Le Lucernaire sait faire appel à des troupes complètement déjantées pour proposer des pièces un peu folles, destinées à la fois aux enfants et à leurs parents. 2 comédiennes et un comédien de la Compagnie du Néant interprètent Raison, Ambition et Fantaisie pour abreuver un auteur encore inconnu d’idées complètement novatrices pour son époque. Les histoires connues de tous comme La Petite marchande d’allumettes, Les Habits neufs de l’empereur, La Reine des neiges et La Princesse au petit pois prennent vie sur scène avec un déluge de prestations scéniques complètement habitées, de quoi hypnotiser les enfants et fasciner les parents.
Un bonheur pour toute la famille
Si le décor se contente de présenter lapidairement un mur de cageots avec quelques ampoules pour donner de la lumière et habiller la scène, les 2 comédiennes et le comédien rivalisent d’ingéniosité pour donner vie à des contes pour enfants, de ceux qui sont rentrés dans l’histoire universelle, rien que ça. Les 3 compères de la Compagnie du Néant s’amusent visiblement à multiplier les rôles, tantôt sinistres, tantôt comiques, le tout avec un rythme endiablé qui entraine l’adhésion. Les comédiens soliloquent, échangent, se regardent, font rire et émeuvent tout à tour dans une farandoles de rôles qui font passer l’1h20 de spectacle sans effort. Les adultes se souviennent de leurs lectures d’enfant et les plus jeunes multiplient les sourires devant des prestations très convaincantes. Pour toucher les plus jeunes, les prestations sont parfois poussées au delà de la bouffonnerie dans une dimension ultra caricaturale, tout le monde s’y retrouve. La pièce tente d’expliquer comment Andersen a trouvé l’inspiration, c’est un vrai régal.
Les 3 comédiens formés de Marion Champenois (Raison), Géraude Ayeva-Derman (Ambition) et Boris Ravaine (Fantaisie) se sont follement amusés le dimanche 1er juin pendant un long weekend où Paris a été dépeuplé de ses habitants pour un beau moment de spectacle chaudement applaudi par la salle.
Synopsis:
REDÉCOUVREZ LES CONTES DE HANS CHRISTIAN ANDERSEN
À partir de 6 ans
Aujourd’hui, Hans arrive à Copenhague du haut de ses 14 ans, avec une ambition débordante et une lourde histoire familiale pour bagages. Dans sa tête, son ambition, sa fantaisie et sa raison se battent pour décider des chemins à emprunter pour son avenir. Et ces petites voix l’aident, à leur manière, avec beaucoup de bonne volonté, de gaucherie et d’humour, à s’évader du temps présent à travers de belles histoires. Tantôt mornes et tristes comme le ciel gris et froid en hiver, tantôt drôles et enfantins comme un petit bonbon sucré pour les petits : Andersen ! raconte le et les contes de sa vie.
Redécouvrez La Petite marchande d’allumettes, Les Habits neufs de l’empereur, La Reine des neiges et La Princesse au petit pois.
« Age of Content » : le manifeste syncopé de (LA)HORDE face au vertige numérique
Il y a, dès l’ouverture, comme une énergie brute dans l’air. « Age of Content », nouvelle création du collectif (LA)HORDE, propulse le spectateur dans une suite de tableaux où le virtuel n’est pas un décor mais une condition d’existence. Les danseurs y deviennent figures paradoxales : pixels en chair, avatars habités, corps traversés de flux. Et si l’on a bien affaire à une pièce de danse, elle ressemble parfois à un manifeste déguisé en rave.
Le premier tableau donne le ton : un ballet automobile où un véhicule téléguidé sorti de nulle part, joue avec les interprètes comme un chat ironique devant une volée d’oiseaux mécaniques. Les corps, d’abord à l’affût, sont piégés dans une gestuelle de l’évitement, de la tension. On comprend d’emblée : ici, le geste ne se déploie pas pour séduire, mais pour survivre. Le chorégraphique se fabrique dans le frottement avec une réalité instable, parfois même hostile.
S’ensuit une plongée dans un univers d’avatars : silhouettes quasi désincarnées, démarches incertaines, frappées d’un déséquilibre programmé. Les interprètes ressemblent à des personnages de jeux vidéo perdus dans un monde qui ne les reconnaît plus. La danse devient ici syntaxe du bug, grammaire de la latence. Les ensembles robotiques, les déphasages volontaires, les scansions abruptes fabriquent un trouble esthétique majeur et palpable : à quel moment ces corps sont-ils encore vivants ? À quel moment basculent-ils dans l’image ?
Une partition chorégraphique comme écriture du débordement, de la saturation
Mais c’est bien cette tension que Marine Brutti, Jonathan Debrouwer et Arthur Harel, les cerveaux à trois têtes de (LA)HORDE, cherchent à orchestrer. « Age of Content » n’est pas un simple miroir tendu à notre époque saturée d’écrans : c’est une réponse en acte, une tentative de réappropriation du geste dans un monde débordé de data. Et ce geste, même mécanisé, même reproduit jusqu’à l’épuisement, conserve une charge presque mystique. On y lit le refus d’abdiquer, l’insistance à exister envers et contre tout.
C’est d’ailleurs dans la collision des registres que le spectacle trouve sa force la plus singulière. Aux postures exacerbées des TikTokeurs répondent les figures jazzy des musicals de Broadway. La danse saute les générations : du jumpstyle né dans les recoins numériques aux transversales millimétrées à la Lucinda Childs, tout cohabite. Philip Glass fournit la matière musicale : ses nappes répétitives, hypnotiques, deviennent tapis de course chorégraphique, terrain d’endurance physique et mentale. La musique, comme les corps, travaille l’idée d’un mouvement sans repos, d’un présent en boucle.
Le final, euphorisant, n’est pas une résolution. C’est une transe. Le plateau devient alors une piste de comédie musicale déglinguée, saturée de gestes remixés, rejoués, contaminés. Mais ce n’est pas une fête naïve : c’est une catharsis. Car pour atteindre ce moment de relâche, il a fallu tout traverser — les tensions, les frictions, les dérives. Et impossible à l’issue de cette traversée de ne pas saluer l’engagement quasi hallucinant des danseurs du Ballet national de Marseille.
Sur le plateau dix-huit corps, dix-huit interprètes acérés, jamais décoratifs. Leur virtuosité n’est pas démonstrative : elle est incarnée, militante. Ce sont eux qui tiennent la tension d’un bout à l’autre, eux qui nous rappellent que le geste tonitruant, même face à la numérisation du monde, garde encore en creux une puissance inaliénable.
En somme, « Age of Content » n’est pas un commentaire sur le monde numérique. C’est une secousse. Une onde de choc chorégraphique qui cherche, par le corps, à reprendre la main sur nos propres images et sur notre destin.
Dates : du 29 mai au 7 juin 2025 – Lieu : Théâtre de la Ville(Paris) Chorégraphie : (LA)HORDE
Cette maîtresse que j’aime infiniment (Casterminouche)
Les éditions Casterminouche nous proposent un très chouette album : Cette maîtresse que j’aime infiniment. Publik’Art est fan de cette jolie édition de Casterman, Casterminouche. On vous avez déjà fait découvrir, Ce doudou que j’aime infiniment. Et aujourd’hui, c’est au tour de la maîtresse d’être au centre de l’album. Une maîtresse, tantôt magicienne, tantôt exploratrice, tantôt super-héros, tantôt gourmande, mais toujours une maîtresse qu’on aime infiniment !
Cette maîtresse que j’aime infinimentest un très joli album à offrir à sa maîtresse, ou à son maître, pour le remercier de cette belle année scolaire écoulée ! Un joli geste de reconnaissance !
A l’occasion des 50 ans du Köln Concert de Keith Jarret, Le Marseille Jazz des cinq continents propose une soirée immersive exceptionnelle pour retrouver le courant et le son de cette création devenue un mythe, en live.
