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CHIFRA#1 met le cap sur Pekin

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CHIFRA#1 MET LE CAP SUR PEKIN

UNE PREMIERE EXPOSITION A PARIS PLEBISCITEE PAR PLUS DE 20 000 VISITEUR !
Du 22 au 28 octobre 2013, l’exposition CHIFRA#1 a réuni 28 artistes chinois et 14 artistes français sur les Champs-Elysées. A l’initiative de la collectionneuse chinoise DENG Xihong et de l’Association Chifra-France, cette première édition a séduit un public parisien multiple et enthousiaste.
CHIFRA#1, placée sous le Haut Patronage de Monsieur François Hollande, a accueilli plus de 20 000 visiteurs, dont 4 000 le soir de l’inauguration. Les aficionados de l’art asiatique, les collectionneurs et les professionnels du marché de l’art se sont rendus à ce nouveau rendez-vous parisien, tandis qu’un large public a manifesté un vif intérêt pour cet « éloge de la peinture » et cette rencontre entre deux cultures.
Pour DENG Xihong, mécène de l’exposition, l’objectif a été atteint : « J’ai voulu mettre en œuvre cette exposition, pour permettre à un large public de découvrir l’imaginaire d’artistes qui sont peu visibles sur la scène internationale et qui se situent délibérément en marge de l’effervescence du marché de l’art global. Pour tous les artistes chinois, Paris est le « temple de l’art « ! Il était donc important que le lancement de ce cycle d’expositions internationales se tienne ici au cœur de Paris. Le succès de CHIFRA#1 ouvre la voie à de nouvelles expositions en 2014. ».

Pour des artistes tels que CHAO Ge, ou WANG Yishi, ou encore Pierre CARRON, et Zwy MILSHTEIN, l’impact de cette exposition a renforcé leurs convictions que l’art est porteur d’espoir et permet d’installer des liens solides entre les cultures et entre les générations.

En janvier 2014, CHIFRA#1 met le cap sur la Chine.
Le succès de cette première édition de CHIFRA en 2013 encourage les organisateurs à continuer cette initiative en 2014.Dès janvier, l’exposition voyagera à travers la Chine et sera présentée notamment à Pékin, Shanghai et Shenzhen.
En octobre 2014, CHIFRA#2 reviendra à Paris avec de nouveaux artistes et une nouvelle thématique.

LES ORGANISATEURS
DENG Xihong, mécène et coordination générale REMY Aron, président de l’association ChiFra Paris et artiste FAN Dian, curateur pour la sélection chinoise, directeur du NAMOC ALIN Avila, curateur pour la sélection française, critique d’art et éditeur.
LES ARTISTES
CHINE : BAI Ming, CHAO Ge, DU Fangxiao, DUAN Zhengqu, FEI Zheng, GUANG Jun, GUO Runwen, HAO Qiang, HONG Ling, JIA Juanli, LI Dongxia, LI Lei, LI Xiangming, LIN Mao, LUO Ling, SUN Jiabo, TAN Ping, TIAN Haipeng, WANG Keju, WANG Wenming, WANG Yishi, WU Yang, XU Ze, XU Zhong’ou, YAN Ping, YANG Feiyun, YANG Yongsheng et YUAN Zhengyang.
FRANCE : Pat ANDREA, Rémy ARON, Jean CARDOT, Pierre CARRON, Erik DESMAZIERES, Philippe GAREL, Abraham HADAD, Christine JEAN, Natalie MIEL, Zwy MILSHTEIN, Moreno PINCAS, Serge PLAGNOL, Marie RAUZY et Vladimir VELICKOVIC

Le Soldat Rose 2, nouvel album, sortie le 11/11/2013 Bmg / Sony Music

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Le Soldat Rose 2
Le conte musical pour les enfants et ceux qui le sont restés
Nouvel album, sortie le 11/11/2013
Bmg / Sony Music

Avec Francis Cabrel, Thomas Dutronc, Gad Elmaleh, Laurent Voulzy, Nolwenn Leroy, Renan Luce, Helena Noguerra, Isabelle Nanty, Tété, Camelia Jordana, Oldelaf, Elodie Frégé, Ours et Pierre Souchon…

Le Soldat Rose revient pour une suite très attendue par les enfants, et tous ceux qui le sont restés. Après l’immense succès critique et populaire du premier volet, le conte musical Le Soldat Rose 2 est de retour le 11 novembre. Toujours écrit par Pierre-Dominique Burgaud et composé cette fois par Francis Cabrel, le conte musical Le Soldat Rose 2 raconte les aventures poétiques d’un soldat qui avec l’aide de nombreux amis essaye de retrouver sa différence. L’accompagnent dans cette aventure les voix de Thomas Dutronc, Gad Elmaleh, Laurent Voulzy, Renan Luce, Nolwenn Leroy, Helena Noguerra, Isabelle Nanty, Tété, Camelia Jordana, Oldelaf, Elodie Frégé, Ours et Pierre Souchon… Le premier extrait à découvrir dans un clip magique est le Blues du Rose interprété par Thomas Dutron.

L’histoire :

Être un Soldat Rose, ce n’est pas facile à vivre : les petits garçons ne veulent pas d’un jouet qui a la couleur d’une danseuse, et les petites filles n’ont pas envie de s’amuser à la guerre. Mais quand à la suite d’un hasard malencontreux, le Soldat Rose devient bleu, c’est une autre question qui se pose : celle de la singularité. Vaut-il mieux être comme tout le monde, se fondre dans la masse ? Ou au contraire être unique en son genre ?

Après le succès critique et populaire du premier volet, le Soldat Rose 2 conte les aventures d’un soldat qui, avec l’aide d’un petit garçon, d’une petite fille et d’autres jouets, va tout faire pour essayer de retrouver ce qui était sa chance : sa différence.

Un peu d’histoire :

Sorti le 6 Novembre 2006, Le Soldat Rose est un conte musical écrit par Pierre-Dominique Burgaud et composé par Louis Chedid. Avec 450 000 albums vendus à ce jour et la Victoire de la musique de « L’album de chansons de l’année » en 2007, il a rencontré un vif succès, autant critique que commercial.Sa représentation sur la scène du Grand Rex, portée entre autres par – M -, Vanessa Paradis, Francis Cabrel, Alain Souchon, Louis Chedid, Benabar et les autres artistes originels du projet, a remporté l’année suivante la Victoire de la musique du « DVD musical de l’année ».

Enfin, l’adaptation de ce disque en comédie musicale, aura rassemblé entre 2008 et 2009 plus de 300 000 spectateurs ; remportant au passage le Globe de Cristal de la meilleure comédie musicale 2009.

Le 11 novembre, ne ratez pas ce nouveau volet des aventures poétiques du Soldat Rose 2 !

Hommage à Lou Reed – Un concert inédit du Velvet Underground à la Fondation Cartier (15 juin 1990)

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Lou Reed (1942-2013)

En hommage à Lou Reed, la Fondation Cartier diffuse pour la première fois ce concert historique du Velvet Underground.

« Le concert n’a jamais été prévu pour être la reformation du Velvet Underground, mais lorsqu’on a invité Lou Reed, dans le cadre de l’exposition Andy Warhol en 1990, toutes les personnes qui sont venues à Jouy-en-Josas l’espéraient. Ce concert s’est tenu l’après-midi du 15 juin et un autre groupe était prévu, mais au dernier moment Lou Reed et John Cale sont montés sur scène pour jouer Songs for Drella. Ensuite, lorsque Sterling Morrison et Maureen Tucker les ont rejoint pour commencer Heroin… C’était à tomber. J’ai toujours pensé que c’est l’atmosphère créée par la Fondation Cartier qui a permis cette reformation, parce que nous étions sincères, et surtout pas des professionnels du show-business. Ce qui s’est passé ce jour-là a été un très grand plaisir, un honneur ».
Marie-Claude Beaud, directrice de la Fondation Cartier pour l’art contemporain de 1984 à 1994.
Propos recueillis à la Fondation Cartier, Paris, le 29 octobre 2013

La nostalgie heureuse, un roman d’Amélie Nothomb

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Ce roman d’Amélie Nothomb, née au Japon, n’a pas vraiment d’histoire. C’est une sorte de journal de bord où elle écrit ses ressentis presque au jour le jour alors qu’elle s’apprête à retourner au Japon après de nombreuses années d’absence. Elle est accompagnée d’une équipe de télévision, France 5, qui fait un reportage sur elle-même. Du coup, Amélie écrit tout ce qu’elle ressent durant ce séjour japonais.

[pull_quote_center]Tout ce que l’on aime devient une fiction [/pull_quote_center]

(quatrième de couverture)

Oui, elle retourne enfin au Japon, son pays de cœur. Elle va aussi retrouver son ancienne Nounou, Nishio-San, passages très émouvants, et son « fiancé » qu’elle avait éconduit alors qu’elle avait une vingtaine d’années. Elle l’avait quitté, presque sans rien lui dire, en rentrant en France précipitamment. Et là, pour la bonne raison du reportage, elle reprend contact avec Rinri… Pauvre Rinri, qui fait quand même bonne figure…

Elle redécouvre le Japon qui a souffert en son absence : le 11 mars 2011, séisme et tsunami et Fukushima. Ça fait beaucoup pour un seul pays.
Si vous êtes fan du japon, fan d’Amélie Nothomb, vous allez être fan de ce livre. Sinon, non, vous allez trouver que c’est un livre de trop qui n’apporte rien au lecteur. Surtout si vous avez lu tous les livres d’Amélie.

Pas d’histoire, mais de belles descriptions du Japon, de la personnalité des japonais, de leurs sentiments. Une culture tellement différente de la nôtre ! Et on peut faire confiance aux analyses de l’auteure : toujours fines et intelligentes. Ecriture fluide et lecture facile et agréable.

Le prix Renaudot 2013 a été décerné à Yann Moix pour « Naissance »

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Le prix Renaudot 2013 a été décerné ce matin à Yann Moix pour son très volumineux « Naissance », présenti plus ou moins comme favori.

Résumé de l’éditeur :

La naissance ne saurait être biologique : on choisit toujours ses parents. Naître, c’est semer ses géniteurs. Non pas tuer le père, mais tuer en nous le fils. Laisser son sang derrière, s’affranchir de ses gènes. Chercher, trouver d’autres parents : spirituels. Ce qui compte, ce n’est pas la mise au monde, mais la mise en monde. Naître biologiquement, c’est à la portée du premier chiot venu, des grenouilles, des mulots, des huîtres. Naître spirituellement, naître à soi-même, se déspermatozoïder, c’est à la portée de ceux-là seuls qui préfèrent les orphelins aux fils de famille, les adoptés aux programmés, les fugueurs aux successeurs, les déviances aux descendances. Toute naissance est devant soi. C’est la mort qui est derrière. Les parents nous ont donné la vie ? A nous de la leur reprendre. Le plus tôt possible.

 

Le prix Goncourt 2013 a été décerné à Pierre Lemaitre pour « Au revoir là-haut »

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Le prix Goncourt 2013 a été décerné à l’instant à Pierre Lemaitre pour son roman Au revoir là-haut.

Résumé de l’éditeur :

Sur les ruines du plus grand carnage du XXe siècle, deux rescapés des tranchées, passablement abîmés, prennent leur revanche en réalisant une escroquerie aussi spectaculaire qu’amorale. Des sentiers de la gloire à la subversion de la patrie victorieuse, ils vont découvrir que la France ne plaisante pas avec ses morts…
Fresque d’une rare cruauté, remarquable par son architecture et sa puissance d’évocation, Au revoir là-haut est le grand roman de l’après-guerre de 14, de l’illusion de l’armistice, de l’État qui glorifie ses disparus et se débarrasse de vivants trop encombrants, de l’abomination érigée en vertu.
Dans l’atmosphère crépusculaire des lendemains qui déchantent, peuplée de misérables pantins et de lâches reçus en héros, Pierre Lemaitre compose la grande tragédie de cette génération perdue avec un talent et une maîtrise impressionnants.

9 Mois ferme, un film de Albert Dupontel

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Date de sortie : le 16 octobre 2013

Durée : 1h 22min

Avec : Sandrine Kiberlain, Albert Dupontel, Nicolas Marié, Philippe Duquesne, Gilles Gaston-Dreyfus, Jean Dujardin, Yolande Moreau, Jan Kounen, Gaspard Noé, Terry Gilliam

Fidèle à son univers décalé et burlesque, se réclamant autant des Monty Python que de John Waters pour le côté trash, le réalisateur et comédien Albert Dupontel livre une fois de plus avec son nouveau film 9 Mois Ferme, une savoureuse pelloche remplie à ras-bord d’idées parmi les plus délirantes vues sur un écran de cinéma. Après des comédies routinières comme Eyjafjallajökull (Le volcan) ou Au bonheur des ogres, pas franchement rafraichissantes dans le paysage hexagonal cinématographique, il est plaisant de retrouver une comédie cartoonesque qui ose à peu près tout. Dans 9 Mois Ferme, le spectateur aura le droit à de l’humour trash, de l’absurde, du gore et même de l’émotion. Bref un joyeux fourre-tout comme en a l’habitude l’auteur de Bernie, Le créateur, Enfermés dehors et Le vilain.

Synopsis :

[pull_quote_center]Ariane Felder est enceinte ! C’est d’autant plus surprenant que c’est une jeune juge aux moeurs strictes et une célibataire endurcie. Mais ce qui est encore plus surprenant, c’est que d’après les tests de paternité, le père de l’enfant n’est autre que Bob, un criminel poursuivi pour une atroce agression ! Ariane qui ne se souvient de rien, tente alors de comprendre ce qui a bien pu se passer et ce qui l’attend…[/pull_quote_center]

Le comédien-réalisateur est une nouvelle fois présent dans ce nouveau film et incarne Bob Nolan, un petit malfrat et cambrioleur à ses heures qui est soupçonné d’être en plus un horrible violeur assassin au surnom du « Globophage » (pour le fait qu’il mange les yeux de ses victimes !). Son personnage va se découvrir un instinct paternel inattendu quand Ariane Felder, une juge de quarante ans, célibataire et fière de l’être,  (Sandrine Kiberlain) recherche le géniteur de l’enfant qu’elle attend, conçu alors qu’elle était ivre morte et totalement désinhibée lors d’une soirée de nouvel an très arrosée, et dont elle n’a surtout pas le moindre souvenir.

 Au-delà de la comédie parfois très noire et grinçante, Albert Dupontel décrit avec un grand sens du réalisme le fonctionnement du système judiciaire qu’il avoue inspiré par son expérience de préparation du tournage ainsi que du travail de Raymond Depardon sur le documentaire 10ème chambre, instants d’audience. Cela confère à donner au film un cadre réaliste dynamité par une intrigue et des personnages parfois délirants comme l’excellent Philippe Duquesne dans le rôle d’un légiste qui réalise des autopsies avec la décontraction d’un vendeur de fruits et légumes.

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Fourmillant d’idées et porté par un casting aux petits oignons (excellent Gilles Gaston-Dreyfus) avec les caméos de Jean Dujardin (hilarant), Yolande Moreau, Jan Kounen, Gaspard Noé ou le génial Terry Gilliam (clin d’œil à celui qui se réclame de son cinéma comme principale influence) s’avère un excellent divertissement (pour public averti) et dont certaines séquences parfois très gores parviennent à provoquer le rire alors que leur violence prise au premier degrés pourrait figurer dans un film d’horreur de Lucio Fulci, un exercice d’équilibriste qui est du grand Art. La réussite du film de Albert Dupontel vient aussi de Sandrine Kiberlain, la comédienne ne s’est jamais révélée aussi drôle et pince sans rire, éclipsant presque le jeu de Dupontel. Souhaitons qu’elle poursuive dans la voie de la comédie car cela lui va étonnement bien avec les années. Seul bémol, le rythme du film et l’humour faiblit un peu lors d’une conclusion qui tombe un peu à plat. Cela n’empêche pas 9 Mois Ferme d’être la meilleure comédie du moment.

FIAC PARIS – Du 24 au 27 octobre 2013 au Grand Palais

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Iron Tree, Ai Weiwei, 2013
Representé(e) par neugerriemschneider

Plus d’informations sur www.fiac.com

La 40ème édition de la Foire Internationale d’Art Contemporain s’est tenue la semaine dernière à Paris, du 24 au 27 octobre. Organisée par Reed Expositions, cet événement créé en 1974 est désormais le rendez-vous incontournable des collectionneurs et amateurs d’art : comme chaque année, elle offre un panorama diversifié et équilibré de la création contemporaine sur la scène internationale.  Cette année sous les verrières du Grand Palais, 184 galeries issues de 25 pays différents présentaient leurs œuvres aux collectionneurs friands d’œuvres d’art : parmi les nouveaux venus, citons notamment des galeristes Canadiens, Irlandais (Mother’s Tankstation) et Tchèques (Hunt Kastner), preuve que le rayonnement de cet événement international  ne dépérit pas malgré le contexte économique. Le Journal des Arts remarquait cependant une légère baisse de la place accordée aux galeries françaises par rapport à 2012 (la FIAC accueillait alors 61 galeries françaises pour 182 exposants). Mais qu’à cela ne tienne, la France demeure cependant à l’honneur dans ce panorama du marché de l’art international.

Cette année, presque 30% des galeries  présentées sont françaises (soit 55 galeries sur les 184, un chiffre remarquable pour notre marché de l’art). Et c’est sur une œuvre du militant et artiste chinois Ai Weiwei que s’ouvre cette édition de la FIAC : Iron Tree (ci-dessus). Cette structure en fer dont l’influence fait écho aux ready-made de Marcel Duchamp impressionne par sa grandeur. En 2009, l’artiste réalisait une série d’arbres  « recomposés » à partir de bois morts et dont le moulage donnera naissance à la pièce exposée à la FIAC. Cette sculpture inédite d’une hauteur de 7 mètres est présentée par la galerie berlinoise neugerriemschneide (qui a fait le choix original de n’exposer que celle-ci) aura finalement trouvé preneur durant le salon.

