La Vénitienne, Tome 1 : une BD de Patrice ORDAS et Laurent GNONI (Grand Angle)

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Date de sortie : le 30 avril 2014

Auteurs :  Patrice ORDAS (scénario) et Laurent GNONI (dessin)

Prix : 13,90 € (48 pages)

La Vénitienne est une énième série (en diptyque) signée du scénariste spécialiste des récits historiques Patrice Ordas (Les Griffes de l’Hermine, Monsieur Nemo et l’éternité, L’Ambulance 13, L’OEil des Dobermans, Hindenburg, La Rafale…) et illustrée par Laurent Gnoni (Le Paradis sur terre, L’ombre du cinéphage, Camus). L’histoire prend place dans la République de Venise de la fin du XVème siècle, où les classes sociales sont encore bien hermétiques les unes des autres. Dans ce contexte,  la criminalité s’organise dans les bas-fonds de la ville. Justement, il est ici question de quelques spécimens plutôt démonstratifs…  

Résumé de l’éditeur :

Une aventure de « cape et d’épée » noire et torturée dans la majestueuse Venise des Doges du XVIe siècle.

1499 – Grande et riche, Venise est dirigée par le Doge. La faiblesse de ce dernier est d’aimer sa nièce, Constantza, qu’il couvre de présents. Magnifique et capricieuse, elle use de ses charmes pour tout obtenir de son oncle. Alors que sa fortune se réduit, mettant en danger Venise, le Doge accepte pour la dernière fois d’offrir à sa nièce la gigantesque fête annuelle de printemps.

Mais, à côté de ces fastes, la misère et la vermine rôdent dans les bas-fonds de la Sérénissime. Et, à l’occasion de ce grand bal costumé, Lorenzo, le plus respecté et le plus craint des bandits du royaume souterrain, décide de s’inviter pour dérober le joyau de Venise, Constantza…

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Le scénario de Patrice Ordas foisonne de bonnes idées dans ce premier album, La Colombe Noire. Tandis que des personnages hauts en couleurs divertissent le lecteur (balloté entre une noble exhibitionniste, un marquis en mal d’identité sexuelle, un doge complètement fou et tant d’autres perversités…), l’action (et la violence) interrompt souvent le récit comme autant de coupures qui ne permettent pas vraiment de développer ni les personnalités, ni les enjeux. Le suspens et la crédibilité de l’intrigue pâtissent ainsi quelque peu de ces extrêmes qui font continuellement tout voler en éclats, donnant l’impression de survoler le sujet principal. Alors, assurément, la lecture est divertissante mais elle aurait pu être bien plus devant le potentiel du scénario.

Le dessin de Laurent Gnoni est plutôt plaisant, dans un style traditionnel, avec des traits fins. Les cadrages sont encore perfectibles, la lisibilité  des scènes d’action n’étant pas toujours au rendez-vous.

Un bilan mitigé dont on doit réserver le verdict au second volet conclusif.

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