L’Abbé Pierre, une vie de combat de Frédéric Tellier, un film sans concessions, sortie en DVD/BRD/VOD le 7 mars

Le film revient sur l’existence unique de l’Abbé Pierre, un homme qui a choisi d’aider son prochain en acceptant toutes les turpitudes de la vie de personnage public pour alerter les consciences sur le sujet de la pauvreté, de la solitude et du dénuement. Tous les épisodes principaux de sa vie sont abordés pour brosser le portait d’un personnage qui était avant tout un homme, pas un superhéros. Sous les traits de Benjamin Lavernhe, Henri Grouès revit littéralement dans un film sans effets spéciaux, sans suspense, mais pas sans émotion.

Un film sur un être à part

En faisant revivre les étapes d’une vie unique, le film ne tombe pas dans l’éloge constant et c’est sa plus grande. L’Abbé Pierre a surtout décidé d’agir, au contraire d’un personnel politique qui se contente trop souvent de détourner les yeux et de baisser les bras. Issu d’un milieu bourgeois confortable, Henri Grouès a d’abord choisi d’embrasser la vie monastique de capucin. Mais sa santé fragile l’a forcé à se rediriger dans une autre direction. Lors de la survenance du second conflit mondial, il s’est engagé dans la résistance, le confrontant à l’injustice du monde et à l’horreur de la guerre, le confortant alors dans son désir aider autrui dès la fin du conflit. Il a ainsi créé la Fondation Emmaüs en 1949, devenant un personnage public dès le terrible hiver 1954, demandant l’aide de tous pour venir en aide aux plus démunis touchés par un froid terrible. Le premier bâtiment de Neuilly Plaisance a été acquis avec son indemnité parlementaire pour réhabiliter une vieille maison dans la banlieue Est de Paris. L’homme n’a pas agi seul, aidé par Lucie (Emmanuelle Bercot), aussi décidée que lui à relever l’exploit de créer une structure hors du giron public pour venir en aide à ceux qui en ont besoin. La question se pose forcément du pourquoi du rôle insuffisant de l’Etat en la matière, les priorités ne semblent pas être les mêmes au plus haut niveau du gouvernement. Benjamin Lavernhe interprète de manière extrêmement convaincante aussi bien le jeune homme que le vieillard, avec une ressemblance des plus convaincantes. Le film interroge aussi sur la tendance bien humaine à considérer l’altruisme, la bonté, la tolérance comme des faiblesses difficiles à accepter.

L’émotion affleure tout au long d’un récit simple et efficace, émouvant et direct. L’homme a été souvent décrié, conspué, traités de fou mais il a aidé les plus démunis sans être pourtant lui même d’une santé robuste. Le film est à découvrir pour ouvrir les consciences, c’est sa plus grande qualité.

Synopsis: Né dans une famille aisée, Henri Grouès a été à la fois résistant, député, défenseur des sans-abris, révolutionnaire et iconoclaste. Des bancs de l’Assemblée Nationale aux bidonvilles de la banlieue parisienne, son engagement auprès des plus faibles lui a valu une renommée internationale. La création d’Emmaüs et le raz de marée de son inoubliable appel de l’hiver 54 ont fait de lui une icône. Pourtant, chaque jour, il a douté de son action. Ses fragilités, ses souffrances, sa vie intime à peine crédibles sont restées inconnues du grand public. Révolté par la misère et les injustices, souvent critiqué, parfois trahi, Henri Grouès a eu mille vies et a mené mille combats. Il a marqué l’Histoire sous le nom qu’il s’était choisi : l’Abbé Pierre.

Nos amis animaux, Tome 3, Le sanctuaire des chevaux (Casterman)

Nos amis animaux, Tome 3, Le sanctuaire des chevaux (Casterman)

Les éditions Casterman nous proposent une jolie collection pour jeunes lecteurs : Nos amis animaux. Le tome 3 va sortir le 6 mars et sera principalement centré sur les chevaux : Le sanctuaire des chevaux.

Prudence et Mira se disputent à propos d’un livre sur les chevaux. Elles adorent les chevaux mais avouent en avoir un peu peur. C’est tellement grand un cheval ! Impossible de le regarder dans les yeux, à moins que…

Leur oncle décide alors de les emmener dans un endroit où il y a plein de chevaux. De vieux chevaux. Le sanctuaire des chevaux. C’est un endroit magique pour les chevaux. Ce sont tous des chevaux que l’on soigne le mieux possible. Sans rien leur demander en retour. Un repos bien mérité !

Prudence et Mira vont pouvoir leur donner des carottes et leur faire même des câlins ! Ils vont même voir un poulain, trop beau et un poney. A la fin de leur visite, les filles n’avaient plus peur du tout, bien au contraire !

Nos amis animaux, Tome 3, Le sanctuaire des chevaux est un album joliment illustré qui va emballer nos jeunes lecteurs !

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : 6 Mars 2024
Auteur : Camille Brunel
Illustrateur : Emmanuelle Tchoukriel
Editeur : Casterman
Prix : 6,95 €

Linda veut du poulet, un film pour toute la famille à découvrir en DVD le 5 mars 2024

Linda veut du poulet! a été présenté à l’ACID au Festival de Cannes 2023. Il a été aussi primé avec le Cristal du long-métrage au Festival international du film d’animation d’Annecy 2023. Ces différents faits soulignent que ce film drôle et tendre a réussi à atteindre sa cible, un public familial désireux de vois un film rempli de poésie en évoquant l’enfance via les yeux d’enfant, sans mièvrerie, sans emphase mais avec moquerie, insolence et poésie.

Un beau film sur l’enfance

Linda veut du poulet! se déroule de nos jours dans une petite cité comme il en existe partout. L’originalité tient à ce jour de grève générale qui empêche l’héroïne non pas de combattre un monstre mais tout simplement de trouver un poulet. Il s’agit d’un concept cinématographique bien connu, utilisé dans MI3 ou Pulp Fiction, le prétexte au développement d’un scénario, presque toujours un objet matériel mystérieux, vague et sans importance, appelé un MacGuffin. Il permet de suivre une mère et sa fille, toutes les deux marquées par le décès du père plusieurs années avant. Paulette et Linda entraînent avec elles un nombre croissant d’autres personnages pour montrer la vie d’un quartier voyant habituellement ses habitants s’ignorer. Les réalisateurs Chiara Malta et Sébastien Laudenbach (La jeune fille sans mains) ne s’en cachent pas, Linda veut du poulet ! est avant tout un hymne à la liberté et à l’anarchie, avec un sens aigu de l’absurde et du burlesque, passant sans cesse du réalisme au merveilleux, le tout avec une bonne dose d’humour teinté de mélancolie. Les 2 réalisateurs se sont partagé le travail, à la première les orientations globales de mise en scène, le son et l’enregistrement des dialogues, au second l’animation à partir d’orientations de découpage prises en commun. Ensemble, ils ont réalisé le montage, l’enregistrement des bruitages et du mixage et supervisé le suivi artistique des chansons.

Le graphisme épuré du film concourt au charme des aventures de cette espiègle et charmante Linda accompagnée de son entourage dans ce film touchant à découvrir en DVD le 5 mars.

