L’Opéra David et Jonathas pour 2 belles soirées de tragédie lyrique au Théâtre des Champs Elysées (18 et 19 mars 2024)

Le Théâtre des Champs-Elysées mélange tradition et modernité avec une adaptation presque rock’n’roll du David et Jonathas de Charpentier avec des costumes vaudous et des décors simplifiés à l’extrême pour une tragédie biblique revisitée avec bonheur. Le sujet de l’Opéra est très moderne avec des arias très romantiques entre les deux personnages masculins placés dans les montagnes de Gilboé, entre le camp des Israélites et celui des Philistins.

Le 17e siècle au 21e siècle

La première de cette tragédie lyrique a eu lieu au Collège Louis-le-Grand de Paris le 28 février 1688, peu après la mort du grand Lully. Les 5 actes de l’Opéra alternent entre des premiers se concentrant sur les conflits psychologiques des personnages et les seconds exposant toute l’action, le contexte est un conflit entre israélites et philistins où David et Jonathas doivent jouer des rôles complexes car David est le meilleur ami de Jonathas mais les deux hommes se retrouvent dans des camps ennemis. Pour les néophytes sur le sujet, il est recommandé de se documenter en amont pour suivre plus facilement les multiples intrigues et mieux situer les personnages. Sébastien Daucé est à la baguette et dirige l’Ensemble Correspondances. Le passage le plus connu de l’Opéra est son Ouverture au rythme martial baroque typique du 17e siècle. Jean Bellorini est à la mise en scène et aux lumières, accompagné de Véronique Chazal pour la scénographie pour un cadre très dépouillé où apparaissent très distinctement les costumes imaginés par Fanny Brouste et les masques de Cécile Kretschmar. Des intermèdes parlés de Wilfried N’Sondé s’intercalent pour des monologues narratifs qui explicitent les actions des personnages. Petr Nekoranec interprète David et Gwendoline Blondeel est Jonathas, plongés dans les tourments d’une époque guerrière où les intérêts politiques priment sur les sentiments. Jean-Christophe Lanièce est Saül, roi d’Israël à qui la Pythonisse prédit qu’il perdra tout, enfants, amis, gloire et couronne.

Chants et musiques mettent en exergues des sentiments contraires qui s’entrechoquent, amour, fidélité, jalousie se bousculent avec des interprétations chantées qui enivrent et une belle musicalité à découvrir au Théâtre des Champs Elysées.

Synopsis:

La tragédie biblique en un prologue de cinq actes David et Jonathas fut composée par Charpentier à la demande des pères jésuites du Collège Louis-le-Grand à Paris en 1688, l’année où décèdent à un mois d’intervalle Quinault et Lully. A l’origine, l’œuvre servait d’intermède à Saül, une tragédie latine elle aussi en cinq actes écrits par l’un des pères du Collège. Moins développé dramatiquement – chaque acte est centré sur un seul personnage sans intrigues secondaires -, que le théâtre musical français de cour de l’époque où Lully règne alors en maître, le répertoire donné sur la scène du Collège Louis-le-Grand témoigne avant tout de la puissance de l’ordre de Jésuites à cette période. Sébastien Daucé est désormais l’un des meilleurs connaisseurs de la musique française Grand Siècle. Il nous avait enchantés il y a quelques années avec sa magnifique reconstitution du mythique Ballet de la Nuit. Le voici aujourd’hui se consacrant à Charpentier, presque contemporain de Lully, mais préférant rester éloigné des fastes de la Cour, sans pour autant en être moins apprécié du Grand Louis. Combattant pour les Philistins, le jeune David se prépare au métier de roi sur les champs de bataille. Une exploration du sensible dont Charpentier est l’un des maîtres. 

Production théâtre de Caen 
Coproduction Théâtre des Champs-Elysées | Ensemble Correspondances |  Les Théâtres de la Ville de Luxembourg | Opéra National de Lorraine | Opéra de Lille | Théâtre National Populaire Villeurbanne

Avec le soutien d’Aline Foriel-Destezet, 
Grand Mécène de la saison artistique du Théâtre des Champs-Elysées
En partenariat avec france.tv

Détails:

Sébastien Daucé | direction
Jean Bellorini | mise en scène, lumières
Jean Bellorini, Véronique Chazal | scénographie
Fanny Brouste | costumes
Cécile Kretschmar | maquillages, masques

Wilfried N’Sondé | texte du récit

Petr Nekoranec | David
Gwendoline Blondeel | Jonathas
Jean-Christophe Lanièce | Saül
Lucile Richardot | La Pythonisse
Etienne Bazola | Joabel
Alex Rosen | Achis / L’ombre de Samuel
Hélène Patarot | comédienne

Ensemble Correspondances

Le monde est à eux, sortie le 20 mars 2024, un documentaire vivifiant sur la possibilité de la réussite scolaire

Le documentaire Le monde est à eux démontre que tout est possible. 2 profs de terminale dans un lycée de Drancy dans le 93 ont décidé d’appliquer de nouvelles règles pour amener leur classe de Terminale ES à un niveau inédit de 100% de réussite au bac. Envoi de SMS aux parents, suivi de près, application de règles strictes avec heures de colle à la clé, et le pire, c’est que ça fonctionne. Les élèves sont appliqués, ils en veulent, ils parlent de leurs 2 professeurs avec des voix pleines de satisfaction. Car les élèves comprennent que l’objectif est leur réussite, ce n’est pas du masochisme gratuit, l’exigence est juste payante. Dès le début de l’année, une méthodologie de travail est mise en place avec des principes strictes et des règles qui s’appliquent à tous. La méthode pédagogique collective basée sur une alliance entre les élèves, les parents et les professeurs ressemble à une application simple d’ingrédients connus de certains. Sérieux, application, le résultat de 100% de réussite au Bac depuis 5 ans est la preuve qu’il n’y a pas de décrochage scolaire sans ostracisation, les cancres sont abandonnés sur le bord de la route soi-disant pour ne pas handicaper les meilleurs. Le documentaire montre que tous les élèves de la classe sont poussé vers le haut, sans distinction. Le film est d’une actualité totale, interrogeant sur la capacité des écoles publiques à obtenir de tels résultats, pas besoin d’aller dans le privé pour réussir. Le documentaire valorise la valeur travail, c’est un vrai bol d’air frais, les élèves sont soudés, les professeurs sont bienveillants, ça fait plaisir. La réussite scolaire dépend avant tout de soi et permet d’ouvrir toutes les portes, de quoi donner de bonnes idées à beaucoup.

Synopsis: C’est l’histoire d’une classe d’un lycée de banlieue qui propose une méthode pédagogique collective. Basée sur une alliance entre les élèves, leurs parents et les professeurs, elle affiche 100% de réussite au baccalauréat depuis cinq ans. Tourné par les élèves et leurs deux professeurs principaux, Jérémie Fontanieu et David Benoît durant une année scolaire, le film suit ce parcours d’équipe inspirant qui leur permet de découvrir leurs potentiels et de s’ouvrir de nouveaux horizons.

[Manga] Pandora Seven, tome 1 : un shonen au pays des dragons (Soleil Manga)

[Manga] Pandora Seven, tome 1 : un shonen au pays des dragons (Soleil Manga)

Shonen dont on a peu entendu parlé, Pandora Seven raconte l’histoire de Lia, une jeune fille humaine qui a été élevée par des dragons et qui vit une vie douce et paisible avec ses amis sur une île peuplée de créatures fantastiques. Mais Lia est la seule humaine de ce monde et elle rêve de rencontrer un jour d’autres personnes de son espèce. 

Lorsqu’elle en aura l’occasion, ce sera malheureusement du fait de l’invasion de ce monde par des humains mal intentionnés. Lia va donc devoir défendre son île, sa famille et ses amis contre ces humains monstrueux. Et elle est prête à tout, même à ouvrir la boite de pandore… Un récit d’action, ponctué de nombreux combats épiques.

Les personnages sont plutôt attachants et le dessin est très réussi. On passe un bon moment de lecture et on se prend au jeu ! A découvrir.

