Accueil Blog Page 25

Le grand réalisateur français ravivé avec Truffaut-Correspondance au Lucernaire jusqu’au 10 novembre 2024

Le Lucernaire profite d’un cycle Truffaut dans ses salles de cinéma pour invoquer le grand réalisateur à travers ses échanges épistolaires. Car il a beaucoup écrit à une époque où les réseaux sociaux n’étaient encore qu’un doux rêve. Pour féliciter, échanger ou pousser des coups de gueule, rien ne valait la feuille de papier griffonnée et adressée à son destinataire. La pièce voit David Nathanson accompagné d’un pianiste (sur qui il ne faut pas tirer!) enchainer les tirades, dans le ton exact des missives. Tantôt flatteur, souvent râleur, l’homme invectivait dans un langage toujours châtié, parfois pas très correct, il n’avait pas de limites. Car Truffaut était un passionné, il s’emportait ou s’enthousiasmait avec excès et sincérité. Et l’homme était un auteur, un vrai, bourreau de travail et toujours en mouvement. Pour le figurer, le comédien bouge beaucoup et mime les expressions de celui qui n’arrêtait pas d’écrire. A Jean-Luc Godart, à Alain Souchon, à Alfred Hitchcock, les interlocuteurs sont divers et variés, les spectateurs peuvent deviner les époques des lettres en les rapprochant des titres des films invoqués. Fahrenheit 451, l’amour en fuite, les 400 coups, et comme le pianiste s’inspire des airs des films, le contexte est tout brossé. Les fans de cinéma sont ravis de cette plongée dans un monde d’images et d’idées pour lesquelles le réalisateur se passionnait, parfois avec grandiloquence, toujours avec sincérité. L’heure de spectacle passe dans un souffle tant son contenu est passionnant. La mise en scène de Judith d’Aleazzo et David Nathanson concourt à installer un rythme qui ne perd jamais en intensité, les mots sont beaux, ils sont prenants, impossible de les sortir de son esprit une fois la pièce finie dans une belle salve d’applaudissements.

Le cinéma du Lucernaire organise un hommage à François Truffaut du 16 au 27 octobre avec à l’affiche trois de ses plus beaux films Les 400 coupsJules et Jim et Fahrenheit 451.

Synopsis:

UNE VIE EN TOUTES LETTRES 

Truffaut-Correspondance est un spectacle impressionniste, un portrait en creux du cinéaste où s’exprime par petites touches et à travers un choix de lettres éminemment subjectif ce qui, chez lui, nous bouleverse et nous remue. On y parle enfance (beaucoup), cinéma (un peu), politique (parfois) et surtout de ce qui nous construit et fait de nous des humains pétris de contradiction. Il faut dire et entendre Truffaut pour se rendre compte à quel point, l’homme est auteur autant que cinéaste.

Truffaut-Correspondance, c’est « notre » Truffaut, celui qui nous parle, celui qui , raconte une époque, un homme et au final un peu du monde qui nous entoure.

Des lettres sublimes qui racontent la vie d’un cinéaste passionné et d’un homme d’une intégrité absolue.

Détails:

Jusqu’au 10 novembre 2024

Mardi > samedi 19 h | Dimanche 15h30

Patrick Chesnais dans un beau one man show intimiste avec Lettres d’excuses au Lucernaire

Le Lucernaire propose à Patrick Chesnais d’ouvrir son coeur sur scène avec des lettres d’excuses qui sont autant d’occasions de revenir sur sa vie et ses proches avec moult anecdotes croustillantes ou émouvantes. Le comédien déambule plus d’une heure durant en captant l’attention grâce à un charisme souvent vu à la télé ou au cinéma. Il déclame une dizaine de lettre d’excuses et revient sur les grands moments de sa vie. Sa jeunesse, son premier amour Juliette, sa mamie La Garenne, la mort, il adresse ses sentiments à un public qui l’écoute avec beaucoup d’attention souvent et des rires parfois. Car le comédien sait y faire pour multiplier les coups d’éclat, tout en nuances, pour emmener le public avec lui sur le chemin de sa vie. Un écran derrière lui montre quelques photos, Patrick Chesnais jeune, son petit-fils, rien de trop, juste assez pour illustrer ses propos. S’il s’aide de pense-bêtes, ses mots ne semblent jamais lus à la légère, il pèse leur importance et multiplie les effets oratoires pour captiver le public. Le comédien se met à nu en s’excusant platement, finement, drôlement ou passionnément. Il le dit lui-même, il arrive à un âge où il ne faut plus perdre de temps, et mieux vaut décharger sa conscience que de l’alourdir inutilement. Le moment de théâtre passe comme dans un souffle tant le comédien sait y faire pour peser ses mots et les offrir avec sincérité à ceux venus pour l’entendre. Il varie les positions, assis ou debout au pupitre dans une mise en scène imaginée par sa fille Emilie Chesnais pour un dynamisme en accord avec le rythme d’élocution de son père, parfait comme tout bon comédien sait y faire. La pièce se joue jusqu’au 10 novembre, à peine un mois pour en profiter.

Synopsis:

PATRICK CHESNAIS SEUL EN SCÈNE FAIT SES EXCUSES 

« Le genre épistolaire est à la fois spectaculaire et intime, et, comme au music-hall, j’y fais se succéder avec irrévérence le tragique et le burlesque, ce qui est depuis toujours mon terrain de jeux préféré. » Patrick Chesnais

Dans ses lettres d’excuses à des proches, des amis, mais aussi à des institutions, à des lieux et même à la vie, Patrick Chesnais déploie avec verve et humour, toutes les variations de l’art de s’excuser. Ou pas.

Un délice de sagesse, d’irrévérence et de drôlerie !

Détails:

Jusqu’au 10 novembre 2024

Mardi > samedi 20h | Dimanche 17h

L’attaque du pirate shampoing (Glénat Jeunesse)

L’attaque du pirate shampoing (Glénat Jeunesse)

Les éditions Glénat Jeunesse nous proposent un très joli album qui va plaire à nos charmantes têtes blondes… ou brunes : L’attaque du pirate shampoing.

Si l’heure du shampoing est un passage difficile pour votre enfant, alors, cet album est fait pour vous.

Publik’Art vous conseille fortement de lire cette jolie histoire de pirate shampoing qui va détourner l’angoisse de votre enfant face à son propre shampoing ! Le sien sera forcément moins pénible que cette attaque terrible ! Avec des détails croustillants de pirate !

Et puis, ensuite, il aura droit à son gros câlin !

L’attaque du pirate shampoing est un chouette album, aux illustrations gaies et colorées, à offrir dès l’âge de 3 ans !

