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Franck Marchal dévoile son nouvel EP Maelström Metronomy, sortie le 24 juin chez SuperCali

Le compositeur de musiques de films, réalisateur audio et producteur français Franck Marchal est un passionné par la musique synthétique. S’il a d’abord lancé le groupe Batz en compagnie de Seb Moreau et Charlotte Savary pour un album électro intitulé Red Gold Rush acclamé lors de sa sortie en 2023, il revient en solo avec un disque dansant aux sonorités très planantes.

De la musique très cinématographique

Franck Marchal ne renie pas ses inspirations avec un univers musical entre Jean-Michel Jarre et Kavinsky. Entre sonorités pop et souvenirs new wave, l’album Maelström Metronomy s’inscrit dans une lignée très cinématographique, dans les pas des sonorités analogiques et des boites à rythme vintages de John Carpenter pour une musique très rétro-futuriste que d’autres ont déjà mis en avant avec succès comme Vitalic ou Kavinsky. Le premier extrait de l’album s’intitule Bot Sadness et raconte l’histoire d’un bot animé de sentiments très humains, entre nostalgie et tristesse, rythmé par de trépidants synthés. L’enregistrement de l’EP a été réalisé d’une traite, entre Bretagne sud au Studio Birdland pourvu de nombreuses machines vintages et Paris. Pour ceux qui le connaissent peu ou mal, Franck Marchal a suivi une formation en composition au conservatoire national de Nantes avant de se consacrer largement à composer des musiques de films, utilisant alternativement de la musique symphonique et de l’électro pour le cinéma, la radio et la télévision. Il a également composé l’hymne du Top 14 et la bande originale du film iMax DDAY Normandy 1944 qu’il a enregistré avec le London Symphony Orchestra.

L’album de Franck Marchal se veut un bel hommage aux musiques de son enfance, Vangelis, Moroder, jusqu’à Depeche Mode et John Carpenter. Son univers est foncièrement synthétique et analogique, lancinant et hypnotique. De quoi se laisser aller à la rêverie pour divaguer sur des univers distopiques où les machines sont devenues l’égal des hommes, avec des sentiments et des aspirations.

« Outsider » : l’envolée chorégraphique de Rachid Ouramdane

"Outsiders" : l’envolée chorégraphique de Rachid Ouramdane
(c) Grégory Bartandon

« Outsider » : l’envolée chorégraphique de Rachid Ouramdane

Rachid Ouramdane est un habitué des projets à la croisée des disciplines qui aime explorer de nouveaux territoires, sensoriels comme imaginaires, et repousser les limites du chorégraphique.

Avec « Outsider », le chorégraphe mêle quatre sportifs de l’extrême aux fugues des 21 danseurs et danseuses du Ballet du Grand Théâtre de Genève, où s’explorent les thèmes de la fragilité, du risque et du dépassement.

Travaillant sur la murmuration, ces nuées d’oiseaux composant et recomposant de savantes figures dans le ciel, Rachid Ouramdane invite à une pièce où tout s’enchevêtre. Faisant dialoguer à l’envi les déplacements groupés de ses interprètes avec, à la fois, le jeu du volume créé par l’espace et sa tension, les lumières et la musique répétitive et hypnotique du compositeur américain Julius Eastman, figure du bouillonnement new-yorkais des années 70 et du minimalisme avant-gardiste, dont les compositions pour quatre pianos impriment une pulsation lancinante et envoûtante.

Au dessus des danseurs, quatre highliners. Sur des sangles tendues d’un côté à l’autre du plateau, ils évoluent et interagissent entre le ciel et le sol.

On assiste à une succession de variations dont les mouvements continus sont saisissants de fluidité, de légèreté, d’expressivité, où l’action se déroule comme une réaction en chaîne. Un territoire sensoriel empreint de poésie et de prise de risque avec son continuum d’espace-temps qui voit les corps s’entremêler et se défaire dans une synergie parfaite.

Des chaînes humaines et aériennes

Les figures sont propices à l’élan comme à l’envol et font la part belle aux enchevêtrements, jaillissements, courses, saltos, glissés, portés, où la relation entre l’individu et le collectif ne cesse de se compléter, entre ciel et terre.

Une chorégraphie en dialogue total avec la musique et sa pulsation rythmique, où des vagues de corps envahissent le plateau avant de le quitter tout aussi rapidement, où se forment aussi des chaînes humaines aériennes et organiques, en mouvement constant, dans lesquelles chaque interprète affirme sa position en coordination avec la circulation d’ensemble.

Le tout porté par une ferveur et une dynamique des corps, où la relation entre l’individu et le collectif ne cesse de se questionner, de se rapprocher dans une profonde et essentielle solidarité.

Courir, s’élever, se rattraper, se rassembler, se détacher, s’abandonner, se relever encore, s’élever toujours, tels sont les mots d’ordre de ce spectacle pour un emportement total.

Dates : du 21 au 24 juin 2024 – Lieu : La Villette (Paris)
Chorégraphe : Rachid Ouramdane

5 représentations exceptionnelles de l’Opéra L’Olimpiade de Vivaldi au théâtre des Champs Elysées du 20 au 29 juin

Le Théâtre des Champs Elysées présente L’Olimpiade de Vivaldi avec 5 représentations exceptionnelle. L’opéra fut créé à Venise en 1734 au Teatro Sant’Angelo sur un livret du poète Métastase d’après Hérodote. Le succès fut à l’époque aussi retentissant qu’immédiat. L’action de l’opéra se déroule près de la ville d’Olympie le jour des jeux, de quoi donner une formidable actualité à ce spectacle à un mois de l’ouverture des jeux de Paris 2024. Le livret sert avant les mélodies de l’opéra où se déroulent des amitiés trahies, des amours contrariées et d’innombrables retentissements. L’écriture musicale de Vivaldi y est éblouissante pour mettre en avant les retournements de situation et la variété des situations dramatiques. Les arias liés aux affetti de l’âme des différents personnages sont mis en avant dans le contexte d’une musique extrêmement mélodique et riche, pleine de couleurs et de nuances. Le chef d’orchestre est nul que que le maître vivaldien Jean-Christophe Spinosi, qui dirige Jakub Józef Orliński dans le rôle de Licida, mis à contribution autant au chant que dans la discipline olympique du break dance. Un spectacle à ne pas manquer au Théâtre des Champs Elysées.

Détails:

Production Théâtre des Champs-Elysées
Ce projet a reçu le label Olympiade Culturelle.     

Avec le soutien d’Aline Foriel-Destezet, 
Grand Mécène de la saison artistique du Théâtre des Champs-Elysées
En partenariat avec france.tv
L’Olimpiade fait l’objet d’une captation réalisée par François Roussillon, coproduite par le Théâtre des Champs-Elysées et FRAprod, avec la participation de France Télévisions et le soutien du CNC.

