Tout le monde connait JB Dunckel, cofondateur du groupe AIR et personne clé du projet musical mené avec Jonathan Fitoussi. 5 ans après la sortie du premier album Mirages en 2019 suit Mirages II annoncé pour le 07 mars 2025 en vinyle et en digital. Les sessions de Mirages avaient eu lieu au Studio Venezia de Xavier Veilhan lors de la 57e Biennale de Venise et avaient été complétée dans l’atelier de JB Dunckel à Paris. La pochette est une nouvelle fois signée Xavier Veilhan et l’album reflète avec brio la complémentarité musicale des 2 musiciens. La musique de Mirages II est très aérienne, voire évanescente, avec des influences krautrock assez évidentes, voire planantes. Les 8 titres de l’album ont été enregistrés au Studio Atlas à Paris avec la participation du batteur Louis Delorme. Les morceaux de l’album semblent former une épaisse nappe de brouillard dans une ambiance quasi cinématographique et surtout minimaliste. L’atmosphère est ambiente, surannée, analogique. Les morceaux sont apaisants et apaisés, ralentis et pulsatiles, parfaits pour méditer en silence. Les couches se superposent pour former un univers sonore onirique qui transporte dans de nouvelles dimensions. L’espace temps est recréé, passe, présent et futurs sont mélangés pour une intense mélancolie rassénérante. Si la musique rappelle forcément beaucoup Air période 10 000 Hz Legend avec ses tonalités électronique et cette batterie très seventies, l’album réussit à créer sa propre galaxie, invitant au voyage dans des contrées sans oxygène mais pas sans surprises. L’écoute refait plonger dans un temps pas si lointain où les artistes français créaient des ambiances sonores qui ont conquis la planète. Ps certain que cet album réussisse à s’écouler à millions, mais l’écoute est des plus obligatoires en 2025 pour se poser et profiter d’un bon moment de musique.
Le teaser permet à JB Dunckel et Jonathan Fitoussi d’expliquer les motivations de cet album, alors qu’ils sont en studio en train d’enregistrer Iris, titre qui ouvre l’album Mirages II.
Nicole Johänntgen est une musicienne de jazz allemande, interprète de saxophone alto et soprano, elle propose un album de jazz à écoute absolument. La musicienne est au saxophone et à la voix, Jon Hansen joue du tuba et David Stauffacher s’exerce à la batterie et aux percussions. Le résultat est rythmé et dynamique.
Du jazz en majesté
La complémentarité entre les 3 musiciens est parfaite pour une balle alliance des instruments et un résultat particulièrement entêtant. La thématique principale de ce nouvel album est l’amour, avec une belle dose de liberté, les sentiments ne sont pas contraignants mais partagés en toute acceptation du don de soi. Les musiciens partagent une belle unité malgré leurs origines différentes, ils se rejoignent sur la musique et s’encouragent mutuellement. Les compositions du premier album avaient été créées dans l’urgence, le deuxième album est plus apaisé, plusieurs mois ont été disponibles pour affiner les compositions avant d’entrer en studio. Le tuba est régulier et participe au rythme, la rythmique est plus délicate et participe à l’atmosphère ambiante. Certains morceaux sont empreints d’un vrai groove et la maxime du groupe pourrait être faire beaucoup avec peu. Originaires d’Allemagne, des États-Unis et de Suisse, les 3 musiciens vivent tous près de Zurich avec leurs familles. Nicole Johänntgen a déjà enregistré près de 32 albums et 28 ont été publiés. Récipiendaire de plusieurs prix, elle est également influenceuse sur les médias sociaux et a reçu le prix Lichtenburg en mai 2023. Issue d’une famille de musiciens, elle a fréquenté dès l’âge de 5ans l’école de musique Sulzbach-Fischbachtal avant de commencer à l’âge de 6 ans à jouer du piano classique. Elle a débuté le saxophone alto à 12 ans pour une passion immédiate. Elle a depuis joué dans plusieurs combos de jazz et dans l’orchestre de jazz pour jeunes de la Sarre. Son CV est long comme le bras et démontre tout le talent de l’artiste et son implication dans son art.
Ce nouvel album est une vraie pépite jazz à découvrir, vous ne le regretterez pas!
Les éditions Glénat jeunesse nous proposent une nouvelle aventure de Ninaavec le très bel album : Nina et l’adorable petit chien .
Cet album nous raconte la rencontre incroyable de Nina avec le chiot de sa grand-mère. Elle va avoir la chance de le garder durant une journée ! Une journée pas du tout comme les autres. Elle s’imagine pouvoir tout faire avec le chiot mais très vite, elle prend conscience que ce n’est qu’un chiot. Pas un jouet ! Les illustrations sont ravissantes, féériques, avec quelques découpes qui enchantent le livre, et de la dorure à chaud : on aime les coeurs de chaque page, avec l’envie de les caresser ! Nina et l’adorable petit chien est un très bel album à découvrir et à offrir !
L’exposition Ravel Boléro à la Philharmonie de Paris permet de replonger dans l’univers de Maurice Ravel, compositeur du fameux Boléro rentré dans l’histoire de la musique. Ce morceau de 15 minutes monte en intensité avec des instruments qui se superposent petit à petit dans une lente progression hypnotique. L’exposition permet de célébrer le 150e anniversaire de la naissance du compositeur avec un parcours en forme de kaléidoscope. Photos, vidéos, objets, tout permet de toucher du doigt la personnalité complexe d’un Ravel omniprésent et fuyant en même temps. L’expérience est fascinante avec cette réunion d’objets patrimoniaux issus de colletions françaises prestigieuses, notamment de la maison musée Ravel à Montfort-l’Amaury, où fut composé le Boléro. « Mon chef-d’œuvre ? Le Boléro, bien sûr ! Malheureusement, il est vide de musique », écrivait Ravel en 1928. Connu avant tout pour ses compositions de piano impressionnistes avant que n’émerge le Boléro, Ravel est rentré dans l’histoire pour son Boléro aux influences espagnoles et ce motif inlassablement répété. Le morceau est un sommet d’économie de moyens comparé à d’autres compositions, c’est son imprévisibilité qui surprend et qui fascine. Le morceau fut une commande de la danseuse et chorégraphe Ida Rubinstein, longtemps médité et difficilement accouché. Ravel semble l’avoir pensé pour la danse, ce que les chorégraphes ont bien compris, notamment Béjart. L’exposition évoque également d’autres morceaux avec notamment un enregistrement immémorial de la Pavane pour une infante défunte joué par Ravel lui-même. Dès le départ de l’exposition, le public peut contempler une interprétation très visuelle du Boléro, avec couleurs et mise en scène au diapason, par l’Orchestre de Paris et son directeur musical Klaus Mäkelä. De quoi mettre les pieds dans le plat dès le départ et se laisser emporter à l’orée d’un beau moment de visite à la Philharmonie de Paris.
