Les petites embrouilles de Pipa et Mister Fizz (Glénat jeunesse)
Les éditions Glénat jeunesse nous proposent un album rigolo : Les petites embrouilles de Pipa et Mister Fizz. Pipa est une petite fille qui est intrépide et pose mille questions ! Elle adore discuter avec son meilleur ami, Mister Fizz, qui est un poney, calme et posé. Bref, Pipa et Mister Fizz sont inséparables et nous font bien rire ! Ils se prennent souvent la tête pour pas grand chose, mais dans le fond, ils s’adorent ! Les illustrations de d’Agnès Yvan sont aussi décapantes que le scénario ! Beaucoup d’humour, une belle amitié, des discussions décalées et sans filtre… tous les ingrédients sont réunis pour que les jeunes lecteurs s’identifient facilement ! Les petites embrouilles de Pipa et Mister Fizz est un chouette album qui devrait plaire à nos petits dès l’âge de 5 ans !
Le documentaire TWST (Things we said today) offre une belle plongée dans une époque charnière. 1965, les Beatles sont au top et ils viennent réaliser une série de concerts devant une foule en délire. Mais en vrai délire, les filles hurlent, l’atmosphère sonore est saturée de cris stridents. Comment l’Amérique a accueilli les Fab four anglais?
Un beau moment historique
En 1965, la musique pop était partout. Le film s’ouvre sur l’aventure Radio Caroline, radio émise depuis un bateau, loin des règles britanniques et de la censure. Le documentaire multiplie les images d’archives de l’époque issues des archives des grands médias ABC, CBS, et NBC avec également des extraits de films familiaux tournés en 8mm. Il y a également quelques images générées par un logiciel d’intelligence artificielle, sans mention apparente, de quoi se poser la question sur l’intrusion de l’IA dans des images historiques. Des séquences animées sont incrustées dans certaines images d’archives avec 4 personnages qui revisitent le temps béni de l’adolescence au cœur de l’été 1965. Le réalisateur Andrei Ujica est un scénariste et réalisateur roumain, né en 1951 à Timisoara. Il a réalisé des films sur Ceausescu et Pasolini. Ce documentaire lui a pris plus d’une décennie de travail pour aboutir à un film sociétal, il est question de jeunesse dorée, de racisme ambient dans une Amérique divisée, de tensions sociales et de jeunesse sur la brèche. Des images de New York, de Harlem, du quotidien le plus banal mais aussi le plus représentatif. L’interview d’un habitant noir au français impeccable force le respect. Le documentaire est parfois empreint de fantaisie et le film se transforme à l’occasion en un film rempli d’imagination. Les dessins animés superposés sont l’œuvre de l’artiste français Yann Kebbi. L’ajout d’une voix off descriptive permet de densifier le propos. Elle est tirée d’écrits personnels de Geoffrey O’Brien, de Judith Kristen et de textes poétiques d’Ujică lui-même.
Le film est un beau moment d’histoire avec 4 Beatles très jeunes et une plongée historique fascinante. Le film a été sélectionné dans plus de 70 festivals dont la Mostra de Venise et le New York Film Festival. Le film est à découvrir le 24 septembre en salles.
Synopsis: Une chronique de la ville de New York entre le 13 et 15 août 1965, date de l’arrivée des Beatles dans la ville et de leur premier concert à guichets fermés au Shea Stadium du Queens.
Les éditions Glénat jeunesse nous proposent un cahier d’activités, documentaire, avec 30 jeux et une couverture à colorier : La tour Perret se raconte. Ce cahier va nous dévoiler le trésor et la fierté des Grenoblois : La tour Perret. Cette tour a été créée en 1925, par les Frères Perret pour avoir une tour pour regarder les montagnes. A l’époque c’était une véritable prouesse architecturale ! Elle est aujourd’hui en pleine rénovation et devrait rouvrir ses portes au printemps 2026. Ce cahier d’activités nous fait découvrir cette belle tour et son histoire et également, les détails du chantier de rénovation, avec les différents corps de métier qui interviennent. 40 000 visiteurs sont attendus l’année prochaine ! La tour Perret se raconteest un cahier d’activités ouvert sur l’architecture qui dévoile les trésors de la Tour Perret de Grenoble. A mettre entre toutes les mains !
Andrea Ponti a présenté le 12 septembre 2025 les 6 titres de son premier EP intitulé Deviens. Elle a défendu son Ep au Zèbre de Belleville le 17/09/205 pour la confirmation d’un caractère bien affirmé.
Un EP rempli d’émotion
Andrea Ponti s’est entourée de grands auteurs et compositeurs de la scène francophone pour peaufiner ses morceaux. François Welgryn (Amel Bent, Kendji Girac, Amir), William Rousseau (Tina Arena, Anggun, Florent Pagny), Igit (Barbara Pravi, Eurovision) et Jonathan Cagne (Héléna, Louane). L’enregistrement s’est déroulé dans les Studios Ferber aux RBM Studios pour un résultat très convaincant. Le mix a été réalisé par Romain Botti (Héléna, Nour, Les Enfoirés) au studio RBM et le mastering confié à DSD Sound Mastering (Patrick Fiori). Le nouveau single Toi aussi a annoncé la sortie du EP, elle y évoque son hypersensibilité, tempérament qui touche près d’un quart de la population avec une profondeur accrue qui peut parfois poser quelques problèmes. Le parcours de l’artiste est marqué par son envie de se lancer en 2020 lorsque ses enfants devenus grands ont enfin gagné en autonomie. Elle est devenue chanteuse, capable de publier plusieurs singles pour évoquer sa vision du monde et de la vie. Le clip du titre Va Vis Deviens propose un un voyage émouvant à travers le temps, jusqu’à la rencontre avec la petite fille que l’artiste a été. Dans cet EP, l’artiste se veut plus forte, plus combative, elle pousse à la résilience pour continuer sa route par delà les difficultés. Le EP se compose de 5 compositions originales et d’une reprise de Francis Cabrel, la chanteuse peut varier les tons et montrer l’étendue des timbres empruntés par sa voix.
Ce premier EP est une belle réussite, remplie d’émotion et de sincérité, Andrea Ponti devrait faire parler d’elle très prochainement, restez à l’écoute!
Speranza Galez est une chanteuse vénézuélienne à la voix enchanteresse. Dotée d’une formation artistique exceptionnelle, elle a commencé son parcours à l’âge de 14 ans au Conservatoire Supérieur de Musique à Caracas. Elle y a étudié les théories musicales puis elle a étudié la comédie à l’École Nationale de Théâtre. Et comme cela ne suffisait pas, elle a également travaillé le chant jazz à l’Université Expérimentale des Arts. Le résultat est une personnalité musicale unique issue de ses expériences en tant que comédienne et chanteuse jazz.
Une chanteuse latino mais pas que
Les racines vénézuéliennes et latino-américaines se font entendre et le style musical est très reconnaissable. Surtout que Speranza aime fusionné des différents genres pour ne pas restée cantonnée dans une case. Ce premier album autoproduit se veut un voyage poétique entre jazz et rythmes traditionnels du Venezuela et d’Amérique latine, inspiré par la littérature, le mythe et les arts visuels. Depuis 2022, l’artiste est résidente du Baiser Salé Jazz Club à Paris. Les tonalités de Latin jazz se mêlent à des sonorités proches de musiques populaires du pays natal de l’artiste où elle réinvente des récits intemporels avec des mentions proches de la littérature ou du théâtre. Elle mélange présent et passé pour créer une sorte de mythologie résultat, avec de l’imagination et de la poésie. Dans ses chansons, Speranza Galez mélange des standards de jazz, des rythmiques vénézuéliennes, mais aussi des atmosphères caribéenne et de bossa nova, de flamenco, et même de rock et de métal. Speranza Galez s’est entourée d’un trio de musiciens ultra doués. GAüD à la guitare et aux arrangements, Joachim Govin à la contrebasse et Pierre-Eden Guilbaud à la batterie, une formation solide et proche d’elle.
Speranza Galez s’est intégrée depuis 2022 à la scène jazz française grâce à l’originalité de sa démarche et de son univers. Je ne connaissais pas l’artiste jusqu’à la réception de son album. Il vaut pourtant le coup d’œil (et d’oreille) pour une découverte assez enivrante.
Les éditions Casterman nous proposent un très chouette album jeunesse, qui sort aujourd’hui, co-écrit par le père et sa fille de 12 ans : Jeudi je t’aime. Elea Bergounioux est collégienne. Elle a écrit cet album avec son papa, Emmanuel Bergounioux, qui est auteur et libraire jeunesse. On peut justement penser qu’Elea raconte, avec humour, justesse et joie, les jeudis partagés avec son papa ! Car le jeudi, c’est le jour où son papa ne travaille pas ! Et il est prêt à tout pour transformer chaque jeudi en jour de fête, avec sa fille ! Les illustrations de Mayana Itoïz, sont très rigolotes ! Publik’Art a bien aimé cet album original, centré sur le père, qui va donner de bonnes idées à tous les papas du Monde ! Jeudi je t’aime est une belle déclaration d’amour réciproque ! On attend la suite des aventures d’Elea avec son papa !
Les éditions Casterman nous proposent un livre centré sur l’adolescence : Bye bye l’angoisse. L’autrice, Marie Rose Moro est psychiatre d’enfants et d’adolescents, psychanalyste, Docteur en médecine et en sciences humaines. Elle a écrit de nombreux ouvrages sur la santé mentale. Elle dirige la Maison de Solenn à Paris. Avec Bye bye l’angoisse, elle s’adresse directement aux jeunes et aborde de nombreux sujets très délicats. Avec franchise, pudeur, respect. Sans aucun jugement, elle expose les différents troubles, les différentes angoisses dont souffrent souvent nos jeunes. Troubles plus ou moins légers, plus ou moins graves. Troubles à toujours prendre au sérieux. Si c’est un livre qui s’adresse aux jeunes, il peut considérablement aider les familles, qui, souvent sont un peu perdus face aux réactions, souvent excessives, de leurs jeunes ados. A la suite de cette lecture, le jeune va peut-être sentir le besoin d’aller plus loin, et demander une aide psychologique. Ou les parents vont prendre conscience que tel comportement est tout à fait normal à cet âge, mais tel autre ne l’est pas du tout… L’autrice apporte, avec tout son savoir, toute son expérience, une analyse de la santé mentale, absolument fondamentale pour tous ! Bye bye l’angoisseest un guide, illustré, d’utilité publique, qui devrait être lu, par tous les jeunes, et leur entourage ! L’adolescence reste une période compliquée, complexe et souvent une période de conflits et de fortes angoisses. L’aide est alors précieuse et indispensable.
Avec Les yeux d’Alex, Claire Fauvel propose bien plus qu’un récit initiatique. Elle livre une réflexion vibrante sur le désir féminin et le pouvoir du regard. Alex, jeune photographe marseillaise, vient d’être sélectionnée pour le prestigieux festival des Jeunes Talents à Arles. Pour son projet, elle choisit d’explorer un terrain encore trop peu représenté : l’érotisme vu par une femme, pensé pour elle-même. À travers ses clichés, ses amants-modèles et ses propres fragilités (eczéma, doutes, peur d’exposer son intimité), Alex cherche à renverser le prisme du regard masculin et à affirmer un imaginaire érotique où le désir féminin est enfin central.
Une esthétique solaire au service du propos
Chaque planche respire la chaleur du sud, oscillant entre douceur et tension. Le trait, parfois caressant, parfois plus cru, épouse les émotions d’Alex et donne à l’album une atmosphère à la fois sensuelle et pudique. L’érotisme n’est jamais gratuit : il devient matière artistique et vecteur de réflexion.
Le sujet est audacieux : interroger le désir féminin et la construction des imaginaires érotiques. Cela à travers le personnage d’Alex : imparfaite, vulnérable et donc crédible, ce qui la rend profondément attachante. Certaines scènes explicites pourront déstabiliser les lecteurs les plus sensibles. Le rythme contemplatif, volontaire, pourra aussi sembler lent à qui attend une intrigue plus « classique ». Mais c’est précisément ce temps suspendu qui permet à l’album de déployer toute sa force.
Pourquoi il faut le lire
Les yeux d’Alexest une œuvre nécessaire. Dans un paysage culturel encore largement façonné par le regard masculin, Claire Fauvel ouvre une brèche. Son roman graphique rappelle que l’art peut – et doit – interroger qui désire, qui regarde, qui est regardé. Sensuel et profondément réfléchi, Les yeux d’Alexs’impose comme l’une des BD les plus marquantes de cette rentrée. Une lecture à recommander à tous ceux qui aiment quand la bande dessinée ose explorer des territoires intimes et politiques.
Extrait de la BD :
Résumé de l’éditeur :
Une remise en question incarnée du rapport à la sexualité et au désir.
Alex a du talent. Jeune photographe marseillaise, elle est sur le point d’être exposée au prestigieux festival d’Arles. Seule contrainte : présenter un sujet inédit. Ce qu’elle fait en s’emparant du thème du désir. Mais de quel désir parle-t-on ? Alex n’est pas dupe : dans le monde des hommes, la sexualité est un jeu souvent pensé par eux et pour eux. Elle va bientôt constater que si les représentations érotisées des hommes sont rares, celles réalisées par des femmes sont quasi inexistantes. Alex ose inverser les rôles pour devenir le sujet désirant. Sur la roche éblouissante des Calanques ou dans l’intimité de son appartement, ses amants se prennent au jeu et deviennent ses premiers modèles. Mais comment parvenir à créer un nouvel imaginaire érotique quand on n’a rien connu d’autre que le regard masculin ? La quête artistique d’Alex prend rapidement des allures de parcours initiatique. À force de ténacité, et avec l’aide de ses amies, c’est tout un système de valeurs qu’elle va devoir renverser : apprendre à se défaire des injonctions de la pornographie mainstream, des schémas classiques, inégalitaires, et parfois violents de la séduction, se réapproprier son désir, cesser de vouloir plaire à tout prix. C’est un bouleversement de sa vie qui s’amorce, avec à la clé, la possibilité de s’émanciper des normes patriarcales, de se réconcilier avec son propre corps, et, enfin, d’envisager le désir comme une force créatrice et révolutionnaire. Claire Fauvel fait une entrée remarquée au catalogue Glénat à travers ce roman graphique solaire en couleurs directes, qui bouscule le schéma traditionnel de l’homme «créateur» et de la femme «muse», et nous invite ainsi à repenser notre rapport au corps et à la sexualité comme un acte militant et politique.