19h : Concert d’Edouard Ferlet :
A l’invitation du Printemps de Bourges cette année, Edouard Ferlet s’attaque à cette cathédrale pour en déconstruire l’essence : l’improvisation.
Magnifique pianiste et aventurier, le musicien s’approprie cette œuvre monumentale à travers son dispositif Pianoïd qui le voit jouer en miroir avec un deuxième piano par généré par l’intelligence artificielle.
Quel meilleur hommage qu’un saut dans l’inconnu en toute liberté, entre thèmes et variations, pour rappeler la modernité et l’esprit de Keith Jarrett.
« Ce concert est un dialogue d’Edouard Ferlet avec lui-même, il est aussi et surtout un échange entre un homme et une machine.
En s’emparant du diskclavier™, système de piano automatisé et mécanique développé autour du langage MIDI, le musicien joue avec son double virtuel. Il y a ainsi deux pianos. L’un est entre les mains d’Edouard, l’autre est une machine. Elle est son reflet, sa créature mécanique. Cet autre Edouard est précis, rigoureux, formel mais aussi déviant et intempestif. Il est, par moment, un parfait accompagnateur mais à d’autres endroits revendique son indépendance et son autonomie pour dominer les échanges par sa virtuosité.
Cet outil permet, en effet, de reproduire un jeu sur l’instrument humainement impossible à interpréter : une quantité de notes jouables en simultané, une précision rythmique et des vélocités extrahumaines. L’Homme, dont le jeu est augmenté et démultiplié, fait face à la Machine, parfois soumise ou intelligente, toujours surprenante. La technologie est ici au service de la poésie sonore.
Loin d’un simple exercice de style, Pianoïd nous questionne sur la place de l’interprète et de l’improvisation. Il donne une vision futuriste de ce que peut être un « solo de piano » dont le langage musical est augmenté par un être virtuel. »
21h : Avant-première du film : “AU RYTHME DE VERA” de Ido Fluk
Avec Mala Emde, John Magaro
Eruption de musique en 1975 du côté de Cologne, où le jeune pianiste, Keith Jarrett sur le chemin de sa légende, aux prises avec un piano qui jouait faux, a donné un morceau d’histoire qui a inspiré des générations de musicien·nes et a ouvert la voie du Jazz dans le monde entier.
C’est aussi l’histoire extraordinaire d’un ingénieur du son génial qui fonda le label de Jazz le plus prolifique et créatif de notre ère ECM, le label de Manfred Eicher. Cette histoire, tout le monde la connait et pourtant un film présenté au Festival du film de Berlin, bouleverse le récit. Il nous replonge et interroge ce morceau de temps sublime, comme il en existe peu dans l’histoire de l’art.
Le Köln Concert du 24 janvier 1975 est l’un des albums les plus vendus de l’histoire du jazz.
Synopsis
En 1975, Vera Brandes, une jeune femme ambitieuse de 18 ans, va défier les conventions, s’opposer à ses parents et prendre tous les risques pour réaliser son rêve : organiser un concert de Keith Jarrett à l’Opéra de Cologne. Son audace et sa détermination vont donner naissance à un des enregistrements mythiques du XXe siècle : The Köln Concert.
C’est un biopic enlevé, mais de quelqu’un qui n’est pas célèbre ! C’est un thriller prenant même si on connait la fin. C’est un grand film sur le jazz, ses austères coulisses, son petit monde et ses enjeux profonds. Fascinée par les concerts de Jazz, la fougueuse Vera Brandes vit un véritable choc en découvrant une prestation du pianiste américain Keith Jarret. Elle se lance alors dans une formidable aventure loin d’être évidente quand on est jeune, femme et qu’on vit dans les années 70 dans une Allemagne de l’ouest conservatrice. Elle surmontera tous les obstacles et l’histoire de la musique en sera à jamais marquée !
Avec une actrice épatante, une histoire incroyable et une légende américaine, Köln 75 emporte le morceau, c’est le cas de le dire !
William Benedetto – Cinéma l’Alhambra, Marseille
Durée : 1h56 min – Distributeur : Metropolitan FilmExport
Eruption de musique en 1975 du côté de Cologne, où le jeune pianiste, Keith Jarrett sur le chemin de sa légende, aux prises avec un piano qui jouait faux, a donné un morceau d’histoire qui a inspiré des générations de musicien·nes et a ouvert la voie du Jazz dans le monde entier.
C’est aussi l’histoire extraordinaire d’un ingénieur du son génial qui fonda le label de Jazz le plus prolifique et créatif de notre ère ECM, le label de Manfred Eicher. Cette histoire, tout le monde la connait et pourtant un film présenté au Festival du film de Berlin, bouleverse le récit. Il nous replonge et interroge ce morceau de temps sublime, comme il en existe peu dans l’histoire de l’art.
La création en direct d’une pièce de musique inédite sortie des doigts, de la tête et de l’âme d’un des plus grands artistes jazz de la planète…et de son piano pourri.
Le Köln Concert du 24 janvier 1975 est l’un des albums les plus vendus de l’histoire du jazz.
INFORMATIONS PRATIQUES
Cinéma l’Alhambra, 2 rue du Cinéma 13016 Marseille
https://www.marseillejazz.com/
https://www.marseillejazz.com/cpt_programmation/revival-koln-konzert-75/
Marseille Jazz des cinq continents, 1er au 13 juillet 2025 vÉdition spéciale pour les 25 ans
Communiqué de presse
Toute la diversité du jazz international dans les lieux patrimoniaux de Marseille.
L’heure de la 25ème édition du Marseille Jazz des Cinq continents a sonné !
Une année importante pour le festival qui revêt ses plus belles couleurs à l’image de son affiche réalisée par le célèbre illustrateur et réalisateur Javier Mariscal qui nous fait l’honneur de soutenir le festival au travers de son art. Pour nous emmener autour du monde, le festival, toujours profondément ancré dans son temps et son territoire, reste fidèle à son caractère itinérant au sein de la ville et se déploie dans des sites iconiques et patrimoniaux de Marseille : le Théâtre de la Sucrière, le toit-terrasse de la Friche, la Belle de Mai, le Centre de la Vieille Charité, la Citadelle de Marseille nouveau lieu investi par le festival, le Conservatoire Pierre Barbizet, et le Théâtre Silvain, qui accueillera cinq soirées uniques.
Près de 25 000 festivaliers et festivalières ont assisté aux concerts de la 24e édition reflétant la richesse des générations, des origines et des goûts. Des moments marquants où le public et les artistes fusionnent dans une harmonie vibrante, créant ainsi la magie du festival.
2025 une année anniversaire avec des événements forts :
Le Parcours Métropolitain avec, cette année, 21 concerts dans plus de 20 communes de la Métropole Aix Marseille Provence, du 12 avril au 29 novembre. Le public pourra venir assister, entre autres, à des soirées hommages à Duke Ellington, Quincy Jones, découvrir l’artiste interprète et autrice Tania de Montaigne et le flûtiste Jocelyn Mienniel sans oublier la soirée immersive « REVIVAL KÖLN KONZERT 75 », pour les inconditionnels de Keith Jarrett.
Le festival Marseille jazz des Cinq Continents, du 1er au 13 juillet devenu l’un des événements majeurs de l’été à Marseille, sera placé sous le signe des rencontres avec des créations artistiques conçues spécialement pour cette édition.
Une réunion au sommet au centre de la Vieille Charité (le 1er juillet) avec l’association du projet Poetic Ways, porté par le saxophoniste Raphaël Imbert et accompagné par l’Orchestre Divertimento dirigé par Zahia Ziouani la Vieille Charité se transformera pour un soir en Opéra Jazz Club.