Sorti en 2024, le film Miséricorde a marqué la critique et le public pour son originalité et son intrigue sans queue ni tête. Le jeune héros Jérémie revient dans son village natal entouré de bois en plein cœur de l’Aveyron. Les rapports humains sont terriens, donc âpres mais aussi sensuels. Le réalisateur surprend avec son intrigue rocambolesque, entre amis, familles, curés et gendarmes. Et le résultat semble des plus naturels malgré l’évolution inattendue de l’intrigue. Alain Guiraudie sait brouiller les cartes. Un films devrait être obéissant, le curé dans la retenue, les amis fidèles, les gendarmes des fins limiers, mais rien de tout cela ne se produit. Le décalage est permanent, les comportements traditionnels sont battus en brèche et le résultat est assez irrésistible. Les personnages évoluent dans les bois, naviguent entre la chambre et la cuisine, l’ambiance est pesante, un ami en visite se voit offrir un verre de pastis, la convivialité est omniprésente et le spectateur se demande si le respect des convenances et plus le fuit des traditions qu’une véritable volonté de s’y conformer. Le film revêt une dimension quasi naturaliste, loin des bruits de la ville et d’éventuelles poursuites à voiture rocambolesques. Tout ici est ancré dans la terre alors que les têtes semblent plongées dans le brouillard. Il y a du Pialat dans cette volonté de multiplier les niveaux de lecture derrière des apparences tout à fait replètes, avec tout de même un soupçon de surréalisme pour corser le tableau. Acteurs et actrices sont au diapason d’un film qui ne vous laissera pas indifférent et à découvrir en DVD.
Synopsis: Jérémie revient à Saint-Martial pour l’enterrement de son ancien patron boulanger. Il s’installe quelques jours chez Martine, sa veuve. Mais entre une disparition mystérieuse, un voisin menaçant et un abbé aux intentions étranges, son court séjour au village prend une tournure inattendue…
Le texte de Pagnol est aujourd’hui revisité par Joël Pommerat et ses comédiens, dont trois détenus sortis de prison ont rejoint sa troupe.
Dans cette nouvelle version proposée par Pommerat, la légèreté et la candeur originelles cèdent la place à une vérité plus sociale, plus âpre, plus existentielle, qui se nourrit notamment du travail de création théâtrale que le metteur en scène mène depuis dix ans dans une prison française.
Enrichi de l’expérience, de la vie et de l’imaginaire des interprètes, le texte de Pagnol, librement réadapté, se charge d’interrogations humaines profondes, troublantes et captivantes.
S’il garde le contexte marseillais, Pommerat l’ancre dans le monde contemporain avec ses violences sourdes qui scrutent sans relâche les conflits intérieurs et la complexité des relations humaines.
Aujourd’hui, César tient une boulangerie-sandwicherie, Fanny travaille dans un salon de coiffure et Panisse possède des magasins de scooters.
Comme chez Pagnol, la pièce raconte l’histoire d’un homme tiraillé entre son devoir de fils, son amour pour une femme et un désir irrépressible de vivre une autre vie que la sienne.
Marius voudrait prendre le large, mais il se résigne à rester pour aider son père, César, à la tête d’une affaire mal-en-point. Avec Fanny, une coiffeuse du quartier, ils vivent une histoire d’amour en pointillé qui peine à se concrétiser pleinement.
Une vérité humaine
À la manière d’un conte initiatique si propre à l’écriture de Pommerat, le spectacle nous confronte à des questions essentielles : qu’est-ce que réussir sa vie ? Est-il possible de tout recommencer ? La fuite est-elle raisonnable ? L’amour d’un père est-il toujours émancipateur ?
Une vérité humaine qui sonne juste, là où le geste de mise en scène de Pommerat, révélateur de son histoire de théâtre, n’est pas seulement de raconter la société ou le politique, mais aussi d’habiter un univers sensible : plateau dépouillé tout en étant naturaliste, vérité des acteurs, mise en valeur de la parole et du corps du comédien dans l’espace scénique mais solitude de ces corps ou du groupe, utilisation d’extraits musicaux qui impriment une étrange mélancolie et un échappatoire.
On y devine le mystère, l’intranquillité, la solitude et un présent aussi inaccompli qu’immobile.
L’humour y affleure sans cesse, notamment dans les rapports entre les personnages et la fameuse partie de cartes propice, entre joueurs du quartier, à des échanges épiques et roublards.
Dans ce théâtre narratif et de silence, les comédiens, d’une pudeur rare, imposent un jeu sans ostentation. Un jeu qui teinte à nul autre pareil la fiction du réel, jusqu’à frayer au plus près d’un théâtre d’émotions et de vérité extrême, entre humanité, tendresse et gravité mêlées. Des comédiens d’une intensité inouïe.
Dates : du 12 au 21 mars 2025 – Lieu Comédie de Genève Mise en scène : Joël Pommerat
Tournée : Du 12 au 14/12/2024 la Merise (Trappes) Du 18 au 19/12/2024 à la Ferme du Buisson (Noisiel) Du 7 au 11/01/2025 au Théâtre du Gymnase (Marseille) Du 29 au 31/01/2025 au Théâtre de l’Union (Limoges) Du 04 au 05/03/2025 au Cratère (Alès) Du 12 au 21/03/2025 à La Comédie de Genève (Suisse) Du 02 au 03/04/2025 au Parvis (Tarbes) Du 23/04 au 03/05/2025 au TNS (Strasbourg) Du 06 au 07/05/2025 à la Scène Nationale Grand Narbonne (Narbonne) Du 20 au 22 mai 2025 au Bateau Feu (Dunkerque) Du 10 au 11 juin 2025 à l’Avant Scéne (Colombes)
Je découvre avec les gommettes : Vive les animaux (Flammarion Jeunesse)
Les éditions Flammarion jeunesse nous proposent un cahier d’activités, avec des gommettes (250 !), centré sur les animaux : Vive les animaux. Le jeune lecteur va non seulement découvrir différents animaux, mais également va pouvoir apprendre les couleurs, les différentes tailles, les différents thèmes, comme : Sous la mer, Le monde des dinosaures, A la plage, Dans la jungle, A la campagne, C’est l’hiver… Je découvre avec les gommettes : Vive les animaux est un très chouette cahier d’activités qui va développer les capacités de votre petit et développer sa motricité fine.
Rédigée en 1897,la pièce de théâtre Oncle Vania d’Anton Tchekhov est un classique du théâtre. Elle mélange drame et comédie et raconte la fin du séjour d’été mouvementé du vieux professeur Sérébriakov (père de Sonia) et sa jeune épouse Eléna, au domaine familial tenu par Ivan Voïnitskin le fameux oncle Vania qui donne son nom à la pièce. La BD fait plonger dans une époque lointaine avec la Russie des tsars et pas encore l’avènement du communisme. L’auteur bat en brèche l’illusion que l’amour et l’argent sont les vraies causes de bonheur. Dans des dessins classiques et oniriques, les auteurs livrent une très belle adaptation qui donnera envie de voir la pièce au théâtre pour un vrai moment d’émotion théâtral.
Synopsis: Dans une propriété isolée de la Russie, la vie morne et paisible des habitants est bouleversée par le retour au pays du professeur Sérébriakov et de sa trop belle épouse…
Dans le domaine qu’elle possède et qu’elle gère – avec l’aide de son oncle Vania – Sonia mène une existence morne et tranquille. Mais celle-ci se trouve soudain perturbée par la présence du père de Sonia, le professeur Sérébriakov, venu passer de longues vacances, accompagné de sa nouvelle épouse, la jeune et belle Eléna. La jeune femme attise les convoitises de l’Oncle Vania ainsi que d’un ami de la famille, le médecin Astrov – homme misanthrope, amoureux de la nature et inquiet pour son devenir – dont est secrètement amoureuse Sonia… Quand le professeur, monstre d’égoïsme, annonce son intention de vendre le domaine, la tension entre les différents protagonistes atteint son paroxysme et des coups de feu sont échangés. La pièce – et sa brillante adaptation – propose une galerie de personnages tout à la fois ridicules dans leur incapacité à prendre en main leur destin, à ne pas gâcher leur unique vie, et touchants par leur sincérité, leur humanité. Et aborde des thèmes aussi contemporains que le mal de vivre ou l’écologie… Phrases clés de l’œuvre : « Que faire ? Il faut vivre ! Nous vivrons une longue série de jours, de soirées interminables. Mon pauvre oncle Vania, tu pleures. Tu n’as pas connu de joie dans ta vis mais patience, oncle Vania, patience… Nous nous reposerons ! » « Ceux qui vivront après nous, dans cent ou deux cents ans, auront-ils une bonne parole pour nous ? »
L’histoire de Catmask boy n’est pas banale. Un jeune garçon se déguise avec un masque de chat et se fait dérober son diplôme avant de devoir fureter dans un quartier mal famé de Hong Kong pour le retrouver. L’auteur Linus Liu offre une plongée dans les années 70. Le jeune garçon fait fi de ses peurs pour mener sa quête à bien. La BD est pleine de surprises dans un style proche du manga, avec plein de couleurs et une ambiance furieusement pop. La BD fait penser au film récent City of Darkness qui se passait dans la redoutable Citadelle de Kowloon à Hong Kong pendant les années 80, avec moins d’action mais pas moins de péripéties. Le jeune garçon doit faire preuve de jugeotte et de persévérance et le lecteur est embarqué dans sa quête, tête baissée et avec plaisir.
Synopsis: Une plongée pop dans les bas-fonds de Hong Kong, à la croisée de Amer Béton et du cinéma hongkongais.
Dans le Hong Kong des années 1970, le jeune Tao Tigrou passe plus de temps à s’amuser qu’à réviser ses leçons. Sa seule ambition : devenir super-héros ! Pour cela, il s’est fabriqué un masque de chat. Le jour de la remise des bulletins, alors que Tao Tigrou s’est enfin hissé à la prestigieuse place d’avant-dernier, son précieux sésame est emporté par mégarde par un homme se rendant dans le sulfureux quartier de Kowloon.
Dans cet empilement de bâtiments gargantuesque, bidonville où ne s’applique aucune règle si ce n’est celle des mafias, fleurissent tous types de business illicites : salle de jeux, fumeries d’opium et commerce sous le manteau. S’il veut éviter une sévère correction de sa mère, Tao Tigou n’a pas le choix : il doit se rendre dans l’antre du vice et confronter ses peurs.
Le BrumisaPeur, album jeunesse (Editions Marmottons)
Publik’Art est très heureux de vous faire découvrir un magnifique album jeunesse, Le BrumisaPeur, des Editions Marmottons.
Les Editions Marmottons nous proposent toujours des histoires « pour que le Monde tourne plus rond « ! Une édition pas comme les autres… Un édition à découvrir absolument !
Le BrumisaPeur raconte l’histoire de Noah. Noah est un petit garçon qui a peur. Un peu peur de tout… Et ce, déjà dans le ventre de sa maman ! Alors, ses parents décident de l’aider et l’emmène voir un docteur. Un docteur bizarre avec de grandes lunettes !
Ce docteur lui donne un BrumisaPeur et lui dit de s’en servir dès qu’il a peur ! Bizarre…
Noah s’en sert très souvent : la nuit quand il a peur, dans son bain quand il voit une araignée, et même à l’école quand il a peur… Sauf qu’un jour, le BrumisaPeur ne fonctionne plus. Alors sa maîtresse le rassure et lui dit qu’il doit avoir confiance en lui…
Au fil des jours, Noah se sent beaucoup mieux… Il a vaincu tout seul ses peurs… Enfin, grâce au BrumisaPeur !
Le BrumisaPeur est un album, écrit par Auriane de Pierpont, qui va aider autant les enfants que les parents. Car qui n’a jamais eu peur ? Cet album est notre coup de cœur ! Avec de superbes illustrations d’Annick Masson. Vous pourrez même découvrir l’histoire audio et la chanson avec le flash code !
Découvrez les merveilleuses histoires des Editions Marmottons en cliquant sur ce lien !
Le miracle du réconfort, de Marie Robert (Flammarion/Versilio)
Marie Robert est professeur de lettres et de philosophie. Elle est également fondatrice de quatre écoles Montessori et depuis 2020, elle a créé un podcast, Philosophy is sexy, qui connaît un immense succès. Elle a également publié de nombreux livres, tous centré sur la philo.
