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Hijo de Sicario, un film sur les cartels et la possibilité de réchapper à la logique de la violence, sortie en salles le 21 aout

Si le cycle de la violence dans l’univers des cartels ressemble à de nombreux égards à une malédiction, Hijo de sicario appelle à la possibilité d’un changement. Ce fils de tueur qui ne peut que devenir à son tour un tueur choisit au contraire de renoncer à ce destin funeste. Les deux réalisatrices Astrid Rondero et Fernanda Valadez apportent leur vision de femmes dans ce récit d’un enfant orphelin élevé par sa tante loin de la ville et des règlements de comptes. En grandissant, il se rebelle et son passage à l’âge adulte se fait selon ses critères personnels. Découpé en 4 parties, le film suit 4 perspectives différentes sur le thème de la destinée et de sa propre détermination, chacun est-il amené à répéter inexorablement les mêmes actes que ses prédécesseurs généalogiques? Les réalisatrices tranchent et choisissent de penser que le pas de côté est possible grâce à une rencontre, un choix à faire, autant d’occasions de dévier le cours des choses pour s’ouvrir à de nouvelles perspectives. Le petit Sujo recueilli par sa tante Némésia arrive dans une petite maison nichée dans la nature sauvage et il se retrouve comme entouré par des esprits moins malfaisants que les humains. Le film propose une autre vision du Mexique, plus proche de la mythologie, avec ses racines animistes et ses traditions ancestrales, rappelant qu’avant les cartels de la drogue existaient d’autres manières d’appréhender le monde. Appelé vers ce changement de perspectives, Sujo est entrainé à agir et réagir différemment, s’éloignant de l’inévitable chemin suivi par les adolescents au Mexique, la normalité pour lui n’est pas le choix de suivre une voie de sicario, il peut faire ses propres choix et s’appuyer sur l’enseignement de sa tante.

Synopsis: Après l’assassinat d’un sicario dans une petite ville mexicaine, Sujo se retrouve orphelin et échappe de justesse à la mort grâce à sa tante qui l’élève à la campagne. À l’adolescence, la rébellion s’éveille en Sujo et il rejoint le cartel local. L’héritage de son père semble alors rattraper son destin.

Sortie le 20 aout en DVD du documentaire rocambolesque L’homme aux 1000 visages (Pyramide films)

La réalisatrice Sonia Krolund part d’une histoire vraie. Un homme a charmé plusieurs femmes en se faisant passer pour un chirurgien, un ingénieur automobile et un photographe, à tour de rôle argentin, brésilien ou portugais selon les contextes. Se faisant appeler Ricardo, Alexandre ou Daniel, il a vécu plusieurs vies en parallèle avec des femmes, cachant soigneusement la vérité pour sa convenance personnelle. Faisant parfois des enfants, exhibant des photos fausses de son passé, bref un vrai mythomane. Le documentaire ressemble à une enquête à la fois sérieuse et fouillée menée par Sonia Kronlund, déjà productrice des Pieds sur terre, l’émission quotidienne de France Culture. Quand l’une des victimes du serial lover l’a contacté, elle n’a pas hésité à mettre en image cette affaire assez invraisemblable, elle qui a connu des déconvenues amoureuses similaires auprès d’affabulateurs. Le documentaire commence avec la collecte des témoignages, le visage du mythomane est soigneusement caché, Ricardo reste un mystère, lui qui a éhontément menti à tant de femmes en France, au Brésil ou en Pologne. Et puis soudain, le visage apparait, quelconque, lambda, pas de grandes dents ou d’énormes griffes, un homme comme tant d’autres qu’elle a retrouvé avec l’aide d’un détective privé polonais. Et puis finalement, la rencontre a lieu à la fin du documentaire, sous couvert d’enquête sur la course en milieu urbain, le mythomane est filmé, il est souriant, content d’être sous le feu des projecteurs, il court de manière décontractée. A-t-til vu ce documentaire? L’Homme aux 1000 visages a tout du documentaire sur les thèmes du mensonge et de la crédulité. Un homme qui vit avec 4 femmes en même temps, ça parait fou mais l’histoire est vraie.

Synopsis: Il s’appelle Alexandre, Ricardo ou Daniel. Il se dit chirurgien ou ingénieur, argentin ou brésilien. Il vit avec quatre femmes en même temps, adaptant à chacune son récit et même ses traits de caractère. Enquête à la première personne, avec l’aide d’un détective privé, sur un imposteur aux mille vies imaginaires.

Bonus:

Entretien avec la réalisatrice Sonia Kronlund sur la préparation de l’enquête et ses suites

Mathilde et Emmanuelle Seigner habitées par deux actrices légendaires au Festival de Ramatuelle 

Mathilde et Emmanuelle Seigner habitées par deux actrices légendaires au Théâtre de la Madeleine
© Cyril Moreau Bestimage

Mathilde et Emmanuelle Seigner habitées par deux actrices légendaires au Festival de Rametuelle

Deux femmes pour un seul homme mais pas que car au delà de la liaison entamée entre Marilyn Monroe et Yves Montand marié alors à Simone Signoret, c’est le portrait croisé de deux icônes aux prises avec leur complexité et leurs blessures, qu’explore la pièce.

Nous sommes en 1960, Simone Signoret (Mathilde Seigner) et Yves Montand (Michaël Cohen) s’installent au bungalow 20 du Beverly Hills Hotel, à Los Angeles. Le comédien va tourner le film « Le Milliardaire » avec Marilyn Monroe (Emmanuelle Seigner) qui s’est battue pour l’avoir au casting. Au bungalow voisin, le numéro 21, loge le couple Monroe/Miller (Vincent Winterhalter) dont la relation s’épuise.

Tandis qu’Arthur Miller décide de rejoindre l’Irlande, Simone Signoret qui vient tout juste de remporter l’oscar de la meilleure actrice pour son rôle dans « Les Chemins de la haute ville », doit quitter les États-Unis pour se rendre à un tournage à Rome. Restés seuls sur place, Marilyn Monroe et Yves Montand n’y résisteront pas et vont alors entamer une relation rapidement révélée par la presse.

Deux couples légendaires

La pièce ausculte le basculement de deux couples légendaires dont les repères se brouillent. Elle interroge en filigrane la quête de désir, la condition d’actrice : son isolement et sa surexposition médiatique, sa soumission au pouvoir de l’image, de la séduction, de la jeunesse, d’une représentation fantasmatique du corps, et les fragilités inhérentes au manque d’amour, à la trahison ou à l’abandon. Sans oublier le machisme du cinéma hollywoodien qui imprègne cette époque et dont Marilyn fut l’incarnation aussi parfaite que brûlante.

Il y a chez Marilyn un destin brulé qui se débat entre une blessure d’enfant irréparable et une solitude irréconciliable. Une complexité entre cette représentation fantasmagorique de bombe sexuelle et cette absence totale de confiance en soi. Une quête d’intériorité qu’elle cherchera auprès de Simone Signoret dont la femme de conviction, de culture, de passionnée de littérature, la fascinera.

La mise en scène de Jérémie Lippmann dépasse l’enjeu purement sensationnel de la liaison amoureuse pour explorer plus largement les fêlures du drame existentiel qui se font jour.

Emmanuelle Seigner est exceptionnelle dans la peau de Marilyn. Son jeu magnétique focalise à merveille la figure de l’actrice et ses jeux de miroir insondables empreints de sensualité exacerbée et de fragilité extrême. Mathilde Seigner est une Simone Signoret tout en roc et en humanité dont la tromperie qu’elle pardonnera, la laissera à jamais meurtrie. Quant à Michaël Cohen qui incarne Yves Montand, il est d’un charme aussi crooner que bondissant. Bravo !

Date : le 07 août 2024 à 21h30 – Lieu : Festival de Ramatuelle
Metteur en scène : Jérémie Lippmann

Tigresse d’Andrei Tanase, un beau film roumain à découvrir en salles le 7 aout

Véra est une femme vétérinaire et elle s’occupe des animaux dans un zoo en Roumanie. Elle s’est prise d’affection pour une tigresse prénommée Rhianna. Alors qu’elle découvre les infidélités de son mari volage, elle laisse la tigresse s’échapper, volontairement ou pas, le spectateur est laissé dans l’expectative. Et c’est le branle bas de combat pour retrouver la bête potentiellement dangereuse alors que des cadavres d’animaux sont peu à peu retrouvés sur le passage de la bête sauvage. La vétérinaire qui s’en occupe veut la retrouver vivante mais tout ne monde n’a pas les mêmes impératifs émotionnels. Le film suit la traque de l’animal pendant que que femme et mari tentent de surmonter leur situation matrimoniale sur le point de s’abimer définitivement. Le réalisateur Andrei Tanase met en parallèle les 2 situations pour bien montrer que l’homme est lui-même un animal sauvage au comportement erratique et imprévisible. Le suspens du film se pose sur les 2 champs, celui du couple et celui de l’animal, tout aussi imprévisible. Les discussions du couple se changent vite en affrontement entre la femme accaparée par un travail qui la passionne et un homme qui se sent délaissé et commence à regarder ailleurs, par la force des choses. Et quand le tigre est retrouvé, l’espoir d’une capture de l’animal sain et sauf bat de l’aile, car les risques pour la population sont bien supérieurs à la seul empathie de la vétérinaire pour l’animal. Le film est à découvrir en salle le 7 aout pour un beau moment d’introspection.

Synopsis: Ayant récemment perdu un bébé, Vera, vétérinaire, se console en prenant soin d’une femelle tigre tout juste arrivée dans son zoo. Un soi, alors qu’elle vient de surprendre son mari en plein adultère, Vera, ivre de colère, omet de refermer la cage du fauve, qui s’enfuit. Le lendemain, la jeune femme et son mari prennent la tête d’une expédition improbable pour retrouver l’animal. Plus que la quête d’un tigre en fuite, cette battue devient pour Vera une réelle introspection sur sa vie, son couple et ses aspirations.

Almamula, un film argentin entre mystère et réalité, à découvrir en salle le 7 aout

Almamula est un film sur l’adolescence qui suit Nino, un jeune homme en train de découvrir sa propre nature, mêlant astucieusement peinture sociale et fantastique avec l’invocation de croyances païennes. Si on ajoute un père souvent absent et le tableau d’une petite communauté où tout le monde se connaît, le film tient en haleine sur fond d’atmosphère estivale suffocante alors que des enfants disparaissent mystérieusement, laissant supposer de possibles actes pédophiles. Avec en plus la sublime photographie d’Ezequiel Salinas qui distille ses couleurs chaudes, le désir et les pulsions prennent pleinement leur place.

Un film sur l’image et les préjugés

L’éducation que reçoit Nino et toute marquée par le poids de la religion qui accroit une culpabilité que les cours reçus font apparaitre et accroitre. Dans le contexte de la puberté, l’adolescent est appelé à ignorer et rejeter les changements du corps comme de l’esprit alors que tout autour de lui appelle au contraire à y prêter l’oreille. Sa sœur et ses amis plus âgés s’adonnent à des jeux dans la piscine, un homme le conduit en forêt et lui demande de le toucher, la fascination se passe de mots et le conduit à des explorations silencieuses. Et comme ni sa mère ni le curé n’apportent de réponses, il est livré à lui-même. Histoire d’approfondir les troubles ressentis par Nino, le réalisateur ajoute des touches de fantastique avec un visage noir aux yeux rouges, une silhouette sombre de sa taille, une blessure à la main rappelant les stigmates du Christ, pour ainsi souligner l’inquiétude étouffante ressentie et suggérer un danger imminent. La légende de l’Almamula évoque une femme qui aurait couché avec son père et son frère et qui hanterait la forêt. Le film est tout rempli de croyances anciennes qui existent tels d’inévitables carcans, entretenus par une grand-mère qui ressemble à une vieille sorcière. Sans figure paternelle protectrice, Nino se retrouve seul face à ce qu’il considère comme des démons, le conduisant à une inévitable culpabilité avec laquelle il se débat continuellement, entretenue par son entourage et la société tel un cauchemar éveillé.

La première du film a eu lieu au festival de Berlin pour découvrir un film très esthétique porté par des interprètes magnétiques, en premier lieu celui qui interprète Nino. La lumière et les sons sont très travaillés pour immerger le spectateur dans un petit village du nord de l’Argentine, au milieu d’une forêt fantastique et de cette légende de l’Almamula. Le film est à découvrir en salles le 7 aout.

Synopsis: Dans son quartier à Santiago del Estero, au nord de l’Argentine, le jeune Nino est régulièrement la victime d’actes homophobes parce qu’efféminé. Afin de le protéger, sa mère très croyante emmène toute la famille à la campagne pour les vacances d’été. La forêt près de la maison a la réputation d’être hantée par l’Almamula, un monstre qui, selon la légende, enlève tous tous ceux qui commettent des péchés charnels. Alors qu’il assiste aux leçons de catéchisme en préparation de sa confirmation, Nino se sent étrangement attiré par la forêt maudite.

Noémie Lvovsky et Yvan Attal : un duo de choc au Festival de Ramatuelle

Le duo Noémie Lvovsky et Yvan Attal fait des étincelles au Théâtre Antoine
Yvan ATTAL, Noémie LVOVSKY dans Vidéo Club © Laura Gilli

Noémie Lvovsky et Yvan Attal : un duo de choc au Festival de Ramatuelle

Sébastien Thiéry, comédien, est aussi auteur de pièces de théâtre où son écriture féroce, désopilante et affranchie de toute morale, cohabite avec la comédie de boulevard, n’hésitant pas à déstabiliser le spectateur.

Un as en la matière qui n’a pas son pareil pour démasquer et se moquer avec la perfidie qu’on lui connait, de la folie et de l’hypocrisie d’une époque toujours plus déréglée et désincarnée.

On se souvient de sa comédie noire et hilarante « L’origine du monde », montée au Théâtre du Rond-Point en 2013, dans une mise en scène de Jean-Michel Ribes, où s’imaginant condamné à mourir, il devait dans un défi aussi improbable que psychanalytique pour éviter la mort annoncée, prendre une photo du sexe de sa mère jouée par Isabelle Sandoyan !

Aujourd’hui, c’est à un couple de bobos parfaits (enfin presque !) qu’il s’attaque en questionnant l’épineuse question de la transparence au sein du couple. Tout un programme…

Justine (Noémie Lvovsky) et Jean-Marc (Yvan Attal), mariés depuis vingt-cinq ans, sont dans leur cuisine dînatoire quand ils reçoivent par mail des vidéos dévoilant leur quotidien. Une mystérieuse webcam les aurait filmés à leur insu.

La pièce impose dès les premiers instants cette situation ubuesque qui voit les personnages de plus en plus paniqués, perdre pied à l’aune des révélations compromettantes découvertes, et révéler la face cachée et pas très glorieuse de leur relation.

De l’absurde au comique, il n’y a qu’un pas…

L’absurde de la situation – d’un comique irrépressible – est un cauchemar parce que les personnages ont conscience de vivre une situation impossible et surréaliste.

La mise en scène enlevée, rythmée de Jean-Louis Benoît accompagne de concert la situation qui se tend crescendo et dans un délire savamment orchestré entre joutes verbales, l’apparition d’un gorille (Paolo Mattei), et une danse endiablée en 3D du couple sur la musique d’Electricity.

Le duo Noémie Lvovsky et Yvan Attal fonctionne à merveille. À la fois solaire, humaine et malicieuse, Noémie Lvovsky est d’une justesse parfaite. Quant à Yvan Attal, il se montre aussi fourbe que retranché dans ses certitudes où chacun des protagonistes tour à tour paniqué et ébranlé, se débat avec sa mauvaise foi, ses mensonges et ses coups bas. Bravo !

Date : le 05 août 2024 à 21h30 – Lieu : Festival de Ramatuelle
Metteur en scène : Jean-Louis Benoît

Une exposition Matisse, l’atelier rouge à découvrir à la Fondation Louis Vuitton jusqu’au 09.09.2024

La Fondation Louis Vuitton collabore avec le Museum of Modern Art (MoMA) de New York et le SMK (Statens Museum for Kunst) de Copenhague pour organiser l’exposition Matisse, L’Atelier rouge et faire découvrir la genèse et à l’histoire de ce célèbre chef-d’oeuvre intitulé L’atelier rouge et peint en 1911. Ce tableau est devenu une des œuvres emblématiques du MoMA depuis son acquisition en 1949, et il y en a beaucoup. L’artiste a cherché à représenter son atelier et ses peintures, sculptures et objets décoratifs présents dedans à cette époque. L’exposition réunit pour la première fois les œuvres présentes dans le tableau et l’atelier de Matisse à Issy-les-Moulineaux en 1911. Des documents d’archive inédits et des œuvres éclairant le contexte de création sont également présents dans le bâtiment majestueux de la Fondation Louis Vuitton au coeur du Bois de Boulogne à proximité du Jardin d’accimatation.