Ce même lieu accueillera deux autres projets d’envergure (le 2 juillet) ; celui d’une des plus grandes chanteuses du Jazz contemporain Youn Sun Nah accompagné par deux pianistes de renoms Eric Legnini et Tony Paeleman, pour une soirée alternant compositions originales et reprises de grands standards. Et pour finir (le 3 juillet) la saxophoniste Nubya Garcia présentera son nouveau projet Odyssey ; un voyage électrisant mêlant jazz, funk, électro, et soul. Le public sera accueilli par Marie Carnage, cet ensemble revient aux sources du jazz de la Nouvelle-Orléans en reprenant les grands classiques jazz et ragtime des années 1920 et 1930, (également le 4 juillet à la Citadelle).
Le pianiste Tigran Hamasyan et son trio, se produiront à la Citadelle de Marseille (le 4 juillet), avec un opéra moderne inspiré d’un conte mythologique initiatique arménien : « The Bird of A Thousand Voices ».
Le voyage se poursuit et fait escale le 5 juillet au Théâtre de la Sucrière pour un moment enchanté en présence de la flûtiste et compositrice Ludivine Issambourg qui nous emportera dans son univers jazz funk moderne avec son tourbillon d’électro et de funk. Le deuxième concert sera l’occasion de plonger dans l’univers d’une des figures incontournables de la nouvelle génération du jazz flamenco avec Antonio Lizana.
Lieu inévitable du festival et de la vie Marseillaise, le Toit-Terrasse de la Friche Belle de Mai sera, le 8 juillet, le lieu de tous les possibles avec la venue de deux ambassadeurs : l’un du jazz, l’autre de la techno. Emile Parisien 4tet et Jeff Mills légende vivante de la musique électronique de Détroit, nous proposeront un concert inoubliable défiant toutes les esthétiques.
Enfin, le Théâtre Silvain ouvrira ses portes avec cinq soirées envoûtantes aux univers artistiques bien définis.
La première soirée (le 9 juillet) débutera avec une création inédite portée par le multi-instrumentiste Mino Cinelu, aux côtés du pianiste Bojan Z et du guitariste Juan Carmona. Elle sera suivie par le concert des rois et reines de l’électrojazz à travers le monde : Caravan Palace qui viendront nous présenter leur dernier album Gangbusters Melody Club.
Un moment tout en douceur pour la deuxième soirée (le 10 juillet) avec le délicat son de la harpe de Sophye Soliveau suivi par la soul puissante du groupe Thee Sacred Souls tout droit venu de San Diego en Californie.
Une habituée du festival, Anne Paceo se joindra aux festivités (le 11 juillet), pour nous présenter son nouveau projet Atlantis inspiré par la mer. Elle laissera la place au groupe KOKOROKO, digne représentant de la scène jazz fusion et afrobeat londonienne à suivre de très près selon le magazine « The Guardian ».
On poursuit le voyage, le 12 juillet, avec une figure importante du jazz moderne ; Erik Truffaz pour une virée jazz autour des plus grands thèmes du cinéma avant d’accueillir une grande voix du jazz : Dee Dee Bridgewater avec son quartet féminin survitaminé, chacune avec un groove et une virtuosité incroyable. La présence scénique indéniable de Dee Dee et son expressivité sans précédent
enflammeront à nouveau la scène avec un show survitaminé : « We Exist ».
Pour finir en beauté et en joie, le Théâtre Silvain sera illuminé (le 13 juillet) par la présence de deux artistes souhaitant nous partager leurs racines musicales. Alune Wade, artiste sénégalais considéré comme l’une des figures majeures de l’afro-jazz actuel avec ses compositions éclectiques qui nous transportent à travers son histoire. Sur ces notes métissées, le dernier concert nous emmènera tout droit aux Antilles avec une création spécialement conçue pour le festival ; l’alliance de la chanteuse iconique de Kassav’, Jocelyne Béroard et du chanteur martiniquais Tony Chasseur, une soirée de clôture pour réchauffer les cœurs.
Dans la cour du conservatoire Pierre Barbizet, le Jazz Club 222, ouvert depuis trois ans, viendra prolonger les soirées du dernier week-end. Cette année verra à nouveau la rencontre exceptionnelle entre les musiciens de Marseille et ceux du collectif Reverence d’Atlanta menés par le saxophoniste Kebbi Williams. A ses côtés, Raphaël Imbert assurera le pilotage artistique de ce projet. Le club se prépare aussi à accueillir deux groupes de la scène émergente ; [Na], Lauréat du tremplin Jazz Migration, et Ninanda, lauréat du tremplin REZZO de Jazz à Vienne mais aussi le pianiste Wajdi Riahi et son Trio où chaque pièce interprétée est un écosystème singulier dans lequel le trio touche d’un
même élan la terre et les cieux. Des fins de soirée idéales pour s’imprégner des nouvelles ondes du Jazz…
Le Marseille Jazz des Cinq Continents propose une vue panoramique de l’actualité du jazz et de ses divers accents internationaux et explore des sonorités venues d’Arménie, du Sénégal, des Antilles, des États-Unis, de Corée, du Royaume-Uni, et bien d’autres encore.
Marseille Jazz des cinq continents est un Festival engagé dans la cité pour favoriser l’en commun, partager la connaissance des cultures et des peuples, inciter à la pratique des arts.
Marseille jazz des cinq continents est conçu pour être un espace de bien-être, un lieu de rencontre, de plaisir, en compagnie les uns des autres et de la musique que nous aimons tous.
Rudy Milstein, Elise Diamant, Emmanuel Patron (à droite sur le canapé), Bernard Alane, Frédérique Tirmont dans « Chers parents » au Théâtre de Paris (Christophe Lebedinsky)
« Chers Parents » ou la vraie fausse harmonie familiale !
Emmanuel et Armelle Patron (frère et sœur dans la vie ça ne s’invente pas) signent une comédie enlevée au ton aussi vif que drôle ayant pour cadre la cellule familiale et sa vraie fausse harmonie. Réjouissant !
Jeanne et Vincent convoquent en urgence leurs trois enfants, Pierre, Jules et Louise. Ces derniers, inquiets par leur message, se rendent toutes affaires cessantes à la maison familiale. Alors que les parents ne sont pas là, chacun des rejetons se lâche pour débriefer et réagir à la catastrophe attendue qui devrait leur être annoncée. Aussi, quand le couple de retraités fini par débarquer et leur annonce le plus naturellement du monde, qu’ils ont juste décidé de partir s’installer au Cambodge pour y construire un orphelinat, le trio reste sur sa fin !
Passé l’effet de surprise, la fratrie veut comprendre pourquoi est né un tel projet ? et surtout comment vont-ils pouvoir le financer ?! Nous n’en diront pas plus, le tout étant propice à une cascade de situations et de joutes verbales bien senties, qui vont faire voler en éclat les tabous familiaux et renvoyer les protagonistes dans les cordes ou plus exactement à leurs travers, rancœurs et frustrations dont ce nouveau projet de vie aura été le révélateur.
La mise en scène parfaitement maîtrisée et rythmée d’Armelle Patron & Anne Dupagne fait la part belle aux comédiens qui s’en donnent à cœur joie et accompagne avec fluidité et efficacité, cette embardée à l’énergie galvanisante.
Frédérique Tirmont et Bernard Alane excellent en parents modèles à l’écoute de leur progéniture tout en étant complètement solidaire de leur couple et de leur indépendance, tandis qu’Elise Diamant (Louise), Rudy Milstein (Jules) et Emmanuel Patron (Pierre) incarnent avec un plaisir communicatif, les enfants aux personnalités fortes et/ou singulières, prêts à en découdre pour le meilleur comme pour le pire !
Date : jusqu’au 29 juin 2025 / Lieu : Théâtre de la Michodière (Paris) Mise en scène : Armelle Patron et Anne Dupagne
Les éditions Glénat jeunesse nous proposent un album tout doux pour nos tout-petits : Chez moi. Publik’Art vous a déjà fait découvrir cette jolie collection, pour tout-petits avec l’album : Tout petit.