Résumé de l’éditeur :

Lia, une jeune humaine élevée par une mère dragon, est la seule de son espèce sur la petite île où elle vit paisiblement entourée de nombreuses créatures fantastiques. Mais ses jours heureux prennent fin quand une armée d’humains sanguinaires débarque pour dévaster son île dans le seul but de récupérer la boîte de Pandore !
Date de parution : le 7 février 2024
Auteurs
: Yuta Kayashima (scénario et dessin)
Genre : shonen
Editeur : soleil manga
Prix : 8,50
Acheter sur : BDFugue

Un vrai moment de plaisir avec Very Math Trip au Lucernaire

Le Lucernaire laisse la scène à un prof de maths pour un spectacle basé sur les mathématiques, malin et ludique. Manu Houdart fait le pari de rendre cette matière scientifique intéressante et divertissante, il y parvient sans mal avec un humour ravageur et des démonstrations qui laissent coi. Le temps passe à toute vitesse et les spectateurs en redemandent!

Les maths, ça peut être rigolo

Le prof de maths est belge et n’a pas la langue dans sa proche. Il le prouve durant un voyage dans le monde des mathématiques qui surprend et interpelle. Doté d’une vivacité d’esprit peu commune, le prof est agrégé en mathématiques et surtout passionné par sa matière. Mis en scène par Thomas le Douarec, le show est un véritable ravissement. Les énigmes défilent et les spectateurs jouent le jeu avec entrain pour les résoudre avec application. Théorème de Pythagore, équation de Gauss, décimales de Pi, les néophytes écarquillent les yeux et les habitués des chiffres se régalent. Pas besoin d’être un génie pour jouer le jeu et entrer dans la danse. Petits et grands s’émerveillent devant des démonstrations savamment expliquées avec doigté et humour. Ce Very Math Trip donne envie de se replonger dans ces livres de maths du collège pour réviser ses théories et en tirer sa substantifique moelle. La salle est pourvue d’un écran pour voir défiler des informations des plus passionnantes. Nombre de prix Nobel, femmes fortes en maths, vie de Pythagore, rien n’est rébarbatif et tout est intéressant. Et quand le prof commence à réciter les décimales du nombre Pi, il y a de quoi finit baba.

Vraiment, ce prof de maths prend un malin plaisir à démontrer que sa discipline n’est pas qu’un moment effrayant, il fait la preuve que l’on peut s’extasier devant la logique des nombres pour un divertissement intégral. Les maths, ce n’est pas que traumatisant!

Synopsis:

UN VOYAGE ÉTONNANT DANS UN MONDE FASCINANT

Au départ, cela peut sembler un pari fou que de vouloir nous faire aimer cette matière parfois effrayante. Et pourtant, avec plus de 200 000 spectateurs au compteur, on peut se demander pourquoi personne n’y a pensé plus tôt !
Avec une énergie débordante, Manu Houdart – agrégé de mathématiques – s’amuse à nous démontrer que les maths se cachent partout dans nos vies et que le théorème de Pythagore peut même se glisser dans une partie de foot !
Sous la direction de Thomas le Douarec, metteur en scène du célèbre spectacle Les Hommes viennent de Mars et les Femmes de Vénus, Manu Houdart nous offre, un spectacle aussi inédit qu’inoubliable.
Un régal pour toute la famille. On en ressort émerveillé !
Un one-math-show qui ne divise personne et dont la probabilité de réconciliation avec les mathématiques est proche de 100% !

Détails:

Dimanche 19h

14 janvier au 2 juin 2024 au Théâtre Noir

Le Malade Imaginaire plus actuel que jamais sous le regard affûté de Tigran Mekhitarian 

Le Malade Imaginaire plus vivant que jamais sous le regard affûté de Tigran Mekhitarian
Le Malade imaginaire – Mise en scène Tigran Mekhitarian (© DR)

Le Malade Imaginaire plus actuel que jamais sous le regard affûté de Tigran Mekhitarian

Comme pour son adaptation des Fourberies de Scapin, Tigran Mekhitarian a choisi de transposer son Malade Imaginaire, à notre époque. Dans cette appropriation singulière de la langue moliéresque, Tigran Mekhitarian conserve le texte original, mais l’enrichi de séquences personnelles toujours justes (chant, danse, rap) et d’un phrasé nerveux, qui l’ancre pleinement dans l’aujourd’hui et au plus près de son humanité : une réussite.

Contradictions, faiblesses, aveuglement, faux-semblants, coups de théâtre, ironie dramatique, sont à l’œuvre dans ce théâtre qui déborde de toute part et dont l’excès s’accorde à dépeindre les ressorts de l’âme humaine. Car Molière ne parle que des Hommes, de leurs vices et de leurs vertus.

Dans ce chef d’œuvre comique, la croyance en la médecine est de l’ordre de la foi et les machinations burlesques une religion. Cette foi le pousse à adopter des comportements qui choquent autant les mœurs que la raison. Sa fille épousera un médecin, a-t-il décidé, et la pauvre Angélique n’aura pas trop des trois actes de la pièce pour se défaire de ce projet funeste.

Mais la crédulité d’Argan ne se limite pas à sa soumission totale aux préceptes de la médecine. Elle s’étend également aux fausses marques d’affection de sa seconde épouse, qui convoite son héritage, et qui sera démasquée par un subterfuge. Elle trouve enfin un point culminant dans le crédit qu’il accorde à une cérémonie factice qui, au dénouement, le promeut solennellement à la dignité de médecin.

Une langue désacralisée 

Mais la satire sait également faire vibrer la corde sentimentale et advenir une forme de résilience a travers l’amour filial, les échanges amoureux, le sursaut libérateur.

Dans la mise en scène de Tigran Mekhitarian, Argan est un dépressif. C’est là sa seule maladie. Il a la sensation qu’on ne l’aime pas, qu’on ne l’écoute pas. Il se sent seul et n’a pas les mots pour exprimer ce qu’il ressent. Tel un enfant colérique, il attire l’attention par ses caprices, la rage, la haine et la frustration. Dépendant des antidépresseurs qu’on lui prescrit, il est sujet à des perturbations radicales et excessives de l’humeur, et réclame de l’aide en se jouant de lui et des autres.

La modernité de ton qui désacralise le texte, frappe juste et fort. Dans une restitution très actuelle et rythmée, elle fait entendre et résonner comme jamais la solitude intime d’Argan, la rébellion féministe d’Angélique, l’amour inconditionnel de Cléante, l’humanité de Toinette, la perfidie de Béline, la protection de Béralde. Le tout à travers un jeu, des intentions, des images, des chants, un chœur, des scènes rapportées et/ou chorégraphiées qui revisitent le texte et en explore toute sa dimension dramaturgique.

Une vision de l’œuvre servie par des comédiens au diapason et en osmose totale avec ce conte aussi urbain qu’impétueux. Bravo !

Dates : du 14 au 31 mars 2024 – Lieu : Théâtre des Bouffes du Nord (Paris)
Mise en scène et adaptation : Tigran Mekhitarian

[Comics] BRZRKR, tomes 1 à 3 : une trilogie proposée par Keanu Reeves (Delcourt)

[Comics] BRZRKR, tomes 1 à 3 : une trilogie proposée par Keanu Reeves (Delcourt)

Quand Keanu Reeves se lance dans un projet comics, ce n’est pas pour faire de la figuration. Cette trilogie BRZRKR (lire « berzerker ») est en effet un joli exercice de style. Bien que le troisième tome soit légèrement en deçà des deux premiers volets, l’hypnotique Mister « B » fascine. Avec ses airs d’alter égo de K. Reeves qui épouse fidèlement ses traits, le BRZRKR est une machine à tuer, littéralement immortel, qui est utilisé comme arme de destruction massive à travers les âges.

BRZRKR est une parfaite série B, qui a fait un carton plein outre-Atlantique, grâce à une ambiance musclée qui ne fait jamais l’économie de quelques litres d’hémoglobine et de corps démembrés pour ponctuer ses planches. Le spectacle est volontairement outrancier et ça marche. L’équipe Matt Kindt / Keanu Reeves fonctionne très bien sur le scénario et Ron Garney livre un dessin qui dégage puissance et caractère.

Ce BRZRKR est un réel exutoire, à lire sans se prendre au sérieux. Et ça fait quand même bien plaisir.

