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Une artiste surprenante à découvrir avec l’exposition Harriet Backer, la musique des couleurs au Musée d’Orsay jusqu’au 12 janvier 2025

Le Musée d’Orsay met à l’honneur la peintre norvégienne Harriet Backer, bien mal connue hors des frontières de son pays natal, elle mérite pourtant le coup d’œil pour son utilisation surprenante des couleurs et des effets de lumière. Peintre femme la plus renommée dans son pays à la fin du XIXe siècle, elle est devenue célèbre pour ses scènes d’intérieur de plein-air, aux croisés du réalisme et de l’impressionnisme, avec toujours une grande liberté dans ses choix de sujet et la manière de les représenter.

Une femme peintre libre et inspirée

Refusant de se laisser enfermer dans la place minuscule que la société norvégienne laissait aux femmes, Harriet Backer a choisi d’abattre les cloisons pour devenir la femme peintre la plus connus de son époque et de son pays. Membre du conseil d’administration et du comité d’acquisition de la Galerie nationale de Norvège pendant 20 ans, elle a ouvert au début des années 1890 une école de peinture où elle pouvait former les artistes importants de la génération à venir, comme Nikolai Astrup, Halfdan Egedius et Helga Ring Reusch. Elle était notamment soutenue dans sa démarche par le collectionneur Rasmus Meyer, également grand mécène d’Edvard Munch. Il est à noter que son style de peinture n’a vessé d’évoluer tout au long de sa carrière, même si les sujets et les lieux restaient sensiblement identiques. Ce qui surprend à la première vision de ses œuvres, c’est le travail sur les motifs, rappelant ainsi les toiles de Caillebotte. Formée dans les grandes capitales culturelles que sont Munich et Paris, elle a inspiré d’autres artistes femmes scandinaves qui partageaient ses engagements féministes. L’exposition dévoile les grands sujets récurrents de la peintre, les intérieurs rustiques, les intérieurs d’églises traditionnelles norvégiennes, des paysages, des natures mortes et des scènes musicales du fait que sa sœur Agathe Backer Grondhal fut une musicienne renommée en Norvège.

Cette exposition Harriet Backer au Musée d’Orsay est la première rétrospective d’ampleur consacrée à cette artiste en France. Elle a été initiée par le National Museum, Oslo et le Kode Bergen Art Museum, et organisée en collaboration avec le Nationalmuseum, Stockholm et le Musée d’Orsay, Paris.

Nos amis les Conjugouillons ( Flammarion Jeunesse)

Nos amis les Conjugouillons ( Flammarion Jeunesse)

Les éditions Flammarion Jeunesse nous proposent un album illustré étonnant et détonant : Nos amis les Conjugouillons.

Grâce à de drôles de personnages, le lecteur va pouvoir reconnaître le temps du verbe conjugué.

Le personnage qui représente le présent est tout jaune. Celui du passé composé est jaune et vert. Deux couleurs qui rappellent sa formation : auxiliaire conjugué au présent et participe passé. Chaque personnage ne parle que le temps qu’il représente.

Il en est ainsi de tous les temps et de tous les modes.

L’indicatif, le conditionnel, l’impératif et le subjonctif sont à tour de rôle les acteurs d’une bande dessinée !

C’est très drôle et en même temps, le lecteur comprend parfaitement comment se forme chaque temps.

Même si le plus-que-parfait du subjonctif ne s’emploie pas souvent, il est bon de le connaître ! Voilà un temps que nous eussions oublié…

Cet album s’adresse aux jeunes de 9 à 12 ans. Publik’Art pense que ce serait bien de le proposer plutôt aux collégiens ! Même à ceux qui sont en 3ème. Car eux doivent connaître tous les temps et tous les modes ! Et c’est souvent difficile à mémoriser !

On regrette juste les quelques mots grossiers qui n’ajoutent rien aux petites histoires…

Nos amis les Conjugouillons est un album qui va ravir petits et grands tout en apprenant sa conjugaison ! Il sort aujourd’hui !

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : 25 septembre 2024
Auteur : Claudine Desmarteau
Illustrateur : Claudine Desmarteau
Editeur : Flammarion Jeunesse
Prix : 10,90 €

Eva Marchal dévoile son nouvel album 88

Eva Marchal propose son nouvel album 88 riche de 14 titres aussi simples que puissants. Pas une débutante, l’artiste est de retour avec des titres portés par sa voix si particulière dans un album qui pourrait faire la différence dans le paysage musical hexagonal.

Une chanteuse atypique

Eva Marchal est originaire de Béziers dans l’Hérault où elle est née dans les années 1970 avant de grandir plus au nord à La Rochelle où elle a écumé les piano-bars de la région. Elle a connu la glorieuse époque du trip-hop, celle de Portishead et Goldfrapp et en gardé des souvenirs qui imprègnent sa musique. Elle a fait des premières parties de Francis Cabrel au Canada, est apparu aux Francofolies avant Marc Lavoine et a réalisé une tournée au Japon en 2008. Elle revient avec un nouvel album aussi fort que mélancolique, elle porte un regard acéré sur la vie et toutes ses nuances de gris qu’elle retranscrit en mots et en émotions. Les titres ont tout de la simple évidence, avec l’évocation de doutes et de fêlures qui marquent la psyché et en font la beauté. 88 est déjà son 7e album, comme une référence claire aux années 80, une époque chère à beaucoup d’entre nous. Le dernier single Au bout du couloir a déjà 3 ans, le titre Crush est sorti au cours de l’été 2024 et L’amer suit avec un même enthousiasme. Mélancolique et poétique, le titre représente bien les émotions transmises par l’artiste qui conçoit et compose sa musique à la maison, en autodidacte éclairée avec un piano, une guitare et quelques outils électroniques. Son home studio lui permet d’expérimenter et d’agrémenter son inspiration au fil des trouvailles. Le titre Je plane évoque les vertus de la résilience et de l’acceptation, Cigarettes en papier revient sur les rêves de l’enfance, J’voudrais être vieille souligne l’inexorabilité du temps qui passe (et contre duquel on ne peut rien). Peine perdue évoque les efforts nécessaires pour clôturer une histoire avant d’en commencer une autre. Les morceaux sont des petites capsules douces amères portées par une voix enjôleuse qui prend possession de l’esprit de l’auditeur. A ses côtés, Eva Marchal s’est entourée de Denys Lables à la guitare et Claude Salmièri pour les parties piano, batterie, entre autres.

88 est un album dont on a du mal à se passer, doux amer et si sensible avec sa douceur parcimonieuse.


Rebâtir Notre-Dame de Paris : Cahier d’activités (Glénat jeunesse)

Rebâtir Notre-Dame de Paris : Cahier d’activités (Glénat jeunesse)

Les éditions Glénat Jeunesse nous proposent un très beau cahier d’activités sur le thème de Notre-Dame : Rebâtir Notre-Dame de Paris.

Ce week-end, journées du patrimoine, il était possible d’aller sur le chantier de Notre-Dame de Paris et de découvrir les différents artisans qui œuvrent pour sa reconstruction. Il était même possible de prendre les outils de certains artisans et d’essayer de sculpter le bois, par exemple. Et de se rendre compte à quel point ces métiers d’art sont difficiles et merveilleux.

Avec ce Cahier d’activités, Rebâtir Notre-Dame de Paris, le lecteur va pouvoir réaliser de belles choses ! Non seulement il va découvrir tous les secrets de Notre-Dame, mais aussi, toutes les « petites mains » qui vont redonner vie à Notre-Dame.

La cathédrale doit rouvrir ses portes le 8 décembre 2024.

En attendant, essaie d’aider les artisans à faire ce travail fabuleux avec ce cahier d’activités où tu vas restaurer la charpente, les fresques, les décors sculptés, la flèche, les voûtes ou encore les vitraux ! Un fabuleux travail t’attend, jeune ou moins jeune lecteur !

