Sauvages est un bijou de film d’animation au propos écologique qui plaira à toute la famille par son contenu pédagogique. Le film dénonce l’exploitation alarmante des ressources naturelles de l’île de Bornéo, ce sur quoi des ONG comme WWF ne cesse d’alerter. Dans une animation rappelant le précédant film du réalisateur Ma vie de courgette, l’importance de préserver la nature et l’écosystème est rappelée avec force et intelligence contre les visées sans vergogne du grand capital.
Un film pour toute la famille
Les peuples autochtones sont mis en avant, gardiens de leur environnement et respectueux de leur habitat naturel. Face à eux, de grandes industries destructrices qui abattent les arbres et chassent les animaux sauvages. Le combat idéologique concerne tout le monde, le pot de terre tente de résister au pot de fer supporté par les autorités, avec les pots de vin que l’on imagine derrière. L’utilisation de la stop motion est idéale pour montrer ce combat à forte tonalité symbolique et a priori inégal, à l’opposée des images de synthèse des productions américaines plus normées. Le film a tout de l’œuvre artisanale, en lien avec le message communiqué avec humour et émotion.
La chanson finale de Daniel Balavoine, Tous les cris les S.O.S, résonne avec une profondeur émotionnelle pour clôturer le film avec puissance et beauté.
Synopsis: À Bornéo, en bordure de la forêt tropicale, Kéria recueille un bébé orang-outan trouvé dans la plantation de palmiers à huile où travaille son père. Au même moment Selaï, son jeune cousin, vient trouver refuge chez eux pour échapper au conflit qui oppose sa famille nomade aux compagnies forestières. Ensemble, Kéria, Selaï et le bébé singe baptisé Oshi vont braver tous les obstacles pour lutter contre la destruction de la forêt ancestrale, plus que jamais menacée.
Tout le monde aime Clara, de David Foenkinos (Gallimard)
Quand on commence à lire Tout le monde aime Clara, on ne s’arrête plus ! Encore une fois, l’auteur, David Foenkinos, sait capter notre attention ! De façon incroyable, improbable même ! C’est son vingtième roman !
Nous aussi, on aime Clara ! Qui peut ne pas aimer Clara ? L’auteur aborde de très nombreux sujets, à travers ce livre.
Clara est victime d’un très grave accident de voiture, et restera huit mois dans le coma. Ses parents, divorcés, vont veiller sur elle sans arrêt durant ces huit mois… Leurs retrouvailles n’étaient pas pensables, avant l’accident de leur fille…
En fait, si on s’intéresse un peu à l’auteur, on apprend que lui aussi a vécu au même âge que Clara, un grave traumatisme. Il a été opéré du cœur et a passé des mois à l’hôpital… Mais quand il a écrit Tout le monde aime Clara, il dit n’avoir jamais pensé à ce qu’il a lui-même vécu ! Il dit que cette maladie avait exacerbé sa sensibilité et lui avait sûrement donner le goût de la littérature, le goût de l’écriture. Son rapport à la beauté a lui aussi complètement changé.
Quant à Clara, elle se réveille au bout de ce long coma avec un don unique, celui de la voyance. Clara se découvre sous un nouveau jour, avec de nouvelles facultés… Une nouvelle Clara qu’elle va devoir apprivoiser…
Dans ce livre, le lecteur découvre les autres passions de l’auteur : son côté mystique, sa passion pour l’astrologie, la numérologie, l’ésotérisme… C’est la première fois que David Foenkinos nous partage ses connaissances dans ces domaines très particuliers.
Clara a non seulement des sensations, une sensibilité hors du commun, mais elle va comprendre les autres, les aider et va souvent bouleverser leur vie… Elle est toute jeune mais en réalité, elle n’a pas d’âge et a l’impression d’avoir déjà vécu plusieurs vies… Le père de Clara, Alexis va suivre des ateliers d’écriture, une fois que Clara sera sortie du coma. Son professeur, Eric Ruprez, est un personnage très discret et assez fantasque. Personne ne sait rien sur lui… Sauf Clara ! Et bien sûr, le lecteur est passionné par ce personnage unique, lui aussi ! Un écrivain, en plus ! Tous les ingrédients sont réunis pour passionner le lecteur ! Sans oublier les histoires d’amour qui sont au centre de leurs vies et les nombreuses références littéraires !
Encore une fois, le lecteur n’a pas envie que la fin approche… Pas envie de quitter Clara, Eric et Alexis… Car il est incontestable que Tout le monde aime Clara !
Tout le monde aime Clara nous permet d’entrer dans l’intimité de chaque personnage, avec discrétion et amour ! Soyons à l’écoute des signes de la Vie ! On ne sait jamais…
Publik’Art aime David Foenkinos ! Merci David et bravo ! Vous nous avez régalés ! Un vrai coup de coeur !
Les animaux et nous : Comment vivre ensemble en ville ? (Casterman)
Les éditions Casterman nous proposent un album illustré, très chouettes illustrations, tout à fait étonnant : Les animaux et nous : Comment vivre ensemble en ville ?
Les auteurs, Didier Baraud et Christian Demilly, sont partis à la découverte des nombreuses espèces d’animaux qui habitent en ville. En partant du Moyen-Âge où toutes sortes d’animaux vivent dans les rues et jouent un rôle souvent primordial à la survie de l’homme. Dans cet album, on découvre des détails surprenants sur les animaux. Savez-vous que les perruches, que l’on trouve si belles, envahissent les villes, en Europe. « Elles s’approprient une grande partie des espaces et de la nourriture des autres espèces ».
La nature repart toujours, la flore comme la faune ! Par exemple à Tchernobyl, des chercheurs ont constaté que la zone irradiée était envahie par la faune et que de nombreux animaux sauvages y avaient élu domicile : des sangliers, des ours, des renards, des loups, des lynx… Incroyable mais vrai !
Si on a peur de certains animaux, on ne connaît pas leur utilité ! « Quand les nuisibles nettoient les villes » !
Mais certains animaux sont vraiment nuisibles, soit envers l’homme, soit envers d’autres animaux. L’animal le plus dangereux pour l’homme serait le moustique ! Les moustiques provoquent la mort d’un million de personnes ! Et d’autres animaux nous transmettent, hélas, des maladies…
Les animaux et nous : Comment vivre ensemble en ville est un album documentaire passionnant qui met l’accent sur la fragilité de notre équilibre vital, sur nos conditions de vie et sur notre santé tout en se préoccupant du sort des animaux qui vivent près de nous… Un très beau documentaire !
Le Théâtre des Champs Elyséesmet en scène le drame lyrique en 4 actes et 5 tableaux de Jules Massenet inspiré du roman épistolaire de Goethe, Les Souffrances du jeune Werther. Le spectacle a été représenté pour la première fois en France à l’Opéra-Comique le 16 janvier 1893. L’action se déroule sur 3 saisons (été, automne, hiver) à Wetzlar, en Hesse dans les années 1780. Et cerise sur le gâteau, ce sera nuls autres que les déjà fameux Benjamin Bernheim et Marina Viotti qui interprèteront Werther et Charlotte devant une salle conquise d’avance. Le ténor et la mezzo-soprano ont déjà démontré maintes fois leur art lyrique. ils reviendront dans une mise en scène de ChristofLoy attendue par tous les aficionados. C’est le moment de réserver votre place!
Synopsis: On le sait depuis longtemps… Les histoires d’amour à l’opéra ne sont pas toujours heureuses. Lorsque Goethe publia ses Souffrances du jeune Werther, l’histoire de Charlotte et de son prétendant connut un succès tel qu’elle provoqua ce que l’on appela la « fièvre werthérienne », causant les suicides de jeunes gens prêts à tout pour imiter les héros romanesques. Plus d’un siècle plus tard, en plein romantisme français, Massenet s’inspira de l’histoire de cet amour impossible et signa avec elle son œuvre majeure. Tout en utilisant les ressources du grand orchestre symphonique, il crée une atmosphère intime et pénétrante dont la meilleure illustration est sans nul doute le magnifique air « Pourquoi me réveiller, ô souffle du printemps… »… véritable « tube » du plus sensible des opéras de Massenet. Benjamin Bernheim et Marina Viotti seront les amants malheureux de la soirée entourés d’interprètes français bien connus du public de l’avenue Montaigne (Jean-Sébastien Bou, Marc Scoffoni, Rodolphe Briand) rejoints par Sandra Hamaoui et Yuri Kissin. En fosse, Les Siècles dans un répertoire que les musiciens pratiquent avec un bonheur « historique ».
Coproduction Théâtre des Champs-Elysées | Teatro alla Scala En partenariat avec france.tv France Musique enregistre cet opéra
Le Misanthrope enlevé et aiguisé de Georges Lavaudant
Georges Lavaudant s’empare pour la première fois et avec brio, de la langue de Molière. Et l’inscrit dans un espace-temps intemporel, au plus près de ce discours sur la raison et la passion, qui n’en finit pas de consumer les âmes.
La vanité, le jeu des influences, les faux-semblants, tout comme la perfidie des courtisans sont au cœur de cette pièce. Les passions humaines qui s’y déchaînent ne cessent de nous offrir un miroir grossissant de notre propre et petite condition.
Alceste, le misanthrope, est le plus loyal et le plus droit des hommes. Cet incompris, qui veut changer la face du monde, se retrouve pris au piège d’un système plus fort que lui, car il a le mauvais goût de rejeter les futilités et les mondanités.
Alceste souffre donc de l’hypocrisie du monde dans laquelle il vit. Il est pourtant amoureux de Célimène, une mondaine habitée par cet art de paraître qui voit défiler dans son salon des petits marquis courtisans, avides et calculateurs, dont il n’a que mépris.
La conversation et l’appartenance sociale avec ces signes de reconnaissance sont les éléments fondateurs de ce microcosme. Entre soi, on se croise, on échange et on tente de répondre à la question qui est sur toutes les lèvres : Célimène est-elle sincère dans son amour ?
Une comédie humaine
Avec ses enjeux, son interaction entre les protagonistes, ses contradictions à travers la posture morale d’Alceste qui se confronte à l’appel paradoxal de son désir, la parole est au centre du dispositif.
Mais aussi de la lecture subtile et précise de Georges Lavaudant qui se concentre sur le texte fondateur et une direction d’acteurs de haute volée.
Cette comédie humaine prend pour cadre un salon classieux en clair-obscur, théâtre d’ombre et de lumière jouant un dernier acte, où des glaces dépolies reflètent les âmes tourmentées des protagonistes. Elle fait la part belle aux joutes verbales et aux médisances, entre comédie grinçante et tragédie intime.
C’est en costumes d’apparat de Jean-Pierre Vergier qu’évolue ce petit monde clos qui renvoie à une classe dominante et élitiste, sûre de son entre-soi et de son pouvoir.
Un espace confiné mais où les murs peuvent être repoussés dans cette relecture, donnant l’illusion d’une certaine liberté, tout en maintenant une pression constante sur les personnages et leurs turpitudes.
La mise en scène rythmée et parfaitement maîtrisée de Lavaudant scrute au plus près ce bal des hypocrites et des flatteurs où le jeu des ambitions se dispute à celui des compromissions et révèle les ressorts secrets d’une confrérie, dissimulée sous le vernis de la politesse.
Les discussions, dont la circulation et le jeu des acteurs offrent une fluidité et une légèreté parfaites, mettent à l’épreuve la sincérité d’Alceste qui se débat comme un beau diable. Car toujours capable d’emportements face aux sentiments qu’il éprouve pour Célimène, il demeure cet homme arc-bouté dans sa critique du monde et son refus viscéral d’une société du paraître, de la dissimulation et dans laquelle la médisance s’avère un art à part entière.
Dans cette fuite en avant, les comédiens sont au diapason pour faire entendre la posture désinvolte et contrariée d’Alceste, seul contre tous, incarnée héroïquement par un Éric Elmosnino, époustouflant.
Dates : du 12 au 30 mars 2025 – Lieu : Théâtre de l’Athénée (Paris) Mise en scène : Georges Lavaudant
Petite Casbah : Sur les toits d’Alger (Bayard Jeunesse)
Les éditions Bayard Jeunesse nous proposent une nouvelle série BD qui est en fait l’adaptation de la série animée sur France TV, écrite par Alice Zeniter et Alice Carré : Petite Casbah. Le tome 1 vient de sortir : Sur les toits d’Alger.
Nous sommes en 1955, à Alger. C’est le début des conflits. L’Algérie est encore une colonie française…
Khadija vient d’arriver chez son frère, Malek, à Alger. C’est la première fois qu’elle voit Alger. Elle habite au bled… Mais très vite, rien ne se passe comme prévu. So n grand frère va être arrêté par la police, française, et emprisonné car il aidait une vieille dame qui avait été bousculée par un policier. Le policier l’ayant traité de « bicot », Malek le gifle. Du coup, il va être emprisonné. Tout va devenir très compliqué pour la petite Khadija. Heureusement, elle va être aidée par les amis de Malek, qui vivent dans la rue et se réfugient sur les toits de la Casbah…
Cette réalité historique porte sur un conflit qui est encore aujourd’hui tabou. A la fin de l’album, le lecteur trouvera un dossier documentaire qui explique le contexte et les enjeux de l’histoire.
Parallèlement à cette BD, un livre documentaire, de Laura Orban et Sylvain Pattieu, est sorti le 12 mars chez Bayard Jeunesse : Petite Casbah.
La BD, Petite Casbah, avec le tome 1 : Sur les toits d’Alger est passionnant et les illustrations sont juste superbes ! Il est à découvrir sans tarder ! On attend avec impatience la suite !
