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La confession manquée d’Arthur Dreyfus, « Journal sexuel d’un garçon d’aujourd’hui » aux Editions P.O.L

Arthur Dreyfus © Hélène Bamberger P.O.L

Arthur Dreyfus, « Journal sexuel d’un garçon d’aujourd’hui » aux Editions P.O.L

Mon Dieu quelle époque ! Il y a quelques mois apparaissait sur les tables des libraires un volumineux Journal dont le titre vaguement inspiré d’un roman de Mauriac semblait contenir toute l’ambition de son auteur : non seulement évoquer sans détour le quotidien de sa vie sexuelle mais révéler à travers elle l’état d’esprit d’une génération, d’une époque, voire d’un siècle. Arthur Dreyfus a-t-il réussi son pari ? D’un point de vue strictement littéraire, force est de constater que non. Après avoir parcouru d’un œil bienveillant les quelque deux mille trois cent quatre pages de cet interminable pensum, nous inclinons à penser que l’auteur peine à rivaliser avec son illustre prédécesseur tant son style de mirliton pêche par une accablante platitude, tant aussi sa manière élémentaire de raconter ne dépasse guère les prouesses d’un lycéen de seconde.

Or le style, disait l’autre, c’est l’homme. Quel genre d’homme est donc Arthur Dreyfus ? Disons que c’est un gay d’aujourd’hui, comme il vous est loisible d’en croiser chaque jour dans notre vaste métropole, un gay bourgeois et intelligent, nanti de diplômes et de privilèges, que rien ne distingue de son alter ego hétérosexuel, le bobo parisien dans la force de l’âge, plus soucieux du périmètre de son appartement et de son avancement social que des lendemains qui chantent. Rien ? Pas tout à fait cependant. C’est que notre garçon d’aujourd’hui, malgré son profil de gendre idéal, est habité par une tyrannique compulsion sexuelle qui vient bouleverser son quotidien et le soustraire bien malgré lui au destin de ses semblables.

Tel est bien le sujet du livre. Habité par le démon du sexe, Dreyfus voit son existence assez banale- existence dont nous ne savons pas grand-chose : que pense-t-il ? à quoi rêve-t-il ? a-t-il des opinions politiques ou religieuses ? – élevée au rang d’un road-movie pornographique qui l’emporte frénétiquement sur les sentiers de la baise où l’application Grindr fait office d’escale régulière. Bien malgré lui, disions-nous. Et c’est bien là que le bât blesse, que ce Journal sexuel s’avère si décevant, morne, conventionnel, et si peu gay au sens étymologique. C’est que notre auteur n’a rien d’un héros ou d’un martyr, d’un poète ou d’un voyou, il n’est qu’un homme ordinaire que la particularité de son économie psychique, l’épanchement de sa libido, précipitent à son insu dans les bas-fonds du sexe, sans qu’il ne parvienne jamais à extraire de ses incursions souterraines la moindre lumière, la moindre connaissance, sans que ne l’effleure jamais le moindre frisson charnel ou amoureux. Ordinaire, la sexualité de l’auteur l’est également au plus haut degré.

Derrière le voile de fumée d’une apparente transgression, Dreyfus apparait comme un fonctionnaire du stupre hanté par le fantasme de la normalité, s’attachant souvent aux formes les plus conventionnelles de la masculinité. Conformément à l’idéologie dominante des réseaux sociaux, jamais un partenaire n’est présenté autrement que par son âge, sa couleur de peau et ses attributs sexuels : « Son corps est musculeux, il a vingt ans, les cheveux extrêmement blonds, joli sexe, trou parfaitement lisse. » Au demeurant, à peine dégrisé de ses frasques libidinales, l’auteur ne manque pas de nous rappeler que s’il ne baise pas comme les autres il tient à penser comme tout le monde : « Je ne suis pas favorable à la pédophilie, je la réprouve… », etc. Quelle grisaille ! Quel vide ! Oui, répétons-le, à quelques exceptions près, sans doute vers la fin du livre où sourd de cette épaisse mélasse un début de clarté, jamais l’auteur ne s’interroge sur lui-même, ni sur l’autre, jamais il n’interrompt un instant sa frénésie sexuelle pour tenter de l’intégrer à un ensemble plus vaste, à une compréhension plus ample de son existence, en dépit d’ailleurs de sa fréquentation assidue du cabinet de l’analyste qu’il semble traiter avec la même versatilité que ses partenaires sexuels : « dans les jours qui suivent, conscient d’être véritablement malade, je me résous à trouver un autre analyste. » Oui, Arthur Dreyfus baise comme il vit, vit comme il baise, et baise comme il écrit : mal, vite et sans éclat.

Que conclure en définitive de cette confession ? Dans L’Homme sans gravité (2002), le psychanalyste Charles Melman avait prophétisé un bouleversement radical de la condition humaine consécutif à l’expansion de l’économie libérale, un effacement de l’ancien sujet hanté par le désir et la faute devant un individu errant, délesté de tout ce qui le rattachait autrefois à l’Histoire, la Loi et l’Utopie. Telle est, à nos yeux, la signification du Journal sexuel d’un garçon d’aujourd’hui. Dans ces pages monotones, on retrouve l’individu sans destin, sans règles et sans attaches de nos sociétés actuelles ; l’individu qui ne pense rien, n’éprouve rien, ne regrette rien et ne s’oppose à rien ; que seule la tyrannie du besoin, confondu avec le désir, mène par le bout de son nez. En ce sens, Arthur Dreyfus a bien réussi son pari : son livre est générationnel. Mais s’agit-il encore d’un livre ? Ni œuvre, ni journal, ni document, cette compilation a plutôt valeur de symptôme. Symptôme d’une époque où la Société du spectacle incline à prendre des vessies pour des lanternes, imposant comme œuvre littéraire ce qui n’en possède que le nom. Nous apprenons que la vessie d’Arthur Dreyfus figure en bonne place sur la liste du Prix Médicis. Gageons que le jour de sa proclamation, elle explosera avec fracas à la face du jury.

Editions P.O.L
Date de parution : Mars 2021
Auteur : Arthur Dreyfus
Prix :
37 €

Fin de siècle, un film simple et beau sur les enjeux de notre époque, de Lucio Castro, en salles le 23 septembre 2020

Les premières minutes de Fin de siècle donnent le ton. Un silence assourdissant accompagne les déambulations d’un homme dans la ville qu’il arpente, il semble s’y ennuyer jusqu’au premier eye-contact avec un autre homme. Le film brosse un portrait de notre époque, entre les attentes vis-à-vis d’une relation amoureuse, les enjeux du couple au fur et à mesure que le temps avance et que la tentation d’aventures fugaces devient de plus en plus vivace. Fin de siècle montre aussi la force d’une famille toute dévouée à un petit enfant. Lucio Castro vise large avec de longues discussions faisant entrer dans l’esprit de personnages en quête d’eux-mêmes. C’est pudique et authentique, direct et émouvant avec une chronologie bouleversée par d’incessants allers retours temporels.

Le sentiment à l’épreuve du temps

Ocho (Juan Barberini) est un homme argentin parti en vacances à Barcelone pour faire le point dans un AirBnB. Il a pris la décision difficile mais nécessaire de faire une pause avec son compagnon après 20 ans de relation. Le fil de sa vie défile tout au long du film, entre résurgences de sa vie de couple passée devenue sans passion et la rencontre avec un homme déambulant dans la rue en bas de son appartement. Ce bel hidalgo se nomme Javi (Ramon Pujol) et les deux hommes se rapprochent très vite dans une passion toute animale, et ils discutent encore et encore pour permettre au spectateur d’en savoir un peu plus sur le pourquoi du comment. Car Ocho et Javi ne sont peut-être pas inconnus l’un pour l’autre. La connexion amoureuse et physique entre les deux hommes ouvre un univers large et étendu sur une longue durée, comme pour montrer l’évolution de chacun sur une si longue période, avec des priorités mouvantes et l’érosion des certitudes de la jeunesse à l’épreuve du temps. Le scénario non linéaire fait des bons en avant et des retours en arrière comme pour montrer qu’une relation a besoin de temps pour se construire, mais aussi de solitude pour se décoller de l’autre et mieux se retrouver. En englobant autant la sexualité que la famille et l’introspection, le réalisateur propose une réflexion qui interpelle par sa profondeur sur la société actuelle, loin de tout raccourci ou facilité.

Le film Fin de siècle a été présenté au Festival Chéries Chéris 2019 avec un certain succès que la sortie en salles le 23 septembre 2020 pourrait bien confirmer.

Synopsis: Un Argentin de New York et un Espagnol de Berlin se croisent une nuit à Barcelone. Ils n’étaient pas faits pour se rencontrer et pourtant… Après une nuit torride, ce qui semblait être une rencontre éphémère entre deux inconnus devient une relation épique s’étendant sur plusieurs décennies…

« Un soir de gala » pour un dernier tour de piste facétieux et radieux avec Vincent Dedienne, olé !