Date de parution : le 03 septembre 2025 Auteur(s) : Claire Fauvel Genre : roman graphique
Editeur: Glénat Prix : 25 € Pagination : 160 pages
Le champagne est un assemblage harmonieux de différentes cépages avec 70% de Chardonnay, 15% de Pinot Noir et 15% de Pinot Meunier. A l’oeil, le champagne apparait avec une belle robe or jaune à reflets verts, les bulles sont fines et crémeuses. Le nez est fin et gourmand, pur, élégant, identitaire de son terroir. La bouche est ciselée, minérale calcaire et silex. L’assemblage est véritablement complexe, finement fruité, avec une jolie longueur. Le terroir se situe dans la Vallée de la Marne entre Crus Charly-Sur-Marne et Saulchery. Le vignoble est certifié Agriculture Biologique avec une pratique raisonnée de la culture Biodynamique. Le champagne peut se déguster idéalement à l’apéritif, pour des célébrations joyeuses ou lors d’un afterwork. Le prix de 41,20 euros la bouteille se justifie par sa très grande qualité, à la hauteur des ambitions de la maison Charpentier. Un champagne à découvrir absolument, toujours avec modération.
Publireportage: Aujourd’hui, sa réelle autonomie permet à Jean-Marc CHARPENTIER de proposer, exclusivement sur le marché traditionnel et professionnel, une marque récente, riche d’un ancestral vignoble et dotée d’un fort potentiel. Entrant complètement dans la « quête de sens » du consommateur, la Maison CHARPENTIER constitue une véritable alternative aux marques traditionnelles. Bien que déjà remarquée par les prescripteurs avertis et différents concours de référence, la Maison CHARPENTIER choisit les distributeurs les plus adaptés, en France comme à l’export, afin d’écrire, avec eux, l’histoire de cette formidable aventure humaine. La Maison, rigoureusement structurée pour répondre aux exigences du marché et de sa clientèle, poursuit ainsi son développement professionnel et équilibré à travers un solide réseau de distribution.
Le meilleur méchant loup du monde (Glénat Jeunesse)
Les éditions Glénat jeunesse nous proposent un très chouette album jeunesse : Le meilleur méchant loup du monde.
Chaque enfant connaît l’histoire du Petit Chaperon rouge. Avec cet album, une tout autre histoire va surprendre les jeunes lecteurs. C’est le Petit Chaperon rouge qui va partir à la recherche du meilleur méchant loup du monde. Il doit vraiment faire très peur ! Et ce n’est pas si facile à trouver !
Publik’art a aimé ce conte, revisité ! Les illustrations sont juste magnifiques ! Et le scénario raconte une histoire qui fait tenir le lecteur en haleine !
Le meilleur méchant loup du monde est un joli conte moderne du Petit Chaperon rouge !
Le Musée du Luxembourg organise l’exposition Soulages, une autre lumière, peintures sur papier. Tout le monde se souvient l’exposition admirable Soulages de 2009 au Centre Pompidou, le Musée du Luxembourg remet Soulages au premier plan avec une exposition qui offre un parcours chronologique fort en sens. L’œuvre sur papier de Pierre Soulages constitue une facette très importante de l’oeuvre de l’artiste né à Rodez. Il a débuté dès 1946 le travail sur cette matière avec des peintures au brou de noix aux traces larges et affirmées.
Un parcours fascinant
L’exposition est un succès grâce à des prêts exceptionnels du musée Soulages avec130 œuvres réalisées entre les années 1940 et le début des années 2000, jusqu’à 2004 et l’arrêt du travail par Soulages de l’usage de la peinture à l’huile pour celui exclusif, de l’acrylique, avec notamment 25 oeuvres inédites. Les peintures sur papier avaient été pendant longtemps conservées dans l’atelier de l’artiste, de quoi témoigner de la constance et de la liberté de l’artiste pour aborder ce support. Privilégiant au départ le brou de noix, PierreSoulages est revenu souvent à cette matière normalement prisée des ébénistes pour ses qualités de transparence, d’opacité et de luminosité, ce qui contraste élégamment avec le blanc du papier. Soulages employait également l’encre et la gouache dans ses œuvres avec des formats restreints parfaits pour retranscrire la puissance formelle et la diversité des intentions de l’artiste. Les oeuvres offrent une vraie plongée artistique au coeur d’un langage plastique à la fois intime et fondateur pour éclairer d’un jour nouveau l’évolution artistique de Soulages. Les aficionados de l’artiste vont pouvoir se régaler et tous pourront admirer une part significative du travail de l’artiste sur le noir.
Les peintures sur papiers sont mises en avant dans un parcours qui permet de suivre l’évolution chronologique des techniques employées par PierreSoulages pour mettre en lumière ses oeuvres. L’exposition est produite par le GrandPalaisRmn avec le soutien exceptionnel du musée Soulages, Rodez.
« Le Passé » : l’âme russe possédée par Julien Gosselin
« Le Passé » de Julien Gosselin plonge dans l’univers intense et méconnu de Léonid Andréïev, à partir de cinq œuvre de l’écrivain russe (1871-1919). Avec Ekaterina Ivanovna (1905), pièce centrale d’Andréïev et fil narratif, on y suit une femme mariée, Katia, qui s’ennuie dans un mariage fade, se laisse emporter dans une liaison adultère, puis s’enfonce dans un tourbillon d’excès, d’alcool, de violence conjugale et d’auto-destruction.
C’est le portrait d’une chute, mais aussi celui d’un monde qui se délite. Le couple, la famille, la société bourgeoise russe deviennent des carcans étouffants, générateurs d’hystérie et de désespoir.
Autour de cette intrigue, Gosselin ajoute d’autres textes d’Andréïev : « Requiem » et trois nouvelles (« L’Abîme », « Après le brouillard » et « La résurrection des morts »), qui élargissent l’horizon : visions apocalyptiques, pressentiment de la mort, fascination pour la folie et la destruction. On passe ainsi d’un drame intime à une fresque métaphysique hantée par la mort et le chaos.
La difficulté et la singularité d’Andréïev tiennent à son excès si russe : des passions portées à l’incandescence, une noirceur existentielle sans respiration ancrée dans la désillusion permanente, le pressentiment d’une fin du monde, et des figures féminines à la fois malmenées et ravageuses.
Katia est victime d’un ordre patriarcal violent et actrice de sa propre chute. l’auteur en fait un personnage féminin trouble d’une intensité dramatique sans retour, qui l’inscrit dans une représentation très marquée par son époque : l’hystérique, l’rrationnelle, figure ambivalente qui fascine autant qu’elle scandalise.
Et cette matière, Gosselin la met au cœur de son spectacle, transformant la radicalité du propos en une expérience scénique totale.
Âme russe et vertige existentiel
Ce qui marque et impressionne dans cette adaptation, c’est l’ambition sans concessions de Julien Gosselin : prendre un auteur quasiment oublié du grand public et ne pas simplement le remettre sur une scène, mais tenter de le faire résonner dans une forme contemporaine et une vision percutante qui embrasse ses enjeux philosophiques, presque métaphysiques, en interrogeant le rapport au temps, à la mémoire, à la perdition, à l’amour aliéné, dévoyé, et à la mort.
Julien Gosselin opte pour la saturation, pour le mélange des formes. Le spectacle dure 4h30 avec un entracte, un marathon théâtral qui exige du public qu’il se livre totalement, qu’il soit prêt à être secoué. Les textes d’Andréïev sont tressés, juxtaposés, intercalés d’intermèdes qui ne sont pas décoratifs mais parties prenantes de la dramaturgie.
La mise en scène frappe par son dispositif : décor naturaliste et atmosphère russe, contrebalancés par l’omniprésence de la vidéo, des gros plans, des écrans. On scrute des visages, on navigue entre scène et hors-champ, entre théâtre et cinéma.
Esthétiquement, l’ensemble est d’une grande richesse : clair-obscur, travail sonore hypnotique, musique de Guillaume Bachelé et MaxenceVandevelde – en osmose totale avec la dramaturgie, où le piano et les beats donnent corps aux personnages d’Andréïev, les inscrivant dans une mélancolie/nostalgie insondable – et des ruptures visuelles.
Le jeu des acteurs s’inscrit dans une vérité poignante. Victoria Quesnel, bouleversante en Katia, livre une performance extrême, oscillant entre désir, rage, désespoir et transe hystérique. À ses côtés, Denis Eyriey, Achille Reggiani, Guillaume Bachelé, Joseph Drouet, Carine Goron et Maxence Vandervelde habitent de concert ce vertige existentiel.
Dates : du 13 septembre au 4 octobre 2025 – Lieu : Odéon – Théâtre de l’Europe (Paris) Adaptation et mise en scène : Julien Gosselin
Le 5 septembre dernier, je recevais les 2 EP The Restless Pursuit / To deliver a feeling de l’artiste argentin Be My Wife, alias Federico Nessi. Happé par la qualité des 8 morceaux entendus, fasciné par cet univers en ébullition, je me mettais en quête d’un surplus d’information. Rendez-vous fut pris pour un échange téléphonique convivial et exhaustif avec ce véritable citoyen du monde. Buenos Aires, Portland, Miami, Paris, son parcours de vie mêle recherche artistique et découverte de lui-même. Autant dire que l’entretien m’a permis de découvrir un personnage déterminé à accomplir son destin, avec passion, en musique, mais pas que.
Un univers artistique total décodé très tôt
L’entretien a duré une heure, de quoi en savoir beaucoup plus sur le personnage. L’accent fut d’abord mis sur le background beaux arts qu’a d’abord suivi Federico en Argentine. D’abord désireux de réaliser des vidéos via des installations et des performances, il s’est initialement dirigé vers des happenings dans le cadre de soirées. Avant de devenir aujourd’hui plus centrale, la musique a d’abord été plus secondaire. Federico se souvient avoir été tendance gothique à 16 ans lorsqu’il vivait à Buenos Aires. S’il a commencé à apprécier très tôt Depeche Mode, New Order, les Pixies, les Breeders et Nine Inch Nails, il a déménagé aux states à Miami pour ses 18 ans. Puis direction Portland au début des années 2000, Federico s’est intégré au mouvement punk underground local, participant notamment à des soirées mémorables en compagnie de Beth Ditto de Gossip (!!!), Glass Candy, Chromatics dans une époque très indy et electroclash (également connu sous les termes retro électro, tech pop, nouveau disco, la new new wave avec ambiguïté synthcore et electropunk). Après Portland, Federico est de retour à Miami en 2007, ville décrite comme paradoxale, super riche et superficielle d’un côté, mais avec également une scène culturelle foisonnante d’un autre. 2008, 2009 et 2010 sont des années riches pour Federico, il participe à l’Art Basel (manifestation d’art contemporain se tenant annuellement dans des nombreuses localisations) à Miami. Lors de ce séjour, il participe au mouvement collectif Psychic Youth Inc, véritable performance sur les transformations. Inspirée par la mythologie de la création et les voyages spatiaux, il met en scène la transmutation d’un état d’existence à un autre. C’est à cette époque qu’il découvre Throbbing Gristle, groupe britannique de musique expérimentale et bruitiste, originaire de Londres. Et c’est un énorme coup de cœur. Ce groupe est considéré comme le 1er groupe de musique industrielle, inspiré par l’art et désireux de tout partager avec le public, démarche similaire à un autre groupe connu pour ses performances totales, les Talking Heads. Ces formations symbolisent la contre culture et le mélange entre musique et art liés pour élargir le spectre. Après plusieurs années passées à Miami, l’évidence du manque d’argent en étant artiste performer le pousse à se diriger vers Paris.
A Paris, une nouvelle aventure et une révélation
Le déménagement à Paris apporte une stabilité salutaire avec une position dans la mode qui lui permet de repenser à ses aspirations artistiques personnelles. Il y a 3 ans, Federico a envie de participer à une pièce de théâtre musicale à la bourse du commerce, avec surtout l’envie de chanter. L’artiste à la base de la pièce est américain et se nomme Will Benedict et la pièce s’intitule Pandemonium, comédie musicale sur la faim insatiable qui, du bœuf en gelé Paul Bocuse au mukbang sous respirateur artificiel de Nikocado Avocado, absorbe le monde. Ce rôle est pour lui une révélation, il se décide à acheter un synthétiseur, et c’est parti pour une aventure musicale qui est toujours en cours aujourd’hui. Federico est tellement motivé qu’il écrit toutes les chansons en un mois, en 2024. Suivent les démos, la production, le mixing et le mastering entre mai et juillet 2024. Mais comme Federico souhaite créer une démarche artistique totale, il commence à réfléchir dès aout 2024 à l’image et à l’expérience autour des chansons. De fait, il transforme chaque morceau en single, chaque chanson a son clip et son vidéomix, avec à chaque fois une vision artistique et une inspiration différente selon le réalisateur du clip. Federico s’est souvenu de ses expériences à Portland et à Miami, à l’époque où il réalisait des vidéos et participait à des happenings. Les clips sont aujourd’hui visibles, notamment sur Youtube, les chansons et les clips forment des univers sonores et visuels addictifs. Et comme Federico ne souhaite pas s’arrêter en si bon chemin, il envisage pour 2026 de se produire dans un lieu atypique pour des performances live encore en réflexion avec 5 artistes féminines, avant qu’un vinyl ne paraisse avec ses 2 EPs. Il insiste sur l’importance cathartique des morceaux et sur la nécessite de se détacher de soi même pour partager l’expérience live avec le public.
Be my wife, pas un nom choisi au hasard
Les fans de David Bowie l’ont très bien compris, Be my wife fait référence à la célèbre chanson de Bowie sur l’album Low sorti en 1977. Comme le morceau parle de la distance, sans maison, sans attache, Federico en fait une référence évidente, allant même jusqu’à se tatouer sur la poitrine l’image de Bowie de profil de la jaquette de l’album. Notre échange évoque également les références musicales et artistiques auprès desquelles Federico s’est abreuvé. Les clips de Joy Division avec le charisme magnétique d’Ian Curtis, les personnages hauts en couleur de Trent Reznor et Dave Gahan, et l’importance de conserver du recul sur sa démarche, non sans humour et mise en abime. Le concept artistique de Be my wife, c’est tout cela, avec en arrière plan toute l’expérience des Beaux Arts que Federico a suivi au départ. Un nouveau clip est actuellement en préparation, celui de Only You. Federico est très excité par cette perspective, finir le cycle des clips et passer à une nouvelle étape de création, avec le live. Comme il suit une voie professionnelle à succès, son aventure musicale et artistique est dépourvue de pression inutile, il fait ce qu’il aime, avec énormément de satisfaction et d’implication passionnée.
La musique de Be my Wife, bruitiste, synthétique, est remplie de références avec des éléments contemporains, une sensibilité très pop à la Bowie. L’échange a permis de mettre des noms sur la table comme Wire, Love & Rockets (so alive), Boy harsher, tangerine dream, Miss Kittin, Scratch Massive, de quoi aider à mieux cerner les intentions artistiques de Federico Nessi, vivement la suite.
« L’Evénement » d’Annie Ernaux et les mots pour le dire de Marianne Basler
Depuis 35 ans, Annie Ernaux, lauréate du prix Nobel de littérature en 2022, se raconte, elle, son père, sa mère, ses amants, ses années, et là, dans ce récit intime présenté sur scène, l’avortement clandestin qu’elle a subi en 1964, et qui faillit lui coûter la vie. Elle était alors une étudiante de 23 ans.
« L’Evénement », c’est d’abord un livre paru en 2000 qui raconte le parcours solitaire et effrayant de celle qui devait chercher, dans l’horreur et l’affolement du temps qui s’écoule, une « solution », c’est-à-dire une adresse secrète et de l’argent pour payer la faiseuse d’anges, ou alors devoir se résoudre à introduire elle-même dans son utérus l’un de ces objets dont la liste suscite aujourd’hui l’incrédulité et l’effroi.
En 2021, ”L’Evénement” est devenu un film, adapté au cinéma par Audrey Diwan, et récompensé du Lion d’Or à la Mostra de Venise.
Depuis le 13 février, « L’Evénement » est au théâtre de l’Atelier, mis en scène et joué par Marianne Basler, qui l’a interprétée aussi dans L’Autre Fille, autre adaptation d’un roman de l’écrivaine et qui évoquait sa sœur disparue avant sa naissance.
Face au réel
Le texte clinique, qui ne dramatise rien mais nomme la vérité dans sa justesse la plus absolue, évoque les conditions sordides de l’avortement, la violence du regard social, la culpabilité liée à un acte illégal et qui à l’époque se déroulait dans la clandestinité.
Et pas de dolorisme dans cette évocation du réel où la crudité des mots, la violence des situations se tiennent au plus près de la réalité, telle qu’elle fût éprouvée à ce moment là, dans le corps et la pensée de cette fille de 23 ans, dont un agenda et un journal reportaient le parcours douloureux et les sensations éprouvées.
Une écriture ciselée, d’une précision chirurgicale, qui résonne au plus près du réel, qu’il s’agisse des lieux, des personnes impliquées – docteurs et femmes aidantes, de ce que fut la faiseuse d’anges – et des gestes pratiqués.
Sans rien dissimuler des détails qui, justement, constituaient l’horreur de l’avortement clandestin, telle cette brosse à cheveux posée près de la cuvette où flotte la sonde qui sera introduite dans l’utérus, elle en restitue la cruelle réalité et le traumatisme qui hante encore la mémoire d’une génération de femmes.
Le ton neutre et articulé de Marianne Basler dans une incarnation totale de la langue, frappe comme un uppercut, un coup de tonnerre. L’adresse est franche et puissante.
Témoignage aussi d’une époque empreinte de paternalisme, de misogynie et de mépris de classe.
Dans une scénographie sobre aux éclairages crépusculaires, entre une chaise et une table, Marianne Basler, avec une intensité rare, donne corps à cette vérité salutaire et à sa déflagration aussi brûlante que percutante.
Dates : du 12 septembre au 19 octobre 2025 – Lieu : Théâtre de l’Atelier (Paris) Mise en scène : Marianne Basler
Anatomie de la bienveillance, d’Emmanuel Hirsch (Les éditions du Cerf)
Emmanuel Hirsch, dans son livre, Anatomie de la bienveillance, aborde la façon dont notre société s’occupe des seniors et propose une nouvelle éthique de l’hospitalité. Une approche philosophique, psychologique, et surtout humaine de l’auteur autour de la bienveillance !
Ce n’est pas parce qu’on est vieux, que l’on n’a pas de rêve, plus d’envie, plus de vie, plus d’avenir !
La bienveillance, pour l’auteur, est beaucoup plus profond que ce que l’on peut penser. Il s’agit surtout de prendre en considération la personne, ses aspirations, ses désirs, ses rêves… Et lui apporter au quotidien cette ouverture qui va lui permettre de se sentir bien, ou en tout cas le mieux possible, malgré ses difficultés. Grâce à de nombreux témoignages, de nombreux exemples, on prend conscience de ce que signifie la réelle bienveillance.
D’ailleurs, l’auteur nomme les lieux de vie des personnes âgées, non pas EHPAD, mais ERVA : Espace Résidentiel de Vie Accompagnée.
Le respect, l’humain, l’accompagnement priment dans ces lieux de Vie ! Prendre le temps de …
Aujourd’hui, tout le monde souffre des diverses critiques qui entourent l’EHPAD. Le personnel comme les pensionnaires… La bienveillance n’est pas le premier objectif ! Chacun a peur d’être critiqué, ce qui est très néfaste pour tous !
Anatomie de la bienveillanceest un livre riche, avec de nombreuses références humaines, qui donne une ligne de conduite, accessible à tous, et tournée vers les autres, pour les autres. Tous solidaires les uns des autres pour Réinventer une éthique de l’hospitalité. Un joli chemin à tracer, à suivre !
BB & The Bullets est un trio blues rock néo-zélandais composé de Brian Baker (chant et guitare), Stu « The Glue » Duncan (Basse) et Brad McMillan (batterie). Le groupe est avant tout fait par la scène pour partager une énergie très communicative avec un public enthousiaste.
Du blues ultra efficace
Le groupe sait interagir avec le public pour enchainer les chansons avec une énergie folle. L’album se compose de 7 morceaux originaux et de 5 reprises don le très fameux I want you (she’s so heavy) des Beatles, les autres morceaux sont avant tout des classiques du blues. Le pont est fait entre présent et passé pour un résultat très convaincant. Les interprétations sont solides et émouvantes et le guitariste fait un très bon job, de quoi rappeler de glorieux ainés comme BB King voire Jeff Beck. Le power trio défouraille à tout va, ça fait du bien de revenir aux basiques. Si la pochette de l’album fait instantanément penser au blaze sudiste, le trio néo-zélandais ne partage pas la folie pour les armes de nombreux habitants du sud des USA. C’est la guitare de Brian Baker qui mène la danse, c’est aussi lui qui mixe et produit les 12 titres captés à domicile aux studios Nixon Street Recordings à Whanganui. Et le bonhomme aime à garder une ambiance très live qui se ressent intensément sur chacun des morceaux du trio. Les instruments sont au diapason, avec parfois l’ajout d’un orgue hamond et surtout pas d’overdubs (ou pas trop). Le premier titre original Something In The Water donne le la avec un pub-rock très gras et authentique. Le second titre Born Under A Bad Sign est une reprise de William Bell et Booker T et la confirmation est totale. Le power trio utilise une rythmique diablement efficace, 3 minutes sont bien suffisantes pour laisser l’auditeur sur les rotules. Les reprises sont réussies, et les morceaux originaux décoiffent comme il faut
L’album de BB & the bullets rappelle que le blues n’est pas mort, il bouge même assez méchamment de l’autre côté de la planète, de quoi se ruer sur un album qui sonne comme ceux de l’an 40.
La meuf en paillettes, je suis née d’un don de sperme (Editions du Rocher)
Laure Barrière nous livre un roman graphique complètement autobiographique : La meuf en paillettes, je suis née d’un don de sperme. L’auteure utilise le dessin pour raconter ce qu’elle a découvert à l’âge de 34 ans. Sa mère lui a, enfin, dévoilé, un secret de famille, qui date d’avant même sa naissance. Puisque Laure apprend que son père biologique n’est pas l’homme qui l’a élevée et aimée. Idem pour un de ses frères. Seul son frère ainé est le fils du papa. Hélas, le papa de Laure est décédé et ne pourra répondre à aucune de ses questions. Il est devenu stérile suite à des soins de son cancer. Les parents de Laure ont donc eu recours à un don de gamètes pour pouvoir avoir à nouveau un enfant. Mais à l’époque, tout le monde leur avait dit qu’il ne fallait rien dire, à personne. Du coup, c’est vraiment très difficile pour Laure, à 34 ans de découvrir cette vérité et de ne pas pouvoir en parler avec son père. Les illustrations sont vraiment incroyables et traduisent tellement l’état d’esprit dans lequel se trouve Laure. Ce roman graphique va certainement conforter nombre de personnes touchées par ce problème, et même les autres qui ne sont pas directement concernées ! Car c’est un problème de société. Secret, pas secret ? Connaître son géniteur ou pas ? La meuf en paillettes, je suis née d’un don de sperme est un chouette roman graphique qui explique les sentiments que l’on peut ressentir face à une situation bouleversante. L’auteure aborde un sujet fondamental qui nous concerne tous ! Il sort aujourd’hui !
Imaginez une joute intime, où la journaliste n’emballe pas les faits dans des superlatifs forcenés, mais les sert avec la netteté d’un scalpel — tout en décochant des gags qui font mouche. Un humour grinçant, ironique, très calibré journalistiquement, qui nous fait rire avant de nous laisser bouche bée devant la gravité du propos.
C’est un peu comme rire de ses angoisses existentielles dans le métro-boulot-dodo. Cet équilibre précis entre comique et sérieux est la grande force du spectacle intitulé « Ceci n’est pas une religion ».
Une hilarité coup de poing
Courir après le sens à 25 ans, claquer la porte d’un job L’Oréal confortable, sombrer dans une petite dépression, animer un blog tendre et formidablement malin – « Mon amie chômeuse » – avant de basculer dans un journalisme d’enquête percutant : tout cela, Élodie Emery nous le raconte sans filtre, toujours sur le fil, et sans effets de manche.
Cette transparence personnelle fonctionne comme un fil rouge doux-amer, qui nous tient en haleine, nous accroche et nous rend complice.
Mais ne nous y trompons pas : derrière ce seul-en-scène du réel facétieux, se cache une enquête de dix ans, précise, terrible, parfois glaçante.
Du stage chamanique au Gers, en passant par le câlin d’Amma, jusqu’au Lérab Ling et son univers feutré — là où les apparences se fissurent, et les violences — sexuelles, institutionnelles — se rendent visibles.
Si le bouddhisme occidental se pare de bienveillance et de sérénité, le spectacle d’Élodie Emery, lui, montre ce que notre imaginaire oublie souvent : le côté obscur d’une foi devenue business.
La mise en scène est minimaliste : un pupitre, des notes, un écran de projections. Un dispositif sans fard en apparence, mais redoutablement efficace et qui frappe juste.
Vidéos, sons et images nourrissent le propos comme des indices distillés dans une enquête. On rit, on apprend, on frissonne — sans jamais se noyer.
Le jeu scénique d’Élodie Emery oscille entre authenticité touchante et rigueur journalistique. Non-actrice mais pleinement sur scène, elle assume cette ambivalence qui loin de desservir le propos, l’irise d’un ton percutant et toujours franc.
Dates : du 9 au 13 septembre 2025 – Lieu : La Villette (Paris) Mise en scène : Sonia Desprez, Florence Martin-Kessler, India Bouquerel
Après avoir fait preuve de son savoir faire dans le cognac comme le montrent les nombreux articles publiés sur Publik’Art (collection VSOP édition limitée Nouvel an chinois, ABK6 Cognac), ABK6 a frappé un grand coup en achetant 320 hectares de vignes en mai 2025 à Sauveterre-de-Guyenne en Gironde. Cette opération à contre-courant de la tendance actuelle marquée par la crise et les plans d’arrachage fait rentrer le nouvel acteur dans le top 10 des principaux propriétaires du département. L’objectif de production de vins blancs, rouges et de bulles se matérialise avec 5 premières cuvées adressées pour dégustation. À 72 ans, Francis Abécassis a toujours de l’ambition et l’envie de bien faire avec son appellation ABK6 Family Estate Wines..
Un vin blanc d’une belle fraicheur: Bordeaux Blanc 2024
Bordeaux Blanc ABK6 Family Estate 2024 est un vin blanc assemblé avec 5 cépages différents, Sauvignon Blanc (76 %), Sémillon (12 %), Colombard (7 %), Sauvignon Gris (3 %) et Muscadelle (2 %). A l’œil, le vin se distingue par sa robe jaune pâle. Le nez est complexe, avec des arômes très présents d’agrumes et de fruits exotiques. En bouche, le vin est d’une belle élégance, avec de la rondeur et une finale ample. Proposé au tarif de 14 euros, ce vin blanc à la fraicheur intense se déguste idéalement en apéritif, avec des fruits de mer, avec des poissons grillés ou de la cuisine végétale.
Un vin rouge convivial: Rouge de France
ABK6 Domaine Familial Rouge de France se révèle être un vin rouge flamboyant. A l’œil, le vin composé de cépage Merlot arbore une belle robe grenat brillante aux reflets pourpres. Le nez est fruité et la bouche fait ressentir des arômes de fruits rouges comme la framboise, la cerise et la groseille. Le vin rouge est léger (11,5% de volume d’alcool) et convivial, la bouche est souple et gourmande avec un bel équilibre. Au tarif de 9,90 euros la bouteille, le vin se déguste idéalement avec des grillades, des tapas, des viandes blanches ou des plats méditerranéens.
Un vin blanc raffiné et chic: Vin de France 2024 blanc
ABK6 Family Estate Vin de France est un vin blanc assemblé de 80 % de merlot (rouge) vinifié en blanc avec des cépages blancs comme le sémillon, le sauvignon gris, le colombard et la muscadelle. L’impression de déguster un Blanc de Noir ou un Blanc de Blanc est saisissante. Le vin blanc est sec avec une belle fraîcheur. A l’œil, la robe est jaune pâle. Le nez est vif avec des notes exotiques. En bouche, le vin montre un bel équilibre entre fraicheur et acidité avec une finale riche en arôme, le vin parfait pour un apéritif chic, avec tapas, fruits de mer et cuisine fusion. Proposé au tarif de 10,50 euros la bouteille, le vin apporte une touche de raffinement et de surprise.
Un vin rouge moderne: Merlot Bordeaux
ABK6 Family Estate Merlot Bordeaux est un vin rouge de caractère. Composé de cépage Merlot uniquement, le vin arbore à l’œil une robe rubis brillante aux reflets violacés. Le nez arbore des arômes fruités. En bouche, le vin dévoile des notes de fruits rouges frais (cerise, fraise et groseille) qui se marient à des tanins fins et légers avec une pointe d’acidité. La finale est fraiche. Le vin s’accorde parfaitement avec des tapas à l’apéritif ou avec un déjeuner estival composé de grillades et de légumes. Proposé au tarif de 12 euros, le vin allie gourmandise et modernité.
Des bulles élégantes avec Francis Abecassis Les Bulles Brut Prestige Méthode Traditionnelle
Composé uniquement de cépage Ugni Blanc cultivé sur les propres vignes en Charente d’ABK6, la collection ABK6 Les Bulles se révèle d’une grande élégance avec une belle finesse. A l’œil, les bulles sont éclatantes. Au nez, des arômes frais de pomme verte et de raisin blanc se distinguent et en bouche, des notes d’agrumes aboutissent à une finale franche et rafraichissante. Proposé au tarif de 13,50 euros la bouteille, ce vin méthode traditionnelle est une très belle alternative au champagne, parfait pour sublimer un apéritif ou une occasion spéciale. avec des huitres par exemple.
Publireportage:
Après avoir révélé la modernité du Cognac, ABK6 se lance dans une nouvelle aventure : les vins de Bordeaux. Propriétaires et producteurs, nous cultivons nos propres vignes et supervisons chaque étape, de la vigne au verre. Notre vision ? Rester fidèle à notre terroir tout en y apportant une énergie moderne et audacieuse. Réputée pour son approche innovante et disruptive de la production de cognac, la marque ABK6 propose désormais des vins frais, fruités et élégants, élaborés avec des techniques de vinification contemporaines, présentés dans un design moderne et fidèles à l’esprit ABK6 : libre, accessible et exigeant. ABK6 propose ainsi deux cuvées innovantes et réussies, élaborées avec le soutien du laboratoire d’œnologie de ROLLAND & Associés et les soins attentifs d’Adeline Magère, œnologue d’ABK6. Cette diversification élargit non seulement la gamme de productions de la maison, mais reflète également une volonté affirmée de découvrir et de mettre en valeur le riche patrimoine viticole français. Situé sur 126 hectares sur la commune de Sauveterre-de-Guyenne, notre vignoble ABK6 Family Estate bénéficie d’un terroir unique, emblématique du Bordelais. Niché dans un climat océanique tempéré, il repose sur des sols argilo-calcaires et graveleux, véritables alliés pour révéler l’expression complexe et équilibrée de nos cépages. Avec une densité de plantation comprise entre 3 600 et 5 500 pieds par hectare et un rendement volontairement limité, nous cultivons nos vignes avec exigence, respectant à la fois la qualité et la vie. Ce terroir riche et authentique est à la base de nos vins de caractère, fidèles à l’esprit ABK6.
« Une heure à t’attendre » ou une rencontre qui défie les codes
À première vue, « Une heure à t’attendre » raconte l’histoire banale d’un mari et d’un amant qui attendent une femme. Mais cette simplicité est pour le moins trompeuse. Car sous la plume de Sylvain Meyniac, le dispositif se transforme rapidement en une tragi-comédie aussi ambiguë que subtile. Pour un huis clos à la fois sensible et inattendu.
Deux hommes donc attendent volontairement la même femme qui, bien que n’apparaissant jamais est partout : dans leurs piques, dans leurs souvenirs, dans leur façon de se jauger et de s’envisager.
L’attente devient alors une épreuve de vérité, une plongée dans l’ambiguïté des rapports humains où le mari et l’amant en se découvrant – l’un à travers l’autre – deviennent complices dans leur reconnaissance réciproque, et au cœur même d’un dilemme amoureux.
Sylvain Meyniac orchestre un duel de haute précision. Où chaque réplique est un coup sur l’échiquier, chaque silence, une anticipation. L’amant est là, mais sa présence devient paradoxalement un atout : elle nourrit la patience du mari, lui permet de mesurer son amour et de l’observer sans jugement.
Une mécanique parfaite
Le dramaturge aime les temporalités décalées, les chronologies déplacées comme autant de miroirs déformants. Ici, l’attente agit comme un sablier inversé : ce qui s’y écoule n’est pas le temps perdu, mais les possibles envisagés, les destinées suspendues.
La pièce se met à tisser des contradictions : comédie qui rit de petites maladresses humaines mais qui frôle aussi le vertige métaphysique de destins ignorés et susceptibles de se recouper et de se challenger.
Le spectateur assiste à un jeu d’équilibriste, un miroir d’ombres, où le suspense ne réside pas dans l’action mais dans la psychologie des personnages et la révélation sous-jacente de leur vérité la plus extrême.
Le texte d’une mécanique bien huilée, déjoue les situations attendues. Il brille par ses moments de drôlerie et de cynisme, où le langage devient une lecture de l’intime, des rivalités. Un instrument à la fois de séduction et de pouvoir. Les échanges sont rugueux, passionnés, mais toujours intelligents et profonds.
La femme absente n’est pas un simple prétexte : elle est la mesure de tout ce qui se joue. Elle fait émerger les qualités, les faiblesses et la sensibilité de chacun. L’absence devient présence absolue : elle transforme le huis clos en laboratoire émotionnel et psychologique. Les deux hommes, en parlant d’elle et entre eux, explorent autant leur propre humanité, leur frustration, que l’amour lui-même.
Un duo de haut vol
Et dans cette traversée, les deux comédiens sont d’une complicité époustouflante. Nicolas Vaude, d’une présence faite d’ironie tendre, de gestes suspendus et d’expressions tout en demi-teinte, campe un personnage volontiers intérieur, dont la réserve masque une profondeur fragile, une fêlure qui se découvre au fil de l’introspection.
Une interprétation marquée par une intelligence du décalage où chaque pause, chaque mot semble pensé, retenu, puis livré avec une parcimonie qui fait surgir l’émotion à contretemps.
Face à lui Thierry Frémont, plus frontal mais non moins vulnérable, frappe fort par son jeu d’une sobriété habitée, éclairée de brusques reprises d’intensité. Il fait vibrer une sorte de calme inquiet, révélant sous une apparente simplicité la complexité d’un homme aux prises avec ses contradictions et ses doutes.
La confrontation ne tourne jamais au duel stérile : elle devient caisse de résonance, chaque acteur faisant briller le personnage de l’autre par leur différence, et l’un comme l’autre incarne sans faux-semblant la vulnérabilité masculine, l’ambivalence, et le sentiment amoureux. Là où les rôles assignés trouvent aussi à s’inverser et à créer le trouble.