Une oeuvre décortiquée avec art

L’exposition se compose principalement de la toile L’Atelier rouge et de 6 peintures, 3 sculptures et 1 céramique reproduites dans le tableau, tous réalisées entre 1898 et 1911. Les différentes oeuvres s’intitulent Le Jeune Marin (II) (exposé en France pour la première fois depuis 31 ans, La Corse, le vieux moulin (1898), Les Baigneuses (1907), Le Luxe (II) (1907-1908) et Nu à l’écharpe blanche (1909). L’assiette peinte par l’artiste en 1907 et figurant à l’avant-plan de L’Atelier rouge est habituellement présente dans la collection du MoMA. L’exposition ne se limite pas à une peinture avec ses composantes, elle adjoint d’autres oeuvres assez proches comme La Fenêtre bleue (1913) du MoMA et surtout Grand Intérieur rouge (1948) provenant du Mnam/Centre Pompidou. Un film présente également les découvertes les plus récentes concernant le processus de création du tableau. Pour ceux qui ne le savent pas, L’Atelier rouge de Matisse représente l’environnement de travail du peintre qui était à l’époque situé à Issy-les-Moulineaux après avoir quitté son atelier du quartier Saint Michel et celui de la rue des Invalides. Le tableau a été commandé par Sergueï Chtchoukine, le plus demandeur des mécènes de Matisse. Mais Chtchoukine refusa de l’acheter, lui qui n’avait pas rechigné à acquérir L’Atelier rose. Le tableau resta dans la collection privée de Matisse pendant 16 ans. C’est en 1927 que David Tennant, fondateur à Londres du Gargoyle Club, procède à son acquisition jusqu’à ce que Georges Keller, directeur de la galerie Bignou à New York l’achète et que le tableau ne rentre dans la collection du MoMA en 1949. Le tableau impressionne et inspire toute une génération d’artistes américains par ses choix radicaux avec la présence obsédante du rouge et cette description de l’environnement immédiat du peintre. L’Atelier rouge de 1911 et le Grand Intérieur rouge de 1948 se répondent pour le plus grand plaisir des visiteurs, confrontés à 2 œuvres réalisées à 40 ans d’intervalle et qui reflètent l’évolution picturale du peintre.

L’exposition a été conçue par Ann Temkin, conservatrice en chef au MoMA et Dorthe Aagesen, conservatrice en chef au SMK, avec le concours des Archives Henri Matisse. Suzanne Pagé, Directrice artistique de la Fondation Louis Vuitton est commissaire d’une exposition qui en envoie plein les yeux et permet de redécouvrir une oeuvre unique dans l’histoire de l’art.

Grand Ciel, un beau film français à découvrir les 2 et 23 août 2024 sur Arte

Le réalisateur Noël Alpi est parti d’un roman de Nicole Couderc intitulé L’enfant au billard électrique, publié en 1992 chez P.O.L. Elle est partie d’un fait divers réel lu dans je journal Libération la même année. Un moyen métrage a d’abord été réalisé, précédant le long-métrage plus proche du livre avec un côté tragique assez prononcé. Le film souligne les défis auxquels le monde paysans doit faire face dans le contexte d’une famille un peu particulière. Le père a une exploitation de lavande dans le sud de la France, lui et sa femme ont adopté Lionel, un garçon au caractère difficile. Le film ausculte la relation mère-fils pleine de rebondissements, elle souhaite bien faire mais se retrouve souvent démunie face à son chien fou de fils. Le livre privilégie une relation plus tragique que dans le film, mais l’amour filial se veut toujours sans mesure, excessif, aboutissant à un équilibre finalement assez déséquilibré. Dans le même temps, il est demandé aux paysans d’accepter l’installation d’éoliennes sur leurs exploitations, ce qui entraine l’arrivée d’une belle et jeune ingénieure allemande qui se prend d’affection pour le jeune Lionel. Les éoliennes figurent des personnages de contes surpuissants et s’élevant au-dessus de la mêlée, omniprésents et presque craints. Ils semblent déranger le jeune Lionel en faisant naitre en lui des sentiments exaltés qui lui font s’éloigner de sa mère adoptive. Le projet d’éoliennes du film a nécessité le concours et la coopération de deux groupes constructeurs et installateurs d’éoliennes que sont Nordex et Enertrag. Il a bénéficié du concours de certains responsables, passionnés par l’idée du film qui en ont facilité la réalisation. Il a également été très soutenu par la Ville de Valréas en Vaucluse et par ses élus qui ont accompagné le tournage à tous les instants. L’acteur Anthony Jeanne interprète Lionel, à l’aspect juvénile très marqué, ce qui correspondent bien à son personnage encore adolescent. L’actrice Laura Berlin interprète l’ingénieure allemande qui déséquilibre le jeune homme. Le projet de film présenté à Arte France et le film arrive aujourd’hui, visisble sur la chaine de télévision pour un beau moment de réalité augmentée. 

Synopsis: Lionel est le fils adoptif de Colette et Guy Legrand cultivateurs de lavande en haute Provence. Il est un garçon déficient, voire « attardé » et protégé par sa mère d’un immense amour fusionnel. Tout ceci va être bouleversé par l’arrivée de Claire, jeune ingénieure allemande venue installer des éoliennes dans la région, ce qui n’est pas du goût de tout le monde.

Fantasma Circus Erotica enflamme les Folies Bergères

Le cabaret burlesque Fantasma Circus Erotica revient aux Folies Bergère pour le plus grand plaisir des amateurs de performances chorégraphiques, d’effeuillage et de féérie érotique.

Fantasma est un temple des libertés, une maison des désirs mettant la différence et les différences à l’honneur. Les codes du genre y sont brouillés et réinventés. Le duo Manon Savary et Marc Zaffuto, créateurs de ce spectacle enflammé, vous offre un moment hors du temps, inédit en France, digne des grands show américains.

Vous avez adoré la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques ? Nul doute que vous passerez un moment inoubliable avec les artistes éclectiques de cette soirée au milieu des splendides dorures de cette institution du music-hall parisien. Ce spectacle épatant mêle danse, cirque, performance visuelle, effeuillage et burlesque incarnés dans des tableaux éblouissants. Dans une ambiance volontairement libérée, cette troupe d’artistes éveillera vos sens les plus enfouis. Mimi y signe des chorégraphies aussi prodigieuses qu’irrévérencieuses, tandis que la sulfureuse meneuse de revue Allanah Starr propose des interludes enflammés aux côtés de l’électrique Drag Queen Piche. Fantasma Circus Erotica est un subtil mélange de performances toutes aussi somptueuses. On se laisse transporter par ces tableaux érotiques et intermèdes humoristiques.

Vous avez jusqu’au 17 août pour voir ce spectacle légendaire et mythique de l’été 2024 !

Fantasma Circus Erotica
Jusqu’au 17 août aux Folies Bergère
Une création Savary & Zaffuto
Avec Mimi, Allanah Starr, David Pereira, Esther, François Sagat, Jake Dupree, Jean Biche, Julian Ardley, Julie Demont, Laure Petrie, Piche, Sema-Tawi, Stessy.

Brisby et le secret de Nimh, sortie en combo Blu-Ray + DVD + 5 cartes postales le 24 juillet

En 1982, Don Bluth a proposé son premier long-métrage intitulé Brisby et le secret de Nimh. Il s’est des production Disney très en vogue à l’époque pour réaliser une oeuvre plus adulte, très mature, même si le public principal reste les enfants. Avec une tonalité plus obscure, l’ambiance est rendue très sombre, entre frayeur et poésie. Les enfants qui ont vu le film à l’époque s’en souviennent, comme pour Taram et le Chaudron Magique. Le secret de Nimh comprend une bonne dose de mystères qui le rendent fascinant et une intrigue qui se base sur une magie omniprésente. Les effets d’animation n’ont pas tant vieilli que ça et la bande son continue à remplir un rôle moteur avec des phases très mouvementées et d’autres plus calmes. Les péripéties tiennent en haleine et le mystère est parfois épaissi d’une bonne dose d’humour. Le dessin animé a marqué toute une génération de bambins, et il s’apprête à déferler pour toucher uen audience toujours plus grande avec son intelligence et le charisme de ses personnages. Le film est disponible ce jour dans une superbe édition digipack Blu-Ray + DVD enrichie de plusieurs bonus ainsi qu’une interview de Xavier Kawa-Topor, un making-of inédit de 50 minutes, et 5 cartes postales tirées du film. La magie opère toujours, même plus de 40 ans après sa sortie en salles, rappelant son cousin Fievel et faisant exhumer une belle dose de souvenirs effrayants ou touchants. Les aventures sont périlleuses, trépidantes et fascinantes, de quoi tenir vos bambins au calme devant une séance télé qu’ils ne sont pas prêts d’oublier!

Synopsis: Madame Brisby est une souris des champs, veuve de Jonathan Brisby et mère de quatre souriceaux. Lorsque son fils Thimothée tombe malade, elle doit demander de l’aide à ses voisins, d’étranges rats qui cachent un terrible secret.

Un beau spectacle pour toute la famille avec Gaspard et le chaperon rouge à la Folie Théâtre

A la folie théâtre a fini sa saison 2023/2024 le samedi 20 juillet, une saison où Publik’Art est allé voir Casse-noisettes & le royaume ds jouets, Le pauvre méchant loup et Sorcière Gribouillis. Les enfants apprécient l’humour et l’inventivité des pièces qui leur sont destinés et en redemandent, Gaspard et le Chaperon rouge confirme cet engouement avec sa destructuration du conte de Charles Perrault. La jeune fille innocente du conte de la tradition populaire française est maintenant une spécialiste de Karaté qui comprend que le loup est en fait un jeune homme victime d’un maléfice l’ayant transformé en canidé. Le chasseur (personnage introduit dans le conte des Frères Grimm) interprété ici par une comédienne, devient le méchant de l’histoire, achevant de travestir le conte pour devenir une histoire du XXIe siècle. Rien de scandaleux car existent déjà 58 variantes du conte populaire originel où le chaperon est tantôt un garçon, tantôt une fille, et le nombre des protagonistes, ainsi que le type d’animal, la fin et les ruses utilisées varient tout autant. L’heure de spectacle passe dans un éclat de rire, avec tours de chant, utilisation d’un ukulélé et dénouement heureux. La mythique phrase de Perrault, Tire la chevillette, la bobinette cherra, est quelque peu détournée, faisant sourire les parents aux côtés des bambins heureux du ton de farce continuelle.

Rendez-vous fin aout 2024 pour le début de la nouvelle saison 2024-2025 à La Folie Théâtre, pour petits (Voyage à la mer, Le monstre amoureux, Michka déjà vu au Lucernaire, Pinocchio) et grands (Roxane dans l’ombre de Cyrano, Le Horla, Mia Lisa, Huis clos Théâtre musical)!

Synopsis:Gaspard, loup malgré lui, doit apporter son aide à quelqu’un pour rompre le mauvais sort. Il tombe alors nez à nez avec le Petit Chaperon Rouge…
Gaspard est un jeune musicien prétentieux. Un jour, il se voit maudit par Puck, l’esprit de la forêt et transformé en loup. Il a un an pour améliorer son comportement sans quoi, il restera sous sa nouvelle forme à jamais. Alors que le délai se rapproche, il rencontre le petit Chaperon Rouge en chemin pour aller aider sa Grand-Mère. D’abord un peu méfiante, Chaperon Rouge accepte finalement de venir en aide à Gaspard lorsque celui-ci lui raconte son histoire. Mais la chasseresse, Babette, rôde, elle aussi dans la forêt…

Un Concert flamboyant de Chris Isaak à la salle Pleyel le 16 juillet (Première partie: Lusaint)

La salle Pleyel a accueilli le chanteur, guitariste, auteur-compositeur-interprète et acteur américain Chris Isaak pour un concert salle comble. Classiques du chanteur, cover songs et morceaux moins connus se sont succédés pendant près de 2h de concert acclamé par un public ravi de sa performance.

Rock et country

Le concert débute par la première partie de la chanteuse britannique Lusaint à la voix chaude et puissante rappelant sa glorieuse ainée Amy Winehouse. Elle passera à la Cigale le 29 novembre, de quoi l’écouter interpréter notamment Feeling Good de Nina Simone et Crazy de Gnarls Barkley. Une chanteuse à suivre assurément, touchée par le public nombreux présent dans la salle et presque intimidée. Quand Chris Isaak déboule sur scène avec sa veste brillante et son sourire charmeur, le public rugit de plaisir. Accompagné des 4 musiciens avec qui il joue depuis 40 ans, le chanteur ne se ménage pas avec une bonne vingtaine de chansons et de nombreux apartés pour partager sentiments et anecdotes. Son charisme n’est pas une légende, il se met tout le monde dans la poche, surtout quand il arpente les travées de la salle micro à la main pour des poignées de main et des photographies prises à la volée. Les 3 morceaux les plus connus de son répertoire font évidemment partie de sa performance, Wicked Game, Blue Hotel et Baby did a bad bad thing, ainsi que des reprises de Roy Orbison (Pretty Woman) et Elvis Presley (Can’t help falling in love). Le public assis profite des moments intimistes sans hésiter à se lever pour les moments plus frénétiques. Le chanteur a gardé sa voix enjôleuse et semble ne pas avoir vieilli.

Chris Isaak va proposer 3 autres concerts en France, lien et dates ci-dessous, des dates à ne pas manquer!

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Jouant d’un charisme digne de la rencontre de James Dean et d’Elvis Presley, Chris Isaak cultive depuis 1986, l’art de transformer des ballades rock en hymnes à l’amour, comme l’a prouvé le succès de « Wicked Game », slow incontournable des années 90. Ce crooneur romantique de Californie, optimiste par nature, se joue du spleen ambiant pour bâtir un empire musical hors du commun.

En tant que compositeur exigeant, il a embrassé le style de ses idoles du Memphis des années 1950, mêlant habilement rockabilly, rythm’n’blues traditionnel et surf rock en neuf albums de qualité. En 2012, l’Américain fidèle à ses racines livre un hommage aux productions Sun Records à travers Beyond the Sun. Il retrouve Nashville, le berceau du rock et de la musique country trois ans plus tard à l’occasion de l’enregistrement de son vingtième album, First Comes the Night.
Ne manquez pas Chris Isaak en concert !

Dates de concert:

Vendredi 19 juillet 2024: Saint Julien en Genevois

Dimanche 21 juillet 2021: Jazz à Sète

Vendredi 02 aout 2024: Jazz in Marciac

Une exposition Jean Hélion à découvrir au Musée d’Art Moderne de Paris jusqu’au 18 août

Le Musée d’Art Moderne de Paris a révélé le 22 mars dernier l’exposition consacrée à l’œuvre du peintre Jean Hélion (1904-1987). Cet intellectuel a traversé le 20ème siècle avec une évolution très significative de son œuvre. Pionnier de l’abstraction, il l’introduisit aux USA dans les années 1930 avant d’évoluer vers une peinture plus figurative.

Un peintre entre Mondrian et Fernand Léger

L’exposition du MAM s’organise de manière chronologique avec plus de 150 œuvres (103 peintures, 50 dessins, des carnets plus de la documentation) issues de grandes institutions françaises et internationales ainsi que de collections privées. Né en 1904 en Normandie, Jean Hélion s’est d’abord orienté vers des études d’architecture à Paris avant de se lier à Théo van Doesburg et Piet Mondrian pour s’orienter vers une abstraction géométrique très en vogue à l’époque. Il a ainsi participé au groupe Art Concret et à la création du collectif Abstraction-Création. Il a été l’ami de Calder, Arp et Giacometti, et proche des illustres Max Ernst, Marcel Duchamp et Victor Brauner. À partir de 1934, Jean Hélion s’est installé aux États-Unis pour devenir l’un des acteurs les plus importants de l’abstraction. Au milieu des années 1930, ses formes se sont animées pour préfigurer un retour à la figure humaine. Se détournant de l’abstraction à partir de 1939, il s’est alors plus intéressé au réel pour le reconstruire à partir de son langage abstrait avec des œuvres présentant des scènes de rue sans aucun sentimentalisme. Revenu pendant la seconde guerre mondiale, il est notamment fait prisonnier. Après guerre, il a réinventé la figuration en se tournant vers différents styles et de nombreux sujets : le nu, le paysage, la nature morte, l’allégorie et la peinture d’histoire. À la fin de sa vie, il perdit progressivement l’usage de la vue sans arrêter de produire de nouvelles œuvres.

L’exposition s’accompagne d’un catalogue publié sous la direction de Sophie Krebs et Henry Claude Cousseau, commissaires de l’exposition. Elle est visible jusqu’au 18 août pour une belle plongée dans le XXe siècle.