Extrait de la BD :

Résumé de l’éditeur :

La conclusion de la saga épique de l’immortel B., créée par Keanu Reeves, co-scénarisée par Matt Kindt (Folklords, Grass Kings) et dessinée par Ron Garney (Wolverine, Captain America), bientôt adaptée sur Netflix.
Dans cet ultime tome de la trilogie, les anciens mystères sur les origines de notre anti-héros et son destin final sont dévoilés ! Alors que la fureur de B. se déchaîne, une nouvelle découverte promet d’apporter les réponses qu’il cherche depuis des siècles. Mais alors que l’équipe voyage pour enfin comprendre les mystères de la naissance de B., va-t-il atteindre son objectif, ou tous ses efforts auront-ils été vains ?
Date de parution : le 17 janvier 2024
Auteurs
: Matt Kindt, Keanu Reeves (scénario), Ron Garney (dessin), Bill Crabtree (couleurs)
Genre : Trhiller, S.-F., violence
Editeur : Delcourt
Prix : 16,95 €
Acheter sur : BDFugue

[Livre jeunesse] Cache-cache sous les lianes et entre les arbres, nouveaux livres à toucher plein de surprises (Glénat jeunesse)

[Livre jeunesse] Cache-cache sous les lianes et entre les arbres, nouveaux livres à toucher plein de surprises (Glénat)

Voici deux livres à toucher plein de textures, de couleurs et d’animaux différents qui se cachent dans des décors sauvages et féériques de la forêt ou de la jungle. Que ce soit Cache-cache sous les lianes ou Cache-cache entre les arbres, on passe un moment ludique et très divertissant à travers des pages qui se dédoublent pour nous faire découvrir qui se cache derrière tel ou tel pelage. On touche avant de voir, c’est une excellente idée !

Deux livres magnifiques qui nous ont vraiment enchantés ! A découvrir d’urgence !

Extraits :

Cache-cache entre les arbres

Cache-cache sous les lianes

Résumé de l’éditeur :

Une nouvelle collection pour éveiller les sens du toucher et de la curiosité !

Des fourrures douces et des poils colorés…
Qui se cache sous les arbres, dans les fourrés ?
Approche, touche et découvre les animaux de la forêt !
Un livre plein de surprises, enrichi de matières à toucher !

Une nouvelle collection pour éveiller les sens du toucher et de la curiosité !

Des plumes, des poils, des écailles…
Qui se cache dans la forêt tropicale ?
Approche, touche et découvre les animaux de la jungle !
Un livre plein de surprises, enrichi de matières à toucher !

Date de parution : le 31 janvier 2024
Auteurs
: Nick Ackland (Scénario) et Sarah Grateley (Dessin)
Genre : Jeunesse, tout carton
Editeur : Glénat jeunesse
Prix : 12,90 €

Augustin, pirate du nouveau monde un spectacle parfait pour toute la famille au Lucernaire

Le Lucernaire ouvre la salle rouge à Augustin, pirate avide d’aventures décidé d’aller explorer l’Amérique du Sud. Le pirate est seul en scène, entouré d’accessoires et d’un décor adapté à la découverte. Accompagné de son fidèle perroquet, il va de rencontres en rencontres pour des moments de rire désopilants. Le même comédien interprète chacun d’eux avec bonheur, le jeune public est ravi. Surtout que le spectacle enchaine les tours de chant, les jeunes spectateurs sont invités à participer, ils ne se privent pas, le moment de théâtre est un vrai succès. Le comédien fait découvrir des odeurs enivrantes à l’aide de grands drapeaux qu’ils agite au-dessus du public. Café, vanille, cacao, les sensations olfactives suscitent l’enthousiasme et préfigurent l’heure du gouter à venir. A la sortie, le livre du spectacle est disponible à l’achat, Marc Wolters était présent pour un autographe personnalisé, en compagnie du pirate pour une belle photo souvenir. De quoi susciter des vocations pour les jeunes pirates en herbe ravis du spectacle! D’autres spectacles du fondateur de La Baguette sont à voir à Paris, comme Augustin pirate des Indes sur les quais à la Nouvelle Seine!

Synopsis:

LES AVENTURES DU CÉLÈBRE PIRATE DU CHOCOLAT

Parti pour le Nouveau Monde, Augustin embarque ses moussaillons dans une trépidante chasse au trésor par-delà le Cap Horn et la jungle amazonienne. Évitant les boulets de canon, bravant tous les obstacles, notre fier équipage va faire la connaissance d’épices aux parfums enivrants : café, vanille et… cacao, que
les moussaillons pourront sentir en direct !
Princesse Maya, toucans farceurs, tortues géantes et diseuse de bonne aventure : qui aidera Augustin et les enfants du public à surmonter les épreuves inédites de ce voyage olfactif, interactif, plein de malice et d’imagination ?

Après Augustin pirate des Indes, découvrez le nouvel épisode des aventures du facétieux pirate chasseur d’épices. 

Détails:

Mercredis et Samedis 14h30 | Dimanches 14h00

Jusqu’au 16 juin

Médecine douce, l’incroyable roman de Nicolas Rey (Au diable Vauvert)

Médecine douce, l’incroyable roman de Nicolas Rey (Au diable Vauvert)

Cela fait déjà quelques années que Publik’Art suit, avec bonheur, Nicolas Rey :
Les délices de 36 ou le bonheur des congés payés, Crédit illimité et aujourd’hui : Médecine douce.
Et bien sûr encore notre coup de cœur !
Martin faubert est marié, père de deux enfants. Il est médecin généraliste.
Un drôle de médecin. Il fait payer ses honoraires en fonction de la tête de ses patients. S’ils sont riches, ils paieront le prix fort ; s’ils sont pauvres, ils ne paieront rien. Quelquefois il donne de drôles de conseils, surtout quand il est fatigué. Des conseils parfaitement immoraux. C’est vraiment très drôle !
Tout se passe très bien dans sa vie jusqu’au jour où Aurora Rosier vienne le voir à son cabinet. Et là, il tombe fou amoureux ! Juste au premier regard. Il est prêt à tout pour gagner son amour.
Et il va tenter le diable et faire l’irréparable ! De façon totalement marginale !
Et le comble est qu’il va réussir ! Aurore va finir par le voir, puis par l’écouter, et enfin par l’aimer. Mais c’est une femme qui vit à toute vitesse et n’a guère de temps à lui consacrer.
La vie va leur réserver bien des surprises à tous les deux !
Mais Publik’Art ne dévoilera rien des mésaventures et des rebondissements de leur histoire d’amour ! C’est tout simplement génial !
Il faut avoir une sacrée imagination pour écrire une histoire aussi rocambolesque, mais néanmoins attachante. Avec de très beaux passages poétiques, voire érotiques. Beaucoup d’amour, de tendresse, d’humour, d’autodérision, de mensonges, de drogues et d’addictions font de ce roman un vrai moment de plaisir !
Médecine douce ressemble à une belle satIre de notre époque, avec un brin de folie romanesque !

Notre coup de cœur ! Une plume merveilleuse ! On attend la suite, Nicolas !

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : 14 mars 2024
Auteur : Nicolas Rey
Editeur : Au Diable Vauvert
Prix : 19 €

Génies, mode d’emploi, un super album des éditions Casterman

Génies, mode d’emploi, un super album des éditions Casterman

Alors, forcément, cet album, Génies, mode d’emploi, va passionner tout le monde, petits et grands. Car qui n’a pas un génie chez soi ?
Cet album est très bien fait. L’auteur, Philippe Brasseur, va nous raconter la vie de certains génies, comme Léonard de Vinci, Alexander Fleming, Pina Bausch, Salvador Dali… Tout en expliquant comment ils sont devenus des génies !
Quel que soit le génie cité, dans n’importe quel domaine, leurs découvertes est le fruit d’un travail sans relâche ! Leurs cerveaux est en perpétuelle ébullition. Ils écoutent, observent tout ce qui se passe autour d’eux. Ils analysent, ils font des expériences et ils recommencent encore et encore ! Sans jamais s’arrêter ! Et écrivent tout sur un petit carnet qu’ils gardent sur eux en permanence.
Tous font preuve d’audace, d’imagination, de création débordantes ! Il faut sortir du cadre réel pour mieux se l’approprier ! Mais toujours chercher, être en alerte. Travailler, travailler et encore travailler.
Imaginer l’impossible, être audacieux, méthodique tout en restant original.
Tout au long de l’album, le lecteur pourra faire quelques tests d’une logique implacable !
Bref, vous l’aurez compris, ce n’est pas à la portée de tout un chacun de devenir un génie !
Mais qui sait, il y aura peut-être parmi nos lecteurs, un petit génie qui s’ignore et qui grâce à cet album, joliment illustré, va faire une découverte incroyable !
Génies, mode d’emploi, un très chouette album à offrir au plus grand nombre !