Dates : du 4 septembre au 5 octobre 2025 – Lieu : Théâtre de l’Oeuvre (Paris) Mise en scène : Delphine de Malherbe
Le film De mauvaise foi est tiré du roman Les Pieuses Combines de Réginald écrit par Thomas Hervouët. Le résultat est amusant avec un déroulé réaliste et décalé à la fois dans une histoire qui s’inspire des comédies légères à la Louis de Funès.
Une comédie satirique qui fait mouche
En toile de fond, le film vise le ton de la comédie humaine avec une belle sincérité et des sentiments sur les hommes et leur attrait pour la religion avec une mise à l’épreuve constante. Des sentiments plutôt ambivalents comme la cupidité et le machiavélisme se mélangent à l’identité religieuse, l’amour ou le coup de foudre . Si la bande annonce laissait entrevoir un film très proche du ton habituel pas forcément drôle de la comédie française actuelle. Certains ont fait un rapprochement avec une comédie à la tonalité assez proche, Qu’est ce qu’on a fait au bon Dieu?, mais le résultat est finalement assez fin, et drôle. Les acteurs et actrices Pascal Demolon, Philippe Duquesne, Herrade Von Meir et Philippe Lafarge livrent des prestations drôles dans des situations comiques qui fonctionnent, eux qu’on ne voit pas tous les jours au cinéma. Le film est drôle, parfait pour les familles, la comédie est rafraichissante avec ces jeunes gens qui se cherchent dans un triangle amoureux, des parents inquiets par ce château délabré sur leurs bras. Ils partent tous ensemble en pèlerinage à Paray le Monial, pour un résultat aux situations savoureuses et cocasses, et même tendres. ne pouvait donner lieu qu’à des situations cocasses mais aussi très tendres.
Le film laisse le spectateur avec un sourire ravi sur les lèvres et le cœur léger. C’est agréable par les temps qui courent.
Synopsis:
Un notaire vieille France doit impérativement sauver son château délabré et empêcher le mariage de sa fille avec un golden boy prétentieux. La fortune promise par une comtesse mourante à un jeune artiste bohème, pourrait régler tous ses problèmes. À condition que le futur héritier devienne un bon catholique, et tombe amoureux de la jolie fiancée.
Les éditions Glénat Jeunesse nous propose un chouette album jeunesse, joliment illustré (on adore !), centré sur la lecture : Tu lis quand ? Léo, Enzo, Mélisande, Lili, Antonin, Lilian, Garance, Suzie, Tarek, tous vont nous dire quand ils trouvent le temps de lire, et dans quel endroit ils lisent. Sauf Lili ! Vous ne saurez qu’à la dernière page quand Lili lit ! Et vous, vous lisez quand ? Tu lis quand ? est un album à offrir dès le plus jeune âge ! Album trop rigolo qui donne envie de lire encore et encore et partout !
Le petit livre pour bien grandir avec un trouble Dys (Bayard jeunesse)
Nadège Larcher est psychologue, spécialisée en développement de l’enfant et de l’adolescent. Avec Marie Dormoy, journaliste, elles nous proposent un petit livre qui va sûrement aider beaucoup de parents et d’enfants : Le petit livre pour bien grandir avec un trouble Dys (dyslexie, dyspraxie, dyscalculie, dysphasie, dysgraphie, TDA/H). Ce livre s’adresse aussi bien aux enfants qu’aux parents. Aux enfants diagnostiqués ou non. Il faut savoir que les troubles dys concernent 10% de la population française, soit 7 millions de personnes ! Ce petit livre explique très bien les différents symptômes, et apporte des pistes pour mieux vivre avec ces difficultés. Si le handicap est invisible, cela n’empêche pas les personnes atteintes d’avoir réellement besoin d’aide. Les auteurs donnent quelques astuces pour vivre le plus normalement possible. Le petit livre pour bien grandir avec un trouble Dysest un petit livre très précieux et remarquablement bien fait, joliment illustré, avec humour, par Auriane Bui.
En route pour l’école est un petit album souple à mettre entre toutes les petites mains ! Et plus particulièrement pour les tout jeunes élèves qui viennent de faire leur rentrée ! C’est un album, plein d’humour, joliment illustré, qui va donner confiance à tous les petits ! Ils vont savoir comment gérer « Mauvaispoil », « Maladresse », ou « PetitGrand »… Autant de monstres qu’Alfred va mettre dans ses poches en partant à l’école. En route pour l’école est un très chouette album pour tout-petits créé par Casterminouche ! Publik’Art est fan de Casterminouche !
Be My Wife est le pseudonyme de l’artiste argentin Federico Nessi, pseudonyme clairement inspiré du célèbre titre de David Bowie sur son album Low de 1977. Le double EP The Restless Pursuit/ To Deliver a feeling donne un très bon aperçu de ses intentions dans des titres entre ambient, rock et électro dans un fourre-tout très attirant.
Des titres fascinants
Be my Wife / Federico Nessi se définit comme un artiste avant-gardiste. Installé à Paris, il s’abreuve aux sources post punk, rock et électro. Sa musique ne se fige pas dans un seul style, les facettes sont multiples et le résultat est ensorcelant. Le titre Me Cuesta annonçait la sortie de l’EP décortiqué ici, et il était clairement rythmé, addictif et hypnotique. Federico Nessi vient d’Argentine et plus précisément de Buenos Aires, il a vécu aux États-Unis à Miami et il vit maintenant en France à Paris, preuve que le bonhomme ne tient décidemment pas en place. L’inspiration Bowie tient surtout à sa période Brian Eno, ce dernier ayant beaucoup participé et inspiré la fameuse trilogie berlinoise de Bowie. Les chansons de Be my Wife sentent le bidouillage électronique, les rythmiques sont saccadées, les sonorités sentent le synthétique, tout semble avoir été savamment travaillé avec une bonne dose de nuits blanches. Les chansons ne semblent pas être complètement ce qu’elle semblent être au premier abord, comme si elles renfermaient des tiroirs secrets qui ne demandent qu’à être découverts. Les titres Another light, Melodramatic, Radically Sealed et Who you are mettent la puce à l’oreille, le loustic semble vraiment passionnant. Le premier EP 4 titres The Restless Pursuit est sorti en février 2025 et le second avec 4 nouveaux titres dont Me Cuesta est une belle confirmation. Beaucoup verront une influence Kraftwerk, voire Krautrock, voire également Devo, sans oublier Nine Inch Nails ou pourquoi pas Beck. La liberté est la seule loi, les barrières sont interdites. Ca pourrait être le début d’une nouvelle révolution, passionnante et revigorante. La voix du chanteur dispense des sonorités presque synthétiques, pour tout dire c’est une vraie révélation, voire un vrai choc. Il sonne parfois comme Dave Gahan, le frontman de Depeche Mode quand il se laisse aller dans les graves, et puis il rappelle Moby quand il est plus aigu. Ca fonctionne, c’est certain.
Be my wife sort des entiers battus et ça fait du bien de sortir du cadre. Il attrape l’auditeur par le col et le propulse dans un univers sonore dont il est difficile de sortir. Après plus de 30 écoutes, je suis piégé, Be my wife est bien l’artiste de cette fin d’année 2025.