« Un soir de gala » pour un dernier tour de piste facétieux et radieux avec Vincent Dedienne
Vincent Dedienne : Un soir de gala – Mise en scène Vincent Dedienne Juliette Chaigneau (© Jean-Louis Fernandez)

« Un soir de gala » pour un dernier tour de piste facétieux et radieux avec Vincent Dedienne, olé !

D’un naturel confondant et d’une classe folle, Vincent Dedienne se présente devant nous comme « un humoriste efféminé qui fait croire qu’il n’a pas besoin de piano ».

Le ton est donné et pourtant s’il n’en joue pas vraiment, l’imposant instrument est au centre de ce seul en scène inclassable, couronné du Molière de l’humour 2022, dont le dernier tour de piste avec ces dernières représentations est un numéro de haut vol.

Regard rieur et malicieux, costume noir et chemise blanche, Dedienne sort le grand jeu pour faire entendre ses mots et cet humour mâtiné de tendresse, d’une imparable absurdité et d’une nostalgie éternelle.

« Qu’écririons-nous si l’on devait envoyer une carte postale à l’adolescent qu’on a été » ? clame-t-il lui qui n’a jamais eu les goûts de son âge et qui se dit « vieux depuis qu’il est jeune ».

La nostalgie en héritage

D’un geste sûr et follement singulier, l’artiste déploie toute l’amplitude de son vocabulaire scénique, affirmant son goût pour l’incarnation, pour les mots fantasques, les situations inattendues et les corps dansants. Il choisit le pas de côté comme fil rouge narratif à cette traversée unique et désopilante, dessinant à traits fins et à l’envi une galerie de personnages chahutés par la vie.

Un feu d’artifice sur ses contemporains avec cette écriture subtile, tour à tour poétique, mélancolique, féroce ou acérée, d’une élégance rare.

Il y a là le vieux Paul qui court les enterrements de célébrités, un journaliste cocaïné d’une chaîne d’info en continu qui persécute ses collègues, une bourgeoise éclaboussant de son mépris de classe sa femme de ménage, une voyagiste convaincue d’avoir en face d’elle Xavier Dupont de Ligonnès, ou encore un chorégraphe tyrannique avec ses élèves, en passant par un redresseur de chansons françaises…

Ils sont tous narcissiques, égoïstes, peu fréquentables et pourtant si terriblement ordinaires…

Emportés par le comique de situation, les personnages virevoltent et jouent de leurs confrontations au gré d’une fantaisie joyeuse et ombrageuse qui fait mouche et nous trouble, comme pour mieux exorciser le malheur ou s’opposer au fatalisme.

Un concentré d’humanité qui reflète aussi nos faiblesses, nos travers, nos petites lâchetés, à l’épreuve du temps qui passe. Un regard décalé sur le monde et sur cette drôle d’époque.

Dates : du 17 au 31 décembre 2024 – Lieu : Théâtre des Bouffes du Nord (Paris)
Mise en scène : Vincent Dedienne Juliette Chaigneau

Sortie du coffret En Psychiatrie avec tous les films de Nicolas Philibert (Blaq Out)

Le réalisateur et documentariste Nicolas Philibert s’est toujours intéressé au thème de la psychiatrie dans tous ses documentaires. Son object a toujours été de changer l’image des patients pour battre en brèche l’image forcément négative de leurs conditions et souligner que ces malades sont des humains qui méritent notre considération. Les relations humaines sont possibles et même nécessaires pour conserver son humanité. L’ensemble des oeuvres du réalisateur sont aujourd’hui rassemblées dans un coffret pour découvrir ou redécouvrir un travail unique. Le coffret En Psychiatrie contient 4 films dont l’objectif commun est de faire connaître la psychiatrie institutionnelle. Des lieux bien particuliers changent la relation traditionnelle entre patients et soignés, chacun peut aller et venir à sa guise et la parole est mise en avant pour instituer une vraie relation. Les patients ont tous des parcours différents, uniques, et souvent bouleversants et touchants. A l’intérieur des unités de soin et dans les 4 films, les vies sont cabossées et les reflets des patients renvoient le spectateur à sa propre vulnérabilité, à la fragilité de la société et à l’importance de conserver un lien social.

Les 4 films sont:
– La Moindre des Choses avec un focus sur groupe de pensionnaires qui prépare une représentation théâtrale. 
– Dans Sur L’Adamant, patients et soignés ne se différencient presque pas et des ateliers permettent à chacun de s’exprimer librement.
– Averroès & Rosa Parks se concentre sur des entretiens soignants / soignés pour montrer comment les premiers parviennent à aider les seconds.
La Machine à écrire et autres sources de tracas est plus léger et suit un petit groupe de soignants bricoleurs

 Pour compléter le visionnage des 4 films, l’édition propose des suppléments:

  • un long entretien avec le psychiatre Jean Oury,
  • une interview de Linda de Zitter, psychologue clinicienne,
  • un livre de 144 pages, pour tout savoir sur la genèse des documentaires de Nicolas Philibert.

Synopsis: Coffret regroupant les films suivants de Nicolas Philibert : Sur L’Adamant, Averroès et Rosa Parks, La machine à écrire et autres sources de tracas, La Moindre des choses, agrémenté d’un livre inédit.

Sortie d’Emilia Perez en DVD, Blu-Ray et Combo 4K le 21 décembre, le film de l’année 2024

Peu le savaient à la fin du Festival de Cannes 2024 mais la Palme d’Or avait échappé au film de l’année 2024. Préférant couronner le très oubliable Anora du pourtant très recommandable réalisateur américain Sean Baker, le jury refaisait le coup du Festival de Cannes 2004 où le gentiment polémique Fahrenheit 9/11 avait été préféré au prodigieux Old Boy. Bref, la sortie en sortie d’Emilia Perez en DVD, Blu-Ray et Combo 4K le 21 décembre va permettre se se rendre compte à nouveau de la qualité de ce film unique et iconoclaste, brassant les genres dans un mélange détonnant de virtuosité et d’audace.

Un film à voir et revoir

Comédie musicale, thriller, romance, Emilia Perez et surtout un film coup de poing, une déclaration d’amour au cinéma, portée par un casting fastueux et une maitrise prodigieuse. Après le western crépusculaire Les Frères Sisters et le conte fiévreux Les Olympiades, Jacques Audiard commet un nouveau film maitrisé comme peu savent le faire. A la tête d’un casting international porté par la gardienne de la galaxie Zoé Saldana, l’encore surprenante Selena Gomez (déjà surprenante avec son apparition surprise dans The Big Short) et la révélation Karla Sofia Gascon, le réalisateur se laisse allé à un iconoclasme débridé. Une comédie musicale sur fond de narcotrafic au Mexique, il fallait oser. Il a osé, et c’est réussi grâce à son sens du détail et du timing. Les chorégraphies sont léchées, les chansons sont émouvantes et le film prend aux tripes. Pointer du doigt le sujet brulant du féminin et de la transidentité ne fait pas tout mais contribue à la densité d’un film univers qui donne envie d’être revu à chaque visionnage. Le Prix du jury et le Prix d’interprétation pour ses actrices aux performances toutes mémorables lors du dernier Festival de Cannes ne sont que justice tant le film sait rester en équilibre au-dessus du vide, évitant de tomber dans les écueils habituels du film de cartel, de la comédie musicale ou du film LGBT+. Les chansons composées par Camille avec Clément Ducol déjà orchestrateur sur le sublime Annette restent longtemps ancrées dans l’esprit tant elles fonctionnent parfaitement. Si on ajoute encore l’intrigue et les péripéties, le film tient en haleine. Mélanger trafic de drogue et changement d’identité, il fallait le faire…

Après Un prophète, Dheepan et De rouille et d’os, Jacques Audiard confirme sa place de très grand réalisateur actuel. La sortie d’Emilia Perez en DVD, Blu-Ray et Combo 4K le 21 décembre va donner des idées de cadeau sous le sapin, à n’en point douter…

Synopsis: Surqualifiée et surexploitée, Rita use de ses talents d’avocate au service d’un gros cabinet plus enclin à blanchir des criminels qu’à servir la justice. Mais une porte de sortie inespérée s’ouvre à elle, aider le chef de cartel Manitas à se retirer des affaires et réaliser le plan qu’il peaufine en secret depuis des années : devenir enfin la femme qu’il a toujours rêvé d’être.