Synopsis: Non, ce n’est pas Linda qui a pris la bague de sa mère Paulette ! Cette punition est parfaitement injuste !… Et maintenant Paulette ferait tout pour se faire pardonner, même un poulet aux poivrons, elle qui ne sait pas cuisiner. Mais comment trouver un poulet un jour de grève générale ?… De poulailler en camion de pastèques, de flicaille zélée en routier allergique, de mémé en inondation, Paulette et sa fille partiront en quête du poulet, entraînant toute la « bande à Linda » et finalement tout le quartier. Mais Linda ne sait pas que ce poulet, jadis si bien cuisiné par son père, est la clef de son souvenir perdu… Au fait, quelqu’un sait tuer un poulet ?…

Depeche Mode très en forme à l’Accor Arena de Bercy les 3 et 5 mars 2024

Bercy accueille Depeche Mode pour 2 concerts très attendus des fans en mars 2024. Le souvenir de leur prestation au Stade de France en 2017 restez encore gravé dans ma mémoire quand les lumières s’éteignent. Un M majuscule orne le fond de la scène pour rappeler Memento Mori, le nom de leur dernier opus. Le chanteur Dave Gahan est toujours aussi sautillant et sa voix semble ne pas avoir changé d’une octave. Profonde, grave, puissante, il ensorcèle une Accor Arena pleine comme un œuf, les fans ne se sont pas faits prier pour venir écouter et acclamer leurs idoles, qui le leur rendent bien. Plusieurs moments ont marqué le concert du dimanche 3 mars, notamment l’enchainement Walking in my shoes / Policy of Truth / It’s no good, et que dire du final avec un Personal Jesus scandé par la foule en délire. Le son est bon et Martin Gore est lui aussi en forme, à la guitare, au clavier et à la voix. Un hommage au bassiste Andrew Fletcher mort en 2022 fait réagir une salle toujours prompte à manifester son enthousiasme. Les fans de la première heure côtoient les plus récents convertis avec une avalanche de tubes qui brasse toutes les époques. Precious, Enjoy the silence, I just can’t get enough, pas le temps de s’ennuyer pendant ce concert de tous les superlatifs. Les smartphones sont brandis de tous côtés pour immortaliser le moment, prendre de photos et capter des instants fugaces qui resteront gravés pour longtemps dans les esprits. Depeche Mode semble ne pas vieillir et garder cette vitalité qui a fait son succès depuis son premier succès en 1984. 40 ans déjà, oui, mais c’était hier!

Détails:

Depeche Mode, le groupe historique anglais de rock alternatif et de musique électronique est de retour à l’Accor Arena les 03 et 05 mars 2024. Après leur passage mémorable en 2017 ils viendront présenter leur album Memento Mori !

Le Théorème de Marguerite, un film hypnotisant de Anna Novion à découvrir en DVD/BRD/VOD le 5 mars

Le Théorème de Marguerite a été présenté en Séance Spéciale au Festival de Cannes 2023 et c’est un vrai coup de cœur. Un film sur une mathématicienne à tendance asociale, ce n’est pas forcément très vendeur. Et pourtant le résultat réussit à tenir en haleine tout du long. Car la jeune fille a du caractère et de la jugeote, quand elle est confrontée à un échec retentissant sur la démonstration d’un théorème qu’elle ne parvient pas à concrétiser, elle parvient à s’en remettre et c’est une belle leçon de vie.

Un film prenant

La réalisatrice Anna Novion raconte dans son film un décalage entre son héroïne Marguerite (méconnaissable Ella Rumpf) et le monde qui l’entoure. Perpétuellement plongée dans son propre monde, focalisée sur ses études et ses recherches, elle ne se rend pas compte de ce qui compose le monde de l’extérieur. C’est en rencontrant la mathématicienne Ariane Mézard que la réalisatrice a réussi à échafauder une intrigue autour d’un théorème mathématique toujours pas démontré qui tient lieu de graal pour les mathématiciens. Après son échec, le personnage de Marguerite trouve dans l’univers du Mah-jong un exutoire, autant financier que philosophique. Elle s’en sert pour renouer avec les mathématiques, elles qui voulait au départ s’en éloigner le plus possible pour se reconstruire dans une boutique de sport sans pression ni ambition. Mais le jeu demande des qualités intellectuelles et sa fascination pour le nouveau défi concourt à recréer un pont vers les mathématiques. L’actrice Ella Rumpf a été révélée dans le film Grave, elle incarne parfaitement un personnage hors des normes, tournée vers elle-même et sans artifices, à prendre ou à laisser. L’intensité transparait à l’écran dans un rôle de composition qui force le respect. Elle porte le film sur les épaules au milieu d’autres personnages qui concourent à la faire évoluer et se réaliser. Les équations sur les tableaux du film sont toutes authentiques. Marguerite veut démontrer la conjecture de Goldbach, problème qui n’a pas encore été résolu pour de vrai.

Le théorème de Marguerite est un film qui prend vraiment aux tripes, par l’engagement de l’actrice dans son personnage, la réalisatrice parvient à rendre les mathématiques fascinantes pour le plus grand monde, une vraie gageure.

Synopsis: L’avenir de Marguerite, brillante élève en Mathématiques à l’ENS, semble tout tracé. Seule fille de sa promo, elle termine une thèse qu’elle doit exposer devant un parterre de chercheurs. Le jour J, une erreur bouscule toutes ses certitudes et l’édifice s’effondre. Marguerite décide de tout quitter pour tout recommencer.

Les cœurs silencieux, le dernier roman de Sophie Tal Men (Albin Michel)

Les cœurs silencieux, le dernier roman de Sophie Tal Men (Albin Michel)

Publik’Art a toujours apprécié les romans de Sophie Tal Men.
Entre les doigts coule le sable, De battre la chamade et aujourd’hui, Les cœurs silencieux.

Sophie Tal Men est écrivain et également neurologue. Si ses livres sont passionnants c’est parce qu’ils sont chargés de vérités. Physiques, physiologiques et psychologiques.

Encore une fois, l’auteure nous offre une très belle histoire de famille, et des situations cliniques totalement chargées de vécus.

Sarah est infirmière, réellement par vocation. Elle s’est toujours occupée des autres. Au fil des pages, on découvre sa vie. Quand Pedro, son beau-père a un AVC, on découvre tout l’amour que lui porte Sarah. Pedro devient aphasique. L’auteure sait de quoi elle parle puisqu’elle est neurologue. Elle décrit parfaitement cet état de sidération du malade atteint d’aphasie, comme celui de sa famille. D’une seconde à l’autre, Pedro ne peut plus parler. Et pourtant il en a des choses à dire ! Des choses qu’il aurait dû dire depuis vingt ans !

Dans chaque famille il y a des non-dits, des secrets de famille. Ils pèsent lourd chez Pedro.

Alors, Sarah va faire ce qu’aurait dû faire Pedro depuis longtemps. Elle part à la recherche du fils de Pedro, perdu de vue, abandonné alors qu’il était enfant ! Elle va tout faire pour tenter de réconcilier le père et le fils. Il n’est jamais trop tard, pense-t-elle.

Les cœurs silencieux est un livre qui sonne vrai. Un livre qui mêle fiction et réalité, comme aime le faire Sophie Tal Men. Un livre empli d’humanité et d’amour. Une très belle histoire de famille, d’amour qui nous fait voyager en Bretagne comme au Portugal. Le tout avec beaucoup de psychologie et de passion ! Publik’Art aime la plume de Sophie Tal Men !