Avec son dernier livre, Le miracle du réconfort, Marie Robert nous épate encore une fois ! Même les personnes qui ne sont pas philosophes vont découvrir des vérités qui vont embellir leur vie ! Ou en tout cas, donner sens à leur vie ! Et dans le fond, n’est-ce pas cela le plus important ?
Les neuf chapitres, centré sur le thème du réconfort, abordent des thèmes différents, comme : – Rédécouvrir la beauté de la nature qui nous entoure – Ne jamais baisser les yeux – S’émerveiller sans cesse – Avoir conscience de l’importance de l’amitié – Rire, encore et encore – S’engager, prendre soin des autres et de soi-même – Se régaler de chaque instant – Et surtout aimer !
Le miracle du réconfort est truffé de belles références autant psychologiques que littéraires. Ce livre a pour seul but d’apporter du réconfort à soi-même et à ceux que l’on aime. Et en réalité, c’est très facile à mettre en place… Un livre, accessible à tous, et qui rend heureux !
Les éditions Casterman nous proposent une nouvelle série qui va enchanter nos lecteurs pré-ados : Soeurs de choeur. Le premier tome vient de sortir, Antara. Il raconte l’histoire de deux soeurs, 10 ans et 13 ans, qui apprennent d’une seconde à l’autre que leurs parents vont se séparer. Tout leur monde s’écroule… Evidemment elles adorent leur mère, mais aussi leur père, chef d’orchestre, même s’il est très souvent absent ! Mais les mauvaises nouvelles continuent à pleuvoir : leur mère a un nouvel amoureux… Et elles vont déménager toutes les trois… Pour aller v oivre avec le nouvel amoureux de leur mère… et elles vont faire connaissance avec leurs deux nouvelles soeurs… et … Bref, Publik’Art ne va pas tout révéler ! Une chose est sûre : quand on commence à lire Soeurs de choeur on ne s’arrête plus ! Soeurs de choeur, Antara, nous tient en haleine ! On attend déjà avec impatience le tome 2 pour connaître la suite de cetet histoire captivante !
« Trahisons » ou le triangle de la menace selon Pinter
Harold Pinter (1930 – 2008), prix Nobel de littérature en 2005, participe au renouveau théâtral britannique dans les années 1950. Le malaise et la cruauté qui se dégagent de ses premières œuvres, qualifiées de « théâtre de la menace », évoluent vers l’exploration de l’intimité puis, à partir des années 1980, vers le politique.
Outre les relations de couple qui sont au cœur de ses pièces écrites pendant sa période intermédiaire – La Collection (1961), L’Amant (1962), C’était hier (1970) et Trahisons (créé en 1978 et adapté au cinéma en 1982) –, la mémoire est un de ses thèmes récurrents.
« Trahisons » reprend l’équation du théâtre bourgeois – le mari, la femme, l’amant –, mais la déconstruit grâce à son artifice narratif pour révéler l’essence, la profondeur et les méandres de ce lien. L’intrigue fait intervenir Emma (Marie Kauffmann), et Jerry (Swann Arlaud), amants pendant sept ans, qui se retrouvent deux ans après leur séparation. Puis Robert (Marc Arnaud), mari de l’une et meilleur ami de l’autre.
La pièce commence par la fin et remonte sept ans en arrière, par le biais de 7 scènes qui sont autant d’instantanés reconsidérés à l’aune de leurs trahisons, plus complexes que prévu. On apprend que ce qui torture Jerry, l’ancien amant, ce n’est pas tant la nostalgie d’un amour perdu, mais d’apprendre que Robert, avait connaissance de sa liaison qu’il s’était pourtant employé à lui cacher.
Un trio infernal
L’inversion de la narration dévoile à dessein la fin, la faiblesse, la fragilité originelle de l’alliance amoureuse ou amicale. Harold Pinter tissant à l’envi les énigmatiques liens amoureux et amicaux du trio où chacun a construit sa propre vérité et donc son mensonge vis à vis de lui-même et de l’autre. Car ce sont les faux-semblants d’un milieu bourgeois, les secrets de l’âme humaine, les enjeux et les contradictions des sentiments, les passions et les désirs contrariés qui sont tour à tour convoqués par le dramaturge anglais.
Où la figure du traître et du trompé ne cessent de circuler dans ce trio, comme ils circulent aussi dans toute relation. Il n’y a pas de coupable identifié, mais trois victimes qui font chacune à leur manière perdurer et se régénérer la trahison. Dans cette fuite en avant, il n’y a ni manœuvre ni manigance, uniquement des envies avortées, des craintes, de fugaces lâchetés pour s’épargner soi-même, ou ne pas faire souffrir l’autre, le tout aboutissant sournoisement au désastre.
Pinter développe une sorte de géométrie variable appliquée aux relations humaines et amoureuses. Cette vision ambivalente de l’intime et de l’amour, ni proprement optimiste ni pessimiste, montre ce qui lie et délie les êtres. Tout l’art de Pinter est de capter la dimension troublante, le tremblé qui est au cœur de la relation amoureuse ou amicale.
Tatiana Vialle s’empare avec subtilité et exigence de ce théâtre de la menace à l’écriture précise et fragmentaire, empreinte de dérision, où la comédie sociale et son leurre sont à l’œuvre.
Dans un décor énigmatique et feutré à souhait d’Alain Lagarde, tout en clair-obscur, qui colle parfaitement à l’ambiguïté des personnages, chacun mâtiné d’ombre et de lumière, la mise en scène explore brillamment l’intranquillité qui rode et la confusion des sentiments, portée à son paroxysme, entre mensonge et vérité inextricablement liés.
Swann Arlaud, Marc Arnaud et Marie Kauffmann constituent les pièces maîtresse de ce puzzle émotionnel. D’une efficacité redoutable, ils naviguent sur la corde raide des non-dits et des silences éloquents. Leur jeu tout en retenue britannique et bouillonnement intérieur laisse transparaître en filigrane des passions inaccomplies et toujours prêtes à jaillir.
Marc Arnaud excelle en mari désabusé et ambigu tandis que Marie Kauffmann se montre rayonnante en femme et amante à l’assurance séduisante et imperturbable. Quant à Swann Arlaud, il incarne avec une vérité aussi impériale que sournoise, cet homme prisonnier de ses certitudes et égoïstement désireux de sauver les apparences.