Sortie en DVD du thriller français Eat The Night

Un film français entre science fiction, anticipation, jeux vidéo et thriller, c’est rare, alors quand c’est réussi, ça donne envie de le visionner. Les réalisateurs Caroline Poggi et Jonathan Vinel avaient déjà proposé Jessica Forever en 2018 et ont réalisé des courts métrages depuis, Bébé colère et Il faut regarder le feu ou bruler dedans, également un moyen métrage intitulé Best Secret Place. Eat the night juxtapose plusieurs mondes et les fait se confronter, monde virtuel, réalité, les ponts sont nombreux et font se perdre quelque peu les personnages. L’un d’eux, Night, est au centre du récit. Passion avec Pablo, fugue avec Apo, tout vient de lui et il dessine sans le vouloir la tragédie à venir. Au coeur du film se trouve également le jeu Darknoon inventé de toutes pièces pour le film. Sans jamais en raconter l’histoire, les réalisateurs tissent un épais mystère avec des joueurs qui font des rencontres, font naitre des sentiments et grandissent avec lui. Le jeu permet aux protagonistes de se perdre dans la contemplation, un peu comme dans les films de Gus van Sant, Béla Tarr ou Apichatpong Weerasethakul. Le film ravive les souvenirs de gamers de beaucoup des spectateurs, avec des galeries entre le jeu et la vie, avec la différence primordiale que la mort dans un jeu n’est pas définitive, on peut rejouer et recommencer. Le film a été présenté à la Quinzaine des Cinéastes au Festival de Cannes 2024 pour une vraie proposition originale de cinéma à découvrir en DVD.

Synopsis: Pablo et sa sœur Apolline s’évadent de leur quotidien en jouant à Darknoon, un jeu vidéo qui les a vus grandir. Un jour, Pablo rencontre Night, qu’il initie à ses petits trafics, et s’éloigne d’Apolline. Alors que la fin du jeu s’annonce, les deux garçons provoquent la colère d’une bande rivale…

Sortie en DVD de l’irrésistible comédie british Diner à l’anglaise

La comédie british de 2024 se nomme Diner à l’anglaise. Sortie en salles en juillet 2024, elle est maintenant disponible en DVD pour un bon moment de rire british. 2 couples se retrouvent pour un diner qui va littéralement partir en live. Entre problèmes d’argent, vérités longtemps tues et révélations fracassantes, le film recycle des ficelles bien connues, mais avec art et beaucoup d’humour. Surtout quand une amie célibataire a le mauvais gout de se suicider au milieu du repas après une énième dispute. La loi de Murphy bat son plein, ce qui doit mal se passer finit forcément par mal se passer. Malgré les efforts des couples, la soirée tourne à la béchamel infernale, ils ont l’idée de ramener le corps dans l’appartement de la défunte, sacrée mauvaise idée. Acteurs et actrices s’en donnent à coeur joie dans un tourbillon d’humour noir et pince sans rire. Le film dure 1h30, une durée assez rare de nos jours, et ça fait du bien un film qui ne s’étire pas inutilement en longueur pour faire fonctionner les zygomatiques à plein. Les situations sont tout simplement tordantes et l’ajout d’un acheteur venu pour visiter le bien à vendre en rajoute encore une couche. Irrésistible.

Synopsis: Sarah et Tom sont en proie à de graves difficultés financières : leur seule solution est de vendre leur maison londonienne. Lorsque leurs amis débarquent pour un dernier dîner, Jessica, une vieille amie, s’invite et se joint à eux. Après une dispute à première vue sans importance, Jessica se pend dans le jardin. Tom s’apprête à appeler la police lorsque Sarah réalise que si l’acheteur l’apprend, la vente tombera à l’eau, ruinant ainsi leur couple. La seule façon de s’en sortir est de ramener le corps de Jessica dans son propre appartement. Après tout, qu’est-ce qui pourrait mal tourner ?

« Möbius » : l’envolée chorégraphique de la Compagnie XY 

Möbius » : l’envolée chorégraphique de la Compagnie XY
Crédit photographique : © Christophe Raynaud De Lage

« Möbius » : l’envolée chorégraphique de la Compagnie XY

Que se passe-t-il quand un collectif inventif croise un chorégraphe singulier ? Les uns, la Cie XY, se sont fait connaître par des spectacles comme Le Grand C ou Il n’est pas encore minuit, qui mêlent poésie et prouesses aériennes. L’autre, Rachid Ouramdane, directeur de Chaillot, est une figure atypique de la danse contemporaine, qui aime explorer de nouveaux territoires, géographiques comme imaginaires, intégrer les nouvelles technologies ou encore repousser les limites du chorégraphique.

On assiste alors à une succession de variations dont les mouvements continus sont saisissants de fluidité, de légèreté, d’expressivité, où l’action se déroule comme une réaction en chaîne. Un territoire sensoriel empreint de poésie et de prise de risque avec son continuum d’espace-temps qui voit les corps s’entremêler et se défaire dans une synergie parfaite.

Les figures sont propices à l’élan comme à l’effondrement et font la part belle aux prouesses acrobatiques, sauts, envols, saltos, glissés, portés, où chacun se projette entre terre et ciel avant d’être rattrapé et réceptionné par le groupe.

Des interprètes qui ne manquent par d’air !

Le chorégraphe Rachid Ouramdane s’inspire à merveille de ces ballets naturels pour produire des vagues de corps qui envahissent de façon fulgurante le plateau avant de le quitter tout aussi rapidement, mais aussi pour créer des structures humaines aériennes et organiques, en mouvement constant, dans lesquelles chaque interprète ajuste sa position en coordination avec la circulation d’ensemble.

Le tout porté par une ferveur des corps et une mise sous tension, où la relation entre l’individu et le collectif ne cesse de se réinventer.

Sur la scène un ballet de silhouettes vêtues de noir qui contrastent avec le sol blanc renforçant les mouvements collectifs et les courses. Suivant la progression de la pièce, la tonalité évolue par séquence vers les couleurs naturelles d’ocre et de terre. Les matières se font plus légères et plus amples pour venir souligner les envols. De même, la musique est construite sur le principe d’une seule piste qui ne s’interrompt jamais.

L’atmosphère de ses vastes sons de lutheries électroniques contribue à ce flot ininterrompu qui emmène le spectateur vers un voyage intérieur avec des variations émotionnelles profondes comme celles que l’on peut ressentir devant la succession de paysages qui défilent devant nos yeux depuis la vitre d’un train.

S’élever, se rattraper, se rassembler, se détacher, s’abandonner, se relever encore, s’élever toujours, tels sont les mots d’ordre de ce spectacle pour une envolée totale. Bravo !

Date : 19 décembre 2024 – Lieu : Théâtre de Corbeil-Essonnes
Création collective : Compagnie XY & Rachid Ouramdane

Les parures de Paris, Les beaux esprits (Editions Jeanne & Juliette)

Les parures de Paris, Les beaux esprits (Editions Jeanne & Juliette)

Publik’Art vous avait fait découvrir cette superbe saga en début d’année 2024 avec le tome 1 du livre : Les parures de Paris.
Les beaux esprits complète cette saga historique.

On suit de très près Clovis et Basilique. On est à Paris, en 1848.
Mais après la révolution, tout le monde semble déçu. Basilique continue à créer des bijoux, à l’atelier, avec l’aide de Joseph. La petite Léonie pousse bien. Clodie veille sur elle, comme sur Basilique, depuis toujours.

Basilique est une femme qui n’a peur de rien. Alors que son mari semble plus prudent. Un jour, Basilique franchit une frontière qu’elle n’aurait jamais dû franchir. Et leur vie va basculer du jour au lendemain. Et devenir un enfer… jamais Basilique ne pensait que son geste aurait des conséquences aussi catastrophiques sur leur vie de famille.

Le lecteur va se régaler tout au long du livre et suivre les grands esprits du XIX siècle et l’Histoire de France de cette époque. Rien n’est facile pour eux non plus ! La liberté d’expression n’est pas vraiment présente à l’époque…

Les beaux esprits est le dernier tome de cette superbe trilogie historique et romanesque, Les parures de Paris ! Une pépite !

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : Octobre 2024
Auteur : Émilie Riger
Editeur : Editions Jeanne & Juliette
Prix : 18,90 €

Sortie du film 1984 adapté du chef d’oeuvre littéraire de George Orwell en Édition Limitée Blu-ray 4K Ultra HD le 18 décembre 2024

Cette adaptation du roman de George Orwell 1984 est sortie en 1984. Impressionnante, elle propose une vision terrifiante d’un futur ultra surveillé, où les actions et les pensées sont soigneusement contrôlées par un pouvoir aveugle et invisible mais omniprésent personnifié par le célèbre Big Brother. Cet outil de contrôle peut agir à sa guise, dans les entreprises, dans la rue et même dans les maisons, permettant ainsi de restreindre les libertés et les sentiments pour transformer les masses en troupeaux de brebis serviles aisément manipulables. Le monde présenté dans le film est divisé en 3 grands pays perpétuellement en guerre, aux alliances fluctuantes et à la présence continue lors des messages d’information alternant entre grandes victoires et chiffres de production. Si tout le livre n’est pas retranscrit à l’écran du fait de sa longueur, de sa minutie et de sa densité, le réalisateur Michael Radford en fait une adaptation qui a marqué les esprits en 1984. Sa vision du futur est sombre et inquiétante, et l’atmosphère en devient des plus oppressantes. Du fait du sujet et de son traitement, le film en devient très fort et poignant avec cette évocation d’une histoire d’amour impossible et condamnée dès le départ. Le grand acteur Richard Burton interprète ici son dernier rôle et le non moins remarquable John Hurt interprète un quidam nommé Winston Smith avec un jeu très impressionnant de dramaturgie. Il est recommandé de lire d’abord le livre pour savourer pleinement ce moment de cinéma impressionnant de réalisme. Il ne reste plus qu’à espérer que le futur soir un peu plus accomodant…

Synopsis: Manipulant et contrôlant les moindres détails de la vie de ses sujets, Big Brother est le chef spirituel d’Oceania, l’un des trois Etats dont la capitale est Londres. Le bureaucrate Winston Smith travaille dans l’un des départements. Mais un jour il tombe amoureux de Julia, ce qui est un crime. Tous les deux vont tenter de s’échapper, mais dans ce monde cauchemardesque divisé en trois, tout être qui se révolte est brisé.

Sortie du documentaire Les Vieux en DVD le 3 décembre 2024

Le documentaire Les Vieux donne l’occasion au réalisateur Claus Drexel d’interroger des individus âgés, témoins d’un autre temps et issus d’une autre génération, ces fameux vieux qui ont tant de choses à raconter. Le ton choisi se veut très réaliste et bouleversant, montrant bien que les vieux sont des jeunes qui ont vécu très longtemps. Le ton des seniors interrogés est très drôle, voire piquant. Une trentaine d’entretiens ont eu lieux aux 4 coins de la France pour dessiner une génération marquée par les guerres, les changements sociaux, mais aussi les changements médicaux et éducatifs. Les hommes et les femmes évoquent des temps anciens, parfois les difficultés qu’ils sont connu mais aussi la solitude qui les accable avec son lot de handicaps et de difficultés physiques propres à la vieillesse. Les témoignages sont simples et directs, sans chichis et également sans filtres. Les vieux montrent que malgré les difficultés, il faut aimer la vie et attendre paisiblement l’inévitable mort qui approche. Les images d’interviews sont intercalées avec des images magnifiques de la nature qui raconte l’endroit où se trouve la personne face à la caméra. Le film suit une gradation pleine de sens et d’émotion, l’enfance, la vie sociale, le grand âge et enfin la mort. L’éventail géographique et social est vaste, les origines sont variées et l’impression donnée au spectateur est des plus pertinentes. Dans les campagnes, en Alsace, dans le Nord, à Marseille, à Paris, en maison de retraite, tous sont vieux et se racontent, leurs souvenirs, leurs existences, leurs quotidiens, leurs rapports au monde, à la mort, c’est un moment de grande humanité.

Synopsis: Ils sont de toutes origines et ont vécu près d’un siècle. Ils ont traversé les bouleversements de l’histoire. Ils sont drôles, émouvants, rebelles. Ils nous surprennent et nous émerveillent. Pourtant, on entend rarement leur voix. Ce film est une invitation au voyage, à travers la France, à leur rencontre : les Vieux.

« Madame Ose Bashung » et plus rien ne s’oppose à son cabaret drag-queen

adame Ose Bashung et plus rien ne s’oppose à son cabaret drag-queen
Phto © Charlène Yves

Madame Ose Bashung et plus rien ne s’oppose à son cabaret drag-queen

C’est sur la scène du célèbre cabaret de Pigalle « Madame Arthur » qu’est né ce spectacle. Sébastien Vion, alias Corinne, et ses copines Brenda Mour (Kova Rea) et Patachtouille (Julien Fanthou) s’emparent du répertoire d’Alain Bashung.

Une relecture à l’aune de leur univers fantasmagorique et drag-queen qui ne dénature jamais l’œuvre et sa flamboyance lunaire, que ces figures se réapproprient dans une fidélité intacte.

La nuit raccroche à la vie, à la surenchère, au désir

Entourées d’excellents musiciens avec un quatuor à cordes, une guitare électrique, un piano, la poésie noire et surréaliste du chanteur empreinte de son aura, se part de leur travestissement et des codes du cabaret : costumes délirants, paillettes à gogo et séduction outrancière, là où la nuit raccroche à la vie, à la surenchère, au désir, à la folie, à l’érotisme et à la tendresse.

Du « Osez Joséphine » dans un saloon au « Vertige de l’amour » dans un lit gonflable, du « Bombez » en catcheuses à « La nuit je mens » sous lampadaire, la troupe délurée mais pas que ! nous entraîne sur les routes d’un imaginaire insolite, portée par les mots les plus sinueux du rocker aux multiples échos.

Exultation des voix et des corps, scène acoustique, projections vidéo et énergie débridée, il y a du plaisir à revendre, osez !

Dates : du 12 au 28 décembre 2024 – Lieu : Théâtre du Rond-Point (Paris)
Conception et mise en scène : Sébastien Vion

Sortie du DVD et du Blu-Ray du puissant film indien Santosh le 3 décembre 2024

En juillet 2024 sortait dans les salles françaises le film indien Santosh. Premier film de la scénariste et réalisatrice Sandhya Suri après les documentaires I For India et Around India With A Movie Camera, et le court métrage The Field nommé au BAFTA du meilleur court métrage en 2019 et qui a remporté le prix du meilleur court métrage international au TIFF en 2018, Santosh est un film retors et puissant adapté d’une histoire vraie difficile à croire et pourtant…

Une histoire vraie 

L’idée de Santosh vient d’un voyage en Inde de Sandhya Suri lorsqu’elle y travaillait avec diverses organisations non gouvernementales. L’affaire Nirbhaya a fait grand bruit en 2012 avec un viol collectif commis dans un bus à New Dehli au retentissement national. La réalisatrice s’est intéressée à une policière à l’expression énigmatique qui lui a fait se demander ce qui pouvait être son histoire. La réalisatrice s’est documentée sur les femmes agents de police et a appris l’existence du système gouvernemental de nomination compassionnelle qui permet aux personnes à charge des agents de police décédés d’hériter de leur emploi. La cinéaste a rencontré de nombreuses veuves pour comprendre ce que ces femmes vivaient , comprenant ainsi que beaucoup avaient été des femmes au foyer obligées d’exercer un métier public sous le regard de tous. L’actrice Sunita Rajwar incarne Sharma et a été choisie pour l’humanité qu’elle a été capable d’apporter à son personnage, pas menaçante ou intimidante mais juste authentique. Le film évoque l’existence de 2 castes d’intouchables, ceux qui sont très pauvres et méprisés, et les puissants que personne ne peut atteindre. Ces 2 faits sociaux sont au centre du film pour une enquête retorse qui amènera m’héroïne à s’interroger sur le système social du pays.

Ce film a été présenté en sélection Un Certain Regard au Festival de Cannes 2024 et a rencontré un vrai succès public et critique. Le film lève le voile sur un pays aux réalités troublantes pour permettre de mieux le comprendre. Le film est sorti en DVD et en Blu-Ray pour le découvrir et l’apprécier à sa juste valeur.

Synopsis: Une région rurale du nord de l’Inde. Après la mort de son mari, Santosh, une jeune femme, hérite de son poste et devient policière comme la loi le permet. Lorsqu’elle est appelée sur le lieu du meurtre d’une jeune fille de caste inférieure, Santosh se retrouve plongée dans une enquête tortueuse aux côtés de la charismatique inspectrice Sharma, qui la prend sous son aile.

Grain de glace 2024, le rosé de l’hiver à ne pas manquer (Prix: 12,95 euros la bouteille)

Les Maitres Vignerons de la Presqu’île de Saint-Tropez font une belle surprise pour les fêtes de fin d’année. Comme en 2019, 2021 et Janvier 2024, c’est le moment de se faire plaisir, toujours avec modération avec la cuvée de fin d’année 2024 placée sous l’égide du panda.

Un rosé de l’hiver parfait pour les fêtes de fin d’année

Cet AOP Côtes de Provence coche toutes les cases. Depuis 15 ans, Grain de Glace est le premier rosé du nouveau millésime. Sorti tous les ans le 1er décembre, cette bouteille sérigraphiée est une édition limitée. au décor renouvelé tous les ans. Et cette année, l’animal choisi est le panda après l’aigle de 2023. Ce vin est un incontournable dans votre cave et une expérience de dégustation inoubliable. Ce millésime 2024 est un assemblage de cépages Grenache, Cinsault, Syrah et Rolle. Avec sa robe rose très claire aux reflets bleutés, il fait rapidement ressentir un nez très flatteur de fruits exotiques, avec des notes de pêche et de litchi. En bouche, c’est une belle explosion de saveurs avec de la rondeur et une fraîcheur extraordinaire. Le vin se déguste idéalement à l’apéritif mais également avec un saumon gravlax, des sushis ou bien des fruits de mer. A servir à 9°c, c’est un vin à découvrir en cette fin d’année 2024 pour de beaux moments de convivialité.

