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Sortie du 2e album très jazzy classique de Julien Dubois, Le soi et l’autre le 24 octobre 2025 sur le label Déluge

Le saxophoniste et compositeur Julien Dubois se base sur la thématique de l’altérité pour son nouvel album après Le JarDin. Le musicien Julien Dubois s’imagine une fois de plus en jardinier des sons, il coupe les haies, trace des lignes et arrange ses accords comme des bosquets ou des arrangements floraux, il cultive son jardin pour créer un espace harmonieux. Le JarDin a été créé en 2016 après une résidence au conservatoire de Bordeaux. Après plus d’une trentaine de concerts et de participations à des tremplins nationaux, Julien Dubois a développé une musique basée autant sur l’écriture que sur l’improvisation où les sonorités du saxophone se mélangent à celles du piano et du violon dans des sonorités étonnantes Cette deuxième production voit intervenir Alba Obert au violon, Maïlys Maronne au piano, Jean-Luc Lehr à la basse et Maxime Zampieri à la batterie avec Maria Grand invitée  au saxophone ténor. Mis en avant, le saxophone est accompagné de sonorités électroniques qui surprennent et enivrent. Le Soi et l’Autre est le deuxième album du JarDin et Julien Dubois rappelle la nécessité de considérer le non-soi et réfléchit sur les liens qui nous unissent. Cet album permet d’interroger sur le monde actuel et aborde les thèmes positifs de l’empathie, de l’écoute et de l’inclusion. Le second répertoire du JarDin a été créé lors d’une résidence au théâtre des Quatre Saisons à Gradignan. Julien Dubois élabore une écriture pour petit ensemble, enrichissant les palettes timbrales de l’orchestre par l’intégration du piano acoustique et du violon. Julien Dubois invite la saxophoniste suisse-américaine Maria Grand. Active sur la scène newyorkaise depuis plus de dix ans, son univers enrichit l’intention poétique de l’album. La poésie n’est pas loin dans ce deuxième album qui sera défendu le 1er novembre au café de la danse en compagnie de Clément Simon et son Baby Vortex.

Comment ratatiner le monstre sous le lit (Glénat Jeunesse)

 

Comment ratatiner le monstre sous le lit (Glénat Jeunesse)

Les éditions Glénat jeunesse nous proposent une nouvelle aventure dans la série : Comment ratatiner : Comment ratatiner le monstre sous le lit.
Publik’Art est fan ! Les astuces données par l’auteur sur le « comment ratatiner les monstres » sont justes géniales ! Et les illustrations à leur hauteur !
C’est le grand retour de Roland Garrigue !
Créée en 2007, la série, Comment ratatiner c’est plus de 150 000 exemplaires vendus, 24 livres traduits en 12 langues, 52 épisodes de dessin animé !
Bref, votre enfant va adorer : Comment ratatiner le monstre sous le lit… et vous aussi !

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : Septembre 2025
Auteur : Roland Garrigue
Illustrateur : Roland Garrigue
Editeur : Glénat Jeunesse
Prix : 13,50 €

« La Jalousie » : le vertige bourgeois selon Michel Fau

« Jalousie » : le vertige bourgeois selon Michel Fau
Photo (©) Marcel Hartmann

« La Jalousie » : le vertige bourgeois selon Michel Fau

Il y a chez Michel Fau un goût rare, presque aristocratique, pour la cruauté polie. Avec « La Jalousie » de Sacha Guitry, qu’il met en scène et interprète à la Michodière, il ne ressuscite pas le boulevard — il le transfigure. Là où d’autres n’auraient vu qu’un vaudeville poudré, Fau découvre une tragédie miniature, sertie dans un écrin d’or et de satin, où chaque sourire cache un gouffre.

Sur scène, tout est beau, trop beau : les dorures, les étoffes, la diction au cordeau. Un décor de rêve où le doute s’invite comme un parfum entêtant. Fau, impeccable d’ironie glacée, taille dans le texte comme un chirurgien du soupçon : chaque réplique devient une arme blanche. Gwendoline Hamon, en épouse faussement tranquille, oppose une grâce nerveuse à son mari soupçonneur ; ensemble, ils dansent un pas de deux d’une cruauté tendre.

Car sous cette esthétique bourgeoise, on sent sourdre le malaise. Fau compose une atmosphère d’une précision troublante — comme si chaque coussin, chaque lueur, chaque ombre participait du mensonge. La beauté, ici, devient arme du crime. L’œil se perd dans les reflets, et le doute s’y installe comme un hôte invisible.

Michel Fau, magicien de l’ambiguïté

« La jalousie » n’est plus une crise conjugale : c’est un vertige bourgeois d’ambiguïté. Fau tire de Guitry tout ce qu’il a de plus actuel — la vanité, la peur, la comédie du couple.

Dans le rôle d’Albert Blondel, le mari rongé par le soupçon, Fau est magistral de retenue décalée. Il avance comme un chat dans une porcelaine d’émotions. Sa diction, tout en dentelle acérée, cisèle chaque mot comme une note de clavecin. On sent chez lui le plaisir du texte — mais aussi la peur de s’y brûler.

Ce mari jaloux n’est pas une caricature : c’est un homme qui tombe amoureux de son propre doute. Le comédien le joue avec une précision presque musicale : un trémolo dans la voix, un battement dans le regard, un rire qui s’étouffe trop vite. On rit, bien sûr — mais d’un rire inquiet, celui qu’on repousse quand la vérité nous frôle.

Face à lui, Gwendoline Hamon compose une Marthe d’une intelligence séductrice. Sa douceur n’est jamais soumission ; sa grâce, jamais passive. On croit voir la femme « innocente » de Guitry, puis soudain, une inflexion du regard, un léger sourire, et le spectateur doute à son tour. Hamon ne joue pas la victime du soupçon : elle en devient le miroir, la réplique subtile.

Elle incarne, avec une ironie feutrée, cette éternelle question du théâtre et du cœur : que vaut une vérité qu’on ne croit plus ? Alexis Moncorgé, impeccable de charme indolent, prête au rôle du confident un parfum de légèreté fausse : on devine que son rire n’est qu’un masque. Et Geneviève Casile (impériale), en observatrice avisée, donne à la pièce sa profondeur morale : la sagesse du témoin réconciliateur.

Fau a ce talent du détournement : il garde la forme du boulevard — les portes, les apartés, la galanterie — mais en inverse la gravité. Chaque tirade de Guitry, sous sa brillance, devient un échantillon de la folie ordinaire.

Le doute n’est pas ici une crise domestique : c’est une expérience de laboratoire. Le mari observe, interprète, déduit — comme un savant fou devant son microscope. Et la mise en scène, d’une fluidité rigoureuse, épouse ce mouvement : tout est chorégraphié, au millimètre, comme une danse des nerfs.

Esthétiquement, le spectacle frôle la perfection. Les costumes de David Belugou évoquent une élégance outrancière ; les lumières de Joël Fabing sculptent les visages comme des bustes d’albâtre. Chez Fau, l’œil est toujours aussi savant que l’oreille. On songe à un théâtre total, où chaque détail — un pli de robe, un éclat de voix — devient signifiant. Cette obsession du beau n’a rien d’ornemental : elle révèle le poison sous le vernis. Le sublime, chez Fau, n’est jamais gratuit ; il est amoral.

Fau ne modernise pas Guitry ; il le révèle. Il entend dans ses phrases, souvent jugées frivoles, une musique grave : celle de l’orgueil, de la peur et de la solitude. Et en ce sens, Fau et Guitry font la paire : même goût du masque, même fascination pour la vérité travestie, même dédain pour la vulgarité du pathos.

À la fin, quand tout vacille, on réalise que la jalousie n’est pas seulement un thème : c’est une satire sociale. Fau en fait un art du tremblement. Le spectateur sort de la salle un peu grisé, comme après un parfum trop fort. Il a ri, oui — mais son rire laisse un sillage amer. Car « La Jalousie » version Michel Fau, c’est du cristal fendu : brillant, dangereux et irrésistible.

