Accueil Blog Page 27

Dans ma musette, un album jeunesse des éditions Glénat jeunesse

Dans ma musette, un album jeunesse des éditions Glénat jeunesse

Les éditions Glénat Jeunesse nous proposent un très joli album jeunesse : Dans ma musette.

C’est l’histoire d’une petite fille qui déménage. Elle habite maintenant dans un jolie maison avec un jardin. Elle en est ravie ! Et surtout, elle fait connaissance avec sa petite voisine et très vite elles vont devenir amies. Très amies. Elles font tout ensemble.

Et puis un beau jour, sa voisine déménage. C’est trop triste. Pour la consoler sa maman lui a fait une musette. Et elle va remplir sa musette de tous les trésors que la nature lui offre !

Et au fil des saisons, elle va garder ces petits secrets et les envoyer un jour à son amie !

Dans ma musette est un très joli album, aux illustrations colorées et naïves, principalement centré sur l’amitié et la nature. A offrir à nos petits, sans hésitation !

Acheter dans une librairie indépendante

Infos de l’éditeur :

Date de parution : Août 2024
Auteur : Mathilde Domecq
Illustrateur : Mathilde Domecq
Editeur : Glénat
Prix : 12,50 €

Puisque c’est comme ça, je m’en vais, un album jeunesse (Milan)

Puisque c’est comme ça, je m’en vais, un album jeunesse (Milan)

Les éditions Milan nous proposent un très chouette album jeunesse : Puisque c’est comme ça, je m’en vais.
Emile est un petit garçon. Et comme tous les enfants, il arrive qu’Emile se mette en colère. Un jour, la maîtresse l’a grondé car il avait crié très fort, trop fort. Du coup, Emile était encore plus énervé en rentrant à la maison. Il n’avait envie de rien. Ah si, il voulait faire de la peinture. Mais sa maman lui adit que c’était trop tard pour faire de la peinture. Alors, il a crié encore plus fort ! Il était encore davantage énervé et a décidé : Puisque c’est comme ça, je m’en vais.
Il va faire son sac et va partir. Quitter la maison, quitter sa maman. Tant pis pour elle…
Il part où ? … En Afrique !
On suit Emile dans ses préparatifs ! Et le lecteur rit en même temps que sa maman… Elle arrive à lui faire penser à autre chose !
Les illustrations sont joliment naïves et très colorées.
Le jeune lecteur se retrouvera à travers Emile et ses colères !
Puisque c’est comme ça, je m’en vais est un très joli album à lire dès le plus jeune âge !

Acheter dans une librairie indépendante

Infos de l’éditeur :

Date de parution : Août 2024
Auteur : Mim
Illustrateur : Héloïse Solt
Editeur : Milan
Prix : 12,90 €

Journal d’un prof à la gomme, sortie le 28 aout 2024 aux éditions La Boite à Bulles

La BD Journal d’un prof à la gomme propose se suivre le parcours d’un ex-publicitaire qui décide de devenir prof d’arts plastiques. Il pense avoir la vocation et fonce tête baissée dans le processus de sélection pour se voir attribuer un poste. La BD montre l’éloignement de l’éducation nationale avec la réalité. Acronymes opaques, fonctionnement daté, le prof se rend compte qu’il est vraiment seul face à des enfants tous différents, aux problèmes parfois compliqués et aux manières rudes. Au fur et à mesure de la lecture, il se fait jour que le prof craque de plus en plus face à des situations qui lui échappent faut d’une formation adaptée où ne percent que de rares moments de clairvoyance. La société semble aller trop vite pour une institution qui peine à adapter son discours et son fonctionnement. Les 160 pages se lisent avec plaisir, l’humour est constant, la distanciation fait mouche et le jeune prof réussit à cerner ce qui fait le seul de ce métier que tout le monde a côtoyé dans sa vie, celui de prof.

Editeur: La Boite à Bulles

Auteur: Fred Leclerc

Nombre de pages / Prix: 160 pages / 20 euros

Synopsis: En quête de sens, Fred se lance dans l’enseignement, plein de bonnes intentions mais se retrouve démuni face à la réalité du terrain. Heureusement, il conserve tout son humour !

En octobre 2020, Fred est au chômage depuis cinq mois et en pleine réflexion existentielle lorsque survient l’assassinat de Samuel Paty. En quête d’un métier qui fait sens, il découvre alors qu’il est possible d’être professeur d’arts plastiques dans les écoles primaires parisiennes et décide de s’inscrire au concours.

Deux ans plus tard, Fred est stagiaire dans deux écoles à l’autre bout de Paris. Propulsé sans formation face à des dizaines d’élèves agités, il ne lui faut que quelques jours pour prendre la mesure de son impréparation. Il va alors improviser des méthodes éducatives hasardeuses et se confronter à ses propres limites… sans pour autant en perdre son sens de l’humour et de l’autodérision.

Mafalda, mon héroïne (Editions Glénat)

Mafalda, mon héroïne (Editions Glénat)

Les éditions Glénat nous proposent un très bel album collectif : Mafalda, mon héroïne.

Plusieurs femmes, autrices et dessinatrices, ont, chacune à leur façon, rendu un vibrant hommage à Mafalda à l’occasion de ses 60 ans ! Avec de superbes illustrations de Mafalda !

On retrouvera l’humour et les illustrations de : Florence Dupré La Tour, Maëlle Reat, Vero Cazot et Maud Begon, Agathe de Lastic et Soledad Bravi, Marie Bardiaux-Vaïente et Gally, Anne Simon, Emilie Gleason, Aude Picault, Florence Cestac.

Cet album donne la parole à Mafalda devant notre monde du XXI siècle ! Bien sûr, toujours avec beaucoup d’humour, Mafalda toujours aussi déterminée et féministe, anticonformiste et révolutionnaire ! Souvent catastrophée par l’état de notre Planète et l’envahissement de nos appareils connectés, mais contente de l’évolution de la femme qui travaille et même qui télé-travaille ! Même s’il reste encore beaucoup à faire pour obtenir l’égalité homme-femme dans tous les domaines !

Publik’Art est archi fan !

Mafalda, mon héroïne, à mettre entre toutes les mains !

Acheter dans une librairie indépendante

Infos de l’éditeur :

Date de parution : 28 Août 2024
Auteur : collectif
Illustrateur : collectif
Editeur : Glénat
Prix : 17,50 €

Un père sur le banc, de Damien Lecamp (Editions Léo Scheer)

Un père sur le banc, de Damien Lecamp (Editions Léo Scheer)

Damien Lecamp nous offre son premier roman avec : Un père sur le banc. Roman largement autobiographique, écrit à la première personne !

Jusqu’à ses trois ans, Gabriel n’a pas connu de problèmes. Puis ses parents se sont moins bien entendu, sans qu’il y ait vraiment de crise profonde. Et un beau jour, la mère de Gabriel est partie, rejoindre sa famille en Suisse, en emmenant avec elle son fils. Et en voulant imposer ses décisions à son ancien compagnon. Il décide de ne pas se laisser faire et va se tourner vers la justice pour essayer de récupérer son fils.

Un combat qui va transformer la vie de ce père.