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : 29 février 2024
Auteur : Sophie Tal Men
Editeur : Albin Michel
Prix : 20,90 €

Boomers de Bartolomé Segui, à l’heure du bilan des vies, sortie le 6 mars 2024 aux éditions La Boite à Bulles

Un groupe d’amis dans la soixantaine discute sur leur existence, le passé et le présent. Ils confrontent leurs points de vue sur ce qu’est devenu leur pays par rapport à leurs idéaux de jeunesse. Pèle mêle, ils évoquent le rôle trouble des médias pour orienter les foules à gauche ou à droite, l’irruption des fake news sur le net, l’antagonisme entre information et opinion. Les bulles se mélangent avec celles d’Ernesto, en voyage solitaire pour faire le point sur sa soixantaine approchante, et les aphorismes se succèdent pour interroger toujours un peu plus sur le temps qui passe inexorablement et la perspective de la retraite qui se rapproche. Le ton est des plus badins mais le sujet concerne chacun de nous, la transmission des valeurs, la vie d’après, l’avenir de l’héritage transmis aux nouvelles générations. Et puis le sujet phare reste le temps qui reste, comment en profiter tout en gardant à l’esprit que tout ne dépend pas de soi. La BD multiplie les questions dans un scénario qui se déroule comme une pelote de laine dans un dessin réaliste et agréable pour un sourire constant sur le visage du lecteur, c’est bon signe!

Synopsis:

À l’approche de ses 60 ans, Ernesto se questionne sur le temps passé, le temps qu’il lui reste à vivre ainsi que sur le monde qu’il laisse à sa fille.

Ernesto est à l’aube de la soixantaine et, s’il écoutait un peu plus les autres, il se verrait déjà un pied dans la tombe. Lui qui se réjouissait d’atteindre l’âge de sagesse se retrouve égaré, perplexe quant à son époque et incertain face à l’avenir  – le sien mais aussi celui du monde…
De nature songeur, Ernesto se lance dans un voyage exploratoire sur le passage du temps et sur la transmission. Entre pensées et souvenirs, nourri des échanges avec sa femme et ses amis, se dessine en filigrane le portrait d’une génération arrivée à maturité et forcée de constater que l’avenir auquel elle se préparait n’était qu’un mirage.
Boomers est un album qui bouscule à pas feutrés, qui encourage à la résilience, et porte un regard nostalgique mais dénué d’amertume sur le monde moderne et sur son devenir.

Editeur: La Boite à Bulles

Auteur: Bartolomé Segui

Nombre de pages / Prix: 96 pages / 20 euros

« Showgirl » : l’envers du décor au théâtre de la Bastille

© Narcisse Agency

« Showgirl » : l’envers du décor au théâtre de la Bastille

En 1995, le cinéaste néerlandais, Paul Verhoe­ven, filme les grandeurs et décadences de Las Vegas comme la métaphore prémonitoire d’une Amérique qui s’enivre de vulgarité crasse et broie les êtres. Le film, incandescent et obscène, regarde sans commentaire le destin d’une jeune femme venue tenter sa chance dans la ville du jeu et de l’argent facile. Elle accepte toutes les humiliations et deviendra elle-même prédatrice, prête à tout pour survivre.

Très mal reçu par la critique et le public à sa sortie, il est aujourd’hui reconnu comme un monument de la contre-culture queer, du camp et de l’expressionnisme pop, un film culte dans lequel légèreté, strass, paillettes décrivent la lutte des classes et des sexes et les rapports de domination-soumission.

En mon­trant de façon fron­tale et criarde le ver­sant le plus abject du « rêve amé­ri­cain », Paul Verhoe­ven jetait un pavé dans la mare hollywoodienne dont la pre­mière vic­time fût Eli­sa­beth Berk­ley, cou­ra­geuse inter­prète d’un d’un film qui devait mettre en péril la suite de sa car­rière.

C’est ce double mou­ve­ment que sai­sissent Mar­lène Sal­da­na et Jona­than Drillet dans ce show aussi improbable et qu’explosif, où le scénario d’un film et le tra­jet d’une actrice se répondent en une triste et implacable iro­nie.

Une performance de haut vol

Qua­si­ment seule en scène, Mar­lène Sal­da­na est à la fois Nomi, Eli­za­beth et elle-même, tra­ver­sée par les voix des autres per­son­nages. En prêtant sa plastique et son tempérament à tous les personnages de « Showgirls » – le film maudit donc de Verhoeven dont « Showgirl » au singulier reprend ici la trame –, la comédienne et performeuse trouve là un programme à sa démesure !

Elle s’imprègne dans un geste total de cet univers glauque pour raconter et aussi dénoncer l’envers du décor, corrompu par le pouvoir de l’argent, du machisme et du sexe, où à travers des intermèdes et redevenue elle-même, elle échange avec « Murray », son complice frêle silhouette de machiniste drag-queen, et commente alors sans filtre certaines scènes de sexe humiliantes de l’histoire du cinéma.

A l’abri d’un décor kitsch et trash conçu par l’inimitable Sophie Perez, constitué d’un luminaire phallus qui brille de mille feux et d’un volcan-mamelon tout droit sorti de l’univers de Beckett, Mar­lène Sal­da­na s’impose et en jette sur une bande-son électro-techno de Rebeka Warrior. Et nous livre une performance de haut vol entre le drag, le théâtre chanté et la danse parlée.

L’embardée est ponc­tuée d’incises presque docu­men­taires et bien senties qui focalisent la cruelle condition d’actrice avec la révélation d’anec­dotes entendues sur le tour­nage du film où empruntées à d’autres filmographies. Il y est notamment question de l’humiliation infligée par Bertolucci et Marlon Brando à Maria Schneider sur le tournage du Dernier Tango à Paris.

Un spectacle décapant, souvent drôle, et corrosif dont l’extravagance parfaitement assumée n’a d’égal que sa force réjouissante. Bravo !

Dates : du 26 février au 9 mars 2024 – Lieu : Théâtre de la Bastille (Paris)
Conception et texte : Jonathan Drillet et Marlène Saldana

Un Boris Godounov monumental au Théâtre des Champs Elysées

Le Théâtre des Champs-Elysées propose un opéra total les 3, 5 et 7 mars avec la mise en scène du Boris Godounov de Modeste Moussorgski. Originellement créé en 1869, une nouvelle version a été composée en 1872. Le livret est en russe pour une adaptation basée sur le drame du même nom d’Alexandre Pouchkine et sur l’Histoire de l’État russe de Karamzine.

Un opéra colossal

Le metteur en scène Olivier Py garde ses bonnes habitudes avec ses structures gigantesques qui habillent la scène tantôt en immeuble soviétique, tantôt en église orthodoxe, tantôt en échafaudage. La musique est écrite dans un style russe qui reflète la connaissance qu’avait le compositeur de la musique populaire russe pour un rejet volontaire de l’influence de l’opéra allemand et italien. Pouchkine s’était inspiré du Macbeth de Shakespeare avec un Boris qui devient tsar après avoir fait assassiner l’héritier légitime encore enfant, Dimitri. Bien que Boris gouverne humainement le pays, ce dernier sombre dans le chaos et la pauvreté. Un jeune moine vagabond en profite, Grigori, pour se faire passer pour Dimitri et réussir à épouser Marina, femme noble originaire de Pologne, qui déguise sa volonté de puissance en amour passionné. Après avoir convaincu le roi de Pologne de sa légitimité, le faux Dimitri convainc les Polonais d’envahir la Russie. Boris se fait submerger par sa culpabilité et sombre dans la folie pour finalement mourir en implorant la grâce divine. Si les morceaux de l’Opéra ne sont pas forcément très connus, un véritable courant mythologique parcourt le spectacle avec des références très appuyées à la situation actuelle en Russie. Chanteurs en tenue paramilitaire, icône de Poutine à côté de Staline, la mise en scène ne se prive pas de références contemporaines tout en conservant la profondeur spirituelle de l’œuvre de Moussorgsky avec un recours incessant à l’image d’un Dieu tantôt miséricordieux ou vengeur. Les structures montées sur scène donnent une hauteur monumentale aux chants des interprètes, à commencer par l’impeccable baryton Alexander Roslavets dans le rôle titre.