Acheter dans une librairie indépendante

Infos de l’éditeur :

Date de parution : Août 2024
Auteur : Céline Person
Illustrateur : Misspaty
Editeur : Glénat Jeunesse
Prix : 13,50 €

Une pièce musicale pour enfants à découvrir à l’Aktéon Théâtre, La Princesse et la puce

La Compagnie Deux Croches Rondes propose un Opéra et Théâtre pour enfants dès 1 an à l’Aktéon Théâtre avec La Princesse à la puce. L’histoire de Princesse, chatte d’appartement qui tombe accidentellement par la fenêtre et découvre les animaux du dehors est un beau prétexte pour faire découvrir aux tout petits le répertoire lyrique français avec un florilège d’airs d’Opéra qui raviront les plus jeunes ainsi que leurs parents. Avec un décor évolutif imaginé par la metteur en scène et chanteuse lyrique Sarah Bloch, la soprano féline raconte une histoire d’ouverture au monde et sur les autres. Le samedi 5 octobre, c’était la soprano Inès Berlet qui s’exerçait avec sa tenue grise moulante et sa grâce de chatte d’appartement. Pendant un peu plus de 35 minutes, elle a captivé l’auditoire en alternant narration et chansons devant un public conquis, même si évidemment pas toujours très attentif. Mais le pari a été réussi, les enfants se sont très vite passionnés pour cette histoire de félin qui découvre colibri, poisson, tortue et chat de gouttière dans une belle fable prônant le vivre ensemble et l’entraide universelle. Les tours de chant démontraient l’expérience de l’interprète concentrée sur sa prestation et qui aurait pu installer une plus grande interactivité avec les plus petits pour mieux capter leur attention dès le départ, au risque cependant d’une plus grande dissipation à gérer, elle s’en est quand même très bien tirée dans un contexte forcément pas toujours facile. Ceci dit, les chants étaient merveilleusement bien interprétés et personne n’a rien eu à redire sur la qualité de ce beau moment d’Opéra pour toute la famille, une belle prouesse.

Synopsis: Princesse, une chatte d’appartement vaniteuse et coquette, tombe accidentellement par la fenêtre. 
Coincée dans le jardin où tout l’effraie, elle doit réussir à se faire aider des autres animaux, qu’elle dédaigne d’habitude.
En suivant les aventures et les nouvelles amitiés de Princesse, les enfants découvrent la voix lyrique et les grands compositeurs français comme Bizet, Gounod, Fauré, Debussy, Berlioz…

Une histoire vraie difficilement imaginable racontée dans la très belle BD Galapagos, sortie aux éditions La Boite à Bulles le 9 octobre

Cette BD est un monument à ne pas manquer. L’auteur Michaël Olbrechts y raconte l’histoire vraie du couple Friedrich et Dore Strauch bien décidé à quitter la civilisation toute prête à subir les affres du nazisme à l’orée des années 30. Ils s’installent sur l’île de Floreana au coeur de l’archipel des Galapagos, loin de tout, avec tout à construire et à organiser pour vivre au lieu de survivre. Lui est un médecin rescapé de la grande guerre et féru de Nietzsche. Elle est fascinée par son charisme et décidée à tenter l’aventure, non sans mal, elle qui est malade de la Sclérose en Plaques. Mais le couple de Robinson Crusoé se retrouve vite rattrapé par la civilisation quand s’installent d’abord un couple, puis un trio infernal décidé à construire un palace. Cette histoire vraie est racontée avec art par un auteur qui multiplie les détails et les péripéties. Avanies climatiques, batailles d’egos, luttes de pouvoir, il n’est pas trop de 6 habitants pour faire plonger une communauté dans un enfer dont peu réchapperont. L’auteur raconte à la fin du livre les vrais évènements dont il s’est inspiré pour son histoire qui mélange flashbacks et déroulé romanesque. Quitter la civilisation semble avoir un prix, les personnages vont le payer au prix fort, le mythe de l’Übermensch a du plomb dans l’aile, rares sont les simples humains qui peuvent se hisser à ce niveau de sagesse. Les personnages sont décrits pour cerner leurs caractères, leurs ambitions et leurs limites, des limites qui les feront tous se confronter dans une lutte sans merci. Un très grand moment de lecture, un de plus aux éditions La Boite à Bulles.

Synopsis: Fuyant la société, Friedrich et Dore s’installent sur l’île inhabitée de Floreana. Rejoints par de nouveaux venus, ils se retrouvent pris dans un huis-clos burlesque et macabre.

Quand ils débarquent sur Floreana en 1929, Friedrich Ritter et Dore Strauch pensent avoir trouvé l’endroit idéal pour passer leur vie. Inhabitée et dôtée d’une faune et une flore extraordinaire, l’île a des allures d’Eden pour ce médecin fanatique de Nietzche et son ancienne patiente qui ont choisi de vivre isolé de la société des Hommes. Pourtant, l’idylle sera de courte durée. Ayant eu vent de leur entreprise, et attiré par ce mode de vie si singulier, la famille Wittmer rejoint l’île en 1932. Malgré un accueil glacial, chacun poursuit sa vie paisiblement et de son côté. Mais c’est à l’arrivée d’une autoproclamée Baronne et de ses deux amants que les choses se gâtent vraiment… Lutte pour le contrôle l’île, jalousie entre « voisins », disparitions mystérieuses, l’île de Floreana, si paisible jusque-là, devient le théâtre d’une comédie aussi étrange que macabre. Michaël Olbrechts revient sur la mystérieuse et authentique « Affaire des Galapagos » dans un huis-clos à ciel-ouvert palpitant. « Avec ses couleurs vives et son dessin puissant, Michaël Olbrechts réussit à montrer le désir qui a le plus marqué l’histoire de l’humanité : l’autonomie et l’expansion. À lire absolument. » Aimée de Jongh

Editeur: La Boite à Bulles

Auteur: Michaël Olbrechts

Nombre de pages / Prix: 176 pages / 27 euros

[BD] Les Navigateurs, thriller fantastique de Serge Lehman et Stéphane De Caneva (Delcourt)

[BD] Les Navigateurs, thriller fantastique de Serge Lehman et Stéphane De Caneva

Passé maître dans l’art de l’écriture de scénarios ésotériques, notamment avec L’Homme Gribouillé, Serge Lehman remet le couvert avec un nouvel objet non identifié : Les Navigateurs. Un très bel album, avec une reliure en tissu flatteuse qui renferme les illustrations raffinées, en noir et blanc, de Stéphane de Caneva.

L’histoire des Navigateurs débute par une disparition soudaine, dans un cri effroyable qui vient déchirer une sombre nuit. Il s’agit de Neige, une amie d’enfance de Max, Arthur et Sébastien. Le trio va remuer ciel et terre pour tenter de la retrouver alors qu’ils sont persuadés qu’elle a basculé dans un autre monde, matérialisé par une fresque sur un mur où la jeune femme apparaît désormais…

Construit comme un thriller, Les Navigateurs sombre peu à peu dans un récit fantastico-ésotérique qui exige un peu de lâcher prise de la part du lecteur. Ce que permet un dessin maîtrisé, au trait incisif et réaliste. Un vrai atout pour cet album fleuve. On s’y perd bien volontiers.

Les Navigateurs proposent donc une expérience originale et plutôt réussie ! A lire ! 

Extrait de la BD :

Résumé de l’éditeur :

Après 20 ans d’exil, Neige Agopian retrouve à Paris ses trois amis d’enfance. Mais presque aussitôt, elle disparaît. Les garçons enquêtent et se confrontent aux mystérieux « Navigateurs ».
Expatriée depuis 20 ans, Neige Agopian décide de rentrer à Paris et de renouer avec ses amis d’enfance, Max, Arthur et Sébastien. Mais après quelques jours, elle disparaît dans des conditions étranges. Les garçons mènent l’enquête et se confrontent à un triple mystère : une légende urbaine, une énigme artistique, et un fabuleux monde perdu sur lequel veillent, depuis toujours, les « Navigateurs ».
Date de parution : le 2 octobre 2024
Auteurs
: Serge Lehman (Scénario) et Stéphane De Caneva (Dessin)
Genre : Thriller, ésotérisme
Editeur : Delcourt
Prix : 26,99 €
Acheter sur : BDFugue

Le Con de Minuit, L’histoire vraie de Gérard de Suresnes (Denoël)

Le Con de Minuit, L’histoire vraie de Gérard de Suresnes (Denoël)

Thibault Raisse dans son dernier livre, Le Con de Minuit, nous raconte l’histoire vraie de Gérard de Suresnes.

