C’est toujours avec plaisir que l’on se plonge dans Hawkmoon, série épique créée par Michael Moodrock et adaptée par Jérôme Le Gris (Serpent Dieu, Les Âges perdus, Lord Gravestone) et Benoît Dellac (L’homme de l’année, Serpent Dieu, Nottingham).
Dans ce troisième album, Le Duc Köln part à la recherche d’Yisselda après avoir repoussé le Baron Meliadus. Une quête qui va évidemment connaître de nombreux rebondissements, accompagnée d’un petit archer affamé… Et l’issue de cette quête promet un revers dramatique.
Comme à son habitude le récit est maîtrisé et rythmé. Le spectacle total. On se régale de bout en bout. La saga continue !
Dorian Hawkmoon et le comte d’Airain sont parvenus à stopper les armées granbretonnes aux portes de la Kamarg. Mais cette victoire, aussi retentissante soit-elle, n’a en rien freiné l’avancée des forces furieuses de l’Empire qui étend toujours plus sa domination sur le continent. Hawkmoon a compris que le répit accordé par la défaite du Baron Meliadus sera de courte durée. Toujours sous la menace du réveil du Joyau Noir, le duc de Köln aura-t-il le temps de retrouver la trace du mage persan seul capable de le libérer du pouvoir de la pierre ? S’il venait à échouer, le maléfice aurait tôt fait d’anéantir son âme et les espoirs qu’il porte avec lui. C’est donc monté sur un gigantesque oiseau écarlate qu’Hawkmoon s’est mis en route vers la Perse. Porté de milles en milles jusqu’aux montagnes sauvages du Pays bulgare, il va y croiser la route des dangereux adeptes du Dieu Fou et recevoir l’aide bienvenue d’un étrange archer des Balkans. Après Elric, l’adaptation de l’autre grande saga de fantasy de Michael Moorcock, cette ambitieuse série continue de nous surprendre, révélant une œuvre sombre, mâtinée de science primitive et de magie futuriste. Cycle épique et inclassable par son mélange de références, Hawkmoon est aussi le récit d’une vengeance terrible que Jérôme Le Gris et Benoît Dellac magnifient avec générosité. Ils redonnent à cette œuvre magistrale un souffle d’une troublante modernité.
Date de parution : le 15 mai 2024 Auteurs : Jérôme Le Gris (Scénario), Benoît Dellac (Dessin, Couleurs), Luca Bulgheroni (Dessin) Genre : heroic-fantasy
Editeur: Glénat Prix : 14.95 € (56 pages) Acheter sur : BDFugue
Combien, un documentaire jeunesse (Glénat jeunesse)
Les éditions Glénat Jeunesse nous propose un livre animé documentaire sur le thème des mathématiques. Combien ? Un livre animé pour aimer les nombres. Publik’Art vous a déjà fait découvrir, dans la même série : Comment ? Un livre animé pour aimer les sciences.
Les mathématiques sont partout, comme les sciences ! On ne peut pas s’en passer ! Partout, il faut pouvoir compter, dénombrer. Cet album propose au jeune lecteur de nombreux petits exercices de mathématiques. Très interactif. Au fil des pages, cela devient plus compliqué et s’adresse aux plus grands de grande section de maternelle et même pour les primaires. Le livre aborde la notion de paire, de tri, de formes géométriques, de volumes… le lecteur va manipuler et construire une pyramide, un cube… Il va aussi apprendre à additionner, à soustraire, tout en manipulant. Même la notion de mesure est abordée, et les fractions sont très bien expliquées ! Bref, une sacrée leçon de Maths ! Tout est très clair, très simplement expliqué, avec de belles illustrations, très colorées !
Combien ? Un livre animé pour aimer les mathématiques offre une jolie approche scientifique, un peu magique, et à la portée de tous. Un très chouette album !
Le Domaine Pichon Père et Fils présente son IGP Viognier 2023 VDP au prix de vente en ligne de 18,50 euros. Ce vin 100 % Viognier est issu de parcelles situées sur la rive droite du Rhône, d’un sol granitique à faible pente. Les vendanges sont manuelles, l’élevage est de 6 mois, 30% en fûts et 70% en cuves. A l’œil, sa robe présente des reflets or profond à la belle brillance. Le nez est fin et mûr avec des aromes de fruits blancs et jaunes, et des épices douces. La bouche est ample et fruitée avec une jolie longueur. Ce joli vin blanc se déguste idéalement avec une terrine de poisson, du foie gras, du saumon est un dessert fruité.
Publireportage:
Christophe Pichon est un vigneron spécialiste de la rive droite du Rhône et des appellations incontournables et prestigieuses de cette région réputée. En effet, le Domaine Pichon Père & Fils vinifie 30 hectares, répartis sur Condrieu, Côte Rôtie, Saint-Joseph blanc et rouge, Cornas, Crozes-Hermitage rouge, Hermitage blanc et rouge et un Côtes-du-rhône rouge. Une production de vin de pays blanc et rouge complète la gamme, et pas seulement, car le domaine participe activement à la renaissance des historiques vins de Seyssuel. La production de 180 000 bouteilles est vendue au domaine et présente chez des cavistes et dans des restaurants dont de nombreux restaurants étoilés français. Les vins sont également distribués dans plus de 20 pays dans le monde.
Sur une superficie d’environ 1 hectare, ce Viognier prospère dans un sol granitique, dont 75 % se trouve sur le plateau. Cultivé sur environ 1 hectare de sol granitique, ce Viognier se distingue par ses vignes, dont 70 % ont 35 ans. Les vendanges sont manuelles pour préserver la qualité des raisins. La vinification est réalisée avec soin, incluant un pressurage en vendange entière, un débourbage au froid, et une fermentation naturelle en fûts de 3 à 4 ans, sans ajout de levures. Les vignes sont palissées sur fil de fer pour une meilleure aération, et le sol est travaillé au tracteur pour les vignes plus anciennes et au cheval pour les plus jeunes. Optez pour l’authenticité totale, avec un vin non collé, non filtré, qui livre l’essence pure de son terroir.
[BD] Les Vents Ovales, tome 1 : quand Tripp nous offre un Magasin Général dans le Sud-Ouest de la France (Aire Libre / Dupuis)
C’est avec beaucoup d’enthousiasme que l’on a ouvert Les Vents Ovales, dont le premier des trois tomes, Yveline vient de paraitre. En effet, on connaissait l’immense talent de conteur de Jean-Louis Tripp qui nous avait longtemps régalés avec Régis Loisel à travers Magasin Général, qui faisait le feuilleton de la vie d’un petit village québécois dans les années 20.
Cette fois associé à Aude Mermilliod au scénario, c’est dans la campagne française pré-1968, dans le Sud-Ouest, qu’il nous emmène. Là, deux villages jouent une véritable pièce de théâtre où le rugby tient lieu de religion, mais pas que. Peuplée de très nombreux personnages, l’histoire joue une partition incroyablement riche et subtile. Un récit qui fait beaucoup de bien, que l’on lit d’une traite tant il est bien écrit. Et que dire du dessin lumineux d’Horne qui donne un véritable souffle de vie aux Vents Ovales. Un trait inspiré qui habite de la plus belle façon ce premier album.