Avec l’album, Chez moi, le toucher a toute son importance et chaque page révèle sa surprise : velours, papier crissant, grelot, couleurs vives, rubans… Tout bébé pourra très vite tenir ce petit livre tout souple, en tissu tout doux et découvrir chaque page avec ravissement. Non seulement, les illustrations sont charmantes mais le texte est plein d’humour : les animaux ont de bien drôles de maison ! Une merveille à tripoter ! Ce joli livre en tissu est très joliment présenté dans un coffret, à moitié ouvert, en carton recyclable. Chez moi est un très chouette album tout doux, idéal pour un cadeau de naissance !
Les éditions Casterman nous proposent un très joli album jeunesse : Les sept bébés. Les illustrations de l’autrice, Forest Xiao, sont colorées et volontairement naïves. Un enfant ne sachant pas lire peut tout à fait comprendre l’histoire rien qu’en regardant les illustrations ! Quelles bouilles rigolotes ! Sept bébés sonnent à la porte ! Un papa et une maman les accueillent ! Les sept bébés envahissent la maison et se sentent très vite chez eux ! Quelle chouette ambiance ! On ne s’ennuie pas avec sept bébés ! Les sept bébés est un album à faire découvrir à tous ceux qui ont des frères et soeurs et qui en souffrent !
A la tête depuis 2020 du Théâtre des Champs-Elysées, Michel Franck a pris congé de l’institution de l’avenue Montaigne en programmant une de ses oeuvres favorites, Le Chevalier à la Rose de Richard Strauss. Avec Krzysztof Warlikowski à la mise en scène, l’opéra ressemble souvent à un soap américain chamarré peuplé de personnages fantasques et hauts en couleur. Véronique Gens dans le rôle de la Maréchale a tenu la barre avec brio et Niam O’Sullivan, remplaçante de Marina Viotti dans le rôle travesti d’Octavian, a montré tout son talent dans une adaptation qui ne laisse personne indifférent.
De l’outrance à tous les étages
La Vienne du XIXe siècle perd quelque peu de son classicisme suranné dans la mise en scène du polonais Warlikowski. Les couleurs sont criardes, les attitudes sont provocatrices, les intentions sont subversives, le résultat est furieusement ambigu. L’action est transposée dans notre monde actuel avec l’adjonction de problématiques qui n’avaient pas cours à l’époque de Strauss. La comédie burlesque chère à Hugo von Hofmannsthal et la réflexion sur une époque dorée destinée à disparaitre sont densifiées avec un parti pris osé fait de problématiques modernes. Les questions sur la domination masculine et le patriarcat toxique sont abordées pour évoquer les inégalités sociales et le racisme, sans travestir le texte mais pour une proposition pleine de fantaisie douce-amère. Les impondérables de la Vienne d’antan sont évidemment de la partie, avec ses immanquables valses et ses jeux d’apparence dérisoires. La scénographie de Malgorzata Szczesniak reproduit l’intérieur du Studio des Champs-Élysées voisin pour un clin d’oeil qui n’échappe à personne. L’écran qui apparait à intervalles réguliers ajoute une dimension cinématographique qui densifie la narration. Le chef Henrik Nánási est à la baguette pour une partition musicale énergique et vitupérante. Cuivres et cordes vrombissent à un niveau sonore qui colle à l’action et aux interprètes vocaux pleins de passion. La prestation très attendue de Véronique Gens ne souffre d’aucune contestation, d’abord triomphante et finalement résignée face aux coups de boutoir des conventions sociales. Les performances vocales de la distribution sont au diapason de la musique du compositeur pour un moment lyrique palpitant. Si on ajoute en plus les performances impeccables du Chœur Unikanti et de la Maîtrise des Hauts-de-Seine, il n’y a finalement pas grand chose à reprendre dans cette adaptation du Chevalier à la Rose.
Si les intentions du metteur en scène n’ont visiblement pas plu à tout le monde, il reste de ce moment lyrique une vraie patte pleine d’audace et des interprètes qui ont montré toute l’étendue de leur talent.
Synopsis: Bien que l’on sache que Gabriel Astruc avait envisagé de présenter au public parisien Le Chevalier à la rose dès la saison d’ouverture au printemps 1913, ce vœu initial fit les frais de la programmation dispendieuse du fondateur qui dut finalement y renoncer. L’ouvrage n’y apparaîtra qu’en 1937 avec les forces de l’Opéra de Berlin sous la direction de Clemens Kraus et avec Viorica Ursuleac, l’une des interprètes favorites du compositeur, en Maréchale. L’ouvrage marque un tournant dans la carrière de Strauss. Après les « errances et fureurs » de Saloméet Elektra, Le Chevalier revient à la tradition viennoise de l’opéra de caractère. A l’origine, le personnage de La Maréchale, qu’Octavian délaisse pour Sophie, n’y jouait qu’un rôle secondaire mais progressivement, il prit une telle importante qu’il devint présent tout au long du premier acte et finit par dominer, même absent, l’ouvrage tout entier. On est ainsi passé d’une allègre comédie de mœurs à une réflexion sur le temps et sur le caractère éphémère des sentiments. Le Chevalier incarne le désarroi moral d’une époque qui se sait agonisante malgré ses sourires et ses bonnes manières. Quelques décennies plus tard, Capriccio empruntera le même chemin nostalgique du XVIIIesiècle, véritable Olympe du musicien. Ne doutons pas que Krzysztof Warlikowski apportera sa vision dramaturgique unique à ce chef-d’œuvre du répertoire lyrique du XXe siècle et que l’Orchestre National de France sous la baguette de Henrik Nánási portera haut toute la somptuosité des couleurs straussiennes.
NOUVELLE PRODUCTION Production Théâtre des Champs-Elysées France Musique diffuse cet opéra samedi 5 juillet 2025 à 20h
Les vins des Côteaux du Vendômois font des passages réguliers sur Publik’Art pour des redécouvertes toujours appréciées de vins grandement constitués de cépage Pineau d’Aunis. C’est encore le cas aujourd’hui pour les 2 vins dégustés, aux tarifs toujours très bas rapporté à leu grande qualité.
Domaine Colin Gris 2024 bio AOP (prix public départ cave: 9€)
Le Domaine Colin fait le bonheur de Publik’Art. Ce vin Gris issu de vigne de 20 ans de cépage Pineau d’Aunis. Ce vin à la couleur rosée est produit à partir de vignes de Pineau d’Aunis de 15 à 20 ans d’âge sur un terroir d’argile à silex. Le vin est appelé vin gris du fait de son obtention par pressurage direct de la vendange fraîche et vinification en blanc de cépages à pellicule rouge mais à pulpe incolore (Gamay Noir à jus blanc, Pinot Noir, Pineau d’Aunis). Le vin présente un bel équilibre plein de finesse avec des notes délicates de fruit et une finale légèrement poivrée, ce qui est largement rattaché au cépage Pineau d’Aunis. Au tarif de 9 euros la bouteille en prix départ cave, c’est un vin à découvrir absolument.
Publireportage:
L’origine de la ferme agricole remonte à 1735 mais c’est Emilien Colin en 1900 qui développe la vente direct de vin et contribue à l’essor du domaine avec 6 hectares de vignes et 2 attelées de chevaux. Le Domaine aujourd’hui compte 28 hectares de vignes dont 12 hectares en Pineau D’Aunis, 10 hectares en Chenin, 2,5 hectares de Pinot Noir, 1 hectare de Cabernet Franc 1 hectare de Gamay et 1,5 hectares de Chardonnay. La vigne est toujours plantée à très forte densité ; 7500 pieds hectares pour favoriser la concurrence et la concentration. L’originalité est apportée par les silex de la Vallée du Loir et le sous-sol argilo-calcaire, de plus le vignoble, étant situé dans les sinuosités du Loir, bénéficie d’un micro-climat très favorable avec peu de pluie et un ensoleillement idéal grâce à une belle exposition. Le choix du travail des sols a toujours été une réalité sur le Domaine afin de nourrir le sol, l’aéré et favoriser une vie microbienne intense. La vigne puise ses éléments minéraux en profondeur et exprime ainsi au mieux son terroir. La conduite en agriculture biologique et biodynamie coule de source pour favoriser l’équilibre et la diversité végétale sur le sol. La vinification est non interventionniste, les raisins sont généralement égrappés et triés, fermentent en cuve inox ou fûts grâce à leurs levures indigènes. La chaptalisation est bannie quelque soit l’année.Les vins représentent parfaitement l’esprit du millésime et le terroir où ils sont nés.
Dominique Norguet, domaine du Four à Chaux Gris AOP Coteaux du Vendômois 2024 (6.20 euros prix de vente à la cave)
Le Domaine du Four à Chaux est un habitué des articles de Publik’Art que les vins des Côteaux du Vendômois. Ce vin gris est typique de la région pour un vrai vin de plaisir à déguster sous une tonnelle pendant un bon repas, le vin pouvant être dégusté depuis l’apéritif jusqu’au dessert. A l’œil, la robe est légèrement saumonée, la couleur est qualifiée d’œil de perdrix ou de gardon. Dans la bouche, le vin est vif grâce à une acidité vivifiante, avec des notes typiques et subtiles de poivre, d’épices et de fruits rouges. Le vin se déguste idéalement à l’apéritif avec une belle rillette, des charcuteries et des grillades finement épicées. Un vin gris à ne pas manquer!
Publireportage:
Il était une fois une belle histoire de viticulteurs et vignerons… celle de la famille Norguet, qui exploite depuis 7 générations son Domaine du Four à Chaux, au coeur du vendômois à Thoré-la-Rochette. Le Four à Chaux est un site protégé datant de 1767, vestige du temps où le tuffeau, pierre tendre argilo calcaire à silex extraite des coteaux, était utilisé pour l’édification des châteaux de la Loire, la construction des manoirs environnants et des maisons de la région ligérienne. Dans un cadre traditionnel, le domaine possède de magnifiques caves troglodytes bicentenaires, dédiées à la culture des champignons et à l’élevage des vins locaux qui sont devenu, aujourd’hui, lieux de convivialité où sont organisées les dégustations de vins rouges, blancs, rosés et gris. Dominique Norguet, vigneron fer de lance de l’appellation, cultive 29 hectares de vignes à Thoré la Rochette, petit village abrité dans la Vallée du Loir et vinifie avec passion ses vins dans une ancienne cave.
Mensis est un duo et leur 2e opus se dirige sur des sillons très pop. Leur premier album Second step on the moon proposait un voyage onirique dans leur univers, le second album poursuit la découverte avec des morceaux catchy qui captent l’attention de manière implacable.
Un futur succès de l’été?
Mensis se compose de Marta et Ange, la première à la voix et à l’écriture, le second aux orchestrations. Tous deux partagent non seulement une même passion pour la musique mais sont aussi et surtout en couple dans la vie. La voix grave de Marta hypnotise l’auditeur et porte des textes intimes et introspectifs, elle évoque des souvenirs et des émotions très personnelles. Le multi-instrumentistes Ange farfouille des les années 80 pour proposer des sonorités très pop vintage, ce que la couverture de l’album très orientée polaroïds laisse augurer. Inspiré par la musique des Wings, la soul music et les violons de Barry White, il privilégie les ambiances dansantes. Après le premier titre Arimna (premier nom donné à la ville de Rimini en Italie sur la côte Adriatique), Shooting Stars est le second extrait de leur album. Le clip entièrement généré par IA est l’œuvre de Lionel Payet pour un voyage sur une planète indéterminée, pourvue d’oxygène vu que Marta y déambule sans casque au milieu de paysages magnifiques qui rappellent le récent Dune sorti au cinéma. La mélodie du titre est entêtante, la musique est marquée par le sceau du funk en même temps que de l’italo disco. L’album Vol II de Mensis multiplie les atmosphères avec des textes en anglais, français et italien, dans une ambiance très cinématographique.
Des concerts devraient être prévus très prochainement dans toute France pour découvrir l’album sur scène, restez attentifs pour assister à une des performances du duo pop français!
Avec « Daddy » qui est de retour à Paris (à la Villette), Marion Siéfert nous plonge dans l’univers pervers des jeux vidéos et cette dualité entre le virtuel et la vie réelle où si les frontières s’annihilent jusqu’à s’y perdre, le pire reste quant à lui bien réel.
Mara, treize ans, veut devenir actrice et s’évade dans des jeux de rôle en ligne. Lorsque son avatar y rencontre celui de Julien, vingt-sept ans, il lui propose de participer à un nouveau jeu « Daddy », dans lequel elle peut s’y investir avec son vrai corps. Grâce aux compétences et tenues que julien lui achète, Mara va pouvoir réaliser son rêve de devenir actrice et donner envie à sa fan base de miser sur elle mais pas sans contreparties…
Une traversée vertigineuse
Théâtre dans le théâtre donc où les acteurs jouent d’abord des personnages réels puis leurs avatars, propulsés dans un monde virtuel, sans foi ni loi, dans lequel tout est jeu et sans limites, mais qui n’en demeure pas moins réel, avec cette confusion des deux espaces incarnés entre le faux (le meurtre des parents) qui côtoie le vrai (le viol de Mara), imprimant toute la force, le trouble et l’originalité du spectacle, servi par une mise en scène aussi foisonnante que percutante.
Au sein du jeu Mara va s’essayer à tous les genres : comédie musicale, drames, films de vampires, tandis que le piège de l’emprise, inexorablement, se referme sur elle.
Cette immersion est propice à une théâtralité débridée et rythmée, toujours à bonne distance, accompagnée par des musiques et des chansons qui renvoient à toute une histoire patriarcale, de Marilyn Monroe à Snoop Dogg, porteuse d’une objectification du corps des femmes et d’une domination masculine.
La pièce parle aussi du rapport de classe et de la violence induite par le capitalisme numérique, en construisant la fiction d’un jeu dans lequel la personne humaine, dans sa partie ou dans sa totalité, est mise en vente et devient l’objet de spéculations. Et c’est cette fuite en avant qui rend possible l’abus et l’organise de par sa conception même.
Les comédiens emmenés par le duo Lila Houel (Mara) et Lorenzo Lefebvre (Julien) sont à l’unisson pour nous plonger dans cet univers de chimères mais non sans danger et dont la scène finale, mémorable, consacre son échappatoire.
Dates : 22 au 25 mai 2025 – Lieu : La Villette (Paris) Mise en scène : Marion Siéfert
Magali Michaut dévoile un nouvel EP 4 titres de chanson française aux couleurs folk. Dans son premier album nommé Impressionniste et sorti en mai 2022, la chanteuse écrivait par petites touches, en langue française, dévoilant des émotions et dépeignant des impressions à travers des scènes du quotidien. Voyages intérieurs ou rêvés, cycle des saisons, des chansons qui touchent par leur belle sensibilité. Enregistré à Copenhague avec 7 musiciens du jazz et du classique, l’album dévoilait une artiste pleine de facettes. Elle est de retour avec son EP La bulle.
De la belle chanson française
Formée au de violon au Conservatoire de Cergy-Pontoise dans la ville où elle a grandit, Magali Michaut a passé des années au sein d’orchestres symphoniques tout en achevant une thèse en bioinformatique. Elle a vécu dans de multiples villes, à Copenhague, Amsterdam, Toronto et Cambridge, pour ouvrir ses horizons. Autrice-compositrice-interprète, elle puise ses influences dans la musique classique, les chansons françaises et les ballades folks, et donné des concerts dans 12 pays. Elle accompagne son chant avec 2 guitares, une guitare acoustique au son folk épuré pour raconter ses histoires et une Telecaster pour donner de l’épaisseur musicale. Magali Michaut parle d’elle, une femme multiple et pleine de contradictions. A la fois musicienne et scientifique, elle se sert de ses 2 casquettes analyser ses sentiments de l’ADN, transformant en chansons ses sentiments et résultats de questionnements. Le titre Reste Avec Moi est une ballade douce avec clarinette et violoncelle qui accompagnent la voix chargée d’émotion. Les titres sont à la fois acoustiques et électriques pour des morceaux doux et tendres, aux rythmiques souvent dansantes et parfois humoristiques. Ses influences coulent de source, Pomme et Joan Baez, Francis Cabrel et Garou.
