Maggy Garrisson – T. 1, une BD de Lewis Trondheim et Stéphane Oiry (Dupuis)

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Date de sortie : le 7 mars 2014

Auteurs : Lewis Trondheim (scénario) et  Stéphane Oiry (dessin)

Prix : 14,50 € (48 pages)

Maggy Garrisson est une nouvelle série écrite par Lewis Trondheim, l’homme à l’humour fou et décalé (parfois décapant) auteur des séries fantastiques Donjon et Ralph Azham. Sauf qu’ici, c’est dans un registre légèrement différent qu’on le retrouve, à travers un récit d’humour noir et grinçant illustré par Stéphane Oiry (Les passe-murailles, Pauline et les loups garous).

Résumé de l’éditeur :

Même dans l’agence miteuse d’un détective alcoolique, un boulot, ça reste un boulot. Et depuis le temps qu’elle en cherche un, Maggy Garrisson veut bien faire quelques concessions. D’autant qu’il y a toujours moyen de se faire quelques billets, quand on est prêt à aider son prochain et qu’on sait faire preuve d’un minimum de présence d’esprit. Ce qui semble d’ailleurs sacrément manquer à Anthony Wight, son patron, qui s’est fait passer à tabac cinq jours après qu’elle eut commencé à travailler pour lui et qui ne reprend connaissance que pour lui demander de lui apporter son vieux portefeuille à l’hôpital.

Menue monnaie, facturette, reçu de parking, coupons pour une salle d’arcade… Pas de quoi faire le déplacement, et pourtant, quand Maggy constate qu’elle est suivie dans la rue, elle flaire le coup fourré. Car sous leur aspect anodin, les coupons semblent susciter une vraie convoitise.

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Maggy Garrisson est un personnage original, très original. Il fallait s’en douter avec Lewis Trondheim. Sans emploi, elle recherche sans cesse de petites combines pour extirper de l’argent à son prochain. Et pour combler le manque d’homme dans sa vie, elle passe ses soirées à vider des pintes de bières dans son bar favori. Un personnage haut en couleurs, dont le sens de la formule n’a pas d’égal et qui ne tardera pas à être embarqué dans une mystérieuse affaire quasi-policière, où danger et petites combines viendront pimenter sa vie de loseuse. Le récit est aussi original que bien écrit. Lewis Trondheim dote son histoire d’un humour tellement british qu’il est difficile d’y résister. C’est noir, c’est acerbe, c’est relevé.

Quant au dessin de Stéphane Oiry, il est réalisé dans un style très sobre, avec des traits aux contours épais et une coloration dense et contrastée, aux dominantes variant en fonction des planches et des endroits fréquentés. Un dessin très appréciable où la lumière est utilisée avec brio, malgré un récit se déroulant quasiment entièrement de nuit.

Maggy Garrisson débute ses aventures avec panache, sous ses formes d’antihéros. Ce premier tome porte bien son nom : Fais un sourire, Maggy. Elle le peut, son album est une franche réussite.

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