Le film britannique La tour du diable réalisé par Jim O’Connolly est sorti initialement en 1972, époque où la Hammer était quelque peu en train de passer de mode face à la nouvelle vague foisonnante du Giallo. Les titres de l’époque issus de la vénérable institution sont donc très dans l’air de leur temps et respectent tous les codes du cinéma horrifique british. Île lugubre, brouillard, phare abandonné, le contexte est posé pour une belle dose d’adrénaline. Tourné presqu’entièrement en studio, le film rappelle les us et coutumes des années 60 avec quelques plans extérieurs en sus. L’atmosphère est inévitablement un peu kitsch mais aussi assez prenante. A une époque de libération des moeurs au triple galop, les corps dévêtus pullulent et quelques scènes un peu gore visent clairement à choquer le chaland, du moins pour l’époque, les effets spéciaux ont fait quelques progrès depuis. En 1972, les slashers étaient encore nouveaux et les codes n’étaient pas encore établis, le film impose quelques motifs qui vont connaitre de nombreux suiveurs par la suite. Certains protagonistes semblent chercher à se faire sciemment trucider, au premier titre ceux qui se laissent aller à des ébats sans se soucier du contexte mortifère. Les moyens de se faire trucider sont légion, couteau, pics, défenestration, étranglement, il y en a pour tous les gouts, de quoi créer une belle liste d’héritiers du genre. Si le film est devenu assez confidentiel de nos jours, il a marqué l’évènement du genre slasher avec des thèmes devenus récurrents comme la folie ou le lieu isolé. Le scénario déroule un double fil, même si un des 2 récits prend rapidement le pas sur l’autre. Le film est aujourd’hui un témoignage de son époque, un peu vieilli, un peu kitsch, mais surtout rempli d’un charme surrané qui en fera sursauter quelques uns.
Synopsis: Deux pêcheurs accostent sur une petite île et découvrent les corps atrocement mutilés de trois adolescents. La seule survivante, Penny, est dans un état second. Internée dans un institut spécialisé, elle va livrer aux enquêteurs un étrange récit.
La petite fille blanche, de Tony Birch (Ciels australs)
Synchronique Editions est une petite maison d’édition indépendante fondée par Benoît Labayle, en 2008, à Paris. En octobre 2023, ils ont ouvert une librairie, Le rêve du papillon, à Paris, avec un rayon réservé à la littérature australienne. La collection Ciels australs est consacrée aux auteurs australiens et aborigènes.
Tony Birch a écrit, La petite fille blanche. C’est un auteur connu en Australie. A travers son récit on découvre l’histoire de ce pays, l’histoire terrible des aborigènes mais aussi leur difficultés à vivre voire à survivre. Odette Brown vit à la campagne. Sa fille part du jour au lendemain, lui laissant sa petite fille. Sissy n’a alors qu’un an. Et Odette ne recevra plus jamais de nouvelles de sa fille. Elle va élever sa petite-fille plus ou moins dans la clandestinité. Sinon, elle sait que sa petite-fille, aborigène à la peau claire, lui sera enlevée.
Et puis, un jour, un nouveau policier arrive en ville. Il va tout faire pour faire régner la loi…
Alors, Odette, elle, va tout faire pour retrouver sa fille et ne pas perdre sa petite-fille !
A travers son histoire terrible, on découvre les conditions de vie lamentables des aborigènes, entièrement privés de liberté et maltraités.
La petite fille blanche a reçu le « Prix des écrivains indigènes » au prestigieux New South Wales Premier’s Literary Awards. Assurément La petite fille blanche est un livre à lire !
Je découvre avec les autocollants : Vive Pâques ! (Père Castor)
Publik’Art est fan de cette collection : « Je découvre avec … ». Les jeunes lecteurs se sont régalés avec Les animaux !
Et aujourd’hui, les éditions du Père Castor nous proposent un cahier d’activités centré sur Pâques : Vive Pâques ! Plus de 150 autocollants pour découvrir la magie de Pâques ! Les illustrations sont très colorées, très volontairement naïves avec de multiples détails. Le jeune lecteur va aborder des notions de dénombrement, compléter des petites histoires, jouer au « cherche et trouve »… Et ainsi bien préparer Pâques ! Je découvre avec les autocollants : Vive Pâques est un cahier d’activités, qui sort aujourd’hui, et qui va plaire à nos petits bouts, assurément !
Déjà admiré à de nombreuses reprises, le groupe So Floyd est de retour pour une tournée 2025 à la hauteur des tournées triomphales 2024 et 2023. Les fans ne peuvent que se pâmer au milieu d’une salle archi comble, tous les classiques sont de sortie. Le concert débute sur un Sorrow tellurique puis un Learning to fly aérien et majestueux. Puis vient l’heure du premier classique, High Hopes, seul extrait de The Division Bell, acclamé comme il se doit. Quand le tic tac d’une horloge retentit, l’audience est en délire, c’est le moment de Time en particulier et The Dark Side of the Moon en général. Le solo de guitare est une splendeur avant que ne se fassent entendre The Great Gig in the Sky, Money, Us and Them, Brain Damage et Eclipse. Les puristes remarqueront que l’ordre des chansons de l’album n’est pas respecté mais personne ne s’en plaint, le saxophone, le piano, les choristes, tout le monde livre une prestation au diapason. Enfin vient l’heure de l’album Whish you were here avec le classique Shine on you crazy diamond et Have a cigar tandis que le morceau titre est gardé pour plus tard. Le chanteur se change pour chaque morceau emblématique, camisole de force pour Brain Damage, chapeau melon et valise sur Us en them, costume à ampoule comme un clin d’œil A Momentary lapse of reason sur Shine on, et surtout manteau de cuir fasciste et lunettes noires quand The Wall retentit avec l’intro mythique et rythmique de In the flesh? Les choristes sont en tenue paramilitaire, les drapeaux ciglés des célèbres marteaux défilent sur l’écran circulaire, l’imagerie dictatoriale fait toujours son petit effet. Le héros Pink a beau hurler que le mur est trop haut, il sombre dans un délire hyper graphique et abyssal. Hey you, Young Lust, Another Brick in the Wall part 2 et Part 3, Run like hell, c’est du délire. Le groupe connait ses partitions sur le bout des ongles et tous les interprètes donnent du cœur à l’ouvrage, basse, 2 batteries, 2 guitares, le public n’en perd pas une miette et s’abreuve à la source du Floyd. D’abord sagement assis, les spectateurs se lèvent à la moitié du concert pour participer activement aux hourras et aux ovations. Puis vient le moment des éternels rappels, l’émouvant Wish you were here à la guitare sèche devant un mur de portables allumés et la folie Comfortably Numb avec sa mise en scène flamboyante. So Floyd a fait plus que remplir le contrat, c’est un triomphe. Les dates de concert sont disponibles sur le site pour d’autres grands moments floydiens en perspective à travers toute la France.
Synopsis:
Deux heures de spectacle pour un hommage troublant qui promet un bond dans le temps et une approche originale de l’œuvre du plus grand groupe des années 70 !
« Requiem(s) » à la vie, à la mort, selon Angelin Preljocaj
Dans Requiem(s), Angelin Preljocaj se penche sur le deuil et convoque dix-neuf danseurs qui donnent corps à une méditation sur la vie et la mort. Puissant.
Tandis que des maîtres tels que Haydn, Fauré et Ligeti ont immortalisé à jamais cette forme musicale, Preljocaj se la réapproprie ardemment à travers une bande son revisitée qui va des requiems et chants liturgiques en passant par le hard-rock, le folklore islandais et jusqu’au métal…
Une mosaïque d’échos d’outre-tombe comme autant de variations qui saisissent sans relâche la complexité des émotions humaines face à la perte, naviguant entre peine et allégresse, douleur et mémoire salvatrice.
Procession des corps
En une succession de tableaux sophistiqués, parfois épurés, symboliques et ou mythologiques, les danseurs forment un ballet tribal aux prises entre tristesse dévastatrice et force vitale captive d’une remémoration des souvenirs, brouillant les frontières entre la mort et la vie.
Tout le vocabulaire virtuose de la danse de Preljocaj, empreint de motifs déstructurés, de lente fluidité en accélération interrompue, s’imprègne de la dimension cérémoniale et mémorielle de la traversée.
Car malgré le deuil, les lames de fond de la vie remontent à la surface, habitent littéralement la danse, traversent les corps, les transcendent pour insuffler un espoir. Une lueur dans la nuit. Et une manière pour Angelin Preljocaj de nous dire que la mort fait partie de la vie.
Et aujourd’hui, La tendresse des autres. Ce livre parle encore d’humanité, de courage, d’amour et de tendresse.
C’est l’histoire d’une famille où un jour tout a basculé. D’une seconde à l’autre, leur vie a basculé dans l’enfer. Mais c’est surtout l’histoire d’une maman. Une maman qui ne cesse de culpabiliser car elle n’a pas accompagné son fils, ce jour-là, et l’a laissé partir seul en trottinette à son entrainement. Et justement, Thibault, dix ans, a eu un accident… Mickaël, le papa, Lucie, la maman, et Camille, la petite sœur. Tous ont été aussi des victimes de l’accident de Thibault. Tous ont réagi différemment à cette terrible épreuve. La plume de Sophie Tal Men est toujours si juste. Elle arrive à nous faire partager toute la charge mentale de Lucie, la maman de Thibault, qui le porte sans cesse à bout de bras. Elle va arrêter de travailler pour pouvoir s’occuper uniquement de son fils et faire face à toutes ces difficultés, devenir son coach, son psy, son instit, et sa maman ! Un parcours semé d’embûches, de douleurs, de pleurs et d’incompréhension. L’auteure fait parler Thibault, le premier concerné, d’une façon si humaine et touchante. Pas de mélo, juste du vrai ! Elle étudie aussi très bien la différence de réaction entre le père, qui ne dit rien, et la mère qui a besoin de mettre des mots sur des maux. Ce n’est pas parce que le père ne dit rien qu’il ne souffre pas… Le couple semble ne plus se comprendre… Tout est tellement dur à vivre ! Tout seul, on n’y arrive pas, mais à plusieurs, tout est possible ! La tendresse des autres de Sophie Tal Men est réellement un livre plein de tendresse, plein de vie. Un livre qui donne de la force pour aller de l’avant !
Le Lucernairegâte les enfants avec le spectacle Augustin Pirate des Indes. Beaucoup se souviendront du précédent spectacle Augustin Pirate du nouveau monde déjà au Lucernaire en 2024 et à l’immense succès public. Le comédien Tullio Cipriano donne de sa personne une heure durant pour raconter un voyage tout en aventures avec au programme pirates, baleines, OurangOutans et découvertes de senteurs exotiques comme la muscade, le clou de girofle et la cannelle. Le public tape dans les mains, les enfants rient, les parents applaudissent, aucune baisse de rythme dans ce spectacle total. Le comédien virevolte, chante, raconte des histoires et multiplie les personnages surprenants pour le plus grand plaisir de l’audience. Impossible de s’ennuyer devant une narration pleine de surprises et de péripéties, l’auteur Marc Wolters a ravi tout le monde avec cette histoire d’explorateurs aventuriers et de Maharadjas pleine d’inventivité et d’enseignements qu’aucun enfant n’est prêt d’oublier avec sa bonne dose d’humour et d’autodérision. L’auteur signe à la fin la BD du même nom pour un beau souvenir de ce moment tout simplement magique, enfants et parents en redemandaient! Avec ce comédien super investi, athlétique et charmeur, impossible de passer à côté!
Synopsis:
UNE AVENTURE OLFACTIVE DE SAINT-MALO À PONDICHÉRY
À partir de 3 ans
Après Augustin Pirate du nouveau monde, découvrez le nouvel épisode des aventures du facétieux pirate chasseur d’épices.
Comme plus de 100 000 moussaillons avant vous, débusquez en famille, le trésor d’épices du Maharadja de Pondichéry ! Augustin et son équipage (les enfants du public) vont traverser l’océan Indien à dos de baleine à bosse, parcourir la jungle javanaise en compagnie d’orangs outans affectueux, et entrer par effraction dans un palais de bonbons… Évitant les tigres féroces et les perroquets bavards, notre fier équipage retrouvera-t-il les épices de la Princesse Daria ? Le public pourra les sentir en direct grâce à d’ingénieux drapeaux parfumés !
Un voyage instructif, tonitruant, festif, interactif, plein d’invention et de bonne humeur.
Les petits mots du cœur, un livre animé à partager (Glénat Jeunesse)
Samantha Sweeney nous offre un magnifique album jeunesse : Les petits mots du cœur. Pour une fois, le lecteur va devenir acteur à part entière de son livre. Il va pouvoir remplir son livre, lui confier ses secrets, et ses dessins… A chaque page, des surprises seront à découvrir !
Le jeune lecteur va d’abord choisir à qui il va écrire des petits mots doux. Sans doute à une personne qu’il aime le plus au monde ! Et au fil des pages, au fil des jours, il va réaliser des chefs-d ’œuvres qu’il pourra garder toute sa vie dans son beau livre !
Les petits mots du cœur est un très chouette album à offrir à vos charmantes petites têtes blondes, brunes ou rousses… Notre coup de coeur !
« Pelléas et Mélisande » : le clair-obscur puissant de Wajdi Mouawad à l’opéra Bastille
Wajdi Mouawad, l’homme des grandes épopées théâtrales, le tisserand des silences et des fracas, s’attaque à l’opéra « Pelléas et Mélisande » de Maurice Maeterlinck, porté par la musique sensorielle de ClaudeDebussy. Un choix audacieux, presque une évidence pour celui qui a fait des non-dits et des blessures invisibles la matière première de son art.
Mais ici, dans ce chef-d’œuvre symboliste où les mots sont des ombres et les sentiments des abîmes, Mouawad se confronte à une partition scénique aussi exigeante que la partition musicale. Et le résultat est un spectacle fascinant au plus près de la dimension allégorique, onirique et ténébreuse de l’œuvre.
L’intrigue est celle d’un amour impossible qui s’inspire de la légende médiévale de Tristan et Iseult. Lors d’une partie de chasse, Golaud, prince au royaume imaginaire d’Allemonde, se perd dans la forêt et rencontre Mélisande en pleurs au bord d’une fontaine. Il décide de la prendre pour femme et rentre dans son domaine sans ne rien connaitre de son passé.
Mélisande y rencontre Pelléas, le demi-frère de Golaud et très vite ils tombent amoureux, alors que le pays s’enlise dans les conflits et s’obscurcit à mesure que la vie du père de Pelléas s’amenuise dans une chambre du château. Geneviève, mère des deux princes, et Arkel, souverain d’Allemonde, pressentent le malheur qui plane, impuissants.