Distribution:

Jean-Christophe Spinosi | direction
Emmanuel Daumas | mise en scène
Alban Ho Van | scénographie
Raphaëlle Delaunay | chorégraphie 
Marie La Rocca | costumes
Cécile Kretschmar | perruques, maquillage, masques
Bruno Marsol | lumières

Jakub Józef Orliński | Licida
Marina Viotti | Megacle
Caterina Piva | Aristea
Delphine Galou | Argene
Ana Maria Labin | Aminta
Luigi De Donato | Clistene
Christian Senn | Alcandro

Quentin Signori | acrobate
Bryan Doisy, Kerem Gelebek, Giacomo Luci, Allister Madin, Paul Vezin | danseurs

Ensemble Matheus 
Chœur de l’Académie Haendel Hendrix

Dates:

  1. JEUDI 20 juin à 19H30
  2. DIMANCHE 23 juin à 17H00
  3. MARDI 25 juin à 19H30
  4. JEUDI 27 juin à 19H30
  5. SAMEDI 29 juin à 19H30

Abdoulaye Kouyaté dévoile son premier album Fefanyi, sortie le 14 juin chez Reva Music

Le guitariste Abdoulaye Kouyaté a mené un projet personnel avec des compositions originales pour son premier disque après des années passées à participer à des projets pour d’autres artistes pour qui il a joué de la guitare et de la Kora (Ba Cissoko, Mariama, Jain et Gabi Hartmann notamment). La tentative est réussie dans un album métissé et varié grâce à de nombreuses participations amicales.

De douces mélodies

Si Abdoulaye Kouyaté est connu pour sa virtuosité à la guitare, il démontre avec Fefanyi q’il sait également composer des mélodies qu’il chante avec un timbre feutré du plus bel effet. Sa voix profonde touche l’auditeur avec des chansons tantôt rythmées et dansantes, tantôt proches de la ballade. Il livre également des morceaux instrumentaux exécutés à la kora et des morceaux aux sonorités qui rappellent le coupé décalé, le zouk ou le yolé (musique traditionnelle de Guinée). La réalisation de l’album a été confiée à Patrick Ruffino et le guitariste chanteur s’est entouré de Yannick Vela à la basse et de Nicolas Grupp à la batterie, mais pas seulement. Des participations additionnelles densifient l’album avec le joueur de flûte peule Dramane Dembele, la chanteuse Gabi Hartmann, le bassiste Guy Nsangué, le saxophoniste Robbie Marshall, le violoncelliste Guillaume Latil, le djembefola Dartagnan Camara et les choeurs de la chanteuse Djene Kouyaté. Les morceaux sont chantés alternativement en Soussou (langue de la capitale guinéenne Conakry) et en français. Les thématiques sont très personnelles avec notamment plusieurs titres qui s’inspirent de la jeunesse de l’artiste dans le Conakry des années 1990-2000. Il se souvient qu’il travaillait alors d’arrache pied à la guitare pour perfectionner son jeu dans le sillage des musiciens de son quartier et qu’il animait avec son band les soirées des expatriés au Grand Hôtel Camayenne, c’est ce que racontent les titres Inondi, Doumedira, On fait quoi ? et Nitanan Ma. Après la jeunesse guinéenne insouciante est venue la vie adulte en Europe, avec de nouvelles difficultés locales (les responsabilités, le froid…). Tous ces histoires sont à la base des morceaux Douniéma (le rancunier), Saré (tout à un prix) et Inamakana (si tu ne peux pas aider ton prochain, ne l’accable pas).

Le titre de l’album rappelle le morceau Fefanyi (le bienfaiteur) qui reprend la tradition des griots, dont les Kouyaté sont issus, de chanter les louanges des grands Hommes. L’album est une belle réussite chantante qui envoie des bonnes vibrations tout du long.

Deux dodos à New-York (Glénat Jeunesse)

Deux dodos à New-York (Glénat Jeunesse)

Les éditions Glénat Jeunesse nous propose un très bel album graphique : Deux dodos à New-York.
C’est l’histoire de Maurice et Simone. Deux drôles d’oiseaux. Ils habitent sur une île où tout est magnifique : soleil, mer, plages splendides… Mais Maurice s’ennuie. Il veut partir ! A New-York ! Découvrir les immeubles qui touchent le ciel, le jazz, la vie nocturne… Tout quoi !
Les voilà donc partis pour New-York et découvrir une nouvelle façon de vivre !
Maurice est ravi ! Il mâche du chewing-gum, ne dort plus la nuit et profite de tout ! le spectacle est permanent ! Avec Simone, « ils regardent. Ils écoutent. Ils achètent. »
Ils vont même au zoo où les animaux ont l’air bien tristes. Ils découvrent la statue de la Liberté mais Simone s’ennuie. Son île lui manque. Ici, il y a trop de monde, alors on se sent seul.
Les illustrations, très gaies, de cet album sont sublimes ! Publik’Art a aimé les textes des auteurs qui dénonce les dérives de la sur-consommation.
Deux dodos à New-York est un joli album à offrir dès l’âge de 5 ans ! On peut lire le livre au rythme d’une playlist créée par les auteurs avec 10 titres, tous en rapport avec NY, très sympa !

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : Juin 2024
Auteur : Fabrice Colin
Illustrateur : Gérald Guerlais
Editeur : Glénat Jeunesse
Prix : 13,00 €

Yvan Cujious et Louis Winsberg dévoilent leur nouvel album 1 voix, 6 cordes, de Claude à Nougaro, sortie le 31 mai chez Baboo Music

Yvan Cujious et Louis Winsberg rendent hommage au grand Claude Nougaro dans leur nouvel album 1 voix, 6 cordes sorti chez Baboo Music le 31 mai dernier. Le guitariste de jazz Louis Winsberg a accompagné Nougaro et reste en terrain connu. Les 10 morceaux de l’album 1 voix, 6 cordes sont parmi les grands titres du chanteur toulousain et le duo insiste avec maestria sur leur aspect jazz en y ajoutant une belle couleur espagnole. Et comme le duo s’est très bien entouré (Thomas Dutronc, Anne Sila, Bigflo & Oli, Francis Cabrel), le résultat est réjouissant.

Nougaro en majesté

Le duo a fait du bon travail comme le montre bien le clip de Cécile Ma Fille sur Youtube avec Yvan Cujious et Louis Winsberg accompagnés par personne d’autre que Francis Cabrel. Claude Nougaro a sorti il y a 30 ans son album 1 voix 10 doigts réalisé avec Maurice Vander. 1 voix 6 cordes en est une référence évidente, avec Yvan Cujious au chant et à la trompette, et Louis Winsberg à la guitare et aux arrangements). Les chansons sont arrangées et jouées à la guitare pour un résultat qui enchante. La guitare de Louis Winsberg (Sixun, Nougaro, Maurane) accompagne la voix délicate d’Yvan Cujious pour faire revivre les textes de Nougaro avec une belle tonalité espagnole. Pour l’anecdote et pour souligner qu’il n’y a pas de hasard, Louis Winsberg et Yvan Cujious se sont rencontrés nul part ailleurs qu’à Toulouse, sur la Place du Capitole à l’occasion du 1er concert hommage qu’Yvan avait fait. L’évènement regroupait une belle brochette d’artistes, Maurane, Bernard Lavilliers, Michel Fugain et il assurait la direction artistique du concert et chantait également le morceau à 9 temps A bout de souffle. Le guitariste du groupe qui l’accompagnait s’appelait Louis Winsberg, et voilà.

Proche de Nougaro, Yvan Cujious a été repéré par lui en 1996 et rend aujourd’hui un bel hommage avec le célèbre guitariste de jazz Louis Winsberg. Un album à ne pas manquer.

Loussine sort son premier album In the Sky with, disponible en digital

Le guitariste et comédien Loussine dévoile son premier album In the sky with disponible sur toutes les plateformes digitales. Le premier extrait Au micro de la dame annonce la couleur avec cette voix et cette guitare si émouvantes et mises en avant par Georges Bodossian à la réalisation de l’album et également à la guitare.

De la belle chanson française

Pour ceux qui ne le connaissent pas, Gérard Loussine a commencé sa carrière au théâtre en 1972 avant d’enchainer avec des rôles de comédien au cinéma (70 films quand même dont Le choix des armes et Pinot simple flic) à la télévision et toujours au théâtre sans jamais s’éloigner trop loin de la musique avec la composition de singles au fil des ans et d’une musique de film (Signé Furax en 1980). A maintenant 70 ans, il s’est décidé à composer un album entier comme pour réaliser un rêve. Les 12 titres de l’album largement autobiographique ont été notamment écrits par Sandie Masson, Marc Fayet, Vincent Baguian et Jean-Marie Moreau derrière Georges Bodossian (guitariste du groupe Océan) à la réalisation et aux arrangements. Gilles Polvé à la basse, Diabolo aux harmonicas, Christophe Dubois et Claude Meyer à la batterie, Georges Bodossian et Jean-Paul Résimont aux claviers l’accompagnent. Le disque est porté par des textes poétiques et humoristiques que la voix de Loussine déclame pour inviter l’auditeur dans son monde très personnel. Les compositions sont enthousiasmantes et rappellent de glorieux ainés de la chanson française et du blues hexagonal. La sincérité des textes touche et donne envie de réécouter les chansons pour se laisser emporter. Pas de chichi dans les morceaux de Loussine, juste des histoires émouvantes qui touchent et émeuvent dans un album attachant qu’on ne se lasse pas de réécouter.

L’album est le résultat d’un beau travail de composition que les musicos agrémentent de leurs talents.

Des crimes au soleil avec 3 films noirs argentins à découvrir en salles le 19 juin

Le Vampire noir, Que la bête meure et Un meurtre pour rien sont 3 films argentins en noir et blanc des années 50. Les intrigues sombres ont été nombreuses dans le cinéma américain avec son imagerie faite de durs, de femmes fatales et d’enquêtes sordides. Camélia met en avant aujourd’hui ce même cinéma de genre longtemps considéré comme des séries B dans un autre pays, l’Argentine, avec des récits de crime qui tiennent en haleine avec leurs ambiances de polar poisseuses. Pas de détective privé mais des crimes au soleil décrits pas le menu sur fond de bourgeoisie argentine fin de race. Des classiques à découvrir en salles le 19 juin.

Détails:

Le vampire noir (El Vampiro negro) de Román Viñoly Barreto (Argentine, 1953, 1h20) avec Olga Zubarry, Roberto Escalada, Georges Rivière

Synopsis: Un professeur d’anglais cible de moqueries se met à tuer des fillettes.

Adapté du scénario de M LE MAUDIT, une variation féministe du classique de Fritz Lang, qui met en parallèle les pulsions du meurtrier avec les désirs inassouvis du procureur chargé de l’enquête. Sublimée par la photo d’Aníbal González Paz, l’une des œuvres les plus fascinantes de l’Uruguayen Barreto, auteur à succès du cinéma argentin.

Que la bête meure (La bestia debe morir) de Román Viñoly Barreto (Argentine, 1952, 1h35) avec Narciso Ibáñez Menta, Guillermo Battaglia, Milagros de la Vega

Synopsis: Après que son enfant ait été percuté par une voiture, un écrivain, animé par le désespoir de venger sa mort, se lance à la poursuite du meurtrier.

La première adaptation du roman de Cecil Day-Lewis, qui écrivait sous le pseudonyme de Nicholas Blake (Père de Daniel Day-Lewis), dix-sept ans avant celle de Claude Chabrol._

Un meurtre pour rien (Los tallos amargos) de Fernando Ayala (Argentine, 1956, 1h30) avec Carlos Cores, Julia Sandoval, Vassili Lambrinos

Synopsis : Un journaliste en déclin s’associe avec un immigrant hongrois pour créer une fausse école de journalisme par correspondance.

L’un des plus grands films noirs argentins, récompensé par le prestigieux prix du Condor d’Argent et adapté d’un roman du journaliste Adolfo Jasca, lauréat du grand prix Littéraire Emecé (la plus haute distinction littéraire en Argentine), et dont la bande-son inventive est signée par le légendaire Ástor Piazzolla !

L’empire des sens, le chef d’œuvre de Oshima sort en coffret ultra collector 4K UHD le 18 juin chez Carlotta films

L’empire des sens est un des plus grands scandales de l’histoire du cinéma. Il sort en coffret ultra collector avec un luxe de bonus, 2 UHD, 2 Blu-Ray et un livre de 160 pages. Le film est marquant à plus d’un titre. Réputation sulfureuse de film pornographique du fait de gros plans explicites sur les parties intimes, mais aussi beauté formelle et profondeur du propos alliée à une belle sensualité. La passion charnelle entre les 2 personnages principaux laisse vite place à une jalousie qui découle de la recherche perpétuelle de la transgression. La recherche du plaisir a un prix, celui de l’impudeur et de la débauche. Le film est hors norme et destiné clairement à un public adulte averti pour une vraie expérience de cinéma extrême.     

Contenu du coffret:              ­                          ­

  • – Le film L’empire des sens de Nagisa Oshima (1976 – Couleurs – 102 minutes – Restauration 4K) avec les suppléments:
  • – L’histoire du film (41 mn): Retour sur ce film qui ébranla le Japon à travers les témoignages d’anciens membres de l’équipe et de professionnels du cinéma nippon.
  • – La Passion selon Eiko Matsuda (26 mn – HD): Lorsqu’on a confié à Eiko Matsuda le rôle principal de L’Empire des sens, elle savait que le pari était risqué. »
  • – Un entretien inédit avec Tomuya Endo (chanteur japonais et historien du cinéma) dirigé par Stéphane du Mesnildot.

– 6 scènes coupées (12 mn – HD)

  • – Il était une fois… « L’empire des sens » (54 mn – Couleurset N&B – HD)

Un documentaire de David Thompson & Serge July. Mêlant documents d’archives et entretiens réalisés en 2010, ce film retrace l’histoire et la postérité de L’Empire des sens et celle de son réalisateur.

  • – BANDE-ANNONCE ORIGINALE
  • – UHD™ 2 / BLU-RAY™ 2: Les films
  • L’Empire de la passion de Nagisa Oshima (1978 – Couleurs – 105 mn – Restauration 4K)

La véritable histoire d’Abe Sasa de Noboru Tanaka (1975 – Couleurs – 77 mn – Restauration HD)

Les suppléments:

  • – Sur le tournage (14 mn): Proches de Nagisa Oshima et témoins du tournage discutent de L’Empire de la passion et du concept de Nouvelle Vague japonaise.
  • – Ciné Eros Made in Japan (16 mn): Un éclairage passionnant sur la culture japonaise et son rapport à l’érotisme et à l’esthétique du désir.

– Bandes-annonces originales

– Un livre de 160 pages (inclus 45 photos d’archives) : La révolte de la chair, par Stéphane du Mesnildot

– Un visuel exclusif créé par Adam Juresko                            ­

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Un accident, un roman de Marion Desjardins (Editions Anne-Carrière)

Un accident, un roman de Marion Desjardins (Editions Anne-Carrière)

Marion Desjardins est journaliste et écrivain. Un accident est son quatrième roman.

Vincent, mais il veut qu’on l’appelle Luis, n’est pas un homme comme tout le monde. C’est avant tout un artiste. Il sait jouer de la trompette sans trompette ! Il connaît tout le répertoire d’Armstrong ! Mais quand il a mal au dos, il n’arrive plus à jouer.

Luis souffre d’obésité. Du coup, il se sent rejeté par la société. Il est rejeté. Il est seul. Excessivement seul. Mais il ne se plaint de rien. Sauf quand il a des douleurs.
Tout au long du livre, on découvre la vie de Luis. Son passé. Son enfance, son adolescence. Sa famille. Son père. Que s’est-il passé avec son père ?

Et puis, Luis a une sœur. Une drôle de sœur qui lui rappelle sans cesse son accident. Comment s’est donc passé cet accident qui a failli lui coûter la vie ? Luis ne se souvient de rien…

Il se souvient de ce qu’il a infligé à son père. Ça, il s’en souvient très bien.

Mais comment s’est-il donc retrouvé à la rue, tout jeune ? Et pourquoi ?

Dès la première page, le lecteur est comme happé par Luis. Il essaie de le comprendre. Comme Luis essaie de comprendre le monde qui l’entoure, sans jugement. Sans aucune illusion non plus. Luis est mis de côté par la société. On se moque de lui juste parce qu’il est gros. Un laissé pour compte… 

Un accident. Est-ce vraiment ça le problème de Luis ?

Un accident est un très bon roman, à la fois profond et léger. A la fois une diatribe sociale, avec une belle plume, et le portrait d’un homme qui frise la folie solitaire. Une analyse subtile de notre société pas toujours humaine !

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : Mai 2024
Auteur : Marion Desjardins
Editeur : Anne Carrière
Prix : 19 €

Les 100 mots de la nature (Père Castor)

Les 100 mots de la nature (Père Castor)

Les éditions du Père Castor nous propose un très bel imagier avec : Les 100 mots de la nature.

Le format est grand, sans être trop grand (230x310mm). L’album est de très belle qualité, entièrement cartonné, et joliment illustré. Le tout jeune lecteur découvrira quelques fruits et légumes, quelques fleurs, des végétaux, les animaux de la ferme et des forêts, les animaux de la jungle et de la savane, les animaux marins et autres petites bêtes et insectes.
Les 100 mots de la nature est un album qui peut être lu et relu par le tout jeune lecteur, sans l’aide d’un adulte. Il pourra à loisir admirer ce que la nature nous offre et acquérir un nouveau vocabulaire ! Un beau cadeau à lui faire !

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : Juin 2024
Auteur : Adeline Ruel
Illustrateur : Adeline Ruel
Editeur : Flammarion Jeunesse
Prix : 13,90 €

The Summer with Carmen, un film dans le film à découvrir le 19 juin 2014 en salles

Demosthenes est un habitant d’Athènes, il passe beaucoup de temps sur les rochers à discuter avec son ami Nikitas. Il s’occupe de la petite chienne de son ex-compagnon Panos, prénommée Carmen, ce dernier n’arrivant pas à gérer le caractère difficile de sa jeune protégée. Il s’en occupe tout l’été, d’où le titre du film, et dans le même temps il écrit avec Nikitas le scénario d’un film. Le film est très ensoleillée et se révèle une véritable mise en abime du cinéma avec un film dans le film. Le contexte homosexuel sert de toile de fond sans prendre toute la place, les attributs sexuels ne sont pas cachés mais le film ne fait pas une fixette et les ébats ne montrent pas tout. Le résultat n’est pas du tout glauque, presque pudique pour un film qui se suit comme une chronique estivale désenchantée.

Un film sur la vie d’aujourd’hui

The Summer with Carmen se déroule en Grèce. Le contexte socio-économique est abordé de très loin et le film se concentre surtout sur les 3 personnages masculins principaux. Demosthène est un ancien acteur devenu fonctionnaire. Le film multiplie les allers-retours temporels entre sa vie de couple avec Panos, leur rupture et la vie d’après. La couleur des cheveux de Nikitas aiguille sur la situation temporelle, tantôt colorés en rose et bleu, tantôt au naturel. L’écriture du scénario sert de trame principale du film, surtout que le film lui-même devient très vite un reflet de ce scénario. Organisé en différents actes, ce scénario est découpé en phases destinées à apparaitre dans un hypothétique film, The summer with Carmen montre même les scènes supposément coupées pour une mise en abime encore plus mise en abime. Les plans ensoleillés sur des rochers dévoilent une localisation prisée par la communauté homosexuelle, avec des rencontres fortuites, des ébats pas si explicites et des images de fessiers nombreuses. Bronzette, nage, passage à l’acte, la toile de fond dévoile un panorama varié, les protagonistes sont en maillot de bain ou nus, l’ambiance se veut estivale et lumineuse sans prosélytisme. Demosthène est aussi barbu et baraqué que Nikitas est réservé, un vrai moulin à paroles beaucoup plus impliqué dans le travail que son ami. Le film louvoie entre images de gay pride, paysages urbains de la capitale grecque et petit chien qui prend de plus en plus toute la place dans la vie de Demosthene. Blessé par sa rupture, il trouve en ce nouveau compagnon un lien avec son ex en même temps qu’un passe-temps qu’il adore. Il promène le chien, s’en occupe avec assiduité et fait la rencontre d’un autre propriétaire de chien. Le film ressemble à un vaudeville grec et gay tout en nuances et en sentiments pour une réflexion sur la vie de couple, l’implication émotionnelle et le fait de pouvoir changer ou pas au cours de sa vie. Cette dernière question suit tout le film, changeons nous ou restons nous toujours les mêmes. Chacun a son avis, L’empathie est constante, les personnages montrent leur fêlures à des spectateurs alors qu’ils aimeraient au contraire les leur cacher. Le fait de montrer la famille de Demosthène est un prétexte pour souligner les sentiments contraires des parents pour leurs enfants gay. La phrase cite-moi une mère qui n’a jamais été gênée par son fils incite à démontrer l’amour inconditionnel d’une mère pour son fils combien même les désagréments.