 Dates : Depuis le 16 octobre 2025 – Lieu : Théâtre de la Michodière (Paris)
Mise en scène : Michel Fau

Blue deal dévoile son nouvel album Make a change très blues rock chez Dixie Frog

L’album Make a Change du groupe rock Blue Deal suit Can’t kill me twice paru il y a un an, en mai 2024, déjà gorgé de chansons rock authentiques et sans âge. Ce nouvel album intitulé Make a change est paru le 10 Octobre 2025 sur le label Dixiefrog, il est résolument et comme toujours très blues rock pour un groupe allemand qui continue à convaincre.

Du blues rock qui dépote

Les 4 musiciens Joe Fisher (Chant, Claviers, Cigar Box), Tom Vela (Guitare, Chœurs), Jürgen Schneckenburger (Batterie) et Willi Macht (Basse, Choeurs) sont au diapason, avec une section rythmique bien en place, le talent implacable du guitariste Tom Vela et 11 morceaux qui prouvent le talent incandescent de la formation. Ce 3e album couronne Blue Deal comme un membre immanquable du cercle blues rock européen avec une production impeccable et une interprétation carrée, de quoi mettre en valeur les compositions à écouter encore et encore. Toujours marqué par les glorieux ainés métallurgistes comme Deep Purple, ZZ Top et Bad Company, le groupe trouve sa voie (sa voix?) ce qu’une prochaine tournée pourrait bien confirmer auprès d’un public de plus en plus nombreux. L’histoire du groupe remonte aux années 90, époque où le leader Joe Fischer officiait au sein de la formation Cadillac Blues Band, avec une certaine renommée sur le continent et aux USA. Les albums Holy Ground (2022) et Can’t Kill Me Twice (2024) démontraient déjà le savoir faire de Blue Deal, l’album Make A Change enfonce le clou avec vigueur. L’album a été enregistré au début de l’année 2025, et s’ouvre sur 3 morceaux qui clouent l’auditeur au siège, avec le puissant Bad Boogie Woman, le touchant Easy To Hurt et le fascinant Another Reason, ce que la suite confirme sans peine, il y a du bruit et de la fureur dans un album à écouter.

Les fans de blues rock ne pourront pas passer à côté de ce nouvel album de Blue Deal, à découvrir aussi vite que possible.

Devenir plus intelligent, c’est possible ! (Les éditions du Cerf)

Devenir plus intelligent, c’est possible ! (Les éditions du Cerf)

François-Marie Portes est Docteur en philosophie. Il enseigne également la logique et l’éthique à l’université.
Avec son livre, Devenir plus intelligent, c’est possible, l’auteur nous démontre comment on peut performer encore davantage, comment on peut facilement devenir plus intelligent.
En expliquant le fonctionnement de notre intelligence, ses divers rouages, l’auteur donne les clés pour améliorer encore notre intelligence et donc notre adaptation .
Les clés principales sont : savoir définir toutes choses, être toujours capable de répérer et dire la vérité, apprendre à argumenter.
Cela peut paraître évident mais en fait, il s’agit d’un vrai processus de pensée. Tout est fait pour gagner davantage de liberté.
Devenir plus intelligent, c’est possible,  nous propose une démarche pour nous révéler davantage à nous-mêmes ! Avec toutes nos capacités !

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : Juin 2025
Auteur : François-Marie Portes
Editeur : Les éditions du Cerf
Prix : 18 €

Un seul en scène fascinant avec Qu’est ce que le temps au Théâtre de Poche Montparnasse

Le théâtre de Poche Montparnasse laisse la place à Stanislas Roquette pour un seul en scène habité où il déclame un texte issu des Confessions de Saint Augustin, écrit entre 397 et 401, où il raconte sa quête de Dieu. Ce texte est relatif à la création et au temps. Le comédien discourt avec comme base le texte de Saint Augustin pour une réflexion comme une exploration sur le temps et ses 3 inévitables déclinaisons, le passé, le présent et le futur. Le spectacle débute sur un point de départ audacieux, qu’en est-il de Dieu avant la création du monde, avant qu’il ne créée le ciel, la terre et le verbe? La pièce ressemble à un cours de catéchisme porté par un comédien qui multiplie les longs monologues impeccablement énoncés, avec des sauts, des gesticulations et des tours de chant. La simplicité de la mise en scène de Denis Guénoun ne s’embarrasse pas d’artefacts inutiles, seul le comédien demeure le centre de l’attention, et le texte qu’il déclame avec un art consommé de la rhétorique. Les réflexions se succèdent devant un public fasciné. Se demander ce que faisait Dieu avant le temps n’a pas de sens pour Saint Augustin, c’est comme être prisonnier de l’instabilité du temps et s’avérer incapable de penser l’éternité, car le temps passe mais pas l’éternité. Gaston Bachelart l’a bien résumé dans cette fameuse citation: Le paradoxe initial que met en avant Saint Augustin est le fait de se demander comment le temps peut-il être alors que le passé n’est plus et que le devenir n’est pas encore. Le sujet est vaste, et encore, le fameux penseur n’avait pas entendu parler de la relativité d’Einstein, ce qui aurait encore plus complexifier ce moment de théâtre savant et fort instructif.

Synopsis: Dans le Livre XI des Confessions – un classique de la pensée philosophique – saint Augustin pose une question à la fois simple et vertigineuse : Qu’est-ce que le temps ? Puis il ajoute : « Si personne ne me le demande, je sais. Si on me le demande et que je veux l’expliquer, je ne sais plus. » Par son incarnation virevoltante, alliant humour et profondeur, Stanislas Roquette met en corps la pensée du philosophe, avec la vivacité d’un grand horloger. Une heure de temps suspendu !

Détails:

Du mardi au dimanche à 21h

Child of Ayin dévoile son premier album folk rock Top of the Sinaï chez JJS Records

L’auteur-compositeur franco-américain Jonathan Sellem et son groupe Child of Ayin dévoilaient le 30 septembre le premier album Top of the Sinaï avec 13 titres marqués par le folk, le gospel et le rock abrasif pour un voyage musical entre western, country et voyage mystique.

Un album marqué par le grand ouest américain

Top of the Sinaï est un album que l’on attendait pas, tout empreint des grands espaces américains, tout au long de la mythiques route 66. L’artiste s’abreuve à la source avec des références évidentes à The Byrds, Bob Dylan ou Neil Young. Child of Ayin est personnifié par l’artiste Jonathan Sellem pour un trip musical entre shamanisme et quête intérieure. Pour souligner ces intentions d’authenticité, il faut savoir que l’album a été enregistré au Blackbird Studio de Nashville, mais aussi au Kerwax Vintage Studio situé en Bretagne. Tout est fait pour appuyer sur la touche country portée par un cowboy mystique. En parallèle de cet album parait également un mini-documentaire intitulé Entre les mondes pour faire plonger le spectateur / auditeur dans l’univers singulier de l’artiste et révéler les coulisses de la création. Chaque morceau de l’album est inspiré par la médiumnité et la numérologie, et associe les morceaux à un chiffre de 1 à 12, de quoi apporter une vraie énergie pour ouvrir les chakras et méditer. La formation se compose de Jonathan Sellem au chant et à la guitare, Fred Devane à la basse et aux chœurs, Vincent Keyser aux claviers et aux chœurs, Joris Foucault à la guitare et aux chœurs, et Ludovic Diaz à la batterie et aux chœurs. Le concept de l’album est ambitieux avec 2 parties distinctes, d’abord la première intitulée Top of the Sinaï – Part 1 avec l’image de cowboy et cette quête du monde extérieur, puis la seconde partie portée par la figure de l’indien/chamane et la quête du monde intérieur.

Child of Ayin est une belle découverte, un peu barrée et un peu country, avec des influences gospel, folk et rock dans un album qui fascine.