Un coup de coeur à découvrir en librairie !
Extrait de la BD :
Résumé de l’éditeur :
Désarroi à Larroque et Castelnau, deux villages reliés par un pont qui enjambe la Garonne : leurs garçons forment deux véritables équipes de bras cassés, un peu plus mauvais à chaque match. Pas motivés, les pitchouns. Pourtant, dans le Sud-Ouest, la culture du rugby est une religion : à chaque village son club, à chaque dimanche ses affrontements et ses réconciliations. Les entraîneurs sont instituteurs, petits patrons, curés…
Les Vents ovales, c’est une histoire d’émancipation dans l’ambiance de la campagne française de la fin des années 60, ce goût du terroir avec accent, cette société traversée par les récits de la guerre et de la Résistance, cette dichotomie Gaullistes-Communistes, cette hiérarchie sociale illustrée par la DS du patron, la 2cv de l’inscrit, la Renault 16 du pharmacien, tout cela se fissurant, puis explosant sous la pression de cette jeunesse du baby boom qui accédait d’un coup massivement à l’enseignement supérieur.
Mais les années 60 touchent à leur fin, et avec elles, l’emprise de ces figures d’autorité qui s’opposent et ne comprennent plus leurs jeunes : dans un an, ce sera mai 68.
JL Tripp renoue avec une ambiance proche de sa série à succès Magasin général qui évoque le quotidien des habitants d’un petit village. Associé à Aude Mermilliod (Le Choeur des femmes) au scénario, il tisse un récit sensible et touchant porté par le trait vibrant d’Horne Perreard.
Date de parution : le 17 mai 2024 Auteurs : Aude Mermilliod, JeanLouis Tripp (Scénario), Horne (Dessin) Genre : romance, Histoire
Editeur: Dupuis Prix : 26 € (136 pages) Acheter sur : BDFugue
Denis Lavant et Frédéric Leidgens, deux phénix au bord du vide dans une « Fin de partie » magistrale, sont de retour
« Rien n’est plus drôle que le malheur, […] c’est la chose la plus comique […] mais c’est toujours la même chose […]. C’est comme la bonne histoire qu’on nous raconte […] nous la trouvons bonne mais nous n’en rions plus ».
Voilà, tout est dit, Samuel Beckett transcende sa propre noirceur par l’humour implacable de la dérision inscrite en filigrane dans les plis du langage et une humanité au bord du vide.
Clov (Denis Lavant), Hamm (Frédéric Leidgens), Nagg (Peter Bonke) et Nell (Claudine Delvaux) – pauvres rescapés de la vie – continuent à réinventer le jeu de l’humanité. Et ils résistent. Inexorablement. Pour continuer à exister, ils remplissent le temps des mots qui les émeuvent, les font s’insurger ou se taire. Ils vaquent à leurs occupations. Le monde s’est effondré mais eux comme si de rien n’était, ils continuent. « Fin de partie », pièce mémorable de Samuel Beckett, où la tragédie métaphysique du désespoir est portée à son paroxysme.
Une « Fin de partie » éclairante
Quatre personnages donc sont à l’œuvre. Hamm aveugle et en fauteuil roulant. Avec lui, ses parents culs-de-jatte, jetés dans des poubelles, qui apparaissent par intermittences, et Clov, son domestique, peut être un fils adoptif.
Mais aujourd’hui quelque chose a changé : ça va peut-être enfin tout à fait finir. C’est cette fin, espérée et crainte, retardée et accélérée, jouée et subie, cette impensable et impossible fin, que raconte « Fin de partie » : Clov partira-t-il : abandonnant Hamm à lui-même ? La question est entière, et si la tension est extrême entre les deux personnages, si les paroles qu’ils s’échangent sont des coups qu’ils se portent, pointe simultanément une forme d’attachement entre eux, l’attachement d’un vieux couple. « Quelque chose suit son cours », mais cela va-t-il pour autant finir dans ce refuge coupé de tout, dans cet univers dévasté et post-apocalyptique.
Et au contraire de « En attendant Godot », qui centre l’action autour d’un personnage qui ne viendra jamais, « Fin de Partie » nous place dans l’attente de départs que l’on ne verra pas : celui de Clov, annoncé dès le début (« fini, c’est fini, ça va finir »), mais qui est encore présent à la fermeture du rideau ; celui des parents, dont la mort est suggérée sur scène sans qu’ils quittent l’abri de leurs poubelles. L’action est soit passée (Nell et Nagg évoquent leurs souvenirs de jeunesse), soit future (le départ de Clov, un projet de roman évoqué par Hamm, ce dernier allant jusqu’à affirmer que sa vie « a toujours été [future]»). Le présent se vivant dans l’attente et le ressassement pour les protagonistes déjà prisonniers d’eux-mêmes, et en attente de la fin.
Un dernier round inscrit dans l’anéantissement – malgré les répétitions, les détours, et les silences qui se nichent entre le texte – et non dénué d’un humour ravageur. Où dans un ultime acte de résistance, la langue ressassée, imprime sur un ton emprunt de dérision, de tendresse et de gravité mêlées, l’impossible quête existentielle.
La mise en scène sobre et subtile de Jacques Osinski fait entendre à merveille l’écriture composite du dramaturge, frappée jusqu’à l’épuisement de cette pensée du désespoir, et au plus près de la condition humaine, de sa résistance, de son mystère, de sa souffrance et de son impuissance.
Denis Lavant et Frédéric Leidgens sont vertigineux d’incandescence. Le premier, trépignant, désarticulé et empêché, ne lâche rien. L’autre, prolixe, aristocrate, et désinvolte, fulmine. Ils portent à l’unisson la profondeur et la richesse du texte de Beckett aux prises entre la dureté et la mélancolie, la consolation et la désolation, le fini et l’infini.
Une ambigüité si propre à l’œuvre du dramaturge et en miroir à notre condition humaine aussi dérisoire qu’unique.
Dates : 5 juin au 14 juillet 2024 – Lieu : Théâtre de l’Atelier (Paris) Mise en scène : Jacques Osinski
A la Folie Théâtre ose la comédie musicale avec un Casse-Noisette au féminin et Clara devenue le jeune Keziah pour mettre le roi des Souris hors d’état de nuire. Les références à la musique de Tchaikovski sont somme toute légères et ce sont des compositions originales qui prennent toute la place pour le plus grand bonheur des enfants et de leurs parents.
Une comédie musicale réjouissante
L’intrigue est inspirée du roman d’Alexandre Dumas, qui lui même s’est inspiré d’Hoffmann avec quelques adaptations de taille, un Casse-Noisette au féminin et une jeune fille devenue un jeune garçon. L’histoire d’amour entre eux passe au second plan, le magicien et le Roi des Souris animent l’intrigue dans une rivalité fratricide. Il semble que la scène de La Folie Théâtre est un peu petite pour l’ampleur que veut atteindre le show. Comédiennes et comédiens se donnent à fond dans une farandole de numéros de chant et de danse, les petits spectateurs sont charmés tout comme leurs parents. L’heure de spectacle ressemble à une féérie avec une intrigue qui multiplie les moments forts. La scénographie de Marlène Morro donne un cadre aux 3 comédiennes et 4 comédiens qui hypnotisent le public. Le magicien veut détruire la boite à musique magique qui a transformé le Roi des Souris en personnage malfaisant risquant de prendre le contrôle du Royaume des Jouets. Casse-Noisette, Keziah et le magicien échafaudent un plan pour empêcher l’irrémédiable. Les enfants réagissent aux invectives pour s’époumoner joyeusement et donner les indications demandées, l’interaction est totale et l’ambiance festive.
Les tours de chant sont originaux et dignes de spectacles donnés sur de plus grandes scènes, le spectacle pourrait donc bien gagner en ampleur dans le futur, c’est tout le bien que l’on peut lui souhaiter!
Synopsis:
Casse-Noisette échappera-t-il aux griffes du Roi des Souris ? Une comédie musicale inspirée du roman de Dumas sur les musiques de Tchaïkovski.
Keziah est un garçon rêveur ! Dans ses rêves, ses jouets s’animent, même sa bonne vieille Casse-Noisette, les petites souris dansent même s’il n’y a pas de chat et les poupées virevoltent et parlent notre langage… Malheureusement le Roi des Souris convoite le trône du Royaume des Jouets. Keziah arrivera-t-il à sauver Casse-Noisette des griffes du méchant Roi des Souris et à l’aider à récupérer sa couronne de Reine ? Une comédie musicale pour les petits et les grands réunissant chanteurs, comédiens et danseurs sur les musiques de Tchaïkovski.
Détails
Du mercredi 15 mai au samedi 20 juillet 2024 Mercredi et samedi 14h30
Pendant les vacances, du lundi 8 juillet 2023 au samedi 20 juillet 2024 : du lundi au samedi à 14h30
Comment ? un livre animé pour aimer les sciences (Glénat jeunesse)
Les éditions Glénat Jeunesse nous propose un livre animé sur le thème de la science. Comment ?
La science est partout ! Elle permet l’étude du monde qui nous entoure. Les scientifiques- chercheurs sont là pour tester leurs idées et collecter des informations.
Le jeune lecteur va découvrir de façon amusante, mais aussi de façon scientifique, divers vocabulaires et phénomènes liés à la science : la découverte de l’atome, les petites bêtes, le cycle de vie d’un papillon, d’un pissenlit, le tonnerre et la foudre, les fossiles, le jour et la nuit, le système solaire…
A chaque page se trouve une animation qui permettra au lecteur de mieux comprendre la « leçon » !
Cet album entièrement cartonné, avec des illustrations très gaies, va enchanter nos petits. Et même les plus grands !
Comment ?un livre animé pour aimer les sciences offre une jolie approche scientifique et à la portée de tous. Un très chouette album !
Thomas Pesquet : Agenda 2024-2025 (Flammarion jeunesse)
Votre enfant a besoin d’un agenda pour la prochaine rentrée scolaire ? Qu’il soit à l’Ecole, au Collège ou au Lycée, l’agenda de Thomas Pesquet est pour lui ! Une page entière par jour d’école ! Très belle qualité de papier, couverture cartonnée souple et photos spectaculaires. C’est un magnifique agenda qui vient de sortir avec des photos toutes plus belles que les autres ! Thomas Pesquet va accompagner votre enfant, de façon ludique et pédagogique ! Non seulement il va pouvoir admirer les photos de Thomas Pesquet, mais il pourra aussi devenir savant grâce aux petites fenêtres : « Le sais-tu ? », aux nombreux quiz et jeux proposés chaque jour de l’année ! Le lecteur va apprendre encore davantage sur la vie des astronautes et leurs fabuleuses missions ! Et il fera un tour du Monde à bord de la Station spatiale internationale. Alors, n’hésitez pas pour le choix de votre futur agenda : Thomas Pesquet : Agenda 2024-2025! Une valeur sûre ! Merci Thomas ! L’année 2024-2025 sera forcément belle !
Les droits d’auteur de cet agenda sont reversés à l’association humanitaire Aviation Sans Frontières.
Le personnage public est bien connu, son style, son accent, Karl Lagerfeld est disparu en 2019 à l’âge de 86 ans mais n’est pas prêt d’être oublié. Grand couturier et styliste chez Pierre Balmain, Chloé, Fendi et bien sûr Chanel, il a également été photographe, dessinateur, designer, réalisateur et éditeur. La série Becoming Karl Lagerfeld retrace son parcours à partir de 1972, la vie privée, la vie publique, les échecs, les succès mais surtout des anecdotes qui donnent tout son piquant à une série qui retrace un parcours unique avec une bonne dose de romantisme et de fiction.
Un show de passions et de rivalités
Ceux qui ont vu les films Yves Saint-Laurent (2014) et Saint-Laurent (2014 aussi) ont eu une petite idée de l’effervescence d’une époque de strass et de paillettes. Dans ce microcosme trépidant au début des années 70, le duo Pierre Bergé / Yves Saint Laurent fait figure de divinités qui réinventent la mode. Pourtant un couturier allemand commence à percer, c’est Karl Lagerfeld. Originaire de Hambourg, Karl et sa mère débarquent dans la capitale de mode en 1952, Karl veut s’y faire un nom. En 1972, Karl n’a pas encore l’aura qu’il va acquérir chez Chanel à partir de 1983. Le film montre son existence quasi monacale, partagée entre travail acharné et style perçu comme une armure. Les créatrices de la série Isaure Pisani-Ferry et Jennifer Have montrent le personnage dans son intimité avec un Daniel Brühl parfait dans son incarnation du Kaiser. Caché derrière ses éternelles lunettes noires, il sourit peu et observe beaucoup. Et quand un jeune dandy prénommé Jacques de Bascher (découvert sous les traits de Louis Garrel dans SaintLaurent et dans la pièce éponyme au Théâtre de la Contrescarpe sous les traits de Gabriel Marc) fait sa rencontre, les choses s’emballent. L’histoire est connue, le dandy est décadent, voire débauché, et va séduire Yves Saint Laurent tout en étant couvé par son couturier allemand préféré. La série ausculte ce faux triangle amoureux représenté avec un casting de prestige. Alex Lutz joue le pygmalion Pierre Bergé, Théodore Pellerin incarne le dandy vénéneux et un méconnaissable Arnaud Valois (aperçu dans 120 battements par minute) prête ses traits à YSL.
Les 2 premiers épisodes de Becoming Karl Lagerfeld ont été projetés devant une foule conquise au Forum des Images dans le cadre du Club Allociné le 29 mai. De quoi saliver avant 4 autres épisodes qui décrivent une vie de labeur qui a fait la légende des grands couturiers rentrés dans la légende. La série est à découvrir sur Disney + à partir du 7 juin.
Synopsis: En 1972, Karl Lagerfeld, 38 ans, ambitionne de devenir le couturier français le plus reconnu à une époque où Yves Saint Laurent est la figure incontestée de la mode. Tandis qu’il fait la rencontre de Jacques de Bascher, jeune dandy dont il s’éprend, Lagerfeld se mesure à Saint Laurent et Pierre Bergé, à la tête de la plus prestigieuse maison de couture. Entre rivalités de clans et conflits d’egos, fêtes et décadence, amours tragiques et amitiés grandioses, découvrez l’histoire du Kaiser Karl, celle d’une quête éperdue de reconnaissance.