Ce cahier d’activités a été réalisé en partenariat avec Rebâtir Notre-Dame de Paris, l’établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale de Paris.

Rebâtir Notre-Dame de Paris : un beau programme d’activités pour tous !

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : Septembre 2024
Auteur : Caroline Laffon
Illustrateur : Sandrine Martin
Editeur : Glénat Jeunesse 
Prix : 11€

Une nouveauté pour toute la famille avec La Belle et la Bête au Lucernaire jusqu’au 19 janvier 2025

Le Lucernaire propose actuellement La Belle Lisse Poire du Prince de Motordu pour une nouvelle saison et La Belle et la Bête dans une version très fidèle au conte imaginé par l’autrice Jeanne-Marie Leprince de Beaumont. Pas une version édulcorée à la Disney donc, mais des scènes terrifiantes qui feront frissonner les plus jeunes. Beaucoup d’humour aussi avec le personnage du vieux marchand ruiné interprété avec délectation par un Serge Noël intenable. A ses côtés, Baptiste Deschamps et Clémence Rousseau interprètent les personnages principaux dans une belle ambiance féérique pour une histoire d’amour éternelle qui brise le mur des apparences et met à l’jonneur toute la profondeur de sentiments vrais.

Un conte de fée à l’ancienne

Quel plaisir de voir une adaptation de conte de fée à l’ancienne. L’ambiance est pesante et les sentiments sont majuscules, et la morale est toujours autant d’actualité, il ne faut pas accorder de l’importance à l’apparence des autres, mais à leur bonté de coeur, et donc il ne faut pas se fier aux apparences, les plus jeunes en prennent de la graine et les parents apprécient ce rappel de bon aloi. De grands draps noirs sont disposés sur scène avec des images digitalisées qui sont projetées avec art, les décors sur scène sont donc réduits au minimum avec un canapé, une table, mais l’effet est maximal. Le public se retrouve projeté dans le conte, avec le château et la méchante sorcière qui prennent toute leur dimension. Les enfants émettent quelques cris effrayés à l’occasion, les parents les prennent contre eux pour les rassurer. La Bête émet des cris puissants et la sonographie concourt à cette ambiance très noire, mais tel est le ton du conte initial, nul besoin de le travestir pour en faire une histoire édulcorée et uniquement divertissante.

L’heure de spectacle passe très rapidement et els applaudissements finaux rendent un bel hommage à la démarche d’adaptation à l’ancienne. Une pièce pour toute la famille à ne pas manquer!

Synopsis: Un vieux marchand ruiné est obligé de vivre à la campagne avec ses trois filles. En rentrant d’un voyage, alors que l’orage se déchaîne, il se perd dans la forêt et se réfugie dans un somptueux château qui semble désert. Le lendemain matin, il y cueille une rose pour l’offrir à sa fille cadette, mais soudain, une terrifiante bête apparaît, furieuse, et le condamne à mort. Cependant, elle lui propose un marché : sa vie ou celle d’une de ses filles. De retour chez lui, le père se désole. Belle, sa plus jeune fille, décide de prendre sa place et se rend au château. Qu’adviendra-t-il de la jeune fille, confrontée à l’horrible bête ?

Détails:

Mercredis et samedis 14H30 | Dimanche 14H00

Durée1h00

Du 18 septembre 2024 au 19 janvier 2025

Denis Lavant, phénix au bord du vide dans « Cap au pire » de Beckett

Denis Lavant, phénix au bord du vide dans "Cap au pire" de Beckett
© Pierre Grosbois

Denis Lavant : un phénix au bord du vide dans « Cap au pire » de Beckett

Cap au Pire de Samuel Beckett est l’un des derniers textes du dramaturge pour une plongée radicale dans l’univers beckettien et son insondable vertige.

C’est un long monologue, aride, sans ligne narrative, troué d’images énigmatiques évoquant tantôt une constellation, « la Grande Ours », la « pénombre », « une mèche » des silhouettes, et dont les mots tendus vers le pire, martèlent, empirent, avancent, élaguent jusqu’au néant et annoncent l’état dernier.

Une lutte à mort avec le verbe et sa décomposition

Une avancée ultime donc inscrite dans l’anéantissement, malgré les répétitions, les détours, les chutes et les silences qui se nichent entre les blocs de textes, et non dénuée d’un humour dérisoire et ravageur « En face/le pire/jusqu’à ce/qu’il fasse rire » ou encore « Nul avenir, là. Hélas, si ».

La mise en scène sobre et subtile de Jacques Osinski fait entendre l’écriture composite du dramaturge, frappée jusqu’à l’épuisement de cette pensée du désespoir, et au plus près de la condition humaine, de sa souffrance et de son impuissance.

Où dans un dernier acte de résistance, la langue ressassée, imprime sur un ton emprunt de dérision et de gravité, l’impossible quête existentielle.

Denis Lavant, tel un phénix au bord du vide, est impressionnant. Imperturbable et immobile, il livre de tout son être intériorisé et en mouvement aux prises avec la fragmentation du texte, une lutte à mort avec le verbe et sa décomposition.

Dates : du 24 septembre au 19 octobre 2024  l Lieu : Théâtre 14 (Paris)
Metteur en scène : Jacques Osinski

Victimes de la mode, un roman de Fabien Fernandez (Glénat Jeunesse)

Victimes de la mode, un roman de Fabien Fernandez (Glénat Jeunesse)

Fabien Fernandez est auteur, illustrateur et game designer. Son écriture ne peut que plaire aux jeunes lecteurs !

Tim a 16 ans et des envies folles ! Il sait ce qu’il veut même si ça ne plait pas à son entourage. Il a envie de reprendre le flambeau familial, abandonné depuis des années. Créer des jeans, mais pas n’importe quel jean ! Sa grand-mère est prête à tout sacrifier pour l’aider.

Il a toujours voulu travailler dans la mode. Mais lui s’inquiète de l’écologie et de l’environnement. Il veut créer des vêtements durables, produits sur place. Une folie ?
Il va devoir affronter des situations difficiles tout au long de son chemin. Mais il va aussi faire de belles rencontres qui vont lui apporter tout le soutien dont il a besoin pour réaliser son rêve.

Le lecteur va avoir l’impression de voyager à travers le monde et découvrir les dessous du monde de la mode !

L’auteur est un partenaire du mouvement #Onestprêt qui rassemble des acteurs d’aujourd’hui pour le respect de l’environnement et apporte son expertise sur le sujet.

Victimes de la mode est un livre qui va permettre aux adolescents d’avoir une réflexion plus profonde sur l’enjeu de l’écologie et la protection de notre environnement. Une jolie prise de conscience pour des fans de la mode !

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : Septembre 2024
Auteur : Fabien Fernandez
Editeur : Glénat jeunesse
Prix : 13,90 €

TDAH et alors ? Un livre-témoignage de Catherine Testa (Michel Lafon)

TDAH et alors ? Un livre-témoignage de Catherine Testa (Michel Lafon)

L’auteure, Catherine Testa, est elle-même TDAH, diagnostiquée il y a seulement trois ans, alors qu’elle avait 45 ans.

Suite à sa propre expérience, elle a décidé d’écriture ce livre pour toutes les personnes atteintes de même trouble, sachant que cela touche plus de 2 millions de personnes.

Son livre-témoignage est très bien fait. Elle explique parfaitement les différents symptômes de cette maladie et comment vivre avec ! Car le TDAH n’empêche pas de bien réussir sa vie ! Et elle est là pour le prouver !

Si au quotidien, il est difficile pour la personne atteinte de TDAH de réaliser des tâches toutes simples du quotidien, respecter certaines règles de vie, comme ranger sa chambre, il faut savoir que pour la personne atteinte, cela représente un effort considérable. Voire quasi impossible.