Golaud, s’apercevant du lien qui réunit les deux jeunes amants, se consume peu à peu dans la jalousie tandis que son fils, Yniold, né d’un premier lit, devient le témoin et le complice de sa souffrance. Rongé par le désespoir et la rage, il tue son frère Pelléas et blesse grièvement Mélisande qui s’éteindra, emportant avec elle ses lourds secrets, sans que Golaud ne parvienne à établir la vérité des sentiments qui l’unissaient à Pelléas.
Une inquiétante et vertigineuse étrangeté
Dès les premières notes, l’univers de Mouawad s’impose : un espace épuré, presque minéral, où la lumière joue un rôle central. Les décors sobres mais puissants à partir d’un plateau ingénieux, séquencé sur plusieurs niveaux, offrent d’entrée des jeux de miroir entre l’intérieur et l’extérieur, et dessinent – entre le visible et l’invisible – un château, une nature qui n’en finissent pas de se décomposer, reflet des âmes des protagonistes et de leurs tréfonds.
Les jeux d’ombre et de clair-obscur créent une atmosphère de rêve éveillé, où chaque détail semble chargé de sens. Mouawad utilise l’espace comme un langage qui ouvre ou délimite la perspective et embrasse à merveille le conte métaphysique.
À l’abri de personnages qui sont aux prises avec les éléments naturels, opaques du Royaume d’Allemonde, où leur inconscient en est le miroir trouble et réfléchissant. Et là, où le rapport amoureux se joue dans le silence et l’interdit, Mouawad installe une captivante étrangeté, aussi poétique que troublante, qui voit les personnages aux prises entre un appel intérieur plus fort qu’eux et une réalité contrariée de leur destin qui les habite.
D’une sophistication extrême en osmose parfaite avec l’essence du conte, il orchestre une scénographie toute en fluidité où la vidéo et le théâtre se confondent, au service d’un imaginaire foisonnant de l’œuvre et de ses échos vertigineux, rappelant que le symboliste belge a toujours cherché à voir le monde par-delà les apparences.
Sur le plateau se cristallise un climat crépusculaire et envoûtant dans un environnement et un monde intérieur au bord du gouffre. De ces paysages naturels et immersifs, entre l’ici et l’ailleurs, en passant par le personnage de Mélisande dont on ne sait rien, si ce n’est qu’elle a connu des souffrances insondables, la mise en scène se charge du drame énigmatique empreint de mystères, de secrètes motivations et de passion inaccomplie.
La distribution n’est pas en reste avec des performances qui restent gravées dans la mémoire. Sabine Devieilhe, la soprano, dans le rôle de Mélisande, incarne avec une grâce éthérée cette femme-enfant à la fragilité de porcelaine. Sa voix claire et ses aigus frémissants, associés à une présence scénique lumineuse, font d’elle une apparition presque surnaturelle.
Le baryton Huw Montague Rendall, en Pelléas, incarne un amoureux candide tandis que Gordon Bintner, en Golaud, impressionne par sa puissance dramatique et sa capacité à habiter cet homme à la mélancolie fiévreuse et brisé par la jalousie.
Quant à l’orchestre, emmené par Antonello Manacorda, il sacralise avec force et subtilité la polyphonie si propre au livret tout comme l’emprise hypnotique du drame intemporel.
Dates : du 28 février au 27 mars 2025 – Lieu : Opéra Bastille (Paris) Mise en scène : Wajdi Mouawad
Les éditions Playlist Society donnent la parole avec certains des représentants les plus éclairés de l’ascension récente du cinéma de genre dans le paysage cinématographique hexagonal. Longtemps relégué dans la catégorie navets/sérié B, le cinéma horrifiant vit une période assez unique avec une Palme d’Or pour Titane en 2021 et le prix du scénario en 2024 pour The Substance. La reconnaissance critique ouvre les vannes du financement et les projets de qualité se multiplient pour une vraie exposition médiatique et des résultats impressionnants au Box Office. L’ouvrage permet de voir des acteurs clés de ce mouvement revigorant avec des interviews de producteurs, réalisateurs et artisans de films qui ont attié la lumière à eux. Les 7 lectures sont passionnantes, avec des focus sur les obsessions de chacun ou chacune, les anecdotes mal connues et surtout la passion qui les anime, dans 123 pages rondement menées!
Synopsis: Entretiens avec celles et ceux qui font le cinéma de genre français
Ils sont cinéastes, producteurs, scénaristes, chefs opérateurs ou maquilleurs. Tous ont participé au renouveau du cinéma de genre en France depuis une dizaine d’années, au travers de films tels que Grave, Teddy, Le Règne animal, Vermines, Vincent doit mourir ou The Substance.
Dans Un genre à soi, ils racontent, tour à tour, leur rapport au métier, au cinéma et à l’industrie. Les clés de fabrication confiées ici permettent de comprendre le genre, son élaboration et ses spécificités. Avec, en point d’orgue, une question : et si le nouveau cinéma de genre français était parti pour durer ?
Avec Cassandre Warnauts (productrice) Ludovic et Zoran Boukherma (réalisateurs) Olivier Afonso et Frédéric Lainé (maquillage et effets spéciaux) Manuel Dacosse (directeur de la photographie) Sébastien Vaniček (réalisateur) Marc Missonnier (producteur) Coralie Fargeat (réalisatrice)
Editeur: Playlist Society
Auteurs: Judith Beauvallet, Axel Cadieux, Quentin Mével
Les éditions FRMK aiment à laisser les auteurs raconter des histoires pleines de couleurs et de sentiments. Les pages se tournent pour découvrir d’autres pensées et d’autres couleurs dans un déroule doux amer qui fait découvrir la quête de sens d’un adolescent à la croisée des chemins. Au cœur de la campagne et de la nature, le narrateur remet en question les repères de ses ainés sans vraiment savoir par quoi les remplacer. L’auteur dessine les paysages, les bâtiments, sans rien masquer, tout est là, comme la BD qui donne à méditer sur la vanité des choses. Tout passe mais en attendant, chacun cherche sa voie (voix?). La BD se lit comme un traité de philosophie naturaliste, pleine de sincérité et de fractures, un vrai beau moment de lecture.
Synopsis:
« Dans le patelin et dans le pays, il passait bientôt plus de combis de flics que d’oiseaux sauvages. »
Après Un et demi, revoilà Valfret avec un grand livre orageux et tellurique, un livre qui crie et qui respire.
Les révoltes qui grondent dans le pays se font loin, en ville. Le narrateur oublie tout dans un mélange à base de vodka, dans un fantasme de faire brûler la Porsche du maire et le souvenir du cul de l’être aimé. La vie est dans les arbres, dans les collines, dans le soleil qui fait vibrer les champs et dans la tempête qui menace…
La Montagne raconte la quête de sens d’un adolescent dans un monde et une famille rurale qui meurent à petit feu, son manque de perspectives dans une société écocidaire et autoritaire…
Les variations de Valfret sur les champs, les vallées, les façades décrépies racontent en évitant les longs discours l’histoire intime, sociale et politique d’un personnage et des lieux qu’il voit quotidiennement. Ses pensées rentrent dans de vieux bâtiments, se posent sur les paysages silencieux d’un bled anonyme, ou semblent sourdre de l’orage, se disperser dans le vent comme la fumée d’un pétard.