Le réalisme du livret offre une vraie profondeur psychologique aux personnages pour emporter les spectateurs dans un torrent historique, le Théâtre des Champs Elysées ne fait pas les choses moitié pour offrit un vrai moment de spectacle total.

Synopsis:

Le Boris Godounov de Moussorgski, inspiré d’une pièce de Pouchkine, connut plusieurs versions :  une première composée entre 1868 et 1869, rejetée par la censure car il était alors interdit de représenter le tsar sur une scène lyrique et surtout par l’absence de rôle féminin principal, d’intrigue amoureuse et de scènes de ballet. Une seconde version voit le jour en 1872 et après de multiples péripéties et l’insistance de chanteurs vedettes de l’époque finit par être créée en 1872. Puis il y aura les temps des réorchestrations, celle de Rimski-Korsakov au tournant du siècle et plus tardivement celle de Chostakovitch. Quelle que soit la version, c’est surtout une réflexion sur la solitude du pouvoir et ses excès. Dans la version originelle de 1869, celle retenue pour cette nouvelle production, le drame est ramassé, très concentré dramatiquement. La noirceur du propos est soulignée par une orchestration à la fois sauvage et flamboyante, mettant à nu la psychologie du rôle-titre.
« Je veux que le son exprime l’idée, je veux la vérité » écrivait Moussorgski. Son récit sombre de la grandeur et de la décadence de Boris est une fascinante et troublante expérience théâtrale autant que musicale. Drame historique et fable politique, Boris est bien un titan lyrique au sein du corpus de l’opéra russe. Mais c’est surtout, une réflexion sur la solitude du pouvoir et ses excès. Il faut un titan pour porter ce rôle de colosse, incarné ici par Alexander Roslavets. A ses côtés, une équipe de chanteurs rompus à ce répertoire exigeant, l’Orchestre National de France et la baguette aguerrie d’Andris Poga. 
Coproduction Opéra National du Capitole | Théâtre des Champs-Elysées

Avec le soutien d’Aline Foriel-Destezet, 
Grand Mécène de la saison artistique du Théâtre des Champs-Elysées

France Musique diffuse cet opéra le 23 mars à 20h.
En partenariat avec france.tv

Le Yannick Benoit Quartet dévoile un très bon album de jazz intitulé Le repère

Le saxophoniste Yannick Benoit est aussi joueur de didgeridoo, chanteur, compositeur et pédagogue français, il vit à Paris. Il est le leader de Yannick Benoit Quartet avec Jean Baptiste Loutte à la batterie), Sylvain Le Ray au piano et Tom Guillois à la contrebasse. La musique du Yannick Benoit Quartet est du très bon jazz, inspirée par d’autres formations aventureuses comme Pharoah Sanders, Yusef Lateef, Eddie Harris et Jd Allen.

Du pur jazz mais pas que

Le groupe se distingue par l’utilisation d’instruments ethniques tel le didgeridoo, la guimbarde, et le chant diphonique mongol pour une palette sonore enrichie qui emporte les spectateurs dans un univers bien particulier. Les talentueux musiciens sont très actifs sur la scène parisienne et ils jouent un répertoire de compositions personnelles. Yannick a découvert la musique avec Jean Francois Millet dans tous ses aspects, écriture, improvisation, concert et jeu en groupe. De formation d’ingénieur, il a continué le saxophone avec Remi Biet à Rouen et obtenu son DEM à Annecy. Il s’est ouvert aux musiques du monde en pratiquant le chant mongol khoomii et kargiraa. Il a également appris le Didgeridoo auprès de Ondrej Smeykal. Après ses études musicales, il a participé à la création des spectacles de la Compagnie Artichaut, c’est un incontournable chez lui, il participe à des nombreuses formations, il fait également partie du Bibendum Orchestra, big band Canneais formé par Thibault Renou, en collaboration avec le DJ electro Fakear. Il enseigne en parallèle le saxophone, anime des ateliers Jazz au conservatoire du 11ème arrondissement à Paris et donne des cours dans un option musique au collège Lucie Aubrac. Il est actuellement leader de ce quartet et oo leader du groupe Eastern Sounds avec Vincent Le Bras (Piano), Maxime Legrand (Batterie) et Ahmed Ghanem (Contrebasse). Et comme ça ne suffit pas, il est aussi sideman dans le Groupe Néo Métissage project et Nicolas Ruiz Quintet. Cet album est une merveille jazz à découvrir avec des envolées dans la musique du monde.

Le groupe sera à découvrir en concert au Sunset Sunside le Mercredi 6 mars à 20h30 pour partager un beau moment de musique.

Mawda Autopsie d’un crime d’état, sortie le 6 mars 2024 aux éditions La Boite à Bulles

Qui se souvient qu’en 2014, il y a à peine 10 ans, L’Etat Islamique prenait possession d’une grande partie de l’Irak, dont la ville de Mossoul? Face à eux, la résistance des kurdes du Kurdistan. Un couple fuit le pays pour échapper à une prévisible vendetta familiale car ils ne sont pas mariés. Elle s’appelle Amir, lui Shamden, elle donne naissance à un petit Mohamed. Ils choisissent de partir pour fuir un pays dévasté par la guerre, sans avenir. Ils prennent l’avion pour la Turquie, Amir est enceinte d’un 2e enfant, leur objectif est l’Europe, ils embarquent pour la Grèce avec la peur d’un chavirage et d’une mort certaine. Une fois arrivés, ils se dirigent vers l’Allemagne. Cette histoire est celle de tant et de tant de réfugiés décidés à vivre et à garantir un avenir pour leur famille. Dans un dessin ultra réaliste, la BD raconte des destins et le drame. Car la jeune fille de 2 ans Mawda est morte dans des circonstances troubles. Le journaliste Michel Bouffioux a mené l’enquête sur la suite des évènements, les thèses sont contradictoires. La BD raconte une vie d’errance, le rejet des pays d’accueil et l’impossibilité d’identifier les responsabilités du drame. Une triste histoire, racontée avec minutie, mais forcément subjective.

Synopsis:

Une camionnette transportant des migrants est prise en chasse par les policiers. Durant la course-poursuite, Mawda, petite fille de deux ans meurt d’une balle en pleine tête…

La nuit du 17 mai 2018 sur une autoroute belge, une camionnette transportant des migrants tentant de passer en Grande-Bretagne est prise en chasse par des policiers. Cette course-poursuite se solde par la mort d’une petite fille de deux ans, Mawda, atteinte en pleine tête d’une balle tirée par un policier. Un drame qui fait grand bruit dans l’opinion publique.

Les jours suivants, plusieurs versions des faits se sont succédé, émanant du Parquet et relayées par la presse  : l’enfant serait morte d’un traumatisme crânien car les migrants se seraient servis de sa tête comme bélier pour casser la vitre  ; puis est évoqué un échange de coups de feu entre la police et les occupants de la camionnette…

Il a fallu la contre-enquête du journaliste Michel Bouffioux (Paris-Match Belgique) pour que soient mises à jour les incohérences contenues dans chacune des versions proposées

En novembre 2020 s’est tenu le procès de l’auteur du tir qui a tué Mawda ainsi que de deux individus accusés d’être le passeur et le chauffeur de la camionnette. Ce procès a donné lieu à une vaste mobilisation citoyenne, avec notamment le hashtag #Justice4Mawda  sur les réseaux sociaux.

