Le Sculpteur, une BD de Scott McCloud (Rue de Sèvres)

Le Sculpteur

Le Sculpteur, une BD de Scott McCloud

Auteur multi-récompensé et reconnu à travers le monde, Scott McCloud (l’Art invisible, Faire de la Bande dessinée, Zot !) signe Le Sculpteur, qui vient de paraître aux éditions Rue de Sèvres. Un pavé de quelques 496 pages qui vient se jeter à notre figure pour exploser comme un feu d’artifices. Autrement dit : un chef d’oeuvre.

Date de parution : le 18 mars 2015
Auteur : Scott McCloud (scénario et dessin)
Editions : Rue de Sèvres
Prix : 25,00 € (496 pages)

Résumé de l’éditeur :

Un roman graphique exceptionnel ! La destinée hors du commun d’un jeune artiste new-yorkais, la grande aventure de la création et les interrogations qu’elle suscite.
David Smith consacre sa vie à l’art – jusqu’à l’extrême. Grâce à un pacte avec le diable, le jeune artiste voit son rêve d’enfance réalisé : pouvoir sculpter tout ce qu’il souhaite, à mains nues. Mais ce pouvoir hors norme ne vient pas sans prix… il ne lui reste que 200 jours à vivre, pendant lesquels décider quoi créer d’inoubliable est loin d’être simple. D’autant que rencontrer l’amour de sa vie le 11e jour ne vient rien faciliter !

Le Sculpteur planche

Le point sur l’album :

Le Sculpteur raconte évidemment l’histoire d’un artiste. Celle d’un Sculpteur qui ne vit que pour son art. Ayant connu le succès dès sa sortie de l’université, il est trop vite tombé dans l’oubli. Depuis, il n’a de cesse de rechercher la reconnaissance du public et de ses pairs. Pour ça, il est prêt à tout, même à pactiser avec le diable. C’est même exactement ce qu’il va faire. Une trame inattendue pour un roman graphique qui débute assez classiquement. Mais Scott Mc Cloud va très vite nous emmener plus loin.[pull_quote_right][Une] oeuvre colossale[/pull_quote_right]

Posant les bonnes questions, l’auteur va exposer toutes les facettes qui font le monde de l’art aujourd’hui. Pour cela, il a choisi la ville de New York. Un terrain de jeu narratif où il nous promène littéralement. On découvre les règles difficiles qui régissent le marché de l’art, sous le dictat des critiques et des mécènes. Scott Mc Cloud met aussi en scène la fièvre créative et interroge sur son processus. Mais il nous raconte surtout une histoire touchante et romantique entre deux hypersensibles qui cherchent à s’accomplir dans la vie. Une rencontre qui va bouleverser le récit, dont le suspense ne sera que plus grand.

C’est dans l’art compliqué de la simplicité que Scott Mc Cloud a choisi d’inscrire Le Sculpteur. Sa narration est d’une extrême efficacité, utilisant avec brio le dessin pour apporter une deuxième lecture à l’histoire. On est presque abasourdi par une oeuvre aussi aboutie au plan narratif, que l’on ne peut s’empêcher de la lire d’une traite.

Minimaliste et recherché, c’est ce que l’on peut dire du dessin de l’auteur. La bichromie noire et bleue utilisée donne une certaine puissance à son trait délicat où les émotions des personnages sont traduites avec beaucoup de sensibilité.

Le Sculpteur marque donc par son originalité et par sa capacité à innover. Une façon inédite d’explorer les codes du neuvième art, qui participe à la qualité de cette oeuvre colossale (déf. Larousse / Colossale : Qui dépasse de beaucoup la mesure normale. Se dit d’une statue qui dépasse nettement la taille naturelle.).

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