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : Mars 2024
Auteur : Philippe Brasseur
Illustrateur : Virginie Berthemet
Editeur : Casterman
Prix : 15,95 €

Un livre sérieux sur l’art de faire rire avec Des gens drôles, sortie le 21 mars aux éditions Playlist Society

Oui, l’humour est un sujet sérieux. Il n’y a qu’à lire les interviews de génies du rire comme Louis de Funès ou Jerry Lewis pour s’en rendre compte. Il ne s’agit pas d’être soi-même ou d’enchainer les vannes pour faire des bonnes comédies, c’est aussi une question de rythme, d’enchainement, de ton ou de pertinence, c’est ce que racontent en substance les 8 réalisateurs et réalisatrices interviewés dans cet excellent ouvrage de la non moins excellente maison d’édition Playlist Society qui est en train de se faire un nom dans le landernau éditorial français, porté par son dynamique fondateur et éditeur en chef Benjamin Fogel. L’alchimie est complexe et demande un bon retournement de méninges pour aboutir à un chef d’œuvre éternel du rire. D’ailleurs, beaucoup de réalisateurs et réalisatrices d’horizons et de générations différentes citent La Grande Vadrouille, les films de Judd Apatow ou Mel Brooks, l’humour n’a pas d’âge ou de couleur, il fonctionne ou ne fonctionne pas. Les 8 personnes interviewées sont toutes différentes. L’oscarisé Michel Hazanavicius vient de l’écurie Canal + et a commis l’inénarrable Le Grand Détournement, il explique avec doigté ce qui fait une bonne comédie. Son entretien débute l’ouvrage en fanfare avant d’autres entretiens tout aussi virevoltants même si les expertes sont moins connues comme Sophie Letourneur, Emilie Noblet ou Judith Davis. Le tout simplement noir Jean-Pascal Zadi fait rire avec son éternel sourire que l’on devine à travers ses mots, la moitié du binôme Palmashow David Marsais surprend par la justesse de ses propos et FloBert fait preuve d’une belle maturité. L’ouvrage se lit comme un pamphlet savoureux pour mettre en exergue la valeur travail comme dénominateur commun de toute entreprise comique, ça fait réfléchir et ça montre surtout que le rire est un produit d’appel qui s’adresse à tous les talents du monde, bravo Playlist Society pour ce livre revigorant à lire avec le sourire. Court, dense, synthétique, reflet exact des qualités de PS!

Synopsis:

ls viennent de la télévision, du cinéma, du théâtre ou de YouTube. Ils ont grandi avec les films de Claude Zidi et de Judd Apatow, et les sketches des Nuls et des Inconnus. Ils renouvellent la comédie française, tout en marchant dans les pas de leurs prédécesseurs. Précédé d’une introduction, Des gens drôles propose une série d’entretiens avec des cinéastes dont les films ont l’humour pour moteur, questionnant ainsi la fabrique de la drôlerie à l’écran.

Avec :

Michel Hazanavicius (OSS 117The ArtistCoupez !…)
Sophie Letourneur (ÉnormeVoyages en Italie…)
David Marsais pour Le Palmashow (La Folle Histoire de Max et LéonLes Vedettes…)
Émilie Noblet (ParlementBis repetita…)
Jean-Pascal Zadi (Tout simplement noir…)
Judith Davis (Tout ce qu’il me reste de la révolution…)
Florent Bernard (Suricate, Nous, les Leroy…)
Postface de Martin Jauvat (Grand Paris)

Editeur: Playlist Society

Auteurs: Collectif

Nombre de pages / Prix: 184 pages / 12 euros

Edgär sort son nouvel album Edgär is dead (Riptide Music)

Après leur premier album Secret chroniqué sur Publik’Art en 2022, le duo Edgär est de retour avec ce Edgär is dead toujours aussi rock et vivifiant. Une tournée française de 35 dates a fait du bruit, ainsi que les premières parties pour des artistes reconnus comme Sting, Alice Cooper, Mika, Kyo ou Izia. Leur nouvel album ne lève pas le pied avec ses guitares vrombissantes qui donnent envie d’aller les acclamer en concert.

Du rock qui crache

Le duo pop-rock amiénois a sorti le single Time des plus pêchus. Grands fans des guitares saturées, EDGÄR garde la flamme pour distiller un rock puissant avec des harmonies pop entêtantes. Les singles se succèdent, Time, Russian Roulette, Summery land, It’s gonna be alright, et il n’y a pas de doute, le rock n’est pas (encore) mort. La pochette est rouge et noir, peut être est-ce un hommage au groupe des années 2000 friand des 2 mêmes couleurs, les White Stripes évidemment. Edgär is dead ressemble à un slogan lourd de sens, en anglais comme toujours, la langue du rock venue d’Angleterre et des States, forte en vibrations et en puissance. Le son de l’album rappelle les sonorités déjà euphorisantes des Strokes ou des Artic Monkeys, la vague rock des années 2000 a fait des émules. Les guitares saturées remplissent l’air et rappellent que la musique peut encore faire vibrer les synapses à grand coup de mélodies rock. La voix exige que vous repreniez les paroles, les harmonies sont entrainantes et donnent envie de sauter en rythme.

A l’écoute de cet album, il semble qu’Edgär ne soit pas vraiment mort, pas encore en tous cas, il bouge encore et fait trembler les fondations du rock.. Vivement un concert pour pouvoir communier avec les 2 mystérieux membres du groupe. La renaissance est belle, elle demande d’être admirée en live, c’est une certitude.

Concerts:

16/03: Zénith de Lille

29/03: Zénith d’Orléans

30/03: Arena Futuroscope

04/04: Nouveau Casino de Paris

25/04: Printemps de Bourges

Autres dates

Le duo rap Antes & Madzes dévoile leur nouveau EP Bienvenue chez nous, sortie le 22 mars 2024

Il y a 2 ans sortait le second EP En vrai d’Antes & Madzes, c’est maintenant l’heure d’un nouveau projet dont le clip du morceau Bienvenue chez nous est déjà sorti. Le groupe de rap français composé de Sylvain Antes et de Rémi Massol est originaire de Rodez dans l’Aveyron et propose un bel hymne aux gens normaux avec lequel ils assument pleinement leurs origines loin de la capitale. Le duo est classé en 2023 dans le Top 100 du Prix Pernod Ricard France Live Music.

La nouvelle génération du rap

Antes & Madzes envoient du gros son pour les fans du rap. L’épaisseur du son doit certainement prendre tout son sens en live, eux qui ont déjà remporter des tremplins musicaux et fait la première partie d’artistes comme Bigflo et Oli. Le langage est fleuri, direct, les mots gros abondent

Le concert de lancement est prévu le 21 mars prochain avec la release party à la Boule Noire.

Publireportage:

Site officiel

Paris-Rodez, même ciel voilé au-dessus des quartiers. Depuis leurs débuts, les rappeurs Antes & Madzes dynamitent les cartes postales de la province. À l’image d’un Orelsan, coincé à Caen, le duo hip-hop a traîné ses sneakers et son ennui dans les rues, les terrains vagues, les déserts d’Aveyron.

Dérape game

Direction l’Aveyron. La South story débute en 2019, quand le groupe sort son premier EP, Plein d’histoires. Plein de pépites. À la plume, Sylvain (Antes) et Rémi (Madzes), à la composition Léo Magos et le beatmaker Frip. Dans la foulée, ils font les premières parties de Bigflo et Oli, Guizmo, PuppetMastaz, remportent des tremplins et placent Rodez sur la carte du rap hexagonal. Un autre EP suit (En vrai), avec toujours cette propension à démonter les clichés à travers un ton tranchant. La griffe A&M ? Une plume TNT, un flow frontal et des vers mordants« Une musique hybride, une écriture à la fois brute et très imagée, qui colle au réel », résument-ils. Et une bonne dose d’autodérision, le portrait de deux faux loosers de province qui rêvent de composer « un morceau d’été et le sortir en décembre », qui jouent « du rap en branchant des guitares et du rock sur des ordinateurs ». 