Dates : du 29 janvier au 30 mars 2025 – Lieu : Théâtre de l’Oeuvre (Paris) Mise en scène : Tatiana Vialle
Le Lucernaire a lâché la bride aux 3 comédiens et 3 comédiennes sur la scène de son Théâtre Rouge. Le texte a beau être scrupuleusement respecté dans toute sa duplicité et sa finesse, des ajouts modernes augmentent encore sa portée. L’intrigue est connue, Monsieur Jourdain est un bourgeois qui aimerait bien avoir l’air (mais qui n’a pas l’air du tout comme le disait si bien Jacques Brel). Il s’entoure de professeurs pour lui apprendre les bonnes manières, et si lui croit bien faire, tout le monde se gausse de sa candide bonhommie. Pour appuyer le trait, la troupe arbore de rutilants maquillages et des costumes des plus extravagants, sans parler des perruques qui font penser à celles des chanteuses du groupe américain B’52s. Le public se rit de ces stratagèmes scéniques des plus disproportionnés et de ce personnage objet de moqueries généralisées sans que jamais personne n’ait le bon gout de lui indiquer qu’il fait fausse route. Le spectacle est génialement décalé, avec une belle économie de décors pour laisser toute la place à la troupe qui prend un plaisir visible à détourner le cadre corseté de la pièce d’origine. Ici, tout est permis, tout est déjanté, le public rit à gorges déployées des trouvailles astucieuses et audacieuses. Molière lui même doit bien rire de cette revisite très actuelle, surtout qu’un judicieux aparté évoque le danger de vouloir trop privilégier le paraitre à l’être, une réflexion qui devrait plaire à tous ceux qui s’affichent sans vergogne sur les réseaux sociaux sans n’avoir rien à dire, dans le seul but de se faire mousser. Molière est toujours aussi actuel, la preuve en est une fois de plus grâce à cette pièce jouée à guichets fermés et au succès total.
Synopsis: RÉVEILLEZ MOLIÈRE ET LULLY, ILS VONT ADORER
Version décalée d’un Bourgeois Gentilhomme repensé comme un théâtre total, tel qu’il fût créé, où se mêlent chants, danses et jeu d’acteurs. Des costumes plus colorés les uns que les autres, des maquillages chamarrés, un ensemble mixant le monde circassien, la comédie musicale et le théâtre baroque. Conçu comme une partition musicale, le spectacle ne nous laisse pas une seconde de répit ! Attention, spectacle réservé aux amateurs d’audace ! Si vous êtes allergique aux idées déjantées, restez à la maison. Les esprits trop carrés risquent de se perdre dans nos virages. Mais si vous aimez l’humour qui sort des clous, foncez : on n’a pas de freins.
Coloré, décalé, ce spectacle est aussi fou que Jourdain.
Doux comme un agneau, un livre Doudou (Glénat Jeunesse)
Les éditions Glénat jeunesse nous proposent un livre Doudou fabriqué en tissu lange, tissu adoré des bébés : Doux comme un agneau. Petit livre avec un format adapté aux mains de bébé (14×14 cm) Le bébé va aimer tripoter chaque page, aux couleurs gaies, avec du papier crissant qui va éveiller son ouïe et surtout le toucher si doux, comme ses langes ! Doux comme un agneau, Mignon comme un caneton, Copain comme un cochon, Généreux comme une poule… Il va également découvrir les animaux… Doux comme un agneau est le premier livre-tissu à offrir au bébé, dès sa naissance !
Le Lucernaire adore les crossovers avec l’adaptation de pièces classiques adaptées à la sauce moderne. Le Barbier de Séville ou La Précaution inutile est une pièce de théâtre française en 4 actes de Beaumarchais jouée pour la première fois en 1775, donc pas hier. Mais grâce à l’énergie de la troupe Les Modits et à la mise en scène ultra dynamique de Justine Vultaggio, aucun ennui possible et le texte truculent de Beaumarchais revêt une surprenante actualité. La langue française est ravivée et le texte est respecté à la cédille près. Il est toujours revigorant de voir de jeunes comédiens et comédiennes s’escrimer avec talent sur un texte classique, les 5 compères relèvent le challenge avec brio. L’intrigue est connue, une jeune orpheline doit se dépêtrer d’un mariage forcé avec son tuteur pour convoler avec l’élu de son coeur. Pour parvenir à ses fins, elle s’appuie sur un stratagème astucieux échafaudé par le roublard Figaro. L’humour est omniprésent dans cette pièce qui ne baisse jamais de rythme. Les applaudissement finaux très nourris ont validé cette proposition d’adaptation très moderne et rythmée, un très bon moment de comédie sur la scène du Lucernaire!
Synopsis: TU M’ENFERMES, JE M’ENFUIS
À Séville, au début du XIXe siècle, Rosine, une jeune fille orpheline, est retenue captive par son tuteur, le docteur Bartholo, épaulé par son cupide bras droit Basile. Promise à un mariage forcé à ses 18 ans, elle tombe amoureuse d’un mystérieux amant qui la courtise en secret. Ce n’est autre que le comte Almaviva qui, aidé de son ancien valet, le malicieux Barbier Figaro, va tenter de la délivrer… Après L’Affaire de la rue de Lourcine de Labiche, la compagnie des Modits revient avec une version virevoltante du barbier de Séville dans laquelle les personnages sont tour à tour passionnés, amoureux, fous, névrosés, apeurés et aveuglés. En hommage à Rossini, le jeu laisse place à des passages musicaux qui viennent ponctuer l’œuvre.
Tous les stratagèmes sont bons pour libérer une captive de son tyran.
Le Lucernaire aime à laisser les comédiens s’épancher sur leur histoire et leurs sentiments, comme Patrick Chesnais récemment dans la pièce Lettres d’excuses. Sam Karmann raconte l’histoire complexe de sa famille et de sa vie, avec humour mais aussi avec émotion et sincérité. Il évoque surtout sa mère avec son parcours et son implication sans faille pour sa famille, jusqu’aux sacrifices et aux choix difficiles. Le premier tiers du récit se concentre sur elle, la pièce est en partie un bel hommage à sa génitrice, Sam Karmann raconte tous les détails. Puis la pièce se concentre sur lui, et il raconte qui il est et d’où il vient. Né en Egypte, il a bourlingué longtemps, fait ses expériences, positives ou négatives, hésité entre médecine et comédie, et finalement trouvé sa voie. La pièce est un beau retour sur soi et avec une belle maxime, tout est possible. Le comédien tient en haleine avec des étapes de vie égrenées avec un art consommé de la narration de l’emphase et des procédés oratoires. Seul en scène, le comédien attire toute l’attention, très facilement, avec une vraie évidence dans la connivence, surtout que Sam dévoile des détails très intimes, généralement difficiles à révéler pour n’importe qui, prouvant ainsi qu’il est sincère jusqu’au bout. Belle performance!