Et pourquoi un père ne pourrait-il pas avoir la garde de son fils ?
La plume de Damien Lecamp sonne très juste. Pas de guerre stupide, juste des arguments venant d’un père qui aime son fils et qui veut s’occuper de son fils, avec amour.

Un livre qui va faire du bien à tous les papas qui se battent pour « récupérer » leurs enfants après une séparation ! Pourquoi le père a-t-il été mis de côté pendant si longtemps ?

Un père sur le banc : un livre empli d’amour !

Acheter dans une librairie indépendante

Infos de l’éditeur :

Date de parution : Août 2024
Auteur : Damien Lecamp
Editeur : Léo Scheer
Prix : 20€

Le mal n’existe pas, un film japonais contemplatif, sortie en DVD/BRD/VOD le 3 septembre

Le mal n’existe pas est l’œuvre de Ryusuke Hamaguchi, réalisateur de Drive My Car primé aux Oscars dans la catégorie du meilleur film étranger. Le cinéaste japonais est de retour avec une fable écologique napée de mystère et de surnaturel. Le film a reçu le lion d’argent, Grand Prix du jury de la dernière Mostra de Venise. Grandement contemplatif, le film laisse planer également un doute sur la réalité de certains évènements et de certains personnages, le rendant d’autant plus fascinant malgré quelques belles lenteurs.

Un film à déguster… si vous avez le temps

Le film débute dans un petit village non loin de Tokyo, au cœur des forêts avec des cerfs et une eau connue pour sa grande pureté. Peu d’habitants et peu d’activité, le garde forestier du coin, Takumi, semble vivre avec sa fille Hana en parfaite harmonie avec la nature. Mais un projet de camping glamour (glamping donc) menace l’équilibre des choses, ce que la première réunion entre les promoteurs du projet et les habitants démontre rapidement et aisément. Gestion des eaux usées, menace des feux de forêt, pollution de l’eau potable, les habitants soulèvent des points qui n’ont pas du tout été pris en compte par la société de promotion du projet. Commencent alors les tentatives d’amadouer Takumi en lui proposant de devenir gardien du camp de glamping, voire conseiller. Mais Takumi est méfiant malgré l’apparente bonne foi de Takahashi, agent de communication de glamping qui joue son avenir professionnel dans le projet. La pressante empathie de l’agent ne gêne apparemment pas Takumi, il lui laisse emprunter la hache qu’il utilise pour couper du bois, ils taillent le bout de gras, l’amitié n’est pas à l’horizon mais au moins un respect mutuel. Ce que la fin du film dramatique nie avec force. Impossible de relater le dénouement final, tout juste peut-on souligner qu’il tient presque au surnaturel car Takumi croit voir sa fille près de cerfs… alors que l’existence réelle de Hana prête elle-même à confusion. Les paysages sont magnifiques, le temps s’écoule lentement dans ce petit coin de terre oublié des citadins.

Le film ferait presque penser à un survival movie des gens de la campagne contre les citadins désireux de coloniser de nouvelles contrées à tout prix, au mépris des équilibres séculaires en jeu. Le David de la campagne contre le Goliath urbain, une belle parabole qui empreint tout le film et laisse deviner le dénouement final, malencontreux, mais finalement prévisible.

Synopsis: Takumi et sa fille Hana vivent dans le village de Mizubiki, près de Tokyo. Comme leurs aînés avant eux, ils mènent une vie modeste en harmonie avec leur environnement. Le projet de construction d’un « camping glamour » dans le parc naturel voisin, offrant aux citadins une échappatoire tout confort vers la nature, va mettre en danger l’équilibre écologique du site et affecter profondément la vie de Takumi et des villageois…

[BD] Noir Horizon tome 2 : dans l’enfer d’une tyrannie destructrice (Glénat)

[BD] Noir Horizon tome 2 : dans l’enfer d’une tyrannie destructrice (Glénat)

Après un premier album détonnant, la trilogie Noir Horizon reprend du service dans un second tome centré sur Kadingirra et son Gouverneur tyrannique. Un album toujours réalisé par Philippe PELAEZ (L’écluse, Dans mon village, on mangeait des chats, Air, Bagnard de guerre…) et Benjamin Blasco-Martinez.

Noir Horizon prend ici des allures de récit où le peuple s’annonce sur le point de s’éveiller pour se révolter contre son dictateur. On en apprend beaucoup sur ce Gouverneur et sa famille (notamment sa fille mais pas que…) au risque d’alourdir un peu la rythmique. Les rebondissements permettent néanmoins à la trame narrative de nous divertir. On y prend plaisir et de nombreuses questions nous tiennent encore en haleine.

Un second album un peu moins spectaculaire que le précédent, mais toujours efficace et agréable à lire.

Extrait de la BD :

Résumé de l’éditeur :

« Qui n’a jamais connu la liberté, ne la réclame pas » Les quatre renégats survivants de l’expédition sur Kepler 452-b, où ils ont réussi à franchir l’horizon noir pour y découvrir certains secrets de cette étrange planète, sont de retour à Kádingirra. Mais ils refusent de parler. Déclenchant la fureur du quadriumvirat constitué du Gouverneur, du Maréchal, du Gardien et de l’Intendant, les rebelles sont condamnés à de lourdes peines : Julie sera vendue aux hommes dans le quartier de Mylitta, Tobie s’éreintera à la tâche dans les terribles mines de Pandémonium et Ben participera à de nouveaux jeux du cirque sans aucun espoir de survie. Le Gouverneur garde un sort particulier pour Esther. Car cette criminelle qui devait finir ses jours en prison avant d’être envoyée sur Kepler n’est autre que sa propre fille. Celle qu’il a eue avec la belle et fière Bethsabée, alors qu’il ne s’appelait encore qu’Achab, jeune ambitieux aspirant au pouvoir absolu. Bethsabée croupit depuis vingt-cinq ans en prison pour avoir essayé de soustraire sa fille à la folie autoritaire de son mari. Et ce dernier vient la voir pour lui demander de convaincre leur fille Esther de se ranger à ses côtés, lui qui la rêvait comme héritière. Mais l’heure est venue ; celle du chaos, de la colère, et de l’exode du peuple opprimé de Kádingirra. Les Soumis, guidés par quatre cavaliers de l’Apocalypse, s’apprêtent à un long périple vers Kepler 452-b pour y trouver, peut-être, un nouvel horizon.

 

Date de parution : le 04 septembre 2024
Auteurs
: Benjamin Blasco-Martinez (Dessin, Couleurs), Philippe Pelaez (Scénario)
Genre : S.-F., horreur
Editeur : Glénat
Prix : 14,95 €
Acheter sur : BDFugue

A moindres risques, immersion dans une salle de shoot, sortie le 28 août aux éditions La Boite à Bulles

L’univers mal connu des salles de shoot est des plus clivants. Les avis diffèrent, certains louent l’effet bénéfique sur l’environnemet urbain avec moins de gens qui se piquent dans la rue en laissant trainer les seringues après consommation, d’autres jugent que ce n’est pas la solution et qu’un sevrage serait plus judicieux pour éloigner les consommateurs de la drogue. L’auteur Mat Let s’est immergé en mars 2021 dans une salle de shoot à proximité du Boulevard Barbès, échangeant avec les consommateurs pour mieux les connaitre et dédiaboliser ce monde parallèle qui fait peur. Ses bulles montrent les bénévoles qui travaillent dans les locaux, qui encadrent des gens souvent agités car en manque. La BD ne fait pas de jugement, elle donne surtout accès à un monde souvent mal connu pour battre en brèche les fantasmes mortifères et donner aux victimes de la drogue un visage plus humain dans un dessin aux lignes claires très réaliste et qui suscite une vraie empathie. L’auteur multiplie les anecdotes pour mieux cerner une situation compliquée qui divise la population.

