Amorosa est de retour avec un deuxième album très attendu. Petit Soleil arrive enfin le 8 mars 2024 chez Cyprès Records avec 10 morceaux gorgés de soleil. Le premier extrait, le titre Cache Cache écrit avec des rythmes venus du Brésil annonce la couleur, comme le second extrait Petit Soleil.
Un album qui annonce l’été
Amorosa était d’abord appelé Rosa Quartet, groupe de musique multiculturel basé localisé à Bruxelles et par la voix de la chanteuse Stéphanie Scultore. La formation compte plusieurs musiciens experts dans leurs instruments, dont le compositeur et guitariste Matteo Carola très porté sur la musique brésilienne. Les 2 artistes se sont rencontrés entre 2 voyages à Rio de Janeiro et ont décidé de former le noyau dur de la formation. Ils créent les morceaux à 2 et composent les chansons en insérant leurs éléments particuliers, elle écrit et il compose, ils se complètent en toute liberté. Pour les accompagner, ils peuvent compter sur Mathieu Robert au saxophone soprano, le contrebassiste brésilien Filippe Caporali et Falk Schrauwen aux percussions. Petit Soleil est un disque qui évoque le cycle de la vie et fait voyager à travers différents rythmes traditionnels brésilienspour un beau moment de poésie. Le disque est emprunt de joie sur les différents épisodes de la vie, il contient aussi des belles plages de mélancolie. Les inspirations louvoient du côté des différentes traditions musicales du Nordeste du Brésil (capoeira, maracatu, maxixe, baião, samba, frevo…) pour un beau moment d’allégresse musicale, touchant à l’intime et mélangeant tradition et modernité. Quoi de mieux pour faire venir l’été et le soleil que de la musicalité venant d’Amérique du Sud pour ressentir la chaleur des plages de copacabana et ipanema?
Le groupe sera en concert en France le 21 mars 2024 au Zèbre de Belleville pour partager un beau moment de convivialité avec le public.
Le Théâtre du Rond Point adapte sur scène le livre acclamé de Vanessa Springora avec un seul en scène porté par la toujours talentueuse Ludivine Sagnier. Peu ou pas d’accessoires , une table, un lit, pour laisser le propos prendre toute son ampleur, celui d’un vieux dégueulasse qui porte son emprise sur une jeune fille de 14 ans sous le regard complice de parents divorcés et inertes, et d’une société gangrénée par un esprit soixante-huitard pseudo libertaire porteur de tous les excès. Tout le monde en prend pour son grade, et pas seulement le vieux libidineux, ceux qui se soulèvent aujourd’hui contre le fléau de la pédophilie ont été des témoins muets et passifs pendant longtemps, la force publique, les médias de gauche, sans oublier les autres Cohn Bendit ou Miller au silence qui veut en dire beaucoup, tous à mettre dans le même panier. La mise en scène pudique de Sébastien Davis met en avant le texte et l’interprète alors que les percussions de Pierre Belleville frappent comme des accusations contre ceux qui savaient mais ne réagissaient pas.
Une pièce puissante
Vêtue de vêtements d’adolescente lambda, Ludivine Sagnier raconte d’abord la jeunesse de l’héroïne, celle d’une jeune fille qui fait ses expériences, comme tout le monde, non pas pour justifier les débordements à venir mais juste pour bien montrer qu’elle n’est pas différente des autres. Quelques anecdotes au fil des ans, entre 5 ans et 14 ans. Elle souligne surtout le désamour familial, la séparation et la figure paternelle abimée, traumatisme qui laissera ses traces dans un esprit en pleine construction et déjà craquelé. Jusqu’à la rencontre fatidique lors d’un diner, G.M. la scrute, lui sourit, la fascine, sous le regard muet d’une mère toujours et encore complice. L’héroïne arpente la scène pour raconter son expérience de l’abus d’un adulte trop habitué à jeter son dévolu sur des proies par trop jeunes, faciles et friables, ce sont ses livres qui le disent, des livres qui ne rencontrent pas un immense succès public mais que toute l’intelligentsia germano-pratine lit avec gourmandise comme un péché coupable, sans savoir (?) ce que le texte signifie. L’homme sait écrire, son style est éblouissant, sa langue est savante, son charisme est énorme. Il vient donc chercher la jeune fille à son collège tous les jours, au su et au vu de tous, et l’emmène dans la chambre de bonne où il écrit. L’histoire dure un an, juste assez pour imprimer sa marque dans l’esprit d’une jeune fille trop jeune pour savoir réagir. L’homme n’est jamais inquiété, pas de père pour lui casser la figure ou de mère pour faire un scandale public, ni même de policiers pour l’emmener menottes aux poignets. Une connivence généralisée est pointée du doigt dans la pièce, ce n’est pas seulement le prédateur qui est accusé mais tous ses acolytes passifs qui se doutaient mais s’en accommodaient. Car les déviances de l’homme étaient connues et excusées, en premier lieu par les médias, ceux qui aujourd’hui s’évertuent à l’accuser alors qu’ils le couvraient pour mieux échapper eux-mêmes aux accusations.
La pièce rappelle le récent et puissant Les chatouilles, même musique dissonante, même mise en scène épurée, même comédienne seule en scène et même colère contre l’inaction de la société. Après 1945, les collabos ont été jugés, le moment est peut être venu de faire de même, mais l’épuration a peut être déjà commencé comme le souligne cette pièce à la densité puissante à découvrir au Théâtre du Rond Point jusqu’au 6 avril.
Synopsis:
Dans Le Consentement, l’écrivaine Vanessa Springora livre avec lucidité son histoire personnelle.
Amoureuse à 14 ans de l’écrivain Gabriel Matzneff, elle ne comprendra que plus tard les pièges qu’il tisse pour accomplir ses prédations sexuelles. Portée par #MeToo, cette œuvre déclenche une déflagration médiatique à sa parution en 2020. Avec justesse et force, Ludivine Sagnier porte la parole de la narratrice et plus largement de toutes les victimes. Dans une mise en scène qui convoque habilement le passé et le présent, soulignée par la création musicale de Dan Levy (du groupe pop The Dø), ce spectacle questionne les dérives d’une époque et, plus que tout, le consentement de toute une société. Admirablement interprété, il frappe en plein cœur.
Détails:
Salle Jean Tardieu Du mardi au vendredi, 19h30 – Samedi, 18h30 – Dimanche, 15h30 Relâche : Les lundis et les dimanches 17, 24 et 31 mars Durée 1h20
Landry Verdy est originaire de Pau et après une expérience à Paris pour travailler en lisière de la production musicale et travailler pour plusieurs artistes, il est revenu à Orthez. Il compose des chansons empreintes de poésie pour un beau moment de musicalité qui donne le sourire.
5 titres qui donnent le sourire
Landry Verdy est un vrai passionné de musique, chansons; compositions et textes. Avec l’exemple de sa mère écrivain, guitariste et compositrice, il s’est vite frotté aux notes et aux vers. Et puis il a rencontré Guy, joueur de guitare, de violon et de piano, et surtout accompagnateur de Dalida sur scène. De quoi donner envie au jeune Landry d’écrire et de composer. Il a fallu la montée à Paris pour travailler pendant 7 ans pour plusieurs artistes francophones. C’est avec la pandémie qu’il rentre à Orthez pour s’entourer de différents auteurs comme Kalune avec qui il écrit et compose mélodies pop, folk et intimistes. Le résultat est là avec une écriture ciselée, sa voix et une guitare portent es textes comme des récits du quotidien. Les 5 titres de son EP révèlent une vraie sensibilité pop/folk. Il est rentré en studio entouré de 3 musiciens (Jean Lannelongue à la batterie, Luc Dabbadie à la basse et Frédérick Mandin à la guitare électrique) pour livrer des belles mélodies entêtantes qui montrent un vrai art de la chanson. Avec sa guitare, il chante les titres Cartes postales, À cœur ouverts, Ne m’attends pas, Sans toi et Pour une autre en apportant une touche très personnelle, entre mélancolie et spleen.
Lui qui est un grand fan de Louise Attaque, La Maison Tellier et Alain Souchon, il se place dans une belle continuité de style, la chanson française délicate et introspective. De quoi donner envie de l’écouter en live une fois des dates de concert définies, on vous tiendra au courant!
Le chanteur Giorgio Alessani dévoilé son nouvel album The Mess We Leave Behind avec sa nouvelle formation pour des sonorités très Jazz-pop avec quelques touches d’électro. Il s’est inspiré des plus grands compositeurs et chanteurs de jazz pour un album composé d’improvisation, de mélodies enchanteresses et d’harmonies fascinantes.