Synopsis:
UNE VIE DESSINÉE PAR UN SECRET DE FAMILLE
Alors que j’étais parti pour raconter l’histoire romanesque de ma mère, nos conversations nous ont conduits vers des couches plus profondes, plus intimes. Jusqu’à lever le voile d’un secret de famille qui aura déterminé ma vie entière. Et moi qui croyais que j’étais devenu comédien par hasard. Sam Karmann
Sam Karmann se raconte, jusqu’à lever le voile sur un secret qui aura déterminé sa vie entière.
Les éditions Flammarion jeunesse nous proposent un Cahier d’écriture, Je suis en CP, pédagogie Montessori. Ce cahier a été conçu par Isabelle Malet, Professeur des Ecoles, également diplômée en neurosciences. Tout est très bien expliqué de façon à ce que le jeune enfant apprenne les bons gestes pour écrire. Il est fondamental qu’il prenne des bonnes habitudes dès le début de son apprentissage de l’écriture. Les illustrations sont bien faites et la présentation des lignes d’écriture est très bien claire. Avec même des propositions de « bilan »… Ce cahier s’adresse aux enfants qui sont déjà en CP. Pas avant ! Il s’agit ici d’écriture cursive ! Je suis en CP : Cahier d’écritureest un super cahier qui va aider les enfants à progresser dans leur apprentissage. Il est très important de bien savoir écrire et aujourd’hui, hélas, à l’école, ils ne prennent plus assez de temps pour cet apprentissage, pourtant fondamental !
La pièce présente 2 personnages dans une relation complexe qui va s’auto entretenir pendant une heure de spectacle. Helen propose à Simon de la liquider, mais sans souffrance et sans la prévenir. Il est surpris mais accepte car le contrat est bien payé et cela lui permettrait de continuer à voyager comme il aime à le faire. L’intrigue commence sur des bases plutôt dramatiques, les 2 personnages ne se connaissent pas et doivent s’apprivoiser, ce qu’il apprennent à faire petit à petit. Entre numéros de danse et soirées arrosées, les personnages commencent à se détendre, l’humour devient plus présent, les frontières entre drame et comédie se brouillent, avec toujours le risque que le contrat se clôture, l’épée de Damoclès est omniprésente. Mais Helen négocie des rallonges et la relation professionnelle devient beaucoup plus intime, Simon s’attache et oublie ses envies de pérégrination, il trouve un port d’attache et s’enfonce dans une relation de vieux couple qui va devenir la norme entre eux. La pièce joue tout du long sur ces 2 tableaux, naviguant entre drame et comédie dans un tourbillon continu de sous-entendus bien compris (le contrat) et d’espoirs de rédemption. Car cee ce sont surtout 2 solitudes qui se sont trouvées, comme un nouveau départ pout chacun, sur des bases un peu étranges, mais qui ont finalement beaucoup de points communs avec toutes les histoires réelles.
Synopsis: Comment être aimée ? Et si c’était en engageant un tueur ?
Marché conclu. Helen s’est retirée à la campagne où elle se morfond. Elle engage Simon, voyageur au long cours, pour s’offrir une mort de luxe, avec un tueur. Sans souffrir. Lui n’a qu’à rester à ses côtés, la laisser vivre quelques temps puis la tuer, sans prévenir, un jour, avant l’automne. La vie, la mort sont simples comme une parole donnée. Mais elle flanche. Comment négocier un petit sursis ?
Détails:
Du vendredi 31 janvier au dimanche 6 avril 2025 Vendredi, samedi et dimanche à 20h00
Publik’Art a découvert Camille Laurens avec son livre extraordinaire, Fille(sorti en 2020). Un livre qui devrait être lu par nous tous, filles et garçons, hommes et femmes. Une référence littéraire autant que psychologique. Camille Laurens y aborde toutes les relations, tous les secrets, toutes les joies mais aussi toutes les douleurs, autour de ce mot unique, Fille. Une vraie pépite !
Avec son dernier livre, Ta promesse, Camille Laurens aborde un tout autre thème. Mais toujours avec la même plume, magique, et une analyse très fine et psychologique de chaque personnage de son roman.
On pourrait croire qu’il s’agit d’une banale grande histoire d’amour. Entre Claire, écrivaine, et Gilles, marionnettiste. Oh comme on l’envie, Claire ! Quelle chance, elle a eue ! Il est beau, charmant, aux petits soins avec elle et la couvre de cadeaux. Elle est aux anges, de plus en plus amoureuse. En plus, c’est un excellent amant ! Et pour Claire, ça compte ! Elle en parle à ses deux meilleures amies. Elles sont plus réservées quant aux multiples qualités que lui confère Claire. Mais Claire est sourde ! Claire est amoureuse, follement amoureuse ! Claire devient aveugle. Et pourtant au fil des jours, des petits détails vont la tracasser. Des regards « fous » de Gilles vont lui faire peur. Mais elle ne veut que se souvenir des moments merveilleux avec lui. Elle est tellement heureuse avec lui ! Sans lui, elle n’est plus rien ! Loin de lui, elle souffre…
L’auteure nous embarque dans une histoire qui va nous tenir en haleine. On suit Claire, on comprend Claire, on envie Claire et puis, on a peur pour elle. Le scénario est tellement bien ficelé qu’on ne peut pas imaginer un instant le drame qui va se produire. Même si dès la page 60, on comprend qu’il y a eu un drame. Le meilleur ami de Gilles s’explique auprès de la juge… Mais de quel drame parle-t-il ?
Tout est écrit, tout est raconté dans les moindres détails. La descente aux enfers de Claire est spectaculaire. Et bien sûr, elle est la seule responsable… Il lui fait croire que tout est entièrement de sa faute. Promesse, mensonges, trahisons, manipulations…
L’auteure démontre avec une finesse extrême la perversité de cet homme. Un pervers narcissique qui a cherché dès le premier jour à posséder Claire, à la manipuler, à la détruire, comme il l’avait fait de ces précédentes femmes…. Tout est dit. Tout est subtilement écrit.