Editeur: La Boite à Bulles

Auteur: Mat Let (Scénario et dessin) / Fachri Maulana (Couleurs)

Nombre de pages / Prix: 192 pages / 22 euros

Synopsis: Lieux méconnus, les salles de shoot soulèvent pourtant bien des débats. Mat Let s’y est longuement immergé et rend compte d’une réalité bien loin des fantasmes qu’elles suscitent.

En mars 2021, Mat Let s’est rendu à la salle de consommation à moindre risque de Paris Lariboisière pour comprendre et donner à comprendre la réalité de ce lieu qui déchaine les passions. Il y a rencontré celles et ceux qui peuplent ses locaux. Des bénévoles de Gaïa (l’association qui gère la salle) aux usagers, il dresse le portrait saisissant d’un lieu fait de vie et d’humanité.

Mat Let a également suivi les équipes de Gaïa sur le terrain, des jardins d’Eole au square Forceval, dans un Paris alors en pleine crise du crack. L’association œuvre dans les zones de consommation à ciel ouvert en proposant des conditions de consommation à moindre risque ainsi qu’un accompagnement social. Car ballotés au gré des décisions préfectorales, les usagers sont contraints de vivre dans la marginalité. Une situation sans issue pour une population qui trouve dans le crack une échappatoire à cette réalité sordide.

Réalisé en partenariat avec Médecins du monde, À moindres risques est une porte d’entrée dans un lieu suscitant bien des fantasmes et pourtant méconnu. Mat Let y décrit un lieu de vie, bien loin de l’image mortifère dégagée dans les médias. Un lieu où se croisent des destins divers, souvent difficiles, et porteur d’espoir.

Pour ton mariage, un documentaire intimiste à découvrir en DVD le 20 aout

Le documentaire Pour ton mariage a tout de l’état des lieux sur une existence revisitée en flashbacks à l’aide de photos et de films d’époque. Ouri Milshtein est un cinéaste, producteur de cinéma et acteur français d’origine israélienne. Il a produit plus de 25 films et il se demande comment être heureux dans sa vie de famille, lui qui a épousé la fille d’Enrico Macias, dont le père était peintre, dont la mère se rêvait parachutiste, dont la fille a eu une leucémie. Ls fragments sont agencés à la manière d’un puzzle, sans vraie cohérence sinon celle des souvenirs indélébiles qui ont marqué l’homme. Sa voix accompagne le récit en évoquant les douleurs, les regrets, les frustrations et les réussites dans un fourre tout émouvant. L’objectif est peut être de régler ses comptes pour ne pas passer à côté d’un inévitable inventaire. L’introspection semble sincère et le fait de s’adresser à son psychanalyste mort et qu’il revoit assis sur sa tombe à tout d’une bonne blague. Certaines séquences sont remplies d’humour (les images du film de son premier mariage) et d’autres sont empreintes d’émotion (les séquences filmées par sa fille sur son lit d’hôpital). Devenu réalisateur pour revisiter son existence et évoquer les questions liées à la judéité et à l’accomplissement de sa vie, Ouri Milshtein se met à nu avec pudeur, humour et sincérité. Inconnu du grand public, il a eu un rôle non négligeable dans le landernau du cinéma français et est devenu une personnalité importante de ce milieu en produisant pendant 40 ans les films d’Agnès Varda, Jacques Doillon, Arnaud Desplechin ou Axel Lutz

Synopsis: En épousant la fille d’Enrico Macias, je ne me doutais pas que trente ans plus tard je lui en voudrais encore d’avoir transformé nos noces en show démesuré. En revoyant le film du mariage, je réalise que c’est vraiment là que j’ai commencé à « fonder une famille »…

Baby Power, tous égaux dès le berceau (Milan jeunesse)

Baby Power, tous égaux dès le berceau (Milan jeunesse)

Baby Power, tous égaux dès le berceau est un petit album jeunesse de forme carrée, de très belle qualité, entièrement cartonné, pour nos tout-petits. Il est absolument génial !
Bravo à l’autrice, dessinatrice, Soledad Bravi, pour cette petite pépite ! Beaucoup d’humour pour « imposer » l’égalité entre les filles et les garçons !

Enfin, un album qui casse les codes stupides !
Que l’on soit fille ou garçon, peu importe, l’important est d’être bien dans ses habits, confortables, pour pouvoir s’exprimer librement !
Ça suffit les stéréotypes de nos sociétés !

Publik’Art est fan des illustrations, toutes simples, rigolotes et colorées, que l’enfant peut lire tout seul !

Et effectivement, tout doit commencer au berceau, et en faisant l’éducation … des parents !

Un grand bravo pour Baby Power, tous égaux dès le berceau ! Notre coup de cœur de la rentrée !

Acheter dans une librairie indépendante

Infos de l’éditeur :

Date de parution : Août 2024
Auteur : Soledad Bravi
Illustrateur : Soledad Bravi
Editeur : Milan Jeunesse
Prix : 9,90 €

Levante, un drame queer à découvrir depuis le 20 aout en DVD

Levante est un mot portugais signifiant Insurrection. Ce premier long métrage de la réalisatrice brésilienne Lillah Halla se positionne en réaction avec un rigorisme croissant de la société brésilienne envers ceux qui se revendiquent à la marge des règles séculaires, ce que semble représenter cette équipe de volley inclusive dans laquelle évolue l’héroïne du film. Lorsqu’elle évoque la possibilité d’un avortement, elle doit faire face à des réactions contre lesquelles elle se retrouve déstabilisée. Contre les courants réactionnaires de plus en plus puissants dans le pays, avec des accents intolérants et ouvertement misogynes, elle trouve la force de se battre pour elle et son identité. Si le film génère une inévitable sympathie pour un personnage comme aculé dans un combat a priori inégal, il se laisse quelque fois allé à quelques raccourcis faciles, le film souligne l’évolution d’une société brésiliennes déchirée entre des positions irréconciliables, ce que métaphorise très bien les parties de Volley-ball, sport roi au Brésil avec le Football. Présenté à la Semaine de la Critique 2023, le film présente 2 facettes d’une même réalité sociale, le président Bolsonaro se positionnait ouvertement contre l’avortement et les queer, avec une possibilité très forte d’aller en prison en cas d’aide à l’avortement. Mais tout le monde ne suit pas cette lignée, alors comment faire? Si le film invite à la réflexion sur une situation tendue avec une montée des fondamentalismes, il offre aussi une vision plurielle de la société qui invite à l’empathie envers ceux qui se retrouvent montrés du doigt, avec la crainte de la diabolisation et de la prison.