Gérard est un homme pas tout à fait comme tout le monde.

Nous sommes dans les années 90, un homme, Gérard, intervenait souvent sur Fun Radio, dans l’émission de Max. C’était une émission qui avait lieu tard le soir, 22h et durait une bonne partie de la nuit. Essentiellement suivie par des jeunes, avec le transistor caché sous leurs draps !

Un jour, Max propose à Gérard de venir au studio participer directement à son émission. Puis peu à peu, devant son immense succès, il lui laisse carrément son fauteuil et à charge à lui d’animer l’émission. Le succès est là ! Les jeunes sont de plus en plus nombreux à suivre en direct cette émission « Star System ». Mais en réalité ils se moquent de Gérard sans que celui-ci ne s’en rende compte. Gérard est un gars issu de la rue, un SDF. Un ancien routier. Il a son propre langage, est particulièrement inculte et s’emporte très facilement. Et c’est cela qui amuse les auditeurs. Se moquer de Gérard et tout faire pour le faire sortir de ses gonds !

A l’antenne, il lit aussi les poèmes qu’il écrit !

Max est ravi ! Il a trouvé une perle ! Non seulement il vient tous les jeudis soir assurer son émission, mais en plus, il n’a pas de contrat ! Il le fait gratuitement…

Au fil des mois, Gérard va réussir à toucher une petite indemnité… Il a été animateur de cette émission durant cinq ans !

Il va, grâce à l’émission, trouver sa fiancée ! On se demande d’ailleurs comment c’est possible de vivre avec Gérard ! N’oublions pas que l’alcool est sa plus fidèle compagne depuis des années…

Si Thibault Raisse, journaliste indépendant, revient sur cette histoire vraie, c’est aussi pour réhabiliter cet homme qui a été tant moqué, tant ridiculisé et tant exploité. Une sorte d’hommage lui est rendu avec ce livre. Hélas, il est trop tard pour Gérard…

Le Con de Minuit, L’histoire vraie de Gérard de Suresnes qui ressemble fort à la pièce de théâtre : Un dîner de cons. Sauf que cette histoire-là, elle est authentique !

Acheter dans une librairie indépendante

Infos de l’éditeur :

Date de parution : Septembre 2024
Auteur : Thibault Raisse
Editeur : Denoël
Prix : 20 €

Une sublime exposition Caillebotte, peindre les hommes à découvrir au Musée d’Orsay jusqu’au 19 janvier 2025

Le Musée d’Orsay propose une très belle exposition autour de Gustave Caillebotte (1848-1894). Pour qui est sensible à la peinture du peintre Impressionniste, l’exposition est un vrai plaisir. Avec ses peintures nettes comme des photographies, il offre un témoignage saisissant de ce que fut la révolution industrielle à Paris. Intérieurs, extérieurs, mais surtout des personnages masculins nonchalants, tout remplis de leur assurance de riches rentiers désinvoltes à la fin du XIXe siècle. Le parcours thématique fait plonger dans une époque où la lutte des classes n’était pas un vain mot.

Une exposition immanquable

Le titre de l’exposition présentée au musée d’Orsay à l’automne 2024 met les pieds dans le plat. Peindre les hommes souligne que Caillebotte a très peu peint de femmes hormis son amie Charlotte Berthier avec qui il vécut sans jamais se marier ni avoir d’enfants. Les figures masculines et les portraits d’hommes sont légion au milieu des grandes avenues parisiennes échafaudées par le baron Hausmann, quartier huppé où il vécut longtemps, d’abord avec sa famille puis avec son frère avant de quitter Paris pour le petit Gennevilliers. Son œuvre très variée est assez pléthorique si on prend en considération sa disparition à l’âge assez précoce de 45 ans. Le peintre a vécu une époque charnière où la modernité s’est installée dans les paysages urbains. Désireux de produire un art vrai et neuf, Caillebotte a pris pour sujet la vie réelle sans envisager de reproduire des sujets classiques ou anciens. Il a ouvert les yeux sur son environnement immédiat avec une prédilection pour le Paris d’Haussmann et les villégiatures des environs de la capitale. Il a souvent croqué les hommes de son entourage immédiat comme ses frères, ses amis et le personnel travaillant pour sa famille. Héritier à la situation financière plutôt confortable, le peintre n’a jamais cherché à mépriser ses semblables, cherchant dans la peinture la manière de représenter de manière très réaliste des figures nouvelles comme l’ouvrier urbain, l’homme au balcon, le sportif ou encore l’homme nu dans l’intimité de sa toilette.

À une époque où la figure virile s’imposait avec des hommes en uniforme et la gloire militaire constamment représentée, Caillebotte questionne dans son œuvre l’ordre social et sexuel pour une peinture d’une profonde modernité. A noter que l’acquisition récente de 2 peintures majeures de Caillebotte par le J. Paul Getty Museum (Jeune homme à sa fenêtre) et le musée d’Orsay (Partie de bateau), et la présence du chef-d’œuvre de l’artiste, Rue de Paris, temps de pluie, prêté par l’Art Institute of Chicago donnent à cette exposition composée d’environ 70 œuvres (dont des tableaux de figures de Caillebotte, des pastels, dessins, photographies et documents) des atours historiques.

Détails: Cet évènement est organisé l’année du 130e anniversaire de la mort de l’artiste (1894), qui correspond également à la date du legs de son incroyable collection de peintures impressionnistes à l’État. Pour célébrer cet évènement, l’ensemble des œuvres du legs sera présenté temporairement dans une des salles du parcours permanent du musée, faisant revivre l’ouverture de la « salle Caillebotte » au musée du Luxembourg en 1897. Cet évènement s’inscrit dans la continuité des nombreuses expositions qui, depuis la grande rétrospective de 1994-1995 (Paris, Chicago), ont permis de redécouvrir la figure Gustave Caillebotte (1848-1894) et de mettre en lumière certaines facettes de son œuvre : la période de Yerres, les liens entre sa peinture et la photographie, sa passion pour l’art des jardins, etc.

Cette exposition sera présentée au J. Paul Getty Museum, Los Angeles du 25 février au 25 mai 2025 et à l’Art Institute of Chicago du 29 juin au 5 octobre 2025.

Quel temps de chien, un album jeunesse (Glénat Jeunesse)

Quel temps de chien, un album jeunesse (Glénat Jeunesse)

Les éditions Glénat Jeunesse nous propose un album qui va ravir nos petits : Quel temps de chien !

Kiki, le héros de l’album, vit dans la maison de Mémère. Et franchement il a une vie incroyable, Kiki ! Mais aujourd’hui il pleut et Mémère veut sortir quand même. Et ça, il n’aime pas, Kiki ! Et il déteste mettre son manteau !

Dans la rue, il rencontre d’autres chiens qui ont, eux aussi, un manteau ! Ils ont tous l’air ridicules !

Les illustrations sont géniales ! Et l’histoire est rigolote !

Quel temps de chien est un album qui a du chien, empli d’humour ! On kiffe grave !

Acheter dans une librairie indépendante

Infos de l’éditeur :

Date de parution : Septembre 2024
Auteur : Pog
Illustrateur : Lili La Baleine
Editeur : Glénat Jeunesse
Prix : 13 €

Un documentaire à découvrir avec A l’ombre de l’abbaye de Clairvaux, sortie en salles le 9 octobre

Peu savent que beaucoup d’abbayes ont été transformées en prison après la révolution française. La plus grande abbaye cistercienne de France jouxte désormais un centre pénitentiaire où sont enfermés des détenus pour des peines plus ou moins longues. Le réalisateur Eric Lebel interroge des détenus de l’abbaye et de la prison pour des réflexion qui se font miroir. Même vocabulaire, même enfermement, même quête de soi-même pour trouver sa voie et la paix intérieure. Le documentaire se regarde avec intérêt, les images sont belles, les réflexions sont profondes, le spectateur attend de voir comment vont évoluer les détenus enfermés, certains doivent sortir, d’autres sortent, des solutions existent pour travailler et gagner de l’argent, d’autres prennent des cours pour préparer leur réinsertion. Il y a une vie entre les murs des prisons, des hauts, des bas, des prises de conscience, le tout avec comme toile de fond une abbaye ancestrale et des paysages verts et luxuriants. Les prisons placées en plein cœur de la nature, le principe est propice à la paix des consciences, loin du tumulte bruyant des villes. Pour information, désormais sans détenus, la maison centrale de Clairvaux attend encore une reconversion prochaine, les occupants ont été déplacés dans d’autres centres pénitentiaires et les lieux sont vides, mais les questions demeurent, comment faire son examen de conscience derrière des murs avec des restrictions de liberté qui peuvent rendre encore plus asociaux et incapables de vivre dans une société capitaliste.

Synopsis: Reclus par la contrainte, les détenus, ou par choix, les moines, ils vivent ou ont vécu à Clairvaux, ancienne abbaye devenue prison à la Révolution, fermée en mai 2023. En rencontrant les « longues-peines » de la centrale, le personnel de la pénitentiaire, mais aussi les moines de Cîteaux, Éric Lebel avec À L’OMBRE DE L’ABBAYE DE CLAIRVAUX invite à une réflexion profonde et sensible sur la liberté.

Mon atlas des animaux, un album pour tout-petit (Père Castor)

Mon atlas des animaux, un album pour tout-petit (Père Castor)

Les éditions du Père Castor nous proposent un très bel album, entièrement cartonné, de très belle qualité et joliment illustré, pour nos tout-petits : Mon atlas des animaux.

Non seulement le tout-petit va découvrir un atlas mais aussi les différents animaux qui peuplent notre planète. Plus d’une centaine : en Europe, en Amérique, en Afrique, en Asie, en Océanie et en Antarctique !

Et l’auteure de cet album est la très appréciée Adeline Ruel !
Le jeune lecteur va apprendre la géographie et la science ! Il va pouvoir soulever une vingtaine de rabats qui à chaque fois dévoile des connaissances sur l’animal. Une mine d’informations qui passionnera petits et grands !

C’est pour cela que Mon atlas des animaux peut se lire sans limite d’âge ! Une petite pépite !

Acheter dans une librairie indépendante

Infos de l’éditeur :

Date de parution : Septembre 2024
Auteur : Adeline Ruel
Illustrateur : Adeline Ruel
Editeur : Père Castor
Prix : 16 €

« Contre » au Vieux-Colombier, John Cassavetes et Gena Rowlands, un couple en toute indépendance

« Contre » au Vieux-Colombier, John Cassavetes et Gena Rowlands un couple en toute indépendance
©Christophe Raynaud de Lage

« Contre » au Vieux-Colombier, John Cassavetes et Gena Rowlands, un couple en toute indépendance

Couple emblématique du cinéma américain indépendant, John Cassavetes et Gena Rowlands, disparue en août dernier, sont mis en scène au Vieux-Colombier avec les acteurs et actrices, producteurs et critiques qui les entouraient.

« Contre » raconte la fabrication d’une œuvre sous l’angle du film « Une femme sous influence », en rupture avec l’industrie hollywoodienne, par un groupe d’artistes qui s’acharne à rester libre et créatif envers et contre tout.

Le spectacle focalise à l’envi la détermination du cinéaste américain à placer les acteurs et les spectateurs au cœur du présent, du dedans et du dehors, et à abolir les frontières entre la fiction et le réel, où l’intime et le processus créatif s’entremêlent, dans une quête éperdue de recherche de sens à ce qu’on fait et à ce qu’on est.

L’art et la vie 

Jamais hagiographique, la pièce pointe aussi l’ambivalence du cinéaste, aussi visionnaire, affranchi, qu’isolé, alors qu’il évolue en bande, rétif à toutes compromissions mais capable de toutes les circonvolutions, désarmantes et épuisantes.

Avec ce couple hors norme la figure de Gena Rowlands, au style de jeu flamboyant, aussi novateur que précurseur, capable d’imposer des personnages féminins d’une densité rare, à la frontière entre la normalité et la folie, se révèle une actrice star plus complice que muse.

Où s’entrechoquent entre l’ici et l’ailleurs la vie et le cinéma, l’art et la création, l’art et sa réception avec le rôle de la critique et sa dialectique, représentée ici par la redoutable critique Pauline Kael dont le ton péremptoire et définitif offre un contrepoint sans management à l’effervescence impulsive et créatrice du cinéaste.

Le spectacle multiplie les points de vue, incluant des figures comme Peter Falk et Pauline Kael, vénéneuse critique, pour ouvrir une réflexion plus large sur le rapport entre l’art et les rapports d’ego qui en découlent.

La mise en scène rythmée et intelligente de Constance Meyer et Sébastien Pouderoux emprunte à Cassavetes son goût de la rupture et des faux raccords en imaginant une esthétique du fragment, où se multiplient les niveaux de lecture et de représentation.

Constamment sur le fil, porteuse d’une fantaisie lunaire et terriblement attachante, Marina Hands impressionne dans le rôle de Gena Rowlands d’une grâce inouïe. Sébastien Pouderoux, incroyablement juste, campe un John Cassavetes aussi cérébral qu’obsédé par son art et son affranchissement. Quant à Pauline Kael, la critique pleine de fiel, elle offre à Dominique Blanc une interprétation au diapason.

Dates : du 25 septembre au 3 novembre  2024 – Lieu : Comédie-Française – Vieux-Colombier (Paris)
Mise en scène : Constance Meyer et Sébastien Pouderoux

Sortie du film hollandais Holly en DVD le 1er octobre

Holly (révélation Cathalina Geraerts) est une adolescente comme les autres. Discrète, renfermée, elle n’a que peu d’amis et est surtout victime de harcèlement continuel, de quoi lui faire broyer du noir et faire chuter ses résultats scolaires. Une catastrophe dans son école coute la vie à des nombreux camarades. C’est au même moment qu’elle se rend compte qu’elle a une vraie capacité à apporter du réconfort aux gens lorsqu’elle intègre une équipe de bénévoles dans une association à but humanitaire. Sa vie change du tout au tout, de personne invisible, elle devient le centre de l’attention, jusqu’à toucher certains excès quand des personnes souhaitent la rémunérer pour ses services. Le film est tout empli d’une langueur étrange, entre fantastique et peinture sociale. Sont-ce bien des pouvoirs que la jeune fille détient ou bien une hypersensibilité qui lui fait toucher ses semblables au plus profond d’eux? Le déroulé du film multiplie les turpitudes, son don devient une sorte de malédiction dont elle ne peut se défaire. La jeune fille qui croyait pouvoir améliorer son existence devient victime de ses travers. Le film passé quelque peu inaperçu lors de sa sortie en salles le 6 mai sort en DVD pour une vraie belle découverte cinématographique réalisée par Fien Troch. Si le rythme est quelque peu lent, le fond de l’opus touche au cœur avec ses questionnements liés à l’adolescence et à l’affirmation de soi, et comme la musique est très apaisante, avec notamment une reprise du classique de Frankie goes to Hollywood The Power of Love, le film mérite un visionnage.