Sophie Tavert Macian nous offre son premier roman : Gamba. Quand on lit la quatrième de couverture, il ne s’agit que de gymn ! « Gamba c’est une interjection en gymnastique pour encourager une athlète avant son passage à l’agrès… ».
En réalité, on suit cette jeune athlète, Maëlys, 15 ans, de très près. Elle a quitté sa famille, son île, et a tout sacrifié pour la gymn. Elle vise haut, très haut : sa sélection aux prochains Jeux olympiques. Elle a son coach, et un médecin qui la suit de très près. De trop près.
Et le lecteur la suit dans son avancée vers la sélection, mais aussi, vers sa descente aux enfers. Car le médecin abuse d’elle. Plusieurs fois. Et Maëlys est terrorisée et ne peut plus agir, plus parler. Elle se terre comme elle peut. Elle survit. Elle tente de survivre.
Comment va-t-elle pouvoir retrouver de la force et faire éclater ce scandale ?
C’est l’histoire d’une jeune fille toute ignorante et qui découvre d’un seul coup l’horreur absolue d’un monde adulte !
Ce livre n’est pas à mettre entre toutes les mains. Même si l’auteure traite le sujet avec beaucoup de pudeur, il reste néanmoins choquant, car tellement réaliste ! On espère vraiment que ce 1er roman n’est pas autobiographique…
Gamba est un très beau roman, qui ne laisse pas le lecteur indifférent. On est Maëlys, on vit Maëlys et on souffre Maëlys !
La meringue du souterrain Photo : Philippe Lebruman
Le retour gagnant de la compagnie du Zerep / Sophie Perez, olé !
Fondée il y a plus de dix-huit ans, le Zerep s’amuse à exploser les codes classiques du théâtre. Leur premier spectacle, Mais où est donc passée Esther Williams ? était basé sur une méthode originale pour apprendre à nager… sans eau. Ils l’ont présenté dans une piscine parisienne à sec, avec des comédiens recrutés à l’ANPE. C’était en 1998.
Depuis, l’esprit de cette troupe désespérément libre et sans limite, fondée par Sophie Perez (Zerep en verlan) scénographe hors pair, rejointe quelques années plus tard par Xavier Boussiron (musicien, dramaturge et plasticien), n’a guère changé. Les douze pièces et multiples performances proposées par ces joyeux lurons de comédiens aussi à l’ouest qu’investis en témoignent. On se souvient notamment de leur Oncle Gourdin en 2011 et leurs petits lutins persiffleurs qui maltraitaient à l’envi les faiseurs de théâtre, égratignant au passage Jean Vilar ou encore Olivier Py.
Un traquenard esthétique et scénique
Toutes sortes de strates culturelles, d’influences, d’emprunts, de simulacres, de manières d’être sur scène, de sources d’inspiration s’y chevauchent. Les acteurs, les objets, le texte ne constituent qu’un tout protéiforme.
Avec la meringue du souterrain, leur nouvelle création, ils expérimentent le théâtre qui ne se jouerait que dans les salles vides où la scénographie invasive, déborde de partout, pour se répandre dans la salle car il n’y a pas de spectateurs. Un traquenard esthétique et scénique où la représentation, sortie de nulle part, émerge et s’élabore à travers des apartés (chantés parfois) sur un ton vif, subtil, transgressif, créatif, mélancolique et poétique.
Une femme attend sur scène. Un amoureux ? Elle débute alors une exploration fantasque et expressive d’elle même et de ce qui l’entoure. Puis, après tant de faux espoirs, repartira seule et dépitée. La figure de Pinocchio, enfant indocile et imparfait, traverse aussi cet opus scénique avec son énergie, sa désobéissance, ses mensonges, ses fugues, sa naïveté et sa bonne volonté. Un quizz théâtral s’enchaîne où Sophie Lenoir tend le micro à son public et l’enjoint à terminer les textes de théâtre les plus cultes et les plus mémorables.
Un set d’électro theater : table de mixage et entertainment ambiance concert et transe sémentique est aussi de la partie. Sans oublier ces chansons réinterprétées traitant du couple et de l’inspiration.
Le tout jalonné d’un humour décalé et intelligent, d’une mélancolie singulière et inquiétante, d’une absurdité de la profondeur, d’une omniprésence de l’art en tant qu’écriture théâtrale, de la parole prise en étau entre le vrai et le faux, du jeu carnavalesque et de ses masques, d’une certaine idée du hors du jeu, d’une passe d’armes sur l’égo des acteurs, des faux-pas de la fiction face au réel implacable. En un mot du grand art. C’est tout un monde artistique qui se fait jour où tendances populaires et raffinements avant-gardistes sont renvoyés dos-à-dos pour mieux en éprouver les mystères et les mystifications.
Sophie Lenoir et Stéphane Roger dans cette fuite en avant sont formidables de justesse, d’audace, de générosité et d’inventivité. A l’abri d’une esthétique baroque et outrancière qui renvoie au dedans et au dehors, la compagnie du Zerep éprouve, pour mieux s’en moquer mais aussi les revisiter, les formes de la représentation théâtrale. Un geste salutaire et unique.
Dates : du 5 au 15 juin 2024 – Lieu : Théâtre du Rond-Point (Paris) Création : CIE Zerep / Sophie Perez
Un homme mène une vie simple et répétitive. Hirayama (Koji Yakusho) vit seul, s’astreint à une vie d’ascèse avec pour seule activité ses livres, la musique, la photo et le nettoyage des toilettes publiques. Le pitch est surprenant et le résultat se concentre sur des journées placées sous le signe d’une sérénité constante et choisie. Le spectateur imagine très vite que cette existence laisse supposé un déclassé qui mène cette vie pour ne pas sombrer dans le désespoir. Le résultat est déroutant et permet d’appréhender des différences culturelles surprenantes.
Un film très contemplatif
Lorsque le célèbre réalisateur allemand Wim Wenders a été sollicité pour tourner un film au Japon, il n’a pas hésité longtemps. D’abord orienté sur la spécificité très japonaise des toilettes publiques (accueillantes, propres, saines, pas comme chez nous…) considérées là-bas comme de petits sanctuaires de paix, l’idée du film s’est concentré sur un personnage longtemps mutique (30 premières minutes sans dialogues!) au passé non explicité. Le spectateur assiste à son existence attachée aux livres, à la photographie argentique et aux cassettes de musique des années 60 et 70. La personnalité non moderne du personnage interpelle avec ses journées inlassablement répétées sans aucune fantaisie moderne (internet, voyages). La bande son parlera aux fans de classic rock (Patti Smith, Lou Reed, Van Morrison, Kinks) et les images de Tokyo donneront envie d’aller y jeter un œil. Le réalisateur multi récompensé à Cannes (Palme d’or pour Paris, Texas mais pas seulement) s’attache principalement un personnage décrit avec par sa grande humanité, sa compréhension silencieuse de ses semblables autres et son éternel sourire. Le fait qu’il ait pu vivre une existence antérieure marquée par des traumatismes longtemps inexpliqués parait assez évident mais n’importe finalement que peu. Tout l’intérêt du film réside dans une délicatesse bien éloignée des standards actuels faits de vitesse et d’outrance visuelle. Le héros est un homme apaisé, vivant à la marge de la société et dans une ville d’une outrageuse modernité. Le film rappelle que le bonheur à l’ancienne n’est pas plus une chimère que ce que propose la société capitaliste. Hirayama observe et s’émerveille en toute simplicité en démontrant une immense paix que l’acteur Kôji Yakusho récompensé par le prix d’interprétation masculine à Cannes porte avec un talent insensé.