Synopsis: Sofia, une joueuse de volleyball prometteuse de 17 ans, apprend qu’elle est enceinte la veille d’un championnat qui peut sceller son destin. Ne voulant pas de cette grossesse, elle cherche à se faire avorter illégalement et se retrouve la cible d’un groupe fondamentaliste bien décidé à l’en empêcher à tout prix. Mais ni Sofia ni ses proches n’ont l’intention de se soumettre à l’aveugle ferveur de la masse.

Iris et Octave, un roman d’Alice Hendschel (Roman Belfond)

Iris et Octave, un roman d’Alice Hendschel (Roman Belfond)

Iris et Octave est le premier roman d’Alice Hendschel, auteure belge. Le sous-titre résume très bien cette aventure : les mésaventures de de deux jeunes amants qui se croyaient cosmiques.

Iris et Octave sont jeunes. La vingtaine. Ils étaient ensemble, s’étaient séparés et sont de nouveau ensemble. Pour être sur que cette fois-ci, leur amour va durer, ils se réfugient dans un petit village des Ardennes belges. Dans la maison de la grand-mère d’Iris, qu’elle affectionnait particulièrement et qui était morte deux ans auparavant. La maison était toute petite et très rudimentaire. Octave était déjà venu dans cette maison, du temps de la grand-mère. Puis ils s’étaient séparés. Revenir ici, représentait beaucoup pour eux deux. Mais surtout pour Iris.

Ils voulaient vivre leur amour, comme dans une bulle, à l’abri du monde.

Mais est-ce vraiment possible ?

Ils vont l’apprendre à leurs dépens et vont devoir faire face à des évènements qu’ils ne pouvaient même pas imaginer !

Aucune terre n’est épargnée par le passé…

Iris et Octave est un délicieux roman, mélange d’humour, d’amour, de littérature, de folie, et de compromis !

Acheter dans une librairie indépendante

Infos de l’éditeur :

Date de parution : août 2024
Auteur : Alice Hendschel
Editeur : Belfond
Prix : 21 €

La belle affaire, un retour caustique sur la réunification allemande, sortie en salles le 28 août

Le cinéma allemand aime à traiter de la réunification RFA/RDA sur le ton de l’humour, comme dans le très estimé Goodbye Lenin. La belle affaire s’inspire d’une histoire vraie, des citoyens de RDA ont pu réaliser le change de l’ancienne monnaie dans la monnaie de l’ouest en mettant la main sur une partie du magot de l’est entreposé dans un bunker, a priori sans valeur sauf à certaines conditions connues de peu de personnes. Au delà de l’humour, le film interroge sur les idéaux des gens de l’est, mis à mal au moment de la perte de souveraineté, et surtout lors de la découverte des agissements de dignitaires bien peu scrupuleux et très arrangeants surtout avec les idéaux de la DDR. Ainsi la scène où les anciens ouvriers découvrent que le fruit de leur travail était destiné à fournir IKEA en pièces à bon marché est une belle métaphore d’un pays à 2 vitesses, ceux du haut et la masse laborieuse du bas. Le film se suit avec intérêt avec une famille quelque peu dysfonctionnelle, la mère ayant eu un fils avec son ancien compagnon sans jamais en avertir son nouvel ami. Sandra Müller prend toute la place avec son charisme naturel, livrant une belle prestation au cœur d’un récit illustrant le passage d’une époque à une autre, la RDA devenant en 1990 un parent pauvre de la puissante RFA, rachetée à bas prix avec à la clé un taux de chômage record et une désillusion globale sur la raison d’être de l’ancien régime.

Synopsis: 1990, en pleine réunification complexe des deux Allemagne, les ouvriers d’un même quartier d’ex-RDA se retrouvent sans emploi. Ils découvrent un jour l’emplacement de milliers de billets est-allemands voués à être détruits. Ils ont trois jours pour s’en emparer et convertir l’argent en Deutsche Mark, en montant l’affaire qui changera leur vie.

Retour sur un lieu mythique avec le documentaire Dreaming Walls, sortie au cinéma le 28 août 2024

Dans l’imaginaire collectif, le Chelsea Hotel est synonyme d’art, d’underground, de drogue et d’inspiration. L’Hôtel Chelsea est un hôtel situé dans le quartier de Chelsea, dans l’arrondissement de Manhattan à New York, au 222 West de la 23e rue, entre la 7e et la 8e Avenue. Le bâtiment a été construit en 1883, immeuble historique de NYC, il en a été le plus haut pendant longtemps. Mais surtout l’hôtel est entré dans la légende pour avoir abrité des artistes, parfois pendant plusieurs années. Le documentaire revient sur ce passé glorieux et suit certains de ses habitants actuels alors que les lieux sont en train de subir des travaux pour devenir un hôtel de luxe.

New York en pleine mutation

Le bâtiment de 12 étages était situé initialement dans un quartier regorgeant de théâtres. Le Chelsea Hotel a été, dès ses débuts, un important centre de la vie artistique new-yorkaise. Stanley Bard en est devenu en 1955 le mythique directeur dans les pas de son père à ce poste depuis 1939. L’hôtel a eu la spécificité légendaire d’avoir hébergé gratuitement des artistes dans la dèche, parfois pendant plusieurs années. Les fans de Rock connaissent par cœur l’histoire de leurs musiciens préférés ayant séjourné au Chelsea Hotel, la liste est longue. The Libertines, Tom Waits, Patti Smith (qui y vécut avec Robert Mapplethorpe), Virgil Thomson, Dee Dee Ramone des RamonesHenri Chopin, John Cale, Édith Piaf, Joni Mitchell, Bob Dylan (qui y écrit Sad Eyed Lady of the Lowlands), Janis Joplin, Jimi Hendrix, Sid Vicious, Richard Hell, Ryan Adams, Jobriath, Rufus Wainwright, Abdullah Ibrahim Sathima Bea BenjaminLeonard Cohen, Keren Ann, le groupe The Kills et Anthony Kiedis (des Red Hot Chili Peppers), Pink FloydJoan Baez, Nico, entre autres. Le documentaire suit les habitants actuels qui côtoient les ouvriers en charge de la réfection des lieux. Les habitants sont désenchantés quant à l’avenir des lieux. Souvent artistes, ils racontent leur relation avec le Chelsea Hotel et les riches heures de la gestion de Stanley Bard. Les images sont furtives mais rappellent que Janis Joplin et Patti Smith ont hanté les lieux. La nostalgie est reine et le documentaire souligne que les temps ont changé. Alors que dans les années 70 le Chelsea Hotel commençait à être délabré à l’image d’une ville elle-même livré à la prostitution et aux Sex shops, les temps sont aujourd’hui à la consommation et au luxe, les artistes ne sont plus les bienvenus.

Le documentaire Dreaming Walls est tout rempli d’une féérie désenchantée à découvrir au cinéma le 28 août.

Synopsis: Le Chelsea Hotel, temple de l’art et repère de la contre-culture à New York depuis plus d’un siècle, se transforme en hôtel de luxe. Coincés entre un passé mythique et un futur incertain, ses derniers résidents tentent de se réinventer, malgré le chaos du chantier.