Publireportage:

L’épopée des Maîtres Vignerons de Saint‑ Tropez s’inscrit aux côtés de celle du village de Saint‑Tropez. Il y a plus de 55 ans, ils ont donné naissance à un modèle unique et novateur : préserver les identités de chacun afin de créer une force commune. En 1964, 8 vignerons de la presqu’île de Saint‑ Tropez décident de s’unir pour produire et valoriser leurs vins. Leur objectif : construire une unité commune de mise en bouteilles et de distribution pour mettre en valeur leur patrimoine, leurs marques et leur terroir. Le Domaine des Feraud a rejoint notre structure : Fondé en 1927, ce domaine de 50 hectares est situé à Vidauban sur les terres de sables, de grès et de quartz de la plaine des Maures, à une trentaine de kilomètre de Saint‑Tropez. « Forts ensemble tout en respectant chaque individualité » C’est la phrase qui résume le mieux la philosophie étonnante des Maîtres Vignerons de Saint Tropez. 

Le cadeau de l’hiver, album jeunesse (Milan)

Le cadeau de l’hiver, album jeunesse (Milan)

Les éditions Milan nous propose un très bel album jeunesse : Le cadeau de l’hiver.

Il rappelle les albums des années 80. Les illustrations sont superbes, naïves et douces, avec des couleurs aquarelles.

Le cadeau de l’hiver raconte l’histoire d’un petit chien qui est tout seul. Il est heureux mais sans maison. Et quand arrive l’hiver, la neige, le petit chien a froid et cherche une maison mais personne ne veut de lui. Jusqu’au jour où…

C’est vraiment un album que le jeune lecteur aura plaisir à lire et relire, même sans savoir lire ! Les illustrations racontent à merveille l’histoire de ce petit chien. Et le texte de l’histoire reste positif et plein d’espoir pour le futur de ce petit chien !

Le cadeau de l’hiver est un très beau cadeau à offrir à nos petits !

Acheter dans une librairie indépendante

Infos de l’éditeur :

Date de parution : Octobre 2024
Auteur : Mim
Illustrateur : Nathalie Ragondet
Editeur  : Milan
Prix : 14,90 €

Une belle découverte avec 2 vins rouges du Liban pour découvrir le Chateau Kefraya

Le Château Kefraya est une appellation surprenante issue des vignobles du Liban. La situation là-bas n’est pas simple et sur le plateau de la Bekaa, les domaines tentent de maintenir le cap malgré tout et de garder les ouvriers pour continuer le long travail patient de la vigne. Les aléas climatiques, la crise économique et les guerres sont des coups durs mais Kefraya expérimente, étudie son terroir, innove et converti ses 300 hectares de vignes à l’agriculture biologique. Le millésime 2020 est ainsi le premier certifié en agriculture biologique.

Dégustation Chateau Kefraya 2020 (Prix: 28 euros TTC)

Composé des cépages Cabernet Sauvignon, Syrah et Cabernet Franc, le vin présente une robe de couleur cerise intense, limpide et brillant, aux reflets pourpres. Le premier nez est d’une forte intensité et d’une grande complexité et marqué par la structure du Cabernet Sauvignon avec des notes de garrigue à des notes de bois de santal, de poivre et de cuir. Le boisé, distingué et très sobre, s’associe à des notes de fruits rouges frais, de griottes, de fraises mûres et de menthol. Le second nez offre des notes plus prononcées de violette pour évoluer à l’aération vers des notes empyreumatiques ponctuées par la réglisse et le café. En bouche, l’attaque est franche et généreuse, le vin est long et ample grâce à l’onctuosité de la Syrah. Les tannins sont particulièrement soyeux avec un beau volume en milieu de bouche décrivant la finesse de l’apport du Cabernet Franc. Le boisé, bien fondu, est intégré à la structure globale. La persistance aromatique est longue avec un profil aromatique complexe mettant en valeur la prédominance du Cabernet Sauvignon en attaque et la Syrah au côté épicé en milieu de bouche. Le vin peut être dégusté avec des viandes cuisinées avec délicatesse, gibiers légers, gigot d’agneau ou fromages à pâte molle. Quelle bonne surprise que ce vin complexe et généreux!

Dégustation Les Bretèches 2021 (Prix: 13 euros TTC)

Avec son assemblage de Syrah, Cinsault et Cabernet Sauvignon, le vin présente une couleur grenat intense aux reflets pourpres, limpide et brillant. Le premier nez est complexe et d’une élégante intensité, laissant apparaître des notes de fruits noirs, d’épices, de curry, de résine et de mûres associées à des notes de violette. Le second nez est plus délicat et offre des notes de poivre et de réglisse associées à des notes de cuir frais et sirop de dattes. Le nez est riche et suave. La bouche présente une attaque ample et onctueuse et le profil aromatique se dévoile en finesse et en équilibre, et s’accompagne d’une trame très légèrement épicée sur la finale. La structure se remarque par la présence de tanins fondus et soyeux autour d’une trame marquée par la fraîcheur du fruit. Un vin à recommander pour un beau moment de dégustation!

Publireportage:

Situé dans la plaine de la Bekaa à plus de 1000 mètres au-dessus de la Méditerranée, le vignoble s’étale sur près de 300 hectares de coteaux en terrasses, au pied du Mont Barouk. Il traverse la faille tectonique de Yammouneh, source d’une grande diversité de terroirs, avec des géologies datant du Jurassique et du Crétacé. C’est une véritable mosaïque de terroirs: argilo-calcaire, caillouteux, argilo-limoneux et sableux. Les vignes sont majoritairement palissées et plantées à 4000 pieds/hectare. Elles jouissent d’une généreuse exposition au soleil et sont dépourvues d’irrigation. Leur rendement se limite à une faible moyenne de 35 hl/ha. La diversité des sols s’accompagne d’une palette de cépages dédiés à des assemblages riches et variés. Cabernet Sauvignon, Syrah, Chardonnay et Viognier y côtoient des variétés plus atypiques comme la Carménère, le Marselan et le Muscat à petits grains. Château Kefraya cultive également des variétés autochtones, telles que l’Obeidi, le Merwah et le Meksesse (raisins blancs) et a également fait revivre d’anciens cépages rouges libanais historiques tels que l’Assouad Karech et l’Asmi Noir, après des années de recherches pédologiques sur le terroir avec des instituts internationaux. Nous sommes fiers d’offrir aux amateurs de vin du monde entier des vins certifiés BIO et Végan. Soucieux de respecter l’expression du terroir, une viticulture raisonnée confère aux vignes un épanouissement dans les conditions les plus saines. Des écarts importants de températures entre le jour et la nuit permettent d’obtenir une parfaite maturité des raisins et de vendanger à la main sereinement.

Le monde intranquille de Joël Pommerat dans « La Réunification des deux Corées »

Le monde intranquille de Joël Pommerat
Photo Agathe Pommerat « La Réunification des deux Corées »

Le monde intranquille de Joël Pommerat dans « La Réunification des deux Corées »

Depuis plus de vingt ans, Joël Pommerat qui se revendique « écrivain de plateau », écrit et met en scène. Reconnaissables dès les premières secondes pour l’univers poétique dont elles sont tissées, mêlant intimement le clair-obscur de l’imaginaire (l’inconscient) à la réalité mais aussi les rapports entre individus, les histoires scéniques de Pommerat s’apparentent à des comtes moraux et immoraux. Où comment le bien et le mal se masquent, se mélangent l’un derrière l’autre, l’un avec l’autre.

Et à partir d’un sujet qui semble tout à fait réaliste donc concret, le dramaturge nous entraîne de par son écriture dans une autre réalité, celle de personnages enfermés en eux-mêmes qui rêvent et parlent seuls à travers de longs discours émouvants ou encore entre eux, déterminés par le rôle familial/social dans lequel ils sont prisonniers.

L’utilisation du micro comme vecteur de la voix contribue aussi à créer un climat à part entière. Le théâtre de Pommerat est donc un monde à part qui chemine entre l’ici et l’ailleurs. Un monde d’ambiguïté, de trouble, de profonde humanité où par-delà le visible et son implacable vérité, l’inconscient de nos « je » et les interdits collectifs sont également convoqués.