Les gens s’en vont, disparaissent. La représentation des choses, des évènements, se brouille, devient un magma d’émotions et d’informations lointaines. Comme chez Alex Barbier, la voix d’un narrateur et ce qu’il a vu nous hantent, et comme chez Barbier cette voix solitaire est cernée par le vide. Une poésie épicurienne et enragée est jetée dans les paysages, qu’elle habite et met en tension.
Son récit brumeux est fait de souvenirs, de fantasmes et de rumeurs, délibérément perturbant, passant d’un sujet à l’autre et nous privant de figure humaine. De l’obscurité peuvent surgir poésie, grotesque, désir, violence, et de sombres évidences venir se télescoper dans la tête d’un adolescent.
Chaque paysage est ici une tension, un combat entre plusieurs inspirations, plusieurs techniques. Brouillés ou éclatants de couleur, les décors sont habités par une énergie grandissante, un trouble, une rage tapie prête à se déchaîner, jusqu’à la disparition du narrateur qui semble se dissoudre dans la campagne.
2025 commence sur les chapeaux de roue avec de premières dégustations (toujours avec modération) et de belles confirmations. La maison Chassenay d’Arce propose sa Cuvée Expression rosé brut et la Maison Pichon Père et Fils 2 cuvées rouge et blanc, de quoi faire frissonner les papilles.
Le vin rouge Saint Joseph Palisse 2022_ 34 euros HT
Ce vin rouge 100% cépage Syrah est très emblématique du domaine. A l’oeil, sa robe est couleur rubis, soutenue. Son nez est floral violette, fruits rouges mûrs, mûre, myrtille, avec une note minérale et poivrée, avec enfin une touche de chocolat noir. La bouche est un beau mélange de puissance et souplesse, avec des saveurs de raisin très mûr et de cerise avec pour résultat une cuvée élégante et une très belle complexité jusque dans la longueur. Le vin se déguste particulièrement bien avec un tajine de poulet aux aubergines, un magret de canard ou une Côte de bœuf.
Ce vin blanc 100% cépage Marsanne est emblématique de l’appellation Crozes Hermitage. Le nez est un véritable bouquet floral pour un voyage olfactif où les fleurs blanches se mêlent aux fruits à chair blanche, évoquant poires et pêches, avec un côté minéral, discret mais affirmé qui ajoute de la profondeur. La bouche est marquée par une belle fraicheur avec une belle acidité et des notes fruitées qui se prolongent en finale, avec une légère touche de minéralité. Le vin se déguste idéalement pour un apéritif raffiné ou avec des poissons cuisinés et un plateau de fruits de mer.
En bref : Maison Pichon Père et Fils :
Pour la Maison Pichon Père et Fils, tout commence par une histoire de famille qui partage la passion de la Syrah et du Viognier pour produire des vins haut de gamme. La production de 180 000 bouteilles est vendue au domaine et présente chez des cavistes et dans des restaurants dont de nombreux restaurants étoilés français. Les vins sont également distribués dans plus de 20 pays dans le monde. A l’image de l’esprit de perfection de la famille Pichon et celle de leurs vins toujours plus fins et élégants, la cave dernier cri est inaugurée en janvier 2023 dans le hameau du domaine familial, moderne, grande, fonctionnelle, des équipements premiums pour des terroirs prestigieux. Corentin et Christophe Pichon élargissent encore la gamme, proposant régulièrement de nouvelles cuvées.
Champagne Chassenay d’Arce rosé Cuvée Expression (prix caveau 28.60 euros et en vente chez des cavistes renommés en France comme Le Printemps du Goût et Le Repaire de Bacchus)
Cette Cuvée Rosé a été rebaptisée par la Maison qui a choisi lors des derniers embouteillages de conserver les bouteilles vertes. Le verre vert, fabriqué à partir de verre recyclé, offre une meilleure protection contre les rayons UV, ce qui préserve les arômes délicats de la Cuvée Expression. Cette cuvée est surtout marquée par une nouvelle présentation, en accord avec les engagements de la Maison pour l’environnement et la qualité. A l’oeil, la bulle semble légère, aérienne. La robe saumonée apparait brillante et très engageante. Le nez est complexe, mûr et intense, floral violette, fruité fraise des bois et framboise, pomme et pamplemousse. La bouche est souple, gourmande fraîche, minérale et longue sur les fruits rouges. Le champagne accompagne idéalement un saumon grillé, du canard aux cerises, de la viande en sauce, une charlotte aux fruits rouges, un sorbet fraise, une tarte à pâte sablée et aux fruits rouges. Un champagne parfait pour les grandes occasions.
En bref :
La Maison de Vignerons, Champagne Chassenay d’Arce, créée en 1956, rassemble 130 familles de vignerons exploitant 315 hectares de vignoble étendus sur 14 villages. Les cuvées sont présentes dans le circuit traditionnel en France et dans une trentaine de pays à l’export. Aujourd’hui 7,7 hectares de vignes sont certifiés en agriculture biologique, 71 % des exploitations sont certifiées Vignerons Engagés et 37 % HVE – Haute Valeur Environnementale – et VDC – Viticulture Durable en Champagne, les deux référentiels de certification environnementale. Chassenay d’Arce agit, de nouvelles initiatives environnementales sont appliquées depuis fin 2023 : – des coiffes plus courtes au profit d’un affinement visuel de la bouteille. – Toutes les bouteilles sont distribuées dans des cartons en kraft 100 % recyclé, marqués d’une couleur utilisant de l’encre à l’eau et constitués d’un seul intercalaire pour diminuer le volume de déchets. – La Maison annonce son choix de ne plus commercialiser ses bouteilles de champagne en étuis, à l’exception des cuvées Confidentielles qui gardent des coffrets, fabriquées en mono-matériau 100% recyclable et réutilisables pour marquer l’excellence de ces cuvées.
Tout le monde connait JB Dunckel, cofondateur du groupe AIR et personne clé du projet musical mené avec Jonathan Fitoussi. 5 ans après la sortie du premier album Mirages en 2019 suit Mirages II annoncé pour le 07 mars 2025 en vinyle et en digital. Les sessions de Mirages avaient eu lieu au Studio Venezia de Xavier Veilhan lors de la 57e Biennale de Venise et avaient été complétée dans l’atelier de JB Dunckel à Paris. La pochette est une nouvelle fois signée Xavier Veilhan et l’album reflète avec brio la complémentarité musicale des 2 musiciens. La musique de Mirages II est très aérienne, voire évanescente, avec des influences krautrock assez évidentes, voire planantes. Les 8 titres de l’album ont été enregistrés au Studio Atlas à Paris avec la participation du batteur Louis Delorme. Les morceaux de l’album semblent former une épaisse nappe de brouillard dans une ambiance quasi cinématographique et surtout minimaliste. L’atmosphère est ambiente, surannée, analogique. Les morceaux sont apaisants et apaisés, ralentis et pulsatiles, parfaits pour méditer en silence. Les couches se superposent pour former un univers sonore onirique qui transporte dans de nouvelles dimensions. L’espace temps est recréé, passe, présent et futurs sont mélangés pour une intense mélancolie rassénérante. Si la musique rappelle forcément beaucoup Air période 10 000 Hz Legend avec ses tonalités électronique et cette batterie très seventies, l’album réussit à créer sa propre galaxie, invitant au voyage dans des contrées sans oxygène mais pas sans surprises. L’écoute refait plonger dans un temps pas si lointain où les artistes français créaient des ambiances sonores qui ont conquis la planète. Ps certain que cet album réussisse à s’écouler à millions, mais l’écoute est des plus obligatoires en 2025 pour se poser et profiter d’un bon moment de musique.