2022. Le groupe s’enferme en studio pour composer son nouvel EP, dans les bacs en mars prochain. Huit nouveaux titres à la fois coup de poing et caustiques : « Nous voulions créer une sorte de club fédérateur, composé des gens qu’on n’écoute pas, qu’on a zappés. On voulait leur redonner une voix. » Pas question de s’enfermer dans une case, les rappeurs naviguent entre les riffs rock et les nappes électro, les touches pop et les fièvres groove, les beats boum boum et les flows au cordeau. « Cet EP envoie du bois, il est un peu plus rentre-dedans que les précédents et tape dans toutes les couleurs musicales. »

Catchy, la campagne

À en croire leurs clips d’inspiration grolandaise, la galère, ce n’est pas l’enfer. Le duo détourne le traditionnel ego-trip des collègues rappeurs illustré d’une baffe techno en crescendo, comme une migraine qui cogne sans cesse plus fort dans les tempes. Au détour d’un couplet, cette punchline : « On construit un empire avec des bouts de bois. » « Nous avançons de manière artisanale, avec les moyens du bord, mais nous avons de grandes ambitions », révèle la bande qui a créé son propre label, Frip Record.

Antes & Madzes montent le son sur Donnant-donnant« un exercice de style et un condensé de punchlines. » « Une carte de visite » qui pulse à un rythme effréné et qui claque sec. Certains y verront une charge contre les dés pipés ou les manipulations de la société. « Le monde est petit, la télé est trop grande », scandent les deux rappeurs.

Sur Je vous emmerde, ils dressent la longue liste des gens qui les gonflent, comme « Les mecs qui viennent des quartiers, victimes de racisme et qui sont homophobes / Les fachos qui viennent d’un petit village, mais qui dansent sur les morceaux de rap à la mode. » Explication : « On aime observer les contradictions des gens, leurs paradoxes, mais aussi celles de la société. On a donc établi la liste la plus exhaustive possible, sans oublier de nous mettre une petite balle à la fin », s’amusent-ils. Musique enjouée, rythme chaloupé. Je t’aime, moi non plus. Chez eux, la frontière entre la caresse et la fessée est ténue.

Et si on arrêtait de croire que l’herbe est plus verte ailleurs ? Que l’on vive en ville ou à la campagne, la vie n’est pas un long fleuve docile, et c’est tant mieux si, comme Antes & Madzes, on ne craint pas l’aventure. Bienvenue chez eux.

Où es-tu petit lapin ? Un album jeunesse (Glénat jeunesse)

Où es-tu petit lapin ? Un album jeunesse (Glénat jeunesse)

Les éditions Glénat nous propose une jolie collection, très originale, pour tout-petits : des albums, très colorés, entièrement cartonnés avec des pages qui se déploient.

Publik’art vous a déjà fait découvrir l’album : Où es-tu petite coccinelle ? Aujourd’hui, c’est au tour de : Où es-tu petit lapin ? dans la même collection.

Tout au long du joli album cartonné, le jeune lecteur va partir à la recherche du lapin. Et il va pouvoir déployer ses pages à gauche comme à droite et agrandir le paysage ! Faire aussi des rencontres d’autres animaux de la forêt : un hérisson, des oiseaux, un renard, une grenouille, une libellule, un castor… Et tant d’autres !
La piste continue ! Elle est immense ! mais Où es-tu petit lapin ?

C’est à la fois un concept original et interactif où l’enfant doit découvrir le chemin qui mène au petit lapin.

Où es-tu petit lapin ? un album coloré, joliment illustré, qui va ravir nos tout-petits !

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : Mars 2024
Auteure : Liza Lewis
Illustratrice : Liza Lewis
Editeur : Glénat Jeunesse
Prix : 7,90 €

Le documentaire Notre Corps de Claire Simon sur les femmes à l’hôpital est à découvrir en DVD le 19 mars 2024

Claire Simon s’est intéressé aux femmes qui passent dans les hôpitaux pour une multitude d’actes médicaux. Grossesse, accouchement, allaitement, IVG, cancer du sein, interventions chirurgicales, transitions de genre, le documentaire Notre corps est avant tout un programme très féminin. Il parle exclusivement du corps de la femme, d’un point de vue inhabituel, le corps féminin vu de façon intime, au travers toutes les souffrances, transformations et joies qu’il peut connaitre au cours de la vie d’une femme. Mais le documentaire ne s’adresse pas uniquement aux femmes, les hommes peuvent également avoir la curiosité de voir ce qu’est une femme et ce à quoi elle doit faire face. Nommé aux César 2024, le documentaire est une belle lucarne sur ce qu’on ne connait pas assez, le corps de la femme dans toutes sa complexité. Aussi réaliste qu’émouvant et pudique, le documentaire aborde les questions de la naissance, de la mort, dans un milieu hospitalier où les équipes sont d’un dévouement total, sans failles, toujours prêt à accompagner les patientes dans des décisions et des parcours difficiles. Le documentaire bouscule et émeut par son parti pris ultra réaliste, le spectateur assiste par exemple au déroulement complet d’une FIV, jusqu’à la pénétration filmée du spermatozoïde isolé dans l’ovocyte, pas une chose que l’on peut voir tous les jours. Mais ce n’est pas de l’indiscrétion, c’est tout simplement l’origine du monde en version actuelle. La diversité des femmes présentes à l’écran donne une idée de la diversité des situations, des pleurs, des sourires, des craintes, de la sérénité, chacune réagit à sa manière et la caméra ne donne aucune opinion car toutes sont traitées de la même manière par un personnel médical à la présence constante et rassurante. Un documentaire rare.

Synopsis:

J’ai eu l’occasion de filmer à l’hôpital l’épopée des corps féminins, dans leur diversité, leur singularité, leur beauté tout au long des étapes sur le chemin de la vie. Un parcours de désirs, de peurs, de luttes et d’histoires uniques que chacune est seule à éprouver. Un jour j’ai dû passer devant la caméra.

Diogènes, un film péruvien fascinant, sortie le 13 mars en salles

Le réalisateur Leonardo Barbuy propose une revisite du mythe de Diogène en situant son film dans les Andes péruviennes. Cette chronique familiale dans un sublime Noir et Blanc rappelle les films de Bella Tar et a été présentée en compétition aux Rencontres Cinélatino de Toulouse. Elle a été filmée dans la région d’Ayacucho dans les Andes et ressemble à un documentaire pour dépeindre la vie quotidienne d’un père et de ses deux enfants.

Un film au plus près du réel

Pour ceux qui se souviennent du mythe grec, Diogène de Sinope était un marginal qui vivait loin de la communauté des hommes. Auteur de la phrase culte plus je connais les hommes et plus j’aime mon chien, il est passé à la postérité pour sa dénonciation de l’artifice des conventions sociales, lui qui préconisait une vie simple plus proche de la nature. Dans Diogènes, le héros vit également loin du monde des hommes, dans une chaumière isolée à flanc de montagne. Artisan, il peint des tablas peintes sur de l’écorce d’agave à la lueur d’une bougie pour raconter la vie quotidienne de sa communauté et puis il élève seul ses 2 enfants. Leur nom quechua signifie raconter la mémoire. Le film a été tourné dans la commune de Sarhua, connue pour cet art. Au préalable, l’écriture du scénario, le travail de recherche anthropologique sur la vie dans cette région, ses légendes et rituels ont permis de créer une vraie ambiance mystique. Entre 1980 et 2000, le Pérou a vécu une guerre qui s’est soldée par plus de 70.000 morts et 20.000 disparus entre l’armée régulière et un groupe appelé Sentier lumineux. Les tablas sont souvent longuement filmés par la caméra avec notamment des images d’hommes masqués et armés au milieu des paysans. Les comédiens sont tous des non-professionnels, Leonardo Barbuy leur a laissé une grande autonomie pour échanger et montrer leur culture. L’acteur principal Jorge Pomacanchari dégage une grande force dans son regard magnétique, rendant compte de la rudesse de son existence, à la lumière de sa lampe à pétrole ou de la bougie. Des images fixes montrent la communauté parée de ses plus beaux costumes pour une cérémonie, la simplicité du quotidien est totale, sans artifices, comme Diogène l’aurait aimé.