Perfect Days fait l’éloge du contentement de l’instant présent, non sans humour et avec une immense humanité. Le film est à découvrir ou redécouvrir en Blu-Ray et DVD le 4 juin.
Synopsis: Hirayama travaille à l’entretien des toilettes publiques de Tokyo. Il s’épanouit dans une vie simple, et un quotidien très structuré. Il entretient une passion pour la musique, les livres, et les arbres qu’il aime photographier. Son passé va ressurgir au gré de rencontres inattendues. Une réflexion émouvante et poétique sur la recherche de la beauté dans le quotidien.
[Manga] Yan : un thriller coup de coeur qui bouscule les genres (Glénat)
Seinen sans concession, Yan est un thriller qui repose sur une idée de départ plutôt classique : la jeune Yan souhaite se assouvir sa vengeance après que toute sa famille a été assassinée alors qu’elle avait 15ans. Seule survivante, elle fut accusée à tort d’être la coupable et enfermée dans un centre de recherche mystérieux où elle disparut.
Et la voilà de retour dans la lumière pour éliminer tous ceux qui ont joué un rôle dans cette sordide histoire. Pour couronner le tout, Yan va rencontrer une autre jeune fille qui va lui proposer de l’aider. Un premier tome violent, qui dégage beaucoup d’énergie. Mais surtout, on est marqué par le traitement très original de l’histoire qui apporte beaucoup de fraicheur et de spontanéité à la narration.
Un thriller pop d’une grande maitrise, qui donne vraiment envie d’en lire davantage. A suivre d’urgence (il s’agira d’une trilogie) !
Résumé de l’éditeur :
Le doux chant… de la vengeance
La famille de Yan, 15 ans, fait partie de la prestigieuse troupe de l’Opéra de Pékin… Mais le jour où tous ses membres sont sauvagement assassinés, l’adolescente se retrouve accusée à tort de ce meurtre sordide ! Seule survivante du massacre, elle sera incarcérée durant de longues années dans un centre de recherche tenu secret. Mais l’heure de vérité a sonné. De retour parmi les vivants, Yan n’a rien oublié. Revêtue du traditionnel costume théâtral que sa famille avait coutume de porter, elle va entrer dans une spirale de vengeance… Avec cette nouvelle série en trois volumes, Chang Sheng dynamite les genres ! Il revisite les codes du seinen manga tout en nous offrant une relecture d’un célèbre opéra de Pékin à travers un récit de super-héroïne déjanté où cultures pop et traditionnelle cohabitent à merveille. Une saga époustouflante et magistralement mise en scène que l’on dévore d’une traite !
Date de parution : le 3 avril 2024 Auteurs : Chang Sheng Genre : seinen
[BD jeunesse] Les sortilèges de Zora, tome 4 : une aventure qui plait toujours autant (Glénat)
Voici un personnage attachant, que l’on retrouve toujours avec plaisir, dans ce quatrième tome des Sortilèges de Zora. La jeune apprentie-sorcière nous séduit une nouvelle fois à travers une enquête rythmée, où Zora part à la recherche de son corbeau préféré, Edgar. Ce dernier a selon toute vraisemblance, été kidnappé. Et le retrouver ne va pas être une mince affaire. Zora va peu à peu comprendre que tout cela est peut-être un piège…
Un récit où suspens et légèreté font bon ménage. Une valeur sûre, illustrée avec brio par Ariane Delrieu qui propose un univers graphique visuellement très riche et plaisant.
A découvrir en librairie sans tarder !
Extrait de la BD :
Résumé de l’éditeur :
Il faut du courage pour avancer dans l’obscurité…Zora est une pétillante sorcière qui vit avec sa grand-mère Babouchka. Tandis qu’elle continue son apprentissage de la magie en s’acclimatant tant bien que mal aux habitudes des Nonsorciers, son corbeau Edgar, censé la protéger est mystérieusement kidnappé sous ses yeux ! Mais qui peut bien vouloir s’en prendre à lui ? Désireuse de retrouver son fidèle compagnon, Zora décide de mener l’enquête ! Tous les indices semblent la conduire vers un endroit sombre et très inquiétant. Commence dès lors une aventure qui n’aura de cesse de lui donner des frissons ! Zora parviendra-t-elle à extirper Edgar des griffes de son ravisseur ? Et si à travers Edgar, c’était plutôt elle que l’on cherchait à atteindre ? Bien des questions restent en suspens dans ce tome 4 plein d’action et de mystères ! En abordant avec délicatesse et humour les questions de la différence et de la transmission, Les sortilèges de Zora forme un récit merveilleux aussi attachant qu’intelligent.
Date de parution : le 2 mai 2024 Auteurs : Judith Peignen (Scénario) | Ariane Delrieu (Dessin, Couleurs) Genre : bd jeunesse, fantastique
Une drôle de princesse qui fait rire les petits enfants ! Une princesse qui fait de drôles de bruits ! Un nouvel album, avec de belles illustrations, sort aujourd’hui : La princesse qui pue qui pète a le droit de dire non !
Sur le même ton humoristique, l’auteure va aborder des thèmes très importants. Tout d’abord le consentement. On ne peut pas obliger un enfant à faire des choses dont il n’a pas envie lorsqu’il s’agit de son corps. Il a le droit d’embrasser qui il veut ! Puis l’estime de soi. L’acceptation de soi.
Alors, Castille, La princesse qui pue qui pète, à l’anniversaire de son royal papa, n’a pas envie d’embrasser une vieille tante ! Alors, elle ne le fait pas ! Et elle a bien raison ! Un chevalier a des gestes déplacés à son égard, elle le lui dit et refuse ses baises-mains baveux !
Oui, Castille a le droit de dire non ! Et oui, aussi ! C’est son choix !
La princesse qui pue qui pète a le droit de dire non est un album plus profond qu’il n’y paraît ! Indispensable pour nos jeunes lecteurs, garçons et filles, pour connaître leurs droits.
Tout le monde se souvient des parties de foot de son enfance, sans fatigue, à courir, marquer, rigoler, se chambrer… l’auteur de la BD Maxime Schertenleib se souvient de son enfance dans son village de Belgique, son père ancien footballeur, entraineur, lui-même passionné qui a transmis le virus du ballon rond à son fils. La BD évoque la joie de jouer, tout simplement. Jusqu’à l’arrêt de jeu, justement, le passage à autre chose. Maxime part pour Bruxelles pour étudier le dessin et en faire son métier. Mais au-delà d’un parcours personnel, la BD évoque aussi la passion universelle pour le foot, avec ses travers, l’homophobie, le langage grossier, la rancune, la rivalité. La BD évoque des moments marquants de la vie de footballeur en herbe, l’obligation de compétitivité, les mœurs guerrières, le masque porté pour se fondre dans le collectif, bien loin de la notion de plaisir si chère à l’auteur. Les questions existentielles rythment le récit, arrêter le foot a-t-il état synonyme de fuite, l’auteur préfère t-il avoir un crayon en main plutôt qu’un ballon au pied? Et puis il y a la rencontre avec Mélanie, jeune fille inscrite dans la même école que lui, de quoi passer à autre chose et arrêter de ressasser. Il peut enfin parler, s’ouvrir, faire le point sur son passé et tirer un trait sur une époque où la violence inhérente au milieu du foot lui a fait beaucoup trop de mal. La BD est un beau moment d’introspection, entre passion et raison, la vie quoi.