Le teaser permet à JB Dunckel et Jonathan Fitoussi d’expliquer les motivations de cet album, alors qu’ils sont en studio en train d’enregistrer Iris, titre qui ouvre l’album Mirages II.
Nicole Johänntgen est une musicienne de jazz allemande, interprète de saxophone alto et soprano, elle propose un album de jazz à écoute absolument. La musicienne est au saxophone et à la voix, Jon Hansen joue du tuba et David Stauffacher s’exerce à la batterie et aux percussions. Le résultat est rythmé et dynamique.
Du jazz en majesté
La complémentarité entre les 3 musiciens est parfaite pour une balle alliance des instruments et un résultat particulièrement entêtant. La thématique principale de ce nouvel album est l’amour, avec une belle dose de liberté, les sentiments ne sont pas contraignants mais partagés en toute acceptation du don de soi. Les musiciens partagent une belle unité malgré leurs origines différentes, ils se rejoignent sur la musique et s’encouragent mutuellement. Les compositions du premier album avaient été créées dans l’urgence, le deuxième album est plus apaisé, plusieurs mois ont été disponibles pour affiner les compositions avant d’entrer en studio. Le tuba est régulier et participe au rythme, la rythmique est plus délicate et participe à l’atmosphère ambiante. Certains morceaux sont empreints d’un vrai groove et la maxime du groupe pourrait être faire beaucoup avec peu. Originaires d’Allemagne, des États-Unis et de Suisse, les 3 musiciens vivent tous près de Zurich avec leurs familles. Nicole Johänntgen a déjà enregistré près de 32 albums et 28 ont été publiés. Récipiendaire de plusieurs prix, elle est également influenceuse sur les médias sociaux et a reçu le prix Lichtenburg en mai 2023. Issue d’une famille de musiciens, elle a fréquenté dès l’âge de 5ans l’école de musique Sulzbach-Fischbachtal avant de commencer à l’âge de 6 ans à jouer du piano classique. Elle a débuté le saxophone alto à 12 ans pour une passion immédiate. Elle a depuis joué dans plusieurs combos de jazz et dans l’orchestre de jazz pour jeunes de la Sarre. Son CV est long comme le bras et démontre tout le talent de l’artiste et son implication dans son art.
Ce nouvel album est une vraie pépite jazz à découvrir, vous ne le regretterez pas!
Le Malade Imaginaire plus actuel que jamais sous le regard affûté de Tigran Mekhitarian
Comme pour son adaptation des Fourberies de Scapin, Tigran Mekhitarian a choisi de transposer son Malade Imaginaire, à notre époque. Dans cette appropriation singulière de la langue moliéresque, Tigran Mekhitarian conserve le texte original, mais l’enrichi de séquences personnelles toujours justes (chant, danse, rap) et d’un phrasé nerveux, qui l’ancre pleinement dans l’aujourd’hui et au plus près de son humanité : une réussite.
Contradictions, faiblesses, aveuglement, faux-semblants, coups de théâtre, ironie dramatique, sont à l’œuvre dans ce théâtre qui déborde de toute part et dont l’excès s’accorde à dépeindre les ressorts de l’âme humaine. Car Molière ne parle que des Hommes, de leurs vices et de leurs vertus.
Dans ce chef d’œuvre comique, la croyance en la médecine est de l’ordre de la foi et les machinations burlesques une religion. Cette foi le pousse à adopter des comportements qui choquent autant les mœurs que la raison. Sa fille épousera un médecin, a-t-il décidé, et la pauvre Angélique n’aura pas trop des trois actes de la pièce pour se défaire de ce projet funeste.
Mais la crédulité d’Argan ne se limite pas à sa soumission totale aux préceptes de la médecine. Elle s’étend également aux fausses marques d’affection de sa seconde épouse, qui convoite son héritage, et qui sera démasquée par un subterfuge. Elle trouve enfin un point culminant dans le crédit qu’il accorde à une cérémonie factice qui, au dénouement, le promeut solennellement à la dignité de médecin.
Une langue désacralisée
Mais la satire sait également faire vibrer la corde sentimentale et advenir une forme de résilience a travers l’amour filial, les échanges amoureux, le sursaut libérateur.
Dans la mise en scène de Tigran Mekhitarian, Argan est un dépressif. C’est là sa seule maladie. Il a la sensation qu’on ne l’aime pas, qu’on ne l’écoute pas. Il se sent seul et n’a pas les mots pour exprimer ce qu’il ressent. Tel un enfant colérique, il attire l’attention par ses caprices, la rage, la haine et la frustration. Dépendant des antidépresseurs qu’on lui prescrit, il est sujet à des perturbations radicales et excessives de l’humeur, et réclame de l’aide en se jouant de lui et des autres.
La modernité de ton qui désacralise le texte, frappe juste et fort. Dans une restitution très actuelle et rythmée, elle fait entendre et résonner comme jamais la solitude intime d’Argan, la rébellion féministe d’Angélique, l’amour inconditionnel de Cléante, l’humanité de Toinette, la perfidie de Béline, la protection de Béralde. Le tout à travers un jeu, des intentions, des images, des chants, un chœur, des scènes rapportées et/ou chorégraphiées qui revisitent le texte et en explore toute sa dimension dramaturgique.
Une vision de l’œuvre servie par des comédiens au diapason et en osmose totale avec ce conte aussi urbain qu’impétueux.
Date : le 6 mars 2025 – Lieu : Théâtre de Poissy Mise en scène et adaptation : Tigran Mekhitarian
Les éditions Glénat jeunesse nous proposent une nouvelle aventure de Ninaavec le très bel album : Nina et l’adorable petit chien .
Cet album nous raconte la rencontre incroyable de Nina avec le chiot de sa grand-mère. Elle va avoir la chance de le garder durant une journée ! Une journée pas du tout comme les autres. Elle s’imagine pouvoir tout faire avec le chiot mais très vite, elle prend conscience que ce n’est qu’un chiot. Pas un jouet ! Les illustrations sont ravissantes, féériques, avec quelques découpes qui enchantent le livre, et de la dorure à chaud : on aime les coeurs de chaque page, avec l’envie de les caresser ! Nina et l’adorable petit chien est un très bel album à découvrir et à offrir !