The Summer with Carmen est une comédie de mœurs gorgée de soleil, dénuée de scènes frontales pour laisser la place aux sentiments, aux doutes et aux aspirations d’une communauté qui commence à trouver sa place dans la société.

Synopsis: Démos, un grec ténébreux à la sexualité débordante, passe son été sur les plages d’Athènes avec son ami de longue date, Nikitas. Ensemble, ils tentent d’écrire un scénario inspiré de leur vie tumultueuse, surtout celle du beau Démos, au cœur écorché par sa dernière rupture…

Un portrait délicieusement surréaliste du maitre Salvador Dali avec Daaaaaali ! de Quentin Dupieux, sortie DVD/BRD/VOD le 18 juin

Comment capter l’essence d’un génie sur une simple pellicule? Le souvent clivant Quentin Dupieux (Wrong Cops, Réalité, Yannick, Le Daim) choisit d’abroger les frontières en imaginant une fausse interview menée par une journaliste débutante face à un Salvador Dali interprété par non pas 1 mais 4 acteurs. Le résultat est une mise en abime artistique sans queue ni tête, en tous points surréaliste, la rencontre imaginaire entre un réalisateur foutraque et un artiste bien perché, disparu depuis longtemps mais décidemment bien actuel. Qu’aurait-il fait à l’époque internet où chacun peut se mettre en scène chaque jour? La réflexion laisse songeur…

Un biopic fantasque

Salvador Dali a toujours été fuyant, s’amusant à perdre son auditoire dans une éternelle fuite en avant, se créant un personnage public fantasmatique, refusant tout cadre figé, multipliant les audaces pour ne jamais se laisser enfermer dans un stéréotype, au risque d’en devenir un. Edouard Baer, Jonathan Cohen, Pio Marmaï et Gilles Lellouche se succèdent dans une farandole de scénettes pour donner la parole au grand peintre, sculpteur, graveur, scénariste et écrivain espagnol dans une explosion mystique sans limite. Quentin Dupieux rêvait de ce biopic, il l’a enfin concrétisé en s’affranchissant de toute limite, lui qui n’en connait d’habitude déjà pas beaucoup. La narration n’est qu’un prétexte pour afficher l’exubérance d’un artiste total, décrié, adulé, mythifié, jeté aux crocodiles. Il suffit de lire une biographie pour se rendre compte de la manie récurrente du personnage pour se mettre en scène dans une romance continuelle impossible à considérer au premier degré. Les tableaux sont lourds de significations psychanalytiques ou surréalistes, le film tente avec succès de se mettre au niveau dans un film qui se révèle un nouveau jalon dans l’œuvre hétéroclite de celui qui se fait appeler aussi Mr Oizo. Une petite musique type flamenco accompagne le film dans un doux fond sonore, les échanges sont remplis de savoureux non sens daliens pour un résultat proche du film concept, à prendre ou à laisser. Le spectateur se fera une opinion de la performance des différents interprètes, comparant les accents et les implications avec délice.

L’heure et quart de film propose un voyage en absurdie qui ne peut pas laisser indifférent, à découvrir en DVD/BRD/VOD le 18 juin.

Synopsis: Une journaliste française rencontre Salvador Dali à plusieurs reprises pour un projet de documentaire.

Inspecteur Sun et la malédiction de la veuve noire, une enquête pour les plus jeunes, sortie DVD le 18 juin 2024

Inspecteur Sun et la malédiction de la veuve noire se veut un hommage au film noir et a sous-genre policier du whodunit autrefois popularisé par l’auteur de roman policier Agatha Christie, destiné à un public jeune avide d’histoires rocambolesques. L’histoire enchaine les fausses pistes, les impasses, les suspects mystérieux et les coups de théâtre. Le tout est forme une intrigue astucieuse, tortueuse, comique et divertissante.

Un film d’animation réussi

Inspecteur Sun et la malédiction de la veuve noire mélange film d’animation et film noir pour un mélange des genres réussi entre style années 30, film d’insectes et intrigue à la Agatha Christie. La qualité des dessins et le sens de l’humour se mélangent à merveille pour éblouir les plus petits. Le défi pour l’équipe du film a été de parvenir à rendre les araignées sympathiques, au contraire de leur image habituellement repoussante voire dégoutante, voire effrayante. Nous avons accordé une attention toute particulière aux personnages, conçus par les designers Sylvain Deboissy et Max Kostenko, afin de nous assurer que nous obtenions des personnages très mignons et drôles, que tout le monde trouvera attrayants dans leurs « imperfections » », explique Julio Soto Gurpide.

Pari gagnant, Le résultat est réussi! Ce film d’animation peut être suivi avec 2 niveaux de lecture, un plutôt destiné aux enfants, l’autre aux adultes. L’histoire principale suit le policier renommé qui doit démasquer l’auteur d’un crime qui s’est déroulé dans le huis clos d’un avion reliant Shanghai à San Francisco. Il est accompagné d’une jeune admiratrice qui voudrait apprendre les ficelles du métier. De quoi passer un très bon moment de cinéma!

Synopsis: Innspecteur Sun, célébrissime araignée détective, embarque dans un hydravion pour San Francisco après avoir enfin capturé son ennemi juré, le Criquet Rouge. Pendant le vol, le meurtre du Docteur Bugsy Epinestone l’entraîne dans une nouvelle enquête au cœur d’un complot qui menace à la fois le monde des humains et celui des insectes.

Du vent dans les cahiers (Glénat Jeunesse)

Du vent dans les cahiers (Glénat Jeunesse)

Les éditions Glénat nous propose un nouvel album dans la collection : Les petits bonheurs de Charlie Blossom : Du vent dans les cahiers.

Cet album s’adresse aux enfants dès l’âge de 5 ans. Il est à la fois un album et une BD. Même sans savoir lire, le jeune lecteur pourra lire la BD… De grandes images côtoient des petites. Les dessins sont très colorés et très explicites.

Aujourd’hui, c’est le dernier jour de l’école. Tu es trop excité ! Dans ton cartable, tu n’emportes que des jeux, comme l’a demandé la maîtresse ! Ce soir ce sont les grandes vacances ! Ce dernier jour ne ressemble pas du tout aux autres jours d’école ! On va faire ce que l’on veut toute la journée ! Ce sera un peu comme une récréation géante !

Hop, la cloche sonne ! « Au revoir, cahiers, dictées et leçons de grammaire. »

Tu es trop content d’être en vacances mais tu n’oublieras jamais ta maîtresse !

Du vent dans les cahiers est un chouette album ! A offrir à chaque maîtresse pour la bibliothèque de la classe !

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : Juin 2024
Auteur : Camille Osscini
Illustrateur : Julien Arnal
Editeur : Glénat Jeunesse
Prix : 12,50 €

L’inconnue de Peyrolles, de Françoise Bourdin (Belfond)

L’inconnue de Peyrolles, de Françoise Bourdin (Belfond)

Les éditions Belfond ont publié pour la 1ère fois, le roman de Françoise Bourdin, L’inconnue de Peyrolles, en 2006.
Françoise Bourdin est décédée en décembre 2022, à 70 ans.