« Minimal » à la Bourse de Commerce ou le vertige de l’épure radicale

"Minimal" à la Bourse de Commerce ou le vertige de l’épure radicale
Lee Ufan, From Line, 1978, huile et pigment minéral sur toile, 60 × 72 cm. Pinault Collection © Lee Ufan / Adagp, Paris, 2025. © Lee Ufan / Adagp, Paris, 2025.

« Minimal » à la Bourse de Commerce ou le vertige de l’épure radicale

Présenter le minimalisme dans la démesure de la Bourse de Commerce, c’est comme chuchoter dans une cathédrale : un pari risqué et pourtant étrangement fécond. Car sous la coupole circulaire de Tadao Ando, l’exposition « Minimal », conçue par Jessica Morgan, parvient à transformer ce paradoxe en expérience sensorielle. Elle ne cherche pas à illustrer un mouvement, mais à en éprouver la sensation.

Dès les premières salles, on comprend que l’exposition ne joue pas la carte du spectaculaire. Pas d’effets, pas de drame, pas de pathos — seulement la rigueur de formes pures, la lumière sur la matière, le silence comme cadre. Le parcours, structuré en sept chapitres (Lumière, Surface, Grille, Mono-ha, Équilibre, Matérialisme, Monochrome), propose une relecture intelligente du minimalisme.

Aux côtés des figures historiques — Donald Judd, Carl Andre, Dan Flavin, Robert Ryman —, Jessica Morgan invite des voix périphériques, longtemps ignorées du récit officiel : les Japonais du Mono-ha, les Brésiliens Lygia Clark et Cildo Meireles, les Italiens de l’arte povera, ou encore les Américaines Meg Webster, Mary Corse et Anne Truitt.

Ce geste curatorial, simple mais décisif, transforme la leçon d’histoire en cartographie vivante : le minimalisme n’est plus un style figé dans le Manhattan des années 1960, mais une attitude universelle, une façon de regarder autrement.

Une pédagogie du regard

L’installation monumentale de Meg Webster sous la coupole d’Ando constitue le cœur battant de l’exposition. Cinq sculptures — un cône de sel, un dôme d’ocre, un arc de cire, une sphère de terre rouge et un amas de branches — forment une topographie fragile, presque rituelle. La simplicité y est souveraine : la matière parle, la forme écoute.

Face à ces géométries naturelles, la majesté du lieu se tait. La lumière, filtrée par la coupole, glisse sur les surfaces avec une lenteur méditative. L’œuvre de Webster, longtemps marginalisée dans le récit masculin du minimalisme, renoue avec une dimension organique, presque spirituelle. Elle prouve que la rigueur n’exclut pas la sensualité, que l’épure peut naître du contact et non de la distance.

En intégrant le Mono-ha japonais, Jessica Morgan signe un geste essentiel. Les œuvres de Lee Ufan, Nobuo Sekine et Kishio Suga rappellent que le minimalisme n’est pas seulement une affaire de forme, mais de relation. Les matériaux ne sont pas réduits, ils sont révélés. La pierre dialogue avec le bois, la gravité avec la lumière, le geste avec l’espace.

Ce minimalisme-là ne cherche pas la perfection mais la présence. Là où l’Occident a fait du vide un concept, le Japon en a fait une respiration. La commissaire tisse ainsi une conversation subtile entre continents, époques et sensibilités : du rationalisme américain au naturalisme japonais, du formalisme industriel à la spiritualité matérielle

Autre point fort : la réhabilitation d’une lignée de femmes artistes qui ont su réinventer le « moins » comme un « autrement ». Mary Corse, par ses surfaces de verre microbilles qui captent la lumière ; Anne Truitt, par ses colonnes pastel oscillant entre peinture et sculpture ; Agnes Martin, par ses grilles vibrantes d’humanité, insufflent à l’ensemble une douceur exigeante.

Le minimalisme, ici, n’est plus une posture autoritaire mais une éthique de la nuance. Ce qui se joue dans « Minimal », c’est la possibilité d’un minimalisme sensible — moins doctrinaire, plus incarné, plus ouvert.

Le béton d’Ando, d’une perfection clinique, accentue le contraste entre le dépouillement des œuvres et le poids du lieu. Mais cette variation visuelle, paradoxalement, produit une tension intéressante : celle du minimalisme devenu spectacle, du silence exposé.

Dans un monde saturé d’images, « Minimal » agit comme un antidote. Ce n’est pas une exposition qui cherche à séduire, mais à désencombrer. Elle invite à la lenteur, à la contemplation, à la modestie du regard.

On y apprend à voir autrement — à distinguer un blanc d’un autre blanc, un angle d’un souffle, une ombre d’une trace. Et c’est peut-être là, dans ce désapprentissage du spectaculaire, que réside la véritable puissance de l’exposition : redonner au silence une valeur active, presque politique.

“Minimal” ne parle pas d’absence, mais de présence. Il nous rappelle qu’en art comme dans la vie, le moins peut être une forme d’abondance car délestée de tout superflu.

 Date : jusqu’au 19 janvier 2026 – Lieu : Bourse de Commerce (Paris)

Les grandes aventures de Nino Dino (Milan)

Les grandes aventures de Nino Dino – Alfred a disparu (Milan)

Les éditions Milan nous proposent un grand album sur Les grandes aventures de Nino Dino – Alfred a disparu.
C’est le 1er tome de cette nouvelle série. Les petits dinosaures partent à la recherche de l’arc en ciel. Il est tellement beau cet arc en ciel qu’ils voudraient le voir de plus près ! Ils traversent la forêt, s’éloignent de plus en plus de chez eux, et les paysages sont magnifiques. Les couleurs flamboyantes. Mais tout à coup, ils ne voient plus Alfred. Où est-il donc passé ?
Le jeune lecteur va adorer suivre ces petits dinosaures et vivre avec eux une aventure extraordinaire !
Les grandes aventures de Nino Dino est une série à suivre ! Tout y est très beau ! Il vient de sortir !

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : Octobre 2025
Auteur : Mim
Illustrateur : Thierry Bedouet
Editeur : Milan
Prix : 13,90 €

Un seul en scène prenant et en musique avec Le bonheur conjugal de Léon Tolstoï au Théâtre de Poche Montparnasse

Le Théâtre de Poche Montparnasse propose une adaptation du texte de Léon Tolstoï au titre très ironique. Car ce Bonheur conjugal n’en a que le nom pour la jeune héroïne Macha interprétée par la très habitée Anne Richard. La pièce ressemble à une longue confession pour celle qui découvre les affres et tourments d’une vie maritale jamais vraiment satisfaisante, traversée parfois de périodes d’espoirs mais plus souvent remplie de doutes et de désenchantements. La pièce est traversée par les descriptions aussi précises que ciselées du grand Léon Tolstoï avec des incursions pianistiques de Nicolas Chevereau sous forme de sonates de Beethoven avec en premier lieu la célèbre Sonate au Clair de Lune très délicatement interprétée. La narratrice retranscrit les pensées et paroles de Macha tout comme celles des autres protagonistes, en premier lieu celles de Sergueï Mikhaïlitch presque âgé de 20 ans de plus qu’elle lorsqu’il convole avec elle quand elle n’a que 17 ans. Traduit en français sous le titre Mon mari et moi, Le Bonheur conjugal est un roman court paru en feuilleton en 1859 dans Le Messager russe, bien avant que l’auteur ne se mette à l’ouvrage pour les chefs d’œuvre Guerre et Paix en 1867 et Anna Karénine en 1878. Le moment de théâtre est pesant mais non point désagréable, et quand le héros apparait sans jamais dire un mot, il ressemble à une ombre pour une impression spectrale qui fait son petit effet. La pièce se joue tous les dimanches à 17h pour un succès indéniable auprès d’un public convaincu.

