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Amaury Jacquet

Si le droit mène à tout à condition d'en sortir, la quête du graal pour ce juriste de formation - membre de l'association professionnelle de la critique de théâtre de musique et de danse - passe naturellement par le théâtre mais pas que où d'un regard éclectique, le rédac chef rend compte de l'actualité culturelle.

PSY cause(s) 3, l’impayable cabinet psy de Josiane Pinson

PSY cause(s) 3, l'impayable cabinet psy de Josiane Pinson Josiane Pinson reprend son rôle de psy dans “PSY-Cause(s) 3”. On l'a retrouve toujours confrontée à...

WORKS ou les précipités dansants d’Emanuel Gat

Dans ce nouvel opus, Emanuel Gat s’attache à la singularité et à l’engagement des artistes qui l’accompagnent. Dix d’entre eux donnent à voir six courtes pièces qui sont autant de variations sur les recherches du chorégraphe mais qui portent, pour la plupart, le nom de leurs interprètes. Où le chorégraphe fait naître une cohabitation sensible des corps au sein du groupe, mêlant des fragments d’histoires et des impressions personnelles. Sur un plateau presque nu, l’émotion circule par le mouvement pur : duos et pièces de groupe se succèdent et se construisent parfois en temps réel, à partir de fragments et de dialogues.

Top 10 Opéra / Danse : le meilleur de l’année 2019

Après notre top 10 des pièces de théâtre pour l’année écoulée, place au top 10 Opéra / Danse qui consacre des surdoués de la scène opératique ou chorégraphique. Simon Stone qui, pour sa première mise en scène d’opéra, a fait sensation avec sa Traviata revisitée, prenant la tête du classement, sans oublier les valeurs sures : Krzysztof Warlikowski, Bob Wilson, Anne Teresa De Keersmaeker, Crystal Pite ou encore Thierry Malandain ainsi que Calixto Bieito et Wayne McGregor où chacun à sa manière témoigne d’un univers singulier et réinventé.

Top 10 Théâtre : le meilleur de l’année 2019

Comme pour chaque fin d’année et sa rétrospective, nous nous sommes livrés au classement traditionnel des 10 meilleures pièces de théâtre de l’année 2019. Le classement retenu s’attache à des écritures théâtrales nouvelles, singulières, revisitées ou plus intimes, portées par une qualité de jeu toujours extrême, et pour un théâtre qui parle forcément de nous pour mieux parler des autres et donc du monde.

Ludmilla Dabo chante Nina Simone mais pas que !

Nina Simone, née dans une famille pauvre de Caroline du Nord, aurait pu devenir concertiste classique, mais elle était noire, et elle portera toute sa vie le deuil de ce destin refusé. Femme de légende, elle fut aussi et par dessus tout une figure de la lutte des droits civiques. Sur scène, David Lescot est à la guitare tandis qu’au chant, la comédienne Ludmilla Dabo, pétrie depuis l’enfance de musique blues, jazz et soul, incarne Nina Simone, où s’esquisse un portrait juste, sensible et politique.

Fanny Ardant / Marguerite Duras : la liberté par dessus tout. Reprise exceptionnelle pour 10 dates

"Il y a une grande inimitié entre la vie et la grande création" disait Marguerite Duras. Et qui mieux que la parole pour se laisser aller, se laisser dire, nous dire justement, là, tout Duras suspendue toute entière à la passion, au désir, libre envers et contre tous.

« Electre / Oreste » sous le regard endiablé d’Ivo van Hove, revient au Français

Ivo van Hove est de retour au Français avec Electre / Oreste, d’après Euripide. Il compile les deux texte en une pièce où s’explore le processus de radicalisation des protagonistes, animés par une rage et une férocité extrêmes, dont la mise en scène se saisit avec une intensité rare et un geste puissant, du destin des héros aveuglés, intransigeants et torturés.

Un monde intranquille selon Arne Lygre

Qu’est-ce qu’un.e ami.e, ou un.e inconnu.e, ou un.e ennemi.e ? Et qui pourrait correspondre à cette description à tel moment donné ? sachant qu’ils ont tous, les uns avec les autres, le niveau relationnel spécifique qui est induit par cette seule désignation. Voilà le questionnement posé par l’auteur/dramaturge norvégien Arne Lygre et que met en scène pour la quatrième fois Stéphane Braunschweig.

Notre Sélection

« I will survive » : rire nerveux et malaise garanti

Avec I Will Survive, Les Chiens de Navarre rappellent une vérité simple : quand la réalité devient trop absurde pour être racontée, il ne reste plus qu’à l’exagérer pour qu’elle redevienne audible. Jean-Christophe Meurisse l’a bien compris : l’outrance n’est pas une facilité, mais un outil — une loupe déformante pour mieux scruter les recoins les plus gênants de la société française. Et c’est justement parce qu’il observe si finement qu’il grossit si fort.

Une École de danse d’une troublante modernité à la Comédie-Française

Il arrive que le théâtre ressuscite des œuvres qu’on croyait promises à l’oubli. Avec "L’École de danse", Clément Hervieu-Léger réalise précisément cela : redonner souffle à une comédie que Goldoni retira de l’affiche après deux malheureuses représentations. Un naufrage originel, devenu aujourd’hui matière à renaissance.