Cet EP est une belle découverte, sortie le 23 mai pour une plongée dans un bel univers.
Les éditions Glénat jeunesse nous proposent un album tout doux pour nos tout-petits : Tout petit. Tout bébé pourra très vite tenir ce petit livre tout souple, en tissu tout doux et découvrir chaque page avec ravissement. Non seulement, les illustrations sont charmantes, le texte charmant, mais chaque page révèle sa surprise : velours, papier crissant, grelot, couleurs vives, rubans… Une merveille à tripoter ! Ce joli livre en tissu est très joliment présenté dans un coffret, à moitié ouvert, en carton recyclable. Tout petit est un très chouette album tout doux, idéal pour un cadeau de naissance !
Les éditions Milan nous proposent un magnifique album jeunesse, aux illustrations sublimes : Contes et merveilles d’Afrique de l’Ouest.
9 contes inédits sont racontés sur les plateformes (grâce à un QR code), et sont lues sur cet album superbe. Ils sont tous issus de la tradition orale d’Afrique de l’Ouest, écrits et mis en musique par Souleymane Mbodj.
Des histoires de toutes sortes, touchant aussi bien les hommes, les enfants que les animaux. Des histoires empreintes de sagesse, voire même de philosophie. Avec à chaque fois, une petite phrase à la fin de l’histoire, qui incite à la méditation. On retrouve les valeurs importantes pour l’auteur : la solidarité, le partage, la justice, la liberté, l’amour, le respect. Un scénario très riche, dans tous les sens du terme. Et les illustrations de Qu Lan sont empreintes de magie ! Elle sont tout simplement chatoyantes, lumineuses et colorées.
Contes et merveilles d’Afrique de l’Ouest est un véritable coup de coeur ! Il vient de sortir ! Un album de contes qui peut être lu pour les plus petits et les plus grands !
DNVR fait partie de la scène Néo-Soul française avec une belle fusion des grooves sensuels des années 60, des vibrations enivrantes de la mythique Motown et avec en sus le sens de l’improvisation du jazz. Ce sont pas moins de 7 musiciens qui composent la formation forts de leur passion totale pour la musique. La musique est à la fois inscrite dans le passé et la modernité avec tous les éléments fondateurs de cette musique chaude et puissante. Cuivres flamboyants, rythmiques envoûtantes et voix chaleureuse s’entrelacent pour un résultat qui fait au cœur et à l’âme.
Une musique qui secoue
La formation DNVR a déjà une solide réputation grâce à ses prestations scéniques enflammées. Avec déjà une trentaine de concerts à son actif et des premières parties pour Faada Freddy et The Brooks, DNVR a également remporté plusieurs tremplins et dispositifs de soutien à l’émergence tels que Blues de Traverse, INKUBB, GO et Pop-Up. La musique est à la croisée des genres et un appel au voyage entre des racines soul profondes et une belle modernité. Le premier album est un saut en avant. Sorti en vinyle et sur les plateformes, il a été mixé par Arnaud Fradin, leader du groupe nantais Malted Milk et masterisé à Los Angeles par Gerard Albo, ingénieur du son ayant travaillé notamment avec Amy Winehouse. Une tournée de lancement est en préparation pour confirmer la notoriété scénique déjà installée du groupe. Le groupe collabore avec le réalisateur Yvan Cahagne pour capturer l’essence de leur musique et la retranscrire le plus fidèlement possible. Les live sessions ont été tournées à la Gare aux Musiques pour mettre en lumière l’énergie brute du groupe en live.
DNVR est un groupe de Néo-Soul à suivre avec un collectif qui est porteur d’une belle passion pour la musique.
Les bancs voyageurs, de Marion Desjardins (Cité des livres)
Marion Desjardins a décidé de nous faire voyager, avec elle, sans quitter Grandville, avec son livre : Les bancs voyageurs. Elle va faire une pause sur différents bancs de Grandville. 60 bancs ! Et à chaque banc, l’auteure nous partage son ressenti. Et si chaque banc a sa place dans la ville, l’histoire de Marion Desjardins nous entraine parfois très loin de ce banc sur lequel elle est assise, et très loin de Grandville !
Ce sont comme 60 petites nouvelles. 60 petits trésors qu’elle nous livre avec beaucoup de pureté et de poésie. Une plume très belle, à la fois légère et profonde !
Les bancs voyageursnous révèlent les pensées de Marion Desjardins et met l’accent sur le fait qu’il n’est pas besoin de partir à l’autre bout de la planète pour voyager ! Nous pourrions tous essayer ce voyage incroyable !
La BD Tirésias plonge dans les temps mythologiques pour offrir une perspective particulière sur notre époque. Le héros est un jeune berger qui rencontre la déesse Athéna, rencontre involontaire mais aux conséquences immenses pour lui, car la déesse le transforme en femme pour avoir brisé un interdit. L’expérience dure 7 ans et la jeune femme va connaitre toutes les expériences vécues par ses semblables, les joies et les peines, la maternité et puis redeviendra un homme L’auteur Camille Bordes puise à la source des mythes pour offrir une historie pleine de sagesse, de quoi peut être inspirer notre époque avec un dessin réaliste et surnaturel.
Synopsis: Avant de devenir le plus grand devin de la Grèce Antique, Tirésias a connu diverses expériences, comme celle de la féminité. Le mythe de Tirésias, à la lumière de notre époque.
Sur les flancs du mont Cyllène vit un berger du nom de Tirésias. Alors qu’il fait paître son troupeau, le jeune homme découvre la déesse Athéna qui se baigne nue dans une rivière. Tirésias ne le sait pas mais son destin est en passe d’être bouleversé. En effet, il n’est pas permis aux mortels de voir les dieux, et ces derniers, en réaction, le transforment en femme.
Ainsi, durant sept années, Tirésias fera l’expérience de la féminité : ses joies, ses peines ; mais aussi l’amour et la maternité avant d’être à nouveau changé en homme.
De cette expérience, le jeune berger tirera connaissance et sagesse… À un tel point que les Olympiens ont désormais un nouveau projet pour Tirésias : en faire le plus célèbre devin de la Grèce Antique…
Pour son premier album, Camille Bordes s’empare du mythe de Tirésias. Elle le revisite avec douceur et poésie et y porte un regard résolument contemporain.
Deluxe est connu pour être un groupe de scène aux influences multiples du côté de la pop, de la funk et duhip-hop. Composé de 6 musiciens avec une chanteuse, tous se sont connus dans les rues d’Aix-en-Provence. Le signe distinctif de la formation tient à cette moustache arborée par la chanteuse sur sa jupe. Le nouvel album Ca fait plaisir trace le sillon d’une musique dansante et rythmée.
