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Amaury Jacquet

Si le droit mène à tout à condition d'en sortir, la quête du graal pour ce juriste de formation - membre de l'association professionnelle de la critique de théâtre de musique et de danse - passe naturellement par le théâtre mais pas que où d'un regard éclectique, le rédac chef rend compte de l'actualité culturelle.

La joute oratoire et terrestre autour du désir de Koltès, revient à Paris

Dans cette pièce de Koltès, deux personnages s'affrontent autour d'un accord indicible, le désir. Les deux comédiens interprètent avec force ce texte fort aux accents métaphoriques. Dans la mise en scène de Charles Berling et son décor monumental, les mots fusent et résonnent au combat des deux protagonistes.

Vera, un rôle en or pour Karin Viard, est à (re)découvrir

La pièce est une épopée capitaliste crue, traduite par Alena Sluneckova et montée par Martial di Fonzo Bo et Elise Vigier. Son auteur le dramaturge et cinéaste tchèque au regard corrosif, Petr Zelenka y dresse le portrait sans concession d'une carriériste cynique qui va être broyée par le système après l’avoir propulsée au sommet. Et à travers elle, c'est la dénonciation d’une société tchèque qui est passée du communisme au libéralisme économique sans foi ni loi. Un rôle en or pour Karin Viard.

Richard III ou le sacre de Lars Eidinger, est à (re)découvrir

Ce spectacle monté par Thomas Ostermeier qui marqua le Festival d'Avignon en 2015, est à (re)découvrir ici sur ARTE Concert jusqu'au 24 juillet 2020....

Les Damnés : l’électrochoc théâtral d’Ivo van Hove à (re)découvrir sur France 5

En partant du scénario et non du film, Ivo van Hove, maître incontesté de la scène internationale dont nous avons chroniqué les spectacles, revisite avec son art aigu de la mise en scène, cette histoire de violence, pleinement contemporaine, qui renvoie dans le contexte social et politique d’aujourd’hui, à la montée des populismes et des fanatismes. Un électrochoc théâtral consacré aux Molières 2017 meilleure pièce de théâtre public, meilleure création visuelle et meilleure comédienne pour Elsa Lepoivre.

Le palmarès des Prix de la Critique 2019/2020

Depuis 1963, les Prix du Syndicat de la Critique saluent chaque année les spectacles et les personnalités artistiques, que ce soit en théâtre, en musique ou en danse, qui ont marqué la saison. Une saison qui s’est brutalement arrêtée en mars en raison de la covid-19. Le syndicat a décidé de maintenir ses prix pour affirmer son soutien au spectacle vivant, particulièrement impacté par une crise sanitaire dont les répercussions sociales et économiques se font déjà sentir. Portés par un élan solidaire, de très nombreux adhérents ont témoigné cette année par leur vote de l’importance de la création, de l’engagement des artistes pour partager avec le public le désir d’un monde poétique. Riche de toutes ces voix passionnées et singulières, le 57ème palmarès reflète une belle diversité, un art florissant sous toutes ses formes esthétiques.

48h en continu pour la réouverture du Théâtre de la Ville !

Le Théâtre de la Ville rouvre ses portes à l’Espace Cardin le lundi 22 juin, à partir de 16h, pour 48 heures de rencontres, de lectures, de concert non stop avec 70 artistes, acteurs, scientifiques et soignants.

La Comédie continue, encore ! La grille du 15 au 21 juin

« Alors que chacun reprend peu à peu ses activités, nous faisons évoluer La Comédie continue ! pour permettre à nos spectateurs de continuer à nous suivre et aux acteurs, aux différents services du théâtre, de se consacrer eux aussi à une activité plus traditionnelle. Se préparer à rouvrir nos salles et retrouver tous ensemble le désir et le plaisir d'un confinement consenti celui-là, le théâtre. Mais d’ici là, La Comédie continue, encore ! » Éric Ruf

Notre Sélection

« I will survive » : rire nerveux et malaise garanti

Avec I Will Survive, Les Chiens de Navarre rappellent une vérité simple : quand la réalité devient trop absurde pour être racontée, il ne reste plus qu’à l’exagérer pour qu’elle redevienne audible. Jean-Christophe Meurisse l’a bien compris : l’outrance n’est pas une facilité, mais un outil — une loupe déformante pour mieux scruter les recoins les plus gênants de la société française. Et c’est justement parce qu’il observe si finement qu’il grossit si fort.

Une École de danse d’une troublante modernité à la Comédie-Française

Il arrive que le théâtre ressuscite des œuvres qu’on croyait promises à l’oubli. Avec "L’École de danse", Clément Hervieu-Léger réalise précisément cela : redonner souffle à une comédie que Goldoni retira de l’affiche après deux malheureuses représentations. Un naufrage originel, devenu aujourd’hui matière à renaissance.