Le ciel était vide, un roman de Inge Schilperoord (Belfond)

Le ciel était vide, un roman de Inge Schilperoord (Belfond)

Inge Schilperoord est rédactrice et journaliste en Hollande. Elle est également psychologue judiciaire. Dans son dernier roman, Le ciel était vide, elle aborde un sujet très délicat avec la radicalisation islamiste. Elle essaie de comprendre…

Sophie, adolescente de seize ans, a perdu son père. Son père était avocat. Il a défendu des personnes quasi indéfendables. Un de ses derniers procès concernait une jeune fille partie en Syrie. Sa mort est sans doute liée à ce procès qu’il a gagné en sauvant cette jeune djihadiste Néerlandaise, Isra. Qui a échappé, grâce à lui à la prison. D’après lui, c’était juste une erreur de jeunesse. Elle ne présentait aucun danger pour la société.

Tout au long du livre, l’auteure a une approche un peu particulière de l’islam. Tout d’abord avec le père de Sophie qui cherchait à comprendre et à découvrir cette religion, et qui apprenait même la langue arabe. Puis à travers Sophie qui adorait son père et qui essaie de découvrir les dessous de ce procès. Elle aussi a une attirance pour cet autre monde.

A l’école, elle devient amie avec une musulmane, Zala, et à travers elle, elle espère en apprendre beaucoup. Elle décide de faire son travail d’étude sur ce thème : la vraie nature de l’islam. Zala va pouvoir partager sa religion, ce qu’elle en sait, avec Sophie. Et ensemble, elles vont réaliser cette étude.

Jusqu’où ira Sophie ? Son but est de retrouver à tout prix Isra et de comprendre cette fille qui a trompé son père. Trompé la société entière. Une jeune fille happée par l’islamisme radical.

Publik’art a aimé la plume de Inge Schilperoord qui a su aborder un thème très délicat, sans tomber dans la caricature et la violence. Avec son livre, Le ciel était vide, l’auteure dévoile le danger extrême de cette dérive que représente l’islamisme radical. A faire lire à tous les jeunes surtout aux adolescents qui souffrent …

Acheter dans une librairie indépendante

Infos de l’éditeur :

Date de parution : août 2024
Auteur : Inge Schilperoord
Editeur : Belfond
Prix : 21 €

Epouvante sur New York, sortie de ce classique de l’horreur en combo Blu Ray + DVD + livret le 23 aout (Rimini éditions)

Epouvante sur New York est la première expérience de cinéma du réalisateur Larry Cohen. En 1982, il s’essaye à cet horror movie aujourd’hui légèrement désuet et vieilli du fait d’effets spéciaux beaucoup moins crédibles aujourd’hui qu’ils n’ont pu l’être à l’époque. Le scénario mélange de manière un peu rapide rites anciens et film de monstre, les dialogues ne sont pas très sérieux et semblent lâchés par les acteurs de manière assez automatique, même et surtout la tête d’affiche David Carradine (c’est lui l’ennemi de Beatrix Kiddo dans Kill Bill). Quant aux truquages, ils sont à la fois grotesques et maladroits. Bref le film est un concept de film un peu daté au charme désuet, nombreux sont ceux qui vouent un culte à ce type de films, malgré l’absence de rythme et de fond, un peu comme les séries US vues à la télé à cette époque. De quoi passer un bon moment de cinéma sans prise de tête, sans vraiment d’enjeux mais avec un beau sourire aux lèvres. Après Tentacules et les Rats attaquent déjà sortis en DVD par Rimini éditions, c’est une fois de plus l’occasion de se plonger dans un genre de cinéma qui n’est pas près d’être oublié, l’horreur kitsch, ça rappelle de bons souvenirs. Réalisateur également de The Stuff, Le monstre est vivant, Maniac Cop ou Meurtres sous contrôle, Larry Cohen a réalisé une belle brochette de films horrifiants à petit budgets, satiriques et inventifs que Rimini éditions pourrait bien exhumer sous DVD. Il a écrit pas mal de scénarios pour la télévision et le cinéma dans les années 70 et 80, comme pour la célèbre série Columbo, mais est surtout connu pour la réalisation de films, lui qui a disparu en 2019, l’occasion de lui rendre hommage en revisionnant ses plus grandes oeuvres.

Synopsis: À Manhattan, les forces de police sont confrontées à plusieurs crimes aussi atroces et étranges les uns que les autres. Au même moment, un énorme monstre violent est aperçu dans le ciel de New York.

Hijo de Sicario, un film sur les cartels et la possibilité de réchapper à la logique de la violence, sortie en salles le 21 aout

Si le cycle de la violence dans l’univers des cartels ressemble à de nombreux égards à une malédiction, Hijo de sicario appelle à la possibilité d’un changement. Ce fils de tueur qui ne peut que devenir à son tour un tueur choisit au contraire de renoncer à ce destin funeste. Les deux réalisatrices Astrid Rondero et Fernanda Valadez apportent leur vision de femmes dans ce récit d’un enfant orphelin élevé par sa tante loin de la ville et des règlements de comptes. En grandissant, il se rebelle et son passage à l’âge adulte se fait selon ses critères personnels. Découpé en 4 parties, le film suit 4 perspectives différentes sur le thème de la destinée et de sa propre détermination, chacun est-il amené à répéter inexorablement les mêmes actes que ses prédécesseurs généalogiques? Les réalisatrices tranchent et choisissent de penser que le pas de côté est possible grâce à une rencontre, un choix à faire, autant d’occasions de dévier le cours des choses pour s’ouvrir à de nouvelles perspectives. Le petit Sujo recueilli par sa tante Némésia arrive dans une petite maison nichée dans la nature sauvage et il se retrouve comme entouré par des esprits moins malfaisants que les humains. Le film propose une autre vision du Mexique, plus proche de la mythologie, avec ses racines animistes et ses traditions ancestrales, rappelant qu’avant les cartels de la drogue existaient d’autres manières d’appréhender le monde. Appelé vers ce changement de perspectives, Sujo est entrainé à agir et réagir différemment, s’éloignant de l’inévitable chemin suivi par les adolescents au Mexique, la normalité pour lui n’est pas le choix de suivre une voie de sicario, il peut faire ses propres choix et s’appuyer sur l’enseignement de sa tante.

Synopsis: Après l’assassinat d’un sicario dans une petite ville mexicaine, Sujo se retrouve orphelin et échappe de justesse à la mort grâce à sa tante qui l’élève à la campagne. À l’adolescence, la rébellion s’éveille en Sujo et il rejoint le cartel local. L’héritage de son père semble alors rattraper son destin.