Synopsis: Holly est perçue comme une fille étrange par ses camarades de classe jusqu’au jour où se révèle son don de soulager les gens de leur chagrin. Dès lors, son énergie cathartique est recherchée par tous. Mais la frontière entre aide et abus va bientôt s’estomper. Sainte ou sorcière? Le destin étonnant d’une héroïne sanctifiée malgré elle.

« Le ciel de Nantes » ou l’art et la manière de Christophe Honoré, sur France 4

L’art et la manière de Christophe Honoré sous le ciel de Nantes
Christophe (Youssouf Abi Ayad) et Domenico Puig (Harrison Arévalo) dans « Le Ciel de Nantes » de Christophe Honoré (© Jean-Louis Fernandez)

« Le ciel de Nantes » ou l’art et la manière de Christophe Honoré, sur France 4

Il y a 20 ans déjà, Christophe Honoré s’était lancé dans l’écriture d’un long-métrage sur sa famille, qui n’avait pas abouti. Trop vampirique sans doute cette branche maternelle issue de la classe populaire.

Aujourd’hui, dans une salle de cinéma d’une autre époque, là où la scène devient le lieu magnifique d’un film impossible, porté par un art scénique et une désinvolture qui n’appartiennent qu’à lui, Christophe Honoré convoque les siens pour raconter et chanter leur histoire.

Il mêle théâtre et cinéma qui focalisent l’emprise du temps et sa distanciation, entre réel et fiction, offrant une voix décomplexée et intense à sept membres emblématiques de cette lignée (sur trois générations) que les drames personnels mais aussi l’Histoire n’ont pas épargnée.

Il pleut sur Nantes. Dès le lever de rideau, les notes de la chanson de Barbara plantent le décor : l’histoire se passe dans la ville qui a donné son titre à la pièce. Cette saga familiale commence par un épisode lointain, le 16 septembre 1943, jour où une pluie de bombes s’abat sur Nantes. Les bâtiments explosent, les corps sont déchiquetés, les vies se brisent.

Cinéma Paradiso

Tous les protagonistes sont là (les vivants comme les morts) pour refaire le match, régler leurs compte, ou simplement saupoudrer l’ambiance (ou la plomber) de quelques regrets, quelques secrets.

Il y a là Mémé Kiki (incroyable Marlène Saldana), la grand-mère maternelle de l’auteur, la patronne, la boussole. Marie-Do, la mère du cinéaste jouée par son frère Christophe Honoré, sa tante adorée Claudie dont il a confié le rôle à son actrice fétiche Chiara Mastroianni, ses oncles Roger (Stéphane Roger) et Jacques (Jean-Charles Clichet), le père Puig, grand-père espagnol, séducteur et redoutable (Harrison Arévalo), banni de la famille.

Ces oncles, tantes et grands-parents un peu, beaucoup, barrés qu’Honoré a follement aimés et presque tous disparus. Et comment raconter cette histoire sans trahir les intéressés ? Comment faire de cette complexité humaine une matière théâtrale ? Où s’esquisse une famille violente et aimante, traumatisante et attirante à la fois.

Beaucoup d’éclat et d’impétuosité 

Tout au long de la pièce, le futur cinéaste s’interroge et laisse les personnages commenter ou contester la façon dont le scénario les représente. Les comédiens, à la fois membres de la famille et interprètes de ce film imaginaire, livrent tour à tour leur vérité sur cette histoire commune que chaque membre assume et revendique avec beaucoup d’éclat et d’impétuosité.

Une authenticité qui laisse aussi toute sa place à la dérision et au décalage des situations remémorées qui, par delà le rire qu’elles provoquent, n’en sont pas moins empreintes de gravité. Ils en jouent les scènes, en discutent les plans, les dialogues et autres accompagnements musicaux (Spacer de Sheila, Joe Dassin, Julio Iglesias, Keith Jarret, Haydn) sans oublier quelques pas de danse libérateurs.

Un clan où les fêlures, les non-dits, les destins contrariés, et les drames intimes secouent les personnages et ravivent les blessures enfouies.

Sous le ciel de Nantes, il y a de la violence mais aussi de la tendresse, des rires et des actes manqués, un désir fou d’aimer envers et contre tout.

La troupe est incandescente, Marlène Saldana dans le rôle d’Odette s’impose naturellement en cheftaine sûre de son fait et à la ténacité inébranlable. Chiara Mastroianni, à fleur de peau, qui joue Claudie, la tante dépressive au destin brisé, est bouleversante d’intensité aux prises avec une vie inaccomplie. Marie-Do, veuve à 40 ans, (la mère du cinéaste) est interprétée par son frère Julien Honoré dans une composition fantasque, tandis qu’Harrison Arévalo (Puig, le mari banni), Jean-Charles Clichet et Stéphane Roger (les deux fils irréconciliables) offrent une partition de choc. Quand à Christophe Honoré, il est incarné par Youssouf Abi-Ayad au jeu solaire et magnétique. Bravo !

Date : Le 29 septembre 2024 sur France 4 à 21.00h
Création et Mise en scène : Christophe Honoré

« Faust » le deal parfait de Tobias Kratzer avec le diable !

"Faust" le deal parfait de Tobias Kratzer avec le diable !
Faust de Gounod à l’Opéra Bastille © Franck Ferville / OnP

« Faust » le deal parfait de Tobias Kratzer avec le diable !

L’opéra de Charles Gounod revisité par le metteur en scène allemand Tobias Kratzer est de retour à Bastille. On y retrouve le vieux Faust en quête de jeunesse éternelle, où celui-ci (le ténor Pene Pati) en appelle à Satan (Alex Esposito) car il n’en peut plus de devoir solliciter des call-girls pour des soirées tarifées. Il vend donc son âme au diable dans l’espoir de gagner l’amour d’une Marguerite (la soprano Amina Edris) qui danse ici en boîte de nuit ou se retrouve encore dans le métro parisien.

Le spectacle s’ouvre sur un Faust vieillissant et désabusé dans un grand appartement haussmannien. Méphistophélès et une horde de démons lui apparaissent et lui proposent de réaliser son vœu le plus cher, retrouver sa jeunesse. Faust pactise ainsi avec le Diable pour le meilleur et pour le pire !

Un pacte aux prises entre le bien et le mal 

Ainsi rajeuni, Faust part conquérir le cœur de Marguerite, assisté par Méphisto qui lui donne tous les moyens de combler la jeune femme. Mais c’est sans compter sur la rivalité du jeune Siebel, lui aussi épris de Marguerite, et du frère de cette dernière, Valentin. Marguerite ne peut résister au pouvoir de Faust, mais découvre peu à peu qu’elle est également en train d’y perdre son âme…

Une vision qui fait écho à la relecture du Faust de Goethe par Charles Gounod, qui ancre les raisons de la vente de son âme au diable dans la recherche de l’amour et de la jeunesse plutôt que dans la volonté de connaissance dans l’esprit faustien allemand.

Inventive et cinématographique, la mise en scène de Tobias Kratzer se déploie à l’envi sur la scène et jusque dans les airs ! avec des effets spéciaux, de la vidéo en direct et des décors somptueux qui servent d’écrans géants. Autant de procédés qui sont au service de la dramaturgie sans jamais dénaturer le sens de l’œuvre qui se trouve transposer dans le Paris d’aujourd’hui, tout autant réaliste que fantasmé.

