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The Human Surge 3, un film expérimental hypnotique sur grand écran le 3 juillet 2024

En 2020, le premier volet de Human Surge était chroniqué sur Publik’Art, en 2024 sort le 3e volet d’une trilogie sans 2e volet pour suivre de jeunes gens discourant sans fin dans différents pays. Les sujets évoquent le présent, l’avenir et leurs situations respectives. Les échanges se font dans un contexte de pérégrinations qui semblent non scénarisées alors qu’ils soulignent l’impasse de leurs existences et leurs espoirs enfouis. Bloqués par des emplois sans ampleur qui leur permettent tout juste de subsister et de mettre la tête hors de l’eau. La narration mise en place par le réalisateur argentin Eduardo Williams est quasi inexistante et l’opus louvoie entre film et documentaire pour un résultat quasi expérimental qui ressemble à des existences qui suivent leur cours.

Par delà le quotidien

The Human Surge 3 a été tourné avec un casque de réalité virtuelle 360 degrés pour une expérience intrigante. Le réalisateur Eduardo Williams s’est fait rare depuis son explosion au Festival de Locarno il y a 7 ans avec son premier long métrage El Auge del humano doublement récompensé. Il n’a signé depuis que quelques courts métrages. Il a présenté encore une fois à Locarno son nouveau long métrage The Human Surge 3, numéro 3 sans numéro 2 pour une perte de repères temporels et géographiques qui change de personnages par rapport au 1 ainsi que de pays. Ce n’est plus l’Argentine, le Mozambique et les Philippines mais le Pérou, Taïwan et le Sri Lanka. Pas de liens donc entre le numéro 1 et le numéro 3, il n’est pas nécessaire d’avoir vu le premier film pour suivre le numéro 3. Dans ces 3 pays du monde très différents, des jeunes adultes vivent des existences assez simples. On les voit parler de leurs emplois pénibles, rêver d’horizons inaccessibles et se promener dans la nature. Rien d’autre finalement dans ce film qui plonge le spectateur dans des mondes inconnus, sans noms ni explications sur les relations qui lient les protagonistes. Même les endroits filmés ne sont pas précisément renseignés.

La banalité des discussions n’empêche pas une immersion captivante avec ce rythme plein de langueur et ces scènes surprenantes, comme celle où l’intérieur d’une fourmilière est quasiment ausculté. La caméra perpétuellement placée en hauteur de la tête des personnages permet de visualiser leur chemin et la nature environnante pour un effet onirique qui confine au flou expérimental.

Synopsis: Au Pérou, à Taïwan et au Sri Lanka, des groupes de jeunes adultes vivent leur vie, se promènent dans la nature et rêvent d’autres horizons. Le réel et le merveilleux se superposent dans cette œuvre inclassable, documentaire tourné avec une caméra à 360 degrés. Un voyage immersif et suspendu où les images se métamorphosent sous nos yeux.

L’olimpiade, une fantaisie de Vivaldi adaptée avec talent au Théâtre des Champs Elysées

Si Vivaldi est passé à la postérité universelle grâce à ses célébrissimes Quatre saisons, le prêtre, violoniste et compositeur de musique baroque italien a également livré quelques partitions à découvrir, tel cet Olimpiade de saison. Alors que les Jeux Olympiques de Paris 2024 approchent à grand pas, le Théâtre des Champs Elysées transforme sa scène en salle de gymnastique où chanteurs et chanteuses s’époumonent au rythme des airs de Vivaldi sur un livret de Metastasio. Plus de 60 compositeurs de l’époque baroque et classique l’ont mis en musique mais c’est la version de Vivaldi qui est la plus connue. Le ténor Jakub Józef Orliński interprète le très athlétique Licida et Marina Viotti est la très musculeuse Megacle avec sa ténue de latex lui transformant la physionomie comme le montre bien la photo ci-dessus. A la baguette, Jean-Christophe Spinosi dirige l’Ensemble Matheus avec doigté pour laisser les musiciens multiplier les passages vifs et enlevés. Il faut bien admettre que ce sont les acrobates et danseurs Quentin Signori, Bryan Doisy, Kerem Gelebek, Giacomo Luci, Allister Madin et Paul Vezin qui attirent le regard car la prestation des participants est des plus éblouissantes. Quentin Signori multiplie les numéros d’équilibriste pour le plus grand plaisir du public, les danseurs participent à l’ambiance sportive et dramatique de l’ensemble. Le ténor lui-même se livre à un éblouissant numéro de breakdance pout montrer qu’il n’y a pas que le chant dans la vie, il émerveille littéralement le public. L’Olimpiade valut en 1734 à Vivaldi un énorme succès public alors qu’une nouvelle génération de compositeurs arrivait à Venise. Le Théâtre des Champs Elysées ose une mise en scène moderne pour dépoussiérer l’oeuvre et la rendre follement moderne, une réussite totale qui a ravit le public avec une salve d’applaudissement finale sans retenue. Il faut savoir faire évoluer les oeuvres pour l’adapter à son époque, le TCE l’a fait avec talent et c’est un grand succès!

« Six personnages en quête d’auteur », le drame surréel de Pirandello

Six personnages en quête d’auteur, le drame surréel de Pirandello
Photo : © Christophe Raynaud de Lage

Six personnages en quête d’auteur, le drame surréel de Pirandello

Dans « Six personnages en quête d’auteur », une troupe de théâtre, pour le moins désabusée, répète, quand elle est interrompue par des personnages qui s’insurgent contre la fausse vérité des acteurs et actrices jouant leur histoire.

L’incident n’est pas sans semer le trouble chez le metteur en scène lunaire et haut perché (Guillaume Gallienne) et des acteurs en crise qui se confrontent à leur jeu et à leur limite, dans une pièce de Pirandello.

Dans une lutte acharnée, acteurs et personnages vont dès lors chercher à imposer leur propre conception entre fiction et réalité, où une famille dysfonctionnelle se remémore ses traumas pour remonter jusqu’à l’essence du drame et son exorcisme.

La mise en abîme – du théâtre dans le théâtre – est l’un des thèmes de prédilection de Pirandello. ll travaille en permanence la question de la permutation des places, des fonctions, du double identitaire. Dans « Six personnages en quête d’auteur, » le metteur en scène se rêve en auteur tandis que les personnages se revendiquent les acteurs de leur propre drame et quant aux acteurs, ils deviennent des spectateurs. Le tout orchestré devant un public qui n’en est pas un car il s’agit d’une répétition !

Le vertige pirandellien ici et maintenant

Et cette confusion des rôles à la fois troublante, dérangeante et fascinante, Marina Hands l’a imaginée au plus près du réel. A l’abri d’une mise en scène fiévreuse et endiablée, elle orchestre des emportements, des ruptures, des hors champs qui activent l’imaginaire des loges ou des coulisses, convoquent le dedans ou le dehors, brouillant la frontière entre le réel et la fiction qui se révèle aussi illusoire qu’interchangeable.

La richesse de cette opposition propre à l’œuvre du dramaturge initie avec force le ressort dramatique du dédoublement. Où le passage d’une vérité à l’autre dans un jeu de miroir incessant se charge et se transforme tout en ouvrant une réflexion abyssale sur la création théâtrale dans ses tenants et ses aboutissants les plus intimes.

Le monde du théâtre devient comme le lieu de la fabrication de tous les possibles : de l’inceste à peine déguisé à la mort violente d’une innocente.

Marina Hands resserre la distribution à 8 comédiens au lieu des 22 sur une nouvelle traduction de Fabrice Melquiot qui inscrit ce drame social pleinement dans l’aujourd’hui avec aussi ses enjeux sociétaux, où la lisière entre le vrai et le faux n’a jamais été aussi confuse, et dont les comédiens du Français s’emparent avec ferveur et intensité.