Synopsis:
À 25 ans, après avoir touché du bout de doigts une carrière de footballeur professionnel en Suisse, Maxime décide de raccrocher les crampons, écœuré…
Sur la pelouse avant même l’âge des premières dictées, Maxime se prend de passion pour le ballon rond. Au fil des saisons et des succès, il se rêve professionnel comme son père. Mais point rapidement en lui un malaise, une gêne qu’il lui faudra des années pour identifier.
Si Maxime a désormais arrêté le football, ce n’est certainement pas par désintérêt pour ce sport qu’il chérit toujours, mais pour ses à-côtés pesants : comportements toxiques, culte de la masculinité guerrière et surmenage…
Dans « Arrêt de jeu », il nous livre son histoire d’amour contrariée avec le ballon rond, du city stade au haut niveau, avec tendresse, passion mais sans ménagement.
Bellissima est un film d’un autre temps, celui où la ville cinéma de Cinecitta régnait sur le monde du cinéma au même titre qu’Hollywood. Maddalena Cecconi (toujours sublime et tempétueuse Anna Magnani) a des rêves plein la tête dans l’Italie de l’après deuxième guerre mondiale, dont celui de faire de sa fille Maria (Tina Apicella) une star de cinéma. Elle la présente à un casting pour en faire la nouvelle Shirley Temple à l’italienne. Le film montre le quotidien d’une population aux aguets, il insiste sur cette relation toxique où une mamma transfère sur sa fille ses propres obsessions, quitte à la faire souffrir sans s’en rendre compte. Le film est un classique incomparable du cinéma italien des années 50, celui où les fantasmes se fracassent sur la dureté de la vie. L’encore jeune Luchino Visconti n’a pas encore livrer ses chefs d’œuvres Rocco et ses frères et le Guépard, l’esthétique glacée des films à venir n’est pas encore en place, la vie italienne est encore bouillonnante, la caméra vibre au son de la voix de la grande bavarde et bravache Anna Magnani. L’intrigue est somme toute linéaire mais admirablement construite dans cette critique acerbe du cinéma italien de cette époque. Les apprentis acteurs et actrices voient leurs rêves de gloire broyés par une industrie seulement intéressée par le retour sur investissement, qu’importe les sacrifices nécessaires pour l’obtenir. Ce troisième long-métrage de Luchino Visconti montre en arrière plan l’Italie dévastée par l’après-guerre dans ce film beaucoup moins connu que d’autres du même réalisateur, à une époque où les réalisateurs italiens talentueux étaient très nombreux. Cette œuvre de commande initiée par le scénariste et écrivain Cesare Zavattini est pour lui l’occasion de livrer une fresque néoréaliste qui explore la déchéance d’êtres humains confrontés à la dureté du monde.
Synopsis: À Cinecittà, dans l’Italie d’après-guerre, le réalisateur Alessandro Blasetti lance un casting pour trouver l’enfant de son prochain film. Maddalena y voit l’occasion pour sa fille Maria de vivre une vie meilleure. Elle sacrifie alors son mariage et ses économies pour lui offrir les leçons qui feront d’elle une star. Arrive enfin le grand jour des essais…
[BD] Skull & Bones : une adaptation réussie du jeu vidéo éponyme (Glénat)
Skull & Bones, Sans Pitié, est l’adaptation du jeu vidéo des studios Ubisoft, proposée par Nicolas Jarry, David Courtois (au scénario) et Marco Pelliccia (au dessin). Et forcément, lorsqu’il est question de piraterie, il est aussi question d’abordage. L’album fait ainsi la part belle à la libération d’une redoutable pirate, Dalal Al’Qasim, retenue prisonnière sur un navire battant pavillon britannique.
Un album explosif qui rempli largement le contrat du divertissement et du spectaculaire. De quoi se faire plaisir !
Extrait de la BD :
Résumé de l’éditeur :
Quand le jeune Waleran décide de monter à bord du Sans-Pitié pour suivre les pirates qui ont pris d’assaut son navire, il sait que ce choix définira le reste de son existence… Une vie violente et sans lendemain, guidée par un puissant besoin de liberté. Pourtant, c’est un sombre désir de vengeance qui anime son nouveau capitaine, la belle et terrible Dalal Al’Qasim, dont la colère pourrait bien embraser l’océan ! Écrit par Nicolas Jarry (Nains, Conquêtes, le Crépuscule des Dieux…) et dessiné par Marco Pelliccia, Skull & Bones nous replonge dans l’âge d’or de la piraterie. Un récit épique aux embruns sanglants de liberté !
Date de parution : le 13 mars 2024 Auteurs : Nicolas Jarry, David Courtois (scénario) et Marco Pelliccia (dessin) Genre : piraterie
Les éditions La Boite à bulles se sont fait une spécialité des récits de secours de migrants pris au piège par des passeurs entre l’Afrique et l’Europe, au cœur de la mer Méditerranée. Lucas Vallerie raconte son expérience à bord du Geo Barents en juin 2022. Il y a déjà eu Rescapé·e·s : Carnet de sauvetages en Méditerranée paru en mai 2023, cette nouvelle BD complète le récit avec des détails sur la vie à bord, le partage des responsabilités, et puis il y a cette embarcation de fortune secourue, avec son équipage de migrants quittant la misère, du Cameroun ou d’ailleurs, jusqu’à la Lybie. Le dessin se veut aussi agréable que précis dans un récit par le menu de cette nouvelle aventure vécue par des populations désireuses de refaire leur vie dans des pays plus adéquats à leurs aspirations. La BD détaille également le procédé des filières clandestines profitant de ceux qui sont prêts à tout accepter pour arriver en Europe sains et saufs. Les sommes d’argent sont conséquentes, les passeurs savent qu’ils ont toute latitude pour exploiter les pauvres migrants désemparés. Le film récent Moi Capitaine évoquait un sujet similaire, très près de ce que vivent des milliers de malheureux.
Synopsis:
Chaque personne secourue en Méditerranée a une histoire, Lucas Vallerie nous partage celles qu’il a recueillies à bord du Géo Barents.
Le point commun entre Mouhamouda, Omar, Jeannette ou encore Claude ? Ils ont tous pris la « route de l’aventure », comme ils l’appellent. Comme d’autres avant eux, ils ont décidé de quitter leurs proches et leur chez eux portés par l’espoir d’un avenir meilleur… En chemin, certains ont connu la prison, d’autres la traite ou ont côtoyé la mort, mais c’est en Méditerranée que leurs destins se sont liés.
À l’été 2022, Lucas Vallerie embarque à bord du Geo Barents, le navire affrété par Médecins Sans Frontières pour porter secours aux naufragés en haute mer. Au cours d’une rotation où il participe à une mission de sauvetage particulièrement périlleuses, il fait la rencontre de toutes ces personnalités pleines d’espoir. Dans Traversées, il raconte leur rencontre et fait le choix de leur donner à chacun une voix.
Le grand pianiste David Fray a fait valoir sa technique et sa sensibilité lors de sa prestation enflammée au Théâtre des Champs-Elysées le samedi 1er juin. Le programme résolument romantique se composait de pièces de Schubert et Schumann, 2 compositeurs majeurs du romantisme allemand du XIXe siècle. Le concert débuta avec l’Allegretto en ut mineur de Schubert, léger et parfait en apéritif. Sans transition, le pianiste enchaina avec les Quatre impromptus op. posth. 142 D. 935. L’Allegretto moderato ravit avec ses variations entre pesanteur terrestre et légèreté aérienne, parfaitement exécuté il emmène dans les plus hautes sphères stratosphériques, de quoi laisser son esprit vagabonder au son d’une musique angélique. L’Allegretto continue dans la même lancée avec des passages intenses et puissants faits d’accords implacables qui s’enchainent dans une belle sarabande. Le thème et variations Rosamunde est un bel exercice de style aux tonalités variées et extatiques. Le même thème est repris dans des variations qui démontrent le génie du compositeur, David Fray est habité lors de plusieurs passages particulièrement intenses. Et puis vint l’Allegro Scherzando au final proche de l’incident. Il semble que le pianiste envoya le dénouement sans la note finale mais avec une démonstration d’exaspération (?) que le public ne saisit complètement que lorsqu’un accordeur de piano intervint lors de l’entracte. Piano mal accordé à son gout? Difficile à cerner à un tel niveau d’interprétation, l’incident fut clos et le pianiste revint pour une deuxième partie débutée par les toujours très beaux et intenses Moments musicauxn°2 et n°4 op.94 D.780 rendus très évocateurs par la magie du pianiste. Schumann conclut ce moment de piano avec les 8 passages d’un Kreiseleriana très technique et représentatif des dons du compositeur. La salve d’applaudissement finale était plus que méritée et entraina 2 rappels dans la même veine sensible et technique dont est capable le pianiste. Rien de tel pour conclure un moment de piano gravé dans l’esprit de tous pour très longtemps! David Fray ne s’est pas ménagé, encore une très belle prestation du grand pianiste français!
Un banlieusard tout juste sorti de prison s’ingénie à tourner un clip de rap sans autorisation et avec les moyens du bord, ça va forcément partir en live. Thomas Lemoine s’appuie sur une galerie de personnages en contradiction complète avec l’image habituelle de la banlieue. Le résultat est drôle et décalé, une bonne pioche.
La banlieue en vrai?
Dès le départ, le contexte est dressé. Même si le film se déroule dans le XXe arrondissement de Paris, l’ambiance est très tourné vers les images de banlieue. Ousmane (Gael Tavares) rassemble plusieurs acteurs (plus ou moins confirmés) pour le tournage de son clip. Il imagine une équipe de la BAC prise à parti par des jeunes énervés. Brassards oranges marqués POLICE de rigueur, gyrophare, attitudes patibulaires, tout se passe bien jusqu’à l’intervention d’une voiture de la vraie BAC qui vient suite à un appel faisant été de perturbations. Et là, le film échappe complètement à son réalisateur, les 3 acteurs sont interpellés et mis en garde à vue. L’un d’eux part complètement en roue libre car pas du tout habitué à des interpellations de la maréchaussée. Joué par Thomas Lemoine lui-même, il demande à être relâché rapidement pour aller faire ses courses avant la fermeture du magasin, les policiers sont hallucinés, le spectateur aussi. Tout le film se fait dans la même thématique faite de décalages, les policiers sont décalés, les acteurs aussi, personne ne se comprend, surtout quand un sac de 50 kilos de poudre blanche est trouvé dans la voiture du tournage. Le film est une sympathique pochade fleurant bon l’amateurisme éclairé pour une chronique potache de la banlieue. L’heure et demi de film enchaine les situations ubuesques, les invectives fusent, tout le monde en prend pour son grade. Les poncifs sont détournés, de quoi se gausser à volonté.
La gardav est un film qui fait plaisir, joyeusement décalé, à découvrir sur grand écran le 5 juin.
Synopsis: Mathieu jeune acteur ambitieux galère pour boucler sa bande démo. Son pote Ousmane lui propose de tourner dans son clip de rap, mais le tournage ne va pas se passer comme prévu.
La comédie Cocorico repose sur le numéro de duettistes de l’ex-Inconnu Didier Bourdon et de Jacquouille Christian Clavier. En futurs beaux parents aux valeurs opposées, ils font des étincelles alors que leurs progénitures respectives annoncent leur fiançailles. Surtout que les références à leurs carrières respectives se multiplient sans cesse, un peu des Visiteurs par-ci, un peu des 3 Frères par là, le spectateur est ravi de faire appel à sa mémoire personnelle pour réactiver de grands élans nostalgiques. L’affiche rappelle les 3 InconnusDidier Bourdon, Bernard Campan et Pascal Légitimus avec leurs regards ahuris sur l’affiche des 3 Frères, c’est bien joué.
Une comédie qui fonctionne
Ce premier long-métrage en solo du réalisateur Julien Hervé n’invente certes rien mais manie avec succès références, rythme mitraillette de l’humour et satire du français moyen. Il a déjà co-réalisé en 2017 l’autre comédie Le Doudou avec Philippe Mechelen et scénarisé les succès publics Les Tuche 2, 3 et 4. Il imagine ici 2 belles familles qui découvrent ensemble les résultats de tests ADN sur leurs origines respectives, sujet très à la mode tant ce type de tests est en vogue actuellement. Surtout que la famille du beau-père Christian Clavier est censée remonter au Moyen-âge avec des ascendants illustres et du sang bleu dans les veines, ce qui constitue d’ailleurs un des ressorts comiques récurrents du film face au beau-père Didier Bourdon concessionnaire Peugeot et fier de l’être. Le film se déroule en grande partie dans 2 demeures utilisées comme décor, une pour les intérieurs, l’autre pour les extérieurs. Pour les premiers, le château de l’écrivain et philosophe Michel de Montaigne situé dans le village de Saint-Michel de Montaigne en Dordogne est des plus impressionnants avec ses immenses pièces certainement pas très faciles à chauffer l’hiver. Les extérieurs ont été tournés au Château de La Rivière entouré de ses vignes centenaires. Le réalisateur utilise un ressort comique bien connu, celui du poisson hors de l’eau, avec des personnages qui se retrouvent ne pas être finalement ce qu’ils croient être. Les réactions sont désopilantes et font sourire les spectateurs par leur outrance calculée. Le trait est volontiers forcé avec des caractères d’abord très opposés qui se retrouvent ne pas vraiment l’être tant que ça. Christian Clavier et Didier Bourdon sont 2 monuments de la comédie française qui se retrouvent partager pour la première fois la même affiche au cinéma, eux qui s’étaient déjà donnés la réplique au théâtre dans La Cage aux folles. A leurs côtés, les autres actrices et acteurs participent à cette belle farandole d’humour qui vise la joie de vivre et la convivialité.
