L’ombre des femmes, un film de Philippe Garrel

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L’ombre des femmes, un film de Philippe Garrel

L’ombre des femmes, un film de Philippe Garrel

 

Philippe Garrel centre son film L’ombre des femmes, sur la femme, bien entendu, mais plus précisément sur la relation homme-femme et le désir.

Le film est en noir et blanc et paraît comme décalé dans le temps ou intemporel. Difficile de savoir ce qu’a voulu nous dire le réalisateur.

Sortie le : 27 mai 2015

Durée : 1h13

Avec : Stanislas Merhar, Lena Paugam et Clotilde Courau

Synopsis :

Le film est présenté à Cannes 2015, en ouverture de la Quinzaine des Réalisateurs.

Pierre et Manon sont pauvres. Ils font des documentaires avec rien et ils vivent en faisant des petits boulots.
Pierre rencontre une jeune stagiaire, Elisabeth, et elle devient sa maîtresse. Mais Pierre ne veut pas quitter Manon pour Elisabeth, il veut garder les deux.

Un jour Elisabeth, la jeune maîtresse de Pierre, découvre que Manon, la femme de Pierre, a un amant. Et elle le dit à Pierre…
Pierre se retourne vers Manon parce que c’est elle qu’il aimait. Et comme il se sent trahi, il implore Manon et délaisse Elisabeth.
Manon, elle, rompt tout de suite avec son amant. On peut supposer que c’est parce qu’elle aime Pierre.

 

 

L’ombre des femmes, un film de Philippe Garrel

L’ombre des femmes, un film de Philippe Garrel

Le film repose sur trois acteurs essentiellement, Stanislas Merhar, Lena Paugam et surtout sur Clotilde Courau qui a un jeu très complexe où elle excelle vraiment.

Pierre et Manon sont très amoureux. Ils vivent pauvrement, à Paris mais ils ont un beau projet commun : la réalisation d’un film documentaire sur la Shoah. En attendant, ils font des petits boulots pour essayer de s’en sortir.

Le quotidien l’emporte assez vite. Sans raison, Pierre va tromper sa femme avec Elisabeth, une jeune femme qui tombe rapidement amoureuse de lui. Mais lui, veut garder sa femme dont il se dit éperdument amoureux, et sa maitresse.

Jusque là, rien que de très banal comme scénario. Puis, comme le dit le synopsis qui raconte vraiment tout le film, Pierre va apprendre que lui aussi est trompé…

Voilà qui va changer la donne. On a l’habitude de l’épouse trompée mais moins celui du mari trompé. L’objectif de Philippe Garrel était de souligner l’importance de la libido aussi bien chez la femme que chez l’homme. Une espèce d’égalité dont on ne parle jamais. Pourquoi la femme n’aurait-elle pas tout simplement envie d’une autre ? Comme une gourmandise bien sucrée…

Le problème est qu’on ne ressent pas cette fameuse libido, cette envie qui vous pousse à l’irréparable. Tout est un peu trop sinistre dans ce film, à l’image de Pierre et rien ne transpire le désir ! Est-ce du fait du noir et blanc ? Des endroits sinistres ? Ou de l’intemporalité du film ? Ou tout simplement parce qu’aujourd’hui on ne parle plus de cette façon-là de l’adultère. Et surtout on ne la vit plus comme ça… L’homme d’aujourd’hui ne ressemble nullement à ce Pierre, beau, amoureux, mais lâche et faible avec un gros problème de communication…

Un film qui sort de l’ordinaire dont les critiques sont en général excellentes et qui a été sélectionné à Cannes comme film d’ouverture à La Quinzaine des Réalisateurs 2015, mais qui ne nous a pas emballés.

Bénédicte de Loriol
En fonction depuis 2010, Bénédicte est notre directrice déléguée. Elle partage son expertise en de nombreux domaines. Elle dévore les livres comme d'autres dévorent le chocolat. Responsable des rubriques Littérature et Cinéma, elle gère aussi les opérations concours réalisées avec nos partenaires. Elle est notamment membre de l'Union des Journalistes de Cinéma (UJC).

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