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Little Buddha en version restaurée 4K DVD/Blu-Ray, sortie le 12 septembre 2024

Le réalisateur Bernardo Bertolucci a livré sa propre version de la pensée bouddhiste en truffant son film de références au grand sage Buddha avec son lot d’aphorismes mystiques. L’intrigue est double, la vie du grand sage avec Keanu Reeves pour l’interpréter et le choix d’une réincarnation d’un vieux moine dans un jeune enfant. Les 2h de film n’enchainent aucune action ni aucun mouvement, le réalisateur filme les regards, la culture du Bhoutan et des personnages qui ont une conscience totale du concept d’impermanence. Sans peur de la mort ni du lendemain, les moines diffusent leurs croyances aux autres personnages, notamment le jeune enfant américain Jesse et son père incarné par Chris Isaak. Le film peut se comprendre comme une porte ouverte sur une autre civilisation aux préoccupations bien éloignées de celles de la culture occidentale, l’argent, le stress et les contingences n’existent pas, de quoi laisser le spectateur songeur. Le réalisateur multiplie les plans somptueux, avec des couleurs chatoyantes et des mises en scène soignées, le spectateur n’a qu’à ouvrir les yeux et à se laisser emporter dans un film qui mélange splendeur visuelle et préceptes bouddhistes. L’édition restaurée contient également une présentation du film en 2 parties et le film annonce pour en savoir plus sur l’aventure humaine que fut le tournage.

Synopsis: Jesse Conrad, neuf ans, vit à Seattle avec un père ingénieur, Dean, et une mère enseignante, Lisa. Un jour, ils reçoivent la visite surprise d’une délégation de moines bouddhistes venue du royaume himalayen du Bhoutan sous la conduite du lama Norbu et de son adjoint Champa. Les moines sont persuadés que Jesse pourrait être la réincarnation d’un de leurs plus éminents chefs spirituels.

Ne vois-tu pas que je brûle, de Nathalie Rheims (Editions Léo Scheer)

Ne vois-tu pas que je brûle, de Nathalie Rheims (Editions Léo Scheer)

Publik’Art suit depuis de nombreuses années Nathalie Rheims. Chacun de ses livres révèlent une partie de sa vie, de façon vraiment intime.
Les reins et les cœurs révélaient ses gros problèmes de santé et son incroyable combat.
Avec Au long des jours, l’auteure révèle son histoire d’amour, de jeunesse, avec une célébrité…

Et aujourd’hui avec son dernier roman, Ne vois-tu pas que je brûle, Nathalie Rheims aborde ses propres relations familiales. Bien sûr, elle revient sur la mort de son frère, qui l’a vraiment détruite.

Et surtout, elle se pose la question à propos de son père. Qui est vraiment son père biologique ? Maurice ? ou Serge, son psy avec qui elle fait une psychanalyse depuis des années ?
Maurice est un père avec qui il faut prendre rendez-vous pour pouvoir le voir.
Et avec Serge aussi, il faut prendre rendez-vous, tous les jeudis pour avoir droit à une séance, qu’elle ne paye jamais.
Elle est très attachée à l’un comme à l’autre. De façon totalement différente. Presque complémentaire. 
Et l’auteure doit tenter de survivre avec des secrets, des non-dits qui ont forcément des conséquences sur sa propre vie, souvent tourmentée. On entre, encore une fois, dans son intimité la plus profonde. Et on tente de la comprendre ou tout du moins, de l’entendre.

Sa plume est toujours aussi éblouissante, précise et souvent incisive.

Ne vois-tu pas que je brûle est un très beau roman, centré sur le père, que le lecteur aura du mal à lâcher !

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : Septembre 2024
Auteur : Nathalie Rheims
Editeur : Léo Scheer
Prix : 19 €

Moi, j’aime pas les livres, un album jeunesse des éditions Glénat jeunesse

Moi, j’aime pas les livres, un album jeunesse des éditions Glénat jeunesse

Les éditions Glénat Jeunesse nous proposent un très joli album jeunesse : Moi, j’aime pas les livres. Avec le PAS barré !

C’est l’histoire d’une petite fille qui dit ne pas aimer les livres. Au début de l’album, les illustrations sont couleur sépia. Sauf les chaussettes orange de cette petite fille.

La maîtresse propose aux élèves de lire un livre durant le week-end. Un livre ? Mais quelle horreur !

Sa maman lui en propose un qu’elle avait lu à son âge. La petite fille se plonge dedans et d’un seul coup, les illustrations sont pleines de couleurs. De merveilleuses couleurs ! Grâce à son livre, la petite fille s’échappe et va vivre une aventure incroyable ! 

Moi, j’aime pas les livres est un album qui donne envie d’en lire d’autres, encore et encore ! Tout simplement magique !

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : Avril 2024
Auteur : Mariajo Ilustrajo
Illustrateur : Mariajo Ilustrajo
Editeur : Glénat Jeunesse
Prix : 14,50 €

Tenir debout, le dernier roman de Mélissa Da Costa (Albin Michel)

Tenir debout, le dernier roman de Mélissa Da Costa (Albin Michel)

Nul besoin de présenter l’auteure, Mélissa Da Costa, qui se trouve en première place du top 10 des romanciers français, avec plus de trois millions d’exemplaires vendus en seulement six romans.

Son dernier roman risque de connaître le même succès : Tenir debout.
Il arrive à point nommé, en cette période de jeux paralympiques ! Du coup, le public est davantage sensibilisé à ces personnes, souvent accidentés de la vie, qui doivent vivre avec un handicap.

C’est le cas de François. Il est comédien, à succès, et joue sur les planches, à Paris, tous les soirs ! Mais un beau jour, il a un accident de moto et perd l’usage de ses jambes. Il était alors en plein divorce, quittant sa femme pour aller habiter avec sa jeune maîtresse.
Sa vie ne sera jamais plus la même.

La plume de Mélissa Da Costa, est toujours aussi juste et ses analyses nous font toucher de très près la réalité de la nouvelle vie de François, qui est un combat de chaque minute, de chaque seconde.

Non seulement, on s’attache à cet homme, mais également à Eléonore, sa jeune compagne. Si la personne handicapée souffre, son entourage, qui reste souvent dans l’ombre, a aussi sa vie bouleversée !

Bien sûr, l’histoire est poignante, bouleversante, mais surtout, elle peut être réelle !!! Et peut arriver à chacun de nous ! Personne n’est invincible, même si on se sent souvent intouchable…

Tenir debout va être le nouveau défi de François. Un très beau livre qui va permettre au lecteur de relativiser sa propre vie au quotidien !