Sortie le 20 aout en DVD du documentaire rocambolesque L’homme aux 1000 visages (Pyramide films)

La réalisatrice Sonia Krolund part d’une histoire vraie. Un homme a charmé plusieurs femmes en se faisant passer pour un chirurgien, un ingénieur automobile et un photographe, à tour de rôle argentin, brésilien ou portugais selon les contextes. Se faisant appeler Ricardo, Alexandre ou Daniel, il a vécu plusieurs vies en parallèle avec des femmes, cachant soigneusement la vérité pour sa convenance personnelle. Faisant parfois des enfants, exhibant des photos fausses de son passé, bref un vrai mythomane. Le documentaire ressemble à une enquête à la fois sérieuse et fouillée menée par Sonia Kronlund, déjà productrice des Pieds sur terre, l’émission quotidienne de France Culture. Quand l’une des victimes du serial lover l’a contacté, elle n’a pas hésité à mettre en image cette affaire assez invraisemblable, elle qui a connu des déconvenues amoureuses similaires auprès d’affabulateurs. Le documentaire commence avec la collecte des témoignages, le visage du mythomane est soigneusement caché, Ricardo reste un mystère, lui qui a éhontément menti à tant de femmes en France, au Brésil ou en Pologne. Et puis soudain, le visage apparait, quelconque, lambda, pas de grandes dents ou d’énormes griffes, un homme comme tant d’autres qu’elle a retrouvé avec l’aide d’un détective privé polonais. Et puis finalement, la rencontre a lieu à la fin du documentaire, sous couvert d’enquête sur la course en milieu urbain, le mythomane est filmé, il est souriant, content d’être sous le feu des projecteurs, il court de manière décontractée. A-t-til vu ce documentaire? L’Homme aux 1000 visages a tout du documentaire sur les thèmes du mensonge et de la crédulité. Un homme qui vit avec 4 femmes en même temps, ça parait fou mais l’histoire est vraie.

Synopsis: Il s’appelle Alexandre, Ricardo ou Daniel. Il se dit chirurgien ou ingénieur, argentin ou brésilien. Il vit avec quatre femmes en même temps, adaptant à chacune son récit et même ses traits de caractère. Enquête à la première personne, avec l’aide d’un détective privé, sur un imposteur aux mille vies imaginaires.

Bonus:

Entretien avec la réalisatrice Sonia Kronlund sur la préparation de l’enquête et ses suites

Mathilde et Emmanuelle Seigner habitées par deux actrices légendaires au Festival de Ramatuelle 

Mathilde et Emmanuelle Seigner habitées par deux actrices légendaires au Théâtre de la Madeleine
© Cyril Moreau Bestimage

Mathilde et Emmanuelle Seigner habitées par deux actrices légendaires au Festival de Rametuelle

Deux femmes pour un seul homme mais pas que car au delà de la liaison entamée entre Marilyn Monroe et Yves Montand marié alors à Simone Signoret, c’est le portrait croisé de deux icônes aux prises avec leur complexité et leurs blessures, qu’explore la pièce.

Nous sommes en 1960, Simone Signoret (Mathilde Seigner) et Yves Montand (Michaël Cohen) s’installent au bungalow 20 du Beverly Hills Hotel, à Los Angeles. Le comédien va tourner le film « Le Milliardaire » avec Marilyn Monroe (Emmanuelle Seigner) qui s’est battue pour l’avoir au casting. Au bungalow voisin, le numéro 21, loge le couple Monroe/Miller (Vincent Winterhalter) dont la relation s’épuise.

Tandis qu’Arthur Miller décide de rejoindre l’Irlande, Simone Signoret qui vient tout juste de remporter l’oscar de la meilleure actrice pour son rôle dans « Les Chemins de la haute ville », doit quitter les États-Unis pour se rendre à un tournage à Rome. Restés seuls sur place, Marilyn Monroe et Yves Montand n’y résisteront pas et vont alors entamer une relation rapidement révélée par la presse.

Deux couples légendaires

La pièce ausculte le basculement de deux couples légendaires dont les repères se brouillent. Elle interroge en filigrane la quête de désir, la condition d’actrice : son isolement et sa surexposition médiatique, sa soumission au pouvoir de l’image, de la séduction, de la jeunesse, d’une représentation fantasmatique du corps, et les fragilités inhérentes au manque d’amour, à la trahison ou à l’abandon. Sans oublier le machisme du cinéma hollywoodien qui imprègne cette époque et dont Marilyn fut l’incarnation aussi parfaite que brûlante.

Il y a chez Marilyn un destin brulé qui se débat entre une blessure d’enfant irréparable et une solitude irréconciliable. Une complexité entre cette représentation fantasmagorique de bombe sexuelle et cette absence totale de confiance en soi. Une quête d’intériorité qu’elle cherchera auprès de Simone Signoret dont la femme de conviction, de culture, de passionnée de littérature, la fascinera.

La mise en scène de Jérémie Lippmann dépasse l’enjeu purement sensationnel de la liaison amoureuse pour explorer plus largement les fêlures du drame existentiel qui se font jour.

Emmanuelle Seigner est exceptionnelle dans la peau de Marilyn. Son jeu magnétique focalise à merveille la figure de l’actrice et ses jeux de miroir insondables empreints de sensualité exacerbée et de fragilité extrême. Mathilde Seigner est une Simone Signoret tout en roc et en humanité dont la tromperie qu’elle pardonnera, la laissera à jamais meurtrie. Quant à Michaël Cohen qui incarne Yves Montand, il est d’un charme aussi crooner que bondissant. Bravo !

Date : le 07 août 2024 à 21h30 – Lieu : Festival de Ramatuelle
Metteur en scène : Jérémie Lippmann

Tigresse d’Andrei Tanase, un beau film roumain à découvrir en salles le 7 aout

Véra est une femme vétérinaire et elle s’occupe des animaux dans un zoo en Roumanie. Elle s’est prise d’affection pour une tigresse prénommée Rhianna. Alors qu’elle découvre les infidélités de son mari volage, elle laisse la tigresse s’échapper, volontairement ou pas, le spectateur est laissé dans l’expectative. Et c’est le branle bas de combat pour retrouver la bête potentiellement dangereuse alors que des cadavres d’animaux sont peu à peu retrouvés sur le passage de la bête sauvage. La vétérinaire qui s’en occupe veut la retrouver vivante mais tout ne monde n’a pas les mêmes impératifs émotionnels. Le film suit la traque de l’animal pendant que que femme et mari tentent de surmonter leur situation matrimoniale sur le point de s’abimer définitivement. Le réalisateur Andrei Tanase met en parallèle les 2 situations pour bien montrer que l’homme est lui-même un animal sauvage au comportement erratique et imprévisible. Le suspens du film se pose sur les 2 champs, celui du couple et celui de l’animal, tout aussi imprévisible. Les discussions du couple se changent vite en affrontement entre la femme accaparée par un travail qui la passionne et un homme qui se sent délaissé et commence à regarder ailleurs, par la force des choses. Et quand le tigre est retrouvé, l’espoir d’une capture de l’animal sain et sauf bat de l’aile, car les risques pour la population sont bien supérieurs à la seul empathie de la vétérinaire pour l’animal. Le film est à découvrir en salle le 7 aout pour un beau moment d’introspection.

Synopsis: Ayant récemment perdu un bébé, Vera, vétérinaire, se console en prenant soin d’une femelle tigre tout juste arrivée dans son zoo. Un soi, alors qu’elle vient de surprendre son mari en plein adultère, Vera, ivre de colère, omet de refermer la cage du fauve, qui s’enfuit. Le lendemain, la jeune femme et son mari prennent la tête d’une expédition improbable pour retrouver l’animal. Plus que la quête d’un tigre en fuite, cette battue devient pour Vera une réelle introspection sur sa vie, son couple et ses aspirations.

Almamula, un film argentin entre mystère et réalité, à découvrir en salle le 7 aout

Almamula est un film sur l’adolescence qui suit Nino, un jeune homme en train de découvrir sa propre nature, mêlant astucieusement peinture sociale et fantastique avec l’invocation de croyances païennes. Si on ajoute un père souvent absent et le tableau d’une petite communauté où tout le monde se connaît, le film tient en haleine sur fond d’atmosphère estivale suffocante alors que des enfants disparaissent mystérieusement, laissant supposer de possibles actes pédophiles. Avec en plus la sublime photographie d’Ezequiel Salinas qui distille ses couleurs chaudes, le désir et les pulsions prennent pleinement leur place.

Un film sur l’image et les préjugés

L’éducation que reçoit Nino et toute marquée par le poids de la religion qui accroit une culpabilité que les cours reçus font apparaitre et accroitre. Dans le contexte de la puberté, l’adolescent est appelé à ignorer et rejeter les changements du corps comme de l’esprit alors que tout autour de lui appelle au contraire à y prêter l’oreille. Sa sœur et ses amis plus âgés s’adonnent à des jeux dans la piscine, un homme le conduit en forêt et lui demande de le toucher, la fascination se passe de mots et le conduit à des explorations silencieuses. Et comme ni sa mère ni le curé n’apportent de réponses, il est livré à lui-même. Histoire d’approfondir les troubles ressentis par Nino, le réalisateur ajoute des touches de fantastique avec un visage noir aux yeux rouges, une silhouette sombre de sa taille, une blessure à la main rappelant les stigmates du Christ, pour ainsi souligner l’inquiétude étouffante ressentie et suggérer un danger imminent. La légende de l’Almamula évoque une femme qui aurait couché avec son père et son frère et qui hanterait la forêt. Le film est tout rempli de croyances anciennes qui existent tels d’inévitables carcans, entretenus par une grand-mère qui ressemble à une vieille sorcière. Sans figure paternelle protectrice, Nino se retrouve seul face à ce qu’il considère comme des démons, le conduisant à une inévitable culpabilité avec laquelle il se débat continuellement, entretenue par son entourage et la société tel un cauchemar éveillé.

La première du film a eu lieu au festival de Berlin pour découvrir un film très esthétique porté par des interprètes magnétiques, en premier lieu celui qui interprète Nino. La lumière et les sons sont très travaillés pour immerger le spectateur dans un petit village du nord de l’Argentine, au milieu d’une forêt fantastique et de cette légende de l’Almamula. Le film est à découvrir en salles le 7 aout.

Synopsis: Dans son quartier à Santiago del Estero, au nord de l’Argentine, le jeune Nino est régulièrement la victime d’actes homophobes parce qu’efféminé. Afin de le protéger, sa mère très croyante emmène toute la famille à la campagne pour les vacances d’été. La forêt près de la maison a la réputation d’être hantée par l’Almamula, un monstre qui, selon la légende, enlève tous tous ceux qui commettent des péchés charnels. Alors qu’il assiste aux leçons de catéchisme en préparation de sa confirmation, Nino se sent étrangement attiré par la forêt maudite.

Noémie Lvovsky et Yvan Attal : un duo de choc au Festival de Ramatuelle

Le duo Noémie Lvovsky et Yvan Attal fait des étincelles au Théâtre Antoine
Yvan ATTAL, Noémie LVOVSKY dans Vidéo Club © Laura Gilli

Noémie Lvovsky et Yvan Attal : un duo de choc au Festival de Ramatuelle

Sébastien Thiéry, comédien, est aussi auteur de pièces de théâtre où son écriture féroce, désopilante et affranchie de toute morale, cohabite avec la comédie de boulevard, n’hésitant pas à déstabiliser le spectateur.

Un as en la matière qui n’a pas son pareil pour démasquer et se moquer avec la perfidie qu’on lui connait, de la folie et de l’hypocrisie d’une époque toujours plus déréglée et désincarnée.

On se souvient de sa comédie noire et hilarante « L’origine du monde », montée au Théâtre du Rond-Point en 2013, dans une mise en scène de Jean-Michel Ribes, où s’imaginant condamné à mourir, il devait dans un défi aussi improbable que psychanalytique pour éviter la mort annoncée, prendre une photo du sexe de sa mère jouée par Isabelle Sandoyan !

Aujourd’hui, c’est à un couple de bobos parfaits (enfin presque !) qu’il s’attaque en questionnant l’épineuse question de la transparence au sein du couple. Tout un programme…

Justine (Noémie Lvovsky) et Jean-Marc (Yvan Attal), mariés depuis vingt-cinq ans, sont dans leur cuisine dînatoire quand ils reçoivent par mail des vidéos dévoilant leur quotidien. Une mystérieuse webcam les aurait filmés à leur insu.

La pièce impose dès les premiers instants cette situation ubuesque qui voit les personnages de plus en plus paniqués, perdre pied à l’aune des révélations compromettantes découvertes, et révéler la face cachée et pas très glorieuse de leur relation.

De l’absurde au comique, il n’y a qu’un pas…

L’absurde de la situation – d’un comique irrépressible – est un cauchemar parce que les personnages ont conscience de vivre une situation impossible et surréaliste.

La mise en scène enlevée, rythmée de Jean-Louis Benoît accompagne de concert la situation qui se tend crescendo et dans un délire savamment orchestré entre joutes verbales, l’apparition d’un gorille (Paolo Mattei), et une danse endiablée en 3D du couple sur la musique d’Electricity.

Le duo Noémie Lvovsky et Yvan Attal fonctionne à merveille. À la fois solaire, humaine et malicieuse, Noémie Lvovsky est d’une justesse parfaite. Quant à Yvan Attal, il se montre aussi fourbe que retranché dans ses certitudes où chacun des protagonistes tour à tour paniqué et ébranlé, se débat avec sa mauvaise foi, ses mensonges et ses coups bas. Bravo !

Date : le 05 août 2024 à 21h30 – Lieu : Festival de Ramatuelle
Metteur en scène : Jean-Louis Benoît

Une exposition Matisse, l’atelier rouge à découvrir à la Fondation Louis Vuitton jusqu’au 09.09.2024

La Fondation Louis Vuitton collabore avec le Museum of Modern Art (MoMA) de New York et le SMK (Statens Museum for Kunst) de Copenhague pour organiser l’exposition Matisse, L’Atelier rouge et faire découvrir la genèse et à l’histoire de ce célèbre chef-d’oeuvre intitulé L’atelier rouge et peint en 1911. Ce tableau est devenu une des œuvres emblématiques du MoMA depuis son acquisition en 1949, et il y en a beaucoup. L’artiste a cherché à représenter son atelier et ses peintures, sculptures et objets décoratifs présents dedans à cette époque. L’exposition réunit pour la première fois les œuvres présentes dans le tableau et l’atelier de Matisse à Issy-les-Moulineaux en 1911. Des documents d’archive inédits et des œuvres éclairant le contexte de création sont également présents dans le bâtiment majestueux de la Fondation Louis Vuitton au coeur du Bois de Boulogne à proximité du Jardin d’accimatation.

Une oeuvre décortiquée avec art

L’exposition se compose principalement de la toile L’Atelier rouge et de 6 peintures, 3 sculptures et 1 céramique reproduites dans le tableau, tous réalisées entre 1898 et 1911. Les différentes oeuvres s’intitulent Le Jeune Marin (II) (exposé en France pour la première fois depuis 31 ans, La Corse, le vieux moulin (1898), Les Baigneuses (1907), Le Luxe (II) (1907-1908) et Nu à l’écharpe blanche (1909). L’assiette peinte par l’artiste en 1907 et figurant à l’avant-plan de L’Atelier rouge est habituellement présente dans la collection du MoMA. L’exposition ne se limite pas à une peinture avec ses composantes, elle adjoint d’autres oeuvres assez proches comme La Fenêtre bleue (1913) du MoMA et surtout Grand Intérieur rouge (1948) provenant du Mnam/Centre Pompidou. Un film présente également les découvertes les plus récentes concernant le processus de création du tableau. Pour ceux qui ne le savent pas, L’Atelier rouge de Matisse représente l’environnement de travail du peintre qui était à l’époque situé à Issy-les-Moulineaux après avoir quitté son atelier du quartier Saint Michel et celui de la rue des Invalides. Le tableau a été commandé par Sergueï Chtchoukine, le plus demandeur des mécènes de Matisse. Mais Chtchoukine refusa de l’acheter, lui qui n’avait pas rechigné à acquérir L’Atelier rose. Le tableau resta dans la collection privée de Matisse pendant 16 ans. C’est en 1927 que David Tennant, fondateur à Londres du Gargoyle Club, procède à son acquisition jusqu’à ce que Georges Keller, directeur de la galerie Bignou à New York l’achète et que le tableau ne rentre dans la collection du MoMA en 1949. Le tableau impressionne et inspire toute une génération d’artistes américains par ses choix radicaux avec la présence obsédante du rouge et cette description de l’environnement immédiat du peintre. L’Atelier rouge de 1911 et le Grand Intérieur rouge de 1948 se répondent pour le plus grand plaisir des visiteurs, confrontés à 2 œuvres réalisées à 40 ans d’intervalle et qui reflètent l’évolution picturale du peintre.

L’exposition a été conçue par Ann Temkin, conservatrice en chef au MoMA et Dorthe Aagesen, conservatrice en chef au SMK, avec le concours des Archives Henri Matisse. Suzanne Pagé, Directrice artistique de la Fondation Louis Vuitton est commissaire d’une exposition qui en envoie plein les yeux et permet de redécouvrir une oeuvre unique dans l’histoire de l’art.

Grand Ciel, un beau film français à découvrir les 2 et 23 août 2024 sur Arte

Le réalisateur Noël Alpi est parti d’un roman de Nicole Couderc intitulé L’enfant au billard électrique, publié en 1992 chez P.O.L. Elle est partie d’un fait divers réel lu dans je journal Libération la même année. Un moyen métrage a d’abord été réalisé, précédant le long-métrage plus proche du livre avec un côté tragique assez prononcé. Le film souligne les défis auxquels le monde paysans doit faire face dans le contexte d’une famille un peu particulière. Le père a une exploitation de lavande dans le sud de la France, lui et sa femme ont adopté Lionel, un garçon au caractère difficile. Le film ausculte la relation mère-fils pleine de rebondissements, elle souhaite bien faire mais se retrouve souvent démunie face à son chien fou de fils. Le livre privilégie une relation plus tragique que dans le film, mais l’amour filial se veut toujours sans mesure, excessif, aboutissant à un équilibre finalement assez déséquilibré. Dans le même temps, il est demandé aux paysans d’accepter l’installation d’éoliennes sur leurs exploitations, ce qui entraine l’arrivée d’une belle et jeune ingénieure allemande qui se prend d’affection pour le jeune Lionel. Les éoliennes figurent des personnages de contes surpuissants et s’élevant au-dessus de la mêlée, omniprésents et presque craints. Ils semblent déranger le jeune Lionel en faisant naitre en lui des sentiments exaltés qui lui font s’éloigner de sa mère adoptive. Le projet d’éoliennes du film a nécessité le concours et la coopération de deux groupes constructeurs et installateurs d’éoliennes que sont Nordex et Enertrag. Il a bénéficié du concours de certains responsables, passionnés par l’idée du film qui en ont facilité la réalisation. Il a également été très soutenu par la Ville de Valréas en Vaucluse et par ses élus qui ont accompagné le tournage à tous les instants. L’acteur Anthony Jeanne interprète Lionel, à l’aspect juvénile très marqué, ce qui correspondent bien à son personnage encore adolescent. L’actrice Laura Berlin interprète l’ingénieure allemande qui déséquilibre le jeune homme. Le projet de film présenté à Arte France et le film arrive aujourd’hui, visisble sur la chaine de télévision pour un beau moment de réalité augmentée. 

Synopsis: Lionel est le fils adoptif de Colette et Guy Legrand cultivateurs de lavande en haute Provence. Il est un garçon déficient, voire « attardé » et protégé par sa mère d’un immense amour fusionnel. Tout ceci va être bouleversé par l’arrivée de Claire, jeune ingénieure allemande venue installer des éoliennes dans la région, ce qui n’est pas du goût de tout le monde.

Fantasma Circus Erotica enflamme les Folies Bergères

Le cabaret burlesque Fantasma Circus Erotica revient aux Folies Bergère pour le plus grand plaisir des amateurs de performances chorégraphiques, d’effeuillage et de féérie érotique.

Fantasma est un temple des libertés, une maison des désirs mettant la différence et les différences à l’honneur. Les codes du genre y sont brouillés et réinventés. Le duo Manon Savary et Marc Zaffuto, créateurs de ce spectacle enflammé, vous offre un moment hors du temps, inédit en France, digne des grands show américains.

Vous avez adoré la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques ? Nul doute que vous passerez un moment inoubliable avec les artistes éclectiques de cette soirée au milieu des splendides dorures de cette institution du music-hall parisien. Ce spectacle épatant mêle danse, cirque, performance visuelle, effeuillage et burlesque incarnés dans des tableaux éblouissants. Dans une ambiance volontairement libérée, cette troupe d’artistes éveillera vos sens les plus enfouis. Mimi y signe des chorégraphies aussi prodigieuses qu’irrévérencieuses, tandis que la sulfureuse meneuse de revue Allanah Starr propose des interludes enflammés aux côtés de l’électrique Drag Queen Piche. Fantasma Circus Erotica est un subtil mélange de performances toutes aussi somptueuses. On se laisse transporter par ces tableaux érotiques et intermèdes humoristiques.

Vous avez jusqu’au 17 août pour voir ce spectacle légendaire et mythique de l’été 2024 !

Fantasma Circus Erotica
Jusqu’au 17 août aux Folies Bergère
Une création Savary & Zaffuto
Avec Mimi, Allanah Starr, David Pereira, Esther, François Sagat, Jake Dupree, Jean Biche, Julian Ardley, Julie Demont, Laure Petrie, Piche, Sema-Tawi, Stessy.

A LIRE