Si le droit mène à tout à condition d'en sortir, la quête du graal pour ce juriste de formation - membre de l'association professionnelle de la critique de théâtre de musique et de danse - passe naturellement par le théâtre mais pas que où d'un regard éclectique, le rédac chef rend compte de l'actualité culturelle.
"Arturo Ui" dans une version expressionniste et burlesque, captation ce soir à 20h30 sur le site de la Comédie-Française
Entrée marquante en 2017 au répertoire...
Cela fait un mois maintenant que La Comédie continue ! émet chaque jour pour un public toujours croissant : plus de 155 000 spectateurs ont déjà répondu à l’appel. Près de 350 programmes ont été composés spécialement pour la chaîne et 62 levers de rideaux diffusés.
Avec Au monde (créé en 2004), tout l’art de la mise en scène de Joël Pommerat se trouve là et annonciateur de son histoire de théâtre qui n’est pas seulement de raconter la société ou le politique mais aussi de concrétiser un univers sensible : Plateau dépouillé, utilisation de la lumière (d’où vient-elle et comment éclaire-t-elle ?), quasi- absence de couleurs (des contrastes), mise en valeur du corps de l’interprète dans l’espace scénique mais solitude de ces corps, utilisation du fonds de scène comme unique décor stylisé. On y devine le mystère, la solitude et le possible inaccompli de chacun des personnages.
En 24 jours de diffusion de La Comédie continue !, plus de 264 programmes inédits et 48 levers de rideau ont été proposés à un public toujours plus nombreux. Plus de 120 000 spectateurs ont déjà répondu à l'appel et l'on dénombre plus de 80 000 écoutes des programmes podcastables sur Soundcloud.
Tout l’art de la mise en scène de Joël Pommerat se trouve là, annonciateur de son histoire de théâtre qui n’est pas seulement de raconter la société ou le politique mais aussi de concrétiser un univers sensible : Plateau dépouillé, utilisation de la lumière (d’où vient-elle et comment éclaire-t-elle ?), quasi- absence de couleurs (des contrastes), mise en valeur du corps du comédien dans l’espace scénique mais solitude de ces corps, utilisation du fonds de scène comme unique décor stylisé. On y devine le mystère, la solitude et le possible inaccompli de chacun des personnages.
À l'affiche de cette quatrième semaine, des grands titres du répertoire classique sont à (re)voir, notamment la mise en scène historique de La Vie de Galilée de Brecht par Antoine Vitez en 1991, le Dom Juan de Molière par Jacques Lassalle en 1996, Lorenzaccio de Musset monté par Franco Zeffirelli en 1976 ou, plus récemment, le Vania de Julie Deliquet d'après Oncle Vania de Tchekhov en 2016. Et toujours des diffusions de cabarets chantés par la Troupe, des spectacles pour le jeune public ou encore, le dimanche soir, le rendez-vous hebdomadaire proposé par France 5 en première partie de soirée.
Depuis plus de vingt ans, Joël Pommerat qui se revendique "écrivain de plateau", écrit et met en scène. Reconnaissables dès les premières secondes pour l’univers poétique dont elles sont tissées, mêlant intimement le clair-obscur de l’imaginaire (l’inconscient) à la réalité mais aussi les rapports entre individus, les histoires scéniques de Pommerat s’apparentent à des comtes moraux et immoraux. Où comment le bien et le mal se masquent, se mélangent l’un derrière l’autre, l’un avec l’autre. "La Réunification des deux Corées" a été créée en 2013 à l’Odéon-Théâtre de l’Europe. La pièce revient pour une "recréation", notamment en passant d'un dispositif bi-frontal (2 gradins se faisant face) à un rapport frontal avec le public, faisant naître un nouveau rapport à l’espace, à l’écriture narrative, visuelle et sonore. En une suite de scène courtes, des hommes et des femmes se croisent, s’aiment ou se heurtent, se confrontant à une situation souvent ambiguë, cruelle, surréaliste, ou douloureuse, tout en rêvant d’une (im)possible réunification.