Sur la base de multiples sources et témoignages, Manu Scordia compose un ouvrage coup de poing qui retrace le parcours de Mawda et de ses parents et explore tous les angles morts de ce drame…

Editeur: La Boite à Bulles

Auteur: Manu Scordia

Nombre des pages / Prix: 176 pages / 22 euros

S’estimer et s’oublier, un livre de Christophe André (Odile Jacob)

S’estimer et s’oublier, un livre de Christophe André (Odile Jacob)

Christophe André est psychiatre avant d’être auteur. Il a publié de nombreux essais qui ont tous connu un grand succès.

Son dernier livre, S’estimer et s’oublier, se présente sous forme d’abécédaire de l’estime de soi. C’est un livre qu’on peut lire et relire. Ouvrir une page et méditer. Chercher un terme et découvrir la « définition » de Christophe André. Définition toujours simple et à la portée de chacun d’entre nous. Avec de très belles références littéraires et de nombreux témoignages et anecdotes de vie. Un écrit qui va toujours trouver écho en nous. Et nous faire découvrir de nouvelles notions.

Les thèmes sont excessivement variés et touchent tous les domaines.
Par exemple, l’auteur va disserter sur :

L’anxiété, Barbie, Conjugaisons, Dignité, Ecosystème, Ego, Feu rouge, Génies et surdoués partout, Héraclite l’Obscur, Insultes, Jargon, Kundera, Louis XIV, Mort, Narcissisme, Oiseaux, Pardon, Résilience, Soumission, Tolstoï, Ultracrépidarianisme, Vertu,WC, Xu Ge Fei, Yoga, Zéro.

Allez, je sens que votre curiosité en est à son comble ! Qu’est-ce donc que l’Ultracrépidarianisme ?

« C’est donner son avis dans un domaine, alors qu’on n’y est pas compétent. » P.327. Publik’Art vous laisse découvrir l’origine de ce mot !

S’estimer et s’oublier, un livre qui nous permet de mieux nous connaître, de mieux nous estimer dans le seul but de pouvoir se tourner vers les autres. Car le monde qui nous entoure est plus intéressant que notre petite personne. Il est si bon d’aider les autres.

La bienveillance que nous avons pour nous-mêmes, grâce à notre bonne estime de nous, nous la transposons à notre prochain.
« S’oublier pour mieux vivre, finalement. »

Rien n’est vraiment compliqué avec S’estimer et s’oublier. Tout est plein de bon sens. Criant de vérités !

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : Janvier 2024
Auteur : Christophe André
Editeur : Odile Jacob
Prix :22,90 €

Caravan Palace présente son nouvel album Gangbusters Melody Club, sortie le 1er mars (Lone Diggers/IDOL)

Le groupe Caravan Palace est né à la fin des années 2000 avec la rencontre de trois musiciens parisiens qui apprécient tous la musique électronique ainsi que les sonorités vintage du jazz des années folles. Le mélange est détonnant et plein de surprises, la reconnaissance publique ne s’est pas fait attendre, aussi bien en France qu’à l’internationale. Le premier album éponyme est sorti en 2008 et beaucoup d’autres ont suivi depuis. Mais le groupe est surtout connu pour ses prestations live pleines d’énergie, comme à Coachella en 2013) et ses clips excentriques.

Un album qui bouscule en rythme

Pour bien comprendre Caravan Palace, il faut savoir que le groupe parisien connait une reconnaissance internationale indéniable grâce à ses prestations live remarquées, ce que les réseaux et internet permet de décupler ce que prouvent les chiffres. 1 milliard de streams et un Golden Button sur Youtube, un million de followers sur Spotify, une excellente visibilité sur TikTok, les 3 parisiens ont beau être très discrets dans les médias, ils sont couronnés de platine aux USA, au même titre que David Guetta, Phoenix et M83. Leur nouvel album est le reflet de la diversité musicale du groupe, ce qui montre qu’après 20 ans d’activité, Arnaud « Vial » de Bosredon (Guitare, programmation synthétiseur, chœur), Charles Delaporte (Contrebasse, synthétiseur, programmation, chœur) et Zoé Colotis (chant) savent creuser le sillon d’une belle carrière. Le mélange entre sampling et harmonies vocales est à l’origine de morceaux marqués par des mélodies marquantes (81 Special, City Cook), des morceaux taillés pour la scène (Mad et ses airs de chant de ralliement marqué par le swing, un très funky Reverse, le beat house imparable de Mirrors) et des moments d’émotion irrésistibles (Avalanches, Fool).

L’album regorge de tubes et pourrait enfin donner au groupe le retentissement qu’il mérite. Gangbusters Melody Club marque la volonté de Caravan Club de rester fidèles à eux mêmes tout en creusant de nouvelles directions musicales.

[Manga] Crying Freeman Perfect Edition, tomes 1 &2 : l’oeuvre originale qui a marqué toute une génération (Glénat)

[Manga] Crying Freeman Perfect Edition, tomes 1 &2 : l’oeuvre originale qui a marqué toute une génération (Glénat)

Après Sanctuary, Ryoichi Ikegami est à nouveau à l’honneur dans une Perfect Edition avec Crying Freeman, oeuvre culte pour tous ceux qui ont connu le film adaptation de Christopher Gans en 1995.

Le Freeman est un tueur à gage, bras armé de la mafia aux 108 dragons. Sa particularité est que ses larmes coulent lorsqu’il touche sa cible. Le destin de Freeman bascule le jour où il fait la rencontre imprévue d’une jeune femme qui finira par le percer à jour… Un manga, édité dans ce format en cinq tomes, qui permet de découvrir l’oeuvre originale, forcément beaucoup plus dense et quelque peu différente du film. C’est donc avec beaucoup de bonheur qu’on a pu parcourir les deux premiers tomes parus, simplement irrésistibles !

Crying Freeman est une vraie madeleine de Proust à (re)découvrir sous sa forme la plus noble !

Résumé de l’éditeur :

Le tueur aux yeux de pluie. Tueur japonais au service de la mafia chinoise des 108 dragons, il a pour nom de code Freeman. Après chaque meurtre commis, il laisse couler des larmes. Quel secret dissimulent-elles ? C’est au travers de sa rencontre avec une jeune femme en quête d’amour que Freeman découvrira qui il est vraiment… Après Sanctuary, Ryoichi Ikegami revient avec une autre de ses séries emblématiques : Crying Freeman. Cette saga en cinq volumes avait déjà eu les honneurs d’une adaptation cinématographique par Christophe Gans, le réalisateur du Pacte des loups. Avec cette édition Perfect, l’oeuvre mythique revient en grand format et avec des pages couleurs. Vous n’aurez plus aucune raison de passer à côté de ce monument.

Date de parution tome 2 : 17 janvier 2024
Auteurs
: Kazuo Koike et Ryoichi Ikegami
Genre : polar, seinen
Editeur : Glénat
Prix : 14,95 €
Acheter sur : BDFugue

[Album jeunesse] 1, 2, 3 mange avec… Moi ! un album cartonné avec des tirettes pour apprendre à compter (Glénat Jeunesse)

[Album jeunesse] 1, 2, 3 mange avec… Moi ! un album cartonné avec des tirettes pour apprendre à compter (Glénat Jeunesse)

Encore un très joli album cartonné et animé avec 1, 2, 3 mange avec… Moi ! pour apprendre à compter et à reconnaître des petits fruits et légumes cachés au fond de la gueule d’animaux tout mignons ! Étonnamment, tout le monde est végétarien dans ce monde là ! Un album de grande qualité, édité avec beaucoup de soin. 

A découvrir sans attendre en librairie !

Extrait :

 

1, 2, 3 Mange avec moi !

Résumé de l’éditeur :

Pour une fois, on a la permission de jouer avec la nourriture !