La troupe à l’unisson, emmenée par Guillaume Gallienne, Thierry Hancisse et Adeline d’Hermy, nous entraîne dans cette spirale qui relève du méta-théâtral où après la répétition et sa dimension multiple et exutoire, la réalité du drame se révèle enfin.

Dates : du 5 juin au 7 juillet 2024 – Lieu : Comédie-Française Vieux-Colombier (Paris)
Mise en scène : Marina Hands

Boléro d’Anne Fontaine, un biopic Ravel à ne pas manquer en DVD le 10 juillet et en VOD le 4 juillet

Maurice Ravel reste un compositeur majeur grâce à la notoriété qu’il a pu revêtir avec son fameux Boléro. Cet air d’inspiration espagnole a été commandé par Ida Rubinstein en 1927 et créé en 1928. D’une durée de plus de 15 minutes, il utilise 2 thèmes en une ritournelle inlassablement répétée, il enivre et subjugue. Le film retrace l’existence d’un homme mal connu, il est certes devenu un des plus grands compositeurs français, représentatif d’une époque où son acolyte Debussy connaissait la gloire, mais peu connaissent les détails de son existence. Le rythme du film est volontairement lent et sa densité permet d’en savoir plus pour connaitre un univers profondément personnel, comme hors du temps, rempli de fantaisie et de fantasmagorie.

Un compositeur unique

Pour incarner Maurice Ravel, l’acteur Raphael Personnaz a donné de sa personne, perdant 10 kilos pour le rôle avec une ressemblance finale frappante. L’acteur est lui-même pianiste à la base, plutôt bon selon ses dires, ce qui lui permet d’interpréter lui-même les œuvres pour piano de Ravel à l’écran pour 80%, le reste étant l’œuvre d’Alexandre Tharaud pour les parties les plus techniques. Maurice Ravel est connu pour avoir été un homme discret, très réservé et particulièrement effacé. Grand fumeur, il était aussi insomniaque, bon pianiste mais pas tout à fait virtuose. Victime d’un grave accident de taxi en 1932, il perdit peu à peu la santé et l’esprit avec une maladie cérébrale dégénérative qui lui causa des troubles de l’écriture, de la motricité et du langage. Ses œuvres les plus connues accompagnent le film, la Valse, la Pavane pour une infante défunte, la Pavane de la Belle au bois dormant, le concerto en sol majeur, le Concerto pour la main gauche et évidemment ce Boléro dont la composition est montrée avec talent pour une réception publique enthousiaste qui ne s’est jamais démentie depuis. La véritable maison de Ravel a servi de cadre à de nombreuses scènes du film, ce Belvédère à Montfort-l’Amaury dans les Yvelines qui reste attaché à sa personne. La réalisatrice Anne Fontaine a pu y tourner après avoir reçu une autorisation expresse, elle a également tourné des scènes dans des cafés parisiens pour montrer les réunions du compositeur avec ses amis. La vie personnelle du compositeur fut très particulière, Ravel ne se maria jamais et ne connut aucune relation sentimentale, ni féminine ni masculine. La solitude fut la force et la faiblesse de Ravel, il ne côtoya que sa mère (Anne Alvaro), sa grande amie (grand amour déçu?) Misia Godebaska (Dora Tillier), sa fidèle amie Marguerite Long (Emmanuelle Devos), sa servante dévouée Madame Rouveleau (Sophie Guillemin) et son amie danseuse Ida Rubinstein (fantasque Jeanne Balibar). S’il aimait s’entourer de femmes, il eut aussi des amis masculins, tel Cipa Godebski (Vincent Perez) et les amis du cercle des Apaches, aka ceux du cercle français d’amis amateurs d’arts, musiciens ou mélomanes. Le film multiplie les flashbacks pour souligner la relation très intense et fusionnelle avec sa mère et rappeler son expérience au sein des troupes françaises du service sanitaire lors de la première guerre mondiale. Les grandes lignes de la vie de Ravel sont décortiquées pour faire ressortir une atmosphère très onirique, comme hors du temps et de l’espace. Alexandre Tharaud prend les traits du critique Lalo pour des joutes verbales piquantes vu que Ravel et lui ne se supportaient que peu.

Boléro est un film biographique qui rend un bel hommage au compositeur, avec une bonne dose de charme et de voltige. Anne Fontaine fait ressembler son film à Ravel lui-même, sans trop d’effusions ni d’artifices, préférant la profondeur et l’authenticité. Le film sort en DVD le 10 juillet et en VOD le 4 juillet pour un moment de musique savoureux.

Synopsis: En 1928, alors que Paris vit au rythme des années folles, la danseuse Ida Rubinstein commande à Maurice Ravel la musique de son prochain ballet. Tétanisé et en panne d’inspiration, le compositeur feuillette les pages de sa vie – les échecs de ses débuts, la fracture de la Grande Guerre, l’amour impossible qu’il éprouve pour sa muse Misia Sert… Ravel va alors plonger au plus profond de lui-même pour créer son œuvre universelle, le Boléro.

Une récompense prestigieuse pour le Cognac VSOP ABK6

ABK6 Cognac VSOP a décroché la distinction la plus prestigieuse du Concours Global Cognac Masters 2024 dans la catégorie VSOP avec la distinction Master dans la catégorie VSOP – Single Estate. Le jury a salué ses saveurs amande et pâte d’amandes en bouche, accompagnées de notes de pêche et abricot. Ils ont également trouvé son arôme très typique du style VSOP. Et il est vrai qu’à la dégustation, ce cognac surprend par sa grande qualité. A l’œil, sa couleur est d’un or hypnotique avec des reflets ambrés soutenus. Au nez, des arômes boisés subtilement épicés, de gâteau brioché et de cannelle se font parfaitement reconnaitre. La bouche offre une association tout en harmonie entre arômes fruités et boisés. La finale est délicate et se termine sur des saveurs de pâte de fruits et d’épices. L’ABK6 Cognac VSOP est à déguster idéalement pur ou sur glace ou en cocktail. Proposé au tarif de 55 euros sur le site du Domaine Abecassis, c’est un très bon tarif pour découvrir ce cognac magistral (70 cl, 40% vol).

Publireportage:

Nous avons la conviction qu’assembler des eaux-de-vie issues de domaines d’exception confère au cognac une typicité et une force inimitable. Profondément attachés au terroir, nous avons décidé de produire des cognacs distincts en fonction de leur origine.” Notre philosophie se résume donc en une expression : “Single Estate Cognac. Le Single Estate Cognac, c’est la conception du cognac de la vigne au verre. L’ensemble des étapes de production est réalisé sur nos domaines : la culture de la vigne, la vinification, la distillation, le vieillissement, l’assemblage ainsi que la mise en bouteille. Une équipe hautement qualifiée, composée de 60 personnes, contrôle attentivement chaque étape de la production de nos cognacs d’exception sur l’ensemble de nos vignobles. Nos Cognacs se différencient ainsi par leur origine, leur terroir et par le savoir-faire de chaque équipe. Le travail de la vigne se vit au quotidien, chaque jour de l’année. La culture est raisonnée afin de respecter au mieux l’environnement et le vignoble. Chaque geste est ainsi pensé en vue de recueillir un vin respectueux du terroir et de la nature. Les grappes d’Ugni-Blanc sont vendangées parcelle par parcelle et immédiatement pressées sur chaque site afin de préserver les caractéristiques aromatiques du raisin. Fort de ce choix raisonné, nous avons obtenu en 2019 la Certification de Haute Valeur Environnementale de niveau 3 sur l’ensemble de nos vignobles, pour nos engagements pour la protection de l’environnement, notamment par la diminution du recours aux désherbants et par la réduction de nos consommations de produits phytosanitaires.