On imagine alors facilement comme ce doit être difficile pour les parents de gérer un enfant atteint de cette maladie.

Si le diagnostic est déjà posé, cela permettra déjà d’avancer mieux, en toute vérité. En prenant en compte cette différence.

Le livre est très bien fait et peut se lire facilement. Pas obligé de suivre l’ordre ! Chaque chapitre est divisé en séquences avec de nombreux tableaux et des résumés de l’essentiel à retenir. Hyper bien organisé ! Une véritable aide pour tous, patients, proches et soignants !

TDAH et alors ? est un livre à lire et relire pour bien comprendre et accepter cette différence et vivre bien avec !

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : Septembre 2024
Auteur : Catherine Testa
Editeur : Michel Lafon
Prix : 18,95 €

Un livre passionnant sur la série Succession à lire d’urgence, Succession La violence en héritage, parution aux éditions Playlist Society

Beaucoup ont suivi avec haleine les 4 saisons de la série Succession avec le récit d’un magnat de la presse qui brutalise et violente son entourage et ses 4 enfants dans l’attente de désigner son successeur. Brian Cox interprète ce personnage ouvertement inspiré du magnat des médias Rupert Murdoch et chaque saison accumule les moments de tension et de torture psychologique qui démontrent avec une rare acuité que l’accession chez les super riches se fait souvent au prix d’une disparition quasi totale de toute notion d’empathie. L’ouvrage rédigé par l’excellente Ariane Nicolas replace l’histoire dans le contexte de son époque où les médias sociaux sont en passe de remplacer les médias traditionnels, où Donald Trump fait trembler les Etats-Unis et la démocratie avec la crainte d’une insurrection armée et où la violence des mots se propage dans chaque strate de la société. L’ouvrage souligne les moments clés de la série en rapprochant constamment les pérégrinations de la famille de milliardaires avec la réalité de notre monde de plus en plus anxiogène pour aboutir à une thèse sociologique des plus passionnantes. Au final, notre époque se retrouve analysée et déconstruite en 180 pages rondement menées, difficile de vivre normalement sans avoir constamment envie de reprendre le fil des pages. Le titre de l’ouvrage La violence en héritage englobe très bien le propos de l’ouvrage, les traumatismes se transmettent de génération en génération avec une fatalité que Sigmund Freud aurait bien aimé décortiquer!

Synopsis: Créée par le scénariste et producteur britannique Jesse Armstrong, la série Succession (2018-2023) dresse le portrait de Logan Roy, 80 ans, homme d’affaires à la tête d’une multinationale des médias. Aussi brutal avec ses collaborateurs qu’avec ses quatre enfants, Logan Roy déploie un jeu cruel inspiré du Roi Lear de Shakespeare : mettre sa progéniture en concurrence afin de désigner son héritier.

Sous la satire des ultra-riches et la critique inquiète de la société du spectacle comme des dérives de la démocratie américaine, Succession élabore une impressionnante généalogie de la violence, suggérant que les souffrances, humiliations et traumatismes vécus se transmettent inexorablement d’une génération à l’autre. Succession, la violence en héritage explore les failles de cette impitoyable famille dysfonctionnelle de milliardaires new-yorkais, pour révéler la psyché complexe de chacun de ses membres et la manière dont la violence circule dans notre monde.

Ariane Nicolas est journaliste à Philosophie magazine

Editeur: Playlist Society

Auteur: Ariane Nicolas

Nombre de pages / Prix: 180 pages / 17 euros

[BD] Pillow Man : l’homme de nos rêves (Glénat)

[BD] Pillow Man : l’homme de nos rêves (Glénat)

Un peu de tendresse et de réconfort avec Pillow Man, l’homme de nos rêves ! Dans ce récit imaginé par Théo Calméjane (Dessin, Couleurs) et Stephane Grodet (Scénario), Jean oubli son statut de chômeur lorsqu’il est embauché en tant qu’homme oreiller pour accompagner les nuits de client(e)s fortuné(e)s… et insomniaques.

Et Jean va vite devenir un Pillow Man très demandé tant il est moelleux et confortable. Le petit hic, c’est qu’il n’a rien dit à sa femme qui pense qu’il est veilleur de nuit pour LVMH… Un récit très agréable à lire, tendre et léger, sans grande prétention mais suffisamment bien élaboré pour nous maintenir en haleine.

Accompagné par un dessin tout en rondeur et en simplicité, Pillow Man parvient à nous séduire sans difficulté. A lire !

Extrait de la BD :

Résumé de l’éditeur :

L’homme de nos rêves Ancien chauffeur routier au chômage pour des problèmes de dos, Jean a tout essayé pour retrouver un emploi. En vain. Il habite avec Marianne dans une maison à peine construite. C’est sans trop d’espoir qu’il se présente à un entretien où l’on cherche des insomniaques. Contre toute attente le miracle se produit. Jean est embauché ! Le travail que lui propose Geneviève, la patronne, est d’une nature particulière. Pour tout uniforme, Jean aura besoin d’un pyjama. Il exercera la profession « d’oreiller vivant » ! Mais comment avouer cela à Marianne qui le croit veilleur de nuit… ? Tiré à quatre épingles, petite valise en main, notre quadragénaire se présente chaque nuit au domicile de ses clientes… En offrant son moelleux corporel, Jean apporte sa présence douce et réconfortante à des personnes qui n’arrivent pas à dormir. Les nuits se succèdent. Jean se révèle à travers ce métier insolite. Lui qui n’aimait pas son corps, lourd et inactif, retrouve confiance. Il se reconstruit en faisant littéralement don de soi, chastement, et de ses nuits. En aidant les autres à aller mieux. Il devient fier de ce qu’il est, monte même en grade pour devenir le premier Pillow Man Premium de l’Histoire ! Un autre monde s’ouvre encore à lui. Le train de vie du ménage s’améliore sensiblement. Mais quand Marianne découvre la véritable nature du travail de son homme, c’est tout l’équilibre du couple qui vacille. Entre incompréhension et prises de tête, Jean devra faire un choix… Et vous que feriez-vous si vous étiez au chômage ? N’y songez même pas… Tout le monde n’a pas le talent d’un Pillow Man ! Stéphane Grodet nous offre la comédie la plus savoureuse de l’année avec le récit touchant « d’un homme allongé qui veut rester debout pour vivre ». Sous d’innombrables couettes douillettes, cet ouvrage pose la question de la solitude dans notre monde moderne et ultraconnecté. Théo Calméjane croque Jean à la perfection avec un trait épuré pour un feel good book aux aspirations cinématographiques qui vous fera passer de belles nuits de lecture et faire de beaux rêves.

Date de parution : le 18 septembre 2024
Auteurs
: Théo Calméjane (Dessin, Couleurs) | Stephane Grodet (Scénario)
Genre : roman graphique
Editeur : Glénat
Prix : 26 €
Acheter sur : BDFugue

« Les Quatre Saisons » selon Anne Teresa de Keersmaeker et Radouan Mriziga

Les Quatre Saisons selon Anne Teresa de Keersmaeker et Radouan Mriziga
© Anne Van Aerschot

« Les Quatre Saisons » selon Anne Teresa de Keersmaeker et Radouan Mriziga

Figure majeure de la danse contemporaine, Anne Teresa De Keersmaeker nourrit depuis quarante ans un rapport intense à la musique. La chorégraphe a constitué avec Rosas un vaste corpus de spectacles qui s’affrontent aux structures musicales et aux partitions de toutes les époques, de la musique ancienne à la musique contemporaine en passant par les expressions populaires.

Sa pratique chorégraphique est basée sur les principes formels de la géométrie et les modèles mathématiques, l’étude du monde naturel et des structures sociales, ouvrant de singulières perspectives sur le déploiement du corps dans l’espace et le temps.