À table ! Il est l’heure de manger…
Découvre le menu des animaux, leurs fruits et légumes préférés… en petite ou en grande quantité.
Un livre animé 100 % végétarien pour apprendre à compter !

 

Date de parution : le 7 février 2024
Auteur(s) : Agnese Baruzzi(scénario, dessin)
Genre : jeunesse, tout-carton
Editeur : Glénat
Prix : 10,90 €

Boris Godounov à découvrir au Théâtre des Champs Elysées du 28 février au 7 mars à 19h30

Le Théâtre des Champs-Elysées propose le Boris Godounov de Moussorgski d’après d’une pièce de Pouchkine. La première version a été composée entre 1868 et 1869, rejetée par la censure de l’époque car il était interdit de représenter le tsar sur une scène lyrique et du fait qu’il n’y avait pas de rôle féminin principal, d’intrigue amoureuse et de scènes de ballet. La seconde version a été composée et créée en 1872. Puis vinrent les réorchestrations de Rimski-Korsakov et de Chostakovitch. Le spectacle interroge sur la solitude du pouvoir et les excès de l’homme assis sur le toit du monde. Cette production part de la version originelle de 1869 pour un drame ramassé et très concentré dramatiquement. Moussorgski disait Je veux que le son exprime l’idée, je veux la vérité pour exprimer la décadence de son Boris Godounov. Le drame historique et la fable politique se côtoient dans un numéro majeur du corpus de l’opéra russe. Alexander Roslavets interprète ce titan avec à ses côtés, une troupe de chanteurs rompus à ce répertoire exigeant, l’Orchestre National de France et la baguette aguerrie d’Andris Poga

Distribution

Andris Poga | direction
Olivier Py | mise en scène
Pierre-André Weitz | scénographie et costumes
Bertrand Killy | lumières

Matthias Goerne est remplacé par la basse Alexander Roslavets qui a interprété le rôle de Boris lors des représentations au Capitole de Toulouse en novembre dernier.

Alexander Roslavets | Boris Godounov
Victoire Bunel | Fiodor
Lila Dufy | Xenia
Svetlana Lifar | La nourrice
Marius Brenciu | Le Prince Chouïski
Mikhail Timoshenko | Andreï Chtchelkalov
Roberto Scandiuzzi | Pimène
Airam Hernández | Grigori Otrepiev
Yuri Kissin | Varlaam 
Fabien Hyon | Missaïl
Sarah Laulan | L’aubergiste
Kristofer Lundin | L’innocent
Barnaby Rea | Mitioukha
Sulkhan Jaiani | Nikititch

Orchestre National de France
Chœur de l’Opéra National du Capitole | direction Gabriel Bourgoin
Maîtrise des Hauts-de-Seine | direction Gaël Darchen

La nuit de la comète, une série B séduisante à découvrir en DVD le 29 février

Le film imagine quelques personnes se réveillant après que la majorité des habitants de la planète ait disparu. Une petite minorité a pourtant survécu mais ils sont devenus… des zombies. Rien de bien original dans le fond, mais l’originalité tient à 2 personnages principaux qui sont des jeunes filles. Pas de beau héros ténébreux aux muscles d’acier, mais des femmes qui savent se défendre et tirer à l’uzi. Le hic tient à l’absence de véritable intrigue, les filles écoutent du Cindy Lauper et restent impeccablement coiffées, elles aiment bien buller et parlent beaucoup chiffon, c’est un peu sommaire pour véritablement inspirer les spectateurs. Elles profitent de cette fin du monde pour faire des achats gratos en chantant Girls just want to have fun, c’est un concept. Cependant, le look très années 80 du film apporte une belle vague de nostalgie, la photographie est fidèle à cette époque avec l’utilisation de filtres et de couleurs néons sans recours aux effets spéciaux numériques devenus la norme. Le montage du film apporte un rythme intéressant malgré quelques scènes d’action découpées avec un peu de maladresse. Quant à la musique, c’est un des points forts du film, le plongeant dans une époque pas si lointaine où les jeunes écoutaient de la musique pop, de quoi participer au rythme et à la plongée temporelle. Une bonne série B, pour les adeptes du genre.

Synopsis: Après le passage d’une comète à proximité de la Terre, presque toute la population mondiale est décimée. Regina et sa sœur Samantha survivent et vont trouver refuge dans le studio d’une radio locale. Elles y rencontrent Hector, un routier protégé par la cabine en acier de son engin. Dans ce monde dévasté, les jeunes filles commencent par faire du shopping, mais ce sera sans compter sur des survivants mutants agressifs, et une équipe de scientifiques cherchant à créer un sérum permettant de guérir ce mal.

Laïka, chienne cosmonaute, une histoire vraie (Casterman)

Laïka, chienne cosmonaute, une histoire vraie (Casterman)

Anne Pouget est une auteure historienne. Elle a déjà écrit de très nombreux livres pour la  jeunesse. Elle signe avec Laïka, chienne cosmonaute, une nouvelle série, les histoires extraordinaires mais réelles de héros animaux.

Laïka, chienne cosmonaute est une histoire qui s’est réellement passée.
Nous sommes en 1957, en Russie. Le père d’Igor est faiseur de poix. C’est lui qui fabrique le goudron. Alors qu’Igor aide son père, il découvre une petite boule de poils, toute tremblante, et bien mal en point. C’ets une petite chienne. Il décide alors de la ramener chez lui et surtout de la soigner. Comme elle aboyait beaucoup, il l’a appelée « l’Aboyeuse ». Mais un beau jour, Laïka devint introuvable. Il découvrit alors que Laïka avait été enlevée par la police politique.

A partir de ce jour, le lecteur va suivre la drôle de vie de Laïka. Une vie hors du commun qui sera bientôt découverte par le monde entier.

C’est elle qui va être choisie pour faire avancer la science et les recherches spatiales. Elle va embarquer à bord de Spoutnik 2 !

Publik’Art a été comme envoûté par cette histoire incroyable mais vraie de Laïka !

Laïka, chienne cosmonaute est à découvrir sans plus tarder car elle captivera tout le monde : petits et grands

Acheter dans une librairie indépendante

Infos de l’éditeur :

Date de parution : février 2024
Auteur : Anne Pouget
Editeur : Casterman
Prix : 8,90 €

Un beau film témoignage avec La mère de tous les mensonges, sortie le 28 février 2024

Le film a obtenu le Prix de la Mise en Scène dans la section Un Certain Regard au Festival de Cannes 2023. Il revient sur les évènements tragiques de mai 1981 avec la répression féroce qui a suivi les émeutes du pain qui se sont produites à Casablanca. Une chape de plomb s’est posée sur cette période malgré les disparitions nombreuses. La réalisatrice imagine un récit entre témoignages familiaux et maquette représentant tous les protagonistes da la famille, Asmae la jeune réalisatrice marocaine, la mère taiseuse, la grand-mère dictatrice et les autres.

Un film émouvant

C’est à l’occasion d’un voyage chez ses parents à Casablanca qu’Asmae revient sur les évènements de mai 1981. Si elle vient officiellement aider à finaliser un déménagement, ce dernier retour dans la maison de son enfance est pour elle l’occasion de trier les vieilles affaires et de faire revivre les souvenirs oubliés. C’est en tombant sur une vieille photo prise dans la cour d’une école maternelle avec des enfants qu’elle se voit assise sur un banc, regardant timidement l’appareil-photo, unique souvenir ravivant l’image de son enfance. Mais est-ce vraiment elle l’enfant sur cette image, le doute advient. Alors elle décide de faire parler ses parents, et pour cela Asmae introduit une caméra pour raviver cet incident intime et évoquer d’autres souvenirs auxquels elle ne croit pas non plus. La photo devient le point de départ d’une enquête minutieuse où la réalisatrice va interroger tous ses proches pour dévoiler les mensonges cachés et enfin connaitre les vérités trop longtemps tues. Le scénario très original mélange histoire de sa famille et Histoire du Maroc au temps des années de plomb 1970-1980 marquées par la répression des opposants politiques sous le roi Hassan II. Le film montre aussi une grand-mère dictatrice au caractère bien trempé et interdisant de conserver toute photo. Avec l’utilisation de la voix off, Asmae donne vie à des figurines évoluant sur des maquettes reproduisant le quartier de son enfance pour remplacer les photos disparues. Le film prend des atours de devoir de mémoire pour ceux qui sont morts sous la répression pour le seul motif que les manifestants réclamaient le droit à se nourrir et à vivre de leur travail.