Les Inconnus face au Splendid, il fallait oser, c’est chose faite. Et comme Christian Clavier est déjà apparu avec bonheur dans Qu’est ce qu’on a fait au Bon Dieu? dans la même thématique de la famille française qui voit ses certitudes vaciller, ça fonctionne ici tout aussi bien dans la même veine joviale.
Synopsis: Sur le point de se marier, Alice et François décident de réunir leurs deux familles. Pour l’occasion, ils réservent à leurs parents un cadeau original : des tests ADN pour que chacun puisse découvrir les origines de ses ancêtres. Mais la surprise va virer au fiasco quand les Bouvier-Sauvage, grande famille aristocrate, et les Martin, beaucoup plus modestes, découvrent les résultats, pour le moins… inattendus !
Le théâtre des Champs-Elysées laisse la scène au grand pianiste David Fray ce samedi 1er juin. Après 3 concerts admirés en 2013, 2016 et 2022, c’est de nouveau l’occasion d’aller l’écouter pour un nouveau programme romantique avec Schubert et Schumann. De quoi donner envie de s’évader dans une stratosphère musicale au son du clavier parfaitement maitrisé du pianiste français. Originaire de Tarbes, le pianiste est passé par les classes de Jacques Rouvier, Christian Ivaldi et Claire Désert pour se distinguer aussi bien en soliste qu’en musique de chambre en collaboration avec les plus grands orchestres. Son enregistrement des quatre concertos pour clavier et cordes de Bach en 2008 a permis de le révéler aux yeux du grand public une consécration méritée en 2010 avec la Victoire de la musique classique du Soliste instrumental de l’année. Si Bach l’a beaucoup occupé depuis de nombreuses années avec de nombreux enregistrements (Variations Goldberg, Concertos pour 2, 3 & 4, Sonates pour violon et piano), il revient à des humeurs plus romantiques pour 2 incontournables au piano de Schumann et Schubert. Un concert à ne pas manquer.
Programme:
SchubertQuatre impromptus D. 935 op. posth. 142 SchumannKreisleriana op. 16
Détails:
Le pianiste français poursuit cette saison son exploration de Schubert entamée la saison dernière avec ce soir les QuatreImpromptus D. 934, le second cahier de ce type. Tout au long de ces quatre pièces, on passe de l’esprit de liberté et de fantaisie de la première jusqu’au caractère follement sauvage et haut en couleurs de la dernière . La richesse de l’invention le dispute à la subtilité de l’écriture pianistique tout empreinte d’un halo de lyrisme nostalgique. Schumann y voyait l’artiste « comme s’il se penchait sur son passé ». Schumann justement occupera toute la seconde partie de ce programme avec les célèbres Kreisleriana. Huit pièces toutes liées par une affinité thématique et faisant alterner les conflits intérieurs de la passion amoureuse aux visions les plus fantastiques. Tout le génie de Schumann et l’un des sommets du romantisme musical.
Production Théâtre des Champs-Elysées France Musique diffuse ce concert le 17 juin à 20h
Adieu Poulet est devenu un film culte depuis sa sortie en 1975. Le duo de flics formé par le grand Lino Ventura et le parti trop tôt Patrick Dewaere est rentré dans les annales avec son ton désabusé, les flics sont inscrits dans la réalité, loin des standards américains habituels avec sa grosse mitraille et son omniprésente action superfétatoire. La mise en scène du réalisateur de LeChat est impeccable et le ton est resté dans les mémoires avec ce scénario ciblant les magouilles politiques de candidats véreux dans le microcosme de Rouen. Rimini éditions propose un combo 4K Blu-Ray qui rend justice à un film au ton assez unique. Le cinéma des années 70 revêt un charme fou avec ses voitures d’époque, ses cigarettes dans les cafés et ses véritables tronches de cinéma. Les 2 personnages principaux sont étudiés avec maestria dans une sorte de relations père-fils tortueuse et passionnante, ils sont complémentaires et l’alchimie inattendue du duo fonctionne à plein. Sobres et charismatiques, les acteurs ne se marchent jamais sur les pieds et remplissent à deux tout l’écran, en compagnie de gueules de cinéma de l’époque, Victor Lanoux, Julien Guiomar, toute une époque. Et comme l’humour est également au rendez-vous avec des petites touches savoureuses au cœur de dialogues hyper réalistes, le film se déguste avec plaisir.
Tout le monde en prend pour son grade, les politiques, la police, la hiérarchie, le film est une merveille à découvrir le 5 juin dans une version qui fera date! Un film des années 70 à ne pas manquer et heureux ceux qui ne l’ont pas encore vu, le plaisir de la découverte n’en sera que plus décuplé!
Synopsis: Un candidat républicain, Lardette, défend l’ordre et la morale. Ses hommes de main attaquent des colleurs d’affiches de gauche. L’un d’eux meurt. Le commissaire Verjeat et l’inspecteur Lefèvre mènent l’enquête, avec des méthodes qui déplaisent fortement à Lardette.
Une présidente du jury américaine avec Greta Gerwig, une Palme d’or américaine avec Anora, jusque là tout est normal. En 1994, Clint Eastwood a fait triompher Pulp Fiction, en 2004 Quentin Tarantino a fait triompher Fahrenheit 9/11, en 2011 Robert de Niro a choisi The Tree of Life mais en 2003 c’est Patrice Chéreau qui a choisi Elephant, preuve que la démonstration a ses limites, bref. Le film Anora de Sean Baker suit les excellents Tangerine, The Florida Project et Red Rocket du même réalisateur qui sont autant de tentatives pour ausculter une Amérique à la marge remplie de white trash, d’individus déclassés et de laissés pour compte qui se battent pour exister. Pas encore de date de sortie prévue, espérons que ce soit avant 2025.
Un prix spécial du jury attendu
Le Prix spécial du jury a été attribué à Mohammad Rasoulof pour son film Les Graines du figuier sauvage que beaucoup voyaient remporter la Palme d’Or. Le film ausculte un fossé générationnel croissant au sein d’une famille iranienne dont le père est devenu un chien de garde zélé du régime des mollahs. Le réalisateur a du quitter son pays pour échapper à une peine de prison de 8 années, de quoi le mettre en avant pour une sortie en salles à la date pas encore déterminée.
2 nouveaux prix de plus pour Jacques Audiard
Le nouveau film de Jacques Audiard, Emilia Perez, est une comédie musicale sur fond de narcotrafiquants au Mexique, principe assez original. Tout le casting féminin a été primé avec le prix d’interprétation féminin, y compris l’actrice espagnole transgenre Karla Sofia Gascon qui a reçu le Prix d’interprétation féminine avec ses partenaires Selena Gomez, Zoe Saldaña et Adriana Paz. Le film a également reçu le Prix du jury. Beaucoup de réactions envers ce film, il reste à le découvrir le 28 aout 2024.
2024, l’année Jesse Plemons
Après son rôle court mais marquant dans Civil War, Jesse Plemons a été récompensé par le Prix d’interprétation masculine pour son rôle dans le film à sketches Kinds of Kindness du Grec Yorgos Lanthimos, déjà mis en avant cette année avec son film Poor Things. Un autre film à découvrir le 26 juin 2024 en salles.