Digne d’une série télévisée, le spectateur passe ainsi de surprise en surprise dans un récit faustien cohérent de bout en bout, aux personnages bien campés, où l’on passe allègrement du centre haussmannien cossu à la dureté d’une cité bétonnée qui voit les affres de la passion se confronter au danger.

Cet opus revisité offre ainsi de belles inventions comme celles notamment qui permettent de montrer les pouvoirs de Méphisto (lorsqu’il vole avec Faust dans le ciel de Paris), de reconstituer des décors inattendus (une rame de métro, une boîte de nuit, un cabinet de gynécologie), ou encore de créer, dans un imaginaire épique tout droit sorti d’un western, cette séquence de Faust et Méphistophélès qui traversent au galop les quartiers de Paris sur des montures volées à deux gendarmettes de la Garde républicaine.

Le plateau vocal est quant à lui idéal emmené par le ténor Pene Pati (Faust) dont la voix céleste et chaude se pare des soubresauts exaltés et emportés de son personnage, aux prises entre le bien et le mal. Le baryton Alex Esposito, en Méphistophélès servi par six démons qui exécutent ses méfaits, n’est pas en reste où son timbre charpenté et sa stature volubile en font un personnage aussi intriguant que déterminé. Quant à Amina Edris, la soprano, dans le rôle de marguerite, sa voix au grain mélodique porte à fleur de peau les tourments de la passion maudite.

Dates : du 26 septembre au 18 octobre 2024 Lieu : Opéra Bastille (Paris)
Metteur en scène : Tobias Kratzer

Sortie du nouvel album de Silmarils le 27 septembre, Apocalypto (Runfast Music)

Les plus âgés s’en souviennent, le groupe Silmarils est apparu au début des années 1990 avec un style fusion rock / hip hop qui a marqué son époque. Avec son nom inspiré de JRR Tolkien, le groupe a explosé en 1995 avec son hit Cours Vite, le clip réalisé par Olivier Dahan et les créatures fantasmatiques qui le hantent. Le groupe est de retour avec un album rempli de morceaux très péchus, ils gardent le cap et ne baissent décidément pas le son.

Du rock toujours très brut de décoffrage

Originaire de Lisses dans l’Essonne, le groupe a d’abord été influencé par les gros mastodontes US, Urban Dance Squad, Fishbone, Red Hot Chili Peppers, Run Dmc, Beastie Boys, A tribe Call Quest, De la Soul, Noir Désir ou Rage Against The Machine, impossible de se tromper, le groupe a toujours envoyé du gros son avec guitares mises en avant et voix énervée de rigueur. La pause a été longue depuis leur dernier album en 2003 (4 Life) mais David Salsedo et sa bande sont bien de retour depuis 2022 et ce concert archi rempli donné au Bataclan. La rage est toujours présente et la communion avec son public a été totale avec vieux fidèles et nouvelle génération avide de découvrir les furieux. Pour transformer l’essai, Silmarils dévoile un nouvel album gorgé de tubes bien musclés. Le groupe a rejoint l’écurie Live Nation et le single Welcome To America annonce la couleur avec de belles secousses telluriques. Le groupe reprend ses bonnes habitudes en confiant la réalisation du clip au fidèle Olivier Dahan. Le groupe a repris la route des festivals avec des apparitions au Hellfest et aux Vieilles Charrues avec à la clé l’origination de sempiternels pogos comme au bon vieux temps. Jusqu’à la confirmation de leur retour aux affaires en mai 2024 et le premier single Au Paradis extrait du nouvel album Apocalypto sorti le 27 septembre. Illustré par Robert Combas, l’album contient 10 titres mixés par Segal Huredia (Dr. Dre, Eminem, Green Day) et déclamés comme toujours par un David Salsedo fidèle au poste. Les titres soulignent que le groupe n’a pas oublié ce qui faisait sa marque de fabrique, Au commencement, Mortel, Tu Nous Mérites Pas, le groupe continue à défourailler sévère, sans (se) lasser, les auditeurs en redemandent.

Publié sur le label du groupe (distribué par PIAS), Apocalypto rappelle le bon vieux temps du pétage de plomb carabiné, impeccable pour se défouler et envoyer la purée.

Axel Zimmerman dévoile son nouvel album Exister, sortie le 20 septembre chez Single Bel

Difficile à croire à l’écoute des morceaux très pop de son premier album Exister, mais Axel Zimmerman est à la base un guitariste metal qui a officié dans le groupe BlackRain. Cet album solo très personnel le voit s’essayer à la pop avec un succès certain. Il écrit le musique, les paroles, il chante, c’est frais et profond.

Une surprise pop pour la rentrée

Le premier extrait Summer Santana est paru dans le coeur de l’été, avec une guitare dansante mise bien en avant, instrument qu’Axel Zimmerman pratique depuis son plus jeune âge. Et son père lui a fait découvrir très tôt les Gypsy Kings pour un premier crush qui l’a orienté vers la gratte, l’influence se fait particulièrement ressentir sur le morceau Comme une fleur qui mêle style flamenco et sonorités actuelles, la guitare est très gipsy et les rythmiques sont pop, le mélange est réussi. Enregistré pendant le confinement, l’album Exister est le résultat de réflexions très personnelles, pour aboutir à un album qui lui ressemble. L’album mélange sonorités electro, guitare omniprésente et mélodies très efficaces. L’ingénieur du son est nul autre que Olivier Hudry, bassiste des Bear’s Towers. Le résultat est un album avec autant de vignettes personnelles que de morceaux, chacune brosse un univers sorti de l’existence d’Axel. Le nouveau single La Reine Du Queen parle d’une jeune fille qui danse, on sent les souvenirs personnels qui ressortent dans le morceau avec des rimes qui évoquent une vie facile, voire artificielles dans un morceau très dansant.

Axel Zimmerman pourrait et devrait gagner une vraie notoriété avec cet album ultra pop, porté par la voix et la guitare sur des paroles qui s’accrochent irrémédiablement à l’esprit de l’auditeur. Vivement la parution des dates de concert pour venir admirer le guitariste / chanteur sur scène et mesurer son succès auprès de son public forcément assez féminin!

Une artiste surprenante à découvrir avec l’exposition Harriet Backer, la musique des couleurs au Musée d’Orsay jusqu’au 12 janvier 2025

Le Musée d’Orsay met à l’honneur la peintre norvégienne Harriet Backer, bien mal connue hors des frontières de son pays natal, elle mérite pourtant le coup d’œil pour son utilisation surprenante des couleurs et des effets de lumière. Peintre femme la plus renommée dans son pays à la fin du XIXe siècle, elle est devenue célèbre pour ses scènes d’intérieur de plein-air, aux croisés du réalisme et de l’impressionnisme, avec toujours une grande liberté dans ses choix de sujet et la manière de les représenter.

Une femme peintre libre et inspirée

Refusant de se laisser enfermer dans la place minuscule que la société norvégienne laissait aux femmes, Harriet Backer a choisi d’abattre les cloisons pour devenir la femme peintre la plus connus de son époque et de son pays. Membre du conseil d’administration et du comité d’acquisition de la Galerie nationale de Norvège pendant 20 ans, elle a ouvert au début des années 1890 une école de peinture où elle pouvait former les artistes importants de la génération à venir, comme Nikolai Astrup, Halfdan Egedius et Helga Ring Reusch. Elle était notamment soutenue dans sa démarche par le collectionneur Rasmus Meyer, également grand mécène d’Edvard Munch. Il est à noter que son style de peinture n’a vessé d’évoluer tout au long de sa carrière, même si les sujets et les lieux restaient sensiblement identiques. Ce qui surprend à la première vision de ses œuvres, c’est le travail sur les motifs, rappelant ainsi les toiles de Caillebotte. Formée dans les grandes capitales culturelles que sont Munich et Paris, elle a inspiré d’autres artistes femmes scandinaves qui partageaient ses engagements féministes. L’exposition dévoile les grands sujets récurrents de la peintre, les intérieurs rustiques, les intérieurs d’églises traditionnelles norvégiennes, des paysages, des natures mortes et des scènes musicales du fait que sa sœur Agathe Backer Grondhal fut une musicienne renommée en Norvège.