Ta promesseest un roman qui va sûrement ébranler beaucoup de lecteurs, homme, comme femme. Une histoire d’amour ? Non, une histoire d’emprise, une histoire de pervers narcissique incapable d’aimer… Mais capable du pire. Encore et encore… A la fin du roman, on craint pour l’auteure ! N’a-t-elle pas vécu la même situation que Claire, pour arriver à l’écrire avec autant de détails qui sonnent tellement vrais. Comme une sorte de témoignage. On espère bien que non !
Les yeux de feu est un film d’épouvante à l’ancienne, avec des effets un peu kitchs mais également un charme fou. L’action se déroule en 1750 avec un groupe de colons qui doit partir à la conquête des forêts américaines à la recherche d’un endroit pour vivre. La première demi-heure navigue dans une ambiance plus historique d’horrifique, le récit montre surtout les avanies vécues par certains personnages exclus de la communauté et qui doivent survivre dans la nature hostile. Les premiers événements surnaturels surviennent ensuite sur fond de sorcellerie. Des scènes vraiment perturbantes se succèdent avec une bonne dose de mystères et de faits inexplicables aux effets parfois assez terrifiants. Le réalisateur tente des effets de mis en scène qui sont quelque peu amoindris par des effets spéciaux un peu amateurs. Le film est sans nul doute une référence explicite au film d’horreur The Witch de Robert Eggers. Le réalisateur Avery Crounse n’a pas été à l’origine de beaucoup de films mais ces Yeux de feu ont quelque chose de marquant malgré les maladresses et le budget limité. L’horreur est graphique avec les visages des esprits incrustés dans l’écorce d’un grand arbre, les âmes errantes couvertes de boue, les danses païennes rougeoyantes, et les combats chamaniques. Le film est parfait pour les fans de film d’horreur grandiloquent et un peu kitch, de quoi passer un bon moment entre potes.
Synopsis: 1750. Un groupe de pionniers, dirigés par un révérend idéaliste, sont chassés de leur village, et partent s’installer dans une autre région inexplorée de l’Amérique du Nord. Ils s’y établissent, inconscients des épouvantables secrets qu’abritent les bois environnants. Une mystérieuse petite fille connait les menaces de la forêt et le destin horrible qui attend ceux qui se risqueront dans les bois…
« L’Intruse et les Aveugles » : les deux diamants noirs de Tommy Milliot
Tommy Milliot relève le défi de mettre en scène deux pièces emblématiques de Maurice Maeterlinck : « L’Intruse » et « Les Aveugles ». Il s’empare à l’abri d’un geste fort de la langue de Maeterlinck (1862-1949), dont les personnages semblent toujours en proie à une force invisible et mystérieuse.
En faisant le choix d’un minimalisme tranchant et d’une épure qui confine au vertige, Tommy Milliot, le nouveau directeur du Centre dramatique de Besançon, nous plonge au cœur d’une exploration humaine, si propre au symboliste belge, et aux prises avec les forces incontrôlables et sans appel du destin.
Les ombres omniprésentes, les corps statiques, les silences oppressants : tout concourt à créer un univers inquiétant et envoûtant, entre l’ici et l’ailleurs, la présence et l’inconnu.
La mort est toujours présente dans ces deux courts drames dit « statiques ». Dans la première, elle survient au sein d’une famille rassemblée pour veiller une femme dont l’accouchement récent fut difficile. Les membres de la famille échangent sur ce silence assourdissant qu’il faut pourtant préserver, pendant que l’aïeul parle d’une présence inquiétante et tandis que l’on continue à le contredire, l’Intruse approche.
Dans la seconde, la mort est là d’emblée bien que seul le spectateur le sache : le guide de douze aveugles a en effet péri, laissant ces derniers seuls dans une forêt septentrionale. Et submergés par la perte de leurs repères, ils et elles s’interrogent. L’attente fait naître l’inquiétude, et développe leur attention sur le moindre son perçu dans les arbres ou plus loin dans le ciel, sur le moindre frôlement d’une main.
Le défi est de taille car comment rendre justice à ces textes symbolistes, tout en les inscrivant dans une résonance qui ne les trahisse pas ? Milliot, avec une radicalité certaine, parvient à nous offrir une lecture à la fois fidèle et marquante de ces œuvres.
Il les aborde comme un thriller, où les personnages s’interrogent sur ce qui se passe, sans avoir de réponse, dans une tension graduée et puissante. Nous sommes témoins de leur confrontation à ce qu’ils pressentent, jusqu’à la révélation de la crise – la mort de la mère, la découverte de celle du prêtre. La notion de rythme est ici capitale et d’une construction chirurgicale.
Un procédé dramaturgique qui donne toute sa part à la dimension concrète mais aussi allusive et allégorique de l’œuvre, rappelant que Maeterlinck a toujours cherché à voir le monde par-delà les apparences.
« L’Intruse » : Une tension palpable
Dès les premières minutes, la mise en scène de « L’Intruse » nous plonge dans une atmosphère oppressante. Le décor, épuré à l’extrême, se compose de quelques meubles disposés de manière à accentuer l’isolement des personnages. La lumière, tantôt crue, tantôt tamisée, installe d’entrée une ambiance crépusculaire et mortifère, propice à un environnement et un monde intérieur au bord du gouffre.
Les comédiens, dirigés d’une main de maître sont d’une justesse impressionnante. Leur jeu, tout en retenue et puissance intérieure, laisse transparaître une angoisse sourde, une peur diffuse qui imprègne chaque réplique. La présence de l’intruse, bien que jamais visible, est omniprésente, telle une ombre menaçante planante au-dessus des protagonistes.
« Les Aveugles » : Une plongée dans le néant
Avec « Les Aveugles », le metteur en scène pousse encore plus loin l’exploration des ténèbres intérieures. La scène, plongée dans une semi-obscurité, et d’une abstraction renforcée dans le pur esprit symboliste et la perte des repères naturalistes, devient le théâtre d’une quête désespérée de sens.
L’action prend place dans une forêt, sur une île, un lieu clos et inconnu des protagonistes. Tout se joue donc dans cet espace extérieur, où ils sont enfermés comme à l’intérieur d’eux-mêmes. Où la cécité est une métaphore de l’ignorance humaine face à sa propre finitude.
Les comédiens, privés de la vue, doivent alors se fier à leurs autres sens pour naviguer dans cet espace hostile. Leur performance, d’une intensité rare, nous fait ressentir leur désarroi, leur peur, mais aussi leur résilience. D’une rigueur impressionnante, les acteurs portent à l’unisson cette troublante humanité en proie à l’attente et à l’inquiétude.