Eym trio dévoile son nouvel album Casablanca, disponible chez Kollision Records

Après l’excellent album EYM trio & Varijashree Venuigopal intitulé Bangalore sorti en octobre 2023, la formation est de retour avec l’album Casablanca. Fort de nombreuses collaboration artistiques partout dans le monde depuis 14 ans, le trio se recentre aujourd’hui pour un album composé à 3, avec pour résultat une musique nomade de jazz mélodique.

Un album qui swingue

Casablanca est un bon point d’étape de la situation actuelle du trio avec une musique qui abroge les frontières et mélange les influences culturelles. Signe de l’ouverture d’esprit perpétuelle du trio, c’est lors d’une tournée que la rencontre avec le dessinateur Simon Lamouret s’est faite à Casablanca. Bien implanté et reconnu au sein de la scène jazz internationale, EYM Trio perpétue son gout pour le jazz acoustique avec les 3 musiciens qui harmonisent leurs instruments sur le concept d’une géométrie perpétuellement variable et renouvelée. Elie Dufour au piano, Marc Michel à la batterie et Yann Phayphet à la contrebasse proposent une musique rythmée depuis 14 ans donc, depuis 2011. Ils multiplient les tournées de par le monde pour faire découvrir leur musique et permettre des rencontres décisives. Déjà en 2013, ils enregistraient en Italie leur premier album Genesi comme un beau point de départ pour leur philosophie de vie musicale. Après cette date, ils n’ont pas arrêté. Enregistrement avec le oudiste égyptien Mohamed Abozekry et l’accordéoniste tzigane Marian Badoï en 2016 pour l’album Khamsin, voyage en Inde en 2018 pour leur 3e album Sādhana avec la chanteuse Mirande Shah et le guitariste Gilad Hekselman, ils fuient la monotonie pour se confronter à des sonorités variées et enjôleuses. Le trio semble vivre sur la route comme l’indique le nombre impressionnant de leurs concerts, plus de 300 en Europe, en Asie et aux Etats-Unis, avec des participations à de nombreux festivals comme Jazz à Vienne, Tokyo Jazz Festival, Jarasum Jazz Festival, Jazzahead, Winter Jazzfest… Le trio s’ouvre aux musiques du monde pour densifier sa musique et faire voyager l’auditeur, avec toujours beaucoup de légèreté et de virtuosité.

Le trio continue à creuser le sillon d’une musique enivrante à découvrir sur leur nouvel album Casablanca, à découvrir au plus vite.

Le burn-out, roman de Sophie Kinsella (Belfond)

Le burn-out, roman de Sophie Kinsella (Belfond)

Sophie Kinsella, auteur anglaise, écrit depuis de nombreuses années. Et reçoit tous les succès mérités ! Tous ses romans sont publiés en France aux éditions Belfond. D’après Wikipédia, elle aurait vendu plus de 45 millions d’exemplaires dans plus de 60 pays, et ont été traduits dans plus de 40 langues !

Son dernier roman, Le burn-out, va vous tenir en haleine durant plus de 400 pages et vous faire bien rire !

Dès la première page, on plonge dans l’univers professionnel de Sasha : « Ma vie est gouvernée par les mails manqués. »

Sasha a un super poste, dans une super boîte, mais elle fait le boulot de 3 personnes à elle seule. Alors, forcément, un jour, elle craque !
Elle se réfugie en courant, dans un couvent !!!
Peut-être pas la meilleure solution !

Alors, elle part « se reposer » dans une station balnéaire, où elle a passé toutes ses vacances, enfant. Sasha est en train de faire un burn-out. Ou plus simplement un « pétage de plomb ». Alors, sa mère lui a concocté tout un programme, aussi bien diététique que philosophique et a réservé la plus belle chambre pour elle, dans le grand hôtel de Rilston Bay.

Mais rien ne se déroulera comme prévu ! L’hôtel tombe en ruine. Le prof de surf n’est plus le même. Mais heureusement la plage reste la même !
Mais elle va devoir la partager avec un homme, lui aussi client de l’hôtel. Un homme qu’elle cherche à tout prix à éviter.

La plume de Sophie Kinsella est acérée et pleine d’humour … anglais ! On se régale vraiment ! Que ce soit au niveau des descriptions ou des dialogues. Un pur régal !

Le burn-out va vous faire voyager loin, très loin de votre quotidien ! Un très chouette moment de lecture ! Idéal pour vos vacances !

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : Juin 2024
Auteur : Sophie Kinsella
Editeur : Editions Belfond
Prix : 21,90 €

Louis Durdek dévoile son premier album Unnamed Road, sortie digitale le 21 juin

Louis Durdek est un songwriter qui dévoile de très beaux titres folk dans son nouvel album Unnamed Road. Le titre éponyme est sorti en single sous forme de ballade folk aux accents rock. L’album est sorti le 21 juin en format digital avant une sortie physique le 13 septembre prochain.

Un beau recueil de mélopées folk

Louis Durdek s’inscrit dans la lignée des compositeurs folk doués de la magic touch. Ses compositions sont hyper mélodiques et s’écoutent avec les yeux dans les nuages, telles des beaux hommages aux glorieux ainés de la folk. Sa voix grave et posée accompagne les rythmes de guitare pour des voyages musicaux hypnotiques qui mènent très loin dans des contrées intérieures faites de rêverie et d’aventure. De quoi reconnaitre les influences non négligeables de Leonard Cohen, Nick Cave ou Mark Lanegan, pas les compositeurs les plus manchots en matière de folk. Si Louis Durdek est bel et bien un songwriter autodidacte français, il a été chanteur et guitariste depuis l’adolescence tout en écrivant ses titres en anglais, pour lui-même et pour d’autres interprètes. Il fait généralement partie du mouvement folk-indie, courant entre folk traditionnelle et rock indépendant anglo-saxon. Sa carrière a commencé en solo avant de se faire repérer en 2019 avec le quartet The Traveling Light dont l’EP There Is A Place est paru en mars 2020. Unnamed Road est son premier album et il contient 8 chansons qui évoquent cette fameuse route sans nom, territoire vierge et inconnu qui se veut un croisement entre les genres et les influences. Les 8 titres sont traversés par cette même voix calme et enjôleuse, posée et mi grave mi aigue, de celles qui invitent à la contemplation et à la poésie.

Les arpèges de guitare se veulent propices à la rêverie dans cet album qui conquiert à coup sûr l’auditeur avide de folk feutrée.

Où es-tu Leopold, une BD rigolote aux éditions La Boite à Bulles, sortie le 26 juin 2024

Léopold est un jeune garçon de 5 ans à la faculté prodigieuse de pouvoir se rendre invisible. Alors il en profite, à la hauteur de son jeune âge et il s’amuse beaucoup. La BD se veut légère comme une plume et c’est sa sœur Céline qui en paye souvent les pots cassés, victime de son frère farceur et espiègle. La relation frère / sœur a beau être un terrain de combat dans la cour de récréation, c’est surtout un terrain de jeu et tout le monde s’en amuse, lecteur compris. Ce livre est destiné aux enfants et à leurs parents, tout le monde s’amuser dans un livre qui multiplie les blagues à base de « prout » pour des rires bêtes qui font plaisir. Les dessins sont adaptés à en culotte courte, de quoi passer un bon moment de lecture facile et désopilante. Surtout que le nombre de farces et de bêtises qu’un jeune garçon de 5 ans peut faire en étant invisible est évidemment immense! Les 6-8 ans sont comblés de trouver en Léopold un compagnon de lecture à la fois familier et plein de fantaisie. Bref, un cadeau à faire absolument à vos jeunes enfants avides d’aventures et de blagues!

Synopsis:

Léopold est un étonnant garçon : il est capable de devenir invisible ! Il peut même rendre ses vêtements eux aussi transparents : il suffit pour cela qu’il en lise l’étiquette. Peut-être que, quand il sera grand, Léopold utilisera ses pouvoirs pour devenir un justicier craint des méchants. Pour le moment, il en profite surtout pour s’amuser… Parfois au détriment de sa sœur Céline, parfois en toute complicité avec elle. Un duo de choc est né, embarqué pour de longues aventures, si les lecteurs lui prêtent vie.

Editeur: La Boite à Bulles

Auteur: Michel-Yves Schmitt, Jok & Gervasio Benítez Flocco

Nombre de pages / Prix: 80 pages / 15 euros

A la recherche du bonheur, album illustré (Casterman)

A la recherche du bonheur, album illustré (Casterman)

Les éditions Casterman nous proposent un très joli album illustré : A la recherche du bonheur.

C’est l’histoire d’un Lièvre qui semble plutôt heureux chez lui, dans son beau terrier. Mais un jour, il se demande s’il ne lui manque pas quelque chose. Ce fameux « bonheur » dont tout le monde parle. Alors, il part à sa conquête. Il veut absolument trouver ce bonheur. Tout au long de son chemin, il rencontre différents animaux qui ont tous l’air d’avoir trouvé le bonheur. Mais lui, ne comprend pas et ne voit toujours pas de quel bonheur il s’agit.

Le texte d’Ella Coalman raconte une véritable histoire. Avec des dialogues et des réflexions intéressantes. Quant aux illustrations, de Bérengère Mariller, aux crayons, elles sont charmantes. Et douces, comme le bonheur !

A la recherche du bonheur est un album à faire découvrir à tous nos petits et même aux plus grands, ceux qui savent déjà lire ! Une jolie leçon de philosophie !

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : Juin 2024
Auteur : Ella Coalman
Illustrateur : Bérengère Mariller
Editeur : Casterman
Prix : 12,90 €

Franck Marchal dévoile son nouvel EP Maelström Metronomy, sortie le 24 juin chez SuperCali

Le compositeur de musiques de films, réalisateur audio et producteur français Franck Marchal est un passionné par la musique synthétique. S’il a d’abord lancé le groupe Batz en compagnie de Seb Moreau et Charlotte Savary pour un album électro intitulé Red Gold Rush acclamé lors de sa sortie en 2023, il revient en solo avec un disque dansant aux sonorités très planantes.

De la musique très cinématographique

Franck Marchal ne renie pas ses inspirations avec un univers musical entre Jean-Michel Jarre et Kavinsky. Entre sonorités pop et souvenirs new wave, l’album Maelström Metronomy s’inscrit dans une lignée très cinématographique, dans les pas des sonorités analogiques et des boites à rythme vintages de John Carpenter pour une musique très rétro-futuriste que d’autres ont déjà mis en avant avec succès comme Vitalic ou Kavinsky. Le premier extrait de l’album s’intitule Bot Sadness et raconte l’histoire d’un bot animé de sentiments très humains, entre nostalgie et tristesse, rythmé par de trépidants synthés. L’enregistrement de l’EP a été réalisé d’une traite, entre Bretagne sud au Studio Birdland pourvu de nombreuses machines vintages et Paris. Pour ceux qui le connaissent peu ou mal, Franck Marchal a suivi une formation en composition au conservatoire national de Nantes avant de se consacrer largement à composer des musiques de films, utilisant alternativement de la musique symphonique et de l’électro pour le cinéma, la radio et la télévision. Il a également composé l’hymne du Top 14 et la bande originale du film iMax DDAY Normandy 1944 qu’il a enregistré avec le London Symphony Orchestra.

L’album de Franck Marchal se veut un bel hommage aux musiques de son enfance, Vangelis, Moroder, jusqu’à Depeche Mode et John Carpenter. Son univers est foncièrement synthétique et analogique, lancinant et hypnotique. De quoi se laisser aller à la rêverie pour divaguer sur des univers distopiques où les machines sont devenues l’égal des hommes, avec des sentiments et des aspirations.

« Outsider » : l’envolée chorégraphique de Rachid Ouramdane

"Outsiders" : l’envolée chorégraphique de Rachid Ouramdane
(c) Grégory Bartandon

« Outsider » : l’envolée chorégraphique de Rachid Ouramdane

Rachid Ouramdane est un habitué des projets à la croisée des disciplines qui aime explorer de nouveaux territoires, sensoriels comme imaginaires, et repousser les limites du chorégraphique.

Avec « Outsider », le chorégraphe mêle quatre sportifs de l’extrême aux fugues des 21 danseurs et danseuses du Ballet du Grand Théâtre de Genève, où s’explorent les thèmes de la fragilité, du risque et du dépassement.

Travaillant sur la murmuration, ces nuées d’oiseaux composant et recomposant de savantes figures dans le ciel, Rachid Ouramdane invite à une pièce où tout s’enchevêtre. Faisant dialoguer à l’envi les déplacements groupés de ses interprètes avec, à la fois, le jeu du volume créé par l’espace et sa tension, les lumières et la musique répétitive et hypnotique du compositeur américain Julius Eastman, figure du bouillonnement new-yorkais des années 70 et du minimalisme avant-gardiste, dont les compositions pour quatre pianos impriment une pulsation lancinante et envoûtante.

Au dessus des danseurs, quatre highliners. Sur des sangles tendues d’un côté à l’autre du plateau, ils évoluent et interagissent entre le ciel et le sol.

On assiste à une succession de variations dont les mouvements continus sont saisissants de fluidité, de légèreté, d’expressivité, où l’action se déroule comme une réaction en chaîne. Un territoire sensoriel empreint de poésie et de prise de risque avec son continuum d’espace-temps qui voit les corps s’entremêler et se défaire dans une synergie parfaite.

Des chaînes humaines et aériennes

Les figures sont propices à l’élan comme à l’envol et font la part belle aux enchevêtrements, jaillissements, courses, saltos, glissés, portés, où la relation entre l’individu et le collectif ne cesse de se compléter, entre ciel et terre.

Une chorégraphie en dialogue total avec la musique et sa pulsation rythmique, où des vagues de corps envahissent le plateau avant de le quitter tout aussi rapidement, où se forment aussi des chaînes humaines aériennes et organiques, en mouvement constant, dans lesquelles chaque interprète affirme sa position en coordination avec la circulation d’ensemble.

Le tout porté par une ferveur et une dynamique des corps, où la relation entre l’individu et le collectif ne cesse de se questionner, de se rapprocher dans une profonde et essentielle solidarité.

Courir, s’élever, se rattraper, se rassembler, se détacher, s’abandonner, se relever encore, s’élever toujours, tels sont les mots d’ordre de ce spectacle pour un emportement total.

Dates : du 21 au 24 juin 2024 – Lieu : La Villette (Paris)
Chorégraphe : Rachid Ouramdane

5 représentations exceptionnelles de l’Opéra L’Olimpiade de Vivaldi au théâtre des Champs Elysées du 20 au 29 juin

Le Théâtre des Champs Elysées présente L’Olimpiade de Vivaldi avec 5 représentations exceptionnelle. L’opéra fut créé à Venise en 1734 au Teatro Sant’Angelo sur un livret du poète Métastase d’après Hérodote. Le succès fut à l’époque aussi retentissant qu’immédiat. L’action de l’opéra se déroule près de la ville d’Olympie le jour des jeux, de quoi donner une formidable actualité à ce spectacle à un mois de l’ouverture des jeux de Paris 2024. Le livret sert avant les mélodies de l’opéra où se déroulent des amitiés trahies, des amours contrariées et d’innombrables retentissements. L’écriture musicale de Vivaldi y est éblouissante pour mettre en avant les retournements de situation et la variété des situations dramatiques. Les arias liés aux affetti de l’âme des différents personnages sont mis en avant dans le contexte d’une musique extrêmement mélodique et riche, pleine de couleurs et de nuances. Le chef d’orchestre est nul que que le maître vivaldien Jean-Christophe Spinosi, qui dirige Jakub Józef Orliński dans le rôle de Licida, mis à contribution autant au chant que dans la discipline olympique du break dance. Un spectacle à ne pas manquer au Théâtre des Champs Elysées.