Cette exposition Harriet Backer au Musée d’Orsay est la première rétrospective d’ampleur consacrée à cette artiste en France. Elle a été initiée par le National Museum, Oslo et le Kode Bergen Art Museum, et organisée en collaboration avec le Nationalmuseum, Stockholm et le Musée d’Orsay, Paris.

Nos amis les Conjugouillons ( Flammarion Jeunesse)

Nos amis les Conjugouillons ( Flammarion Jeunesse)

Les éditions Flammarion Jeunesse nous proposent un album illustré étonnant et détonant : Nos amis les Conjugouillons.

Grâce à de drôles de personnages, le lecteur va pouvoir reconnaître le temps du verbe conjugué.

Le personnage qui représente le présent est tout jaune. Celui du passé composé est jaune et vert. Deux couleurs qui rappellent sa formation : auxiliaire conjugué au présent et participe passé. Chaque personnage ne parle que le temps qu’il représente.

Il en est ainsi de tous les temps et de tous les modes.

L’indicatif, le conditionnel, l’impératif et le subjonctif sont à tour de rôle les acteurs d’une bande dessinée !

C’est très drôle et en même temps, le lecteur comprend parfaitement comment se forme chaque temps.

Même si le plus-que-parfait du subjonctif ne s’emploie pas souvent, il est bon de le connaître ! Voilà un temps que nous eussions oublié…

Cet album s’adresse aux jeunes de 9 à 12 ans. Publik’Art pense que ce serait bien de le proposer plutôt aux collégiens ! Même à ceux qui sont en 3ème. Car eux doivent connaître tous les temps et tous les modes ! Et c’est souvent difficile à mémoriser !

On regrette juste les quelques mots grossiers qui n’ajoutent rien aux petites histoires…

Nos amis les Conjugouillons est un album qui va ravir petits et grands tout en apprenant sa conjugaison ! Il sort aujourd’hui !

Acheter dans une librairie indépendante

Infos de l’éditeur :

Date de parution : 25 septembre 2024
Auteur : Claudine Desmarteau
Illustrateur : Claudine Desmarteau
Editeur : Flammarion Jeunesse
Prix : 10,90 €

Eva Marchal dévoile son nouvel album 88

Eva Marchal propose son nouvel album 88 riche de 14 titres aussi simples que puissants. Pas une débutante, l’artiste est de retour avec des titres portés par sa voix si particulière dans un album qui pourrait faire la différence dans le paysage musical hexagonal.

Une chanteuse atypique

Eva Marchal est originaire de Béziers dans l’Hérault où elle est née dans les années 1970 avant de grandir plus au nord à La Rochelle où elle a écumé les piano-bars de la région. Elle a connu la glorieuse époque du trip-hop, celle de Portishead et Goldfrapp et en gardé des souvenirs qui imprègnent sa musique. Elle a fait des premières parties de Francis Cabrel au Canada, est apparu aux Francofolies avant Marc Lavoine et a réalisé une tournée au Japon en 2008. Elle revient avec un nouvel album aussi fort que mélancolique, elle porte un regard acéré sur la vie et toutes ses nuances de gris qu’elle retranscrit en mots et en émotions. Les titres ont tout de la simple évidence, avec l’évocation de doutes et de fêlures qui marquent la psyché et en font la beauté. 88 est déjà son 7e album, comme une référence claire aux années 80, une époque chère à beaucoup d’entre nous. Le dernier single Au bout du couloir a déjà 3 ans, le titre Crush est sorti au cours de l’été 2024 et L’amer suit avec un même enthousiasme. Mélancolique et poétique, le titre représente bien les émotions transmises par l’artiste qui conçoit et compose sa musique à la maison, en autodidacte éclairée avec un piano, une guitare et quelques outils électroniques. Son home studio lui permet d’expérimenter et d’agrémenter son inspiration au fil des trouvailles. Le titre Je plane évoque les vertus de la résilience et de l’acceptation, Cigarettes en papier revient sur les rêves de l’enfance, J’voudrais être vieille souligne l’inexorabilité du temps qui passe (et contre duquel on ne peut rien). Peine perdue évoque les efforts nécessaires pour clôturer une histoire avant d’en commencer une autre. Les morceaux sont des petites capsules douces amères portées par une voix enjôleuse qui prend possession de l’esprit de l’auditeur. A ses côtés, Eva Marchal s’est entourée de Denys Lables à la guitare et Claude Salmièri pour les parties piano, batterie, entre autres.

88 est un album dont on a du mal à se passer, doux amer et si sensible avec sa douceur parcimonieuse.


Rebâtir Notre-Dame de Paris : Cahier d’activités (Glénat jeunesse)

Rebâtir Notre-Dame de Paris : Cahier d’activités (Glénat jeunesse)

Les éditions Glénat Jeunesse nous proposent un très beau cahier d’activités sur le thème de Notre-Dame : Rebâtir Notre-Dame de Paris.

Ce week-end, journées du patrimoine, il était possible d’aller sur le chantier de Notre-Dame de Paris et de découvrir les différents artisans qui œuvrent pour sa reconstruction. Il était même possible de prendre les outils de certains artisans et d’essayer de sculpter le bois, par exemple. Et de se rendre compte à quel point ces métiers d’art sont difficiles et merveilleux.

Avec ce Cahier d’activités, Rebâtir Notre-Dame de Paris, le lecteur va pouvoir réaliser de belles choses ! Non seulement il va découvrir tous les secrets de Notre-Dame, mais aussi, toutes les « petites mains » qui vont redonner vie à Notre-Dame.

La cathédrale doit rouvrir ses portes le 8 décembre 2024.

En attendant, essaie d’aider les artisans à faire ce travail fabuleux avec ce cahier d’activités où tu vas restaurer la charpente, les fresques, les décors sculptés, la flèche, les voûtes ou encore les vitraux ! Un fabuleux travail t’attend, jeune ou moins jeune lecteur !

Ce cahier d’activités a été réalisé en partenariat avec Rebâtir Notre-Dame de Paris, l’établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale de Paris.

Rebâtir Notre-Dame de Paris : un beau programme d’activités pour tous !

Acheter dans une librairie indépendante

Infos de l’éditeur :

Date de parution : Septembre 2024
Auteur : Caroline Laffon
Illustrateur : Sandrine Martin
Editeur : Glénat Jeunesse 
Prix : 11€

Une nouveauté pour toute la famille avec La Belle et la Bête au Lucernaire jusqu’au 19 janvier 2025

Le Lucernaire propose actuellement La Belle Lisse Poire du Prince de Motordu pour une nouvelle saison et La Belle et la Bête dans une version très fidèle au conte imaginé par l’autrice Jeanne-Marie Leprince de Beaumont. Pas une version édulcorée à la Disney donc, mais des scènes terrifiantes qui feront frissonner les plus jeunes. Beaucoup d’humour aussi avec le personnage du vieux marchand ruiné interprété avec délectation par un Serge Noël intenable. A ses côtés, Baptiste Deschamps et Clémence Rousseau interprètent les personnages principaux dans une belle ambiance féérique pour une histoire d’amour éternelle qui brise le mur des apparences et met à l’jonneur toute la profondeur de sentiments vrais.