Le film est l’occasion de se souvenir pour continuer à vivre avec cette histoire, aussi bien pour la famille que pour le Maroc.

Synopsis: Casablanca. La jeune cinéaste Asmae El Moudir cherche à démêler les mensonges qui se transmettent dans sa famille. Grâce à une maquette du quartier de son enfance et à des figurines de chacun de ses proches, elle rejoue sa propre histoire. C’est alors que les blessures de tout un peuple émergent et que l’Histoire oubliée du Maroc se révèle.

[Album jeunesse] Un jardin de Bonheur, magnifique album à découpes de Britta Teckentrup (Glénat Jeunesse)

[Album jeunesse] Un jardin de Bonheur, magnifique album à découpes de Britta Teckentrup (Glénat Jeunesse)

Comme un hymne à la nature, Un jardin de bonheur est une échappée onirique d’un petit bonhomme qui n’arrive pas à dormir et décide de suivre une étoile qui brille à travers sa fenêtre. On part alors à l’aventure à travers un univers poétique et enveloppant, qui nous berce par sa magie dans un jeu de découpes très soignées.

Un album coup de coeur, idéal pour accompagner nos enfants dans le monde des rêves en toute sérénité. 

Extrait :

Résumé de l’éditeur :

Après L’Arbre de la gentillesse, un nouveau voyage onirique offert par Britta Teckentrup

Toi qui n’arrives pas à t’endormir, suis l’étoile avec confiance, elle t’emmènera vers un endroit merveilleux…
Un album tendre et poétique, aux découpes délicates, qui donnera des ailes à l’imagination des petits rêveurs.

 

Date de parution : le 31 janvier 2024
Auteur(s) : Britta Teckentrup (scénario, dessin)
Genre : jeunesse, découpes
Editeur : Glénat
Prix : 13,90 €

Satoshi, l’amour d’une mère plus fort que tout, sortie en salle le 28 février

Avec Satoshi, le réalisateur Junpei Matsumoto s’inspire d’une histoire vraie et retrouve des acteurs avec qui il a déjà travaillé, Taketo Tanaka dans son premier film en 2012, Lily Franky dans Perfect Revolution. Le film est sorti au Japon en 2022 et met en scène la relation touchante d’une mère et de son fils soudés face au handicap. Le cas le plus connu d’une personne sourde et aveugle est celui d’Helen Keller, née en Alabama en 1880 et victime d’une congestion cérébrale qui la laissée sourde et aveugle. Devenue conférencière et écrivaine, elle a marqué la première moitié du XXe siècle par ses combats politiques et féministes malgré son handicap. Satoshi raconte une même histoire de résilience d’une manière extrêmement touchante.

Une belle leçon de vie

Helen Keller le disait, tout a ses merveilles, l’obscurité et le silence aussi. Satoshi montre le coup de bambou ressenti par la famille Fukushima quand le petit dernier vif et intelligent Satoshi voit sa vision se voiler petit à petit jusqu’à perdre la vue définitivement à l’âge de 9 ans. Sa famille l’entoure d’un amour inconditionnel qui lui permet de d’adapter à ce handicap, Entouré d’une famille aimante, Satoshi s’adapte brillamment à ce terrible handicap, apprenant le braille pour lui permettre de poursuivre normalement ses études. Mais le destin s’acharne contre lui quand il perd l’audition au moment où il doit intégrer l’université. Devenu sourd et aveugle, il se retrouve comme coupé du monde, isolé en lui-même. Il faudra l’amour et la persévérance de sa mère pour aider et sauver son fils en lui donnant envie de surmonter les obstacles que la vie a placé devant lui. Si Satoshi ne peut plus voir et entendre, il peut ressentir. Le film décrit minutieusement la situation vécue par la famille Fukushima face à ces handicaps additionnés, comment y faire face et comment mener un combat difficile pour surmonter l’inacceptable dans un déroulé des plus réalistes. Satoshi ne baisse pas les bras pour continuer à vivre et à éprouver le bonheur d’être en vie. Ce biopic touche au cœur dans une narration aussi douce que tendre, surtout quand on sait que Satoshi est devenu le premier professeur d’université aveugle et sourd au monde. 

Le film évite le ton mélo pour ne pas tomber dans un pathos inutile, Jumpei Matsumoto réalise un véritable hymne à la vie à découvrir en salles le 28 février.

Synopsis: Satoshi est aveugle depuis ses 9 ans. Sa vie bascule une seconde fois à 18 ans, lorsqu’il commence à perdre l’audition. Accompagné par sa mère, Satoshi va réapprendre à vivre et s’évertuer à découvrir un nouveau sens à sa vie. Une superbe leçon de résilience basée sur une histoire vraie.

Death Game, tome 1 : le webtoon où l’on meurt plusieurs fois (Kbooks)

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Death Game, tome 1 : le webtoon où l’on meurt plusieurs fois (Kbooks)

Après avoir un peu trop négligé le libre arbitre de la Mort, Choi Yijae est condamné à vivre 13 fois des situations dans lesquelles il devra tenter d’échapper à cette dernière. Choi Yijae a en effet décidé de se suicider, exténué par son travail. Mais il va en payer le prix fort. Car lorsqu’il se réveille dans la peau d’un autre, il sait qu’il va à nouveau mourir. A moins de parvenir à s’extirper des griffes infernales de la mort. 

Death Game est donc un jeu imposé par la Mort, qui insufflera peut être à Choi Yijae l’envie de vivre ! En attendant, dans ce premier tome en tous cas, le jeune homme va sérieusement trébucher. Un album divertissant où l’on switche d’un personnage à un autre avec « plaisir », découvrant avec surprises les nouvelles peaux que notre jeune suicidaire emprunte.

A suivre !

Extrait :

Résumé de l’éditeur :

Dans ce webtoon dramatique, Choi Yijae, un jeune homme détruit par la société, va défier la Mort. Manque de chance, ce n’est pas du goût de cette dernière ! Il va alors devoir vivre 13 vies, ou plutôt, tenter d’esquiver 13 morts.
Après une longue période de chômage, d’échecs amoureux et problème financiers, Choi Yijae prend la décision de mettre fin à ses jours. Au moment de se tuer, il défie la Mort et se réveille alors dans un avion, avec un visage différent. Une femme se présente alors à lui comme étant la Mort en personne ! Se disant insultée, elle décide de le punir en le condamnant à mourir… jusqu’à ce qu’il soit capable de l’éviter.
Date de parution : le 24 janvier 2024
Auteurs
: Wonsik Lee (scénario) Hyochan Kim (dessin)
Genre : thriller
Editeur : Kbooks
Prix : 14,95 €
Acheter sur : BDFugue

[BD] La Guerre des Amazones : one shot efficace sur une conquête Viking féminine radicalement musclée (Soleil / Quadrants)

[BD] La Guerre des Amazones : one shot efficace sur une conquête Viking féminine radicalement musclée (Soleil / Quadrants)

Album one shot aussi rythmé que musclé, La Guerre des Amazones fait le récit d’une guerre de résistance à l’époque carolingienne, quand une jeune reine doit tenir tête à au fils de Charlemagne venu lui forcer la main et la christianiser. Un scénario plutôt classique mais servi avec une grande efficacité.