Synopsis: Qu’est-ce que le bonheur conjugal ? Une promesse, un paradoxe ? C’est ce dont la jeune Macha va faire l’expérience. Au long d’une émouvante confidence accompagnée par la sonate de Beethoven Quasi una fantasia, elle nous promène dans les méandres de son âme, passant de l’exaltation amoureuse aux désenchantements infligés par le quotidien partagé… jusqu’à l’implacable analyse de la maturité : l’amour et l’habitude ne font pas bon ménage !

Anne Richard distille avec délicatesse le récit de Tolstoï, dont le piano de Nicolas Chevereau et le regard de Jean-François Balmer se font les troublants échos… 

Détails: Tous les dimanches à 17h

Les nouveaux murs de la Fondation Cartier : là où l’art devient territoire

À deux pas du Louvre, la Fondation Cartier pour l’art contemporain ouvre un nouveau chapitre de son histoire. Le bâtiment signé Jean Nouvel, tout en transparence, accueille l’Exposition Générale, un manifeste poétique où art, science et mémoire se répondent. C’est un vaisseau de verre posé au cœur du Palais-Royal, à la fois aérien et tellurique. Jean Nouvel y rejoue sa grammaire de la lumière : parois translucides, reflets changeants, respiration maîtrisée. Le bâtiment n’impose rien — il accueille, il s’efface, il laisse le monde entrer. Le visiteur avance dans un flux continu, traversé par les ombres des arbres, le murmure de la ville, la rumeur du temps.
Jean Nouvel / ADAGP, Paris, 2025 – Photo Martin Argyroglo

Les nouveaux murs de la Fondation Cartier : là où l’art devient territoire

À deux pas du Louvre, la Fondation Cartier pour l’art contemporain ouvre un nouveau chapitre de son histoire. Le bâtiment signé Jean Nouvel, tout en transparence, accueille l’Exposition Générale, un manifeste poétique où art, science et mémoire se répondent.

C’est un vaisseau de verre posé au cœur du Palais-Royal, à la fois aérien et tellurique. Jean Nouvel y rejoue sa grammaire de la lumière : parois translucides, reflets changeants, respiration maîtrisée. Le bâtiment n’impose rien — il accueille, il s’efface, il laisse le monde entrer. Le visiteur avance dans un flux continu, traversé par les ombres des arbres, le murmure de la ville, la rumeur du temps.

L’architecte tisse ici un pont entre l’héritage haussmannien et une audace muséale résolument contemporaine. Des plateformes mobiles, des passerelles, des volumes variables : la scénographie elle-même devient actrice du propos

Sous le titre « Exposition Générale », la Fondation orchestre une traversée de l’époque : un panorama du sensible à l’âge des flux. Les œuvres ne se répondent pas — elles cohabitent, comme dans un écosystème en équilibre.

La visite s’ouvre sur Diller Scofidio + Renfro & collaborateurs, et leur installation monumentale EXIT (2008–2025) : une projection circulaire de données mondiales — migrations, ressources, climat — où la cartographie devient vertige. Là, la statistique se fait image, la science devient récit : un monde saturé d’informations, mais vidé de présence.

Un peu plus loin, Sarah Sze renverse la gravité avec ses microcosmes suspendus — constellations d’objets, de fragments, d’écrans minuscules.

Une exposition-monde 

Chaque faisceau de lumière y devient un souvenir , chaque ombre, une particule de pensée. L’artiste new-yorkaise donne ici une matérialité à la dispersion du monde contemporain. Dans la salle suivante, James Turrell dépose une bulle de silence : un Skyspace reformulé pour le lieu, chambre de lumière où le spectateur se fond dans le ciel. Une œuvre qui ne se regarde pas — elle s’éprouve, entre concentration et disparition.

Face à elle, les architectures de papier de Junya Ishigami offrent l’exact contraire : la fragilité du geste, l’éphémère des structures, la beauté des matériaux pauvres. Puis viennent les sculptures en verre et acier d’Agnès Denes, cartographies géométriques de l’écologie et de la raison. Une présence sobre, presque utopique, qui rappelle que la pensée conceptuelle peut encore être poétique.

Et soudain, tout se calme. Au détour d’une passerelle suspendue, un océan de couleur : Dibirdibi Country (2008) de Sally Gabori, 300 × 500 cm d’acrylique pur, posé dans la lumière nord-ouest comme une nappe de mer intérieure. Les couleurs s’y imposent sans repère, comme les strates d’une mémoire liquide.

Née sur Bentinck Island, femme du peuple Kaiadilt, Gabori a commencé à peindre à plus de quatre-vingts ans pour recomposer, à la main, le territoire perdu de son enfance. Chaque couleur est une île, chaque geste un retour. Face à EXIT, qui mesure les mouvements du monde, Gabori les habite : elle peint la migration comme un souvenir et non comme un chiffre.

La scénographie signée Formafantasma accentue cette respiration. Les œuvres ne se succèdent pas : elles se répondent par la lumière. Dibirdibi Country flotte dans un halo de verre et d’air, entre les architectures de Nouvel et les projections de données — un point d’équilibre, une halte, un silence.

Parmi les quelque 500 oeuvres présentées dans l’Exposition Générale de la Fondation Cartier, une sélection de 10 ou groupe d’œuvres comme des points d’ancrage et repère de cette traversée.

1. EXIT, Diller Scofidio + Renfro et coll. — la cartographie du réel, entre données et vertige.
2. Timekeeper, Sarah Sze — la mémoire éclatée du monde numérique.
3. Skyspace, James Turrell — une architecture de lumière et de lenteur.
4. Airflow Pavilion, Junya Ishigami — le fragile comme structure.
5. Wheatfield – A Confrontation, Agnès Denes — la nature cultivée au cœur de la raison.
6. Waterfall, Olafur Eliasson — la nature augmentée, poétique et politique.
7. Tree of Codes, Olafur Eliasson et Wayne McGregor — la danse de la matière et du son.
8. Aquatic Language, Tomás Saraceno — le souffle et les réseaux.
9. Dibirdibi Country, Sally Gabori — la mémoire devenue mer.
10. The Living Planet, Formafantasma — design et écologie comme récit.

Ce que réussit la Fondation Cartier réinventée, c’est moins une exposition qu’une cohabitation sensible : la donnée y dialogue avec la lumière, la mémoire avec la technologie, le geste avec l’architecture. On sort avec le sentiment rare d’avoir traversé un espace où tout respire à la même fréquence — le visible, le vivant, le vulnérable. Avec ce nouvel lieu, la Fondation Cartier frappe fort et juste. Sous la verrière du Palais-Royal, le contemporain a retrouvé sa lumière — ni froide, ni théorique, mais profondément humaine.

 Dates : du 25 octobre 2025 au 23 août 2026 – Lieu : Fondation Cartier (Paris)

Un renard sous les étoiles (Milan)

Un renard sous les étoiles (Milan)

Les éditions Milan nous proposent un très joli conte sur l’hiver : Un renard sous les étoiles.
Un petit garçon a perdu son doudou au parc, Petit Renard. C’est alors que durant la nuit, un vrai renard vient chercher le petit garçon. Alors, il décide de suivre le vrai renard. Peut-être que grâce à lui, il retrouvera son doudou ?
Une chose est sûre : ensemble, ils vont vivre une aventure unique ! Les illustrations et le scénario de Rob Biddulph sont féériques. Entre rêve et réalité, une histoire de confiance et d’amitié qui réchauffe les coeurs !
Un renard sous les étoiles est un très bel album à offrir à nos petits dès l’âge de 4 ans !

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : Octobre 2025
Auteur : Rob Biddulph
Illustrateur : Rob Biddulph
Editeur : Milan
Prix : 13,90 €

Petites Misères de la vie conjugale, Balzac adapté avec humour et talent au Théâtre de Poche Montparnasse jusqu’au 1er février

Le Théâtre de Poche Montparnasse confie à Alice d’Arceaux et Pierre-Olivier Mornas le soin de raviver la verve du grand Honoré de Balzac avec un mélange d’humour et d’ironie qui fait mouche, l’audience n’a pas cessé de rire et sourire tout au long du spectacle, preuve que la pièce est à la fois pertinente et inventive.

De l’humour XIXe siècle très bien mené

Le grand Honoré imagine des scénettes acides pour souligner les turpitudes réelles ou imaginaires d’un couple bourgeois. Caroline et Adolphe sont le stéréotype du couple au XIXe siècle, installé, reconnu socialement, seulement il aimerait avoir l’air mais n’a pas l’air du tout. Le spectateur est mis dans la confidence, parfois par le mari, parfois par sa femme, preuve de l’existence d’un fossé qui se creuse irrémédiablement entre eux deux. La pièce montre l’envers du décor, au-delà du jeu des apparences, en montrant ce qu’il se passe en réalité, avec les mots délicats d’Honoré. Pas de vulgarité ni d’esclandre, tout est raffiné et subtil, et clairvoyant. Dans un temps où les problèmes de couple n’étaient jamais mis en avant, cette pièce ressemble à un guide de survie pour les ménages de toutes les époques, pas seulement pour le XIXe siècle. Les incompréhensions, les tensions jamais vraiment déclarées, les mensonges tus, l’hypocrisie bon teint. Même à notre époque actuelle où les conventions sociales ont bien changé, certains moments résonnent avec une étonnante acuité, c’est d’une surprenante actualité. Même le wokisme ne peut empêcher ni les élans du cœur, ni les compromissions, ni les petits arrangements bien compris. Et au final, la pièce convainc sans peine un public conscient de l’importance de cette petite lucarne temporelle ouverte sur les affres supposés de la vie de couple.

Petites misères de la vie conjugale est un petit bijou théâtral à ne pas manquer au Théâtre de Poche Montparnasse.

Synopsis: Aux mariés de tous les temps, aux célibataires forcenés, ce vivant passage en revue des déconvenues de la vie conjugale servira de guide salutaire ou d’exutoire complice ! Balzac nous introduit dans l’intimité de Caroline et d’Adolphe, prototypes du couple, dont il dissèque chaque aspect, tableau après tableau avec une ironie jubilatoire.  « Rira qui pourra ! » prévient-il à l’orée de cette intrépide entreprise, dont nous devenons les voyeurs privilégiés. À ce petit jeu de la vie à deux, qui aura le dernier mot ?

Détails:

REPRISE DU SPECTACLE DU 13 DÉCEMBRE AU 1ER FÉVRIER / DU MARDI AU SAMEDI À 21H ET LE DIMANCHE À 17H

« Figures in Extinction » : le choc crépusculaire de Crystal Pite et Simon McBurney

« Figures in Extinction » : le choc crépusculaire de Crystal Pite et Simon McBurney
Les danseurs du Nederlands Dans Theater – Photo Rahi Rezvani

« Figures in Extinction » : le choc crépusculaire de Crystal Pite et Simon McBurney

Entre danse et théâtre, la chorégraphe canadienne Crystal Pite et le metteur en scène britannique Simon McBurney signent une œuvre puissante et fébrile : « Figures in Extinction ». Une trilogie sur la disparition du vivant, interprétée par les danseurs du Nederlands Dans Theater, où la beauté se fait mémoire et le geste, acte de résistance.

La voix rocailleuse de Simon McBurney égrène la litanie des absents : oiseaux effacés, glaciers fondus, forêts disparues. Sur scène, les danseurs du NDT s’animent dans une lumière rasante, entre spasmes et suspensions. Crystal Pite ne cherche pas ici à représenter la nature perdue : elle en invoque la trace. Chaque geste devient un vestige, une empreinte dans le vide.

Avec « Figures in Extinction [1.0] », la danse se fait archéologie du vivant. Les corps s’enroulent, se plient, se redressent — gestes tendus d’un monde qui s’éteint mais persiste encore à respirer. La scénographie, dépouillée, n’a besoin de rien d’autre que de ces présences fragiles pour dire le deuil et l’urgence qui culmine.

Requiem d’une humanité fragile

Crystal Pite, fidèle à son écriture ample et ciselée, travaille sur les tensions du corps : contraction, relâchement, déséquilibre. Chaque geste semble animé par une mémoire antérieure, comme si la danse devenait le dernier refuge du vivant. Ce premier mouvement, d’une grande clarté formelle, allie la rigueur scientifique du constat à la poésie du rituel.

La force de « Figures in Extinction » réside dans la construction chorégraphique que Crystal Pite déploie avec une rigueur d’architecte et une sensibilité presque organique. Son vocabulaire, reconnaissable entre tous, repose sur une science du groupe : les danseurs du Nederlands Dans Theater ne forment pas une simple addition d’individus, mais un corps unique, mouvant, traversé de flux et de résistances.

Pite joue sur des dynamiques de densité et de dispersion : les corps s’agrègent en masses compactes, puis se désarticulent en éclats isolés, dessinant dans l’espace une respiration commune — une pulsation du vivant. Les transitions, d’une fluidité redoutable, alternent vitesse et suspension, chaos et exactitude. Chaque geste est articulé avec une précision chorale, presque mathématique, mais sans jamais perdre son humanité.

Les motifs récurrents — torsions d’épaules, portés suspendus, déséquilibres répétés — traduisent cette tension entre contrôle et effondrement qui traverse toute l’œuvre. Chez elle, la virtuosité ne sert jamais la démonstration : elle révèle la vulnérabilité du corps comme mémoire du monde. Ainsi, dans cette pièce, la danse devient une forme d’intelligence sensible, une écriture du collectif en tant qu’écosystème.

La deuxième partie, « But Then You Come to the Humans », bascule vers la parole. McBurney s’empare de la scène avec son goût du verbe et de la complexité : inspiré du neuroscientifique Iain McGilchrist, le texte questionne la fracture entre nos deux hémisphères — entre raison et intuition, domination et attention. Les danseurs, absorbés par leurs téléphones, rejouent le désordre d’un monde saturé de signes.

La danse se fait fragmentée, traversée d’interruptions et de gestes nerveux. La confusion est voulue, presque ironique : c’est le miroir sans fard de notre époque — brillante, bavarde, débordée d’elle-même.

« Requiem », la dernière partie, est une méditation chorégraphique sur la mort, le deuil, la continuité entre les vivants et les disparus. Le plateau évoque un service d’hôpital : un lit, un corps qu’on veille. La mort comme un écho intime, mais aussi collectif.

Sous la lumière sensible de Tom Visser, les danseurs se rassemblent, se soutiennent, se portent. Mozart et Fauré glissent entre leurs souffles ; la virtuosité s’efface devant la tendresse du geste. Ce moment suspendu clôt la trilogie dans une sobriété bouleversante. Plus de discours, plus d’alerte : seulement une humanité nue, au seuil.

« Figures in Extinction » n’est pas une œuvre militante. C’est un acte de lucidité, où la beauté ne cherche ni à consoler ni à sauver, mais à regarder le monde en face. Les danseurs du NDT, d’une précision souveraine, incarnent cette tension entre force et fragilité. Ils font du corps un territoire de résistance, une archive du vivant.

Dans un monde saturé de discours, « Figures in Extinction » choisit le silence fécond. Un silence vibrant, obstiné, celui d’un art qui ne promet rien, mais qui continue à témoigner. Crystal Pite et Simon McBurney signent ici une œuvre essentielle à l’abri d’un geste dansé à la perfection aussi percutante que prégnante.