Aujourd’hui en collaboration avec Radouan Mriziga, elle décrypte le chef-d’oeuvre baroque des Quatre Saisons. Partageant un même intérêt pour l’observation de la nature, la géométrie et l’abstraction incarnée, les deux chorégraphes reviennent à la structure même de la célèbre partition musicale, et aux émotions qu’elle convoque. Une réussite.

Il Cimento dell’Armonia e dell’Inventione, « L’épreuve de l’harmonie et de l’invention » renvoie au titre d’un recueil de concertos publié en 1725 et à l’intérieur duquel Vivaldi a placé ses célèbres Quatre Saisons. Le duo explore avec fougue les structures élémentaires et le cycle des saisons sur fond de changement climatique et son bouleversement.

Au plateau, quatre danseurs s’emparent de l’œuvre dans une incarnation de mouvements propre aux éléments naturels et cosmiques convoqués par la partition.

Une partition bousculée 

Sous l’impulsion de la version de haut vol jouée par Amandine Beyer et l’ensemble Gli Incogniti (ici enregistrée), un nouveau dialogue entre nature et culture prend forme à travers le mouvement qui se révèle aussi impétueux qu’inspiré.

Car Vivaldi nous fait entendre les turbulences d’une nature violente. Sa musique déborde littéralement d’une énergie virevoltante. L’eau, le vent, le feu sont convoqués. La musique incarne la nature et comme si Vivaldi en était lui-même le propre prolongement.

Dès l’ouverture, l’image d’un cycle apparaît. Le spectacle débute dans le silence et dans l’obscurité. Un danseur se présente et expose dans l’ombre tout un vocabulaire de mouvements avant d’être rejoint par les autres danseurs.

Plusieurs images apparaissent. Une main tendue paume vers le haut s’ouvre pour rappeler le geste du semeur. Une ronde paysanne renvoie aux scènes de fêtes des tableaux de Bruegel. Des gestes séculaires et ancestraux exécutés avec amplitude et qui donnent le ton.

En quatre chapitres, cette exploration des liens entre danse et musique se déplie sur la scène, où les danseurs se prêtent à des imitations d’animaux et impriment des gestes du quotidien, le tout s’entremêlant aux pas hip-hop et figures de break.

La danse emporte toutes les potentialités de cette musique où le vocabulaire des deux chorégraphes frappe fort et en synergie parfaite (cercles, spirales, ellipses, tourbillons et street dance).

Les corps des interprètent s’irriguent des éléments naturels et vivants, dans une énergie et une spirale sans cesse renouvelée, où après la pluie et la tempête, place au soleil…

Dates : du 13 au 22 septembre 2024 – Lieu : Théâtre de la Ville (Paris)
Chorégraphes : Anne Teresa de Keermaeker & Radouan Mriziga

Jeanphilip dévoile son nouvel album Vérandas, sortie le 10 septembre chez Bunker d’Auteuil

Annoncé par le premier single Ivresse, le 5e album de Jeanphilip nommé Vérandas sorti sur le label Bunker d’Auteuil réjouit avec son mélange détonnant d’électro et de rock. Originaire du Québec, l’artiste rappelle le furieux Jean Leloup et son tube 1990, de quoi donner envie de découvrir des titres entêtants qui appellent tous à la réécoute immédiate.

Un album électrisant

Peu connu dans nos contrées, Jeanphilip est pourtant un pilier de la scène indie-rock québécoise depuis déjà longtemps. La preuve, Jeanphilip a sorti 4 albums et de nombreux EP/singles. Artiste de scène, il a donné plus de 250 concerts avec notamment 9 tournées dans l’hexagone. Son nouvel album Vérandas se veut rythmé et hypnotisant, il invite à la danse avec ses guitares vibrantes mélangées à des beats électro, il fait aussi plonger dans des abysses de réflexion avec ses paroles philosophiques et des textes de chansons qui l’élèvent au rang de poète comme sur Les Amants et Bûcher dans le tas, le plaisir de l’auditeur est total. Vérandas a été produit par Paul Cargnello, avec la participation active d’Olivier Azzano (La Bestiole) et de nombreux invités (Benoit Villeneuve (ShampouingTire le coyote), Jon Cohen (The Dears, Jon Cohen Experimental), Jasmine Bleile (Ladies of the Canyons), Cédric Martel (Hubert Lenoir, Ariane Roy), P-E Beaudoin (Hubert Lenoir, Lou-Adrianne Cassidy), Olivier Beaulieu (Karim Ouellet, Patrice Michaud) et Jean-François Bougie (Me & my Bones)). Le résultat est un album qui ressemble à un best of, avec des mélodies imparables, des textes réfléchis et des effets musicaux très efficaces.

Une tournée de Jeanphilip est prévu en France pour octobre et les dates sont déjà disponibles. 19 octobre à Toulouse et 23 octobre à Paris à la Dame de Canton. De quoi pouvoir aller écouter les extraits de son 5e album et redécouvrir ses albums précédents.

Trop de bananes, un magnifique album de Rémi Courgeon (Milan)

Trop de bananes, un magnifique album de Rémi Courgeon (Milan)

Rémi Courgeon n’est pas un auteur comme les autres. C’est avant tout un artiste. Avant de créer ce superbe album : Trop de bananes, l’auteur a lui-même dessiné une banane chaque jour durant un an. Chaque matin, au petit déjeuner, il mangeait une banane et dessinait ensuite, à l’encre de Chine, la peau de la banane qu’il venait de manger. Il a ensuite fait une exposition de ses 365 dessins, à Montélimar. Exposition qui devrait également avoir lieu dans toute la France.

Pour donner vie éternelle à ces peaux de bananes, Rémi Courgeon a créé cet album tout à fait exceptionnel : Trop de bananes.

C’est l’histoire d’Any, une petite fille qui ne serait pas vraiment Any sans son grand-père. Son grand-père peint la mer depuis plus de quatre-vingts ans et n’est jamais satisfait du résultat ! Any aussi dessine tous les jours. Mais un peu n’importe quoi. « C’est une artiste un peu cinglée »…

Le lecteur entre dans la vie d’Any, découvre son meilleur ami et garde du corps, admire ses nombreux dessins et enfin, son obsession : les bananes ! Tous les matins, elle mange une banane et en dessine ensuite sa peau ! Et chaque jour, c’est différent ! Chaque jour, Any réalise une œuvre d’art ! Mais un beau jour, Any s’est arrêtée de dessiner…

Publik’Art a non seulement aimé les illustrations de Rémi Courgeon, sublimes, mais également son texte, qui est tout simplement magnifique. L’histoire de cette petite-fille et de son grand-père nous parle merveilleusement de l’amour, de la transmission, de la passion, de la Vie, et de l’Art !

Trop de bananes est notre coup de cœur de la rentrée ! A offrir aux petits mais aussi aux grands !

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : Septembre 2024
Auteur : Rémi Courgeon
Illustrateur : Rémi Courgeon
Editeur : Milan
Prix : 16,90 €

Compte rendu de la projection de la dernière Palme d’Or controversée Anora le 19 septembre avant sa sortie en salles le 30 octobre 2024

Beaucoup se souviennent de la remise de la Palme d’Or au Film Pulp Fiction au Festival de Cannes 1994 lorsqu’une dame a crié avec une rage sonore « C’est une honte » avant que Quentin Tarantino ne lui réponde avec un geste de grande classe à l’aide de son majeur dressé. Devenu un grand classique du film contemporain, le film ne fait guère plus débat aujourd’hui, souhaitons le même destin pour Anora. Car aujourd’hui, le film surprend par sa réalisation de série télé, son scénario simpliste, ses scènes très explicites de nudité frontale et d’ébats animés, un film qui détonne sur la Croisette et ne met pas tout le monde d’accord.