Parmi les centaines d’autres oeuvres présentées, des Niki de Saint Phalle, Martial Raysse, Bertrand Lavier, Wim Delvoye, Gilles Barbier… Et dans un repos intemporel, « Lisa » de John de Andrea gisait sur son socle dans une mort d’un réalisme à couper le souffle : le sculpteur américain issu du courant de l’hyperréalisme réalise des corps de polyester et fibres de verre dont l’une était ici exposée.

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Lisa, John de Andrea, 2006.

Représentée par Sophie Scheidecker

Crédit photo : C.Henry

La FIAC proposait également de déambuler entre les œuvres grâce à une programmation Hors-Les-Murs ponctuée d’expositions, de projections de films d’artistes, de conférences et de performances. Le Jardin des Tuileries, de Jardin des Plantes et le Muséum d’Histoire Naturelle accueillaient notamment différentes œuvres de ces parcours. Sur la place Vendôme, des installations in situ de Tadashi Kawamata prenaient place sur la colonne et sur les façades Haussmaniennes.

 Avec 73.550 entrées et un taux de hausse de plus de 4% par rapport aux éditions précédente, la FIAC 2013 est un véritable succès témoignant de la place prépondérante de Paris sur la scène du marché de l’art.

Inconnu à cette adresse, une pièce de Kressmann Taylor adaptée par Michèle Lévy-Bram au Théâtre Antoine (Paris)

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Allemagne, 12 novembre 1932. Dans exactement 80 jours, Adolf Hitler sera nommé chancelier et mettra rapidement en place la mise en route de l’Allemagne. Inconnu à cette adresse raconte la montée du nazisme à travers les échanges épistolaires entre Martin Schulsse et Max Eisenstein, deux amis et associés dans une galerie de San Francisco.

La vie d’Adèle, un film d’Abdellatif Kechiche

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Date de sortie : le 9 octobre 2013

Durée : 2h 59min

Avec : Léa Seydoux, Adèle Exarchopoulos, Salim Kechiouche

Je suis une fan inconditionnelle de Kechich qui sait filmer au plus près de la réalité ses acteurs et dont chaque film révèle son génie (L’esquive en 2001, La graine et le mulet en 2004). Pour son film La vie d’Adèle, c’est tout à fait spécial. On le savait déjà, vu toutes les réactions qu’il a suscitées, aussi bien de la part du public de Cannes, que de la part des acteurs et du réalisateur, et maintenant du grand public. N’oublions pas que ce film a reçu une triple palme d’Or pour : Léa Seydoux, Adèle Exarchopoulos et Abdellatif Kechiche.

A tel point que Kechiche aurait même dit qu’il souhaitait que son film ne sorte pas dans les salles, ayant été trop sali. Il est tout de même très rare d’arriver à des situations aussi extrêmes. Quant à Léa Seydoux, elle aurait dit qu’elle ne tournerait jamais plus avec ce réalisateur (tournage atroce). Il faut dire que Léa n’a pas le meilleur rôle dans le film, alors qu’elle se donne tout autant qu’Adèle… Heureusement qu’elle a été récompensée à Cannes.

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A-t-on besoin de resituer l’histoire ? Il ne s’agit pas vraiment d’une histoire d’amour entre deux jeunes femmes, mais plutôt d’un chagrin d’amour dans la vie d’Adèle.

Adèle, Adèle Exarchopoulos, et Emma, Léa Seydoux, ont un coup de foudre. Kechiche a voulu filmer cette histoire d’amour entre deux femmes, de la même façon qu’il aurait filmé un homme et une femme. Sans tabou, sans arrière-pensée. Mais le fait est que ce sont deux femmes et que les scènes d’amour, voire de sexe, sont longues, insistantes (avec Kechiche, il faut toujours que les scènes durent interminablement), et somme toute, quelque peu dérangeantes. Quand ça dure plus de sept minutes, vous commencez à trouver ça long, très long… Bien sûr, on peut dire que c’est remarquablement filmé, comme des tableaux, avec des positions très picturales, avec deux corps jeunes et beaux. Mais, mais, mais… Où finit l’art et où commence le voyeurisme ? A chacun de juger…

Synopsis :

[pull_quote_center]À 15 ans, Adèle ne se pose pas de question : une fille, ça sort avec des garçons. Sa vie bascule le jour où elle rencontre Emma, une jeune femme aux cheveux bleus, qui lui fait découvrir le désir et lui permettra de s’affirmer en tant que femme et adulte. Face au regard des autres Adèle grandit, se cherche, se perd, se trouve…[/pull_quote_center]
Bien sûr, les jeunes actrices sont étonnantes, époustouflantes ! D’ailleurs Kechiche a toujours le don de découvrir une actrice qui deviendra une star à chacun de ses films. Ici c’est Adèle Exarchopoulos. On n’est pas près de l’oublier, croyez-moi !

Le film dure trois heures, trois heures qui possèdent des longueurs, mais voulues. Dommage que la vocation d’Adèle, devenir institutrice, ne soit pas bien mis en valeur. On a plutôt l’impression que le réalisateur la pousserait dans la voie de la création, seule voie noble à ses yeux. Les passages filmés à l’école sont navrants de débilité… Heureusement que l’école ne ressemble en rien à « ça » ! Bizarre car en même temps, Kechiche dit à chaque interview qu’instit est le plus beau métier du monde…

Chacun réagira face à ce film en fonction de sa propre vie. Il est certain que ce film marquera le monde du cinéma, en élargissant les limites d’une façon quasi inimaginable il n’y a pas si longtemps…
Le film s’intitule La vie d’Adèle- Chapitres 1 et 2, dans l’espoir de tourner la suite un jour… Mais rien n’est moins sûr ! Il s’est librement inspiré d’une bande dessinée de Julie Maroh : Le bleu est une couleur chaude, Prix du Public au festival d’Angoulême en 2011.

Eyjafjallajökul, un film de Alexandre Coffre

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Date de sortie : le 2 octobre 2013

Durée : 1h 32min

Avec : Valérie Bonneton, Dany Boon, Denis Ménochet

Tout le monde a ri en voyant l’émission de tv : « Fais pas ci, fais pas ça », où Valérie Bonneton excelle en mère de famille souvent dépassée. En allant voir ce film, on espère tous rire de bon cœur, entre Dany Boon et Valérie Bonneton. Eh, bien, il n’en sera rien !

Synopsis :

[pull_quote_center]Pour les voyageurs du monde entier, l’éruption du volcan islandais Eyjafjallajökull est un coup dur. Pour Alain et Valérie, c’est une catastrophe. Car pour arriver à temps dans le petit village de Grèce où se marie leur fille, ce couple de divorcés, qui se voue l’un l’autre une détestation sans borne, va être amené par la force des choses à prendre la route ensemble.[/pull_quote_center]

Vous allez vite déprimer sur votre siège et trouver le temps long, très long et votre place de ciné, chère, très chère ! A peine, esquisse-t-on un sourire. Mais les dialogues sont minables, les situations grotesques et les acteurs surjouent. Tout sonne faux !

Dommage, très dommage… Seul le titre, imprononçable, est drôle d’autant plus qu’il est véridique !

Et jamais nous ne serons séparés, une pièce de Jon Foss, mise en scène par Marc Paquien, à Paris

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Théâtre de l’œuvre jusqu’au 3 novembre 2013



[pull_quote_left]L’absence, la perte, la solitude, sont au coeur de cette pièce troublante et énigmatique.[/pull_quote_left]

Il y a dans l’oeuvre du dramaturge Jon Fosse une vision métaphysique et abstraite qui embrasse ses personnages avec une essence singulière et une acuité particulière. Portée par une écriture minimaliste faite de répétitions, de variations, de temps suspendu où les silences, les non-dits et une tension diffuse sont plus importants que les mots exprimés.

Dans ce théâtre introspectif et de l’intime au bord du vide, Ludmila Mikaël habite virtuosement cette vérité humaine torturée et empêchée. (paradoxale et insaisissable. Une femme attend un homme qui ne viendra pas. Est-il mort ? Est-il parti avec une autre ? On ne saura pas. Pourtant elle l’attend et l’espère de tout son être. Il va venir, oui, il va venir, il faut qu’il vienne, sa vie en dépend. Elle y croit, elle le souhaite, elle le veut. Tellement fort qu’elle fini par le convoquer à côté d’elle sur le canapé solitaire, telle une ombre entre deux perceptions du temps et de la réalité où une autre femme plus jeune se fait jour.

Et l’échange, loin de progresser, s’enlise dans un ressassement continuel et obsessionnel avec des mots qui agissent comme des instruments d’incommunicabilité et de perdition. Les constantes reprises, à la manière de formules incantatoires, créent un rythme lancinant et instaure un climat d’angoisse où le malaise grandissant entre le couple à la fois ancien et nouveau confronté à l’attente de l’autre, renvoie à l’impossibilité de vivre à deux.[pull_quote_right]Un regard singulier et fébrile qui dévoile les tréfonds de l’âme[/pull_quote_right]

Une mélancolie envahit l’espace où la mise en scène de Marc Paquien, illustrées des chants sublimes de Cat Power, cristallise au plus près ce huis clos et le temps qui se suspend, se tend et se distend, là où la condition d’être se débat entre volonté de revivre et désespoir avec le manque et la solitude.

La parole et les déplacements sont au cœur du dispositif et impriment les incertitudes et les contradictions de ceux qui désirent tant mais qui ne savent pas aimer. Ludmila Mikaël excelle dans le rôle de cette femme paradoxale qui refuse de se rendre à l’évidence dont elle restitue à merveille toutes les ambivalences, passant du rire aux larmes, de l’autorité à la fragilité, de l’espoir à la détresse. Et face aux brisures du réel Patrick Catalifo et Agathe Dronne sont des spectres justes et mystérieux.

Un regard singulier et fébrile qui dévoile les tréfonds de l’âme…

La Locandiera, une pièce de Carlo Goldoni, mise en scène par Marc Paquien, à Paris

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Théâtre de l’Atelier jusqu’au 24 janvier 2014



Après avoir mis en scène Catherine Frot dans Oh les beaux de Samuel Beckett, Marc Paquien revient à un grand rôle féminin en confiant à Dominique Blanc (parfaite) le personnage de Mirandolina, une aubergiste libre et indépendante avant l’heure imaginée par Goldoni. Une femme stratège aussi qui, en se jouant de l’amour et de ses inclinaisons, finira par être victime des sentiments avec lesquels elle aura imprudemment joué. Cette « locandiera » tient une pension à Florence. Sa grâce piquante et son esprit vif gagnent tous les cœurs masculins.

Maîtresse du lieu et de sa cour, elle règne sur tout son petit monde. Et avec une grande assurance, elle garde la tête froide en toute situation, aimant plaire autant que préserver sa liberté.

Des trois étrangers qu’elle loge, deux sont transis. Le troisième revendique son hostilité face à la gente féminine et à leurs charmes. Il la traite alors avec mépris et se moque des deux prétendants. Offensée, Mirandolina met toute son ingéniosité au service de son amour propre, pour démontrer au goujat sa suffisance et sa faiblesse.
Décidée à le séduire elle s’exposera au jeu de la séduction : qui séduit risque d’être séduit, qui désire provoque le désir…

[quote_center]une comédie fine qui se joue de l’amour et du pouvoir.[/quote_center]

La mise en scène classique et précise de Marc Paquien est au plus près du jeu des comédiens et du texte dont elle restitue l’atmosphère, les enjeux amoureux et sociaux où chacun des personnages en jouant de sa condition, permet à l’auteur de dénoncer l’hypocrisie sociale.  Et la tonalité comique du chef d’oeuvre de Goldini laisse aussi percevoir la part d’ombre existentielle des personnages en y dévoilant leur faille et leur faiblesse ainsi que l’éternel drame de l’acte manqué.

Dans une scénographie réduite à l’essentiel, quelques meubles déplacés par les acteurs eux-mêmes transformant la salle commune en chambre, les actions se succèdent sur fond de transgression inaccomplie et de désillusion d’êtres en mal d’amour.

Figure de femme libre et irréductible, Dominique Blanc incarne à merveille l’ambivalence du personnage de Mirandolina tandis qu’André Marcon excelle en Chevalier puissant et ténébreux. Un duo de choc pour une comédie fine qui se joue de l’amour et du pouvoir.

Hélène Ségara en duo avec Joe Dassin : et si tu n’existais pas

 

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Hélène Ségara avait neuf ans quand Joe Dassin est mort, en aout 1980, d’une crise cardiaque, à l’âge de 41 ans. Mais cela n’empêche pas la chanteuse de sortir un album très émouvant, en duo avec Joe Dassin : « Et si tu n’existais pas ». Un très bel album où Hélène calque sa voix sur celle de Joe et nous fait renaître le chanteur que l’on connaît tous, aux 50 millions d’albums vendus. Nous connaissons tous ses tubes par cœur : Et si tu n’existais pas, L’été indien, Salut, Ca ne va pas changer le Monde, Les yeux d’Emilie

Entendre à nouveau Joe, comme s’il était encore parmi nous, est très étonnant et bien sûr, bouleversant. C’est lui et c’est en même temps Hélène. Deux voix qui se marient merveilleusement. L’une embellit l’autre.

C’était un pari risqué, c’est un pari réussi !
12 chansons d’amour, remixées avec ces deux voix, et modernisées. Seule la chanson des « Champs Élysées » est interprétée par Hélène Ségara seule.
Joe, de là-haut, doit vibrer au rythme de ses chansons !
Bonne écoute à tous ! Un spectacle est déjà en préparation pour 2014 !

Sauve toi, la vie t’appelle, une autobiographie de Boris Cyrulnik

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Boris Cyrulnik se confie. Il parle comme il n’a jamais parlé. Il vide son sac très lourd à porter, lourd de tonnes de mémoires douloureuses. Trop douloureuses pour être dévoilées. Et aujourd’hui, il pose son sac et le vide enfin. On l’imagine beaucoup plus léger maintenant. Et sans doute plus heureux. On ne peut pas vivre pleinement heureux avec un sac sur ses épaules aussi lourd.

Boris nous reconstitue son passé, son histoire qui appartient à l’Histoire de France. Il dit qu’elle est sans doute déformée par ses yeux d’enfants, et aussi ses yeux d’adolescent. Mais peu importe. L’essentiel est la transmission de ses perceptions toutes intimes. Et toutes bouleversantes. Et surtout il peut enfin parler, dire et arrêter de se taire pour paraître « normal ».

Boris est à l’origine du mot « résilience ». Son propre vécu incarne parfaitement ce terme de résilience. Boris a été raflé alors qu’il n’avait que six ans… Il a vécu la guerre et surtout l’après-guerre qui fut, pour lui, pire que la guerre.
A 14 ans, Boris a décidé qu’il deviendrait médecin, et aussi rugbyman ! Il est devenu un neuropsychiatre très connu, également Professeur à l’Université de Toulon, et bien sûr grand écrivain !
Ce dernier livre prouve au Monde entier que même réduit à néant, en train de couler, plus proche de la mort que de la vie, l’homme peut remonter, éviter de se noyer et ensuite sauver les autres.
Un très beau livre, complètement bouleversant où Boris essaie de comprendre son propre passé pour lui permettre de mieux vivre son présent.

La vie domestique, un film d’Isabelle Czajka

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Date de sortie : le 2 octobre 2013

Durée : 1h 33min

Avec : Emmanuelle Devos, Julie Ferrier, Natacha Régnier

Le dernier film d’Isabelle Czajka semble être une suite logique à ses deux premiers films : L’année suivante, histoire d’une ado perdue de 17 ans, et D’amour et d’eau fraiche, jeune femme de 23 ans, diplômée cherchant du travail. Maintenant, l’héroïne, Juliette, interprétée magnifiquement par Emmanuelle Devos, a une quarantaine d’années, mariée, mère de famille de deux enfants.

La réalisatrice filme la vie de Juliette durant 24h. Pas vraiment d’histoire. Le quotidien filmé caméra à l’épaule. Si vous cherchez à vous distraire, ce film n’est pas pour vous. Vous restez ancré dans la réalité quotidienne.
Celle des femmes. Isabelle pointe du doigt les conditions féminines au XXI siècle. Bien sûr, tout a changé pour la femme au XX° siècle. Elle travaille et est presque l’égal de l’homme ! Mais dans la réalité, la réalisatrice dénonce le fait que c’est toujours la mère qui gère la famille et fait de multiples tâches ménagères, sans que personne n’y prenne garde…

Synopsis :[pull_quote_center]Juliette n’était pas sûre de vouloir venir habiter dans cette banlieue résidentielle de la région parisienne. Les femmes ici ont toutes la quarantaine, des enfants à élever, des maisons à entretenir et des maris qui rentrent tard le soir. Elle est maintenant certaine de ne pas vouloir devenir comme elles. Aujourd’hui, Juliette attend une réponse pour un poste important dans une maison d’édition. Un poste qui forcément changerait sa vie de tous les jours.[/pull_quote_center]

Mais c’est sans doute un peu restrictif de filmer des mères au foyer, sans travail. Sans doute pour mettre l’accent sur la similitude de leurs vies. Elles habitent dans des maisons résidentielles, qui se ressemblent toutes. Souvent très maniaques. Et prêtes à péter un câble, à tout moment, pour des choses sans intérêt (l’une est prête à tuer un petit garçon, Robinson, pour avoir décoré le canapé blanc avec un feutre rouge). Elles aiment les mêmes choses, s’habillent de la même façon (même leurs maris ont le même style de blouson) et surtout ne se mélangent pas avec une autre classe sociale. Juliette ne veut pas de cette vie. Son constat est déprimant.