Il n’y a pas d’ombre dans le désert, les fantômes de la Shoah hantent les familles, sortie en DVD le 16 juillet

Si le titre choisi pour ce film peut laisser plutôt circonspect, les thèmes abordés dans Il n’y a pas d’ombre dans le désert ne peuvent pas laisser insensible. Car il est question ici du rapport de chacun à la mémoire, comment la faire resurgir ou comment la laisser tapis dans l’ombre. Certains parlent, d’autres préfèrent se taire, les cicatrices se rouvrent ou restent fermées à jamais, et quand il est question de Shoah, le sujet gagne assurément en ampleur. Le film tourne autour de 2 énigmes parallèles. La première aborde le procès à Tel Aviv d’un homme soupçonné d’être un ancien bourreau nazi que des victimes survivantes croient avoir reconnu, mais le doute est permis car les preuves sont minces et l’émotion surpasse souvent la clarté des souvenirs. La seconde tourne autour de la rencontre entre un Israélien lunaire et cyclothymique, et une écrivaine française qui se sont peut être aimés follement 20 ans auparavant. Leur rencontre tient du hasard et ils ne sont pas d’accord sur leurs souvenirs respectifs. Le début du film présente les personnages marqués par des souvenirs douloureux faits de deuil et de douleur, avec ce procès aux échanges tendus entre l’avocat de la défense et une victime qui reconnait mordicus son bourreau alors que tous les autres participants se murent dans un silence qui ressemble à de l’indifférence. Puis le reste du film se perd quelque peu dans le sable du désert où le couple louvoie jusqu’à ce que le fin mot soit donné à la toute fin du film. Valérie Bruni-Tedeschi livre une belle performance pour donner à ce film une belle ampleur cathartique après bien des atermoiements.

Synopsis: À Tel Aviv, Ori croise par hasard Anna, une écrivaine française, lors du procès d’un ancien Nazi. Il est bouleversé de reconnaître cette femme dont le souvenir le hante depuis qu’ils se sont follement aimés à Turin, 20 ans plus tôt. Mais Anna soutient qu’ils ne se sont jamais rencontrés. Peut-être qu’au milieu du désert, les choses deviendront plus claires…

L’homme d’argile, une belle rencontre entre une artiste et son modèle, sortie DVD le 16 juillet

L’homme d’argile est le premier film écrit et réalisé par Anaïs Tellenne et le résultat surprend. Le personnage de Raphaël ressemble à un vieil ours solitaire et borgne. Il vit avec sa mère et garde un château délaissé par ses propriétaires. Quand débarque l’héritière Garance, son monde limité s’ouvre et bascule. Il va apprendre à regarder au-delà de son petit univers finir par s’ouvrir.

Un film tout en intériorité

Emmanuelle Devos et Raphaël Thiéry forment un couple unique. Lui est le gardien d’une grande propriété dans le Morvan et elle est l’héritière, leur rencontre multiplie les ambiances mystérieuses pour aboutir à un thriller ambigu. Le rythme des jours inlassablement répétés et tous identiques va être chamboulé par l’arrivée de cette artiste d’art moderne. Surtout que la différence entre le rural et l’urbaine va rapidement générer une fascination réciproque. Tout le film se base sur ces personnages que tout oppose mais qui vont pourtant s’auto alimenter. Si la demeure semble d’abord hantée, la rencontre va accoucher d’une œuvre, statue de l’homme presque difforme et semblable à un quasimodo, elle est son Esmeralda, elle plus belle que lui et réfugiée dans la demeure pour se remettre à créer. Entre eux, ce sont des gestes, des regards, des hésitations, des silences. Mais Raphaël se met à ressentir des sentiments nouveaux, car l’artiste le regarde sans souligner ce qu’il considère comme une difformité disgracieuse. S’il joue du biniou et entretient une relation physique avec la sympathique postière, il veut surtout que le regard du monde change sur sa personne, à commencer par cet œil manquant qu’il veut faire réapparaitre.

Et puis Garance disparait aussi vite qu’elle est apparue, laissant Raphaël métamorphosé mais seul. Le film est vraiment atypique mais se regarde avec fascination, pour une belle histoire de grenouille devenue prince.

Synopsis: Raphaël n’a qu’un œil. Il est le gardien d’un manoir dans lequel plus personne ne vit. À presque 60 ans, il habite avec sa mère un petit pavillon situé à l’entrée du grand domaine bourgeois. Entre la chasse aux taupes, la cornemuse et les tours dans la Kangoo de la postière, les jours se suivent et se ressemblent. Par une nuit d’orage, Garance, l’héritière, revient dans la demeure familiale. Plus rien ne sera plus jamais pareil.

L’exposition consacrée à Paolo Roversi se termine ce dimanche 14 juillet au Palais Galliera

Paolo Roversi est à l’honneur d’une exposition au Palais Galliera qui revient sur 50 ans de photographies et montre comment l’artiste a pu avoir un impact considérable sur la mode avec des clichés devenus iconiques. Cette exposition est la première monographie consacrée au photographe à Paris.

Un photographe majeur

Paolo Roversi est né à Ravenne en Italie et s’est installe à Paris en 1973. Il a travaillé pour les magazines les plus prestigieux (Vogue italien et français, EgoïsteLuncheon) et sa carrière a été marquée par sa collaboration avec les plus grands créateurs de mode comme Yohji Yamamoto, Romeo Gigli et Rei Kawakubo. Ses années d’apprentissage lui ont permis de choix son studio, une chambre grand format et le Polaroid, définissant ainsi sa manière très particulière de travailler avec une esthétique très reconnaissable dans ses photographies, le passage au numérique ne lui a d’ailleurs pas posé de problème. Ses photographies sont marquées par des tonalités douces, des sépias et des noir et blanc réalisées à la lumière du jour. La densité et la profondeur des couleurs s’allient à la lumière de la lampe torche. Paolo Roversi a trouvé son propre langage photographique pour un renouvellement permanent qui lui a toujours apporté le succès. Ses clichés montrent une abondance de mannequins de mode iconiques, que ce soient Natalia Vodianova ou Kate Moss, toutes passées devant son objectif. Les poses sont simples, parfois dénudées mais jamais outrancières, transformant les clichés en portraits rentrés dans la postérité par delà le passage du temps et des modes.

L’exposition au Palais Galliera réunit plus de 140 œuvres, y compris des images inédites, des tirages Polaroid et des archives. C’est un moyen idéal pour découvrir le parcours professionnel et artistique d’un photographe de mode qui a marqué les époques de ses choix esthétiques, entre hier et aujourd’hui.

L’arabe confus, un livre de Sofiane Si Merabet (Belfond)

L’arabe confus, un livre de Sofiane Si Merabet (Belfond)

Sofiane Si Merabet est né en France. Ses origines familiales sont algériennes. Il a fait des études en sciences politiques en France et en Espagne. Il a fondé sa propre agence de marketing culturel, Karta, et travaille depuis 15 ans à Dubaï.

Il nous livre son premier livre : L’arabe confus.

Sofiane Si Merabet est né en France. Donc il est français. Mais ses parents sont algériens, donc, est-il pour autant algérien ? Ou Franco-algérien ? Ou français ?

Son livre, L’arabe confus, permet une approche totalement différente et nous donne une perception très originale quant au terme « arabe », l’auteur étant lui-même concerné.

« Avec le temps, j’ai appris que mon rapport au français était conditionné à mon rapport à l’arabe ». P.45

La langue est un élément fondamental de l’identité d’une personne. On fait souvent un amalgame avec la langue arabe. N’oublions pas que « la langue arabe est un élément central de l’islam. Le Coran a été révélé dans cette langue… P53

Mais « l’arabe n’est évidemment pas une langue de prosélytisme « islamique ».

L’auteur explique parfaitement les origines des langues, et plus particulièrement, de certains mots comme nostalgie, exil, immigration et diaspora. Des termes très constructifs et qui en disent long sur l’Histoire de ce peuple.

Malheureusement, en France, beaucoup d’immigrés vivent mal leur situation d’immigrés, se sentant quotidiennement rabaissés, insultés et souvent humiliés. On ne doit pas oublier l’Histoire, entre autres, l’histoire coloniale de la France.

Il existe encore aujourd’hui trop de différences entre un Français et une personne d’origine maghrébine, au niveau de l’emploi, par exemple. « L’accès aux hauts salaires reste encore difficile pour les immigrés. » P89

Il existe encore trop de discriminations, quant aux nom et prénom, en majorité arabe ou maghrébin, dans le monde du travail en France, d’après l’auteur.

L’auteur nous parle de sa propre expérience de Franco-algérien. Aujourd’hui, s’il travaille à Dubaï, il ne subit plus de discrimination en tant qu’arabe. Et peut vivre beaucoup plus sereinement sa double identité.

Tout au long de son livre, l’auteur analyse les effets de la colonisation, qu’on ne doit pas minimiser, ni oublier.