L’exposition Ravel Boléro à la Philharmonie de Paris permet de replonger dans l’univers de Maurice Ravel, compositeur du fameux Boléro rentré dans l’histoire de la musique. Ce morceau de 15 minutes monte en intensité avec des instruments qui se superposent petit à petit dans une lente progression hypnotique. L’exposition permet de célébrer le 150e anniversaire de la naissance du compositeur avec un parcours en forme de kaléidoscope. Photos, vidéos, objets, tout permet de toucher du doigt la personnalité complexe d’un Ravel omniprésent et fuyant en même temps. L’expérience est fascinante avec cette réunion d’objets patrimoniaux issus de colletions françaises prestigieuses, notamment de la maison musée Ravel à Montfort-l’Amaury, où fut composé le Boléro. « Mon chef-d’œuvre ? Le Boléro, bien sûr ! Malheureusement, il est vide de musique », écrivait Ravel en 1928. Connu avant tout pour ses compositions de piano impressionnistes avant que n’émerge le Boléro, Ravel est rentré dans l’histoire pour son Boléro aux influences espagnoles et ce motif inlassablement répété. Le morceau est un sommet d’économie de moyens comparé à d’autres compositions, c’est son imprévisibilité qui surprend et qui fascine. Le morceau fut une commande de la danseuse et chorégraphe Ida Rubinstein, longtemps médité et difficilement accouché. Ravel semble l’avoir pensé pour la danse, ce que les chorégraphes ont bien compris, notamment Béjart. L’exposition évoque également d’autres morceaux avec notamment un enregistrement immémorial de la Pavane pour une infante défunte joué par Ravel lui-même. Dès le départ de l’exposition, le public peut contempler une interprétation très visuelle du Boléro, avec couleurs et mise en scène au diapason, par l’Orchestre de Paris et son directeur musical Klaus Mäkelä. De quoi mettre les pieds dans le plat dès le départ et se laisser emporter à l’orée d’un beau moment de visite à la Philharmonie de Paris.
Sorti en 2024, le film Miséricorde a marqué la critique et le public pour son originalité et son intrigue sans queue ni tête. Le jeune héros Jérémie revient dans son village natal entouré de bois en plein cœur de l’Aveyron. Les rapports humains sont terriens, donc âpres mais aussi sensuels. Le réalisateur surprend avec son intrigue rocambolesque, entre amis, familles, curés et gendarmes. Et le résultat semble des plus naturels malgré l’évolution inattendue de l’intrigue. Alain Guiraudie sait brouiller les cartes. Un films devrait être obéissant, le curé dans la retenue, les amis fidèles, les gendarmes des fins limiers, mais rien de tout cela ne se produit. Le décalage est permanent, les comportements traditionnels sont battus en brèche et le résultat est assez irrésistible. Les personnages évoluent dans les bois, naviguent entre la chambre et la cuisine, l’ambiance est pesante, un ami en visite se voit offrir un verre de pastis, la convivialité est omniprésente et le spectateur se demande si le respect des convenances et plus le fuit des traditions qu’une véritable volonté de s’y conformer. Le film revêt une dimension quasi naturaliste, loin des bruits de la ville et d’éventuelles poursuites à voiture rocambolesques. Tout ici est ancré dans la terre alors que les têtes semblent plongées dans le brouillard. Il y a du Pialat dans cette volonté de multiplier les niveaux de lecture derrière des apparences tout à fait replètes, avec tout de même un soupçon de surréalisme pour corser le tableau. Acteurs et actrices sont au diapason d’un film qui ne vous laissera pas indifférent et à découvrir en DVD.
Synopsis: Jérémie revient à Saint-Martial pour l’enterrement de son ancien patron boulanger. Il s’installe quelques jours chez Martine, sa veuve. Mais entre une disparition mystérieuse, un voisin menaçant et un abbé aux intentions étranges, son court séjour au village prend une tournure inattendue…
Le texte de Pagnol est aujourd’hui revisité par Joël Pommerat et ses comédiens, dont trois détenus sortis de prison ont rejoint sa troupe.
Dans cette nouvelle version proposée par Pommerat, la légèreté et la candeur originelles cèdent la place à une vérité plus sociale, plus âpre, plus existentielle, qui se nourrit notamment du travail de création théâtrale que le metteur en scène mène depuis dix ans dans une prison française.
Enrichi de l’expérience, de la vie et de l’imaginaire des interprètes, le texte de Pagnol, librement réadapté, se charge d’interrogations humaines profondes, troublantes et captivantes.
S’il garde le contexte marseillais, Pommerat l’ancre dans le monde contemporain avec ses violences sourdes qui scrutent sans relâche les conflits intérieurs et la complexité des relations humaines.
Aujourd’hui, César tient une boulangerie-sandwicherie, Fanny travaille dans un salon de coiffure et Panisse possède des magasins de scooters.
Comme chez Pagnol, la pièce raconte l’histoire d’un homme tiraillé entre son devoir de fils, son amour pour une femme et un désir irrépressible de vivre une autre vie que la sienne.
Marius voudrait prendre le large, mais il se résigne à rester pour aider son père, César, à la tête d’une affaire mal-en-point. Avec Fanny, une coiffeuse du quartier, ils vivent une histoire d’amour en pointillé qui peine à se concrétiser pleinement.
Une vérité humaine
À la manière d’un conte initiatique si propre à l’écriture de Pommerat, le spectacle nous confronte à des questions essentielles : qu’est-ce que réussir sa vie ? Est-il possible de tout recommencer ? La fuite est-elle raisonnable ? L’amour d’un père est-il toujours émancipateur ?
Une vérité humaine qui sonne juste, là où le geste de mise en scène de Pommerat, révélateur de son histoire de théâtre, n’est pas seulement de raconter la société ou le politique, mais aussi d’habiter un univers sensible : plateau dépouillé tout en étant naturaliste, vérité des acteurs, mise en valeur de la parole et du corps du comédien dans l’espace scénique mais solitude de ces corps ou du groupe, utilisation d’extraits musicaux qui impriment une étrange mélancolie et un échappatoire.
On y devine le mystère, l’intranquillité, la solitude et un présent aussi inaccompli qu’immobile.
L’humour y affleure sans cesse, notamment dans les rapports entre les personnages et la fameuse partie de cartes propice, entre joueurs du quartier, à des échanges épiques et roublards.
Dans ce théâtre narratif et de silence, les comédiens, d’une pudeur rare, imposent un jeu sans ostentation. Un jeu qui teinte à nul autre pareil la fiction du réel, jusqu’à frayer au plus près d’un théâtre d’émotions et de vérité extrême, entre humanité, tendresse et gravité mêlées. Des comédiens d’une intensité inouïe.
Dates : du 12 au 21 mars 2025 – Lieu Comédie de Genève Mise en scène : Joël Pommerat
Tournée : Du 12 au 14/12/2024 la Merise (Trappes) Du 18 au 19/12/2024 à la Ferme du Buisson (Noisiel) Du 7 au 11/01/2025 au Théâtre du Gymnase (Marseille) Du 29 au 31/01/2025 au Théâtre de l’Union (Limoges) Du 04 au 05/03/2025 au Cratère (Alès) Du 12 au 21/03/2025 à La Comédie de Genève (Suisse) Du 02 au 03/04/2025 au Parvis (Tarbes) Du 23/04 au 03/05/2025 au TNS (Strasbourg) Du 06 au 07/05/2025 à la Scène Nationale Grand Narbonne (Narbonne) Du 20 au 22 mai 2025 au Bateau Feu (Dunkerque) Du 10 au 11 juin 2025 à l’Avant Scéne (Colombes)