Aujourd’hui, Les éditions Belfond publient L’inconnue de Peyrolles dans une nouvelle édition ! Et il va connaître le même succès qu’au moment de sa sortie !
L’inconnue de Peyrolles raconte une histoire familiale, avec ses joies, ses peines, mais surtout ses secrets de famille !

Pascale vient de divorcer et quitte Paris. Elle est médecin pneumologue. Elle retourne à sa maison d’enfance et décide de s’installer dans leur maison familiale à Peyrolles. Près de Toulouse.

Tout se passe bien pour elle. Elle trouve un poste dans un hôpital, pas trop loin de Peyrolles. Mais sa chef est un dragon…

On voit Pascale évoluer tout au fil des pages. Elle s’installe dans cette trop grande maison, avec une collègue infirmière. Elle décide de racheter cette maison à son père qui veut la vendre. Elle ne comprend pas pourquoi son père fait tout pour l’empêcher de s’installer là-bas.
Elle rencontre un homme, charmant, haut poste, et qui va beaucoup l’aider. Mais il y a toujours Sam dans sa vie ! Son ex-mari. Il reste, lui aussi, très attaché à elle.

Au fil des pages, on évolue avec Pascale qui fait des découvertes surprenantes dans cette vieille maison. Mais que cache-t-elle comme secrets ?
Pascale arrivera-t-elle à être heureuse malgré tout ?

L’inconnue de Peyrolles est une belle intrigue familiale qui va vous régaler cet été !

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : Mai 2024
Auteur : Françoise Bourdin
Editeur : Belfond
Prix : 22 €

Un film tout en délicatesse avec Les lueurs d’Aden, sortie en DVD le 18 juin 2024

Le film Les lueurs d’Aden fait plonger dans le quotidien d’un pays mal connu, le Yémen, où une famille se retrouve à devoir faire le choix d’un avortement forcé eu égard à leurs conditions de vie précaires. Le pays musulman tolère selon certaines conditions cette pratique, l’histoire est inspirée d’un fait divers réal pour une narration ultra réaliste et sans œillères.

Une histoire vraie

Le film Les Lueurs d’Aden se base sur une histoire vécue par un ami du réalisateur Amr Gamal et sa femme. Appartenant à la classe moyenne, ils sont touchés de plein fouet par la guerre de 2015 touchant le Yémen. Rencontrant des difficultés financières bien compréhensibles et déjà parents de 2 enfants, ils ont envisagé un avortement lorsque la femme est tombée enceinte pour la 3e fois. Pensant d’abord que la pratique était interdite, ils ont accueilli un 3e enfant, mais lorsqu’elle est tombée enceinte après la guerre de 2015 pour la 4e fois, et comme tous deux avaient perdu leur travail, ils ont pris la décision de ne pas donner naissance à ce 4e enfant. Et la voix officielle est bien surprenante. L’avortement n’est pas considéré dans ce pays comme grave s’il intervient avant 120 jours de grossesse. Cette adaptation des croyances a de quoi surprendre dans ce pays par ailleurs très rigoriste, et pourtant, c’est bien réel. Le film se déroule au Yémen et décrit un quotidien pas si éloigné que ça du notre, un peu comme dans les films iraniens. Le réalisateur Amr Gamal ne recule devant aucun obstacle pour décrire un quotidien entre routine et éléments surprenants. Les militaires lourdement armés circulent constamment au milieu de voitures de tourisme lambda. Les rues alternent entre bâtiments éventrés et magasins bien achalandés. Le film très brut, sans artifices et extrêmement réaliste se veut un témoignage sur une époque marquée par l’envie de vivre et les blessures récentes toujours vives. Le port d’Aden n’a rien à envier à la côté amalfitaine et ce carrefour des cultures subjugue par sa beauté. Le réalisateur a choisi de nombreux plans fixes pour son film pour palier au manque de professionnalisme des acteurs et réaliser facilement des coupes lorsque nécessaire. Le résultat est d’un grand naturel et apporte une dimension d’authenticité au film.

Le film est un témoignage réaliste sur le quotidien de familles lambda dans un théâtre de guerre. Le film se regarde avec intérêt pour découvrir de nouvelles cultures à l’existence pas si éloignée de la notre.

Synopsis: Isra’a vit avec son mari Ahmed et ses trois enfants dans le vieux port de la ville d’Aden, au sud du Yémen. Leur vie quotidienne est rythmée par les effets de la guerre civile : contrôles militaires dans les rues, pannes de courant fréquentes, et rationnement de l’eau. Ahmed, qui travaillait pour la télévision, a dû quitter son poste à la suite de nombreux salaires impayés, pour devenir chauffeur. Ils ont à peine de quoi offrir à leurs enfants une vie normale et une bonne éducation. Quand Isra’a apprend qu’elle est à nouveau enceinte, le couple doit faire face à une nouvelle crise. Ils savent tous les deux qu’ils ne peuvent pas se permettre un quatrième enfant, d’autant qu’ils doivent déménager dans un logement moins cher et qu’il faut payer les frais d’inscription d’école. Ensemble, ils décident d’avorter. Une amie médecin va peut-être les aider…

[BD] Petit Pays, brillante adaptation du roman de Gaël Faye (Aire Libre / Dupuis)

[BD] Petit Pays, brillante adaptation du roman de Gaël Faye (Aire Libre / Dupuis)

Adaptation du roman multi-récompensé du rappeur Gaël Faye (prix Goncours des Lycéens…), Petit Pays est un petit bijou proposé par Sylvain Savoia (Dessin, Couleurs) et Marzena Sowa (Scénario). Dans ce chef d’oeuvre bouleversant, on suit la destinée d’une famille d’expatriés, un couple mixte franco-rwandais et leurs enfants, vivant en exil au Burundi. Il est devenu trop dangereux de vivre au Rwanda où les Hutu massacrent les Tutsi. La maman de Gaby est justement Tutsi.

Et alors que Gaby vit une enfance insouciante avec ses amis voisins, au fond d’une impasse peuplée de villas cossues d’expatriés, on assiste peu à peu à une longue descente aux enfers. L’histoire d’un génocide contagieux et atroce qui va envahir jusqu’à la dernière parcelle de vie. Une horreur absolue magistralement racontée, d’abord par Gaël Faye, puis par les auteurs de la BD. Le récit garde une grande puissance, superbement restitué à travers un univers graphique d’une très grande finesse. 

Bref, Petit Pays est un véritable coupe de coeur qui effraye autant qu’il émeut. 

Extrait de la BD :

Résumé de l’éditeur :

Exilés au Burundi, Gaby et Ana, enfants métis franco-rwandais, voient leur quotidien joyeux bousculé par la guerre civile. Alors que leur famille se déchire, le génocide des Tutsi au Rwanda voisin vient mettre un terme à leur innocence. D’ailleurs, déjà à l’école, Gaby assiste à une bagarre entre un Tutsi et un Hutu, que rien ne semble pourtant séparer si ce n’est – d’après son père – la forme de leur nez…

Mené par Marzena Sowa et Sylvain Savoia, l’adaptation du best-seller à résonance autobiographique de Gaël Faye – prix Goncourt des lycéens 2016 – qui a lui-même choisi les auteurs de Marzi parmi les nombreux projets présentés. Aussi magnifique que poignant.

Date de parution : le 12 avril 2024
Auteurs
: Sylvain Savoia (Dessin, Couleurs), Marzena Sowa (Scénario)
Genre : Histoire, roman
Editeur : Dupuis
Prix : 26 €
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Ta naissance (Les Albums Casterman)

Ta naissance (Les Albums Casterman)

Ta naissance est un magnifique album, à la couverture cartonnée, qui raconte au tout-petit la naissance d’un bébé gorille.

C’est l’histoire d’un couple de gorilles qui s’aime et qui attend un bébé. L’album raconte alors chaque étape de la grossesse, de l’accouchement et des premiers mois de la vie du bébé gorille.
L’album parle également de la transformation du couple qui devient parents ! Une très forte émotion, une très forte joie mais surtout un immense amour pour ce tout petit bout ! Un bébé qui chaque jour va s’ouvrir un peu plus à la vie !

Les illustrations sont étonnantes de simplicité et de beauté !

Ta naissance est un joli cadeau à faire au moment de la naissance d’un tout-petit !

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : Juin 2024
Auteur : Sandra Le Guen
Illustrateur : Csil (Cherch&Trouv)
Editeur : Casterman
Prix : 14,90 €

Mozart en état de grâce, dans les pas d’Anne Teresa De Keersmaeker

Mozart en état de grâce, dans les pas d'Anne Teresa De Keersmaeker
© Christophe Pelé / OnP

Mozart en état de grâce, dans les pas d’Anne Teresa De Keersmaeker

Après les précédentes collaborations entre Anne Teresa De Keersmaeker et le Ballet de l’Opéra de Paris, qui compte désormais à son répertoire inscrit deux de ses spectacles que nous avions chroniqués (Rain et la soirée de répertoire Bartók/Beethoven/Schönberg ), c’est en tant que metteur en scène qu’elle signe cette production de Cosi fan tutte de Mozart avec sa compagnie Rosas, reprise pour cette nouvelle saison.

Elle associe un danseur de la compagnie Rosas à chaque chanteur où cette duplication à partir d’un geste sûr et si particulier, révèle l’essence même de l’œuvre. Et donne à voir la géométrie de la musique porteuse de multiples résonances, corporelles, émotionnelles, qui sont ainsi dansées où s’inscrivent également les non-dits.

Ferrando et Guglielmo sont fiancés à deux sœurs, Dorabella et Fiordiligi. Afin de démontrer à un philosophe que leurs fiancées sont fidèles, ils font semblant de partir à la guerre, puis reviennent déguisés en étrangers où sous ces fausses identités, courtisent les deux femmes. Mais  voilà que leur plan déraille : chacun se retrouve à poursuivre la fiancée de l’autre. Les couples d’origine sortiront-ils indemnes de ce jeu de l’amour et de la cruauté ?

Entre énergie et mélancolie

La chorégraphe s’empare avec finesse de cette question qui explore l’appel à la transgression entre ces personnages gouvernés par leur désir. Le tout au diapason de la partition claire-obscure de ce Mozart si proche de Marivaux. Et qui n’a cesse de jouer les funambules entre opera buffo et opera seria, soit entre légèreté et profondeur.

Sur un plateau nu, totalement repeint en blanc, avec seulement de chaque coté des panneaux de plexiglass transparents, Anne Teresa De Keersmaeker scrute entre variation géométrique et dynamique pulsative propres à son style, les jeux de la séduction et du désir.

Le vocabulaire fluide, jamais narratif, colle à la musique dont l’élan, tantôt immobile, tantôt volcanique, transfigure la tension des corps et leur rapprochement.

Une distribution éclatante

Et l’écriture sur le thème du livret sans jamais le surcharger dessine des motifs qui recomposent l’espace d’où les corps interagissent entre énergie et mélancolie.

La distribution d’une belle homogénéité est en osmose parfaite avec les rôles/pas distribués où les voix éclatantes des chanteurs et les lignes harmoniques des danseurs se superposent en binôme (Vannina Santoni/Cynthia Loemij, Angela Brower/Samantha van Wissen, Hera Hyesang Park/Marie Goudot, Josh Lovell/Julien Monty, Gordon Bintner/Michaël Pomero, Paulo SzotSavio/Bostjan Antoncic) pour faire corps avec la partition, sa résistance, et son mouvement perpétuel.

Dates : du 10 juin au 9 juillet 2024 – Lieu : Palais Garnier (Paris)
Metteur en scène / chorégraphe : Anne Teresa De Keersmaeker

Je découvre avec les autocollants la ferme (Père Castor)

Je découvre avec les autocollants la ferme (Père Castor)

Les éditions du Père Castor nous proposent un très chouette cahier d’activités : Je découvre avec les autocollants, la ferme.
Non seulement le jeune lecteur va adorer trouver les autocollants, plus de 150, et bien les positionner, mais en plus, il va pouvoir apprendre à compter, que ce soit des vaches, des lapins, des oeufs, ou encore des alpagas ! Grâce à cette approche ludique l’enfant va développer sa motricité fine, son sens de l’observation. Il va chercher et trouver ce qu’on lui demande et sans doute découvrir un nouveau vocabulaire ! Une façon intelligente d’occuper son petit cet été ! Pour bien le préparer à la petite section de maternelle.
Je découvre avec les autocollants la ferme est un cahier d’activités très joliment illustré et à mettre entre toutes les petites mains ! Dans la même collection, vous trouverez un cahier d’activités sur le thème de l’espace, de l’océan ou encore de la jungle !

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : Juin 2024
Auteur : Eve Robertson
Illustrateur : Teresa Bellon
Editeur : Flammarion Jeunesse
Prix : 5,95 €

L’affaire Vinca Curie, un thriller scientifique à découvrir en salles

Le film réalisé par Dragan Bjelogrlic s’inspire d’une histoire vraie. 4 scientifiques yougoslaves gravement irradiés ont été soignés et sauvés par une équipe de scientifiques français menée par le professeur Mathé. Pas vraiment d’action et de rythme dans un film qui vise à mettre en avant la ténacité de scientifiques bornés et butés à l’origine de la technique de la greffe de moelle osseuse, alors inédite et devenue maintenant routinière. Le suspense et le drame rythment L’affaire Vinca Curie pour un très bon moment de cinéma vérité.