Ce film a le mérite de faire un point sur la condition féminine, sans mettre le point sur la table. Juste un constat. Un constat amer où la femme n’a toujours pas vraiment le bon rôle… Et où la vie matérielle l’emporte sur le reste… Une prise de conscience de notre vie quotidienne. Ou une belle claque pour celles qui croient en la révolution féminine !

Frida Kahlo – La beauté terrible, la biographie de Gérard de Cortanze

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Gérard de Cortanze écrit une biographie de ce peintre mexicain qu’est Frida Kahlo. Frida est une jeune femme à qui l’avenir était sans aucun doute prometteur : belle, intelligente, vive… Mais le destin en a décidé tout autrement. Déjà enfant, elle est atteinte de poliomyélite et boitera toute sa vie. Ensuite, elle est victime d’un terrible accident alors qu’elle n’a que 18 ans. Un tramway percute le bus dans lequel elle se trouve. Une barre du bus la traverse de part en part. Elle a la colonne vertébrale brisée en de multiples fractures. Et c’est sans doute à cause de cet alitement ou plutôt grâce à cet alitement de nombreux mois que Frida se met à peindre. Elle rencontre son mari deux ans plus tard, le célèbre peintre Diego Riviera dont elle sera, toute sa vie, follement amoureuse. Et cela ne l’empêchera de vivre de nombreux amours, avec des hommes mais aussi des femmes.

Ce livre retrace les différents moments de la vie Frida, moments souvent excessivement douloureux pour la jeune femme qui vit un calvaire et doit surmonter des souffrances inimaginables, et ce, durant 25 ans. Mais rien ne l’empêche de peindre. Au contraire, plus elle va mal, mieux elle peint, couchée sur son lit, avec un chevalet installé à la tête de son lit.

Elle ne fait pratiquement que des autoportraits disant que personne d’autre qu’elle peut le faire car elle, elle se connaît le mieux ! Mais souvent, elle accentue ses traits, rend sa moustache très voyante et s’enlaidit, comme pour montrer sa douleur.
Très étonnante Frida. Au fil des pages, remarquablement bien écrites, le lecteur s’attache à ce personnage hors du commun : à la fois sensuelle, sexuelle, révoltée, jalouse, amoureuse, féministe, révolutionnaire, communiste, elle lutte pour la femme durant toute sa vie. Et toujours à travers une souffrance physique qui va au-delà du supportable.

En ce moment, à Biarritz une exposition a lieu sur l’art mexicain autour du thème du corps, Le Bellevue, jusqu’au 6 octobre 2013. Et vous pouvez admirer quelques œuvres de Frida, mais également de son mari, Diego Riviera. Une très belle exposition qui nous dévoile les trésors mexicains : Frida Khalo, Diego Riviera, José Clemente Orozco, David Alfaro Siqueiros, Manuel Alvarez Bravo, Tina Modotti, Paul Strand, Leo Matiz…

Une artiste à découvrir qui fera ensuite partie de vos artistes préférés !

Les gens heureux lisent et boivent du Café, un roman d’Agnès Martin-Lugand

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Dès la première page, l’auteur nous dit tout. Diane vient de perdre son mari, Colin, et leur fille Clara. Un camion a percuté leur voiture. Ils sont morts tous les deux. Comme ça. D’une seconde à l’autre leur vie à tous les trois a basculé dans l’horreur. L’auteur décrit très bien ce vide, cette souffrance intérieure qui semble inhumaine, insurmontable. Un arrachement de ses entrailles.

Même son meilleur ami, Félix, homosexuel, n’arrivera pas à lui redonner vie. Du coup, Diane s’exile. Diane s’en va en Irlande, pour être seule. Seule avec son chagrin. Vivre avec des gens qui ne connaissent pas son histoire. Ne rien dire. Ne rien raconter…
Avec elle, on va visiter un peu ce beau pays qu’est l’Irlande. On va croire à sa « guérison »…

Diane va faire de nouvelles rencontres. Jusqu’où nous emmènera-t-elle ?
L’auteure a su décrire avec beaucoup de délicatesse et de psychologie les différents sentiments de Diane. C’est à la fois très triste, très dur, mais aussi, drôle et rempli d’humour. Une belle leçon de vie.

L’auteur est native de Saint-Malo. Elle a commencé par éditer elle-même son livre, via le Net, qui est très vite devenu une des meilleures ventes de livres numériques. Elle le vendait 0,89€. Vu ce succès, les Editions Michel Lafon l’ont publié, dès Juin 2013. Elle est maintenant traduite dans pas moins de 18 pays !

Un très beau succès pour cette jeune femme à qui l’avenir sera prometteur, on l’espère !

Né quelque part, un film de Mohamed Hamidi

NE-QUELQUE-PART-AfficheCe premier film de Mohamed Hamidi raconte l’histoire de Farid, magnifiquement interprété par Tewfik Jallab, qui est un peu l’histoire de Jamel Debbouze. Il se sent profondément français et quand Farid va d’urgence « au pays » à la demande de son père, malade, il est complètement déstabilise.

