Sourire Carnivore, un premier album pop/ rock à l’énergie abrasive signé Louis Arlette
Le paysage musical français compte un nouvel auteur/compositeur sur lequel il va falloir compter dans les années à venir. Louis Arlette a publié son premier album Sourire Carnivore le 9 février et tout est dit dans le titre. Le garçon ne fait pas dans la variété sucrée et préfère prendre l’auditeur à rebrousse poil pour mieux fasciner avec des textes habités et entonnés en français. Suite à deux EP publiés en 2016 avec son premier EP éponyme et en 2017 avec À notre gloire, il avait certes mis l’eau à la bouche mais encore fallait-il transformer l’essai. Louis Arlette le fait avec éclat avec 12 titres qui invitent à plonger dans un univers d’ombres et de lumières.
Derrière ce nom furieusement rétro qui évoque autant une lignée royale millénaire qu’une illustre actrice des années 30 se cache un artiste pluriel dont les inspirations s’agrègent dans une fusion riche et brulante. Si la voix du chanteur rappelle le Damien Saez de l’époque Fils de France, l’orchestration et la musique évoquent pêle mêle Radiohead, Indochine période années 80, Etienne Daho (notamment sur Le Naufrage), The Cure, Nine Inch Nails et… Air. Pas de surprise pour cette dernière influence puisque Louis Arlette a travaillé avec Jean-Benoît Dunckel et Nicolas Godin, et ça s’entend par exemple sur les titre A la dérive et Jeux d’or. Après un passage au conservatoire en section violon et piano puis à la Faculté de Paris 8 en musicologie, Louis Arlette est passé par une école d’ingénieur du son. Un cursus qui l’a doté d’un solide bagage théorique qu’il peut maintenant mettre en pratique pour créer son propre univers musical. Entre idées noires et poésie, ses textes en français bousculent et interpellent. Armé de son violon ou de son clavier, il ne recule devant aucun obstacle pour échafauder des morceaux qui s’imposent par leur intransigeance rêche.
Les 7 morceaux de ses EP précédents se retrouvent sur cet album agrémenté de 5 titres inédits bruts et sauvages. Accompagné du batteur Julien Boyé (Gush, Nouvelle Vague) et du guitariste Daniel Jamet (Mano Negra, Gaëtan Roussel et Saez), Louis Arlette puise dans une mélancolie froide et lucide pour proposer des morceaux aussi puissants que mon chouchou Le moment est venu ou Tristesse limpide. Fasciné par les grands auteurs français comme Victor Hugo et Marcel Proust, Louis Arlette truffe ses textes de formules poétiques pour évoquer une société par trop toxique, mais aussi l’amour ou la mort, autant de thèmes romantiques et éternels qui parleront à chacun dans un premier album qui s’impose comme une belle réussite.
Tristesse Limpide est un titre écrit et composé par Louis Arlette aux éditions Le Bruit Blanc.