Un film qui divise

Une jeune effeuilleuse (Mickey Madison) livre son corps aux clients d’un rade new yorkais. Lorsqu’un jeune russe s’enthousiasme pour ses services de qualité, quelle n’est pas sa surprise de recevoir une demande en mariage, ce que la famille du successeur d’un oligarque russe n’apprécie que très modérement. Commence alors une course contre la montre pour faire annuler (ou pas) l’union considérée comme illégitime (ou pas). Le film commencé tambour battant avec des images de femmes nues puis de l’effeuilleuse devenue objet sexuel vire tout d’un coup au thriller comique entre une bande de bras cassés et la jeune femme pas si sans défense que ça. Elle casse les nez, multiplie les morsures, ne se prive pas d’émettre des cris sonores très désagréables, se rangeant dans une époque très woke où la femme ne se laisse pas manipuler sans son consentement. Les russes en prennent plein la figure, au propre comme au figuré quand ils tentent de la raisonner en pure perte. Car la jeune femme a touché le pactole, le jeune homme peut ainsi devenir américain avec cette union surprise et échapper à ses parents, l’histoire d’amour se base sur des considérations très matérielles et les sentiments semblent bien diffus. Elle souhaite profiter de la vie décadente des ultra-riches tandis que lui est un jeune riche inconscient des réalités du monde, le mariage est gagnant gagnant. Ce qui pourrait aisément se retrouver sur TF1 en deuxième partie de soirée a remporté la mise à Cannes, Greta Gerwig a fait fort, préférant ce pas si bon film d’un réalisateur à la filmographie pourtant remarquable (Tangerine, The Florida Project, Red Rocket) mais tombé dans la fatalité cannoise (c’est souvent avec un moins bon film que certains de ses précédents qu’un réalisateur est récompensé, cf Jacques Audiard avec Dheepan après Un Prophète). Emilia Perez est un film d’une toute autre qualité cette année, Anora ne peut pas en dire autant avec ses dialogues parsemés de F**K, ses personnages de cartoon, son intrigue minuscule et sa portée par trop limitée. Anora est une farce, une friandise un peu trop sucrée qui parsème les dents des spectateurs de caries douloureuses. La portée donnée à ce film par sa récompense est bien disproportionnée par rapport à ses qualités toute relatives. Le film est fun, léger, facile, ce n’est décidémment pas une Palme d’Or...

La mafia américaine a encore frappé, Anora restera sans doute dans l’histoire comme une palme mineure et oubliable. La séance dure 2h20 mais semble durer une éternité tant le film se vautre trop facilement dans le comique de répétition jusqu’à lasser la salle. Anora montre-t-il le chemin que prend le cinéma avec un exhibitionnisme forcené et une dose minimale de subtilité? Espérons que non…

Synopsis: Anora, jeune strip-teaseuse de Brooklyn, se transforme en Cendrillon des temps modernes lorsqu’elle rencontre le fils d’un oligarque russe. Sans réfléchir, elle épouse avec enthousiasme son prince charmant ; mais lorsque la nouvelle parvient en Russie, le conte de fées est vite menacé : les parents du jeune homme partent pour New York avec la ferme intention de faire annuler le mariage…

Le Maitre et Marguerite en projection privée le mardi 17 septembre

Sortie en Russie en 2023, l’adaptation du chef d’œuvre de Mikhail Boulgakov Le Maitre et Marguerite par Mikhail Lokshin a rencontrée un public nombreux et enthousiaste avec plus de 7 millions d’entrées dans un pays cadenassé par son président et en plein tourment suite à l’invasion de l’Ukraine. Macha Méril, Kinovista et Rivages Russie Evénements (ce dernier organise entre autre au Balzac le festival du film russe Pour une autre Russie chaque année) sont à l’origine du choix du cinéma Le Balzac à proximité des Champs-Elysées à Paris pour organiser une projection exclusive du film non encore sorti en France devant une salle comble. Et c’est peu dire que l’enthousiasme fut général et débordant. Le film met en miroir l’apparition mystérieuse du mage Woland interprété par le toujours impeccable August Diehl et la condamnation de Jésus par Ponce-Pilate, tous ceux (nombreux) qui ont lu l’ouvrage connaissent l’argument, le mage se veut une incarnation diabolique omnisciente aux pouvoirs infinis apparue en pleine Union soviétique elle-même cadenassée par des apparatchiks sans vergogne. Le fil rouge du récit tient dans le personnage d’un dramaturge mis au ban du régime par des dignitaires qui interdisent sa dernière pièce et l’enferment à double tour dans un asile. Le film me en scène une ville de Moscou imaginaire aux monuments majestueux et à l’ambiance pesante alors que le pouvoir n’hésite pas à enfermer et à déporter à tour de bras. Véritable critique du pouvoir stalinien, le film est devenu dans les temps actuels une critique du régime de Poutine, ce que les 7 millions de spectateurs russes ont bien compris en faisant un triomphe à l’opus. Le casting russe est rempli de figures pas forcément très connues dans nos contrées, avec au premier plan une incandescente Yulia Snigir dans le rôle de Marguerite. Le Balzac met en avant le cinéma russe pour ne pas laisser de côté tous ceux qui portent la voix de la culture, voix mise sous l’étau par un régime avant tout porté sur le culte de la personnalité. Le film est un grand moment de cinéma, ne reste plus qu’à espérer qu’il sorte bientôt en salles dans l’hexagone.

Synopsis: Russie, années 1930. Tandis que sa pièce est censurée et qu’il est mis au ban de l’Union des écrivains, un dramaturge inquiété par le pouvoir en place sympathise avec le mystérieux D.T. Woland, qui se présente comme un professeur de magie noire, et fait en même temps la rencontre de Marguerite…

D’après Le Maître et Marguerite de Mikhail Bulgakov.

L’école des pointes, La nouvelle élève (Flammarion jeunesse)

L’école des pointes, La nouvelle élève (Flammarion jeunesse)

Les éditions Flammarion jeunesse nous proposent une nouvelle série de roman jeune lecteur (de 8 à 10 ans) : L’école des pointes. Le premier tome, La nouvelle élève sort aujourd’hui même ! Chaque nouveau chapitre commence par une jolie illustration !
C’est l’histoire de Jessy. Son rêve est d’intégrer l’école des Pointes. C’est une école très prestigieuse et son concours d’entrée est très difficile. Jessy est en CM2. C’est une bonne danseuse, mais elle est très timide. Et manque de confiance en elle.
Arrivera-t-elle à intégrer cette fameuse école ?
Et ensuite, si elle l’intègre, sa famille ne va-t-elle pas trop lui manquer ?
Découvrez vite l’histoire incroyable de Jessy en lisant le premier tome de L’écoles des pointes : La nouvelle élève.

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : 18 Septembre 2024
Auteur : Déborah Mirabel
Illustrateur : Anne Pomel
Editeur : Flammarion Jeunesse
Prix : 11,50 €

La dépression au féminin, Démystifier, comprendre, guérir (Editions du Rocher)

La dépression au féminin, Démystifier, comprendre, guérir (Editions du Rocher)

Le docteur Lucie Joly est psychiatre à l’hôpital, à Paris, spécialisée dans la santé mentale des femmes.

Hugo Bottemane est psychiatre, à Paris également. Également chercheur associé à l’institut du cerveau de Paris.

Ensemble, ils ont rédigé ce livre très complet et centré sur :   . Les auteurs expliquent tout au long du livre le pourquoi du comment des dépressions chez la femme.

Pourquoi cela touche davantage les femmes. Deux fois plus les femmes que les hommes.

Naturellement, la femme subit de nombreuses transformations hormonales durant toute leur vie. Que ce soit à l’adolescence, au début de l’âge adulte, avant le cycle menstruel, pendant et après, en période de grossesse, ou après grossesse, puis vient le temps de la ménopause. Durant tous ces cycles, les hormones de la femme varient énormément et ont une influence directe sur le cerveau de la femme.