La science n’arrête jamais

Alexis Manenti incarne le professeur Mathé avec beaucoup d’intensité. Face à lui, Radivoje Bukvic incarne Dragoslav Popović, professeur yougoslave à l’origine du programme nucléaire yougoslave alors inconnu de l’ouest en 1958. Suite à une manipulation hasardeuse, il a été à l’origine de l’incident qui menace la vie de l’équipe yougoslave gravement irradiée. Dans un contexte de guerre froide, le film insinue une menace latente, la menace nucléaire était alors dans tous les esprits de l’ouest et de l’est, les médecins français visent à sauver des vies, mais sauver le professeur yougoslave conduirait à la conclusion du programme nucléaire. Le dilemme est dans l’air alors que le professeur Mathé tente de réussir sa greffe sur des rats, tentatives aussi vaines qu’hasardeuses. Le film met en avant la volonté des scientifiques décidés à réussir leur coup pour sauver les vies humaines.

Le film n’est pas un film d’humour ou d’animation ou d’action, pourtant il interpelle sur la valeur de la vie humaine et les efforts nécessaires pour la sauvegarder à tout prix. Une belle maxime de vie à découvrir actuellement en salles.

Synopsis: Octobre 1958, en pleine guerre froide, des scientifiques yougoslaves sont gravement irradiés dans le cadre d’une mission tenue secrète. Ils sont soupçonnés de travailler à la fabrication d’une bombe nucléaire. Rapatriés en France, ils sont pris en charge par le professeur Mathé à l’Institut Curie. Une course contre la montre s’engage alors pour les sauver…

L’été aux mille et une étoiles (Flammarion Jeunesse)

L’été aux mille et une étoiles (Flammarion Jeunesse)

Publik’Art vous avait déjà fait découvrir cette splendide collection avec Noël aux quatre vents. Des mêmes auteurs, voila aujourd’hui les aventures de cette famille ours, en été : L’été aux mille et une étoiles.
Comme c’est l’été, Groseille, Myrtille, Framboise et Cassis veulent coucher à la belle étoile. Alors, les petits oursons se préparent. Ils vont partir seuls, sans leurs parents, pour la première fois !
Et ils n’ont pas peur, bien au contraire ! Ils ont l’intention de compter mille étoiles dans le ciel. Ils vont rencontrer un blaireau, puis un hibou, des lucioles, une chauve-souris… et vont vivre ensemble une aventure fantastique !
L’été aux mille et une étoiles est un album magnifique, qui se lit et se relit avec beaucoup de plaisir. Chaque illustration est une aquarelle unique !

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : Juin 2024
Auteur : Zemanel
Illustrateur : Émilie Michaud
Editeur : Flammarion Jeunesse
Prix : 14,50 €

Une vraie expérience de vie dans le documentaire Les premiers jours, sortie en salles le 12 juin

Les Premiers jours est le 12e film de l’ethnologue et documentariste Stephane Breton, le premier depuis 2018 et son Filles du feu. Il revient avec un sujet pas banal, celui des ramasseurs d’algues sur un bout de côte désertique du nord du Chili. Dans un monde qui semble coupé de la civilisation vit des hommes qui se contentent d’une vie proche du dénuement et ne s’en portent pas plus mal. Pas de paroles dans ce moment de documentaire qui se concentre sur les images avec seulement de la musique et des bruits pour les accompagner. Les premiers jours a des airs de Robinson Crusoé, voire de Mad Max, avec ses carcasses de voiture rouillées et ses cabanes faites de tôles. Les protagonistes du film vivent avec peu dans une atmosphère de monde post-apocalyptique, comme si une catastrophe avait enseveli le monde tel qu’on le connait et qu’il fallait tout reconstruire avec les moyens du bord. Une énergie saisissante se dégage des images, pas de pathos ni de récriminations, les activités se déroulent comme dans un rêve avec une simplicité revigorante. Dans un monde où il ne pleut pas, cette terre oubliée du monde ressemble au far west américain au temps des premiers chercheurs d’or.

Le film a reçu le Prix Marco Zucchi (prix du film le plus innovant en terme esthétique et cinématographique) au Festival de Locarno – Semaine de la Critique pour son parti pris esthétique jusqu’au boutiste. Une vraie expérience de cinéma à découvrir en salles le 12 juin.

Synopsis: Sur un bout de côte désertique du nord du Chili où il ne pleut jamais, des ramasseurs d’algues vivent de peu et vivent pleinement, dans des cabanes légères et au volant d’épaves rouillées, comme des prospecteurs cherchant l’or du temps. Ce film sans dialogues, où la musique et le bruit jouent le rôle de la parole, donne une vision heureuse de la simplicité du monde et de l’énergie des commencements.

[BD] Hawkmoon, tome 3 : le Dieu Fou (Glénat)

[BD] Hawkmoon, tome 3 : le Dieu Fou (Glénat)

C’est toujours avec plaisir que l’on se plonge dans Hawkmoon, série épique créée par Michael Moodrock et adaptée par Jérôme Le Gris (Serpent Dieu, Les Âges perdus, Lord Gravestone) et Benoît Dellac (L’homme de l’année, Serpent Dieu, Nottingham). 

Dans ce troisième album, Le Duc Köln part à la recherche d’Yisselda après avoir repoussé le Baron Meliadus. Une quête qui va évidemment connaître de nombreux rebondissements, accompagnée d’un petit archer affamé… Et l’issue de cette quête promet un revers dramatique. 

Comme à son habitude le récit est maîtrisé et rythmé. Le spectacle total. On se régale de bout en bout. La saga continue !

A lire d’urgence !

Extrait de la BD :

Hawkmoon – Tome 03

Résumé de l’éditeur :

Dorian Hawkmoon et le comte d’Airain sont parvenus à stopper les armées granbretonnes aux portes de la Kamarg. Mais cette victoire, aussi retentissante soit-elle, n’a en rien freiné l’avancée des forces furieuses de l’Empire qui étend toujours plus sa domination sur le continent. Hawkmoon a compris que le répit accordé par la défaite du Baron Meliadus sera de courte durée. Toujours sous la menace du réveil du Joyau Noir, le duc de Köln aura-t-il le temps de retrouver la trace du mage persan seul capable de le libérer du pouvoir de la pierre ? S’il venait à échouer, le maléfice aurait tôt fait d’anéantir son âme et les espoirs qu’il porte avec lui. C’est donc monté sur un gigantesque oiseau écarlate qu’Hawkmoon s’est mis en route vers la Perse. Porté de milles en milles jusqu’aux montagnes sauvages du Pays bulgare, il va y croiser la route des dangereux adeptes du Dieu Fou et recevoir l’aide bienvenue d’un étrange archer des Balkans.
Après Elric, l’adaptation de l’autre grande saga de fantasy de Michael Moorcock, cette ambitieuse série continue de nous surprendre, révélant une œuvre sombre, mâtinée de science primitive et de magie futuriste. Cycle épique et inclassable par son mélange de références, Hawkmoon est aussi le récit d’une vengeance terrible que Jérôme Le Gris et Benoît Dellac magnifient avec générosité. Ils redonnent à cette œuvre magistrale un souffle d’une troublante modernité. 

Date de parution : le 15 mai 2024
Auteurs
: Jérôme Le Gris (Scénario), Benoît Dellac (Dessin, Couleurs),
Luca Bulgheroni (Dessin)
Genre : heroic-fantasy
Editeur : Glénat
Prix : 14.95 € (56 pages)
Acheter sur : BDFugue

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