Ce premier film de Leonardo Barbuy laisse transparaitre une vraie volonté de rendre compte du réel, dans un noir et blanc qui subjugue. Il est à découvrir le 13 mars en salles.

Synopsis: Au milieu des Andes péruviennes, deux jeunes enfants se retrouvent enlevés par leur père, un peintre héritier d’une tradition ancestrale, les Tablas de Sarhua. Il fait commerce de ses peintures en échange de produits de première nécessité, tandis que ses enfants l’attendent. À la suite d’une série d’événements inattendus, ces derniers vont découvrir une nouvelle réalité. En particulier Sabina, la sœur aînée, qui va être amenée à rencontrer son passé et sa culture.

Un film féministe venu de Malaisie, Tiger stripes, sortie le 13 mars 2024

Le pitch est osé. Une jeune fille de 12 ans, vivant dans la campagne de Malaisie, vit une période charnière pour toutes les femmes, celle des règles. Faute d’éducation et de connaissance, elle est considérée comme impure et étrange et ses camarades ne veulent plus la côtoyer. Elle est victime de moqueries et de sévices psychologiques. Le film marie habilement un naturalisme extrême avec des phénomènes mystérieux qui imprègnent le film et lui donnent une aura surnaturelle. Le film montre une culture certes lointaine et différente mais avec des points communs seyants avec la notre. Omniprésence du téléphone portable, échange de fichiers, réseaux sociaux, les mêmes maux sont présents pour une victimisation à outrance de la différence. Même et surtout quand cela concerne un phénomène biologique qui concerne toutes les jeunes filles à un moment ou à un autre. Vie scolaire, vie familiale, camps de scouts, le film décrit un quotidien certes lointaine mais très proche du notre à de nombreux égards. La rage adolescente et l’évolution autant physiologique que mentale pourra parler à de nombreuses personnes, car le corps change en même temps que l’esprit, quitte à se rapprocher d’un tigre furieux pour se débattre dans un milieu hostile. C’est ce que tente ce film avec la jeune Zaffan obligée de se débattre au mieux de ses proches pour déclamer qu’elle est toujours les même, au fond, même si elle doit obligatoirement changer pour devenir une adulte. Le passage de l’enfance à un autre âge, en somme, la réalité la plus commune.

Synopsis: Zaffan, 12 ans, vit dans une petite communauté rurale en Malaisie. En pleine puberté, elle réalise que son corps se transforme à une vitesse inquiétante. Ses amies se détournent d’elle alors que l’école semble sous l’emprise de forces mystérieuses. Comme un tigre harcelé et délogé de son habitat, Zaffan décide de révéler sa vraie nature, sa fureur, sa rage et sa beauté.

Dersou Ouzala, le chef d’œuvre d’Akira Kurosawa ressort en salles le 13 mars en version restaurée

Réalisé en 1975, Dersou Ouzala a reçu l’Oscar du meilleur film étranger, chose incroyable pour un film russo-japonais sans action ou presque, tourné au cœur de paysages reculés de la Russie. Restauré en 2012, cette version du film est inédite en salles et permet d’admirer la beauté formelle d’un film qui se laisse le temps de révéler les liens d’amitié entre un chasseur golde arpentant la Taïga et un soldat venu réaliser des relevés topographiques. Le film est rempli d’une belle simplicité qui touche au cœur.

Un chef d’œuvre d’humanité

Le film se déroule en grande partie dans des paysages hostiles à l’homme. La Taïga et ses paysages de forêt de conifères de climat boréal connait des températures extrêmes la nuit, encore plus en hiver. C’est pourtant dans cette contrée immense que des soldats topographes s’en vont faire des relevés en 1907, sans vêtements polaires, à pied, avec leur fusil et à la merci des animaux sauvages. C’est au détour d’un arbre qu’apparait aux yeux des soldats médusés un petit homme rabougri aux yeux plissés pourvu d’un fusil et de vêtements obscurcis pour la crasse. Son russe est rudimentaire, il chasse la zibeline pour vendre sa toison si convoitée et amasser son pécule. Les soldats et leur capitaine adoptent très vite ce personnage fascinant. Il sent tout, il voit tout et se débrouille comme un vrai habitant de la forêt, pourvu de ses sens affutés et de son bon sens bientôt légendaire. Pour lui, un homme est bon ou mauvais, il ne cache pas ses sentiments et semble ne pas connaitre le mensonge. Entier et sans peur, il est un compagnon de route idéal que le capitaine prend rapidement d’une affection réciproque. Entre eux deux, c’est à la vie à la mort. Le film raconte une vraie histoire d’hommes intègres et sincères obligés de compter l’un sur l’autre pour survivre à des conditions extrêmes. Le déroulé du film est d’une lenteur fascinante, il se découvre à pas comptés, sans avoir à se presser pour apprécier toute sa profondeur. Le maitre Kurosawa abandonne ici son genre de prédilection du film de samouraïs pour un film d’une tendresse infinie. Surtout que le vieil homme apparemment sans âge se fait inévitablement rattraper par le temps qui passe pour une belle parabole aux accents universels.

Le film est d’une pureté infinie qui rappelle un temps où les films d’aventures se faisaient sans effets spéciaux, un peu comme Inaritu avec The Revenant, dans la neige, le froid et la faim. La nature reprend ses droits et l’homme parait bien petit face à l’immensité des paysages hantés par les tigres, la tempête et les difficultés. Le récit est rempli d’une belle harmonie à découvrir le 13 mars en salles dans une belle version restaurée.

Synopsis: En 1902, Vladimir Arseniev, officier-topographe, mène une expédition chargée d’explorer la région de l’Oussouri, en Russie orientale. Il y rencontre Dersou Ouzala, un chasseur qui connait parfaitement le territoire. Ensemble, les deux hommes affronteront une nature hostile et finiront par se lier d’amitié.

Un vrai triomphe mérité pour le groupe de reprises So Floyd lors de son dernier concert 2024

Le Palais des Sports de Paris a vu la formation de reprises So Floyd faire frissonner la foule de fanatiques venus écouter les grandes œuvres de leur groupe préféré, le bien connu groupe spatial Pink Floyd. Personne n’a été déçu d’entendre les grands hymnes parfaitement interprétés (Another Brick in the Wall Part 2, Shine on You Crazy Dimanond, Wish you were here) mais aussi, et c’est la grande surprise, certains titres rarement entendus en live. Young Lust, Have a cigar et Another Brick in the Wall Part 3 ne sont pas exactement des titres connus de tous, d’où un plaisir décuplé à leur écoute, forcément.

Un vrai plaisir de fans

Quand le groupe prend possession de la scène, une clameur immense retentit. Le groupe déjà apparu à la Salle Pleyel en 2023, le résultat avait été des plus fantastiques. Ce retour en terres parisiennes a ravivé la flamme, les fans de Pink Floyd sont des inconditionnels, des fous furieux, les 2 heures de spectacle en ont été la preuve éclatante. Ecran circulaire de rigueur, vidéos évocatrices, light show obligatoire, la scénographie est connue. Les membres du groupe prennent possession des lieux pour un grand moment de magie. Seul regret, aucun morceau de l’ère Syd Barrett, mais il faut bien faire des choix. Le concert commence avec le martial Sorrow suivi par le plus aérien Learning to Fly. Puis premier moment d’anthologie avec un High Hopes parfaitement exécuté, une grande constante de la prestation de So Floyd. Les fans attendent (exigent?) un respect des morceaux, la guitare, le clavier et la voix sont au diapason des souvenirs de tous, le groupe est bon, au niveau de l’Australian Pink Floyd Show, c’est dire, autre groupe de reprise internationalement reconnu. Puis vient le moment Dark Side of the Moon. Time et The Great Gig in the Sky sont des grands moments, surtout quand les 3 choristes poussent la voix pour raviver la prestation de Clare Torry sur le second titre. Nouveauté de poids, les 3 ne se contentent pas d’enchainer leurs prestations mais elles mêlent leurs voix pour une harmonie commune frissonnante. Puis Us and Them toujours aussi profond, Money, Brain Damage et Eclipse. Les fans sont soufflés. Puis vient le moment Wish you were here avec Shine on et la surprise Have a cigar, le morceau éponyme apparaitra comme de bien entendu en rappel. La foule est chaude bouillante, le moment de dégoupiller la grenade The Wall. Tout débute avec l’inénarrable In the Flesh?, les drapeaux noirs, blancs et rouges sont de sortie, les tenues militaires aussi. Young Lust, Hey you, Run like Hell, la foule quitte ses sièges confortables pour se masser devant la scène, les poings de lèvent, les mains applaudissent, la température gagne quelques degrés. L’hymne Another brick in the wall était attendu, il ne déçoit pas. Et puis les rappels conclus par l’éternel Comfortably Numb et son solo tellurique.

Voilà, le concert se finit sur une salve méritée d’applaudissements. Tout le monde a bien une chanson qu’il ou elle aurait voulu entendre mais qu’importe, la satisfaction est presque totale. Le chanteur charismatique annonce un concert dans le parc du Château de Chantilly le 21 juillet 2025, presque 30 ans jour pour jour depuis les 2 concerts de 1994 dans le même lieu lors de la tournée Division Bell (j’y étais!). Et un concert en mars 2025 est également annoncé dans le même lieu Porte de Versailles. La foule est conquise, elle est extatique, So Floyd a encore livré une prestation impeccable, une bonne habitude!

Publireportage:

So Floyd vous plonge dans l’univers incomparable des Pink Floyd : un hommage fidèle à ce groupe mythique tout en affirmant sa propre identité.

Musicalement exceptionnel et techniquement hors norme, l’énergie passionnée du groupe So Floyd saura convaincre les puristes par la précision de ses riffs et son light-show d’une fidélité troublante aux plus grands concerts des Pink Floyd !

Revivez tous les titres légendaires sur scène, grandeur nature !

Au DÔME DE PARIS-Palais des Sports le 8 mars 2024 et en tournée dans toute la France. 

Marc Lainé en plein trouble au Théâtre du Rond-Point

Marc Lainé en plein trouble au Théâtre du Rond-Point
(© Christophe Raynaud de Lage)

Marc Lainé en plein trouble au Théâtre du Rond-Point

Le thème de la disparition est une fois encore au cœur de cette création « En travers de sa gorge » de Marc Lainé dont on se souvient de son rocambolesque Nosztalgia Express. 

Dans tous ses spectacles, il y a des personnages qui disparaissent sans explication, laissant derrière eux des proches qui demeurent hantés par leurs souvenirs, des êtres blessés que les sentiments d’abandon et de culpabilité poussent aux limites de la folie, jusqu’à ce que la frontière entre la fiction et la réalité finisse par s’effacer.

Marc Lainé n’a pas son pareil pour s’affranchir à l’abri d’un ton énigmatique et d’une esthétique au cordeau, des normes de l’espace et du temps pour mieux nous embarquer dans une dimension parallèle où cohabite le monde des morts et le monde des vivants.

L’intrigue (qui se joue entre le visible et l’invisible, le théâtre et le cinéma en totale complémentarité) nous entraîne sur les traces d’un fantôme, ou du moins les réminiscences d’une personne disparue.

Une célèbre cinéaste Marianne Leigdens (Marie-Sophie Ferdane) doit faire face à la disparition inexpliquée de son mari Lucas Malaurie (interprété par le chanteur Bertrand Belin) dans les montagnes du Vercors. Accident ? Suicide ? Fuite ? Les semaines passent, sans réponse.

Recluse dans sa maison du Vercors, elle reçoit la visite d’une coach, dépêchée pour l’aider à terminer le scenario sur lequel elle travaillait avant la disparition, une adaptation de Faust de Goethe, mais ne semble pas prête à se remettre à l’écriture. C’est ensuite un jeune artiste émergent, Mehdi Lamrani (Yanis Skouta), qui apparait semble-il « possédé » par l’esprit du disparu puis une amie, qui a été très proche de lui…

Drame intime et thriller fantastique

Un étrange et destructeur triangle amoureux s’établit alors entre les trois personnages où les scènes s’enchaînent dans une mise en abîme qui se joue des différents degrés de narration entre thriller fantastique et drame intime, et comme autant de lignes de fuite révélatrices des turpitudes et/ou des intentions troubles des protagonistes.

Sous l’angle multiple et introspectif de la caméra s’explore à l’envi le mystère de cette disparition où s’annihilent les frontières entre l’ici et l’ailleurs.

La distribution sans faille est emmenée par l’excellente Marie-Sophie Ferdane qui illumine littéralement la scène d’un jeu subtile, tandis que Bertrand Belin, en homme dépossédé de son statut patriarcal, se montre jaloux et revanchard à souhait, face à Yanis Skouta (l’usurpateur de son esprit) aussi troublé que troublant. Quant à Clémentine Verdier en ex-amante ignorée, elle est parfaite, poussée dans ses derniers retranchements. Bravo !

Dates : du 6 au 16 mars 2024 – Lieu : Théâtre du Rond-Point (Paris)
Texte, mise en scène et scénographie : Marc Lainé

Amorosa dévoile son 2e album Petit soleil, sortie le 8 mars chez Cyprès Record

Amorosa est de retour avec un deuxième album très attendu. Petit Soleil arrive enfin le 8 mars 2024 chez Cyprès Records avec 10 morceaux gorgés de soleil. Le premier extrait, le titre Cache Cache écrit avec des rythmes venus du Brésil annonce la couleur, comme le second extrait Petit Soleil.

Un album qui annonce l’été

Amorosa était d’abord appelé Rosa Quartet, groupe de musique multiculturel basé localisé à Bruxelles et par la voix de la chanteuse Stéphanie Scultore. La formation compte plusieurs musiciens experts dans leurs instruments, dont le compositeur et guitariste Matteo Carola très porté sur la musique brésilienne. Les 2 artistes se sont rencontrés entre 2 voyages à Rio de Janeiro et ont décidé de former le noyau dur de la formation. Ils créent les morceaux à 2 et composent les chansons en insérant leurs éléments particuliers, elle écrit et il compose, ils se complètent en toute liberté. Pour les accompagner, ils peuvent compter sur  Mathieu Robert au saxophone soprano, le contrebassiste brésilien Filippe Caporali et Falk Schrauwen aux percussions. Petit Soleil est un disque qui évoque le cycle de la vie et fait voyager à travers différents rythmes traditionnels brésiliens pour un beau moment de poésie. Le disque est emprunt de joie sur les différents épisodes de la vie, il contient aussi des belles plages de mélancolie. Les inspirations louvoient du côté des différentes traditions musicales du Nordeste du Brésil (capoeira, maracatu, maxixe, baião, samba, frevo…) pour un beau moment d’allégresse musicale, touchant à l’intime et mélangeant tradition et modernité. Quoi de mieux pour faire venir l’été et le soleil que de la musicalité venant d’Amérique du Sud pour ressentir la chaleur des plages de copacabana et ipanema?

Le groupe sera en concert en France le 21 mars 2024 au Zèbre de Belleville pour partager un beau moment de convivialité avec le public.

Le consentement au Théâtre du Rond Point, au-delà au male bashing

Le Théâtre du Rond Point adapte sur scène le livre acclamé de Vanessa Springora avec un seul en scène porté par la toujours talentueuse Ludivine Sagnier. Peu ou pas d’accessoires , une table, un lit, pour laisser le propos prendre toute son ampleur, celui d’un vieux dégueulasse qui porte son emprise sur une jeune fille de 14 ans sous le regard complice de parents divorcés et inertes, et d’une société gangrénée par un esprit soixante-huitard pseudo libertaire porteur de tous les excès. Tout le monde en prend pour son grade, et pas seulement le vieux libidineux, ceux qui se soulèvent aujourd’hui contre le fléau de la pédophilie ont été des témoins muets et passifs pendant longtemps, la force publique, les médias de gauche, sans oublier les autres Cohn Bendit ou Miller au silence qui veut en dire beaucoup, tous à mettre dans le même panier. La mise en scène pudique de Sébastien Davis met en avant le texte et l’interprète alors que les percussions de Pierre Belleville frappent comme des accusations contre ceux qui savaient mais ne réagissaient pas.

Une pièce puissante

Vêtue de vêtements d’adolescente lambda, Ludivine Sagnier raconte d’abord la jeunesse de l’héroïne, celle d’une jeune fille qui fait ses expériences, comme tout le monde, non pas pour justifier les débordements à venir mais juste pour bien montrer qu’elle n’est pas différente des autres. Quelques anecdotes au fil des ans, entre 5 ans et 14 ans. Elle souligne surtout le désamour familial, la séparation et la figure paternelle abimée, traumatisme qui laissera ses traces dans un esprit en pleine construction et déjà craquelé. Jusqu’à la rencontre fatidique lors d’un diner, G.M. la scrute, lui sourit, la fascine, sous le regard muet d’une mère toujours et encore complice. L’héroïne arpente la scène pour raconter son expérience de l’abus d’un adulte trop habitué à jeter son dévolu sur des proies par trop jeunes, faciles et friables, ce sont ses livres qui le disent, des livres qui ne rencontrent pas un immense succès public mais que toute l’intelligentsia germano-pratine lit avec gourmandise comme un péché coupable, sans savoir (?) ce que le texte signifie. L’homme sait écrire, son style est éblouissant, sa langue est savante, son charisme est énorme. Il vient donc chercher la jeune fille à son collège tous les jours, au su et au vu de tous, et l’emmène dans la chambre de bonne où il écrit. L’histoire dure un an, juste assez pour imprimer sa marque dans l’esprit d’une jeune fille trop jeune pour savoir réagir. L’homme n’est jamais inquiété, pas de père pour lui casser la figure ou de mère pour faire un scandale public, ni même de policiers pour l’emmener menottes aux poignets. Une connivence généralisée est pointée du doigt dans la pièce, ce n’est pas seulement le prédateur qui est accusé mais tous ses acolytes passifs qui se doutaient mais s’en accommodaient. Car les déviances de l’homme étaient connues et excusées, en premier lieu par les médias, ceux qui aujourd’hui s’évertuent à l’accuser alors qu’ils le couvraient pour mieux échapper eux-mêmes aux accusations.

La pièce rappelle le récent et puissant Les chatouilles, même musique dissonante, même mise en scène épurée, même comédienne seule en scène et même colère contre l’inaction de la société. Après 1945, les collabos ont été jugés, le moment est peut être venu de faire de même, mais l’épuration a peut être déjà commencé comme le souligne cette pièce à la densité puissante à découvrir au Théâtre du Rond Point jusqu’au 6 avril.

Synopsis:

Dans Le Consentement, l’écrivaine Vanessa Springora livre avec lucidité son histoire personnelle.

Amoureuse à 14 ans de l’écrivain Gabriel Matzneff, elle ne comprendra que plus tard les pièges qu’il tisse pour accomplir ses prédations sexuelles. Portée par #MeToo, cette œuvre déclenche une déflagration médiatique à sa parution en 2020. Avec justesse et force, Ludivine Sagnier porte la parole de la narratrice et plus largement de toutes les victimes. Dans une mise en scène qui convoque habilement le passé et le présent, soulignée par la création musicale de Dan Levy (du groupe pop The Dø), ce spectacle questionne les dérives d’une époque et, plus que tout, le consentement de toute une société. Admirablement interprété, il frappe en plein cœur.

Détails:

Salle Jean Tardieu
Du mardi au vendredi, 19h30 – Samedi, 18h30 – Dimanche, 15h30
Relâche : Les lundis et les dimanches 17, 24 et 31 mars
Durée 1h20

Landry Verdy dévoile son premier EP, sortie le 8 mars en digital

Landry Verdy est originaire de Pau et après une expérience à Paris pour travailler en lisière de la production musicale et travailler pour plusieurs artistes, il est revenu à Orthez. Il compose des chansons empreintes de poésie pour un beau moment de musicalité qui donne le sourire.

5 titres qui donnent le sourire

Landry Verdy est un vrai passionné de musique, chansons; compositions et textes. Avec l’exemple de sa mère écrivain, guitariste et compositrice, il s’est vite frotté aux notes et aux vers. Et puis il a rencontré Guy,  joueur de guitare, de violon et de piano, et surtout accompagnateur de Dalida sur scène. De quoi donner envie au jeune Landry d’écrire et de composer. Il a fallu la montée à Paris pour travailler pendant 7 ans pour plusieurs artistes francophones. C’est avec la pandémie qu’il rentre à Orthez pour s’entourer de différents auteurs comme Kalune avec qui il écrit et compose mélodies pop, folk et intimistes. Le résultat est là avec une écriture ciselée, sa voix et une guitare portent es textes comme des récits du quotidien. Les 5 titres de son EP révèlent une vraie sensibilité pop/folk. Il est rentré en studio entouré de 3 musiciens (Jean Lannelongue à la batterie, Luc Dabbadie à la basse et Frédérick Mandin à la guitare électrique) pour livrer des belles mélodies entêtantes qui montrent un vrai art de la chanson. Avec sa guitare, il chante les titres Cartes postales, À cœur ouverts, Ne m’attends pas, Sans toi et Pour une autre en apportant une touche très personnelle, entre mélancolie et spleen.

Lui qui est un grand fan de Louise Attaque, La Maison Tellier et Alain Souchon, il se place dans une belle continuité de style, la chanson française délicate et introspective. De quoi donner envie de l’écouter en live une fois des dates de concert définies, on vous tiendra au courant!

Giorgio Alessani dévoile son nouvel album très pop/jazz The Mess we leave behind (Alfa Music / Inouïe Distribution)

Le chanteur Giorgio Alessani dévoilé son nouvel album The Mess We Leave Behind avec sa nouvelle formation pour des sonorités très Jazz-pop avec quelques touches d’électro. Il s’est inspiré des plus grands compositeurs et chanteurs de jazz pour un album composé d’improvisation, de mélodies enchanteresses et d’harmonies fascinantes.

Jazz et pop mélangés avec bonheur

Cet album a été écrit entièrement pendant la récente mais de plus en plus éloignée pandémie. The Mess We Leave Behind est le résultat d’un moment d’isolation du monde, un peu comme le tout à chacun, et Giorgio en a profité pour chercher l’inspiration et des mélodies séduisantes pour aboutir à des sons qui lui ressemblent, reflets des ses aspirations et de ses émotions. Pour cet album, il a su s’entourer de musiciens de jazz issus de la scène internationale. IL faut notamment souligner les participations exceptionnelles de la chanteuse, violoncelliste et actrice française Anne Sila et de l’interprète, compositeur et professeur Juanjo Mosalini. Prévu le 1er mars sur le label Alfa Music, l’album a été annoncé par le clip à découvrir sur Youtube réalisé par Adriano Testa. La formation compte des membres prestigieux, André Ceccarelli à la batterie, Cédric Hanriot au piano, M-Carlos au saxophone et Rember Duharte à la trompette pour 9 chansons à écouter absolument, dont une en italien Fino a che vivro et une en français L’heure de notre histoire avec un texte écrit par la chanteuse Anne Sila qui chante également un duo sur l’album. La chanson titre est emprunte d’une grande douceur avec ses orchestrations très chill jazz, la voix de Giorgio est toujours située entre les sonorités très italiennes et la grace jazz. Les rythmes donnent envie de fermer les yeux pour se laisser emporter par le dolce vita, entre swing et joie de vivre mélancolique.

Cet album de jazz-pop est un grand moment de la saison musicale, rempli de douceur et de volupté, porté par la voix tendre et accueillante de Giorgio Alessani.

Où es-tu petite coccinelle ? Un album jeunesse (Glénat jeunesse)

Où es-tu petite coccinelle ? Un album jeunesse (Glénat jeunesse)

Les éditions Glénat nous propose une jolie collection, très originale, pour tout-petits : des albums, très colorés, entièrement cartonnés avec des pages qui se déploient.

Où es-tu petite coccinelle ? Le jeune lecteur va chercher la coccinelle en suivant son chemin. A chaque page, on peut déployer la page à gauche mais aussi à droite ! Et c’est ainsi que le petit livre carré devient un grand livre plein de belles découvertes : dans le jardin de nombreux animaux y vivent, et encourage le lecteur à trouver le bon chemin pour retrouver la coccinelle.

C’est à la fois un concept original et interactif.

Où es-tu petite coccinelle ? un album joliment coloré et joliment illustré qui va ravir nos tout-petits !

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : 6 Mars 2024
Auteure : Liza Lewis
Illustratrice : Liza Lewis
Editeur : Glénat Jeunesse
Prix : 7,90 €