Détails:

Production Théâtre des Champs-Elysées
Ce projet a reçu le label Olympiade Culturelle.     

Avec le soutien d’Aline Foriel-Destezet, 
Grand Mécène de la saison artistique du Théâtre des Champs-Elysées
En partenariat avec france.tv
L’Olimpiade fait l’objet d’une captation réalisée par François Roussillon, coproduite par le Théâtre des Champs-Elysées et FRAprod, avec la participation de France Télévisions et le soutien du CNC.

Distribution:

Jean-Christophe Spinosi | direction
Emmanuel Daumas | mise en scène
Alban Ho Van | scénographie
Raphaëlle Delaunay | chorégraphie 
Marie La Rocca | costumes
Cécile Kretschmar | perruques, maquillage, masques
Bruno Marsol | lumières

Jakub Józef Orliński | Licida
Marina Viotti | Megacle
Caterina Piva | Aristea
Delphine Galou | Argene
Ana Maria Labin | Aminta
Luigi De Donato | Clistene
Christian Senn | Alcandro

Quentin Signori | acrobate
Bryan Doisy, Kerem Gelebek, Giacomo Luci, Allister Madin, Paul Vezin | danseurs

Ensemble Matheus 
Chœur de l’Académie Haendel Hendrix

Dates:

  1. JEUDI 20 juin à 19H30
  2. DIMANCHE 23 juin à 17H00
  3. MARDI 25 juin à 19H30
  4. JEUDI 27 juin à 19H30
  5. SAMEDI 29 juin à 19H30

Abdoulaye Kouyaté dévoile son premier album Fefanyi, sortie le 14 juin chez Reva Music

Le guitariste Abdoulaye Kouyaté a mené un projet personnel avec des compositions originales pour son premier disque après des années passées à participer à des projets pour d’autres artistes pour qui il a joué de la guitare et de la Kora (Ba Cissoko, Mariama, Jain et Gabi Hartmann notamment). La tentative est réussie dans un album métissé et varié grâce à de nombreuses participations amicales.

De douces mélodies

Si Abdoulaye Kouyaté est connu pour sa virtuosité à la guitare, il démontre avec Fefanyi q’il sait également composer des mélodies qu’il chante avec un timbre feutré du plus bel effet. Sa voix profonde touche l’auditeur avec des chansons tantôt rythmées et dansantes, tantôt proches de la ballade. Il livre également des morceaux instrumentaux exécutés à la kora et des morceaux aux sonorités qui rappellent le coupé décalé, le zouk ou le yolé (musique traditionnelle de Guinée). La réalisation de l’album a été confiée à Patrick Ruffino et le guitariste chanteur s’est entouré de Yannick Vela à la basse et de Nicolas Grupp à la batterie, mais pas seulement. Des participations additionnelles densifient l’album avec le joueur de flûte peule Dramane Dembele, la chanteuse Gabi Hartmann, le bassiste Guy Nsangué, le saxophoniste Robbie Marshall, le violoncelliste Guillaume Latil, le djembefola Dartagnan Camara et les choeurs de la chanteuse Djene Kouyaté. Les morceaux sont chantés alternativement en Soussou (langue de la capitale guinéenne Conakry) et en français. Les thématiques sont très personnelles avec notamment plusieurs titres qui s’inspirent de la jeunesse de l’artiste dans le Conakry des années 1990-2000. Il se souvient qu’il travaillait alors d’arrache pied à la guitare pour perfectionner son jeu dans le sillage des musiciens de son quartier et qu’il animait avec son band les soirées des expatriés au Grand Hôtel Camayenne, c’est ce que racontent les titres Inondi, Doumedira, On fait quoi ? et Nitanan Ma. Après la jeunesse guinéenne insouciante est venue la vie adulte en Europe, avec de nouvelles difficultés locales (les responsabilités, le froid…). Tous ces histoires sont à la base des morceaux Douniéma (le rancunier), Saré (tout à un prix) et Inamakana (si tu ne peux pas aider ton prochain, ne l’accable pas).

Le titre de l’album rappelle le morceau Fefanyi (le bienfaiteur) qui reprend la tradition des griots, dont les Kouyaté sont issus, de chanter les louanges des grands Hommes. L’album est une belle réussite chantante qui envoie des bonnes vibrations tout du long.

Deux dodos à New-York (Glénat Jeunesse)

Deux dodos à New-York (Glénat Jeunesse)

Les éditions Glénat Jeunesse nous propose un très bel album graphique : Deux dodos à New-York.
C’est l’histoire de Maurice et Simone. Deux drôles d’oiseaux. Ils habitent sur une île où tout est magnifique : soleil, mer, plages splendides… Mais Maurice s’ennuie. Il veut partir ! A New-York ! Découvrir les immeubles qui touchent le ciel, le jazz, la vie nocturne… Tout quoi !
Les voilà donc partis pour New-York et découvrir une nouvelle façon de vivre !
Maurice est ravi ! Il mâche du chewing-gum, ne dort plus la nuit et profite de tout ! le spectacle est permanent ! Avec Simone, « ils regardent. Ils écoutent. Ils achètent. »
Ils vont même au zoo où les animaux ont l’air bien tristes. Ils découvrent la statue de la Liberté mais Simone s’ennuie. Son île lui manque. Ici, il y a trop de monde, alors on se sent seul.
Les illustrations, très gaies, de cet album sont sublimes ! Publik’Art a aimé les textes des auteurs qui dénonce les dérives de la sur-consommation.
Deux dodos à New-York est un joli album à offrir dès l’âge de 5 ans ! On peut lire le livre au rythme d’une playlist créée par les auteurs avec 10 titres, tous en rapport avec NY, très sympa !

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : Juin 2024
Auteur : Fabrice Colin
Illustrateur : Gérald Guerlais
Editeur : Glénat Jeunesse
Prix : 13,00 €

Yvan Cujious et Louis Winsberg dévoilent leur nouvel album 1 voix, 6 cordes, de Claude à Nougaro, sortie le 31 mai chez Baboo Music

Yvan Cujious et Louis Winsberg rendent hommage au grand Claude Nougaro dans leur nouvel album 1 voix, 6 cordes sorti chez Baboo Music le 31 mai dernier. Le guitariste de jazz Louis Winsberg a accompagné Nougaro et reste en terrain connu. Les 10 morceaux de l’album 1 voix, 6 cordes sont parmi les grands titres du chanteur toulousain et le duo insiste avec maestria sur leur aspect jazz en y ajoutant une belle couleur espagnole. Et comme le duo s’est très bien entouré (Thomas Dutronc, Anne Sila, Bigflo & Oli, Francis Cabrel), le résultat est réjouissant.