En Algérie, dans le bled du père (joué par Mohamed Majd qui est, hélas, décédé en janvier 2013, avant d’avoir pu voir le film…) de Farid, l’administration algérienne veut raser tout un village pour faire passer le gaz espagnol… Farid a pour mission de sauver la maison, donc de s’opposer au pouvoir en place. Il va rencontrer son cousin, Jamel Debbouze qui ne va pas l’épargner…

Synopsis :

Farid, jeune Français de 26 ans, doit aller en Algérie pour sauver la maison de son père. Découvrant ce pays où il n’a jamais mis les pieds, il tombe sous le charme d’une galerie de personnages étonnants dont l’humour et la simplicité vont profondément le toucher. Parmi eux, son cousin, un jeune homme vif et débrouillard qui nourrit le rêve de pouvoir rejoindre la France…

Il arrive donc au pays, sans parler arabe, juste quelques mots et il découvre la vie quotidienne de sa grande et chaleureuse famille, bien différente de sa vie parisienne. Et aussi de très beaux paysages…
Le réalisateur, qui est aussi agrégé d’économie, a voulu éveiller notre conscience. Les algériens imaginent la vie en France comme un idéal à atteindre par tous les moyens, quitte à se mettre en danger. Sans imaginer un instant la dure réalité qui les attend sur place, en France.
D’autre part, ce film montre que le jeune Farid, qui est né, du bon côté, en France, de parents algériens, est plus français qu’un français. Il est fier d’être français. Et Jamel espère que ce film où il joue le rôle du « roublard algérien » changera la mentalité du français face aux arabes français. Il pense plus particulièrement aux électeurs du FN. Puisse-t-il être entendu !

Ce film est rempli d’humanité et d’humour. Et d’amour, bien sûr ! On peut regretter que Jamel ne joue que dans la première partie du film. Son énergie est toujours aussi bouillonnante et il nous fait bien rire ! Mais le jeune Tewfik Jallab est plus qu’attachant.

Frida, un film de Julie Taymor

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Date de sortie : le 16 avril 2003

Durée : 2h 00min

Avec : Salma Hayek, Alfred Molina, Geoffrey Rush

Publik’Art a eu le coup de cœur pour Frida Kahlo. Un véritable coup de cœur . Après le livre, l’exposition, voilà la découverte du très beau film de Julie Taymor, réalisé en 2003. Il a déjà dix ans, mais peu importe, il reste toujours aussi beau et émouvant. Et Biarritz fait fort : en même temps que l’exposition sur l’Art mexicain, le film sur Frida a été visionné tout l’été au cinéma Le Royal. Avec toujours autant de succès. Et ce fut ainsi jusqu’à la fin de l’expo, le 6 octobre 2013.
Dans ce film, on découvre la personnalité de cette jeune femme, interprétée majestueusement par Salma Hayek, et également celui de son mari Diego Riviera, Alfred Molina. On découvre aussi leurs œuvres, leurs styles, bien différents. Les toiles de Frida sont dures, et même elles dérangent : elle y crie sa souffrance. Elle y expose son corps qui la martyrise depuis son terrible accident de bus. On en voit beaucoup et on les regarde avec stupéfaction. On imagine alors beaucoup mieux ce que vit Frida, dans son corps. Les œuvres de Diego sont grandioses. Il est reconnu dans le Monde entier. Et ces magnifiques fresques murales sont là pour choquer. Personne ne fait peur à Diego. Il est communiste, révolutionnaire mais accepte de décorer des bâtiments publics, d’abord à Mexico puis aux États-Unis (sa fresque au Rockefeller Center a été détruite car il avait peint le portrait de Lénine).

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Synopsis :

[pull_quote_center]Frida retrace la vie mouvementée de Frida Kahlo, artiste peintre mexicaine du XXe siècle qui se distingua par son oeuvre surréaliste, son engagement politique en faveur du communisme et sa bisexualité. Le film se concentre également sur les relations tumultueuses de Frida avec son mari, le peintre Diego Rivera, et sur sa liaison secrète et controversée avec Léon Trotski.[/pull_quote_center]

Bien sûr, par rapport au livre, tout n’est pas repris dans le film. Mais on peut regretter que le film ne rende pas assez compte des douleurs extrêmes de Frida. On a l’impression qu’elle se remet très vite de son accident ; alors qu’il n’en est rien ! Elle passe son temps à souffrir, à se faire opérer et réopérer, sept opérations au total, à porter des corsets, à ne plus pouvoir marcher et surtout toujours cette souffrance insupportable qu’elle exprime dans ses tableaux souvent très crus et durs. Elle se sent très seule, enfermée dans ses douleurs, comme dans son corset. C’est vraiment dommage que le film ne le montre pas tout du long du film, mais qu’à la fin du film. On omet complètement la relation qu’elle a avec son docteur Eloesser qui l’opère à San Francisco et qui deviendra son plus fidèle ami et confident. Elle fait plusieurs fausses couches qui lui déchirent ses entrailles.

Par contre, la relation Frida-Diego est très bien analysée. Diego a vingt et un an de plus qu’elle. Elle dit justement qu’elle a eu deux accidents dans sa vie : le tramway et Diego. En disant que le pire, c’est Diego. Le film met l’accent sur cette relation d’amour étonnante où l’un comme l’autre aime l’autre à la folie. Frida ne pense pas que Diego l’aime autant qu’elle elle aime Diego. Mais à sa façon, il l’aime, malgré ses nombreux adultères, dont un avec la sœur de Frida qui détruira Frida profondément.

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Les thèmes de la fidélité, de la loyauté, de la liberté, de la jouissance sont sous-jacents à la grande découverte de l’artiste Frida qui a eu, après sa séparation avec Diego, une vie sexuelle bien remplie, aussi bien avec les hommes, Trotski entre autres, qu’avec les femmes. Frida a souffert d’être connue comme étant la femme de Diego mais elle a, heureusement, vécu son propre succès dans son propre pays qu’elle aimait tant.

Les acteurs sont étonnants de ressemblance avec les vrais artistes. Le film a d’ailleurs reçu l’Oscar 2003 des meilleurs maquillages et le Bafta Awards 2003 des meilleurs maquillages. Et bien sûr, ils interprètent merveilleusement ces deux grands artistes qui ont marqué l’histoire du Mexique, mais surtout le monde de l’Art. Le tout enrobé d’une musique mexicaine merveilleuse (Oscar 2003 de la meilleure musique et Golden Globes 2003 de la meilleure musique )dans des décors sublimes. Un Mexique qui fait rêver !
Frida Kahlo est aujourd’hui une artiste reconnue dans le Monde entier et dont les toiles sont l’une des plus prisées des collectionneurs !

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