Route 78, une BD d’Eric Cartier et Audrey Alwett (Delcourt / Mirages)

Capture-d’écran-2014-12-05-à-07.55.50

ROUTE 78 BD couverture

Route 78, à la rencontre du Flower Power

Après cinq années d’absence, Eric Cartier (Kaput & Zösky, Drylander) fait son retour avec Route 78, récit autobiographique où il raconte sa traversée des Etats-Unis en 1978 en compagnie de sa femme. Aidé par Audrey Alwett (SinBad, Princesse Sara, Danseuse, Sweety Sorcellery) pour l’élaboration du scénario qu’il a co-écrit, c’est aussi lui qui a illustré l’album. Une aventure singulière au coeur de l’Amérique marginale.

Date de parution : le 18 mars 2015
Auteurs : Eric Cartier (scénario et dessin), Audrey Alwett (scénario), Pierô Lalune (couleurs)
Editions : Delcourt
Prix : 19,99 € (176 pages)

Résumé de l’éditeur :

1978. Eric et Pat s’envolent pour New York sans un dollar en poche. Leur rêve : traverser le continent en stop pour rejoindre le pays des hippies, San Francisco. Mais dans leur quête du flower power, ils arrivent dix ans trop tard. Ils s’imaginaient un périple de quatre jours, le voyage durera deux mois. Un road trip dans l’Amérique des marginaux, avec des vrais morceaux de trouille et de romance.

Route 78, BD planche

Le point sur l’album :

Débarquer à New York en couple et sans argent, c’était un pari osé, même en 1978. Le voyage qui ne devait durer que trois ou quatre jours s’est d’ailleurs prolongé durant deux mois. Une période pendant laquelle Eric et Pat ont parcouru des milliers de kilomètres en stop, pour rejoindre la communauté hippie de San Francisco. Sur leur route, ils vont faire des rencontres marquantes dans des milieux toujours marginaux. Essayant toutes les drogues qui lui passeront sous la main, Eric va finalement découvrir le fléau social qu’elles représentent.[pull_quote_right]l’envers du décor d’un Flower Power qui se fane[/pull_quote_right]

A la façon d’un carnet de route, on passe de véhicules en véhicules en compagnie de ce couple original et complémentaire, qui n’hésite pas à dormir à la belle étoile quand il le faut (au prix de quelques frayeurs). Un duo qui vit son rêve jusqu’au bout, même si l’on sent une déception inévitable en fin de parcours. Le scénario est découpé avec intelligence, respectant la chronologie du parcours. Il nous fait découvrir l’envers du décor d’un Flower Power qui se fane au milieu des laissés pour compte de l’Amérique. Un tableau finalement assez noir.

Le style graphique utilisé par Eric Cartier apporte quant à lui une certaine chaleur à travers son trait libre et instinctif. Un dessin vivant qui donne une belle sensation de mouvement. La couleur de Pierô Lalune joue également un rôle important, jouant de bichromies très variées tout au long du périple, dont de nombreuses anecdotes se déroulent de nuit.

Entre évasion et désillusion, Route 78 nous immerge dans l’intimité d’un voyage captivant. A découvrir.

2 Commentaires

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici