Dorian Gray, une BD d’Enrique Corominas (Editions Daniel Maghen)

Dorian Gray BD

Date de sortie : septembre 2011

Auteur : Enrique Corominas (scénario et dessin)

Prix : 18,50 €

Dorian Gray est l’adaptation BD par l’espagnol Enrique Corominas de l’oeuvre d’Oscar Wilde. Une oeuvre diabolique qui raconte l’histoire d’un homme habité par ses péchés et sa soif infinie pour la beauté éternelle et l’amour du soi… Un personnage répugnant dont la décadence n’a de cesse de croître au fil de l’histoire…

Résumé de l’éditeur :

Dorian Gray est un jeune homme d’une très grande beauté. Son ami Basil Hallward, artiste-peintre obsédé par Dorian, tire de ce dernier toute son inspiration et réalise son portrait. Au cours d’une séance de pose, Dorian fait la connaissance de Lord Henry, dit Harry, un ami de Basil. Conscient de l’influence néfaste qu’Harry pourrait avoir sur son jeune et innocent adonis, le peintre lui demande de ne pas tenter de le corrompre avec ses théories sur la jeunesse et le plaisir… mais en vain !
Va naître dès lors en Dorian une profonde jalousie à l’égard de son propre portrait. Il fait alors le voeu insensé de garder l’éclat de sa beauté tandis que le visage peint sur la toile assumerait le de ses passions et de ses péchés.

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Enrique Corominas propose une fidèle interprétation du seul roman d’Oscar Wilde, Le Portrait de Dorian Gray. On imagine mal les difficultés d’écriture d’une telle adaptation pour un scénario BD. Un travail sans doute titanesque, surtout lorsque l’auteur ajoute à cela le souci du détail documentaire, consultant les revues de l’époque victorienne pour restituer l’atmosphère exacte du roman. Les personnages sont hauts en couleurs, la narration semble d’époque, l’écriture est fluide… Bref, on pourrait croire que c’est la main du maître écrivain qui est derrière ce mythe désormais illustré.

Le dessin est d’ailleurs composé de grandes fresques picturales déployant une force et une violence surprenantes. Des traits fins mis en valeur par une peinture unique, à la fois sombre et étincelante, comme la beauté de Dorian Gray. 

Une parfaite adaptation, digne de l’original.

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