Maurice Béjart à l’Opéra Bastille, l’âme dansée sur France 5, le 29 décembre à 21h

Maurice Béjart à l'Opéra Bastille Bas, l'âme dansée
Boléro (© Laurent Philippe – OnP)

Maurice Béjart à l’Opéra Bastille, l’âme dansée sur France 5, le 29 décembre à 21h

Le Ballet de l’Opéra rendait hommage à son ancien chorégraphe phare disparu il y a 15 ans, Maurice Béjart, en présentant trois œuvres créées dans les années 1970 : L’Oiseau de feu, Le Chant du compagnon errant et le mythique Boléro. Une captation du ballet présenté à Bastille en mai 2023 est diffusée sur France 5, le 29 décembre à 21h.

Une grammaire chorégraphique toujours lisible et fluide qui consacre avec cette marque si particulière, l’expressivité du geste à l’exaltation de la musique, surfant sur les bases de la danse classique et académique tout en impulsant une modernité emprunte des courants néo-classiques et modernes.

Elle est servie ce soir à la perfection par le corps de ballet emmené par les Etoiles Mathieu Ganio, Germain Louvet, Hugo Marchand, et Amandine Albisson où la danse dans une épure totale et graphique imprime des images fortes, des tableaux en mouvement, et une géométrie des corps à l’unisson.

Puissance expressive et plasticité scénique 

« Tant que la danse sera considérée comme un rite, rite à la fois sacré et humain, elle remplira sa fonction ». Issue des Mémoires de Maurice Béjart, cette définition de la danse s’applique parfaitement au Boléro entre la Mélodie, rôle mythique pour soliste et le Rythme, lui, représenté par les danseurs.

Un soliste donc sur une table rouge, en l’occurrence Amandine Albisson (souveraine) d’une sensualité à fleur de peau dont la posture féline s’imprègne avec force de la chorégraphie, qui répète inlassablement le même balancement sensuel et lascif, sous le regard de quarante danseurs assis sur des chaises et qui l’entourent.

Obscur objet du désir et qui, jusqu’à sa délivrance, se charge de son emprise où sur une musique obsédante – une chorégraphie fascinante à l’abri d’une danse organique, répétitive – la possession vénéneuse se fait de plus en plus intense sur le crescendo obsessionnel de la partition, jusqu’à son épuisement sacrificiel. Le tout dans une puissance expressive et plasticité scénique à couper le souffle.

Image finale saisissante qui voit alors l’héroïne disparaître sous le corps de ballet et après un rituel aussi intense que brûlant. Bravo !

Date : 29 décembre sur France 5 à 21h
Chorégraphie : Maurice Béjart

NOS NOTES ...
Originalité
Chorégraphie
Amaury Jacquet
Si le droit mène à tout à condition d'en sortir, la quête du graal pour ce juriste de formation - membre de l'association professionnelle de la critique de théâtre de musique et de danse - passe naturellement par le théâtre mais pas que où d'un regard éclectique, le rédac chef rend compte de l'actualité culturelle.
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1 COMMENTAIRE

  1. Vous avez la magnifique Dorothée Gilbert, étoile indispensable au corps de ballet. Elle est souvent en binôme avec Hugo Marchand sur d’autres ballet.

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