Les derniers argonautes, tome 2
Scénarisée par le duo qui nous régale avec Les Quatre de Baker Street, Les derniers argonautes est une saga inspirée de la mythologie grecque dont le deuxième album vient de paraître. Jean-Blaise Djian (Private Liberty, Le Grand Mort, Prospero, Les Yeux d’Edith…) et Olivier Legrand (Prospero…) s’emparent d’un récit épique illustré par Nicolas Ryser (Hariti, Les Yeux d’Edith).
Date de sortie : 14 janvier 2015
Auteur : Jean Blaise Djian, Olivier Legrand (scénario) et Nicolas Ryser (dessin)
Editions : Glénat
Prix : 13,90 € (48 pages)
Résumé de l’éditeur :
Quel prix à payer pour mettre fin au silence des dieux ? Le groupe de héros menés par Jason a finalement remis la main sur l’Argo : navire mythique qui leur permettra de rejoindre l’Hyperborée. C’est ici que se trouve l’Orbe Monde, censée mettre fin au silence des dieux qui plonge depuis quelque temps la Grèce et tout le monde antique dans la terreur. Mais la traversée de la mer du Destin ne se fera pas sans heurts, les dangers sont légion : tempêtes, harpies, sirènes et même un Minotaure les attendent ! Sans oublier la sorcière Nessia aux pouvoirs redoutables, dont les intentions demeurent troubles… Vont-ils parvenir à embrasser le même destin que les légendaires Argonautes dont ils suivent les traces ?
Les auteurs des Quatre de Baker Street signent une saga d’aventure inspirée de la grande mythologie grecque, dans la lignée du Choc des Titans ou de Jason et les Argonautes. Un récit à la fois épique et poétique, riche en action et en émotion, somptueusement mis en image par le dessin enlevé de Nicolas Ryser.
Le point sur l’album :
Après un premier album introductif timide en action, l’aventure s’emballe à toute allure dans ce deuxième album. Jason est enfin convaincu qu’il doit mener cette quête périlleuse pour briser le silence des dieux. La première étape va être évidemment de mettre la main sur son navire, l’Argo. Puis l’équipage embarquera sur les eaux, pour aller rejoindre l’Hyperborée. Leur traversée sera rythmée par mille rencontres, parfois mortelles pour certains de nos héros. A un rythme soutenu, nous rencontrons de multiples créatures mythiques, du minotaure aux harpies en passant par les sirènes enchanteresses.
L’histoire débute vraiment avec ce second volet, où le scénario entre dans le vif du sujet : une aventure antique. Les personnages prennent beaucoup plus de reliefs qu’il n’en avaient, grâce à des interactions entre eux qui partent dans tous les sens. Parmi l’équipage, certains s’admirent, d’autres se détestent. Ainsi va le monde. Mais ces rapports sont habilement entretenus au service de l’intrigue. Une écriture fleuve toujours agréable. Si l’on devait formuler un reproche, ce serait la présence de l’artiste poète, qui jusqu’ici a été parfaitement inutile.
Soulignons enfin le dessin original de Nicolas Ryser. Si le trait est fin et soigné, il faudra un petit temps d’acclimatation à la coloration singulière qu’il utilise. On finit par l’apprécier, malgré la présence trop marquée de lumière (on dirait presque qu’un flash surplombe continuellement les planches). Les cadrages sont néanmoins très bons. Associés au découpage des scénaristes, ils rendent les scènes d’action spectaculaires.
Ce deuxième album des derniers argonautes, nettement plus sanglant, fait la démonstration d’un véritable récit d’aventure comme on les aime : une épopée où personne n’est épargné.
Merci de l’intérêt que vous portez à notre série… Je me permets juste de vous signaler une erreur dans le titre de votre chronique, qui pourrait la rendre difficile à trouver sur Google. Le titre de la série n’est pas « Les Derniers des Argonautes », mais simplement « Les Derniers Argonautes ».