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Né quelque part, un film de Mohamed Hamidi

NE-QUELQUE-PART-AfficheCe premier film de Mohamed Hamidi raconte l’histoire de Farid, magnifiquement interprété par Tewfik Jallab, qui est un peu l’histoire de Jamel Debbouze. Il se sent profondément français et quand Farid va d’urgence « au pays » à la demande de son père, malade, il est complètement déstabilise.

En Algérie, dans le bled du père (joué par Mohamed Majd qui est, hélas, décédé en janvier 2013, avant d’avoir pu voir le film…) de Farid, l’administration algérienne veut raser tout un village pour faire passer le gaz espagnol… Farid a pour mission de sauver la maison, donc de s’opposer au pouvoir en place. Il va rencontrer son cousin, Jamel Debbouze qui ne va pas l’épargner…

Synopsis :

Farid, jeune Français de 26 ans, doit aller en Algérie pour sauver la maison de son père. Découvrant ce pays où il n’a jamais mis les pieds, il tombe sous le charme d’une galerie de personnages étonnants dont l’humour et la simplicité vont profondément le toucher. Parmi eux, son cousin, un jeune homme vif et débrouillard qui nourrit le rêve de pouvoir rejoindre la France…

Il arrive donc au pays, sans parler arabe, juste quelques mots et il découvre la vie quotidienne de sa grande et chaleureuse famille, bien différente de sa vie parisienne. Et aussi de très beaux paysages…
Le réalisateur, qui est aussi agrégé d’économie, a voulu éveiller notre conscience. Les algériens imaginent la vie en France comme un idéal à atteindre par tous les moyens, quitte à se mettre en danger. Sans imaginer un instant la dure réalité qui les attend sur place, en France.
D’autre part, ce film montre que le jeune Farid, qui est né, du bon côté, en France, de parents algériens, est plus français qu’un français. Il est fier d’être français. Et Jamel espère que ce film où il joue le rôle du « roublard algérien » changera la mentalité du français face aux arabes français. Il pense plus particulièrement aux électeurs du FN. Puisse-t-il être entendu !

Ce film est rempli d’humanité et d’humour. Et d’amour, bien sûr ! On peut regretter que Jamel ne joue que dans la première partie du film. Son énergie est toujours aussi bouillonnante et il nous fait bien rire ! Mais le jeune Tewfik Jallab est plus qu’attachant.

Frida, un film de Julie Taymor

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Date de sortie : le 16 avril 2003

Durée : 2h 00min

Avec : Salma Hayek, Alfred Molina, Geoffrey Rush

Publik’Art a eu le coup de cœur pour Frida Kahlo. Un véritable coup de cœur . Après le livre, l’exposition, voilà la découverte du très beau film de Julie Taymor, réalisé en 2003. Il a déjà dix ans, mais peu importe, il reste toujours aussi beau et émouvant. Et Biarritz fait fort : en même temps que l’exposition sur l’Art mexicain, le film sur Frida a été visionné tout l’été au cinéma Le Royal. Avec toujours autant de succès. Et ce fut ainsi jusqu’à la fin de l’expo, le 6 octobre 2013.
Dans ce film, on découvre la personnalité de cette jeune femme, interprétée majestueusement par Salma Hayek, et également celui de son mari Diego Riviera, Alfred Molina. On découvre aussi leurs œuvres, leurs styles, bien différents. Les toiles de Frida sont dures, et même elles dérangent : elle y crie sa souffrance. Elle y expose son corps qui la martyrise depuis son terrible accident de bus. On en voit beaucoup et on les regarde avec stupéfaction. On imagine alors beaucoup mieux ce que vit Frida, dans son corps. Les œuvres de Diego sont grandioses. Il est reconnu dans le Monde entier. Et ces magnifiques fresques murales sont là pour choquer. Personne ne fait peur à Diego. Il est communiste, révolutionnaire mais accepte de décorer des bâtiments publics, d’abord à Mexico puis aux États-Unis (sa fresque au Rockefeller Center a été détruite car il avait peint le portrait de Lénine).

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Synopsis :

[pull_quote_center]Frida retrace la vie mouvementée de Frida Kahlo, artiste peintre mexicaine du XXe siècle qui se distingua par son oeuvre surréaliste, son engagement politique en faveur du communisme et sa bisexualité. Le film se concentre également sur les relations tumultueuses de Frida avec son mari, le peintre Diego Rivera, et sur sa liaison secrète et controversée avec Léon Trotski.[/pull_quote_center]

Bien sûr, par rapport au livre, tout n’est pas repris dans le film. Mais on peut regretter que le film ne rende pas assez compte des douleurs extrêmes de Frida. On a l’impression qu’elle se remet très vite de son accident ; alors qu’il n’en est rien ! Elle passe son temps à souffrir, à se faire opérer et réopérer, sept opérations au total, à porter des corsets, à ne plus pouvoir marcher et surtout toujours cette souffrance insupportable qu’elle exprime dans ses tableaux souvent très crus et durs. Elle se sent très seule, enfermée dans ses douleurs, comme dans son corset. C’est vraiment dommage que le film ne le montre pas tout du long du film, mais qu’à la fin du film. On omet complètement la relation qu’elle a avec son docteur Eloesser qui l’opère à San Francisco et qui deviendra son plus fidèle ami et confident. Elle fait plusieurs fausses couches qui lui déchirent ses entrailles.

Par contre, la relation Frida-Diego est très bien analysée. Diego a vingt et un an de plus qu’elle. Elle dit justement qu’elle a eu deux accidents dans sa vie : le tramway et Diego. En disant que le pire, c’est Diego. Le film met l’accent sur cette relation d’amour étonnante où l’un comme l’autre aime l’autre à la folie. Frida ne pense pas que Diego l’aime autant qu’elle elle aime Diego. Mais à sa façon, il l’aime, malgré ses nombreux adultères, dont un avec la sœur de Frida qui détruira Frida profondément.

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Les thèmes de la fidélité, de la loyauté, de la liberté, de la jouissance sont sous-jacents à la grande découverte de l’artiste Frida qui a eu, après sa séparation avec Diego, une vie sexuelle bien remplie, aussi bien avec les hommes, Trotski entre autres, qu’avec les femmes. Frida a souffert d’être connue comme étant la femme de Diego mais elle a, heureusement, vécu son propre succès dans son propre pays qu’elle aimait tant.

Les acteurs sont étonnants de ressemblance avec les vrais artistes. Le film a d’ailleurs reçu l’Oscar 2003 des meilleurs maquillages et le Bafta Awards 2003 des meilleurs maquillages. Et bien sûr, ils interprètent merveilleusement ces deux grands artistes qui ont marqué l’histoire du Mexique, mais surtout le monde de l’Art. Le tout enrobé d’une musique mexicaine merveilleuse (Oscar 2003 de la meilleure musique et Golden Globes 2003 de la meilleure musique )dans des décors sublimes. Un Mexique qui fait rêver !
Frida Kahlo est aujourd’hui une artiste reconnue dans le Monde entier et dont les toiles sont l’une des plus prisées des collectionneurs !

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