Mais si la nature joue un rôle fondamental, elle n’est pas la seule à agir sur le système nerveux. La vie-même, ses conditions de vie, son environnement, les agressions subies, les inégalités dans le monde du travail, tout influe sur le moral des femmes. Effet de société depuis des décennies…

Les auteurs nous expliquent les symptômes de la dépression et comment en venir à bout.

« Il y a des dépressions qui sont au-delà de la tristesse : toute émotion est alors abrasée, anéantie, comme si le patient devenait un fantôme. » P22

« Ces représentations négatives et la pression sociale qui pèsent sur les menstruations féminines féminines pourraient participer au syndrome et au trouble dysphorique prémenstruel… » P.69

Ce livre représente un énorme travail sur la femme. On se rend compte à quel point une grossesse vient perturber son équilibre. On comprend mieux les dépressions que les femmes subissent, soit avant, soit pendant, soit après la grossesse. Toutes doivent être soignées et prises très au sérieux.

La dépression au féminin est un livre très complet, qui sort aujourd’hui. Les auteurs ont réussi à nous livrer une analyse fine et méticuleuse des différentes dépressions, qui touchent la femme et qui peuvent la faire souffrir tout au long de sa vie. Les comprendre, les démystifier vont nous permettre d’aller vers la guérison. L’important reste une prise en charge rapide et sérieuse. On se rend compte que dans nos sociétés, la femme se sent très souvent seule, avec une énorme charge mentale et manque cruellement d’aide…

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : 18 septembre 2024
Auteurs : Lucie Joly et Hugo Bottemane
Editeur : Editions du Rocher
Prix : 17,90 €

Sortir de l’ombre, une histoire de sororité en prison, sortie le 18 septembre 2024 aux éditions La Boite à Bulles

La BD dévoile les détails de la vie carcérale pour les femmes enfermées dans des centres pénitentiaires. L’enfermement, la vie routinière, le perpétuel questionnement sur les raisons d’une peine si contraignante, la BD montre tout, autant du côté des détenues que du personnel. L’association Pluri’Elles permet d’apporter du réconfort pour celles qui supportent mal l’éloignement avec leurs familles et parfois leurs enfants. Les conditions de vie difficiles sont souvent mal vécues mais tout le monde est dans le même bateau. Le personnage de Jade sert de fil rouge à une BD extrêmement didactique et éclairante, de quoi d’une part ne pas vivre les mêmes expériences et surtout mieux connaitre les méandres de la vie carcérale.Le BD est super réaliste et le scénario dévoile tout pour une vraie belle expérience de lecture.

Synopsis: Jade vient d’être incarcérée loin de chez elle. Le choc est rude. Mais dans cette maison d’arrêt, des détenues ont entrepris d’humaniser le lieu…

Arrêtée pour transport de produits stupéfiants, Jade se retrouve enfermée en maison d’arrêt. À sa sortie du quartier des nouvelles arrivantes, elle est aussitôt accueillie par Florence et Maryam, deux détenues membres du collectif des Pluri’elles.
Ce collectif de prisonnières s’est fixé pour objectif d’améliorer les conditions de vie en prison en veillant à l’accueil des nouvelles arrivantes, en venant en aide aux détenues les plus fragiles, en obtenant certains droits de l’administration.
Jade a du mal à s’adapter à sa condition de détenue, loin de chez elle, sans visites dans ce lieu froid et cloisonné…
Appréciant la solidarité manifestée par plusieurs détenues impliquées dans les Pluri’elles, elle décide d’assister à l’une de leurs réunions. À l’origine du collectif, se trouve une initiative de Médecins du Monde désireux de voir comment améliorer la santé des personnes détenues. Avec comme principe de faire émerger les problèmes et les solutions des personnes concernées, une démarche permise par l’article 29 de la loi de 2009 qui stipule que les personnes détenues doivent être consultées… Malgré leurs six ans d’existence, les Pluri’elles ont encore de nombreux chantiers à mener. Par exemple, améliorer les conditions «  d’extraction  » pour aller voir un médecin spécialiste, si humiliantes que nombre de femmes renoncent à y avoir recours…
Un docu-fiction qui donne à comprendre ce que sont les conditions de vie des femmes en prison, avec, en contrepoint, la touche d’optimisme qu’instille l’existence de ce collectif de détenues…

Editeur: La Boite à Bulles

Auteur: Muriel Douru

Nombre de pages / Prix: 144 pages / 18 euros

Ressortie le 18 septembre de la BD coup de poing Putain de vies, aux éditions La Boîte à Bulles (article de 2019)

Putain de Vies, Scénario et Dessins: Muriel Douru, La Boîte à Bulles

Les éditions La Boîte à Bulles s’associent à Médecins du Monde pour une BD qui multiplie les témoignages sur ceux et celles qui ont tout quitté pour rejoindre l’occident et sont obligés de vendre leurs corps pour subsister. Les parcours sont douloureux, les existences sont cabossées, le travail réalisé par Muriel Douru et les associations Médecins du Monde et Paloma dédiées aux travailleu.r.se.s du sexe ouvre une lucarne sur une réalité mal connue et bien peu évoquée car cachée sous une belle couche d’hypocrisie. Se débarasser des œillères n’est pas chose facile dans une société de consommation confortable où les destins brisés de ceux qui quittent leurs pays n’est jamais relaté par personne.

Une BD sous le signe du courage

Muriel Douru choisit de ne rien cacher dans la retranscription de tous ces récits qui font froid dans le dos, par respect pour celles et ceux qui ne sont livrés et pour communiquer des images aussi fidèles que possible. Car habitués de l’obscurité et des amours tarifés, les personnes débarquées du Nigéria ou d’Amérique du Sud ne peuvent que vivoter, avec à l’esprit des enfants restés au pays, des familles qui choisissent de les abandonner et les vicissitudes de vies de clandestins. Ces invisibles existent pourtant, succombant à la loi de l’offre et de la demande pour obtenir cet argent nécessaire à leurs existences précaires. Afin de ne pas les faire condamner et leur donner la parole, Muriel les dessine et leur prête des propos, parfois drôles, souvent dramatiques mais toujours honnêtes. Le lecteur peut rencontrer Amélia, venue du Nigéria par un réseau de passeurs qui lui réclame 60 000 euros et prostituée de force. Les histoires de Laurianne, escort girl sans tabou et de la femme transgenere Giorgia venue de Colombie et séropositive sont tout aussi touchantes. La lecture est ardue, ce sont des récits de douleur qui s’étalent dans des dessins très réalistes. La BD est parfois divertissante, elle choisit ici de coller à la réalité la plus dramatique.


La BD brosse le tableau pas très reluisant d’une humanité de victimes et de bourreaux, les seconds profitent des premiers dans un cercle vicieux de vexations et de tortures aussi bien physiques que psychologiques. Le travail du sexe n’est pas une sinécure, mais les autorités préfèrent visiblement regarder ailleurs plutôt que de légiférer une fois pour toute, tel est notre monde. Constat implacable.

Avec Putain de vies, l’illustratrice et autrice Muriel Douru aborde un sujet polémique, captivant et rarement traité en BD : la prostitution. Pour recueillir ces parcours de vie, Muriel s’est jointe aux maraudes des associations Médecins du Monde et Paloma dédiées aux travailleu.r.se.s du sexe.
Sans misérabilisme aucun, Muriel donner une visibilité à des personnes qui ont rarement droit à la parole, invisibilisées alors même qu’elles sont bien souvent au cœur de nombreuses conversations. Les gens parlent à leur place, disent ce qui est bien ou mal, ne les écoutent pas et les condamnent sans savoir.
L’auteure nous amène à la rencontre d’Amélia, Nigériane, exilée en France et prostituée de force, mais aussi de Laurianne, Escort Girl sans tabou, ou encore de Giorgia, femme transgenre colombienne et séropositive, contrainte de quitter son pays.
À travers cette série de portraits, ce livre rend compte sans parti-pris de leur situation, propose un témoignage pluriel, juste, humain, bien loin des clichés que véhicule le travail du sexe.