De la musique entrainante
La formation Deluxe actuelle a été ressemblée en 2010 mais tout a débuté en 1994. Il n’y a pas si longtemps, Kaya à la basse et Kilo à la batterie sont devenus amis pour la vie à l’âge de 6 ans. Puis Kilo a rencontré le guitariste et pianiste Pietre sur les bancs du collège et tous deux ont commencé à jouer ensemble. Kaya a rencontré le saxophoniste et multi-instrumentiste Pépé au conservatoire Darius Milhaud et le percussionniste, photographe et vidéaste Soubri en classe d’arts appliqués au lycée. A partir de 2007, les 5 natifs d’Aix décident d’arrêter leurs études pour vivre tous ensemble de leur musique. Répétitions le matin dans le jardin des parents de Kaya et concerts l’après-midi dans les rues d’Aix leur ont permis de reprendre des thèmes de jazz et des mélodies punk pour aboutir à un style unique et reconnaissable. En parallèle, ils fondent l’association Deluxe événements et l’histoire ne fait que commencer alors qu’ils rencontrent en 2010 l’étudiante aux Beaux-Arts et baby-sitteuse Liliboy. Ils enregistrent ensemble le titre electro-swing Pony avec lequel ils passent dans l’émission télé musicale Taratata. Ils rencontrent alors le collectif marseillais Chinese Man. Ils accompagnent le jeune groupe et produisent l’EP qui va faire connaitre Deluxe au public en 2011, Polishing Peanuts. La suite se fait avec des concerts dans des bars, des clubs et des festivals. Le premier LP The Deluxe Family Show parait en 2013 et puis ils fondent leur propre label NANANA Production en 2015. Suit en 2016 Stachelight avec les participations de M, IAM et Nneka. En 2019, Deluxe signe Boys & Girl en licence chez Polydor (Universal). Deluxe en confinement en 2020 et Moustache Gracias en 2021 suivent, et les moustachus ont lancé le tout premier Super Moustache Festival à Aix-en-Provence pour célébrer la musique live avec une programmation éclectique. 15 000 festivaliers ont participé sur le complexe sportif du Val de l’Arc les 13 et 14 septembre.
Le groupe est de retour en 2025 avec leur 7e album 100 % autoproduit, enregistré dans leur studio de répétition entre Aix et Marseille pour une musique aui chatouille les neurones et donne envie de se déhancher.
Je suis en maternelle chez les grands : Mes jeux pour les vacances (Flammarion Jeunesse)
Les éditions Flammarion jeunesse nous proposent un super bloc pour les vacances de nos grands en section de maternelle : Je suis en maternelle chez les grands : Mes jeux pour les vacances.
Les grandes vacances ne sont plus si loin ! Et surtout, pour ne pas oublier tout ce que les enfants ont appris à l’école, les éditions Flammarion nous proposent des outils uniques pour perfectionner le graphisme des petits, améliorer leur logique… Avec Mes jeux pour les vacances, bloc créé par une enseignante, 50 activités sont proposés à l’enfant : des coloriages magiques, des dessins, des points à relier, des labyrinthes, des jeux, des devinettes, des dominos… Tout pour apprendre en s’amusant !
Je suis en maternelle chez les grands : Mes jeux pour les vacances est un cahier d’activités-bloc, à réserver dès maintenant !
Le TCE propose une adaptation du Chevalier à la Rose de Richard Strauss entre le 21 mai et le 5 juin pour 5 représentations exceptionnelles. Der Rosenkavalier est un opéra en 3 actes composé en 1911 sur un livret de Hugo von Hofmannsthal d’après Les Amours du chevalier de Faublas de Jean-Baptiste Louvet « de Couvray ». Le grand rôle de la Maréchale est tenu par Véronique Gens avec une mise en scène de Krzysztof Warlikowski. L’opéra se situe à Vienne, au milieu du XVIIIe siècle, durant les premières années de règne de Marie-Thérèse d’Autriche, impératrice du Saint-Empire romain germanique et suggère une questionnement moral qui anticipe la fin d’un âge d’or, chacun continue de donner le change à coup de bonnes manières tandis que les consciences sont affectées par les changements inéluctables à venir. Initialement pressentie dans le rôle d’Octavian, Marina Viotti est remplacée au pied levé par Niamh O’Sullivan. C’est le moment de réserver votre place pour assister à une des 5 représentations!
Synopsis: Bien que l’on sache que Gabriel Astruc avait envisagé de présenter au public parisien Le Chevalier à la rose dès la saison d’ouverture au printemps 1913, ce vœu initial fit les frais de la programmation dispendieuse du fondateur qui dut finalement y renoncer. L’ouvrage n’y apparaîtra qu’en 1937 avec les forces de l’Opéra de Berlin sous la direction de Clemens Kraus et avec Viorica Ursuleac, l’une des interprètes favorites du compositeur, en Maréchale. L’ouvrage marque un tournant dans la carrière de Strauss. Après les « errances et fureurs » de Salomé et Elektra, Le Chevalier revient à la tradition viennoise de l’opéra de caractère. A l’origine, le personnage de La Maréchale, qu’Octavian délaisse pour Sophie, n’y jouait qu’un rôle secondaire mais progressivement, il prit une telle importante qu’il devint présent tout au long du premier acte et finit par dominer, même absent, l’ouvrage tout entier. On est ainsi passé d’une allègre comédie de mœurs à une réflexion sur le temps et sur le caractère éphémère des sentiments. Le Chevalier incarne le désarroi moral d’une époque qui se sait agonisante malgré ses sourires et ses bonnes manières. Quelques décennies plus tard, Capriccio empruntera le même chemin nostalgique du XVIIIe siècle, véritable Olympe du musicien. Ne doutons pas que Krzysztof Warlikowski apportera sa vision dramaturgique unique à ce chef-d’œuvre du répertoire lyrique du XXe siècle et que l’Orchestre National de France sous la baguette de Henrik Nánási portera haut toute la somptuosité des couleurs straussiennes.
La Maison Christophe Pichon et Fils propose une cuvée exceptionnelle issue d’un domaine d’un hectare seulement. Le vin est le fruit de la rencontre entre le sol granitique, le cépage Syrah et l’expertise passionnée de Christophe et CorentinPichon. Allégorie arbore une structure équilibrée et puissante, pour un résultat des plus gourmands. Composé à 100 % de Syrah issu de vignes logées à 300 mètres d’altitude, le vin se dévoile à l’oeil avec une belle robe rubis profond. Le nez est fin, frais et intense, minéral, tabac blond, avec des touches de fruits noirs (mûre) et de poivre noir-muscade. La bouche est ronde, mûre, fraîche, les tanins sont fondus, longue sur le chocolat, la cerise noire, minérale en finale. Pour déguster idéalement ce vin, il faut se diriger vers une salade chèvre et lardons, un carpaccio d’avocat et magret de canard fumé, un carré d’agneau aux herbes, du chili con carne ou un coulant au chocolat noir aux éclats de noix. Distribué en vente directe, CHR, et cavistes, le prix de vente en ligne de ce vin s’élève à 44 euros, un prix juste pour une qualité exceptionnelle, tout en douceur et en élégance.
Publireportage:
Passer la porte du DomaineChristophe Pichon, c’est sauter à pieds joints dans l’histoire des vignobles millénaires du nord de la vallée du Rhône. Les paysages grandioses en terrasse de Côte-Rôtie, Condrieu et Saint-Joseph semblent avoir été imaginés par des géants de pierre comme un escalier monumental façonné pour aller toucher le ciel. Niché au bas de ces coteaux escarpés sur la commune de Chavanay, le domaine raconte la vie de trois générations qui, chacune à leur tour, ont contribué à faire connaître ces terroirs magiques et continuent à mettre en valeur ce patrimoine agricole historique exceptionnel. Christophe, infatigable ambassadeur des vins du Rhône septentrional, a repris les vignes de Philippe, son père, ardent défenseur du cépage Viognier et pionnier de la renaissance de l’appellation Condrieu dès le début des années 60. L’histoire continue aujourd’hui avec Corentin, troisième génération à la tête du domaine, aidé par Laetitia son épouse et par la fratrie Pichon, Alexis et Victor en tête, toujours disposés à mettre la main à la pâte. D’une petite exploitation agricole et viticole, la Maison Christophe Pichon est devenue un incontournable, collectionnant les plus grands terroirs et les appellations prestigieuses sur un peu plus de 30 hectares. Conscients de l’importance des échanges et de l’intérêt croissant des amateurs pour l’œnotourisme, la famille Pichon dispose aujourd’hui d’un nouveau lieu multiforme qui regroupe une cave ultra moderne et un lieu d’accueil chaleureux, ouvert aux particuliers ou professionnels désireux de mieux comprendre les grands vins de la région. Il y aura toujours un membre de la famille pour vous recevoir, proposer une visite de cave et une dégustation gratuite, l’envie de partager la passion du vin étant inscrite dans leur ADN. La générosité s’exprime ici un verre à la main, en toute simplicité. Vous aurez la chance de découvrir le style Pichon, fait de finesse et d’élégance et d’appréhender la complexité des terroirs en vous promenant d’une cuvée parcellaire à l’autre. Vous pouvez également acheter et vous faire livrer à domicile tous les vins de la Maison Pichon en vous connectant à la boutique en ligne du domaine.
