FIPA 2015 : la sélection de Publik’Art du 23 janvier : Sanctuaire et Jusqu’au dernier : La destruction des Juifs d’Europe.

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Sanctuaire

Olivier Masset-Depasse est là pour présenter son film, Sanctuaire, avec ses acteurs et tous les acteurs basques qui interviennent dans ce film.

Une très belle équipe !

Le réalisateur parle de fiction : « C’est une fiction du réel, mais c’est une fiction », « le Sanctuaire au cœur du sanctuaire ! » puisque visionné à Biarritz !

Synopsis :

Entre 1983 et 1986, le Pays basque français et Bayonne sont le théâtre d’une série d’attentats perpétrés par le GAL ciblant les membres avérés ou présumés d’ETA. Derrière ces règlements de comptes organisés par des policiers espagnols avec des complicités françaises, se joue la fin du « sanctuaire » d’ETA en France. Deux adversaires vont apprendre à se connaître et se respecter, malgré les différences : le chef de l’appareil militaire d’ETA, Domingo Iturbe Abasolo dit « Txomin » et un jeune conseiller élyséen.

Le synopsis explique parfaitement ce qu’il se passe dans le film. Le réalisateur, du fait d’être belge, pense qu’il a pu prendre du recul par rapport aux faits violents relatés dans ce film. Faits qui ont réellement eu lieu, mais pas forcément dans les mêmes circonstances. Le but d’Olivier Masset-Depasse est que le spectateur dise en voyant son film : C’est pas vraiment ça, mais c’est assez juste, le ton est juste.

Le scénariste, Xabi Molia, travaille sur ce film depuis 2010, avec toute une équipe. Ils ont pris le temps de rencontrer beaucoup de personnes, aussi bien du côté de la police, des juges, de l’ETA que du gouvernement. Il a fallu attendre que la confiance s’installe pour capter leur témoignage.

On voit bien à travers ce film que la situation de l’ETA est très complexe.

Pour répondre à une jeune spectatrice trouvant que le film humanisait beaucoup trop Txomin, de l’ETA, le réalisateur parle de l’honneur du démocrate : « on ne pardonne pas, on n’excuse pas, on essaie de voir plus loin ».

Très étonnant que le public présent n’ait pas osé se manifester davantage. Sujet sans doute beaucoup trop sensible au pays Basque…

WWII Belgium Refugees

Jusqu’au dernier…

Une séance spéciale eut lieu vendredi en fin d’après-midi, au Casino de Biarritz, pour y diffuser un documentaire exceptionnel sur la destruction des juifs d’Europe : Jusqu’au dernier.

Il s’agit d’une série documentaire réalisée par William Karel et Blanche Finger, présentée par le Président de France Télévisions, Rémy Pflimlin, ainsi que Blanche Finger.

Cette série documentaire de 8 épisodes sera programmée sur France 2 le 26 et 27 janvier 2015 pour le 70ème anniversaire de la libération des camps de concentration.

Si ce documentaire a été réalisé c’est par conviction, par vocation, par envie, par besoin de faire réfléchir les spectateurs. Le but est de faire connaître l’Histoire, à tous, dit le Président de France Télévisions. Et que personne ne dise : on la connaît par cœur cette histoire.

Il a fallu 4 ans de travail, très éprouvant, pour réunir autant de preuves, d’archives, de photos, de témoignages, et la rencontre de très nombreux historiens du monde entier.

Le but des réalisateurs est que cette histoire ne se banalise jamais. C’est une histoire pour tous. Une histoire contre la Shoah, inlassablement.

Si le titre, Jusqu’au dernier évoque parfaitement la tâche des nazis, le sous-titre, La destruction des juifs d’Europe, nous percutera de plein fouet.

Nous avons vu le 1er épisode, Hitler en 1933, avec la montée évidente du nazisme, et la fuite des juifs en Israël. Les pessimistes sont partis, les optimistes sont restés.

Puis nous avons vu le 6ème épisode, avec l’horreur des camps de concentration, vus de l’intérieur. Des photos d’archives, prises par les nazis. Des photos qui font mal. Très mal. L’insoutenable est montré à l’écran, dans toute son horreur. Des images qui peuvent choquer, dira sans doute la TV. Des images qui choquent, volontairement pour ne jamais oublier que ça a existé. Dans l’indifférence générale de tous. Même à la fin de la guerre, le quelque millier de survivants des camps n’a pas eu droit aux honneurs car ce n’était pas des héros, juste des juifs… Si les allemands sont les grands coupables, le film montre aussi, qu’aucun pays n’a rien fait pour limiter ce génocide.

Aujourd’hui, voir ces atrocités, remettre en une l’Histoire des juifs, est capital, vu les attentats terribles que les juifs ont subi, en France.

Plus jamais ça, pourrait être la suite du titre : Jusqu’au dernier…

On se donne RV sur France 2 le 26 et 27 janvier 2015 pour voir intégralement ce documentaire exceptionnel.

Bénédicte de Loriol
En fonction depuis 2010, Bénédicte est notre directrice déléguée. Elle partage son expertise en de nombreux domaines. Elle dévore les livres comme d'autres dévorent le chocolat. Responsable des rubriques Littérature et Cinéma, elle gère aussi les opérations concours réalisées avec nos partenaires. Elle est notamment membre de l'Union des Journalistes de Cinéma (UJC).

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