Nougaro en majesté

Le duo a fait du bon travail comme le montre bien le clip de Cécile Ma Fille sur Youtube avec Yvan Cujious et Louis Winsberg accompagnés par personne d’autre que Francis Cabrel. Claude Nougaro a sorti il y a 30 ans son album 1 voix 10 doigts réalisé avec Maurice Vander. 1 voix 6 cordes en est une référence évidente, avec Yvan Cujious au chant et à la trompette, et Louis Winsberg à la guitare et aux arrangements). Les chansons sont arrangées et jouées à la guitare pour un résultat qui enchante. La guitare de Louis Winsberg (Sixun, Nougaro, Maurane) accompagne la voix délicate d’Yvan Cujious pour faire revivre les textes de Nougaro avec une belle tonalité espagnole. Pour l’anecdote et pour souligner qu’il n’y a pas de hasard, Louis Winsberg et Yvan Cujious se sont rencontrés nul part ailleurs qu’à Toulouse, sur la Place du Capitole à l’occasion du 1er concert hommage qu’Yvan avait fait. L’évènement regroupait une belle brochette d’artistes, Maurane, Bernard Lavilliers, Michel Fugain et il assurait la direction artistique du concert et chantait également le morceau à 9 temps A bout de souffle. Le guitariste du groupe qui l’accompagnait s’appelait Louis Winsberg, et voilà.

Proche de Nougaro, Yvan Cujious a été repéré par lui en 1996 et rend aujourd’hui un bel hommage avec le célèbre guitariste de jazz Louis Winsberg. Un album à ne pas manquer.

Loussine sort son premier album In the Sky with, disponible en digital

Le guitariste et comédien Loussine dévoile son premier album In the sky with disponible sur toutes les plateformes digitales. Le premier extrait Au micro de la dame annonce la couleur avec cette voix et cette guitare si émouvantes et mises en avant par Georges Bodossian à la réalisation de l’album et également à la guitare.

De la belle chanson française

Pour ceux qui ne le connaissent pas, Gérard Loussine a commencé sa carrière au théâtre en 1972 avant d’enchainer avec des rôles de comédien au cinéma (70 films quand même dont Le choix des armes et Pinot simple flic) à la télévision et toujours au théâtre sans jamais s’éloigner trop loin de la musique avec la composition de singles au fil des ans et d’une musique de film (Signé Furax en 1980). A maintenant 70 ans, il s’est décidé à composer un album entier comme pour réaliser un rêve. Les 12 titres de l’album largement autobiographique ont été notamment écrits par Sandie Masson, Marc Fayet, Vincent Baguian et Jean-Marie Moreau derrière Georges Bodossian (guitariste du groupe Océan) à la réalisation et aux arrangements. Gilles Polvé à la basse, Diabolo aux harmonicas, Christophe Dubois et Claude Meyer à la batterie, Georges Bodossian et Jean-Paul Résimont aux claviers l’accompagnent. Le disque est porté par des textes poétiques et humoristiques que la voix de Loussine déclame pour inviter l’auditeur dans son monde très personnel. Les compositions sont enthousiasmantes et rappellent de glorieux ainés de la chanson française et du blues hexagonal. La sincérité des textes touche et donne envie de réécouter les chansons pour se laisser emporter. Pas de chichi dans les morceaux de Loussine, juste des histoires émouvantes qui touchent et émeuvent dans un album attachant qu’on ne se lasse pas de réécouter.

L’album est le résultat d’un beau travail de composition que les musicos agrémentent de leurs talents.

Des crimes au soleil avec 3 films noirs argentins à découvrir en salles le 19 juin

Le Vampire noir, Que la bête meure et Un meurtre pour rien sont 3 films argentins en noir et blanc des années 50. Les intrigues sombres ont été nombreuses dans le cinéma américain avec son imagerie faite de durs, de femmes fatales et d’enquêtes sordides. Camélia met en avant aujourd’hui ce même cinéma de genre longtemps considéré comme des séries B dans un autre pays, l’Argentine, avec des récits de crime qui tiennent en haleine avec leurs ambiances de polar poisseuses. Pas de détective privé mais des crimes au soleil décrits pas le menu sur fond de bourgeoisie argentine fin de race. Des classiques à découvrir en salles le 19 juin.

Détails:

Le vampire noir (El Vampiro negro) de Román Viñoly Barreto (Argentine, 1953, 1h20) avec Olga Zubarry, Roberto Escalada, Georges Rivière

Synopsis: Un professeur d’anglais cible de moqueries se met à tuer des fillettes.

Adapté du scénario de M LE MAUDIT, une variation féministe du classique de Fritz Lang, qui met en parallèle les pulsions du meurtrier avec les désirs inassouvis du procureur chargé de l’enquête. Sublimée par la photo d’Aníbal González Paz, l’une des œuvres les plus fascinantes de l’Uruguayen Barreto, auteur à succès du cinéma argentin.

Que la bête meure (La bestia debe morir) de Román Viñoly Barreto (Argentine, 1952, 1h35) avec Narciso Ibáñez Menta, Guillermo Battaglia, Milagros de la Vega

Synopsis: Après que son enfant ait été percuté par une voiture, un écrivain, animé par le désespoir de venger sa mort, se lance à la poursuite du meurtrier.

La première adaptation du roman de Cecil Day-Lewis, qui écrivait sous le pseudonyme de Nicholas Blake (Père de Daniel Day-Lewis), dix-sept ans avant celle de Claude Chabrol._

Un meurtre pour rien (Los tallos amargos) de Fernando Ayala (Argentine, 1956, 1h30) avec Carlos Cores, Julia Sandoval, Vassili Lambrinos

Synopsis : Un journaliste en déclin s’associe avec un immigrant hongrois pour créer une fausse école de journalisme par correspondance.

L’un des plus grands films noirs argentins, récompensé par le prestigieux prix du Condor d’Argent et adapté d’un roman du journaliste Adolfo Jasca, lauréat du grand prix Littéraire Emecé (la plus haute distinction littéraire en Argentine), et dont la bande-son inventive est signée par le légendaire Ástor Piazzolla !

L’empire des sens, le chef d’œuvre de Oshima sort en coffret ultra collector 4K UHD le 18 juin chez Carlotta films

L’empire des sens est un des plus grands scandales de l’histoire du cinéma. Il sort en coffret ultra collector avec un luxe de bonus, 2 UHD, 2 Blu-Ray et un livre de 160 pages. Le film est marquant à plus d’un titre. Réputation sulfureuse de film pornographique du fait de gros plans explicites sur les parties intimes, mais aussi beauté formelle et profondeur du propos alliée à une belle sensualité. La passion charnelle entre les 2 personnages principaux laisse vite place à une jalousie qui découle de la recherche perpétuelle de la transgression. La recherche du plaisir a un prix, celui de l’impudeur et de la débauche. Le film est hors norme et destiné clairement à un public adulte averti pour une vraie expérience de cinéma extrême.     

Contenu du coffret:              ­                          ­

  • – Le film L’empire des sens de Nagisa Oshima (1976 – Couleurs – 102 minutes – Restauration 4K) avec les suppléments:
  • – L’histoire du film (41 mn): Retour sur ce film qui ébranla le Japon à travers les témoignages d’anciens membres de l’équipe et de professionnels du cinéma nippon.
  • – La Passion selon Eiko Matsuda (26 mn – HD): Lorsqu’on a confié à Eiko Matsuda le rôle principal de L’Empire des sens, elle savait que le pari était risqué. »
  • – Un entretien inédit avec Tomuya Endo (chanteur japonais et historien du cinéma) dirigé par Stéphane du Mesnildot.

– 6 scènes coupées (12 mn – HD)

  • – Il était une fois… « L’empire des sens » (54 mn – Couleurset N&B – HD)

Un documentaire de David Thompson & Serge July. Mêlant documents d’archives et entretiens réalisés en 2010, ce film retrace l’histoire et la postérité de L’Empire des sens et celle de son réalisateur.

  • – BANDE-ANNONCE ORIGINALE
  • – UHD™ 2 / BLU-RAY™ 2: Les films
  • L’Empire de la passion de Nagisa Oshima (1978 – Couleurs – 105 mn – Restauration 4K)

La véritable histoire d’Abe Sasa de Noboru Tanaka (1975 – Couleurs – 77 mn – Restauration HD)

Les suppléments:

  • – Sur le tournage (14 mn): Proches de Nagisa Oshima et témoins du tournage discutent de L’Empire de la passion et du concept de Nouvelle Vague japonaise.
  • – Ciné Eros Made in Japan (16 mn): Un éclairage passionnant sur la culture japonaise et son rapport à l’érotisme et à l’esthétique du désir.

– Bandes-annonces originales

– Un livre de 160 pages (inclus 45 photos d’archives) : La révolte de la chair, par Stéphane du Mesnildot

– Un visuel exclusif créé par Adam Juresko                            ­

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Un accident, un roman de Marion Desjardins (Editions Anne-Carrière)

Un accident, un roman de Marion Desjardins (Editions Anne-Carrière)

Marion Desjardins est journaliste et écrivain. Un accident est son quatrième roman.

Vincent, mais il veut qu’on l’appelle Luis, n’est pas un homme comme tout le monde. C’est avant tout un artiste. Il sait jouer de la trompette sans trompette ! Il connaît tout le répertoire d’Armstrong ! Mais quand il a mal au dos, il n’arrive plus à jouer.

Luis souffre d’obésité. Du coup, il se sent rejeté par la société. Il est rejeté. Il est seul. Excessivement seul. Mais il ne se plaint de rien. Sauf quand il a des douleurs.
Tout au long du livre, on découvre la vie de Luis. Son passé. Son enfance, son adolescence. Sa famille. Son père. Que s’est-il passé avec son père ?

Et puis, Luis a une sœur. Une drôle de sœur qui lui rappelle sans cesse son accident. Comment s’est donc passé cet accident qui a failli lui coûter la vie ? Luis ne se souvient de rien…

Il se souvient de ce qu’il a infligé à son père. Ça, il s’en souvient très bien.

Mais comment s’est-il donc retrouvé à la rue, tout jeune ? Et pourquoi ?

Dès la première page, le lecteur est comme happé par Luis. Il essaie de le comprendre. Comme Luis essaie de comprendre le monde qui l’entoure, sans jugement. Sans aucune illusion non plus. Luis est mis de côté par la société. On se moque de lui juste parce qu’il est gros. Un laissé pour compte… 

Un accident. Est-ce vraiment ça le problème de Luis ?

Un accident est un très bon roman, à la fois profond et léger. A la fois une diatribe sociale, avec une belle plume, et le portrait d’un homme qui frise la folie solitaire. Une analyse subtile de notre société pas toujours humaine !

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : Mai 2024
Auteur : Marion Desjardins
Editeur : Anne Carrière
Prix : 19 €

Les 100 mots de la nature (Père Castor)

Les 100 mots de la nature (Père Castor)

Les éditions du Père Castor nous propose un très bel imagier avec : Les 100 mots de la nature.

Le format est grand, sans être trop grand (230x310mm). L’album est de très belle qualité, entièrement cartonné, et joliment illustré. Le tout jeune lecteur découvrira quelques fruits et légumes, quelques fleurs, des végétaux, les animaux de la ferme et des forêts, les animaux de la jungle et de la savane, les animaux marins et autres petites bêtes et insectes.
Les 100 mots de la nature est un album qui peut être lu et relu par le tout jeune lecteur, sans l’aide d’un adulte. Il pourra à loisir admirer ce que la nature nous offre et acquérir un nouveau vocabulaire ! Un beau cadeau à lui faire !

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : Juin 2024
Auteur : Adeline Ruel
Illustrateur : Adeline Ruel
Editeur : Flammarion Jeunesse
Prix : 13,90 €

The Summer with Carmen, un film dans le film à découvrir le 19 juin 2014 en salles

Demosthenes est un habitant d’Athènes, il passe beaucoup de temps sur les rochers à discuter avec son ami Nikitas. Il s’occupe de la petite chienne de son ex-compagnon Panos, prénommée Carmen, ce dernier n’arrivant pas à gérer le caractère difficile de sa jeune protégée. Il s’en occupe tout l’été, d’où le titre du film, et dans le même temps il écrit avec Nikitas le scénario d’un film. Le film est très ensoleillée et se révèle une véritable mise en abime du cinéma avec un film dans le film. Le contexte homosexuel sert de toile de fond sans prendre toute la place, les attributs sexuels ne sont pas cachés mais le film ne fait pas une fixette et les ébats ne montrent pas tout. Le résultat n’est pas du tout glauque, presque pudique pour un film qui se suit comme une chronique estivale désenchantée.

Un film sur la vie d’aujourd’hui

The Summer with Carmen se déroule en Grèce. Le contexte socio-économique est abordé de très loin et le film se concentre surtout sur les 3 personnages masculins principaux. Demosthène est un ancien acteur devenu fonctionnaire. Le film multiplie les allers-retours temporels entre sa vie de couple avec Panos, leur rupture et la vie d’après. La couleur des cheveux de Nikitas aiguille sur la situation temporelle, tantôt colorés en rose et bleu, tantôt au naturel. L’écriture du scénario sert de trame principale du film, surtout que le film lui-même devient très vite un reflet de ce scénario. Organisé en différents actes, ce scénario est découpé en phases destinées à apparaitre dans un hypothétique film, The summer with Carmen montre même les scènes supposément coupées pour une mise en abime encore plus mise en abime. Les plans ensoleillés sur des rochers dévoilent une localisation prisée par la communauté homosexuelle, avec des rencontres fortuites, des ébats pas si explicites et des images de fessiers nombreuses. Bronzette, nage, passage à l’acte, la toile de fond dévoile un panorama varié, les protagonistes sont en maillot de bain ou nus, l’ambiance se veut estivale et lumineuse sans prosélytisme. Demosthène est aussi barbu et baraqué que Nikitas est réservé, un vrai moulin à paroles beaucoup plus impliqué dans le travail que son ami. Le film louvoie entre images de gay pride, paysages urbains de la capitale grecque et petit chien qui prend de plus en plus toute la place dans la vie de Demosthene. Blessé par sa rupture, il trouve en ce nouveau compagnon un lien avec son ex en même temps qu’un passe-temps qu’il adore. Il promène le chien, s’en occupe avec assiduité et fait la rencontre d’un autre propriétaire de chien. Le film ressemble à un vaudeville grec et gay tout en nuances et en sentiments pour une réflexion sur la vie de couple, l’implication émotionnelle et le fait de pouvoir changer ou pas au cours de sa vie. Cette dernière question suit tout le film, changeons nous ou restons nous toujours les mêmes. Chacun a son avis, L’empathie est constante, les personnages montrent leur fêlures à des spectateurs alors qu’ils aimeraient au contraire les leur cacher. Le fait de montrer la famille de Demosthène est un prétexte pour souligner les sentiments contraires des parents pour leurs enfants gay. La phrase cite-moi une mère qui n’a jamais été gênée par son fils incite à démontrer l’amour inconditionnel d’une mère pour son fils combien même les désagréments.

The Summer with Carmen est une comédie de mœurs gorgée de soleil, dénuée de scènes frontales pour laisser la place aux sentiments, aux doutes et aux aspirations d’une communauté qui commence à trouver sa place dans la société.

Synopsis: Démos, un grec ténébreux à la sexualité débordante, passe son été sur les plages d’Athènes avec son ami de longue date, Nikitas. Ensemble, ils tentent d’écrire un scénario inspiré de leur vie tumultueuse, surtout celle du beau Démos, au cœur écorché par sa dernière rupture…

Les « Mythologies » revues et corrigées par Angelin Preljocaj et l’ex-Daft Punk Thomas Bangalter, sur France 4

Les “Mythologies” revues et corrigées par Angelin Preljocaj et Thomas Bangalter
(© Jean-Claude CARBONNE)

Les « Mythologies » revues et corrigées par Angelin Preljocaj et l’ex-Daft Punk Thomas Bangalter, sur France 4

A travers les grands mythes grecs (Icare et le Minotaure, Les Gorgones, Zeus, Aphrodite, les Amazones…), Angelin Preljocaj, adepte des contes et récits légendaires (Blanche-Neige, Roméo et Juliette, Siddhârta…), explore avec cette nouvelle création ce que cachent nos rituels et croyances.