On a en effet plaisir à suivre l’intrigue, qui glisse parfois vers le fantastique, aux côtés de personnages féminins travaillés et mis en images par Guillermo G. Escalada. Le dessinateur basque est malheureusement décédé avant d’avoir pu achever l’album mais ses confrères Iñaki Holgado et Nicolas Bègue permettent de conclure avec 7 pages parfaitement respectueuses du style graphique de l’auteur. Le résultat est bluffant.

La Guerre des Amazones n’a pas manqué de nous séduire. A lire d’urgence !

Extrait de la BD :

Résumé de l’éditeur :

Krok, roi de Bohème, se prépare à affronter le fils de Charlemagne. Il cède la charge du royaume à la plus sage de ses filles, Libussa. La jeune reine entre en résistance, guidée par les puissantes visions de sa soeur, Téta, soutenue par la détermination des femmes demeurées au château. Et par le courage de ses guerrières, dont l’une la trouble profondément, Vlasta aux longs cheveux blancs.

Date de parution : le 31 janvier 2024
Auteurs
: Stéphane Piatzszek (scénario) et Guillermo G. Escalada (dessin)
Genre : Histoire, Guerres
Editeur : Soleil / Quadrants
Prix : 15,50 €
Acheter sur : BDFugue

« L’Evénement » d’Annie Ernaux et les mots pour le dire de Marianne Basler

"L'évènement d'Annie Ernaux : les mots pour le dire de Marianne Basler
© Pascal Gély

« L’Evénement » d’Annie Ernaux et les mots pour le dire de Marianne Basler

Depuis 35 ans, Annie Ernaux, lauréate du prix Nobel de littérature en 2022, se raconte, elle, son père, sa mère, ses amants, ses années, et là, dans ce récit intime présenté sur scène, l’avortement clandestin qu’elle a subi en 1964, et qui faillit lui coûter la vie. Elle était alors une étudiante de 23 ans.

« L’Evénement », c’est d’abord un livre paru en 2000 qui raconte le parcours solitaire et effrayant de celle qui devait chercher, dans l’horreur et l’affolement du temps qui s’écoule, une « solution », c’est-à-dire une adresse secrète et de l’argent pour payer la faiseuse d’anges, ou alors devoir se résoudre à introduire elle-même dans son utérus l’un de ces objets dont la liste suscite aujourd’hui l’incrédulité et l’effroi.

En 2021, ”L’Evénement” est devenu un film, adapté au cinéma par Audrey Diwan, et récompensé du Lion d’Or à la Mostra de Venise.

Depuis le 13 février, « L’Evénement » est au théâtre de l’Atelier, mis en scène et joué par Marianne Basler, qui l’a interprétée aussi dans L’Autre Fille, autre adaptation d’un roman de l’écrivaine et qui évoquait sa sœur disparue avant sa naissance.

Face au réel

Le texte clinique, qui ne dramatise rien mais nomme la vérité dans sa justesse la plus absolue, évoque les conditions sordides de l’avortement, la violence du regard social, la culpabilité liée à un acte illégal et qui à l’époque se déroulait dans la clandestinité.

Et pas de dolorisme dans cette évocation du réel où la crudité des mots, la violence des situations se tiennent au plus près de la réalité, telle qu’elle fût éprouvée à ce moment là, dans le corps et la pensée de cette fille de 23 ans, dont un agenda et un journal reportaient le parcours douloureux et les sensations éprouvées.

Une écriture ciselée, d’une précision chirurgicale, qui résonne au plus près du réel, qu’il s’agisse des lieux, des personnes impliquées – docteurs et femmes aidantes, de ce que fut la faiseuse d’anges – et des gestes pratiqués.

Sans rien dissimuler des détails qui, justement, constituaient l’horreur de l’avortement clandestin, telle cette brosse à cheveux posée près de la cuvette où flotte la sonde qui sera introduite dans l’utérus, elle en restitue la cruelle réalité et le traumatisme qui hante encore la mémoire d’une génération de femmes.

Le ton neutre et articulé de Marianne Basler dans une incarnation totale de la langue, frappe comme un uppercut, un coup de tonnerre. L’adresse est franche et puissante.

Témoignage aussi d’une époque empreinte de paternalisme, de misogynie et de mépris de classe.

Dans une scénographie sobre aux éclairages crépusculaires, entre une chaise et une table, Marianne Basler, avec une intensité rare, donne corps à cette vérité salutaire et à sa déflagration aussi brûlante que percutante. Du grand art. Bravo !

Dates : du 13 février au 27 mars 2024 – Lieu : Théâtre de l’Atelier (Paris)
Mise en scène : Marianne Basler

Le groupe de reprise So Floyd reprend sa tournée hexagonale avec un concert le 8 mars au Palais des Sports de Paris

So Floyd est le groupe de reprise ultime des chansons de Pink Floyd. Un concert à la Salle Pleyel en février 2023 a permis de se rendre compte de la qualité des reprises. Guitare, voix, scénographie, tout est parfait et respecte scrupuleusement l’esprit de Pink Floyd. Le groupe est de retour pour interpréter les titres les plus emblématiques du groupe originaire de Cambridge, formé en 1967 par leur premier leader légendaire Syd Barrett et devenu un énorme groupe au succès mondial après les ventes colossales de l’album Dark Side of the Moon sorti en 1973. La formation française So Floyd rend un hommage parfait au groupe Pink Floyd avec une maîtrise totale et une fidélité impressionnante aux albums du groupe, traversant les différentes époques sans aucun faux pas, de The Wall à Shine on, en passant par Learning to Fly et Division Bell. L’univers musical est respecté avec une vraie fidélité tour à tour psychédélique, planante et rock. Un concert à ne pas manquer!

Publireportage:

Après l’incroyable succès de leurs premiers concerts, le groupe SO FLOYD revient sur scène pour une tournée dans les plus grandes salles de France. SO FLOYD revisitera les plus grand succès du groupe britannique PINK FLOYD,  des morceaux ancrés dans la mémoire collective et des concerts inscrits au Panthéon de la musique ! Revivez sur scène tous les titres légendaires, De «Money» à «Learning To Fly», en passant par «Another Brick In The Wall», «Shine On You Crazy Diamond », « Time » ou « Wish you were here », toutes les chansons magiques du Floyd défilent, magnifiées par un son et un light-show dignes des concerts de ce groupe mythique. Un show en quatre actes, correspondant à autant d’univers visuels et sonores, qui permet de retrouver les diverses époques de la production musicale riche et variée de ce groupe culte. Deux heures de spectacle pour un hommage troublant qui promet un bond dans le temps et une approche originale de l’œuvre du plus grand groupe des années 70 !

SO FLOYD EN TOURNÉE

11 janvier – Summum – Grenoble /12 janvier  – Zénith – Toulon  / 18 janvier – Le Galaxie – Amneville / 19 janvier – Arena – Reims /27 janvier – Arena Futuroscope – Poitiers /

28 janvier – L’Arkea – Bordeaux 1er février – Le Dôme – Marseille 2 février – Arena de Narbonne / 9 Février – Espace Mayenne – Laval /10 février – Zénith de Caen  / 7 mars – Amphithéâtre 3000 Lyon /

8 mars – Le Dôme de Paris Palais des sports