Date de parution : 7 août 2019 / 18 septembre 2024
Auteur : Muriel Douru
Editeur : La Boite à Bulles

Prix: 24 euros

Amazon: Disponible

Les petites enquêtes grecques : Sur les traces du Minotaure (Castor Romans)

Les petites enquêtes grecques : Sur les traces du Minotaure (Castor Romans)

Les éditions Castor romans nous proposent une nouvelle collection : Les petites enquêtes grecques. Le Tome 1 vient de sortir : Sur les traces du Minotaure.

Théa et Théo sont en Grèce, avec leurs parents. Leur père est marchand et avec son bateau il part à la recherche de marchandises, pour les revendre. Il s’arrête souvent dans les ports de la Méditerranée. Évidemment les jumeaux partent à la découverte à chaque fois. Aujourd’hui, c’est la Crête. Et cette fois-ci, ils vont faire la connaissance de Hélios, jeune athlète. Hélios les emmène vers une immense arène où va avoir lieu un spectacle étonnant. Ils vont être, malgré eux, entrainés dans une aventure incroyable et vont découvrir à travers un masque la légende du Minotaure ! Mais qui est donc le Minotaure ?

Les petites enquêtes grecques : Sur les traces du Minotaure est une jolie collection qui va faire découvrir la mythologie grecque à nos jeunes lecteurs !

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : Septembre 2024
Auteur : Pierre Gemme
Illustrateur : Mathilde Ruau
Editeur : Flammarion jeunesse
Prix : 6,20 €

L’amour coûte que coûte, de Claire Diercks (Les éditions du Cerf)

L’amour coûte que coûte, de Claire Diercks (Les éditions du Cerf)

Claire Diercks est une jeune femme de 30 ans. A travers son livre, L’amour coûte que coûte, l’auteure se livre avec beaucoup de pudeur et une grande intimité.

Cette histoire est entièrement autobiographique. Claire souffre. Elle a été contrainte de subir le départ de son papa, qui a choisi de se faire euthanasier. Il était atteint d’une maladie neuro-dégénérative et son état ne faisait qu’empirer. Il ne l’a plus supporté.

Ce suicide assisté a été d’une extrême violence pour Claire. Elle n’a pas compris que son père puisse arriver à cette situation extrême et l’a vécu comme un échec personnel. Elle en veut également au médecin qui l’a aidé à le faire. Pour elle, ce n’était pas la solution !

Claire est profondément croyante et trouve à travers sa Foi, l’amour de la vie. On n’est jamais seul puisque Dieu est là.

Claire est, hélas, atteinte de la même maladie que son père, et sa sœur jumelle aussi. Mais elle, elle a trouvé la force d’affronter ses souffrances, ses colères, ses révoltes, et de se tourner vers les autres. Vers les plus démunis. Grâce à sa foi en Dieu.

L’amour coûte que coûte est un magnifique roman, empli de vérités, un magnifique témoignage de foi et d’amour. Un témoignage empli de vie et d’espérance ! Une très belle « leçon » de vie sans faire de leçon, mais juste en partageant son quotidien semé de difficultés et de douleurs…

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : Septembre 2024
Auteur : Claire Diercks
Editeur : Editions du Cerf
Prix : 10 €

They shot the piano player, un documentaire passionnant sur un pianiste brésilien assassiné par la dictature, sortie dvd le 17 septembre

Le journaliste Fernando Trueba travaillait sur un livre lorsqu’il a découvert le pianiste brésilien Francisco Tenório en 2005 au détour de l’écoute fortuite d’un disque de jazz. Ne connaissant pas ce pianiste, il a décidé de creuser la question pour découvrir son histoire restée en marge de la grande histoire de la musique brésilienne du XXe siècle. Gilberto Gil, Carlos Jobim, Caetano Veloso, Sergio Mendes, les noms illustres sont nombreux et connus sans que jamais celui de Tenorio Junior ne soit cité. Fernando Trueba a décidé de transposer son enquête en film d’animation très musical et coloré pour le récit d’une résurrection qui va marquer tous les spectateurs du film et replacer l’artiste à la place qu’il a toujours mérité d’avoir.

Un pianiste de légende

Mal connu des mélomanes occidentaux, Tenorio Junior est plus renommé auprès des musiciens sud-américains. Pianiste de jazz, il s’est exécuté dans les salles de concert du Brésil aujourd’hui disparues, et en Argentine où il a disparu aux heures sombres de la dictature. Avec un seul disque publié sous son nom (Embalo, en 1964) alors qu’il avait 24 ans, le pianiste a surtout accompagné les pointures de l’époque comme João Gilberto et Antônio Carlos Jobim. C’est lors d’une tournée avec Toquinho et Vínicius de Moraes (auteur des paroles du fameux The Girl from Ipanema) qu’il a disparu en mars 1976 à Buenos Aires. Le documentaire retrace son histoire et les moments de son kidnapping, le journaliste découvre alors qu’il a été torturé et assassiné d’une balle dans la tête dans une prison argentine. Destiné à d’abord être un documentaire classique, Fernando Trueba et Javier Mariscal voulait synthétiser les 150 interviews réalisées avec ses camarades musiciens, les ingénieurs du son, son épouse Carmen, sa maîtresse Malena et ses enfants. De Paris à New York en passant par Boston, Los Angeles, Rio et São Paulo, le film retrace le parcours de celui qui a imprimé sa marque sur une musique qui a parcouru le monde. Le journaliste a réuni assez d’informations pour retrouver tous les endroits où Tenorio Junior s’est rendu, le tout raconté en musique et sur des images animées très colorées. Si l’animation est un peu saccadée, elle n’empêche pas le documentaire de passionner en revenant sur une période sombre de l’Amérique du Sud où les dictatures se multipliaient avec le soutien coupable des Etats-Unis.

They shot the piano player est un documentaire qui fascine en faisant replonger dans une époque où la liberté et la dictature se confrontaient sans pitié. La sortie du film d’animation en DVD le 17 octobre est l’occasion de le découvrir et de s’extasier.

Synopsis: Un journaliste de musique new-yorkais mène l’enquête sur la disparition, à la veille du coup d’État en Argentine, de Francisco Tenório Jr, pianiste brésilien virtuose. Tout en célébrant le jazz et la Bossa Nova, le film capture une période éphémère de liberté créatrice, à un tournant de l’histoire de l’Amérique Latine dans les années 60 et 70, juste avant que le continent ne tombe sous le joug des régimes totalitaires.

Suppléments:

  • – Making of (34 min.) 
  • – Le vrai du faux : documentaire & fiction (18 min.)
  • – Dans les coulisses de l’animation (14 min.) 
  • – Une bière avec Tenório (2 min.)
  • – Un clip musical d’un titre de Tenório en photos (3 min.) 
  • – Leg Tenório (5 min.)

[BD] Calamity Jane : retour sur une personnalité hors norme qui a forgé sa propre légende (Glénat)

[BD] Calamity Jane : retour sur une personnalité hors norme qui a forgé sa propre légende (Glénat)

Pour ce nouvel album de la série « La Véritable Histoire du Far West« , c’est un petit focus sur Calamity Jane qui nous est cette fois proposé. Cet opus se concentre sur une partie de la vie de cette légende, plus particulièrement lorsqu’elle était à DeadWood en compagnie de son amie Wild Bill Hickok.

A travers un récit fleuve, on découvre un personnage très sensible et généreux, soucieux de toujours aider son prochain, que ce soit en tant que cuisinière dans une maison close ou en tant qu’aide infirmière pour lutter contre la variole. Avec son fort caractère, Calamity n’a pas sa langue de sa poche et ne manque jamais une occasion de raconter des histoires dans lesquelles elle tient toujours le premier rôle. On lui reconnaît volontiers un don pour les affabulations, outre son penchant pour l’alcoolisme. Mais c’est aussi grâce à cela qu’elle a construit sa légende de son vivant. Elle marquait les esprits et pouvait être très attachante. 

Un récit bienveillant et agréable à lire, illustré avec talent et délicatesse. A découvrir !

Extrait de la BD :

Résumé de l’éditeur :

L’héroïne des plaines

Lorsqu’elle arrive à Deadwood en juillet 1876, Martha Jane Cannary est déjà connue par son surnom de « Calamity Jane ». Comme à son habitude, l’aventurière vit au jour le jour, boit sans retenue et raconte ses exploits, réels ou fictifs, à qui veut bien lui offrir un verre. Ayant connu une enfance misérable dans le Missouri au milieu du XIXe siècle, elle a bâti son mythe de son vivant : celui d’une femme libre se moquant des convenances sociales dans un monde d’hommes. Tantôt cuisinière et lingère dans la maison close de son amie Dora DuFran, conductrice d’attelages ou encore infirmière lors d’une épidémie de variole, elle fascine par son excentricité, son franc parler et son courage autant qu’elle dérange et fait scandale. Et face à l’adversité, elle demeure fidèle à elle-même : une femme au grand cœur, éprise de liberté, qui n’hésite pas à venir en aide aux déshérités et aux souffreteux, ce qui lui vaut un autre surnom, celui de « ange de la miséricorde ». Figure emblématique de la mythologie américaine, Calamity Jane est à la fois un pur produit de la conquête de l’Ouest et un personnage unique par son émancipation. Les autrices, Marie Bardiaux-Vaïente et Gaelle Hersent, portent un regard moderne et bienveillant sur cette héroïne populaire en tentant de démêler la réalité de la légende avec l’appui de l’historien Farid Ameur, spécialiste des États-Unis du XIXe siècle.

Date de parution : le 18 septembre 2024
Auteurs
: Gaëlle Hersent (Dessin, Couleurs), Marie Bardiaux-Vaïente (Scénario), Farid Ameur (conseiller historique)
Genre : S.-F., dystopie
Editeur : Glénat
Prix : 14,95 €
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[BD] L’Ogre Lion, tome 3 : épilogue d’une trilogie haute en couleur (Drakoo)

Bonjour, Gaël

[BD] L’Ogre Lion, tome 3 : épilogue d’une trilogie haute en couleur (Drakoo)

C’est déjà le grand final de L’Ogre Lion, avec ce troisième album spectaculaire où le Roi déchu décide de renverser son frère usurpateur au nom de la liberté du peuple, carnivores et herbivores. Un épisode où toutes les forces en présence s’affrontent enfin dans un grand bain de sang.

Le rythme de la série s’accélère nettement au risque d’obtenir une narration peut-être moins fine et plus expéditive. Mais le résultat est ce qu’il est : on aura pris beaucoup de plaisir à lire ce récit haut en couleur ! Une trilogie de très belle qualité, illustrée avec talent.

Une expérience que l’on ne peut que conseiller de faire !!

Extrait de la BD :

Résumé de l’éditeur :

Une généreuse aventure tendre et farouche où s’entrechoquent démon maléfique et injustices sociales.
Enfin de retour sur ses terres natales, Kgosi entreprend l’ultime chapitre de sa quête de rédemption. Il doit libérer son peuple de l’esclavage et se libérer lui-même de l’emprise du roi-démon Bakham. Mais son frère, l’usurpateur Kagiso, a pactisé avec une force incontrôlable et dévastatrice : la bataille finale semble suicidaire, à moins que la princesse Bira-Nyali ne parte à la recherche d’une aide mystérieuse et… légendaire.
Date de parution : le 25 septembre 2024
Auteurs
: Bruno Bessadi (Scénario et Dessin)
Genre : fantasy
Editeur : Drakoo
Prix : 14,90 €
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Madame Butterfly ou l’univers poétique en majesté de Bob Wilson

Madame Butterfly : l’univers poétique en majeste de Bob Wislon
Rodolphe Briand et Laurent Naouri – Madame Butterfly par Robert Wilson (© Svetlana Loboff / Opéra national de Paris)

Madame Butterfly ou l’univers poétique en majesté de Bob Wilson

Madame Butterfly est de retour à Paris et cette production de Bob Wilson demeure encore un choc émotionnel, tant son univers hypnotique fait naître un nouveau rapport au plateau, décomposant le temps et l’espace jusqu’à tendre à l’intemporalité.

Car qui mieux que Bob Wilson, irréductible japanophile, pour mettre en scène cette œuvre japonisante où s’esquisse sur fond de réalité fantasmé la figure délicate de l’héroïne séduite puis abandonnée, la plus émouvante que Puccini ait jamais créée.

Imprégnée donc de la culture et des rites japonais, Madame Butterfly raconte l’histoire d’un lieutenant américain (Pinkerton) qui courtise puis épouse par amusement une geisha, nommée Cio-Cio-San (Madame Papillon, en français).

Après une courte idylle, Pinkerton retourne en Amérique, promettant à Butterfly de vite revenir. Celle-ci, malgré l’opprobre dont la société et sa famille l’ont accablée après s’être convertie au christianisme par amour, s’obstine éperdument, dans une attente contemplative et mélancolique, à entretenir la flamme et à espérer revoir son mari.

De leur brève liaison est né un enfant. Trois ans ont passé et Butterfly refuse toujours les prétendants qu’on lui présente. Goro l’entremetteur l’avertit mais il ne peut aller jusqu’au bout : elle refuse de l’entendre et affirme qu’elle préférera mourir plutôt que redevenir geisha.

Mais lorsque, quelques années plus tard, Pinkerton revient à Nagasaki, elle revit à nouveau avant de sombrer dans le désespoir. Pinkerton s’est en effet marié et accompagné de sa nouvelle femme américaine, il est revenu pour lui demander de lui rendre son fils. Dans un ultime renoncement Madame Butterfly s’y soumettra avant de se suicider en se poignardant.

Un spectacle total

Avec Madame Butterfly, tragédie intimiste qui offrait à Puccini la matière à une composition luxuriante et impressionniste, traversée par une musique colorée et passionnée, Bob Wilson y calque sa partition formelle/abstraite (images – lumières – scénographie) et son épure extrême, portant à son paroxysme la dimension intérieure, sensorielle, dramatique et mélodique de l’œuvre.

D’une épure virtuose, la mise en scène immaculée s’empare avec un geste visuel absolu de cet amour impossible, où les chanteurs/comédiens à la gestuelle inspirée du théâtre nô impriment un jeu millimétré et hiératique. Tandis que les contrastes et jeu de lumière cerclent les silhouettes et morcellent les corps aux prises avec la passion dévorante, sa trahison puis son offrande sacrificielle.

A l’abri en fond de scène d’un à-plat lumineux propre au vocabulaire wilsonien, se projettent successivement différents tons d’abord bleutés puis progressivement refroidis et métallisés au gré des changements de situation et d’affect des personnages. Le tout dans une chorégraphie scénique aux lignes graphiques qui ouvre ou délimite la perspective et scrute de ces images glacées la dramaturgie.

L’orchestre, emmené d’une main experte par Speranza Scappucci, se charge des voix irradiantes à la transparence vibrante, où la soprano Eleonora Burratto dans le rôle titre fait sensation, sacralisant l’emprise du drame intemporel emprunte des illusions perdues. Quand l’art protéiforme du maître texan rencontre le feu puccinien pour un spectacle total.

Dates : du 14 septembre au 25 octobre 2024 – Lieu : Opéra Bastille (Paris) –
Metteur en scène : Bob Wilson

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