Invincible, un film d’Angelina Jolie

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Invincible, un film d’Angelina Jolie

En 1942, en pleine Seconde Guerre Mondiale, l’avion de combat dans lequel se trouve l’athlète olympique et soldat Louis Zamperini s’écrase en mer. Il est l’un des trois membres de l’équipage qui survivent, mais leur calvaire ne fait que commencer. Ils errent sur un canot de sauvetage pendant 47 jours. Le supplice du personnage s’arrête lorsqu’il est secouru par l’armée japonnaise. C’est alors qu’un autre calvaire commence.

Date de sortie : 7 janvier 2015
Durée : 2h17
Avec : Jack O’Connell, Domhnall Gleeson, Garrett Hedlund

Synopsis :

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs

L’incroyable destin du coureur olympique et héros de la Seconde Guerre mondiale Louis « Louie » Zamperini dont l’avion s’est écrasé en mer en 1942, tuant huit membres de l’équipage et laissant les trois rescapés sur un canot de sauvetage où deux d’entre eux survécurent 47 jours durant, avant d’être capturés par la marine japonaise et envoyés dans un camp de prisonniers de guerre.

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Invincible

Universal Studios s’est empressé d’acheter les droits de la fabuleuse histoire de l’invincible Louis Zamperini en 1957. Il a cependant fallu attendre le best-seller Unbroken: A World War II Sotry of Survival, Resilience, and Redemption, de Laura Hillenbrand, paru en 2010, pour que Joel et Ethan Coen en écrivent le scénario final bien ficelé.

Le troisième film de la fraiche réalisatrice Angelina Jolie retrace le destin incroyable du héros olympique, puis de guerre, Louis Zamperini. Cette histoire lui tenait particulièrement à cœur. Ils étaient amis et voisins avant qu’Angelina en ait l’idée d’en faire un film. Le héros sera d’ailleurs le premier à voir le film sur son lit d’hôpital, avant de décéder. La forte émotion présente dans ce projet est fortement ressentie pendant le long métrage.

Invincible nous est présenté à travers deux histoires. L’épisode chaotique que subit Louis Zamperini en 1942, et ses germes d’héroïsmes lors des Jeux Olympiques de 1936 à Berlin où il est déjà présenté comme un personnage combattif.

La surenchère d’événements dramatiques qui surviennent dans la vie du personnage l’un après l’autre nous laisse parfois honteux, avec un sourire moqueur. L’histoire de Invincible est tellement incroyable que le scénario tombe parfois dans un délire fantasmagorique. C’est dans ses moments qu’on se rend compte que le titre est bien choisi. Il y a justement une scène ou les personnages affamés, agonisant sur le canot attrapent un bébé requin à main nue. Réelle ou romancée, cette scène permet de libérer la tension dramatique qui pèse au sein du film.

Avec des longs plans symbolisant la perpétuelle attente du personnage, certaines scènes semblent interminables. Au contraire, malgré la longueur de la séquence dans l’avion, nous n’avons pas cette sensation d’impatience et d’oppression grâce à la manière de tourner, ce qui prouve un réel savoir faire de réalisation de l’ex actrice.

Des scènes d’une effroyable violence sont présentées, bien qu’elles soient visuellement et surtout psychologiquement difficiles, aucune scène de violence n’est facile et gratuite. Angelina Jolie ne s’est pas laissée entraîner dans un gouffre de torture dur à digérer pour renforcer une pauvre mise en scène. La tension est surtout psychologique. L’empathie envers le personnage est bien réelle.

Où certains pourraient voir de l’autocélébration américaine, nous pouvons penser qu’un énième film sur la Seconde Guerre Mondiale pourrait passer inaperçu dans cet océan d’épopées dramatiques qui nous est présenté tout les ans dans les salles, mais c’est sous un autre angle et surtout à travers un unique personnage et son histoire atypique et réelle que le film nous présente cette période sombre de l’Histoire.

Après une question dans Paris Match, sur le thème récurrent de cette guerre dans le cinéma actuel, Angelina se défend en déclarant que c’est dans la guerre que l’on voit le pire, mais aussi le meilleur, comme Louis Zamperini dans sa résistance et son insoumission éternelle.

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Invincible

J’ai été agréablement surpris par le jeu de l’acteur britannique Jack O’Connell, qui s’est surpassé à travers cet exercice physique et psychologique. Il nous est obligé d’éprouver de l’empathie pour le personnage de Louis Zamperini qu’il incarne. Après sa découverte dans This is England, puis dans la troisième et la quatrième saison de la série anglaise Skins, c’est un plaisir de le voir dans un long métrage américain dans lequel il prouve qu’il est capable, bien qu’il nous a déjà montré avec The runaway, (Série qui n’a pas eu le succès qu’elle méritait.) qu’il pouvait changer de registre et sortir du personnage facile de bad boy qu’il interprétait à ses débuts. Jack O’Connell mérite son prix de meilleur espoir décerné par le Chicago Critics Association Awards 2014.

Cependant le film Invincible a divisé les critiques dans des avis variés. Certains l’ont vu comme un exercice réussi, d’autres, comme le journal Le Monde, l’on caractérisé comme « le premier navet de 2015 ». Bien qu’Invincible peut être vu comme un simple film de guerre classique par le biais d’un survivant immortel, il nous plonge plus profondément dans un témoignage moral de pardon et de foi à travers un hommage nécessaire et émouvant dans lequel chacun peut en tirer de l’inspiration et une leçon de vie.

L’histoire, le scénario, la réalisation et le jeu d’acteur nous montrent que les conditions d’une œuvre réussie se jouent sans secret sur plusieurs niveaux.

C’est sans surprise que le film Invincible est nominé à la 87ème édition des Oscars.

Si Angelina Jolie vous manque déjà, il suffit de patienter jusqu’à la sortie en salle de By the sea, prévu cette année. Réalisé par Angie et joué par le couple favori d’Hollywood. Brad Pitt et Angelina partageront d’ailleurs l’écran avec l’acteur français Niels Arestrup.

Bande annonce de Invincible :

Hugo Bardoula
Je suis étudiant en audiovisuel à l'Institut Supérieur de l'Image et du Son. Je suis passionné par le cinéma, dans sa création de l'écriture au montage, mais aussi en tant que spectateur. Je suis actuellement sur plusieurs projets audiovisuels. J'aime tout ce qui se rapporte à l'art en général du classique à l'urbain dans sa transmission d'émotions. Je crois réellement en sa puissance de transportation dans la vision de l'artiste.

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