Edvard Munch de retour à Paris avec une exposition immanquable au Musée d’Orsay jusqu’au 22 janvier 2023, et intitulée un poème de vie, d’amour et de mort

Munch

La dernière exposition d’ampleur consacrée à Edvard Munch à Paris remonte à 2010 à la Pinacothèque. Le Musée d’Orsay reprend le flambeau avec talent avec un parcours dense et complet pour faire revivre les principales étapes artistiques du grand peintre norvégien. Ceux qui rechercheront Le Cri ne seront pas déçus car même absent, le tableau laisse la place à d’autres oeuvres majeures du symbolisme. L’exposition se recommence au moins une fois pour bien admirer toutes les étapes de sa longue carrière picturale.

Une exposition dense et flamboyante

Le Musée d’Orsay a pu collaboré avec le musée Munch d’Oslo pour revenir sur 60 ans de création et donner à Edvard Munch (1863-1944) toute la place qui lui revient. A le croisée des genres, certaines oeuvres rappellent Bonnard, Odilon Redon ou Gauguin, le peintre norvégien a su trouver une place unique, à cheval entre le XIXe siècle et le XXe siècle. Sa vision du monde bien particulière participe à cette singularité pour une oeuvre aux singularités fascinantes. Sa puissante dimension symboliste pourrait se résumer à quelques chefs d’oeuvres, mais le Musée d’Orsay offre un panorama plus large pour creuser son travail. Au-delà du symbolisme fin XIXe, Munch a su aller au-delà pour parcourir d’autres champs picturaux et donner finalement à son oeuvre une forte dimension de cohérence. L’exposition, insiste sur sa propension à faire évoluer les mêmes motifs à travers différents tableaux créés à des moments différents, comme pour les Jeunes filles sur un pont ou Le Cri dont une seule version est malheureusement visible. Cette reprise d’un même motif participe à sa vision symboliste de l’art avec une notion de cycle qui a joué un rôle clé dans la pensée et l’art de Munch. Pour lui, l’humanité et la nature sont unies dans le cycle de la vie, de la mort et de la renaissance. De ce fait, son iconographie a été grandement inspirée par les philosophies vitalistes tels Friedrich Nietzsche et Henri Bergson. Marqué par la mort précoce de sa soeur, Munch a également multiplié les motifs de mort avec des toiles puissantes tels Vampire ou La mort de Marat.

L’exposition présente une centaine d’œuvres, peintures, avec également des dessins, estampes ou encore blocs gravés, pour rendre compte de la diversité de sa pratique artistique. Cette présentation d’ampleur, à la dimension rétrospective, embrasse l’ensemble de la carrière de l’artiste. Une exposition à ne pas manquer à Paris au Musée d’Orsay et visible jusqu’au 22 janvier 2023.

NOS NOTES ...
Qualité du parcours
Plaisir de la visite
Stanislas Claude
Rédacteur ciné, théâtre, musique, BD, expos, parisien de vie, culturaddict de coeur. Fondateur et responsable du site Culturaddict, rédacteur sur le site lifestyle Gentleman moderne. Stanislas a le statut d'érudit sur Publik’Art.
exposition-edvard-munch-au-musee-dorsay-jusquau-22-janvier-2023-un-poeme-de-vie-damour-et-de-mort La dernière exposition d'ampleur consacrée à Edvard Munch à Paris remonte à 2010 à la Pinacothèque. Le Musée d'Orsay reprend le flambeau avec talent avec un parcours dense et complet pour faire revivre les principales étapes artistiques du grand peintre norvégien. Ceux qui rechercheront...

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici