Parution de la BD poétique La Montagne aux éditions FRMK le 5 février

Les éditions FRMK aiment à laisser les auteurs raconter des histoires pleines de couleurs et de sentiments. Les pages se tournent pour découvrir d’autres pensées et d’autres couleurs dans un déroule doux amer qui fait découvrir la quête de sens d’un adolescent à la croisée des chemins. Au cœur de la campagne et de la nature, le narrateur remet en question les repères de ses ainés sans vraiment savoir par quoi les remplacer. L’auteur dessine les paysages, les bâtiments, sans rien masquer, tout est là, comme la BD qui donne à méditer sur la vanité des choses. Tout passe mais en attendant, chacun cherche sa voie (voix?). La BD se lit comme un traité de philosophie naturaliste, pleine de sincérité et de fractures, un vrai beau moment de lecture.

Synopsis:

« Dans le patelin et dans le pays, il passait bientôt plus de combis de flics que d’oiseaux sauvages. »

Après Un et demi, revoilà Valfret avec un grand livre orageux et tellurique, un livre qui crie et qui respire.

Les révoltes qui grondent dans le pays se font loin, en ville. Le narrateur oublie tout dans un mélange à base de vodka, dans un fantasme de faire brûler la Porsche du maire et le souvenir du cul de l’être aimé. La vie est dans les arbres, dans les collines, dans le soleil qui fait vibrer les champs et dans la tempête qui menace…

La Montagne raconte la quête de sens d’un adolescent dans un monde et une famille rurale qui meurent à petit feu, son manque de perspectives dans une société écocidaire et autoritaire… 

Les variations de Valfret sur les champs, les vallées, les façades décrépies racontent en évitant les longs discours l’histoire intime, sociale et politique d’un personnage et des lieux qu’il voit quotidiennement. Ses pensées rentrent dans de vieux bâtiments, se posent sur les paysages silencieux d’un bled anonyme, ou semblent sourdre de l’orage, se disperser dans le vent comme la fumée d’un pétard.

Les gens s’en vont, disparaissent. La représentation des choses, des évènements, se brouille, devient un magma d’émotions et d’informations lointaines. Comme chez Alex Barbier, la voix d’un narrateur et ce qu’il a vu nous hantent, et comme chez Barbier cette voix solitaire est cernée par le vide. Une poésie épicurienne et enragée est jetée dans les paysages, qu’elle habite et met en tension.

Son récit brumeux est fait de souvenirs, de fantasmes et de rumeurs, délibérément perturbant, passant d’un sujet à l’autre et nous privant de figure humaine. De l’obscurité peuvent surgir poésie, grotesque, désir, violence, et de sombres évidences venir se télescoper dans la tête d’un adolescent.

Chaque paysage est ici une tension, un combat entre plusieurs inspirations, plusieurs techniques. Brouillés ou éclatants de couleur, les décors sont habités par une énergie grandissante, un trouble, une rage tapie prête à se déchaîner, jusqu’à la disparition du narrateur qui semble se dissoudre dans la campagne.

Editeur: FRMK

Auteur: Valfret

Nombre de pages / Prix: 128 pages / 29 euros

NOS NOTES ...
Originalité
Dessin
Scénario
Plaisir de la Lecture
Stanislas Claude
Rédacteur ciné, théâtre, musique, BD, expos, parisien de vie, culturaddict de coeur. Fondateur et responsable du site Culturaddict, rédacteur sur le site lifestyle Gentleman moderne. Stanislas a le statut d'érudit sur Publik’Art.
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