Most recent articles by:

Amaury Jacquet

Si le droit mène à tout à condition d'en sortir, la quête du graal pour ce juriste de formation - membre de l'association professionnelle de la critique de théâtre de musique et de danse - passe naturellement par le théâtre mais pas que où d'un regard éclectique, le rédac chef rend compte de l'actualité culturelle.

Bob Wilson : le showman de la jungle

Après Peter Pan, l’enfant qui ne voulait pas grandir, c’est le sort du petit d’homme Mowgli imaginé par Rudyard Kipling qui prend corps sur scène dans le temps, l’espace et le vocabulaire si singuliers qui font aujourd’hui la signature Wilson.

Julie Deliquet dans les pas de Bergman de retour au Français

La metteure en scène ne recrée pas l’œuvre cinématographique sur les planches, mais utilise la mécanique théâtrale et son univers, mêlant le réel et la fiction, le visible et l’invisible

Deleuze / Hendrix ou le précipité pop philosophique d’Angelin Preljocaj

Pas certain que Gilles Deleuze (1925-1995) ait écouté Jimi Hendrix (1942-1970). Hendrix le guitariste a-t-il lu Deleuze le philosophe ? Qu’importe ! Fasciné par les thématiques liées à la transcendance des corps, Angelin Preljocaj s’empare ici des enregistrements audio des cours de Deleuze dans les années 80 et de l’emportement électrique de la guitare de Jimi Hendrix qu’il confronte à la danse.

« Les Démons » : l’acte manqué de Guy Cassiers à la Comédie-Française

« Les Démons » de Fiodor Dostoïevski font leur entrée au répertoire de la Comédie-Française. Une œuvre fleuve dont l’adaptation n’est pas facile : une narration chaotique, des personnages oscillant entre jusqu’auboutisme et terreur, des questionnements politiques destructeurs ainsi qu’une quête irréductible de transcendance. L’adaptation d’Erwin Mortier et la traduction de Marie Hooghe s’attache à la restitution de la confrontation entre ancien et nouveau monde, à la fracture induite par le nihilisme qui porte en son sein la tyrannie, l’équilibre entre scènes politiques et scènes familiales.

Jimmy Love est Elton John ! en concert à Paris Salle Pleyel, le 21/10/2010

Richard Walter Productions rend un hommage à Elton John, dans un spectacle saisissant de vérité The Rocket Man ! Personne n’aurait pu incarner cette légende avec autant d’intensité, de réalisme et de folie que le désormais mondialement reconnu, Jimmy Love. Sa voix tout d'abord, puis sa ressemblance physique, sa présence donc sur scène mêlant folie et , énergie, jusqu'aux costumes et accessoires qui ont fait la réputation des shows d'Elton John pendant plus de 40 ans.

« I was Sitting on My Patio » : un rendez-vous en demi-teinte avec Bob Wilson

En 1976, la chorégraphe Lucinda Childs et le metteur en scène Bob Wilson marquaient les esprits avec leur opéra Einstein on the Beach, composé par Philip Glass. À peine un an plus tard, le duo créait "I was Sitting on my Patio This Guy Appeared I Thought I was Hallucinating". C'est avec ces mots que commençait la pièce. Bob Wilson lui-même, vêtu de noir et blanc, montait sur scène et commençait à suivre à voix haute le fil ininterrompu d’un zapping verbal. Il, il sortait de scène, Lucinda Childs prenait alors sa place. Elle reprenait son monologue, déversait le même flot continu d'idées incongrues, ajoutant, modifiant, transposant ça et là.

Amanda Lear et Michel Fau : un face à face haut en couleur !

Avec sa présence et son exigence si singulières, Michel Fau, amoureux des comédiennes d’antan et des icônes qui vont de paire, aime avec une excentricité assumée, se réinventer sur scène. Aujourd’hui il monte et joue (Bette Davis), en compagnie d’Amanda Lear (Joan Crawford), une pièce du réalisateur Jean Marboeuf de 2008, « Qu'est-il arrivé à Bette Davis et Joan Crawford ? ».

Notre Sélection

« I will survive » : rire nerveux et malaise garanti

Avec I Will Survive, Les Chiens de Navarre rappellent une vérité simple : quand la réalité devient trop absurde pour être racontée, il ne reste plus qu’à l’exagérer pour qu’elle redevienne audible. Jean-Christophe Meurisse l’a bien compris : l’outrance n’est pas une facilité, mais un outil — une loupe déformante pour mieux scruter les recoins les plus gênants de la société française. Et c’est justement parce qu’il observe si finement qu’il grossit si fort.

Une École de danse d’une troublante modernité à la Comédie-Française

Il arrive que le théâtre ressuscite des œuvres qu’on croyait promises à l’oubli. Avec "L’École de danse", Clément Hervieu-Léger réalise précisément cela : redonner souffle à une comédie que Goldoni retira de l’affiche après deux malheureuses représentations. Un naufrage originel, devenu aujourd’hui matière à renaissance.