Les prométhéens, tome 1 : une BD de Herzet, Henscher et Sandoval (Le Lombard)

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Prométhéens, tome 1 : Réunion de famille

Nouvelle quadrilogie mythologique, Les Prométhéens est un cocktail explosif composé de dieux grecques et de mises en scènes spectaculaires. Une BD résolument tournée vers les comics, tant dans sa trame scénaristique, où les super-héros se bousculent, que dans son style graphique très léché. Attention les yeux, bouchez-vous les oreilles : ça va péter !

Date de parution : le 30 janvier 2015
Auteurs : Emmanuel Herzet, Henscher (scénario), Rafa Sandoval (dessin), Jordi Tarragona (Encrage), David Garcia Cruz (Couleurs)
Editions : Le Lombard
Prix : 13,99 € (56 pages)


Résumé de l’éditeur :

Ils nous ont vus naître, ils nous ont façonnés. Nous les avons craints, adulés.
Aujourd’hui, nous sommes leur seule chance de survie.  Décimés par le seul être capable de leur tenir tête, ils se cachent parmi nous, espérant échapper au sort qu’ont déjà connu nombre d’entre eux. Toutes les familles ont leurs problèmes.  Et les dieux de l’Olympe n’y échappent pas.

Les Prométhéens tome 1

Le point sur l’album :

Non, les scénaristes Henscher (Le Seigneur des couteaux, Banni) et Emmanuel Herzet (Duelliste, Le Chant du cygneLa Branche Lincoln, Narcos, Centaures) ne sont pas artificiers malgré les apparences. Tous deux passionnés de mythologie, il est naturel de les retrouver aux manettes d’un scénario qui y prend racine. Le pitch est assez simple. La chute de l’Olympe a eu lieu. Toute la famille de Zeus se retrouve contrainte à vivre cachée, comme des humains parmi les humains. Un certain Thymos s’amuse pourtant avec eux en les assassinant les uns après les autres. Ils vont devoir élaborer un plan pour contrer ces attaques. C’est l’objet de cette Réunion de famille qui donne son titre à l’album.

Dans un récit dopé à l’adrénaline, aux scènes de fin du monde où les explosions sont légions, les auteurs revisitent notre Histoire en lui donnant un autre sens (la peste noire, Tchernobyl…). Le rythme est très soutenu, pour notre plus grand plaisir. L’intrigue n’est toutefois pas toujours très claire car on a du mal à identifier le rôle précis de chacun des (très) nombreux protagonistes et divinités.

Le style résolument comics de Sandoval (qui a l’habitude de travailler avec les plus grands éditeurs du secteur, notamment Marvel Comics) s’impose dès la première planche grâce des cadrages très audacieux. L’auteur, qui fait ici sa première expérience dans la BD franco-belge, offre un dessin percutant et généreux en détails. Son trait fin est affirmé par un encrage épais (travail de Jordi Tarragona), tel qu’on le retrouve dans la plupart des comics. On remarque également le côté numérisé du graphisme, qui ne dérange pas vraiment mais colle même plutôt bien à l’univers moderne de la série.

Les Prométhéens compte donc de bons atouts pour s’imposer plus franchement, à condition que les auteurs parviennent à en canaliser l’énergie jusqu’au bout.

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