C’est l’heure du goûter, Mon carnet de recettes (Editions du Rocher)
Jean-François Feuillette n’est pas un boulanger ordinaire. Après avoir eu son Brevet de maîtrise pâtisserie, il est allé se perfectionner, chez les plus grands. Et puis, il a eu l’idée de faire de chaque magasin un salon de thé chic et chaleureux. Aujourd’hui, il est à la tête de 80 boulangeries-Pâtisseries, en France. Et ce n’est pas fini !
Mais ce qui nous intéresse c’est son livre de recettes, qui vient de sortir : C’est l’heure du goûter, Mon carnet de recettes.
Il est juste fabuleux ! Quand on le feuillette (sans jeu de mots !), on hallucine et on a envie de tout faire et surtout de tout goûter !
Il y a des recettes plus ou moins simples. Mais toutes sont vraiment à la portée de chacun !
Allez, juste pour vous faire envie, Publik’Art vous donne quelques titres de recettes : Gâteau basque au chocolat Cannelés Frédélian Barquettes du café Feuillette Praliné pistache Profiteroles de chez Lucette… C’est l’heure du goûter est un très beau cadeau à offrir à vos hôtes, ou à votre famille. Un moyen sûr de se régaler à la prochaine invitation !
En 1991 sortait dans les salles In Bed with Madonna. Présenté comme un documentaire, le film arbore un titre intime qui invite le spectateur à partager la couche de Madonna. Le sous-entendu est volontairement coquin, In bed with Madonna ne se contente pas d’exposer la tournée mondiale de 1991, il oriente le propos sur la Queen of Pop avec des scènes à la limite de la mie en scène, avec toujours la star au centre de l’attention, la freak control herself.
Le reflet d’une époque
La tournée mondiale de 1991 The blond ambition tour a marqué son époque avec ses chorégraphies aguicheuses et ses tenues vintage. Tout le monde se souvient d’un Jacques Chirac émoustillé en présence de Madonna, toute une époque donc. La vie pendant la tournée sert de fil rouge avec des chansons live en couleur entrecoupées avec le reste de la pellicule filmé en N&B. Le personnage se dévoile avec parcimonie, les scènes montrées ont été scrupuleusement sélectionnées, Madonna n’a pas régné sur la culture pop pour rien. Sa discographie à l’époque était déjà riche et aucun trou d’air n’était à l’horizon, ce qui finit par arriver en 1994 avant le come back réussi de Ray of Light en 1998. Le film fait plonger dans le début des années 90, celui des années Prince et Michael Jackson. A l’époque, le dernier disque en date de Madonna est Like a prayer sorti en 1989. Le film invite la star à la confession de la star avec des dires sur la religion, la culture catholique et l’image de la femme fatale libérée qu’elle incarnait avec force. Mais la consécration ne va pas sans scandales, Madonna battait en brèche une certaine Amérique puritaine, ce qui a causé quelques dégâts sur sa carrière entre 1994 et 1998. L’épisode de la chanteuse interprétant Like a virgin sur scène avec des gestes explicites sur son entrejambe est abordé en long et en large, au risque de l’emprisonnement, elle montre qu’elle n’en avait rien à faire, est-ce du marketing ou de la sincérité, le spectateur jugera. Les scènes avec soutif conique et décors classieux montrent le soin pris à la scénographie, tout pour construire une légende. La star aborde sa vie privée et fait entrer les caméras dans les coulisses, il est possible de douter de l’authenticité de la démarche. Les stars défilent, Antonio Banderas, Warren Beatty, Pedro Almodovar, Kevin Costner, les règlements de comptes se succèdent contre le Vatican, la police, son papa, tout pour montrer la star sous un jour très humain.
La jaquette arbore des faux airs d’attitude cool et relax, mais le film semble très très contrôlé sous tous les aspects. Madonna continue aujourd’hui de se réinventer, le documentaire de 1991 commençait le travail, c’est le moment de le redécouvrir en version collector dès le 14 mai.
Synopsis: Plongée très intime dans l’univers de la chanteuse Madonna, à travers les différentes étapes de tournée mondiale « The Blonde ambition tour » de 1990.
« Last Work » d’Ohad Naharin : la danse intranquille et impétueuse en étendard
Dès la première seconde, « Last Work » d’Ohad Naharin nous immerge dans un espace où la danse devient urgence, où chaque geste semble être le dernier, comme si la scène était le seul endroit où l’on pouvait encore respirer.
Sur le tapis roulant, une femme court, inlassablement, indifférente à la tempête chorégraphique qui gronde autour d’elle. Cette runner, fil rouge silencieux, incarne le temps qui file, l’individu qui résiste, la vie qui s’obstine.
18 autres danseurs du Ballet de l’Opéra de Lyon investissent l’espace et donnent corps au langage gestuel si caractéristique au chorégraphe qui dirige depuis 1990 la Batsheva Dance Company, basée à Tel Aviv.
Un langage du corps viscéral et organique
Naharin crée un langage, le fameux « gaga », qui permet aux danseurs d’explorer des territoires physiques insoupçonnés. À l’abri d’une expressivité du geste guidée autant par la sensation que l’imaginaire ou encore l’improvisation de l’interprète, porteuse d’une résonance émotionnelle percutante, cette gestuelle nous habite longtemps.
Ici, les corps se tordent, rampent, oscillent, se contorsionnent entre animalité et abstraction. On sent dans chaque articulation, chaque ondulation, une tension entre la liberté et l’enfermement, entre l’élan et la menace qui plane.
Les danseurs, maîtres de cette grammaire exutoire, semblent parfois désarticulés, parfois d’une cohésion troublante, comme une meute qui hésite entre fusion et éclatement.
« Last Work » impose cette dualité entre euphorie et repli, entre l’exultation d’un groupe qui pulse à l’unisson et la gravité solitaire d’un monde en crise.
Les tableaux aux visions surréalistes se succèdent entre fête, oppression, guerre, résistance, méditation, imploration, introspection, le tout propice à des duos, des scènes de groupe ou des individualités hypnotiques.
Un traité d’humanité brute
Les bras se tendent vers le ciel, les jambes martèlent le sol, les regards cherchent une issue. On est saisi par cette liesse intranquille et cette énergie qui refuse de plier, même quand tout vacille autour.
Ce ballet est un traité de géométrie humaine, de fracas sensoriels, d’espoir et de résistance dans un monde brutal. Les identités se brouillent, les genres s’effacent, les interprètes s’individualisent tout en revenant au groupe
La musique électro du DJ allemand Grischa Lichtenberger scande cette traversée de manière quasi cinématographique. Les motifs sonores tout en contraste découpent les scènes où se succèdent les métaphores esquissées.
Onirique, crépusculaire et foisonnant, le vocabulaire dense convoque des images où passe l’ombre des conflits au Moyen-Orient.
Un manifeste où la danse ne lâche rien, résiste et dénonce envers et contre tout.
Dates : du 14 au 16 mai 2025 – Lieu : La Villette (Paris) Chorégraphe : Ohad Naharin