Un monde sans fard aussi lorsqu’il s’attaque au conte en revisitant de sa magie noire Pinocchio, Le Petit Chaperon rouge ou encore Cendrillon. Un monde désabusé, d’illusions perdues traduisant parfaitement les angoisses de notre époque lorsqu’il narre le capitalisme dans Les Marchands ou La grande et fabuleuse histoire du commerce. Chacune de ses œuvres est d’une inventivité plastique et théâtrale rares où Pommerat s’affirme comme l’un des auteurs-metteurs en scène majeurs et singuliers.

« La Réunification des deux Corées » a été créée en 2013 à l’Odéon-Théâtre de l’Europe. La pièce revient pour une « recréation », notamment en passant d’un dispositif bi-frontal (2 gradins se faisant face) à un rapport frontal avec le public, faisant naître un nouveau rapport à l’espace, à l’écriture narrative, visuelle et sonore.

Une écriture ciselée qui aborde en vingt instantanés la difficulté d’aimer et d’être aimé, tout en explorant les gouffres de nos sentiments imparfaits, porteurs de malentendus, de mensonges, de lâcheté, de trahison, ou encore d’incompréhension.

En une suite de scène courtes, des hommes et des femmes se croisent, s’aiment ou se heurtent, se confrontant à une situation souvent ambiguë, cruelle, surréaliste, ou douloureuse, tout en rêvant d’une (im)possible réunification…

Au bord du gouffre

Des instants ouverts sur l’irrationnel et l’incohérence du désir. Sur la brutalité des rêves et la brûlure des désillusions. Sur les fantômes qui hantent nos jardins secrets, aux lisières de la folie ordinaire.

C’est à cette ligne de rupture de la relation, du désir et de ses déchirements, qu’ils soient amicaux, amoureux ou familiaux, que nous confronte ce spectacle, et nous tend un miroir universel à nos (res)sentiments.

Passant de la comédie à la tragédie, de l’ombre à la lumière, avec des scènes empruntées au réel et à l’imaginaire, c’est l’histoire de gens (extra)ordinaires, à la croisée de leurs chemins personnels et intimes, surgissant de l’obscurité, et à ce là moment, fatidique, où tout bascule vers l’inconnu et une étrangeté existentielle.

La scénographie fait surgir du noir le plus profond, sous une lumière sculpturale assortie d’une sonorisation suggestive ou pop, les personnages et les situations. Elle les charge d’une dimension crépusculaire, mystérieuse, sensorielle, et concrète qui imprime une intensité et un naturalisme au climat instauré, où chaque tableau explore une situation dans laquelle une relation est mise à l’épreuve.

Sur la plateau, les séquences s’enchaînent sans répit comme dans un film entre un clair obscur inquiétant et une sophistication éblouissante. Elles démontrent une maîtrise scénique et artistique très aboutie qui entremêle l’histoire intime et collective, sondant au plus profond la nature humaine et ses fêlures. Séquence nostalgique où un crooner androgyne, sorti de nulle part, apparait, et nous rappelle l’illusion du théâtre et sa distanciation impérieuse.

Cette appropriation de l’aire de jeu par Pommerat dans une vérité propre, multiforme et surréaliste constitue, dans le ressenti qu’elle fait naître et l’évocation qu’elle suscite, une expérience unique pour le spectateur.

Pierre angulaire de cette mise en abîme, les comédiens : Saadia Bentaïeb, Agnès Berthon, Yannick Choirat, Philippe Frécon, Ruth Olaizola, Marie Piemontese, Anne Rotger, David Sighicelli, Maxime Tshibangu qui sont, là, tous unis dans un jeu singulier, juste et précis. Du grand art. Bravo !

Dates : du 11 au 13 décembre 2024 – Lieu : Le Trident Scène Nationale Cherbourg-en-Cotentin
Auteur metteur en scène : Joël Pommerat

La Tempête au Théâtre de Poche Montparnasse, une pièce moderne et universelle jusqu’au 22 décembre 2024

Le Théâtre de Poche Montparnasse fait plonger dès le commencement de la pièce les spectateurs dans le bain en accueillant le public au coeur d’une violente tempête à l’origine d’un naufrage avec force et fracas, cris et emportements. L’équipage du bateau échoué se retrouve sur une île perdue à la merci d’un mage décidé à faire payer l’affront de son éviction 12 ans auparavant du duché de Milan. La tempête est l’une des dernières pièces de Shakespeare, Stéphanie Tesson en a signé la traduction et la mise en scène avec un texte moderne et une scène épurée de tous décors inutiles. Toute l’attention se porte sur les comédiens et la comédienne plongés dans un conte burlesque aux enseignements universels.

Une adaptation moderne

Cette célèbre pièce du grand William est toute empreinte de l’esprit de son temps. Trahison familiale, colonialisme péremptoire et vengeance sans remords sont au programme dans un moment de théâtre riche d’enseignements. Pierre Val est de retour dans le rôle central de Prospero, lui qui avait été remplacé un temps pour cause d’accident domestique malheureux. Il incarne avec bonhommie ce personnage trop heureux de voir s’échouer sur son île ceux qui l’ont chassé de son royaume. Pourvu de pouvoirs magiques, il en use avec malice pour faire payer son frère et sa guilde. Il est aidé dans son dessein par Ariel (Marguerite Danguy des Déserts), esprit positif qui agit sur les ordres de son maitre, sans que l’on sache vraiment si son sort est voulu ou contraint. A l’opposé, l’esclave Caliban est le reflet opposé d’Ariel, vile et sournois, il s’allie aux membres de l’équipage pour se venger d’un Prospero à l’origine de sa captivité, il faut préciser que Caliban avait tout de même tenté d’abuser de sa fille. Les partis pris de Stéphanie Tesson font réfléchir les spectateurs. Les rescapés du naufrage ont des faciès de brigands et des manières de rustres. L’esclave Caliban pourrait bien figurer tous ces peuples opprimés par les colonisateurs, Stéphanie Tesson en fait avant tout un traitre sournois sans mettre particulièrement en avant la notion de domination coloniale. Shakespeare disait dans son texte la fameuse phrase Esclave menteur que le fouet seul peut émouvoir, non la bonté, la dimension colonialiste passe un peu au second plan pour mettre en avant la dimension politique. Le comédien Jean Dudant livre une prestation éblouissante dans son double rôle de Miranda, fille de Prospero et de membre de l’équipage, il est seulement dommage que des membres du public aient pris la fâcheuse habitude de glousser stupidement à chacune de ses apparitions en femme, certes maniérées mais l’important tient dans le double rôle du comédien, tous deux brillamment interprétés. C’est d’ailleurs un des points forts de la pièce, une douzaine de personnages est interprétée par 5 comédiens, figurant la duplicité de l’âme humaine derrière les apparences trompeuses et les personnages de la pièce incarnent et symbolisent avec grand talent des comportements et sentiments humains divers, allant du positif au négatif. La scène est recouverte d’une moquette beige figurant le sable, pas de décors en plus au-delà de quelques accessoires, le focus est mis sur l’âme humaine avec les comédiens mis en avant, sans mention de date et de période.

Cette histoire de vengeance ne prendrait pas sa dimension universelle sans un pardon final et salutaire, avec des enseignements sur l’importance de la bonté salvatrice et de la liberté de chacun. La pièce se joue jusqu’au 22 décembre 2024, une prolongation lui permettrait de gagner une audience plus large, la balle est dans le camp du théâtre de poche Montparnasse.

Synopsis: Rescapés d’un naufrage, le Roi de Naples, son fils Ferdinand et le Duc de Milan sont dispersés sur une île inhabitée. Prospero, Mage éclairé, y exerce son Art mystérieux, auprès de sa fille Miranda, de son esclave Caliban et de son Esprit dévoué, le subtil Ariel.  Voici le moment pour lui de réparer l’affront qu’il a subi douze ans auparavant, alors que, régnant sur le duché de Milan, il s’en était fait chasser par son frère et par ceux qu’il tient aujourd’hui à sa merci. S’engage un combat enfiévré entre les forces occultes et la réalité, entre la vengeance et le pardon, entre le pouvoir et la liberté…

[BD] Donjon Antipodes + 10 003 : de l’aventure et de l’absurde pour notre plus grand plaisir (Delcourt)

Version 1.0.0

[BD] Donjon Antipodes + 10 003 : de l’aventure et de l’absurde pour notre plus grand plaisir (Delcourt)

Dans ce troisième tome de Donjon Antipodes, Joann Sfar, Lewis Trondheim et Vince poursuivent la folle aventure de Rubéus Kahn, le canard mercenaire au tempérament musclé. Une sorte de mélange détonant entre Donald Duck et John McClane…

Avec le retour d’Adélaïde Perséphone et guidé par la tête fossilisée du professeur Cormor (oui, juste la tête !), Rubéus s’enfonce dans les entrailles de la terre craquelée pour échapper aux forces de Stanislas de Vaucanson. Mais ce n’est pas une simple fuite : au cœur de ces cavernes magmatiques, le trio va découvrir que l’ancien centre de Vaucanson pourrait bien être l’épicentre des éruptions et des incursions démoniaques qui ravagent le monde.