Ce ballet enregistré au Théâtre du Chatelet à Paris en 2022 est diffusé sur France 4, le 18 juin à 21h10.

Ces grands récits d’histoire font ainsi écho à des sujets d’actualité (conflit en Ukraine, identités de genres, violences sexuelles…) par le biais des projections du plasticien et vidéaste Nicolas Clauss, qui scénarisent la traversée.

Et c’est l’imaginaire collectif que le chorégraphe sonde. Il convoque vingt danseurs : dix danseurs du Ballet de l’Opéra National de Bordeaux et dix danseurs du Ballet Preljocaj pour explorer ces mythes fondateurs, les faisant dialoguer avec nos rituels contemporains. Que se cache-t-il dans l’ombre de nos existences, entre nos peurs, nos idéaux et nos croyances ? Que peut-on lire entre les lignes de nos rites d’aujourd’hui ? Les corps sont, sans doute, les révélateurs les plus à même d’exprimer cet indicible.

A l’assaut des mythologies

Au rythme d’une vingtaine de tableaux qui s’enchaînent dans une gestuelle néo-classique, les danseurs s’emparent des figures mythologiques de la Grèce ancienne, de Persée à Icare, et de quelques « mythologies » contemporaines empruntées à Roland Barthes.

Tout le vocabulaire virtuose de la danse de Preljocaj, empreint de motifs déstructurés, de lente fluidité en accélération interrompue, s’imprègne de la dimension guerrière et mémorielle inhérente à la dramaturgie, qui font revivre Les Naïades, Aphrodite ou encore Arès, dieu de la guerre, à l’abri de duos ou des scènes d’ensemble aussi construites que cinématographiques.

Là où les « Mythologies » et leur emprise tiennent lieu de verbe chorégraphique à la fois ciselé, intense, et percutant. Le tout porté par la partition nerveuse avec ses ruptures mais aussi lyrique de l’ex-Daft Punk Thomas Bangalter qui compose une symphonie de cordes et de cuivres, jouée en live sous la baguette du chef Romain Dumas.

Elle accompagne de concert les gestes légers et parfois plus combatifs des danseurs. Le mélange des instruments (cordes, bois, cuivres, percussions) d’inspiration baroque soutient et illustre avec force le changement d’univers propre à chaque tableau et à sa brûlure épique. Bravo !

Dates : 18 juin 2024 sur France 4 à 21h10
Création : Angelin Preljocav & Thomas Bangalter

Un portrait délicieusement surréaliste du maitre Salvador Dali avec Daaaaaali ! de Quentin Dupieux, sortie DVD/BRD/VOD le 18 juin

Comment capter l’essence d’un génie sur une simple pellicule? Le souvent clivant Quentin Dupieux (Wrong Cops, Réalité, Yannick, Le Daim) choisit d’abroger les frontières en imaginant une fausse interview menée par une journaliste débutante face à un Salvador Dali interprété par non pas 1 mais 4 acteurs. Le résultat est une mise en abime artistique sans queue ni tête, en tous points surréaliste, la rencontre imaginaire entre un réalisateur foutraque et un artiste bien perché, disparu depuis longtemps mais décidemment bien actuel. Qu’aurait-il fait à l’époque internet où chacun peut se mettre en scène chaque jour? La réflexion laisse songeur…

Un biopic fantasque

Salvador Dali a toujours été fuyant, s’amusant à perdre son auditoire dans une éternelle fuite en avant, se créant un personnage public fantasmatique, refusant tout cadre figé, multipliant les audaces pour ne jamais se laisser enfermer dans un stéréotype, au risque d’en devenir un. Edouard Baer, Jonathan Cohen, Pio Marmaï et Gilles Lellouche se succèdent dans une farandole de scénettes pour donner la parole au grand peintre, sculpteur, graveur, scénariste et écrivain espagnol dans une explosion mystique sans limite. Quentin Dupieux rêvait de ce biopic, il l’a enfin concrétisé en s’affranchissant de toute limite, lui qui n’en connait d’habitude déjà pas beaucoup. La narration n’est qu’un prétexte pour afficher l’exubérance d’un artiste total, décrié, adulé, mythifié, jeté aux crocodiles. Il suffit de lire une biographie pour se rendre compte de la manie récurrente du personnage pour se mettre en scène dans une romance continuelle impossible à considérer au premier degré. Les tableaux sont lourds de significations psychanalytiques ou surréalistes, le film tente avec succès de se mettre au niveau dans un film qui se révèle un nouveau jalon dans l’œuvre hétéroclite de celui qui se fait appeler aussi Mr Oizo. Une petite musique type flamenco accompagne le film dans un doux fond sonore, les échanges sont remplis de savoureux non sens daliens pour un résultat proche du film concept, à prendre ou à laisser. Le spectateur se fera une opinion de la performance des différents interprètes, comparant les accents et les implications avec délice.

L’heure et quart de film propose un voyage en absurdie qui ne peut pas laisser indifférent, à découvrir en DVD/BRD/VOD le 18 juin.

Synopsis: Une journaliste française rencontre Salvador Dali à plusieurs reprises pour un projet de documentaire.

Inspecteur Sun et la malédiction de la veuve noire, une enquête pour les plus jeunes, sortie DVD le 18 juin 2024

Inspecteur Sun et la malédiction de la veuve noire se veut un hommage au film noir et a sous-genre policier du whodunit autrefois popularisé par l’auteur de roman policier Agatha Christie, destiné à un public jeune avide d’histoires rocambolesques. L’histoire enchaine les fausses pistes, les impasses, les suspects mystérieux et les coups de théâtre. Le tout est forme une intrigue astucieuse, tortueuse, comique et divertissante.

Un film d’animation réussi

Inspecteur Sun et la malédiction de la veuve noire mélange film d’animation et film noir pour un mélange des genres réussi entre style années 30, film d’insectes et intrigue à la Agatha Christie. La qualité des dessins et le sens de l’humour se mélangent à merveille pour éblouir les plus petits. Le défi pour l’équipe du film a été de parvenir à rendre les araignées sympathiques, au contraire de leur image habituellement repoussante voire dégoutante, voire effrayante. Nous avons accordé une attention toute particulière aux personnages, conçus par les designers Sylvain Deboissy et Max Kostenko, afin de nous assurer que nous obtenions des personnages très mignons et drôles, que tout le monde trouvera attrayants dans leurs « imperfections » », explique Julio Soto Gurpide.

Pari gagnant, Le résultat est réussi! Ce film d’animation peut être suivi avec 2 niveaux de lecture, un plutôt destiné aux enfants, l’autre aux adultes. L’histoire principale suit le policier renommé qui doit démasquer l’auteur d’un crime qui s’est déroulé dans le huis clos d’un avion reliant Shanghai à San Francisco. Il est accompagné d’une jeune admiratrice qui voudrait apprendre les ficelles du métier. De quoi passer un très bon moment de cinéma!

Synopsis: Innspecteur Sun, célébrissime araignée détective, embarque dans un hydravion pour San Francisco après avoir enfin capturé son ennemi juré, le Criquet Rouge. Pendant le vol, le meurtre du Docteur Bugsy Epinestone l’entraîne dans une nouvelle enquête au cœur d’un complot qui menace à la fois le monde des humains et celui des insectes.

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