Dates : du 29 janvier au 2 mars 2025 – Lieu : Comédie-Française Vieux-Colombier (Paris) Mise en scène et scénographie : Tommy Milliot
Le guitariste et chanteur blues lyonnais Léo Benmass livre un super album en compagnie d’une formation resserrée autour d’Arnaud Liatard à la batterie et Martin « blues » Cortel à la basse. Les sons sont électriques et psychédéliques pour propose une musique remplie d’énergie et d’authenticité.
De la musique survitaminée
L’album a été enregistré totalement live en studio en formation trio avec 6 compositions originales et 2 covers tirées de titres mythiques, jugez plutôt. Riders On The Storm de The Doors et Voodoo Child du grand Jimi Hendrix, le challenge est de taille. Cette dernière influence est patente dans les riffs qui rappellent des titres du divin gaucher. Autour de Léo, la formation rythmique est super carrée, entre puissance et rigueur, avec une touche de funk quand même. Ce qui frappe en premier, c’est la guitare, totalement addictive, le guitariste a une technique parfaite et il reproduit à la perfection les riffs, notamment du grand Jimi. Sa voix est légèrement éraillée, un peu crade, très rock’n’roll. Et si les reprises sont de qualité et parlent à la mémoire auditive de l’auditeur, les titres originaux ne sont pas en reste. Le boogie de Let me love you Baby est juste jouissif et va à 100 à l’heure. Riders on the storm se conduit à la basse à la place de l’organ de RayManzarek, la voix est susurrée et hyper sensuelle. See my troubles repart dans la galaxie Hendrix avec un rythme dur comme de l’acier du meilleur effet. La guitare est omniprésente et les 2 compères de Léo participent à l’orgie sonore ambiante. In the deep of my soul s’aventure dans une rythmique plus latino er chaloupée, plus lover style, moins rock hard. Si Excuse Me est plus accessible, le titre n’en est pas moins addictif car plus immédiat, le titre se chantonne aussi plus facilement.
L’album est un des moments forts de ce début d’année 2025, c’est réjouissant, c’est électrique, c’est du bel ouvrage. Ne reste plus qu’à écouter la formation en live pour partager une belle ivresse sonore avec eux.
Dates de concert: 04/04/2025 : Festival Les Grosses Guitares, Messimy (69) 05/04/2025 ; Nasty Festival, Bron (69) première partie de Ganafoul 11/04/2025 : Le Hall Blues Club, Pelussin (42) 07/06/2025 : Blues Festival (avec Pacome Rotonde et Joharpoà, Sathonay (69) 14/06/2025 : St. Alban du Rock, St. Alban du Rhône (69) 02/07/2025 : Grésiblues, Bernin (38)
Lettres à mes sœurs, La voix des Afghanes, de Fawzia Koofi (Michel Lafon)
Fawzia Koofi est une grande personnalité politique afghane. Elle a été vice-présidente de l’Assemblée afghane durant 14 ans ! Elle est aujourd’hui à la tête du parti politique Mouvement pour le changement en Afghanistan. Elle est avant tout une militante extraordinaire, féministe, défendant les droits des femmes et surtout le droit à l’éducation pour toutes les filles de son pays. Elle aurait pu devenir présidente de l’Afghanistan !
Actuellement, exilée au Royaume-Uni, depuis que les talibans ont pris le pouvoir, et après deux tentatives d’assassinat, Fawzia Koofi ne se tait toujours pas, bien au contraire ! Son dernier livre, Lettres à mes sœurs, La voix des Afghanes, est là pour prouver que la voix de l’auteure, revendiquant la liberté, porte au-delà de toutes les frontières ! A travers ce livre, l’objectif de l’auteure est de transmettre suffisamment de force à toutes les jeunes filles et femmes du monde entier pour aller vers le changement, le respect de la femme et de ses libertés. Continuer le combat !
Lettres à mes sœurs, La voix des Afghanesest un livre bouleversant qui nous montre, encore une fois, le désastre engendré par les talibans.
Les Orfèvres du Vin proposent leur emblématique Mâcon Charnay Blanc« Clos de l’Église » version 2022. Issu d’une parcelle rare et unique, le vin représente le savoir-faire minutieux et la vision d’excellence portée par Jérôme Chevalier, président des Orfèvres du Vin. Le millésime 2022 arbore une belle robe doréeet exhale des arômes d’abricots bien mûrs pour une véritable invitation au plaisir.
Un vin blanc pour fêter le printemps
A l’oeil, le vin millésime 2022 100% Chardonnay arbore une robe d’or brillante avec des reflets dorés. Il se caractérise par sa belle palette aromatique. Il évoque des arômes d’abricots bien mûrs. La bouche est d’abord fraîche, elle est ensuite ronde et soyeuse. On note un bel équilibre avec beaucoup de gras. La fin de bouche reste souple. Le vin se déguste idéalement avec du Jambon braisé accompagné de pommes de terre sautées, des poivrons farcis et des fromages de chèvre secs. Le vin peut se garder 3 à 4 ans et se conserver à une température de 12° – 13°.
Publireportage:
La Cave de Charnay dispose de nombreux terroirs géographiquement très diversifiés. Parmi ceux-ci, cette appellation se distingue de longue date. En spécialiste des appellations du sud de la Bourgogne et plus particulièrement du Mâconnais, la Cave avait à cœur de proposer à ses clients un produit d’un secteur distinct, voisin d’une autre appellation renommée, venant enrichir sa gamme Tradition.Un élevage dans la tradition de notre Maître de Chais Amélie THOMAS parachève l’intérêt remarquable de ce nouveau produit. Spécialistes des vins du Mâconnais et du Beaujolais, Les Orfèvres du Vin, anciennement dénommées “Cave de Charnay-lès-Mâcon” et créée en 1929, regroupent 70 sociétaires et produisent 4.000 hl sur une surface de 66 hectares.
Cette cave se veut comme un grand domaine, élevant de plus en plus de cuvées parcellaires et en respectant ainsi l’authenticité du travail de chaque vigneron. Les Orfèvres du Vin se distinguent régulièrement au concours des Chardonnay du Monde, aux salons de Paris et Mâcon et multiplient médailles d’Or, d’Argent et de Bronze pour ses différents fleurons : Pouilly-Fuissé, Saint-Véran, Viré-Clessé, Mâcon Charnay, Crémant de Bourgogne.
Autant de belles récompenses pour ces professionnels qui, au cœur du Mâconnais, font rimer authenticité et qualité.