L’arabe confus est un livre d’une très belle dimension tant humaine, que sociale, historique et identitaire. Voilà un livre qui fait réfléchir et nous permet de mieux comprendre notre Histoire et nos racines.

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : Mai 2024
Auteur : Sofiane Si Merabet
Editeur : Belfond
Prix : 20 €

World Drinks Awards : 3 médailles d’or et 2 titres World Best pour ABK6 Cognac

ABK6 Cognac est habitué aux grandes récompenses délivrées notamment par les prestigieux World Drinks Awards (VSOP), ce sont cette fois 3 cognacs qui ont été récompensés, soulignant la qualité et la typicité des Cognacs Single Estate issus de leurs domaines d’exception.

Abecassis Cognac Grande Champagne VS élus Best VS et Médaillé d’or

Abecassis VS Grande Champagne révèle à l’œil une belle robe brillante à la teinte jaune dorée. Au nez, des notes de fruits frais, de zest d’agrumes et de pêche de vigne se dévoilent avec une touche printanière très séduisante. En bouche, l’attaque est et élégante avec des arômes floraux de fleurs de vigne et de lilas, sans oublier les notes fruitées de pêche. Le résultat est un bel équilibre à la fois frais et fruité, le tout souligné par un boisé élégant et discret. Au tarif de 47 euros la bouteille, la dégustation (out en modération) est conseillée.

Réviseur Cognac XXO élu Best XXO et Médaillé d’or

XXO signifie extra extra old, c’est une toute nouvelle catégorie de cognacs qui a été officiellement ajoutée à la description des âges du cognac en 2018. Tout le monde connait les autres désignations d’âge du cognac, les VSVSOP et XO, mais le cognac XXO est principalement constitué d’eau-de-vie vieillie dans des fûts de chêne français avec une durée minimale de vieillissement de 14 ans. Les cognacs XXO constituent le classement le plus ancien qu’un cognac puisse revêtir. Le Réviseur Cognac XXO a été récompensé pour marquer le savoir faire et la typicité du producteur.

ABK6 Honey and Cognac Liqueur élu France Country Winner et Médaillé d’or

Ce cognac est l’aboutissement d’un processus de vieillissement où le Maître de Chai a assemblé un cognac subtil et élégant à un miel particulier aux arômes intenses. Le miel est issu des forêts de Charentes pour un goût typique et singulier. Cette liqueur est élégante et subtile, avec des tonalités fleuries issues à la fois du miel et du Cognac. Jasmin, violette, chèvrefeuille et pétales de rose se devinent à la dégustation avant que ne surviennent des touches d’épices et d’oranges confites. Tous ces arômes se mêlent finalement à une vanille boisée et au caramel. Le tarif de 45 euros la bouteille incite à une dégustation, avec toujours la même modération.

Publireportage:

Abecassis Cognac Grande Champagne: Produite exclusivement sur nos vignobles d’exception, situés dans le prestigieux cru de Grande Champagne, nous avons élaboré cette gamme, guidés par une seule obsession : atteindre la perfection du « Single Estate » où force et subtilité se conjuguent dans cette précieuse bouteille. Une ode à l’histoire d’une terre qui nourrit ses anges gardiens. Cette collection rassemble nos eaux-de-vie les plus rares issues du premier cru de cognac et produites exclusivement sur nos domaines d’exception situés dans ce prestigieux cru de Grande Champagne. Une ode à l’histoire d’une terre qui nourrit ses anges gardiens. Cette gamme honore l’œuvre de la nature, le voyage de la terre au ciel qu’effectuent les eaux-de-vie au cours de leur vieillissement, ainsi symbolisé par les ailes d’anges subtilement dessinées sur nos bouteilles. Appelée aussi le « Cœur du Cognac », la Grande Champagne est le premier cru de Cognac. Ses eaux-de-vie issues de sols argilo-calcaires
présentent des caractéristiques d’extrême finesse et de légèreté avec un bouquet à dominante florale.

ABK6 Honey: Au cours du processus de vieillissement notre Maître de Chai a assemblé un cognac subtil et élégant à un miel particulier aux arômes intenses. Il a sélectionné un miel d’une origine unique pour son goût typique et singulier, produit au sein des forêts de Charente. Elégant et subtil, exprimant des tonalités fleuries issues à la fois du miel mais aussi du Cognac : jasmin, violette, chèvrefeuille et pétales de rose. Viennent ensuite les sensations chaleureuses et délicates d’épices et d’oranges confites. Ces parfums se mêlent à la vanille boisée et au caramel.

Trop de choix bouleverse l’éducation (Odile Jacob)

Trop de choix bouleverse l’éducation (Odile Jacob)

Daniel Marcelli est professeur émérite de pédopsychiatrie et a déjà écrit de nombreux ouvrages consacrés à l’enfance et à l’adolescence.

Antoine Périer est docteur en psychologie, psychanalyste, psychothérapeute. Il est l’auteur de nombreux livres consacrés à la psychothérapie et à la psychopathologie de l’adolescent.

Daniel Marcelli et Antoine Périer ont co-écrit le livre : Trop de choix bouleverse l’éducation.

Dès les premières pages de leur livre, on réalise à quel point ils disent vrai !

Dans nos sociétés occidentales, l’éducation a énormément évolué ces dernières décennies. Aujourd’hui, l’enfant est au cœur des familles et l’autorité parentale n’est plus du tout la même. Il est totalement vrai que les parents d’aujourd’hui demandent sans cesse à leur enfant, ce qu’il désire faire, manger, ce qu’il veut … dans tous les domaines ! Et le tout en pensant bien faire ! C’est un peu la toute-puissance de l’enfant. Et les auteurs démontrent très bien tout au long de leur livre la perversité de ce genre d’éducation.

Les quatre piliers de l’éducation contemporaine sont : l’exhortation, la séduction, l’autonomie et le choix (p.51)

On apprend au tout jeune enfant que son corps lui appartient, que son esprit lui appartient et que personne n’a de droit sur ce corps et cette pensée. (P52)

Les auteurs abordent aussi les conséquences catastrophiques des écrans sur les enfants, et ce, dès le plus jeune âge.

De plus en plus d’enfants sont diagnostiqués avec des troubles psychologiques plus ou moins importants et une demande de prise en charge. De nombreux exemples nous interpellent tout au long du livre. La règle d’or est que dans chaque domaine, il ne faut pas d’excès ! Il faut arriver à redonner un cadre et que l’enfant accepte les règles de jeu imposés par l’adulte.

Il faut que le jeune enfant ait bien conscience qu’il n’est pas tout seul, mais que l’autre existe ! Il a besoin des autres pour être lui-même reconnu !

L’enfant n’ayant plus jamais le sentiment de frustration, va très mal vivre son adolescence. Car au moment de sa puberté, qu’il le veuille ou non, l’enfant va se transformer. Sa toute-puissance va disparaître en même temps que son corps deviendra totalement différent. Comment accepter ce corps qui se transforme alors que l’enfant ne lui a rien demandé ? Comment choisir son sexe, choisir son genre ? Faire la différence entre le sexe et le genre.

La seconde partie du livre est centrée sur la possibilité de choisir, à l’adolescence, son genre, son sexe. Choisir ou refuser. Un choix excessivement délicat.
L’essentiel est de pouvoir aider l’ado dans sa quête d’identité, sa quête de transition, dans son cheminement. Car il a besoin d’aide. Il souffre.

Trop de choix bouleverse l’éducation est un livre qui va permettre aux parents de mieux comprendre le cheminement de leur enfant, mieux appréhender son éducation, son adolescence. Et leur apporter un guide pour mieux accompagner la souffrance de leur enfant, de leur ado… Avec de très nombreux cas cliniques qui nous permettent de très bien analyser la situation, de plus en plus complexe à cause des réseaux sociaux. L’ado réagit en fonction de lui ou juste en fonction des autres ?

Trop de choix bouleverse l’éducation est un livre que tout parent devrait lire et relire, quel que soit l’âge de leurs enfants !