 Dates : du 22 au 30 octobre 2025 – Lieu : Théâtre de la Ville (Paris)
Création : Crystal Pite et Simon McBurney

Panic de BOPS, le meilleur album pop rock de l’année 2025, disponible depuis le 10 octobre (Howlin’ Banana, Ephelide)

L’album PANIC des rennais de BOPS marque un retour gagnant digne de leur statut de groupe indé triomphant. L’enregistrement de ce 3e album en 5 jours chronos marque l’urgence de leur projet, le tout au studio La Frette avec le producteur Samy Osta aux manettes dont le savoir faire n’est plus à prouver (La Femme, Feu! Chatterton). La spontanéité est mise en avant dans cet album ébouriffant d’intensité rock brute, il rappelle la qualité des albums rock des années 2000 quand il fallait un The devant le nom du groupe pour gagner en légitimité (The Music, The Hives, The Kills, The White Stripes…). Enregistré en mode live, l’album dispense une énergie peu commune dans 10 titres qui s’écoutent en boucle.

L’album pop rock de la saison

Pour ceux qui ne les connaissent pas encore, BOPS (sans The, hélas) est un projet musical porté par 3 frères, Louis, Oscar et Germain Bop, en compagnie de leur ami Tom Beaudouin depuis 2022. Les 2 premiers albums arboraient une belle parure garage-pop défendus sur les scènes hexagonales et européennes avec une exubérance reconnue. Chanté en anglais, l’album PANIC montre une belle homogénéité et mélange des sonorités de piano droit, guitare acoustique, Juno, MS20 et boîtes à rythmes pour un univers sonore revigorant, avec toujours cette voix en avant qui rappelle avec bonheur Billy Corgan des Smashing Pumpkins ou Damon Albarn de Blur. Difficile de parler de l’album titre par titre tant l’enchainement des mélodies créée une unité globale dans une belle synergie pop ébouriffante. Comme dans les riches heures des années 60 et 70, l’album s’écoute de bout en bout, sans coupure, ça rappelle le temps des Beatles. Ce que confirme fort bien l’habitude de truffer les morceaux de plusieurs atmosphères consécutives, tantôt calme tantôt plus orchestral ou énergique, offrant un voyage musicale dans chaque plage sonore. Les orchestrations sont soignées avec un bel effet Mur du son qui remplit les oreilles et l’esprit. Le titre d’ouverture On the Sofa annonce la couleur, le chanteur prend des airs punk pour déclamer des paroles acides. Le second titre Crack of Dawn continue sur les mêmes bases pour un titre aux allures psychédéliques, avec des harmonies hypnotisantes, un titre qui pourrait convaincre une foule nombreuse dans une belle unanimité, la qualité des Beatles n’est pas loin. A riot se veut plus british, du côté de Blur et de la Brit Pop, comme pour Sustainable Life aux montées harmoniques tout aussi ensorcelantes. I am a slope débute comme un morceau de musique classique et vire très vite vers les Talking Heads, entre électro bidouillée et blague sonore, c’est un régal à écouter, surtout quand le morceau revient vers une pop sixties très Beatles voire Beach Boys si ce n’est Oasis avec la voix qui roule vers les tonalités de Liam Gallagher avec la profondeur d’une trompette dingue en fond sonore. Les plus attentifs reconnaitront une touche de Stupeflip qui fait plaisir, c’est un régal à écouter et réécouter. Seagulls continue dans la même veine, c’est de la pop atmosphérique qui fait penser à Oasis croisé avec Stereolab, avec une touche April March période Coral Bracelet. Et ça continue avec les 4 derniers morceaux, entre intime, au moins au début pour Barbass avant l’explosion finale, très Smashing Pumpkins avec ce gimmick inlassablement répété comme un mantra, Thank you for having us tonite. Vivement le concert parisien du 20 novembre pour écouter BOPS en live et rencontrer peut être les 4 loustics très doués pour échafauder un très bel objet pop.

C’est peu dire que cet album est un vrai coup de cœur, à écouter de toute urgence et à déguster. Ces garçons là peuvent avoir un bel avenir devant eux à n’en pas douter.

Art Basel Paris 2025 : le grand retour de la couleur sous la nef du Grand Palais

Art Basel Paris 2025 : le grand retour de la couleur sous la nef du Grand Palais
Une oeuvre de Dana Schutz © Courtesy of Art Basel

Art Basel Paris 2025 : le grand retour de la couleur sous la nef du Grand Palais

Sous la lumière d’octobre, Art Basel Paris 2025 transforme le Grand Palais en une cathédrale chromatique. Entre valeurs sûres et audaces contemporaines, la foire d’art la plus attendue de l’automne mêle l’éclat du marché à l’énergie vibrante et émergente. La couleur, valeur sûre de cette édition, s’impose comme un manifeste joyeux et endiablé.

Sous la verrière monumentale du Grand Palais, le premier choc est visuel. Les allées s’embrasent, les stands vibrent, les pigments s’échappent des toiles comme s’ils refusaient désormais toute pudeur.

Après des années de minimalisme glacé et de concepts cérébraux, la couleur fait sa révolution. Le visiteur est happé par cette vague chromatique : bleu Klein, vert acide, rose dragée, jaune solaire.

L’idée n’est plus de théoriser l’art, mais de le ressentir. Le visiteur est invité à plonger dans des atmosphères sensorielles, des espaces immersifs qui oscillent entre pop culture et rituel païen. On sent une volonté d’hypnotiser le regard — sans naïveté, mais avec un appétit neuf.

Les galeries historiques — White Cube, Perrotin, Gagosian — jouent la carte du spectaculaire maîtrisé, tandis que la section Emergence fait place à une génération d’artistes qui peignent, tissent, modélisent la matière avec une jubilation contagieuse.

Entre valeurs sûres et audaces contemporaines

Art Basel Paris ne se contente pas d’exposer : elle orchestre. Sous la nef, les valeurs sûres côtoient les audaces contemporaines. Georg Baselitz dialogue, presque par hasard, avec de jeunes talents comme Aurélia Zahedi ou Abdessamad El Montassir, dont les œuvres explorent les identités mouvantes et les héritages postcoloniaux.

Cette cohabitation volontaire brouille les hiérarchies : le marché s’ouvre à la porosité, et c’est tant mieux. Paris s’affirme ici comme un laboratoire de cohabitation créative.

Le Fonds d’art contemporain – Paris Collections s’y invite avec un discours engagé : ses acquisitions récentes posent la question de la mémoire et de la transmission. Une présence publique dans un temple du privé, comme un contrepoint salutaire

Art Basel déborde du Grand Palais. Le Programme Public transforme Paris en terrain d’expression : installations monumentales dans les Jardins des Tuileries, Place Vendôme, discussions au Petit Palais, interventions dans des galeries partenaires. On y parle d’écologie, d’inclusion, d’intelligence artificielle, de désir. Bref, de ce monde qui gronde sous les toiles.

Même Loïc Prigent s’en mêle, avec « Oh La La ! », un projet aussi chic que décapant qui marie art, humour et industries créatives. Un clin d’œil à la Parisienne, toujours entre élégance et excentricité.

Une édition 2025 donc colorée, généreuse, un peu fière — à l’image de la ville elle-même. Et l’on sort du Grand Palais avec cette impression tenace : que la couleur, cette année, n’est pas qu’une tendance. C’est une façon de réinventer le monde et de le voir encore plus grand. Banco !

 Dates : du 24 au 26 octobre 2025 – Lieu : Art Basel (Paris)

La comédie La vie, l’amour, les vaches à découvrir ou redécouvrir en 2 éditions Blu-Ray + DVD le 26 octobre 2025

L’acteur Billy Crystal interprète le personnage principal du film, il est un cadre stressé qui cherche à récupérer le fil de sa vie. Pour cela, il se décide à prendre la route de l’ouest américain, pour chercher le sens de la vie. La comédie est ultra sympathique et le principe de citadins fatigués qui réussissent à resserrer les liens de leur amitié distendue fait du bien. Le trio formé autour de Billy Crystal joue la carte de l’humour pince sans rire et ça fonctionne plutôt bien. Le film dégage des bonnes ondes er se révèle vraiment sympathique grâce à son trio d’acteurs chevronnés et des dialogues biens sentis qui font mouche. Daniel Stern et Jack Palance font des apparitions remarquées, surtout pour le second qui s’amuse à s’autoparodier. Les plus observateurs noteront également un jeune acteur appelé à une belle carrière à venir. Alors certes la réalisation est très classique et le scénario n’échappe pas à certains clichés bien voyants. Mais cette histoire de quadras empêtrés dans leurs crises existentielles est loin d’être désagréable, il faut parfois partir loin pour se retrouver et identifier le sens de sa vie, ce film en fait la démonstration avec brio. Il est à découvrir ou redécouvrir le 26 octobre dans ces 2 éditions Blu-Ray + DVD.