L’épisode mêle action, humour noir et tension permanente. Avec Rubéus Kahn en tête d’affiche, ce troisième volume de Donjon Antipodes est une course contre la montre déjantée et apocalyptique, portée par un rythme effréné et un trio improbable. Entre bastons, découvertes et sarcasmes bien placés, Sfar et Trondheim livrent une aventure pleine d’énergie, drôle et désespérée à la fois.

Un excellent épisode, à la fois fun et vertigineux, pour tous les fans du Donjon.

Extrait de la BD :

Version 1.0.0

Résumé de l’éditeur :

Le trio Joann Sfar, Lewis Trondheim et Vince est de retour pour nous conter les aventures de Rubéus Kahn, le canard badass qui n’a rien à envier à Donald et John McClane.
Guidés par l’antique tête du professeur Cormor, Rubeus Khan et Adélaïde Perséphone plongent dans les confins de la terre craquelée pour fuir les forces de Stanislas de Vaucanson. Sous terre, nos héros font l’hypothèse que l’épicentre des éruptions de magma ne serait autre que l’ancien centre de Vaucanson, peut-être y découvriront ils la cause des incursions de démons ?

Date de parution : le 23 octobre 2024
Auteurs
: Joann Sfar, Lewis Trondheim (Scénario), Vince (Dessin), Walter (couleurs)
Genre : BD heroic fantasy, humour
Editeur : Delcourt
Prix : 11,95 € (48 pages)
Acheter sur : BDFugue

[Album jeunesse] Le Voyage d’Arémi : Un conte initiatique plein de mystères (Gautier-Languereau)

[Album jeunesse] Le Voyage d’Arémi : Un conte initiatique plein de mystères (Gautier-Languereau)

Avec Le Voyage d’Arémi, Elda Moreno et Ricard López nous entraînent dans une aventure fascinante, mêlant mystère et poésie. Ce récit entraîne petits et grands dans une quête inoubliable, portée par un message universel sur la sagesse et le destin.

Un récit empreint de liberté et de découvertes

Sur l’île de Nawa, la petite Arémi, recueillie par le capitaine Pikoula, assiste à un événement hors du commun : la désignation du prochain dirigeant. Trois prétendants, un bracelet mystérieux et des vœux imprudents vont bouleverser la prospérité de l’île. Face à ces révélations, Arémi se lance dans un voyage qui scellera sa destinée et changera le cours de l’histoire.

Des illustrations envoûtantes

Les illustrations subliment ce conte par des paysages enchanteurs, aux couleurs riches et nuancées. Chaque page dévoile un monde plein de mystère où la lumière et l’ombre racontent à elles seules la magie de cette aventure. Une œuvre visuelle qui capte l’essence du récit.

Une aventure intemporelle

Le Voyage d’Arémi est un véritable hommage aux récits initiatiques. Au-delà de l’histoire, cet album jeunesse aborde des thèmes profonds : la sagesse, l’importance des choix et la puissance de la destinée. Une lecture inspirante pour petits et grands explorateurs.

Avec Le Voyage d’Arémi, Elda Moreno et Ricard López proposent un album à la fois poétique et philosophique. Une aventure à offrir pour faire rêver et réfléchir les enfants, tout en émouvant leurs parents.

Résumé de l’éditeur : 

Il y a très longtemps, l’île de Nawa était célèbre dans le monde entier. Son dirigeant, le capitaine Pikoula, prit soin de ses habitants et de la petite Arémi, qu’il avait recueillie. À la prochaine pleine lune, il désignerait son successeur. Mais trois vœux mal avisés menacèrent l’île. Arémi, guidée par une force mystérieuse, entreprit alors un voyage qui changea le cours de l’histoire.

Date de parution : 9 octobre 2024
Auteur(s)
: Elda Moreno, Ricard López
Genre : album jeunesse
Editeur : Gautier-Languereau
Prix : 14,95 €

Un conte de l’Ouest ( Bayard Jeunesse)

Un conte de l’Ouest ( Bayard Jeunesse)

Les éditions Bayard jeunesse nous propose un très bel album, au format à l’italienne : Un conte de l’Ouest.

L’auteur-illustrateur, Kiko, Nicolas Archieri est très connu dans le monde de l’édition. Vous le retrouvez, régulièrement chez Astrapi, ou chez d’autres éditeurs, comme Milan, Gallimard, Fleurus…

Un conte de l’Ouest raconte l’histoire d’une femme. Elle marche seule. Elle est au milieu de nulle part et tombe sur un chien attaché. Elle libère le chien et l’emmène avec elle. Puis c’est la rencontre avec un énorme ours !

Et au fil de sa marche, la femme va faire de belles rencontres. Toutes seront aussi importantes à ses yeux. Ce n’est pas la taille de l’animal qui sera déterminante, bien au contraire !

Les belles illustrations colorées rappellent les décors d’un western, et le texte ressemble à un récit initiatique. Une philosophie de vie !

Un conte de l’Ouest est un très bel album qui est centré sur l’importance de chaque être vivant sur cette planète. Nous sommes tous liés et tributaires les uns des autres !

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : Septembre 2024
Auteur : Kiko, Nicolas Archieri
Illustrateur : Kiko, Nicolas Archieri
Editeur  : Bayard Jeunesse
Prix : 14,90 €

Une exposition Chiharu Shiota – The Soul Trembles surprenante au Grand Palais du 11 décembre au 19 mars 2025

Le Grand Palais laisse toute la place aux installations de l’artiste japonaise Chiharu Shiota. Née en 1972 mais installée en Allemagne, elle déploie ses obsessions et ses thématiques en grand format. Elle évoque les questions sur l’identité, le voyage ou la temporalité dans des installations poétiques immersives où le visiteur est invité à l’introspection, les commentaires visibles tout au long du parcours clarifient les intentions et font partager une vision très personnelle du monde.

Des expériences sensorielles

Alors que l’ensemble des galeries du Grand Palais seront réouvertes en juin 2025, cette exposition sert de préambule avec plusieurs installations sensibles déclinant les obsessions de l’artiste japonaise Chiahru Shiota. En questionnant continuellement la notion de temps qui passe pour créer des expériences sensorielles, elle place le visiteur en perspective avec des objets du quotidien porteurs d’une identité et de souvenirs. Née à Osaka en 1972, Chiharu Shiota réside à Berlin et est mondialement reconnue pour ses installations monumentales constituées de fils de laine entrelacés dans des effets de projection immersifs. Elle a créée des toiles gigantesques avec des objets de son quotidien qui invitent à un voyage onirique qui interpelle. Elle a également créé des décors et d’Opéra comme pour le cycle du Nibelungen de Wagner, visibles en photo. Co-organisée avec le Mori Art Museum de Tokyo, l’exposition du Grand Palais est la plus importante jamais consacrée à l’artiste en France. Visible sur plus de 1 200 mètres carrés, elle permet d’admirer 7 installations monumentales, avec des sculptures, des photographies, des dessins, des vidéos de performance et des documents d’archives. L’exposition est l’occasion parfaite de la découvrir et de se familiariser avec une vision du monde qui s’étend sur plus de 20 ans.

L’exposition est co-organisée par le Grand Palais Rmn Paris et le Mori Art Museum de Tokyo sous le commissariat de Mami Kataoka, Directrice du Mori Art Museum de Tokyo pour un beau moment de déambulation onirique.

100% Ski, Une histoire et des jeux (Glénat Jeunesse)

100% Ski, Une histoire et des jeux (Glénat Jeunesse)

Les éditions Glénat Jeunesse nous propose une nouvelle édition d’un album documentaire : 100% Ski. Une excellente idée à l’approche des vacances… au ski !

Cet album peut se diviser en 3 parties : Une histoire illustrée, une partie documentaire et une partie jeux.

Tout est en rapport avec le ski, ou les sports de glisse.

L’histoire raconte les aventures de Joyce, Colin et Matéo. Ils vont faire une drôle de découverte sur un glacier…

La partie documentaire révèle tous les secrets de la montagne ainsi que tous ses dangers…

Et la dernière partie est réservée à de nombreux jeux, quiz, labyrinthe, bulles, sudoku… Tous en rapport avec le ski !

100% Ski est un petit livre qui va captiver vos enfants passionnés de ski ! Un album amusant mais aussi pédagogique !

