Sans Valentin, une pièce de Jocelyn Flipo à la Comédie de Paris

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Sans valentin
Du mardi au samedi à 19h30
www.comediedeparis.com

« Sans Valentin », une pièce écrite par Jocelyn Flipo et mise en scène par Léon Vitale (qu’on connait pour assurer le one man show de Karim Duval, notamment) est parmi les coups de cœur du off d’Avignon 2014. Une pièce touchante, pleine d’humour et de délicatesse.

Crédit photo : Fabienne Rappeneau
Crédit photo : Fabienne Rappeneau

[pull_quote_right]En amour, on a qu’une seule grande histoire et toutes les autres sont des anecdotes. Moi j’avais 25 ans et j’avais déjà vécu la mienne… [/pull_quote_right] Romain (Mathieu Coniglio) a 30 ans cette année. Pendant très longtemps, il a souffert de n’avoir jamais couché avec une fille, avant d’en rencontrer une, puis de la perdre… Romain tient une galerie d’art « près de Paris », enfin, dans la banlieue parisienne. Il écoute du Dave à longueur de journée, est un peu coincé dans la vie, s’habille en noir, est un peu paranoïaque… Puis un jour, dans la salle d’attente d’un dentiste, il va rencontrer… Valentin (Thomas Jacob). Ce jeune homme talentueux, artiste peintre en herbe plein de vitalité et de peps va donner à Romain une nouvelle raison de vivre, et d’aimer. Mais aimer un homme quand on n’a jamais vraiment été aimé, et quand on ne s’aime pas soi-même, voilà bien une idée à laquelle Romain n’avait jamais songé…

Crédit photo : Fabienne Rappeneau
Crédit photo : Fabienne Rappeneau

[pull_quote_left]Une comédie qui explore toutes les facettes de nos émotions dans un style très Klapisch, portée avec finesse par un trio de comédiens aussi drôles qu’émouvants[/pull_quote_left] Jocelyn Flipo nous offre avec cette pièce une véritable leçon de vie. Il parle d’homosexualité, mais il parle aussi et surtout d’amour. En déconstruisant une multitude de clichés, il donne à cette comédie un caractère moral indéniable. Et ce, non sans une pointe d’humour : les apartés des personnages, et surtout celui du troisième rôle (Anthony : Yohan Genin) sont absolument délicieux. Il y a ainsi un double jeu entre les comédiens et le public, qui donne à la pièce une dynamique rythmée. Rien n’est cliché dans toute cette histoire, tout est beau, émouvant, ou drôle. Tout est en nuances, comme dans un tableau impressionniste dont on ne comprendrait les lueurs qu’à la dernière touche. Et c’est d’ailleurs ce qui dénouera toute l’histoire : un, deux, trois peintures. La pièce est ponctuée de musiques house ou années 80, ce qui lui donne, en plus, une allure de film romantique. D’ailleurs, l’auteur définit sa pièce comme une « comédie à l’anglaise, avec toute cette pudeur et cette distance que les anglo-saxons savent mettre entre leur humour et leur sentiment ». Il ne manque plus que Hugh Grant pour parfaire ce joli tableau.

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