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : Octobre 2023
Auteur : Daniel Marcelli et Antoine Périer
Editeur : Odile Jacob
Prix : 22,90 €

Une nouvelle cuvée Viré-Clessé 2023 des Orfèvres du Vin à déguster

Les Orfèvres du Vin proposent une cuvée 2023 de son Viré-Clessé pour mettre en avant son appellation la plus septentrionale de leur gramme Tradition. Seules quelques parcelles situées sur des coteaux de secteurs réputés au nord du domaine sont mises à contribution, avec des soins attentifs du viticulteur professionnel passionné maitre de Chais. Ce millésime 2023 se distingue à l’œil par sa rob or claire et brillante. Le nez est un tantinet discret, il s’ouvre sur des touches florales typiques du Chardonnay avec des fleurs blanches et quelques notes de fruits blancs. La bouche est assez enveloppante, avec un registre frais et fruité, évident et gourmand. Le vin accompagne idéalement de la blanquette de lotte, du poulet au citron et des supions de curry. Le vin peut être conservé de 3 à 5 ans, pour un tarif unitaire de 10,90 euros ou 58,20 euros les 6 bouteilles, c’est une expérience à ne pas mansuer!

Publireportage:

Fondée en 1929, la cave regroupe l’équivalent d’un gros Domaine avec 60 adhérents. Les Orfèvres du Vin sont devenus au fil des années des artistes autant que des artisans. Car c’est réellement tout un art de développer une telle palette de 15 appellations de qualité constante, sur 120 hectares, cultivés et soignés dans la plus pure tradition vigneronne. Et il faut tout le talent et tout le savoir-faire d’artisans passionnés par leur métier et amoureux du Mâconnais pour élever années après années des vins blancs et rouges qui se distinguent régulièrement dans les concours régionaux et nationaux. Situés aux portes du Mâconnais, les Orfèvres du Vin sont depuis toujours attachés à donner leurs plus belles lettres de noblesse aux cépages phares de la région : l’Aligoté bien sûr, mais aussi l’inimitable Chardonnay ainsi que le Gamay et le Pinot noir. Pour vos destinations de loisirs et de week-end, le chai est situé idéalement dans un écrin de verdure au départ de la Voie verte Mâcon-Cluny, face à la Roche de Solutré. Le circuit du Val Lamartinien, ou encore le circuit des églises romanes, achèveront de vous dépayser dans un cadre touristique et culturel authentique et varié.

L’arbre à contes, un joli film pour les enfants, sortie en salles le 10 juillet 2024

Présentation du film:

La forêt est un bien précieux pour l’humanité 
Dans de nombreux endroits de la planète, les forêts, notamment les forêts primaires, poumons de notre planète, sont en constante régression de par le fait de l’action de l’homme. Dans certains endroits, en Amazonie par exemple, la technique du brûlis utilisée en agriculture vivrière est responsable de la destruction de nombreux hectares. 
Mais, c’est bien l’exploitation des ressources minières, des énergies faucilles ou la culture intensive de plantes souvent exogènes (pour produire de l’huile de palme par exemple), qui est responsable de la disparition rapide d’une grande partie des forêts à l’échelle mondiale.
En France, la surface forestière n’est pas en régression bien au contraire puisque, par exemple, elle progressé en France métropolitaine de 20% entre 1985 et 2021. En raison de son exploitation pour le chauffage, la construction immobilière ou navale, la surface forestière a connu son minimum au XIXème siècle avant de reprendre une tendance croissante et régulière jusqu’à aujourd’hui. Mais ses évolutions favorables sont un peu « les arbres qui cachent la forêt ».
Tout d’abord, parce que cette évolution croissante ne concerne pas tout le territoire. Ensuite, parce qu’elles sont ici aussi le résultat de l’accélération de l’exploitation forestière qui vise au remplacement d’essences autochtones par des variétés étrangères pouvant avoir des conséquences néfastes sur la biodiversité ou la qualité des sols et conduisent parfois à des paysages bien uniformes. 
La déprise agricole aussi est responsable de reboisements intensifs et incontrôlés avec parfois des conséquences importantes sur la biodiversité. Des simulations à partir d’IA ont montré la rapidité du processus. Enfin, parce que la forêt est un bien fragile et qu’elle est exposée à bien des dangers. La prolifération d’ongulés sauvages (cerfs, sangliers…) contribue à empêcher la régénération des forêts par la destruction des jeunes pousses. 
Les changements climatiques ont de lourdes conséquences sur nos forêts lourdement impactées par les tempêtes de plus en plus violentes et de plus en plus fréquentes, les sécheresses avec pour conséquences des incendies toujours plus nombreux et toujours plus destructeurs. Les échanges internationaux enfin, sont responsables de l’introduction d’espèces animales ou végétales exogènes qui présentent un risque important pour nos forêts. 
La bonne santé des forêts françaises s’explique largement par la qualité du travail de l’Office National des Forêts et des structures qui l’ont précédé. Il est hélas à craindre que les coupes claires tant budgétaires qu’humaines pratiquées depuis plusieurs années ne soient pas le moindre des dangers qui menacent nos forêts.   

Synopsis:

Trois histoires racontés aux enfants sous un arbre ou à propos d’un arbre. écologie, bienveillance et entraide seront au programme pour ravir les plus petits.

Programme :

Le Voleur d’arbres de Rashin Kheyrieh (Iran, 10′) : Au coeur d’un atelier de menuiserie, un petit homme rêve de construire sa maison en bois. Il part alors à l’aventure et découvre une forêt dont il décide d’abattre les arbres pour réaliser son projet. Mais cette forêt est peuplée de familles de corbeaux qui assistent, sans rien pouvoir faire, à la destruction de leurs nids et de leurs oeufs !

Une histoire douce de Mohammad-Reza Abedi (Iran, 15′) : Un vieux bûcheron recueille une cigogne blessée et l’entoure de ses soins. L’oiseau reconnaissant, revient plus tard lui apporter trois graines, qu’il sème. Que va‑t‑il récolter ?

Le Génie du pommier d’Alla Vartanyan (Russie, 11′) : Un paysan et son âne veillent, avec beaucoup de soin, sur leur seule véritable richesse : leur pommier ! Mais ils ignorent qu’au cœur de celui‑ci vit un petit être bien mystérieux !

La mythique trilogie Dead or alive de Takashi Miike resort au cinéma le 10 juillet

Dead or Alive est une trilogie devenue mythique, il est possible de la redécouvrir en salles le 10 juillet pour une vraie expérience de cinéma d’action sur grand écran. Le réalisateur Takashi Miike a marqué l’histoire du film japonais avec son oeuvre semblable à nulle autre. La trilogie DOA (pour Dead or alive) constitue une excellente porte d’entrée à son univers, avec sa dose à consommer sans modération de sang, de sueur et… de sexe. En fait, DOA n’est pas vraiment une trilogie car le réalisateur livre un polar urbain, une fable poétique et enfin un film de science fiction. 2 acteurs sont récurrents, Sho Aikawa et Riki Takeuchi, seuls liens entre les 3 épisodes comme 3 réincarnations évoquant les thèmes de la vie et de la mort. Les films ressemblent parfois à des jeux vidéo, très graphiques, très violents, de là à penser qu’ils ont justement influencer le monde du jeu vidéo, il n’y a qu’un pas… Entre les passages des films un peu speed et trash, des scènes de film japonais s’incrustent pour un résultat des plus surprenants. Le premier volet est un film de Yakusas et de flics qui rappelle l’univers de Takeshi Kitano, avec des scènes WTF et une fin assez inattendue, entre manga et Dragon Ball, le second volet est plus comique mais tout aussi violent sur fond de rivalité et d’amitié entre 2 tueurs à gage, le troisième est très réaliste malgré son ton de SF, jusqu’à un certain point. Une vraie trilogie unique à déguster sans modération dans les salles de cinéma le 10 juillet!

Synopsis:

Dead or alive :

Interdit aux – de 16 ans – 105 min – Japon -1999 avec Riki Takeuchi, Sho Aikawa, Renji Ishibashi.

Synopsis: Le policier Jojima livre une guerre sans merci au truand Ryuichi, qui essaie de prendre le contrôle de la pègre japonaise dans un quartier de Shinjuku.

Dead or alive 2: Birds

Interdit aux – de 12 ans – 97 mn – Japon – 2000 avec Riki Takeuchi, Sho Aikawa, Edison Chen

Synopsis: Chargé d’exécuter un chef yakuza, Mizuki manque sa cible à cause de Shu, son vieil ami d’enfance. Shu retrouve finalement Mizuki sur leur île natale. Mais le travail reprend ses droits…_

Dead or alive: final

89 MN – Japon – 2002 avec Riki Takeuchi, Sho Aikawa, Josie Ho

Synopsis: En 2346, la nouvelle société dirigée par Woo, le maire excentrique et autoritaire, force les citoyens à prendre une drogue qui les rend stériles. __Un groupe de résistants cherche malgré tout à renverser le pouvoir.