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : Novembre 2024
Auteur : Guillaume Desmurs
Illustrateur : Laurent Audouin
Editeur  : Glénat jeunesse
Prix : 12,50 €

Morbida Tralala, le train fantôme, un livre pour enfants frissonnant d’Eric Coudert à découvrir chez VT éditions

Et si le premier roman lu par votre enfant était Le Train Fantôme avec la jeune sorcière pleine de malice Morbida Tralala comme héroïne? Dans un univers peuplé de monstres, de zombies, de vampires et de licornes, elle vit des aventures rocambolesques avec un train unique, le bizarro-express. Péripéties et imprévus se multiplient au cours d’une lecture qui scotche littéralement les plus petits, je m’en suis rendu compte avec ma grande de 7 ans. Happée de la première page à la dernière, elle m’en a raconté des tartines. Et comme l’ouvrage est rédigé avec de très grandes lettres, la lecture est facilitée, parfait pour les enfants DYS ou ceux qui apprennent à lire en s’amusant et en frissonnant. Un 2e tome est prévu avec toujours les dessins de l’illustratrice Judy glissés au fil des pages. Les aventures sont prenantes et parfaitement adaptés pour les enfants avides de lectures palpitantes!

Synopsis: Livre pour enfant à partir de 8 ans. Ce livre est conçu pour permettre à vos enfants DYS de profiter pleinement d’une lecture adaptée à leur besoin. Montez à bord du Bizarro-Express et partez pour une aventure pleine de frissons! Morbida Tralala, une jeune sorcière pas comme les autres, vit dans le manoir Tralala, perdu au sommet de la mystérieuse montagne Bewitched. Sa vie n’est pas toute rose : elle est prisonnière de Dame Fraya, sa terrible belle-mère, et rêve de s’en libérer. Tout change le jour où elle découvre un médaillon magique ! Celui-ci l’entraîne à bord d’un train fantôme traversant un monde étrange peuplé de monstres tous plus bizarres les uns que les autres. Morbida devra alors affronter mille dangers… Heureusement, elle ne sera pas seule… Prêts pour une aventure magique, drôle et terrifiante ? Rejoignez Morbida dans une quête inoubliable !

Editeur: VT éditions

Auteur: Eric Coudert

Nombre de pages / Prix: 12 euros / 142 pages

La grande aventure de Notre-Dame de Paris, en cent épisodes (Bayard Jeunesse)

La grande aventure de Notre-Dame de Paris, en cent épisodes (Bayard Jeunesse)

A l’occasion de la réouverture de Notre-Dame de Paris, le 8 décembre 2024, les éditions Bayard jeunesse nous offre un très beau livre, illustré et de très belle qualité.
Evelyne Brisou-Pellen est une autrice très connue ; ayant déjà écrit plus de 160 livres pour la jeunesse. Cette fois-ci, l’autrice nous raconte, en cent épisodes, l’histoire de la construction de Notre-Dame, et à travers elle, l’Histoire de France. Grâce à un arbre. Un chêne !

Tout commence en l’an -62 quand le chêne fut choisi par des druides pour soutenir le porche de leur nouveau temple au cœur de la cité de Lutèce.

Et toute l’histoire va se greffer autour de cet arbre. Même coupé, il sera témoin de tous les évènements de l’histoire des hommes, de l’histoire de Paris. Et il va nous confier tout ce qu’il sait, tout ce qu’il a vu durant des siècles !

Les illustrations de Djilian Deroche sont sublimes et nous plonge dans le passé.

Cette grande et majestueuse histoire autour d’un chêne, va permettre au lecteur d’en apprendre beaucoup sur notre Histoire. Jusqu’en 2019, jour de l’incendie de Notre-Dame. Ce n’est pas la première fois que cette splendide cathédrale souffre, et sera entièrement reconstruite ! On attend tous avec impatience et comme un miracle accompli, sa réouverture le 8 décembre 2024. Mais avant, il est indispensable de connaître toute son histoire et de comprendre ainsi pourquoi aujourd’hui, tout le monde est tant attaché à ce symbole sacré.

La grande aventure de Notre-Dame de Paris est à mettre entre toutes les mains, petites mais aussi grandes !

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : octobre 2024
Auteur : Evelyne Brisou-Pellen
Illustrateur : Djilian Deroche
Editeur : Bayard Jeunesse
Prix : 20,90 €

« Notre-Dame de Paris » : L’Amour à mort sous haute tension à l’Opéra Bastille, sur France 4

« Notre-Dame de Paris » : L’Amour à mort sous haute tension par Roland Petit, sur France 4
Stéphane Bullion (Quasimodo) © Julien Benhamou – Onp

« Notre-Dame de Paris » : L’Amour à mort sous haute tension par Roland Petit, sur France 4

Cette captation, diffusée sur France 4, le 8 décembre 2024 à 22h35, a été filmée à l’Opéra Bastille en mars et avril 2021.

Une conception théâtrale du ballet et un sens aigu de la dramaturgie du chef d’œuvre de Victor Hugo, font de cette version avant-gardiste de Notre-Dame de Paris, créée en 1965, par Roland Petit pour l’Opéra de Paris et 90 danseurs, un spectacle total.

Entre Maurice Jarre à la musique qui a composé une série de mouvements mélodiques et rythmiques à base de cuivres, de percussions, de guitares électriques, René Allio aux décors imposants mais stylisés dans le pur esprit hugolien et sa force noire, sans oublier Yves-Saint Laurent aux costumes éblouissants et lignes structurées, chacun s’ancre avec force et sobriété dans cette fresque chorégraphiée par Roland Petit, qui en imprime les tableaux essentiels.

L’attroupement bigarré, tout en mouvement du peuple de Paris avec leurs justaucorps colorés et l’histoire d’amour et de passion mortelle, se tisse, se compose, et s’affirme par la seule expression de la danse, entre créativité et intensité, où les 4 héros principaux se confrontent à leurs destins impossibles.

Il y a là l’éternelle amoureuse et ensorceleuse Esméralda, le tendre mais complexé Quasimodo, le sombre Frollo tiraillé entre ses désirs et sa conscience, entre la chair et l’esprit, enfin le bel officier Phoebus au costume de superman d’inspiration Mondrian dont s’est éprise Esméralda et qui la conduira à sa perte.

Stéphane Bullion est un Quasimodo poignant et déchirant dont la tendresse si émouvante transparait dans chacun de ses gestes et de ses mouvements empêchés, tandis qu’Esmeralda (Amandine Albisson) virevolte avec une grâce et une légèreté féline. Le Frollo de Mathias Heymanna a l’inquiétude mortifère du trouble qui l’habite et Florian Magnenet une candeur ravageuse.

Date : Le 8 décembre à 22h35 sur France 4
Chorégraphe : Roland Petit

[Album jeunesse] Pleine Nuit : Une ode poétique et lumineuse à la magie nocturne (Gautier-Languereau)

[Album jeunesse] Pleine Nuit : Une ode poétique et lumineuse à la magie nocturne (Gautier-Languereau)

Avec Pleine nuit, Antoine Guilloppé nous offre une nouvelle œuvre poétique et fascinante. Publié chez Gautier-Languereau, cet album jeunesse transporte le lecteur dans une nuit mystérieuse et lumineuse, où chaque page s’imprègne de magie.

Une histoire délicate et intemporelle

L’esprit de l’Ourse, majestueux et bienveillant, revient saluer ses anciens compagnons lors d’une nuit remplie de lucioles. Ce récit simple, mais riche en émotion, évoque avec délicatesse la notion d’adieu et célèbre les liens indéfectibles entre les êtres. La narration minimaliste laisse la place à l’interprétation, offrant aux lecteurs de tout âge une expérience à la fois intime et universelle.

Un chef-d’œuvre visuel

Comme à son habitude, Antoine Guilloppé maîtrise l’art du contraste. L’utilisation des fers à dorer, mêlant or et argent, illumine les pages et crée une atmosphère magique qui capte immédiatement l’attention. On découvre des paysages nocturnes somptueux, où chaque détail semble prendre vie sous la lumière. Ce jeu d’ombres et de lumières transforme l’album en une véritable œuvre d’art.

Une invitation à la contemplation

Pleine nuit n’est pas simplement une histoire à lire, mais une expérience sensorielle et visuelle. L’album invite à ralentir, à observer, et à ressentir, comme une parenthèse de sérénité dans le tumulte du quotidien.

Avec Pleine nuit, Antoine Guilloppé signe un album intemporel, où poésie et esthétisme se mêlent pour créer un moment d’émerveillement partagé. Un bijou littéraire à découvrir et à offrir, pour petits et grands rêveurs.

Résumé de l’éditeur : 

Cette nuit, une étrange cérémonie va commencer. Connaissez-vous la nuit de l’Ourse ? Entourée de lucioles, l’esprit de l’Ourse rend visite à ses vieux amis, tous se sont réunis pour la saluer. Le premier album d’Antoine Guilloppé mêlant deux fers à dorer : or et argent. Une rencontre inattendue, une promenade poétique sous la nuit étoilée.

Date de parution : le 6 novembre 2024
Auteur(s)
: Antoine Guilloppé
Genre : album jeunesse
Editeur : Gautier-Languereau
Prix : 22,95 €

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