Un conte de fée à l’ancienne

Quel plaisir de voir une adaptation de conte de fée à l’ancienne. L’ambiance est pesante et les sentiments sont majuscules, et la morale est toujours autant d’actualité, il ne faut pas accorder de l’importance à l’apparence des autres, mais à leur bonté de coeur, et donc il ne faut pas se fier aux apparences, les plus jeunes en prennent de la graine et les parents apprécient ce rappel de bon aloi. De grands draps noirs sont disposés sur scène avec des images digitalisées qui sont projetées avec art, les décors sur scène sont donc réduits au minimum avec un canapé, une table, mais l’effet est maximal. Le public se retrouve projeté dans le conte, avec le château et la méchante sorcière qui prennent toute leur dimension. Les enfants émettent quelques cris effrayés à l’occasion, les parents les prennent contre eux pour les rassurer. La Bête émet des cris puissants et la sonographie concourt à cette ambiance très noire, mais tel est le ton du conte initial, nul besoin de le travestir pour en faire une histoire édulcorée et uniquement divertissante.

L’heure de spectacle passe très rapidement et els applaudissements finaux rendent un bel hommage à la démarche d’adaptation à l’ancienne. Une pièce pour toute la famille à ne pas manquer!

Synopsis: Un vieux marchand ruiné est obligé de vivre à la campagne avec ses trois filles. En rentrant d’un voyage, alors que l’orage se déchaîne, il se perd dans la forêt et se réfugie dans un somptueux château qui semble désert. Le lendemain matin, il y cueille une rose pour l’offrir à sa fille cadette, mais soudain, une terrifiante bête apparaît, furieuse, et le condamne à mort. Cependant, elle lui propose un marché : sa vie ou celle d’une de ses filles. De retour chez lui, le père se désole. Belle, sa plus jeune fille, décide de prendre sa place et se rend au château. Qu’adviendra-t-il de la jeune fille, confrontée à l’horrible bête ?

Détails:

Mercredis et samedis 14H30 | Dimanche 14H00

Durée1h00

Du 18 septembre 2024 au 19 janvier 2025

Denis Lavant, phénix au bord du vide dans « Cap au pire » de Beckett

Denis Lavant, phénix au bord du vide dans "Cap au pire" de Beckett
© Pierre Grosbois

Denis Lavant : un phénix au bord du vide dans « Cap au pire » de Beckett

Cap au Pire de Samuel Beckett est l’un des derniers textes du dramaturge pour une plongée radicale dans l’univers beckettien et son insondable vertige.

C’est un long monologue, aride, sans ligne narrative, troué d’images énigmatiques évoquant tantôt une constellation, « la Grande Ours », la « pénombre », « une mèche » des silhouettes, et dont les mots tendus vers le pire, martèlent, empirent, avancent, élaguent jusqu’au néant et annoncent l’état dernier.

Une lutte à mort avec le verbe et sa décomposition

Une avancée ultime donc inscrite dans l’anéantissement, malgré les répétitions, les détours, les chutes et les silences qui se nichent entre les blocs de textes, et non dénuée d’un humour dérisoire et ravageur « En face/le pire/jusqu’à ce/qu’il fasse rire » ou encore « Nul avenir, là. Hélas, si ».

La mise en scène sobre et subtile de Jacques Osinski fait entendre l’écriture composite du dramaturge, frappée jusqu’à l’épuisement de cette pensée du désespoir, et au plus près de la condition humaine, de sa souffrance et de son impuissance.

Où dans un dernier acte de résistance, la langue ressassée, imprime sur un ton emprunt de dérision et de gravité, l’impossible quête existentielle.

Denis Lavant, tel un phénix au bord du vide, est impressionnant. Imperturbable et immobile, il livre de tout son être intériorisé et en mouvement aux prises avec la fragmentation du texte, une lutte à mort avec le verbe et sa décomposition.

Dates : du 24 septembre au 19 octobre 2024  l Lieu : Théâtre 14 (Paris)
Metteur en scène : Jacques Osinski

Victimes de la mode, un roman de Fabien Fernandez (Glénat Jeunesse)

Victimes de la mode, un roman de Fabien Fernandez (Glénat Jeunesse)

Fabien Fernandez est auteur, illustrateur et game designer. Son écriture ne peut que plaire aux jeunes lecteurs !

Tim a 16 ans et des envies folles ! Il sait ce qu’il veut même si ça ne plait pas à son entourage. Il a envie de reprendre le flambeau familial, abandonné depuis des années. Créer des jeans, mais pas n’importe quel jean ! Sa grand-mère est prête à tout sacrifier pour l’aider.

Il a toujours voulu travailler dans la mode. Mais lui s’inquiète de l’écologie et de l’environnement. Il veut créer des vêtements durables, produits sur place. Une folie ?
Il va devoir affronter des situations difficiles tout au long de son chemin. Mais il va aussi faire de belles rencontres qui vont lui apporter tout le soutien dont il a besoin pour réaliser son rêve.

Le lecteur va avoir l’impression de voyager à travers le monde et découvrir les dessous du monde de la mode !

L’auteur est un partenaire du mouvement #Onestprêt qui rassemble des acteurs d’aujourd’hui pour le respect de l’environnement et apporte son expertise sur le sujet.

Victimes de la mode est un livre qui va permettre aux adolescents d’avoir une réflexion plus profonde sur l’enjeu de l’écologie et la protection de notre environnement. Une jolie prise de conscience pour des fans de la mode !

Acheter dans une librairie indépendante

Infos de l’éditeur :

Date de parution : Septembre 2024
Auteur : Fabien Fernandez
Editeur : Glénat jeunesse
Prix : 13,90 €

TDAH et alors ? Un livre-témoignage de Catherine Testa (Michel Lafon)

TDAH et alors ? Un livre-témoignage de Catherine Testa (Michel Lafon)

L’auteure, Catherine Testa, est elle-même TDAH, diagnostiquée il y a seulement trois ans, alors qu’elle avait 45 ans.

Suite à sa propre expérience, elle a décidé d’écriture ce livre pour toutes les personnes atteintes de même trouble, sachant que cela touche plus de 2 millions de personnes.

Son livre-témoignage est très bien fait. Elle explique parfaitement les différents symptômes de cette maladie et comment vivre avec ! Car le TDAH n’empêche pas de bien réussir sa vie ! Et elle est là pour le prouver !

Si au quotidien, il est difficile pour la personne atteinte de TDAH de réaliser des tâches toutes simples du quotidien, respecter certaines règles de vie, comme ranger sa chambre, il faut savoir que pour la personne atteinte, cela représente un effort considérable. Voire quasi impossible.

On imagine alors facilement comme ce doit être difficile pour les parents de gérer un enfant atteint de cette maladie.

Si le diagnostic est déjà posé, cela permettra déjà d’avancer mieux, en toute vérité. En prenant en compte cette différence.

Le livre est très bien fait et peut se lire facilement. Pas obligé de suivre l’ordre ! Chaque chapitre est divisé en séquences avec de nombreux tableaux et des résumés de l’essentiel à retenir. Hyper bien organisé ! Une véritable aide pour tous, patients, proches et soignants !

TDAH et alors ? est un livre à lire et relire pour bien comprendre et accepter cette différence et vivre bien avec !

Acheter dans une librairie indépendante

Infos de l’éditeur :

Date de parution : Septembre 2024
Auteur : Catherine Testa
Editeur : Michel Lafon
Prix : 18,95 €

A LIRE