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : Août 2024
Auteur : Mélissa Da Costa
Editeur : Albin Michel
Prix : 22,90 €

Sophie Fillières, l’envers de l’endroit aux éditions Playlist Society

Sophie Fillières a été une réalisatrice parcimonieuse, seulement 3 courts métrages et 7 longs métrages. Diplômée de la FEMIS en 1990, elle s’est s’orientée principalement vers la comédie, selon elle « le meilleur moyen d’évacuer la psychologie des personnages ! La comédie permet de s’aventurer sur des terrains dangereux sans avoir à s’en justifier ». Enchainant des situations invraisemblables, elle a placé ses acteurs et actrices (Sandrine Kiberlain, Emmanuelle Devos, Agnès Jaoui, Mathieu Amalric) face à des situations visant à bousculer le spectateur. L’ouvrage de 144 pages enchaine analyse initiale fouillée, entretien avec la réalisatrice trop tôt décédée en juillet 2023 et la productrice Julie Salvador, sa fille Agathe Bonitzer et le monteur François Quiqueré pour le dernier opus Ma vie ma gueule présenté en ouverture de la Quinzaine des cinéastes au Festival de Cannes en 2024. La lecture est dynamique pour revivre une histoire d’amour entre la réalisatrice et le cinéma, avec des films point trop connus mais acclamés par la critique.

Editeur: Playlist Society

Auteurs: Charlotte Garson / Question Mével / Dominique Toulat

Prix / Nombre de pages: 12 euros / 144 pages

Synopsis: Cinéaste des pas de côté, Sophie Fillières est l’autrice d’une œuvre intense et personnelle, mêlant gravité et légèreté. De Grande Petite à Ma vie ma gueule, la cinéaste compose des comédies sensibles, intimes et romanesques, en multipliant les chemins de traverse, toujours curieuse de l’éventail des possibles offerts par l’existence humaine. Dans ses films aux dialogues ciselés et à la mise en scène précise, ses personnages féminins – incarnés par Judith Godrèche, Agnès Jaoui, Sandrine Kiberlain, Hélène Fillières, Emmanuelle Devos, Chiara Mastroianni, Agathe Bonitzer… – avancent dans la vie sur un fil, avec assurance et fragilité.

Constitué d’une introduction, d’un long entretien avec la cinéaste et d’une conversation avec ses proches collaborateurs, Sophie Fillières, l’endroit de l’envers explore l’univers d’une œuvre qui magnifie les quiproquos et valorise chaque détail pour faire briller la vie.

Charlotte Garson est critique et rédactrice en chef adjointe aux Cahiers du cinéma. Quentin Mével est délégué de l’ACRIF, réalisateur et auteur de plusieurs livres d’entretiens avec des cinéastes. Dominique Toulat est directeur-programmateur du cinéma de La Ferme du Buisson.

[BD] Les Yeux Doux : un récit façon George Orwell où Big Brother a les yeux partout (Glénat)

[BD] Les Yeux Doux : un récit façon George Orwell où Big Brother a les yeux partout (Glénat)

Album plein de charme, Les Yeux Doux fait le récit critique d’un monde qui a perdu toute humanité, où la consommation est érigée en valeur première. Le pendant étant le devoir de produire et l’obligation de surveiller. Surveiller le moindre fait et geste à travers Les Yeux Doux. Mais quand le destin du meilleur surveillant du mois croise le chemin d’une jeune femme et de son frère invisible, tout peut basculer. Au risque, même, de retrouver un peu d’humanité.

Un récit tout en douceur et en poésie, enveloppé dans un dessin très inspiré. La cité ultra-industrialisée n’est pas sans rappeler l’univers de Métropolis. Un univers graphique qu’on apprécie vraiment !

Malgré le côté déjà vu du sujet (1984 d’Orwell…), Les Yeux Doux ne manque pas de nous emporter dans son histoire. A lire !

Extrait de la BD :

Résumé de l’éditeur :

Produire, consommer, contrôler : bienvenue dans notre Société !

Dans un monde dystopique où les usines crachent leur épaisse fumée, les pin-up des « Yeux Doux » veillent… Aucun délit n’échappe à leurs regards langoureux et menaçants depuis qu’une compagnie de surveillance a choisi ces femmes comme logo ! Au milieu des affiches de propagande, Anatole est rivé devant les écrans de surveillance. Employé modèle, sa vie bascule le jour où il repère une jeune voleuse qu’il dénonce sur-le-champ ! Mais pas un jour ne passe sans qu’il ne repense au joli visage de cette inconnue. Car Anatole vient, sans doute pour la première fois, de tomber amoureux ! Il se lance alors à la recherche d’Annabelle, déroge aux règlements et s’embarque dans une folle aventure qui va le mener à rejoindre un réseau de rebelles. Pendant que ses nouveaux compagnons l’accueillent « au jardin des bennes ! », Annabelle se retrouve à la rue avec son frère Arsène. Tout juste licencié, ce dernier est désormais invisible aux yeux de la Société. Mais le destin ne va pas tarder à réunir Annabelle et Anatole, engagés désormais pour une même cause : la révolution ! En abandonnant sa condition de chien de garde du système, Anatole ouvre les yeux sur la manipulation de masse. Se pourrait-il que cet homme jadis maillon fort des « Yeux Doux » devienne une figure-clé du mouvement ? Une poignée de citoyens libres réussiront-ils à renverser la donne ? L’amour a-t-il encore sa place dans ce monde esclavagiste ?
Michel Colline fait une entrée fracassante chez Glénat (après Aspicman et Tueur de Cocho parus chez Treize étrange) à travers ce roman graphique tragi-comique, à mi-chemin entre 1984BrazilLes Temps Modernes et Metropolis, qui dénonce le consumérisme moderne avec poésie et grâce, et où des personnages vidés de leur substance retrouvent leur humanité et redécouvrent l’amour. Au scénario, Corbeyran nous surprend dans ce registre et amorce une réflexion profonde. Une pépite à surveiller de près !

Date de parution : le 28 août 2024
Auteurs
: Michel Colline (Dessin, Couleurs), Eric Corbeyran (Scénario)
Genre : S.-F., dystopie
Editeur : Glénat
Prix : 24 €
Acheter sur : BDFugue

« Biographie : Un jeu » : un destin recomposé à revoir sur France 4, le 08 septembre 2024 

"Biographie : Un jeu", un destin recomposé au Théâtre Marigny  
© Giovanni Cittadini Cesi

« Biographie : Un jeu » : un destin recomposé à revoir sur France 4 à 21h00, le 08 septembre 2024

Bernard Kürmann a la chance, ou le fardeau, de pouvoir rejouer sa vie : fautes, joies et peines… Au cœur de ce fatras, il croit distinguer le nœud de son malheur dans la rencontre qui l’attacha à une femme, sa femme, Antoinette, et s’emploie à en conjurer l’événement.

Comment ne pas la rencontrer ? Comment ne pas l’aimer ? Comment ne pas en mourir ? Dès lors, il va rejouer les scènes de sa vie, pour tenter d’en déjouer le cours et la chute, sous l’égide d’un troisième personnage, ordonnateur/metteur en scène intempestif de ce vertige biographique…

Voici donc posée la règle de ce jeu écrit par Max Frisch qui traque l’idée moderne du destin : réécrire sa biographie avec la possibilité de choisir à chaque instant entre plusieurs solutions. Mais, au moment où cela se produit, un évènement en exclut d’autres.

Alors on rembobine, on remonte loin, très loin, jusqu’à ses 13 ans. Et puis les années passent, à chacune son évènement. Bernard changera-t-il le destin de ce petit camarade turbulent à qui il a amoché l’œil ? Choisira-t-il une autre destination pour son séjour Erasmus que Berkeley, Californie ? Décidera-t-il de se marier avec Brigitte, qu’il n’aime pas et se l’avoue, mais décide d’affectionner quand même ? Et maintenant qu’il a finalement rencontré à nouveau Antoinette, saura-t-il la laisser partir avant qu’ils se réduisent…

Mais jouer avec sa biographie s’avère un jeu dangereux. On réalise à priori qu’on ne peut pas échapper à soi-même et on a beau vouloir tout réécrire, on reste enliser dans ses contradictions et aux prises avec son caractère duquel on se peut se séparer.

Un vertige Pirandellien

La pièce met en abime cette course folle, plus ou moins consciente, que nous menons à l’intérieur de notre propre vie, entre notre passé, nos espoirs, le temps qui passe et la brutalité du réel qui nous assaille. Et scrute sans relâche notre désarroi intime, toujours en embuscade, quand, irréconciliables avec nous-mêmes, nous nous confrontons à ce que nous ne serons pas.

Exploration à ciel ouvert donc des possibilités d’une vie, d’une île. Faire, défaire, refaire, c’est le mystère de la répétition et son saut dans le vide qui à chaque fois rabat les cartes, déplace un pion ici, puis un pion là, jusqu’à tenter de s’approcher d’une fin de partie qui mettrait un terme à sa frustration et comblerait enfin son insatiable insatisfaction.

A l’abri d’une mise en scène fluide et dans un geste cinématographique de Frédéric Bélier-Garcia, s’orchestre finement et habilement ce tragique ou ce comique de répétition, aux lignes de fuite labyrinthiques et étourdissantes, que la scénographie mouvante d’Alban Ho Van accompagne de concert à travers le dédale d’un appartement à géométrie variable.

Le couple Isabelle Carré / José Garcia fonctionne bien. A la fois détachée et affranchie Isabelle Carré irradie la scène d’une justesse parfaite. Face à elle, José Garcia est cet homme à vif, retranché dans ses certitudes se débattant comme un diable avec son envie d’en découdre et une résistance intérieure qui l’en empêche. Quant à Jérôme Kircher, il incarne ce meneur de jeu aussi intriguant que mystérieux.

Date : 08 septembre 2024 sur France 4 à 21h00
Mise en scène : Frédéric Bélier-Garcia

L’invisible Madame Orwell, un livre d’Anna Funder (Editions Héloïse d’Ormesson)

L’invisible Madame Orwell, un livre d’Anna Funder (Editions Héloïse d’Ormesson)

Avant de parler de L’invisible Madame Orwell, Publik’Art voudrait mettre l’accent sur l’auteure : Anna Funder, parfaitement bilingue. Avant de devenir auteure, Anna Funder était avocate internationale. Elle a grandi entre Melbourne, Paris et San Francisco. Son premier roman, Stasiland fut un best-seller international et reçu le prestigieux prix : BBC Samuel Johnson Prize. En 2013, elle publie Tout ce que je suis, qui remporte également un succès énorme avec le prix du premier roman australien ! Anna Funder : auteure au talent indéniable !

L’invisible Madame Orwell va sûrement recevoir le même succès !
L’auteure s’attaque à ce sujet qui va tous nous passionner : qui était réellement la femme de Georges Orwell et quel rôle a-t-elle réellement joué dans l’œuvre de cet auteur ?

Georges Orwell, était le nom que se donnait Eric Blair comme auteur. Il est né en 1903, en Inde et mort en 1950 à Londres. C’est un grand écrivain, essayiste et journaliste anglais. Il se raconte à travers ses écrits et analyse la situation politique mondiale. Il dénonce les inégalités sociales, le totalitarisme nazi, et stalinien. Il participe à la guerre d’Espagne…

Il parle très peu, dans ses différents écrits, de sa femme, Eileen O’Shaughnessy.

Du coup, cela a intrigué notre auteur, Anna Funder. Elle a fait des recherches sur Eileen et s’est rendu compte de la place qu’elle tenait non seulement dans la vie de Georges Orwell mais également dans son œuvre.

Anna Funder a retrouvé d’anciennes lettres d’Eileen écrites à sa meilleure amie et a pu ainsi retracer sa vie, auprès de son mari.

Bien sûr, elle fut une épouse parfaite, et n’existait que dans l’ombre de son mari. Jamais il ne reconnut de son vivant la place capitale qu’elle tenait, à tous les niveaux ! Sans elle, Eric Blair ne serait jamais devenu Georges Orwell.

Le livre est passionnant et dévoile toute une époque, en insistant sur la condition féminine de l’époque. Et le rôle des femmes dans la société. Si vous n’étiez pas né homme à cette époque, votre vie n’était pas simple…

Publik’Art a dévoré L’invisible Madame Orwell grâce à la plume délicate tout en étant tranchante d’Anna Funder. Un pur régal ! On attend déjà avec impatience son prochain chef-d’œuvre !

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : 5 Septembre 2024
Auteur : Anna Funder
Editeur : Héloïse d’Ormesson
Prix : 23 €

Kaori dévoile leur 3e album comme un appel à la fraternité, Dans l’attente d’un signe

Le groupe calédonien Kaori dévoile son 3e album Dans l’attente d’un signe réalisé à Colombes en banlieue parisienne sous la direction de Lionel Gaillardin et conçu sous les Tropiques. Des musiciens prestigieux ont participé à l’enregistrement pour un résultat assez enchanteur.

Un beau disque des îles

Kaori est l’assemblage des 2 amis de longue date Thierry Folcher et Alexis Diawari, pour une musique qui révèle leurs influences respectives dans un chant qui mêle leurs 2 voix avec des cadences mêlées de variations latines, de reggae revisité ou de blues comme sorti des champs de coton. Les influences sont nombreuses et montrent la curiosité du duo pour les cultures du monde. Leur album Dans l’attente d’un signe contient 11 morceaux qui évoquent l’humanité multiple et la fraternité nécessaire entre les cultures, ce qui résonne d’autant plus au moment où la Nouvelle Calédonie est en prise avec des tensions récurrentes. Les 2 artistes parlent de liberté dans Les Chemins de la Vie, de sagesse féminine dans Femme, Ô Femme, de sagesse des anciens dans La Parole des Vieux et de fraternité dans Se Tendre la Main. Le kanak Alexis Diawari et le caldoche Thierry Folcher savent de quoi ils parlent, eux qui ont pris comme nom celui d’un arbre millénaire peuplant les forêts calédoniennes. Le duo se base sur des voix et des guitares accompagnés d’un bel aréopage de musiciens aussi divers que variés: Lionel Gaillardin (claviers, guitares électriques et programmation), Dominique Bertram (basse), Éric Lafont (batterie), Damien Tartamella (harmonica), Corentin Dalgarno (violoncelle), Claude Égéa et Alain Debiossat (cuivres), Jean-Marie Écay (guitare nylo) et Julia Sarr (chœurs).

Ce bel album est un vibrant plaidoyer pour le vivre ensemble et un appel à la réconciliation que beaucoup devraient écouter pour découvrir 2 artistes aux messages forts et universels. Il nous tarde de les entendre en concert pour vibrer au son de leur musique.

Dans ma musette, un album jeunesse des éditions Glénat jeunesse

Dans ma musette, un album jeunesse des éditions Glénat jeunesse

Les éditions Glénat Jeunesse nous proposent un très joli album jeunesse : Dans ma musette.

C’est l’histoire d’une petite fille qui déménage. Elle habite maintenant dans un jolie maison avec un jardin. Elle en est ravie ! Et surtout, elle fait connaissance avec sa petite voisine et très vite elles vont devenir amies. Très amies. Elles font tout ensemble.

Et puis un beau jour, sa voisine déménage. C’est trop triste. Pour la consoler sa maman lui a fait une musette. Et elle va remplir sa musette de tous les trésors que la nature lui offre !

Et au fil des saisons, elle va garder ces petits secrets et les envoyer un jour à son amie !

Dans ma musette est un très joli album, aux illustrations colorées et naïves, principalement centré sur l’amitié et la nature. A offrir à nos petits, sans hésitation !

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : Août 2024
Auteur : Mathilde Domecq
Illustrateur : Mathilde Domecq
Editeur : Glénat
Prix : 12,50 €

Puisque c’est comme ça, je m’en vais, un album jeunesse (Milan)

Puisque c’est comme ça, je m’en vais, un album jeunesse (Milan)

Les éditions Milan nous proposent un très chouette album jeunesse : Puisque c’est comme ça, je m’en vais.
Emile est un petit garçon. Et comme tous les enfants, il arrive qu’Emile se mette en colère. Un jour, la maîtresse l’a grondé car il avait crié très fort, trop fort. Du coup, Emile était encore plus énervé en rentrant à la maison. Il n’avait envie de rien. Ah si, il voulait faire de la peinture. Mais sa maman lui adit que c’était trop tard pour faire de la peinture. Alors, il a crié encore plus fort ! Il était encore davantage énervé et a décidé : Puisque c’est comme ça, je m’en vais.
Il va faire son sac et va partir. Quitter la maison, quitter sa maman. Tant pis pour elle…
Il part où ? … En Afrique !
On suit Emile dans ses préparatifs ! Et le lecteur rit en même temps que sa maman… Elle arrive à lui faire penser à autre chose !
Les illustrations sont joliment naïves et très colorées.
Le jeune lecteur se retrouvera à travers Emile et ses colères !
Puisque c’est comme ça, je m’en vais est un très joli album à lire dès le plus jeune âge !

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : Août 2024
Auteur : Mim
Illustrateur : Héloïse Solt
Editeur : Milan
Prix : 12,90 €

Journal d’un prof à la gomme, sortie le 28 aout 2024 aux éditions La Boite à Bulles

La BD Journal d’un prof à la gomme propose se suivre le parcours d’un ex-publicitaire qui décide de devenir prof d’arts plastiques. Il pense avoir la vocation et fonce tête baissée dans le processus de sélection pour se voir attribuer un poste. La BD montre l’éloignement de l’éducation nationale avec la réalité. Acronymes opaques, fonctionnement daté, le prof se rend compte qu’il est vraiment seul face à des enfants tous différents, aux problèmes parfois compliqués et aux manières rudes. Au fur et à mesure de la lecture, il se fait jour que le prof craque de plus en plus face à des situations qui lui échappent faut d’une formation adaptée où ne percent que de rares moments de clairvoyance. La société semble aller trop vite pour une institution qui peine à adapter son discours et son fonctionnement. Les 160 pages se lisent avec plaisir, l’humour est constant, la distanciation fait mouche et le jeune prof réussit à cerner ce qui fait le seul de ce métier que tout le monde a côtoyé dans sa vie, celui de prof.

Editeur: La Boite à Bulles

Auteur: Fred Leclerc

Nombre de pages / Prix: 160 pages / 20 euros

Synopsis: En quête de sens, Fred se lance dans l’enseignement, plein de bonnes intentions mais se retrouve démuni face à la réalité du terrain. Heureusement, il conserve tout son humour !

En octobre 2020, Fred est au chômage depuis cinq mois et en pleine réflexion existentielle lorsque survient l’assassinat de Samuel Paty. En quête d’un métier qui fait sens, il découvre alors qu’il est possible d’être professeur d’arts plastiques dans les écoles primaires parisiennes et décide de s’inscrire au concours.

Deux ans plus tard, Fred est stagiaire dans deux écoles à l’autre bout de Paris. Propulsé sans formation face à des dizaines d’élèves agités, il ne lui faut que quelques jours pour prendre la mesure de son impréparation. Il va alors improviser des méthodes éducatives hasardeuses et se confronter à ses propres limites… sans pour autant en perdre son sens de l’humour et de l’autodérision.

Mafalda, mon héroïne (Editions Glénat)

Mafalda, mon héroïne (Editions Glénat)

Les éditions Glénat nous proposent un très bel album collectif : Mafalda, mon héroïne.

Plusieurs femmes, autrices et dessinatrices, ont, chacune à leur façon, rendu un vibrant hommage à Mafalda à l’occasion de ses 60 ans ! Avec de superbes illustrations de Mafalda !

On retrouvera l’humour et les illustrations de : Florence Dupré La Tour, Maëlle Reat, Vero Cazot et Maud Begon, Agathe de Lastic et Soledad Bravi, Marie Bardiaux-Vaïente et Gally, Anne Simon, Emilie Gleason, Aude Picault, Florence Cestac.

Cet album donne la parole à Mafalda devant notre monde du XXI siècle ! Bien sûr, toujours avec beaucoup d’humour, Mafalda toujours aussi déterminée et féministe, anticonformiste et révolutionnaire ! Souvent catastrophée par l’état de notre Planète et l’envahissement de nos appareils connectés, mais contente de l’évolution de la femme qui travaille et même qui télé-travaille ! Même s’il reste encore beaucoup à faire pour obtenir l’égalité homme-femme dans tous les domaines !

Publik’Art est archi fan !

Mafalda, mon héroïne, à mettre entre toutes les mains !

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : 28 Août 2024
Auteur : collectif
Illustrateur : collectif
Editeur : Glénat
Prix : 17,50 €

Un père sur le banc, de Damien Lecamp (Editions Léo Scheer)

Un père sur le banc, de Damien Lecamp (Editions Léo Scheer)

Damien Lecamp nous offre son premier roman avec : Un père sur le banc. Roman largement autobiographique, écrit à la première personne !

Jusqu’à ses trois ans, Gabriel n’a pas connu de problèmes. Puis ses parents se sont moins bien entendu, sans qu’il y ait vraiment de crise profonde. Et un beau jour, la mère de Gabriel est partie, rejoindre sa famille en Suisse, en emmenant avec elle son fils. Et en voulant imposer ses décisions à son ancien compagnon. Il décide de ne pas se laisser faire et va se tourner vers la justice pour essayer de récupérer son fils.

Un combat qui va transformer la vie de ce père.

Et pourquoi un père ne pourrait-il pas avoir la garde de son fils ?
La plume de Damien Lecamp sonne très juste. Pas de guerre stupide, juste des arguments venant d’un père qui aime son fils et qui veut s’occuper de son fils, avec amour.

Un livre qui va faire du bien à tous les papas qui se battent pour « récupérer » leurs enfants après une séparation ! Pourquoi le père a-t-il été mis de côté pendant si longtemps ?

Un père sur le banc : un livre empli d’amour !

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : Août 2024
Auteur : Damien Lecamp
Editeur : Léo Scheer
Prix : 20€

Le mal n’existe pas, un film japonais contemplatif, sortie en DVD/BRD/VOD le 3 septembre

Le mal n’existe pas est l’œuvre de Ryusuke Hamaguchi, réalisateur de Drive My Car primé aux Oscars dans la catégorie du meilleur film étranger. Le cinéaste japonais est de retour avec une fable écologique napée de mystère et de surnaturel. Le film a reçu le lion d’argent, Grand Prix du jury de la dernière Mostra de Venise. Grandement contemplatif, le film laisse planer également un doute sur la réalité de certains évènements et de certains personnages, le rendant d’autant plus fascinant malgré quelques belles lenteurs.

Un film à déguster… si vous avez le temps

Le film débute dans un petit village non loin de Tokyo, au cœur des forêts avec des cerfs et une eau connue pour sa grande pureté. Peu d’habitants et peu d’activité, le garde forestier du coin, Takumi, semble vivre avec sa fille Hana en parfaite harmonie avec la nature. Mais un projet de camping glamour (glamping donc) menace l’équilibre des choses, ce que la première réunion entre les promoteurs du projet et les habitants démontre rapidement et aisément. Gestion des eaux usées, menace des feux de forêt, pollution de l’eau potable, les habitants soulèvent des points qui n’ont pas du tout été pris en compte par la société de promotion du projet. Commencent alors les tentatives d’amadouer Takumi en lui proposant de devenir gardien du camp de glamping, voire conseiller. Mais Takumi est méfiant malgré l’apparente bonne foi de Takahashi, agent de communication de glamping qui joue son avenir professionnel dans le projet. La pressante empathie de l’agent ne gêne apparemment pas Takumi, il lui laisse emprunter la hache qu’il utilise pour couper du bois, ils taillent le bout de gras, l’amitié n’est pas à l’horizon mais au moins un respect mutuel. Ce que la fin du film dramatique nie avec force. Impossible de relater le dénouement final, tout juste peut-on souligner qu’il tient presque au surnaturel car Takumi croit voir sa fille près de cerfs… alors que l’existence réelle de Hana prête elle-même à confusion. Les paysages sont magnifiques, le temps s’écoule lentement dans ce petit coin de terre oublié des citadins.

Le film ferait presque penser à un survival movie des gens de la campagne contre les citadins désireux de coloniser de nouvelles contrées à tout prix, au mépris des équilibres séculaires en jeu. Le David de la campagne contre le Goliath urbain, une belle parabole qui empreint tout le film et laisse deviner le dénouement final, malencontreux, mais finalement prévisible.

Synopsis: Takumi et sa fille Hana vivent dans le village de Mizubiki, près de Tokyo. Comme leurs aînés avant eux, ils mènent une vie modeste en harmonie avec leur environnement. Le projet de construction d’un « camping glamour » dans le parc naturel voisin, offrant aux citadins une échappatoire tout confort vers la nature, va mettre en danger l’équilibre écologique du site et affecter profondément la vie de Takumi et des villageois…

[BD] Noir Horizon tome 2 : dans l’enfer d’une tyrannie destructrice (Glénat)

[BD] Noir Horizon tome 2 : dans l’enfer d’une tyrannie destructrice (Glénat)

Après un premier album détonnant, la trilogie Noir Horizon reprend du service dans un second tome centré sur Kadingirra et son Gouverneur tyrannique. Un album toujours réalisé par Philippe PELAEZ (L’écluse, Dans mon village, on mangeait des chats, Air, Bagnard de guerre…) et Benjamin Blasco-Martinez.

Noir Horizon prend ici des allures de récit où le peuple s’annonce sur le point de s’éveiller pour se révolter contre son dictateur. On en apprend beaucoup sur ce Gouverneur et sa famille (notamment sa fille mais pas que…) au risque d’alourdir un peu la rythmique. Les rebondissements permettent néanmoins à la trame narrative de nous divertir. On y prend plaisir et de nombreuses questions nous tiennent encore en haleine.

Un second album un peu moins spectaculaire que le précédent, mais toujours efficace et agréable à lire.

Extrait de la BD :

Résumé de l’éditeur :

« Qui n’a jamais connu la liberté, ne la réclame pas » Les quatre renégats survivants de l’expédition sur Kepler 452-b, où ils ont réussi à franchir l’horizon noir pour y découvrir certains secrets de cette étrange planète, sont de retour à Kádingirra. Mais ils refusent de parler. Déclenchant la fureur du quadriumvirat constitué du Gouverneur, du Maréchal, du Gardien et de l’Intendant, les rebelles sont condamnés à de lourdes peines : Julie sera vendue aux hommes dans le quartier de Mylitta, Tobie s’éreintera à la tâche dans les terribles mines de Pandémonium et Ben participera à de nouveaux jeux du cirque sans aucun espoir de survie. Le Gouverneur garde un sort particulier pour Esther. Car cette criminelle qui devait finir ses jours en prison avant d’être envoyée sur Kepler n’est autre que sa propre fille. Celle qu’il a eue avec la belle et fière Bethsabée, alors qu’il ne s’appelait encore qu’Achab, jeune ambitieux aspirant au pouvoir absolu. Bethsabée croupit depuis vingt-cinq ans en prison pour avoir essayé de soustraire sa fille à la folie autoritaire de son mari. Et ce dernier vient la voir pour lui demander de convaincre leur fille Esther de se ranger à ses côtés, lui qui la rêvait comme héritière. Mais l’heure est venue ; celle du chaos, de la colère, et de l’exode du peuple opprimé de Kádingirra. Les Soumis, guidés par quatre cavaliers de l’Apocalypse, s’apprêtent à un long périple vers Kepler 452-b pour y trouver, peut-être, un nouvel horizon.

 

Date de parution : le 04 septembre 2024
Auteurs
: Benjamin Blasco-Martinez (Dessin, Couleurs), Philippe Pelaez (Scénario)
Genre : S.-F., horreur
Editeur : Glénat
Prix : 14,95 €
Acheter sur : BDFugue

A moindres risques, immersion dans une salle de shoot, sortie le 28 août aux éditions La Boite à Bulles

L’univers mal connu des salles de shoot est des plus clivants. Les avis diffèrent, certains louent l’effet bénéfique sur l’environnemet urbain avec moins de gens qui se piquent dans la rue en laissant trainer les seringues après consommation, d’autres jugent que ce n’est pas la solution et qu’un sevrage serait plus judicieux pour éloigner les consommateurs de la drogue. L’auteur Mat Let s’est immergé en mars 2021 dans une salle de shoot à proximité du Boulevard Barbès, échangeant avec les consommateurs pour mieux les connaitre et dédiaboliser ce monde parallèle qui fait peur. Ses bulles montrent les bénévoles qui travaillent dans les locaux, qui encadrent des gens souvent agités car en manque. La BD ne fait pas de jugement, elle donne surtout accès à un monde souvent mal connu pour battre en brèche les fantasmes mortifères et donner aux victimes de la drogue un visage plus humain dans un dessin aux lignes claires très réaliste et qui suscite une vraie empathie. L’auteur multiplie les anecdotes pour mieux cerner une situation compliquée qui divise la population.

Editeur: La Boite à Bulles

Auteur: Mat Let (Scénario et dessin) / Fachri Maulana (Couleurs)

Nombre de pages / Prix: 192 pages / 22 euros

Synopsis: Lieux méconnus, les salles de shoot soulèvent pourtant bien des débats. Mat Let s’y est longuement immergé et rend compte d’une réalité bien loin des fantasmes qu’elles suscitent.

En mars 2021, Mat Let s’est rendu à la salle de consommation à moindre risque de Paris Lariboisière pour comprendre et donner à comprendre la réalité de ce lieu qui déchaine les passions. Il y a rencontré celles et ceux qui peuplent ses locaux. Des bénévoles de Gaïa (l’association qui gère la salle) aux usagers, il dresse le portrait saisissant d’un lieu fait de vie et d’humanité.

Mat Let a également suivi les équipes de Gaïa sur le terrain, des jardins d’Eole au square Forceval, dans un Paris alors en pleine crise du crack. L’association œuvre dans les zones de consommation à ciel ouvert en proposant des conditions de consommation à moindre risque ainsi qu’un accompagnement social. Car ballotés au gré des décisions préfectorales, les usagers sont contraints de vivre dans la marginalité. Une situation sans issue pour une population qui trouve dans le crack une échappatoire à cette réalité sordide.

Réalisé en partenariat avec Médecins du monde, À moindres risques est une porte d’entrée dans un lieu suscitant bien des fantasmes et pourtant méconnu. Mat Let y décrit un lieu de vie, bien loin de l’image mortifère dégagée dans les médias. Un lieu où se croisent des destins divers, souvent difficiles, et porteur d’espoir.

Pour ton mariage, un documentaire intimiste à découvrir en DVD le 20 aout

Le documentaire Pour ton mariage a tout de l’état des lieux sur une existence revisitée en flashbacks à l’aide de photos et de films d’époque. Ouri Milshtein est un cinéaste, producteur de cinéma et acteur français d’origine israélienne. Il a produit plus de 25 films et il se demande comment être heureux dans sa vie de famille, lui qui a épousé la fille d’Enrico Macias, dont le père était peintre, dont la mère se rêvait parachutiste, dont la fille a eu une leucémie. Ls fragments sont agencés à la manière d’un puzzle, sans vraie cohérence sinon celle des souvenirs indélébiles qui ont marqué l’homme. Sa voix accompagne le récit en évoquant les douleurs, les regrets, les frustrations et les réussites dans un fourre tout émouvant. L’objectif est peut être de régler ses comptes pour ne pas passer à côté d’un inévitable inventaire. L’introspection semble sincère et le fait de s’adresser à son psychanalyste mort et qu’il revoit assis sur sa tombe à tout d’une bonne blague. Certaines séquences sont remplies d’humour (les images du film de son premier mariage) et d’autres sont empreintes d’émotion (les séquences filmées par sa fille sur son lit d’hôpital). Devenu réalisateur pour revisiter son existence et évoquer les questions liées à la judéité et à l’accomplissement de sa vie, Ouri Milshtein se met à nu avec pudeur, humour et sincérité. Inconnu du grand public, il a eu un rôle non négligeable dans le landernau du cinéma français et est devenu une personnalité importante de ce milieu en produisant pendant 40 ans les films d’Agnès Varda, Jacques Doillon, Arnaud Desplechin ou Axel Lutz

Synopsis: En épousant la fille d’Enrico Macias, je ne me doutais pas que trente ans plus tard je lui en voudrais encore d’avoir transformé nos noces en show démesuré. En revoyant le film du mariage, je réalise que c’est vraiment là que j’ai commencé à « fonder une famille »…

Baby Power, tous égaux dès le berceau (Milan jeunesse)

Baby Power, tous égaux dès le berceau (Milan jeunesse)

Baby Power, tous égaux dès le berceau est un petit album jeunesse de forme carrée, de très belle qualité, entièrement cartonné, pour nos tout-petits. Il est absolument génial !
Bravo à l’autrice, dessinatrice, Soledad Bravi, pour cette petite pépite ! Beaucoup d’humour pour « imposer » l’égalité entre les filles et les garçons !

Enfin, un album qui casse les codes stupides !
Que l’on soit fille ou garçon, peu importe, l’important est d’être bien dans ses habits, confortables, pour pouvoir s’exprimer librement !
Ça suffit les stéréotypes de nos sociétés !

Publik’Art est fan des illustrations, toutes simples, rigolotes et colorées, que l’enfant peut lire tout seul !

Et effectivement, tout doit commencer au berceau, et en faisant l’éducation … des parents !

Un grand bravo pour Baby Power, tous égaux dès le berceau ! Notre coup de cœur de la rentrée !

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : Août 2024
Auteur : Soledad Bravi
Illustrateur : Soledad Bravi
Editeur : Milan Jeunesse
Prix : 9,90 €

Levante, un drame queer à découvrir depuis le 20 aout en DVD

Levante est un mot portugais signifiant Insurrection. Ce premier long métrage de la réalisatrice brésilienne Lillah Halla se positionne en réaction avec un rigorisme croissant de la société brésilienne envers ceux qui se revendiquent à la marge des règles séculaires, ce que semble représenter cette équipe de volley inclusive dans laquelle évolue l’héroïne du film. Lorsqu’elle évoque la possibilité d’un avortement, elle doit faire face à des réactions contre lesquelles elle se retrouve déstabilisée. Contre les courants réactionnaires de plus en plus puissants dans le pays, avec des accents intolérants et ouvertement misogynes, elle trouve la force de se battre pour elle et son identité. Si le film génère une inévitable sympathie pour un personnage comme aculé dans un combat a priori inégal, il se laisse quelque fois allé à quelques raccourcis faciles, le film souligne l’évolution d’une société brésiliennes déchirée entre des positions irréconciliables, ce que métaphorise très bien les parties de Volley-ball, sport roi au Brésil avec le Football. Présenté à la Semaine de la Critique 2023, le film présente 2 facettes d’une même réalité sociale, le président Bolsonaro se positionnait ouvertement contre l’avortement et les queer, avec une possibilité très forte d’aller en prison en cas d’aide à l’avortement. Mais tout le monde ne suit pas cette lignée, alors comment faire? Si le film invite à la réflexion sur une situation tendue avec une montée des fondamentalismes, il offre aussi une vision plurielle de la société qui invite à l’empathie envers ceux qui se retrouvent montrés du doigt, avec la crainte de la diabolisation et de la prison.

Synopsis: Sofia, une joueuse de volleyball prometteuse de 17 ans, apprend qu’elle est enceinte la veille d’un championnat qui peut sceller son destin. Ne voulant pas de cette grossesse, elle cherche à se faire avorter illégalement et se retrouve la cible d’un groupe fondamentaliste bien décidé à l’en empêcher à tout prix. Mais ni Sofia ni ses proches n’ont l’intention de se soumettre à l’aveugle ferveur de la masse.

Iris et Octave, un roman d’Alice Hendschel (Roman Belfond)

Iris et Octave, un roman d’Alice Hendschel (Roman Belfond)

Iris et Octave est le premier roman d’Alice Hendschel, auteure belge. Le sous-titre résume très bien cette aventure : les mésaventures de de deux jeunes amants qui se croyaient cosmiques.

Iris et Octave sont jeunes. La vingtaine. Ils étaient ensemble, s’étaient séparés et sont de nouveau ensemble. Pour être sur que cette fois-ci, leur amour va durer, ils se réfugient dans un petit village des Ardennes belges. Dans la maison de la grand-mère d’Iris, qu’elle affectionnait particulièrement et qui était morte deux ans auparavant. La maison était toute petite et très rudimentaire. Octave était déjà venu dans cette maison, du temps de la grand-mère. Puis ils s’étaient séparés. Revenir ici, représentait beaucoup pour eux deux. Mais surtout pour Iris.

Ils voulaient vivre leur amour, comme dans une bulle, à l’abri du monde.

Mais est-ce vraiment possible ?

Ils vont l’apprendre à leurs dépens et vont devoir faire face à des évènements qu’ils ne pouvaient même pas imaginer !

Aucune terre n’est épargnée par le passé…

Iris et Octave est un délicieux roman, mélange d’humour, d’amour, de littérature, de folie, et de compromis !

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : août 2024
Auteur : Alice Hendschel
Editeur : Belfond
Prix : 21 €

La belle affaire, un retour caustique sur la réunification allemande, sortie en salles le 28 août

Le cinéma allemand aime à traiter de la réunification RFA/RDA sur le ton de l’humour, comme dans le très estimé Goodbye Lenin. La belle affaire s’inspire d’une histoire vraie, des citoyens de RDA ont pu réaliser le change de l’ancienne monnaie dans la monnaie de l’ouest en mettant la main sur une partie du magot de l’est entreposé dans un bunker, a priori sans valeur sauf à certaines conditions connues de peu de personnes. Au delà de l’humour, le film interroge sur les idéaux des gens de l’est, mis à mal au moment de la perte de souveraineté, et surtout lors de la découverte des agissements de dignitaires bien peu scrupuleux et très arrangeants surtout avec les idéaux de la DDR. Ainsi la scène où les anciens ouvriers découvrent que le fruit de leur travail était destiné à fournir IKEA en pièces à bon marché est une belle métaphore d’un pays à 2 vitesses, ceux du haut et la masse laborieuse du bas. Le film se suit avec intérêt avec une famille quelque peu dysfonctionnelle, la mère ayant eu un fils avec son ancien compagnon sans jamais en avertir son nouvel ami. Sandra Müller prend toute la place avec son charisme naturel, livrant une belle prestation au cœur d’un récit illustrant le passage d’une époque à une autre, la RDA devenant en 1990 un parent pauvre de la puissante RFA, rachetée à bas prix avec à la clé un taux de chômage record et une désillusion globale sur la raison d’être de l’ancien régime.

Synopsis: 1990, en pleine réunification complexe des deux Allemagne, les ouvriers d’un même quartier d’ex-RDA se retrouvent sans emploi. Ils découvrent un jour l’emplacement de milliers de billets est-allemands voués à être détruits. Ils ont trois jours pour s’en emparer et convertir l’argent en Deutsche Mark, en montant l’affaire qui changera leur vie.

Retour sur un lieu mythique avec le documentaire Dreaming Walls, sortie au cinéma le 28 août 2024

Dans l’imaginaire collectif, le Chelsea Hotel est synonyme d’art, d’underground, de drogue et d’inspiration. L’Hôtel Chelsea est un hôtel situé dans le quartier de Chelsea, dans l’arrondissement de Manhattan à New York, au 222 West de la 23e rue, entre la 7e et la 8e Avenue. Le bâtiment a été construit en 1883, immeuble historique de NYC, il en a été le plus haut pendant longtemps. Mais surtout l’hôtel est entré dans la légende pour avoir abrité des artistes, parfois pendant plusieurs années. Le documentaire revient sur ce passé glorieux et suit certains de ses habitants actuels alors que les lieux sont en train de subir des travaux pour devenir un hôtel de luxe.

New York en pleine mutation

Le bâtiment de 12 étages était situé initialement dans un quartier regorgeant de théâtres. Le Chelsea Hotel a été, dès ses débuts, un important centre de la vie artistique new-yorkaise. Stanley Bard en est devenu en 1955 le mythique directeur dans les pas de son père à ce poste depuis 1939. L’hôtel a eu la spécificité légendaire d’avoir hébergé gratuitement des artistes dans la dèche, parfois pendant plusieurs années. Les fans de Rock connaissent par cœur l’histoire de leurs musiciens préférés ayant séjourné au Chelsea Hotel, la liste est longue. The Libertines, Tom Waits, Patti Smith (qui y vécut avec Robert Mapplethorpe), Virgil Thomson, Dee Dee Ramone des RamonesHenri Chopin, John Cale, Édith Piaf, Joni Mitchell, Bob Dylan (qui y écrit Sad Eyed Lady of the Lowlands), Janis Joplin, Jimi Hendrix, Sid Vicious, Richard Hell, Ryan Adams, Jobriath, Rufus Wainwright, Abdullah Ibrahim Sathima Bea BenjaminLeonard Cohen, Keren Ann, le groupe The Kills et Anthony Kiedis (des Red Hot Chili Peppers), Pink FloydJoan Baez, Nico, entre autres. Le documentaire suit les habitants actuels qui côtoient les ouvriers en charge de la réfection des lieux. Les habitants sont désenchantés quant à l’avenir des lieux. Souvent artistes, ils racontent leur relation avec le Chelsea Hotel et les riches heures de la gestion de Stanley Bard. Les images sont furtives mais rappellent que Janis Joplin et Patti Smith ont hanté les lieux. La nostalgie est reine et le documentaire souligne que les temps ont changé. Alors que dans les années 70 le Chelsea Hotel commençait à être délabré à l’image d’une ville elle-même livré à la prostitution et aux Sex shops, les temps sont aujourd’hui à la consommation et au luxe, les artistes ne sont plus les bienvenus.

Le documentaire Dreaming Walls est tout rempli d’une féérie désenchantée à découvrir au cinéma le 28 août.

Synopsis: Le Chelsea Hotel, temple de l’art et repère de la contre-culture à New York depuis plus d’un siècle, se transforme en hôtel de luxe. Coincés entre un passé mythique et un futur incertain, ses derniers résidents tentent de se réinventer, malgré le chaos du chantier.

Le ciel était vide, un roman de Inge Schilperoord (Belfond)

Le ciel était vide, un roman de Inge Schilperoord (Belfond)

Inge Schilperoord est rédactrice et journaliste en Hollande. Elle est également psychologue judiciaire. Dans son dernier roman, Le ciel était vide, elle aborde un sujet très délicat avec la radicalisation islamiste. Elle essaie de comprendre…

Sophie, adolescente de seize ans, a perdu son père. Son père était avocat. Il a défendu des personnes quasi indéfendables. Un de ses derniers procès concernait une jeune fille partie en Syrie. Sa mort est sans doute liée à ce procès qu’il a gagné en sauvant cette jeune djihadiste Néerlandaise, Isra. Qui a échappé, grâce à lui à la prison. D’après lui, c’était juste une erreur de jeunesse. Elle ne présentait aucun danger pour la société.

Tout au long du livre, l’auteure a une approche un peu particulière de l’islam. Tout d’abord avec le père de Sophie qui cherchait à comprendre et à découvrir cette religion, et qui apprenait même la langue arabe. Puis à travers Sophie qui adorait son père et qui essaie de découvrir les dessous de ce procès. Elle aussi a une attirance pour cet autre monde.

A l’école, elle devient amie avec une musulmane, Zala, et à travers elle, elle espère en apprendre beaucoup. Elle décide de faire son travail d’étude sur ce thème : la vraie nature de l’islam. Zala va pouvoir partager sa religion, ce qu’elle en sait, avec Sophie. Et ensemble, elles vont réaliser cette étude.

Jusqu’où ira Sophie ? Son but est de retrouver à tout prix Isra et de comprendre cette fille qui a trompé son père. Trompé la société entière. Une jeune fille happée par l’islamisme radical.

Publik’art a aimé la plume de Inge Schilperoord qui a su aborder un thème très délicat, sans tomber dans la caricature et la violence. Avec son livre, Le ciel était vide, l’auteure dévoile le danger extrême de cette dérive que représente l’islamisme radical. A faire lire à tous les jeunes surtout aux adolescents qui souffrent …

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : août 2024
Auteur : Inge Schilperoord
Editeur : Belfond
Prix : 21 €

Epouvante sur New York, sortie de ce classique de l’horreur en combo Blu Ray + DVD + livret le 23 aout (Rimini éditions)

Epouvante sur New York est la première expérience de cinéma du réalisateur Larry Cohen. En 1982, il s’essaye à cet horror movie aujourd’hui légèrement désuet et vieilli du fait d’effets spéciaux beaucoup moins crédibles aujourd’hui qu’ils n’ont pu l’être à l’époque. Le scénario mélange de manière un peu rapide rites anciens et film de monstre, les dialogues ne sont pas très sérieux et semblent lâchés par les acteurs de manière assez automatique, même et surtout la tête d’affiche David Carradine (c’est lui l’ennemi de Beatrix Kiddo dans Kill Bill). Quant aux truquages, ils sont à la fois grotesques et maladroits. Bref le film est un concept de film un peu daté au charme désuet, nombreux sont ceux qui vouent un culte à ce type de films, malgré l’absence de rythme et de fond, un peu comme les séries US vues à la télé à cette époque. De quoi passer un bon moment de cinéma sans prise de tête, sans vraiment d’enjeux mais avec un beau sourire aux lèvres. Après Tentacules et les Rats attaquent déjà sortis en DVD par Rimini éditions, c’est une fois de plus l’occasion de se plonger dans un genre de cinéma qui n’est pas près d’être oublié, l’horreur kitsch, ça rappelle de bons souvenirs. Réalisateur également de The Stuff, Le monstre est vivant, Maniac Cop ou Meurtres sous contrôle, Larry Cohen a réalisé une belle brochette de films horrifiants à petit budgets, satiriques et inventifs que Rimini éditions pourrait bien exhumer sous DVD. Il a écrit pas mal de scénarios pour la télévision et le cinéma dans les années 70 et 80, comme pour la célèbre série Columbo, mais est surtout connu pour la réalisation de films, lui qui a disparu en 2019, l’occasion de lui rendre hommage en revisionnant ses plus grandes oeuvres.

Synopsis: À Manhattan, les forces de police sont confrontées à plusieurs crimes aussi atroces et étranges les uns que les autres. Au même moment, un énorme monstre violent est aperçu dans le ciel de New York.

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