Synopsis: Mitch, Phil et Ed sont trois amis proches de la quarantaine, chacun traversant une crise existentielle. Après une escapade mouvementée à Pampelune pour les fêtes de San Fermin, Mitch rentre à New York avec un sentiment d’ennui profond et de vide grandissant. Lors d’une soirée, Phil et Ed lui présentent une brochure pour une aventure insolite : une expédition de deux semaines pour convoyer un troupeau de vaches du Nouveau-Mexique jusqu’au Colorado. Sur place, ils rencontrent Curly, un cow-boy rude et taiseux qui bouleversera leurs vies…

Gaspard et la maison dentée (Glénat jeunesse)

Gaspard et la maison dentée (Glénat jeunesse)

Les éditions Glénat jeunesse nous proposent une aventure extraordinaire en cette veille d’Halloween : Gaspard et la maison dentée.
Les histoires extraordinaires d’Aldebert racontent la vie de Gaspard. Depuis qu’il a déménagé, Gabriel a peur de rentrer tout seul chez lui car il doit passer devant une drôle de maison. Du coup, la bande des 4G le raccompagne. Jusqu’au jour où il décide d’aller, avec ses amis, visiter cette maison dentée, le soir d’Halloween. ils partent donc tous à la découverte de cette drôle de maison qui semble bien abandonnée. Et ce qu’ils vont y découvrir est tout simplement hallucinant !
Gaspard et la maison dentée est un album à lire, avec de très chouettes illustrations, et aussi à écouter sur toutes les plateformes de streaming ! En plus, c’est l’auteur lui-même, Aldebert, qui raconte l’histoire, avec une bande son géniale !

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : octobre 2025
Auteur : Aldebert
Illustrateur : Florent Bégu et Maëlys Cantreau
Editeur : Glénat Jeunesse
Prix : 12,90 €

Les Justes d’Albert Camus, une pièce comme un rappel historique, au Théâtre de Poche Montparnasse

Le Théâtre de Poche Montparnasse met en scène une pièce de théâtre en 5 actes d’Albert Camus représentée pour la première fois au théâtre Hébertot en 1949. La pièce montre 4 socialistes révolutionnaires sur le point de commettre un assassinat, et suite l’après attentat. La salle était pleine jeudi 23 octobre, preuve que même à une époque où internet et les influenceurs tiennent la plus haute place de l’information, beaucoup préfèrent de tourner vers une vraie réflexion politique et psychologique, ce qu’un auteur nobélisé et intense intellectuellement peut produire, avec l’aide de comédiens investis. La pièce situe un groupe de révolutionnaires socialistes cherchant à éliminer un traître du Parti, un grand duc représentant le système pré-révolutionnaire. Comme le dit Camus lui-même, son texte est inspiré d’événements historiques et de personnages réels ayant eu lieu en 1905, sa source étant le livre de Boris SavinkovSouvenirs d’un terroriste. Le jeu des comédiens concourt à un grand moment de théâtre politique, entre doutes, prétendues convictions et intangibles convictions. Les directives données par la direction du parti révolutionnaire semblent dictées par une main invisible, et préfigurent les exactions récurrentes du régime stalinien à venir, rappelant que les plus belles idées peuvent être détournées au profit d’une infime minorité au détriment de l’écrasante majorité. De quoi interroger sur le bien fondé des révolutions, surtout dans le contexte d’une pièce qui questionne les motivations et les mobiles avec tant d’acuité. La pièce est a priori prolongée jusqu’à début 206, de quoi donner envie d’aller assister à ce puissant moment de th

Synopsis:

Moscou, février 1905. Quatre terroristes du Parti Socialiste Révolutionnaire préparent un attentat contre le Grand-Duc Serge, oncle du Tsar. Kaliayev, dit « le poète », tiraillé entre sa soif de justice et son respect de la vie, est chargé de lancer la bombe. Surgit un évènement inattendu qui menace de faire échouer l’attentat et qui provoque au sein du groupe un séisme existentiel… Une œuvre phare du théâtre d’Albert Camus.

Détails:

DU MARDI AU SAMEDI À 19H – DIMANCHE À 15H

Une ode à l’affection canine avec Son odeur après la pluie au Lucernaire

Le Lucernaire propose une adaptation de l’ouvrage de Cédric Sapin-Defour en version féminine. La comédienne Marie -Hélène Goudet raconte une histoire d’amour indéfectible pour son chien Ubac, un bouvier bernois, pendant les 13 années de vie commune, avec comme point d’orgue le deuil de la première après la mort du second. Le récit ressemble à un grand cri d’amour aux accents chamaniques, aucune contrariété ne vient amoindrir le lien puissant qui la relit à son compagnon à poil. Dans un décor formé de troncs d’arbres figurant une forêt élaboré par Richard Arselin et Véronique Boutonnet, la narratrice court, s’époumone, s’attendrit, elle raconte toute la profondeur de son cœur tout dédié à Ubac. Et quand elle rencontre une compagnonne, cela n’amoindrit en rien les sentiments, au contraire, la famille à 3 a des atours d’idéal enfin accompli. La salle écoute attentive cette longue déclamation, à découvrir jusqu’au 9 novembre dans la salle Paradis du Lucernaire.

Synopsis: C’est une histoire d’amour, de vie et de mort.  Un amour universel, inconditionnel, qui unit deux êtres n’appartenant pas à la même espèce : un humain et son chien. Ici le héros est impalpable. Le héros est ce lien unique, surpassant tant d’autres relations. Une vie intense, inquiète, rieuse où tout est instant, merveille, où tout respire, vibre au gré de la nature. Un récit en mouvement, en équilibre, un récit-funambule, musical, onirique, qui traverse les émois simples d’une vie, les rencontres, les amours, les découvertes, les sens, les effrois. Peut-être simplement, une histoire de respiration. Une histoire de terre, de nuages, de pluie, une histoire de froid, de neige, d’arbres, de roches, de glace, d’oiseaux, de chemins, d’amitié, de camaraderie, de famille.

Prendre un chien, c’est accueillir un amour immarcescible.

Détails:

Du Mercredi au samedi 21h | Dimanche 17h30

Du 3 septembre au 9 novembre 2025, Salle Paradis

Éric Feldman : sourire pour ne pas se taire (derniers jours)

Éric Feldman : sourire pour ne pas se taire
Éric Feldman – photo DR

Éric Feldman : sourire pour ne pas se taire (derniers jours)

Dans « On ne jouait pas à la pétanque dans le ghetto de Varsovie », Éric Feldman ose parler d’un héritage terrible — la Shoah — avec une liberté désarmante. Là où le trauma se charge de solennité, lui choisit l’humour, le doute, la maladresse assumée. Pour un ton juste.

Éric Feldman part d’une histoire qu’il ne peut pas continuer d’ignorer : ses racines familiales, le silence d’après. Fils et neveu d’enfants cachés, il fait entendre ce qui, souvent, se tait à travers la mémoire qui dérange, qui vrille, la culpabilité de survivre, la transmission, la psychanalyse, le yoga (oui, le yoga) comme refuge improbable.

Feldman sait poser les mots qui pèsent — ceux du silence, de la peur, de la mémoire, de la culpabilité, de la disparition. On sent la chair sous les mots. Ce n’est pas seulement intellectuel, c’est incarné.

Car il ne joue pas un rôle, il ne fait pas semblant. Il parle de lui, de son père, de sa famille, et on l’observe assis, enraciné. Il est là devant nous immobile, même statique parfois, mais l’histoire, elle, se contorsionne, se soulève, désarçonne, provoque le mouvement.

Sur le fil 

On est saisi par cette sincérité nue, ce pas de côté – décalé – comme arme de survie, une sobriété scénique qui colle au sujet, et cette manière de faire circuler la mémoire dans le présent.

L’humour noir ici n’est pas un gadget : pas de blagues faciles, pas du rire pour évacuer. Non. Un humour grinçant, fragile, qui se glisse dans les fissures. Quand il imagine Hitler au yoga, ça ne fait pas vraiment rire, mais ça bouscule. Et ce rire nerveux, partagé, c’est exactement ce qui permet de tenir face à l’indicible.

La langue, elle, navigue entre mémoire, confession intime, psychanalyse, philosophie, introspection, blagues juives et anecdotes quotidiennes. Et étonnamment, ça ne casse pas le rythme : au contraire, ça montre que la mémoire de la Shoah ne vit pas seulement dans les livres d’Histoire, mais dans la cuisine familiale, dans les silences du salon, dans un cours de yoga. Et c’est cette proximité intime qui donne sa force universelle au récit.

Sans oublier la transmission : ce qui arrive à un fils, à une génération qui n’a pas vécu directement mais qui porte tout — les mots manquants, les silences, les traumatismes. Le spectacle réussit à rendre visible cette complexité — ce ne sont pas seulement les morts, mais les vivants qui eux aussi portent quelque chose.

Et puis, il y a ce final « Zog nit keynmol » (Ne dis jamais). Une chanson simple, portée par des générations avant lui, qui vient rappeler que la mémoire n’est pas un exercice de style, mais une résistance vivante. Là où la confession se délivre de l’intime et devient danse collective.

 Dates : du 6 septembre au 26 octobre 2025 – Lieu : Petit Saint-Martin (Paris)
Mise en scène : Olivier Veillon avec l’aide de Joël Pommerat

Mustangs : Le secret de Lily (Flammarion jeunesse)

Mustangs : Le secret de Lily (Flammarion jeunesse)

Publik’Art vous a déjà fait découvrir cette super série centrée sur les chevaux : Mustangs, avec Le 1er tome : Le rêve de Nell.

Le 2ème tome vient de sortir : Le secret de Lily.
Lily n’est pas comme tout le monde. Et les chevaux le sentent très fort ! Car en réalité, elle a un secret mais elle n’aime pas le dévoiler. Et pourtant, elle va le faire avec ses amis… Elle vit une situation compliquée et réussit tout de même à apprivoiser le cheval sauvage que personne ne peut approcher… Mais quel est donc son secret ?
Beaucoup d’aventures dans ce second tome entre les chevaux et les humains et les humains entre eux !
Mustangs : Le secret de Lily est une jolie série qui intrigue à la fois les animaux et les humains !

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : 15 octobre 2025
Auteur : Charlotte Bousquet
Illustrateur : Camille Fourcade
Editeur : Flammarion jeunesse Glénat Jeunesse
Prix : 12,90€

Quand un arbre tombe, Une nouvelle vie pour la nature (Phaidon)

Quand un arbre tombe, Une nouvelle vie pour la nature (Phaidon)

Les éditions Phaidon nous proposent un très bel album : Quand un arbre tombe, Une nouvelle vie pour la nature.
Tout est superbe dans cet album documentaire : les illustrations, les explications très claires tout en étant scientifiques et même poétiques.
Comment le jeune lecteur peut imaginer tout ce qui se cache derrière un arbre mort ?
On pourrait être catastrophé de voir un arbre par terre, dans la forêt. Mais non ! Il faut se réjouir pour tout l’écosystème qui s’y trouve ! Quelle merveille pour de nombreuses petites bêtes, champignons, mousse, lichen, et des animaux de toutes sortes !
La nature vit partout, rejaillit encore et encore !

Cet album nous apprend à regarder la nature autrement, à l’admirer, et à en prendre soin ! C’est juste fascinant ! On comprend le cycle de la vie, Si l’arbre meurt, d’autres espèces vont prendre vie, grâce à lui !

Quand un arbre tombe, Une nouvelle vie pour la nature est un album à mettre dans toutes les bibliothèques ! Une petite pépite, avec des illustrations de Valentina Gottardi, impressionnantes !

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : Septembre 2025
Auteurs : Danio Miserocchi et Maciej Michno
Illustrateur : Valentina Gottardi
Editeur : Phaidon
Prix : 19,95 €

Julien Spiewak dévoile ses photos à la boutique Kielle rue de Rivoli

Après l’exposition dédiée à Franck Sadock, la boutique Kielle met à l’honneur les œuvres de l’artiste plasticien Julien Spiewak. Le vernissage du 21 octobre a permis de rencontrer l’artiste passionné de photographie et de mode au nom synonyme de chanteur en polonais. Il a débuté son parcours à l’âge de 14 ans avec un premier défilé Jean-Paul Gautier au palais de la Porte Dorée en 1999. Equipé de son appareil argentique 24×36, il a débuté son parcours jalonné de défilés, de parcours de couturiers, de directeurs artistiques et de mannequins, sur le catwalk ou en backstage. Dans une optique visant à rechercher la beauté, Julien Spiewak redéfinit la représentation par l’œil de son appareil photo. L’artiste entreprend en 2005 des études en Photographie à l’Université Paris VIII, puis amorce son travail de photographie avec le corps au centre de ses préoccupations, fragmenté, dénudé, incrusté dans des décors chargés d’histoire comme des musées, des palais et des intérieurs privés bourgeois. Il choisit de glisser ses modèles dans des œuvres d’art anciennes, avec des marbres,
des soieries, des colonnes et des pilastres, pour prendre littéralement corps au sein d’un décor formé de mobilier ou d’une chambranle de porte. Les œuvres d’art font corps (une fois de plus) avec les corps, ce que montre bien cette série intitulée Corps de style, dont des échantillons sont visibles à la boutique Kielle. Pour densifier le moment de visite, des dessins préparatoires et de portraits plus anciens sont visibles pour suivre la réflexion de l’artiste.
L’artiste a proposé de participer à l’élaboration d’un t-shirt prochainement édité, co-signé entre l’artiste et KIELLE. Une serrure de mobilier style Louis XV sera imprimée, à hauteur du cœur, comme une signature, un blason, d’ouverture. L’exposition est visible au 250 rue de Rivoli jusqu’au 6 décembre 2025.

Publireportage: KIELLE présente en collaboration avec la galerie Espace_L, Genève Julien SPIEWAK. Arts et des corps
du 14 octobre au 6 décembre 2025.


Saucisses cocktail et mission top secrète (Glénat jeunesse)

Saucisses cocktail et mission top secrète (Glénat jeunesse)

Les éditions Glénat jeunesse nous proposent une aventure très rigolote avec l’album illustré : Saucisses cocktail et mission top secrète.
Ce soir, les parents de Gabrielle et Alfred reçoivent des invités. Gabrielle et Alfred partent en mission top secrète pour savoir qui sont vraiment ces invités. Ce sont peut-être des imposteurs ? Les enfants vont prendre de gros risques lors de leur enquête, et vont devoir affronter des animaux très féroces… Ils n’oublieront pas au passage de se servir de gâteaux apéro et de saucisses cocktail, bien sûr !
Saucisses cocktail et mission top secrète est un album rigolo, aux illustrations flamboyantes, qui donnent envie de le lire encore et encore !

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : Septembre 2025
Auteur : Céline Person
Illustrateur : Lionel Tarchala
Editeur : Glénat Jeunesse
Prix : 13,50 €

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