Sortie en DVD, Blu-Ray et combo UHD+Blu-Ray de La Zone d’intérêt le 5 juillet

La Zone d’Intérêt rappelle dès le commencement un autre grand film basé sur un récit des camps de concentration de l’Allemagne nazie, le Fils de Saul sorti en 2015. Les personnages parlent, marchent, vivent à proximité des chambres à gaz et des fours crématoires. Le sujet du film n’est pas directement la solution finale, mais ce qui se passe juste à côté. Le fils de Saul montrait le quotidien d’un gardien de camp juif, La zone d’intérêt suit le quotidien de la famille du directeur du camp d’Auschwitz. Femme, enfants, directeur, leur cadre de vie est privilégié, des bruits s’échappent du camp à proximité mais sans images. L’effet est glaçant.

Ne rien voir n’est pas ne rien savoir

Le film débute par un écran noir, une musique sépulcrale se fait entendre avant que n’arrivent les images d’une scène familiale bucolique le long d’une rivière avec le soleil qui brille dans la plus pure normalité. Et puis la maisonnée, la mère de famille régit son petit monde, jardin, piscine, maison à étage bien entretenue. La caméra ne dépasse pas des murs qui environne le domicile. Mais ce que les images refusent de montrer, le son le nie. Des bruits de détonation se font entendre, des cris épars s’échappent d’un lointain pas si lointain, les spectateurs le comprennent vite, la famille vit le plus normalement du monde alors que la mort rode à proximité. Si la solution finale n’est qu’un détail pour une femme comblée et ses enfants épanouis, le détail n’en est pas vraiment un. La force du déni est incommensurablement scandaleuse et pourtant elle fonctionne, c’est ce que La zone d’intérêt raconte, nom du roman de Martin Amis sorti en 2014 et adapté par le réalisateur Jonathan Glazer. L’expression désigne le périmètre de 40 kilomètres carrés entourant le camp de concentration d’Auschwitz et évoquant autant la zone géographique que la zone psychique des habitants de la zone. L’observation de la vie quotidienne des habitants de la zone, occupés à discuter, se restaurer, dormir sans faire de cauchemars donne une impression de langueur plaisante alors qu’à proximité d’eux, au-delà les murs et les barbelés, des centaines de milliers d’autres êtres humains se font éliminer dans un plan soigneusement préparé et agréé par les hautes instances nazies lors de la Conférence de Wannsee en 1942. Le contraste est crispant, le réalisateur aurait tout aussi bien utiliser des images de caméra de vidéosurveillance si elles avaient pu exister en 1943. Aucune empathie ne se dégage jamais de La zone d’intérêt, les habitants de la zone récupèrent même les manteaux de vison et les dents en or des prisonniers arrivés par wagons entiers, montrant par là même leur connaissance totale de ce qui se déroule dans le camp sans en être aucunement mal à l’aise. Leur zone de confort les protège et rien ne peut les toucher. Est-ce le fait de leur instinct de survie ou de leur endoctrinement idéologique? La question est ouverte. Le réalisateur a réalisé un intense travail de documentation pour réaliser son film, visitant le Mémorial et le Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau pour prendre connaissance des documents relatant l’existence du commandant du camp Rudolf Hössde sa femme Hedwig et de leurs enfants. Il s’est basé sur les photographies de la villa des Höss pour recréer l’endroit. Sandra Hüller interprète Hedwig après son rôle dans l’oscarisé Anatomie d’une chute, signifiant l’inhumain avec un calme rempli de légitimité. La caméra rappelle le travail de Stanley Kubrick avec ses cadres parfaitement géométriques niant toute émotion dans un récit froid et objectif. Le film se clôture avec les images des valises empilées dans le musée pour rappeler les spectateurs à la réalité des camps.

The Zone of Interest a obtenu le Grand Prix au Festival de Cannes 2023. Le film est une expérience qui bouscule, scrupuleuse, détaillée, pour tout dire impressionnante à découvrir en DVD, Blu-Ray et combo UHD+Blu-Ray le 5 juillet.

Synopsis: Le commandant d’Auschwitz, Rudolf Höss, et sa femme Hedwig s’efforcent de construire une vie de rêve pour leur famille dans une maison avec jardin à côté du camp.

La violoniste américaine Lindsey Stirling dévoile son nouvel album Duality, disponible chez Concord Label Group

La violoniste virtuose Lindsey Stirling est de retour avec son nouvel album Duality avant une tournée française prévue en octobre avec 4 dates qui passeront notamment au Zénith de Paris le 25 octobre 2024. Connue pour ses shows scéniques spectaculaires, la violoniste s’est révélée en 2010 grâce à l’émission télécrochet America’s got talent. En associant le violon à des sonorités électroniques et pop, elle a dépoussiéré l’instrument et en a fait un instrument moderne.

Du violon virtuose

L’album a été réalisé avec les producteurs et coauteurs Graham Muron et Lucky West pour un résultat de 12 chansons qui soulignent le talent de Lindsey Stirling et sa belle musicalité dans des mélodies délicatement expressives. L’album se découpe en 2, avec une première moitié d’inspiration plutôt celtique mais aussi musiques du monde, et une seconde moitié tournée vers une pop très actuelle. Ce 7e album pousse encore les limites de l’instrument dans une vraie liberté d’écriture. Duality explore la complexité d’une personnalité, jamais tout à fait une et souvent diverse au niveau des émotions. Après les morceaux déjà sortis Eye Of The Untold Her et Inner Gold feat Royal & The Serpent, Lindsey Stirling a dévoilé récemment son nouveau single Evil Twin, un morceau très rythmé qui évoque la résilience et l’amour-propre.

La tentative de marier instrument classique et sonorités modernes très actuelles est très réussie, l’artiste a réussi son avenir de ne pas lâcher son violon de prédilection pour proposer une musique très personnelle et forte en émotion. Duality est une vraie réussite à découvrir tout de suite avant les tournées qui s’annoncent à l’automne prochain.

Dates de concert:

Jeudi 24 Octobre 2024 : Zenith – Nantes (44)
Vendredi 25 Octobre 2024 : Zenith – Paris (75)
Samedi 26 Octobre 2024 : Halle Tony Garnier – Lyon (69)
Mardi 29 Octobre 2024 : Zenith Europe – Strasbourg (67)

Resortie en salles du chef d’œuvre de Wim Wenders Paris, Texas le 3 juillet (Tamasa Distribution)

Paris, Texas a reçu la Palme d’Or lors du Festival de Cannes 1984, le faisant rentrer immédiatement dans la postérité. Ce film mystérieux et lancinant se mérite, plusieurs visionnages sont nécessaires pour en comprendre la profondeur abyssale. Road trip transformant les Etats-Unis en vaisseau fantôme mythologique, film à la poésie rare porté par des interprètes en état de grâce, Paris, Texas ressort en salles le 3 juillet pour un visionnage grand écran à ne pas manquer.

Un film qui brouille les pistes

La séquence d’ouverture a marqué les esprits. Un homme erre dans le désert, il va également s’adresser à la multitude du haut d’un pont alors qu’une autoroute passe en contrebas. est-ce un prédicateur? Ou un homme perdu? Travis est mutique, il prend les traits de Harry Dean Stanton et ce sont des flashbacks qui vont permettre d’en définir les contours. Le spectateur peut juste penser qu’il s’agit d’un un spectre, traversant l’écran au son de la guitare mélancolique de Ry Cooder. Le film agence les éléments avec parcimonie sans vraiment comprendre tout à fait de ce dont il s’agit. Retour à la maison pour un frère perdu, retour aux sources pour Travis, retour sur une famille hantée par ses démons intérieurs, difficile pendant longtemps de cerner le contexte sans s’y perdre complètement. Wim Wenders offre un regard brouillé sur l’Amérique en bon européen fasciné par ce Nouveau Monde romanesque. Il avait déjà tenté l’expérience avec son opus Alice dans les villes, il réitère avec ce Paris, Texas rouillé qui divague dans les grands espaces. Tout y est question de contraste, l’homme face à l’infini du temps et de l’horizon, perdu mais déterminé à continuer sa route malgré les embûches.

Paris, Texas est un road movie lancinant au trajet abrupt avec un homme qui tente de reconstituer son propre chemin. Le film prend tout son sens sur grand écran, l’occasion est belle de retenter l’expérience au cinéma!

Synopsis: Un homme réapparaît subitement après quatre années d’errance, période sur laquelle il ne donne aucune explication à son frère venu le retrouver. Ils partent pour Los Angeles récupérer le fils de l’ancien disparu, avec lequel celui-ci il part au Texas à la recherche de Jane, la mère de l’enfant. Une quête vers l’inconnu, une découverte mutuelle réunit ces deux êtres au passé tourmenté.

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