Jazz et pop mélangés avec bonheur
Cet album a été écrit entièrement pendant la récente mais de plus en plus éloignée pandémie. The Mess We Leave Behind est le résultat d’un moment d’isolation du monde, un peu comme le tout à chacun, et Giorgio en a profité pour chercher l’inspiration et des mélodies séduisantes pour aboutir à des sons qui lui ressemblent, reflets des ses aspirations et de ses émotions. Pour cet album, il a su s’entourer de musiciens de jazz issus de la scène internationale. IL faut notamment souligner les participations exceptionnelles de la chanteuse, violoncelliste et actrice française Anne Sila et de l’interprète, compositeur et professeur Juanjo Mosalini. Prévu le 1er mars sur le label Alfa Music, l’album a été annoncé par le clip à découvrir sur Youtube réalisé par Adriano Testa. La formation compte des membres prestigieux, André Ceccarelli à la batterie, Cédric Hanriot au piano, M-Carlos au saxophone et Rember Duharte à la trompette pour 9 chansons à écouter absolument, dont une en italien Fino a che vivro et une en français L’heure de notre histoire avec un texte écrit par la chanteuse Anne Sila qui chante également un duo sur l’album. La chanson titre est emprunte d’une grande douceur avec ses orchestrations très chill jazz, la voix de Giorgio est toujours située entre les sonorités très italiennes et la grace jazz. Les rythmes donnent envie de fermer les yeux pour se laisser emporter par le dolce vita, entre swing et joie de vivre mélancolique.
Cet album de jazz-pop est un grand moment de la saison musicale, rempli de douceur et de volupté, porté par la voix tendre et accueillante de Giorgio Alessani.
Où es-tu petite coccinelle ? Un album jeunesse (Glénat jeunesse)
Les éditions Glénat nous propose une jolie collection, très originale, pour tout-petits : des albums, très colorés, entièrement cartonnés avec des pages qui se déploient.
Où es-tu petite coccinelle ?Le jeune lecteur va chercher la coccinelle en suivant son chemin. A chaque page, on peut déployer la page à gauche mais aussi à droite ! Et c’est ainsi que le petit livre carré devient un grand livre plein de belles découvertes : dans le jardin de nombreux animaux y vivent, et encourage le lecteur à trouver le bon chemin pour retrouver la coccinelle.
C’est à la fois un concept original et interactif.
Où es-tu petite coccinelle ? un album joliment coloré et joliment illustré qui va ravir nos tout-petits !
Le premier œuf de Pâques, un très joli album jeunesse du Père Castor
Les éditions du Père Castor nous propose un très joli album, avec des illustrations très douces, en forme d‘œuf de Pâques : Le premier œuf de Pâques. Il sort aujourd’hui !
Poulette est une jolie poule qui vient de pondre son premier œuf ! Elle en est toute fière ! Elle court, elle vole avec son œuf sous l’aile. Elle veut le montrer à la fête aux œufs ! Oh, elle le fait tomber dans la boue !
Sur son chemin, elle rencontre ses amis qui lui disent qu’elle n’a aucune chance avec son œuf ! Son premier oeuf !
Mais Poulette ne se décourage jamais. Elle continue sa course. Oh, elle fait tomber son œuf dans un buisson, puis dans le sable, et encore dans les fleurs ! Son œuf est recouvert de boue, de sable, de feuilles, de fleurs…
Gagnera-t-elle le concours ?
Le premier œuf de Pâques est très joliment illustré et raconte une histoire qui va permettre aux jeunes lecteurs de comprendre la notion de persévérance et d’estime de soi.
Amour saignant ou à point, un roman de Leslie Gogois (Editions Léo Scheer)
Leslie Gogois nous propose un très joli moment de récréation avec son dernier roman qui sort aujourd’hui : Amour saignant ou à point.
Vous êtes un peu, beaucoup, épicurien, alors ce roman est écrit pour vous ! Tout y est : de la gastronomie à l’amour. On se réjouit tout au long du livre !
Rose est mère de deux enfants. Divorcée. Enfin, elle a été remerciée au bout de vingt ans de mariage, sans avoir rien senti, rien vu… La souffrance, par contre, est bien là. Et le sentiment d’abandon encore davantage. Seul point positif de cette triste histoire, elle est libre une semaine sur deux. Et ça, c’est important !
Rose nous raconte sa vie passionnée de critique gastronomique, ses rencontres avec des chefs étoilés, et parallèlement sa vie amoureuse. Complètement débridée, tumultueuse ! Faite de désirs, de remords, de regrets… Elle tombe amoureuse au premier regard ! Et bien sûr, cela va lui jouer des tours…
On vit avec elle toutes ses aventures ! La plume de l’auteur est aussi joyeuse, et pleine d’humour que Rose ! Et emplie de vérités sur le couple !
Et finalement, on ne sait pas très bien où nous mènera Rose ! Va-t-elle se satisfaire longtemps de son rôle de maîtresse ou trouvera-t-elle enfin le grand amour ?
Amour saignant ou à point est un roman qui fait du bien. Un roman léger tout en étant rigolo ! Et finalement peut-être pas si léger que ça ! Car on est d’accord avec Rose : rien ne vaut sa liberté ! L’auteur connaît parfaitement à la fois la gastronomie, puisqu’elle a écrit plus de 50 ouvrages de cuisine, et elle est également une spécialiste du couple, de l’amour et du bonheur ! De quoi nous régaler !
Le film revient sur l’existence unique de l’Abbé Pierre, un homme qui a choisi d’aider son prochain en acceptant toutes les turpitudes de la vie de personnage public pour alerter les consciences sur le sujet de la pauvreté, de la solitude et du dénuement. Tous les épisodes principaux de sa vie sont abordés pour brosser le portait d’un personnage qui était avant tout un homme, pas un superhéros. Sous les traits de Benjamin Lavernhe, Henri Grouès revit littéralement dans un film sans effets spéciaux, sans suspense, mais pas sans émotion.
Un film sur un être à part
En faisant revivre les étapes d’une vie unique, le film ne tombe pas dans l’éloge constant et c’est sa plus grande. L’Abbé Pierre a surtout décidé d’agir, au contraire d’un personnel politique qui se contente trop souvent de détourner les yeux et de baisser les bras. Issu d’un milieu bourgeois confortable, Henri Grouès a d’abord choisi d’embrasser la vie monastique de capucin. Mais sa santé fragile l’a forcé à se rediriger dans une autre direction. Lors de la survenance du second conflit mondial, il s’est engagé dans la résistance, le confrontant à l’injustice du monde et à l’horreur de la guerre, le confortant alors dans son désir aider autrui dès la fin du conflit. Il a ainsi créé la Fondation Emmaüs en 1949, devenant un personnage public dès le terrible hiver 1954, demandant l’aide de tous pour venir en aide aux plus démunis touchés par un froid terrible. Le premier bâtiment de Neuilly Plaisance a été acquis avec son indemnité parlementaire pour réhabiliter une vieille maison dans la banlieue Est de Paris. L’homme n’a pas agi seul, aidé par Lucie (Emmanuelle Bercot), aussi décidée que lui à relever l’exploit de créer une structure hors du giron public pour venir en aide à ceux qui en ont besoin. La question se pose forcément du pourquoi du rôle insuffisant de l’Etat en la matière, les priorités ne semblent pas être les mêmes au plus haut niveau du gouvernement. Benjamin Lavernhe interprète de manière extrêmement convaincante aussi bien le jeune homme que le vieillard, avec une ressemblance des plus convaincantes. Le film interroge aussi sur la tendance bien humaine à considérer l’altruisme, la bonté, la tolérance comme des faiblesses difficiles à accepter.
L’émotion affleure tout au long d’un récit simple et efficace, émouvant et direct. L’homme a été souvent décrié, conspué, traités de fou mais il a aidé les plus démunis sans être pourtant lui même d’une santé robuste. Le film est à découvrir pour ouvrir les consciences, c’est sa plus grande qualité.
Synopsis: Né dans une famille aisée, Henri Grouès a été à la fois résistant, député, défenseur des sans-abris, révolutionnaire et iconoclaste. Des bancs de l’Assemblée Nationale aux bidonvilles de la banlieue parisienne, son engagement auprès des plus faibles lui a valu une renommée internationale. La création d’Emmaüs et le raz de marée de son inoubliable appel de l’hiver 54 ont fait de lui une icône. Pourtant, chaque jour, il a douté de son action. Ses fragilités, ses souffrances, sa vie intime à peine crédibles sont restées inconnues du grand public. Révolté par la misère et les injustices, souvent critiqué, parfois trahi, Henri Grouès a eu mille vies et a mené mille combats. Il a marqué l’Histoire sous le nom qu’il s’était choisi : l’Abbé Pierre.
Nos amis animaux, Tome 3, Le sanctuaire des chevaux (Casterman)
Les éditions Casterman nous proposent une jolie collection pour jeunes lecteurs : Nos amis animaux. Le tome 3 va sortir le 6 mars et sera principalement centré sur les chevaux : Le sanctuaire des chevaux.
Prudence et Mira se disputent à propos d’un livre sur les chevaux. Elles adorent les chevaux mais avouent en avoir un peu peur. C’est tellement grand un cheval ! Impossible de le regarder dans les yeux, à moins que…
Leur oncle décide alors de les emmener dans un endroit où il y a plein de chevaux. De vieux chevaux. Le sanctuaire des chevaux. C’est un endroit magique pour les chevaux. Ce sont tous des chevaux que l’on soigne le mieux possible. Sans rien leur demander en retour. Un repos bien mérité !
Prudence et Mira vont pouvoir leur donner des carottes et leur faire même des câlins ! Ils vont même voir un poulain, trop beau et un poney. A la fin de leur visite, les filles n’avaient plus peur du tout, bien au contraire !
Nos amis animaux, Tome 3, Le sanctuaire des chevaux est un album joliment illustré qui va emballer nos jeunes lecteurs !
Linda veut du poulet! a été présenté à l’ACID au Festival de Cannes 2023. Il a été aussi primé avec le Cristal du long-métrage au Festival international du film d’animation d’Annecy 2023. Ces différents faits soulignent que ce film drôle et tendre a réussi à atteindre sa cible, un public familial désireux de vois un film rempli de poésie en évoquant l’enfance via les yeux d’enfant, sans mièvrerie, sans emphase mais avec moquerie, insolence et poésie.
Un beau film sur l’enfance
Linda veut du poulet! se déroule de nos jours dans une petite cité comme il en existe partout. L’originalité tient à ce jour de grève générale qui empêche l’héroïne non pas de combattre un monstre mais tout simplement de trouver un poulet. Il s’agit d’un concept cinématographique bien connu, utilisé dans MI3 ou Pulp Fiction, le prétexte au développement d’un scénario, presque toujours un objet matériel mystérieux, vague et sans importance, appelé un MacGuffin. Il permet de suivre une mère et sa fille, toutes les deux marquées par le décès du père plusieurs années avant. Paulette et Linda entraînent avec elles un nombre croissant d’autres personnages pour montrer la vie d’un quartier voyant habituellement ses habitants s’ignorer. Les réalisateurs Chiara Malta et Sébastien Laudenbach (La jeune fille sans mains) ne s’en cachent pas, Linda veut du poulet ! est avant tout un hymne à la liberté et à l’anarchie, avec un sens aigu de l’absurde et du burlesque, passant sans cesse du réalisme au merveilleux, le tout avec une bonne dose d’humour teinté de mélancolie. Les 2 réalisateurs se sont partagé le travail, à la première les orientations globales de mise en scène, le son et l’enregistrement des dialogues, au second l’animation à partir d’orientations de découpage prises en commun. Ensemble, ils ont réalisé le montage, l’enregistrement des bruitages et du mixage et supervisé le suivi artistique des chansons.
Le graphisme épuré du film concourt au charme des aventures de cette espiègle et charmante Linda accompagnée de son entourage dans ce film touchant à découvrir en DVD le 5 mars.
Synopsis: Non, ce n’est pas Linda qui a pris la bague de sa mère Paulette ! Cette punition est parfaitement injuste !… Et maintenant Paulette ferait tout pour se faire pardonner, même un poulet aux poivrons, elle qui ne sait pas cuisiner. Mais comment trouver un poulet un jour de grève générale ?… De poulailler en camion de pastèques, de flicaille zélée en routier allergique, de mémé en inondation, Paulette et sa fille partiront en quête du poulet, entraînant toute la « bande à Linda » et finalement tout le quartier. Mais Linda ne sait pas que ce poulet, jadis si bien cuisiné par son père, est la clef de son souvenir perdu… Au fait, quelqu’un sait tuer un poulet ?…
Bercyaccueille Depeche Mode pour 2 concerts très attendus des fans en mars 2024. Le souvenir de leur prestation au Stade de France en 2017 restez encore gravé dans ma mémoire quand les lumières s’éteignent. Un M majuscule orne le fond de la scène pour rappeler Memento Mori, le nom de leur dernier opus. Le chanteur Dave Gahan est toujours aussi sautillant et sa voix semble ne pas avoir changé d’une octave. Profonde, grave, puissante, il ensorcèle une Accor Arena pleine comme un œuf, les fans ne se sont pas faits prier pour venir écouter et acclamer leurs idoles, qui le leur rendent bien. Plusieurs moments ont marqué le concert du dimanche 3 mars, notamment l’enchainement Walking in my shoes / Policy of Truth / It’s no good, et que dire du final avec un Personal Jesus scandé par la foule en délire. Le son est bon et Martin Gore est lui aussi en forme, à la guitare, au clavier et à la voix. Un hommage au bassiste Andrew Fletcher mort en 2022 fait réagir une salle toujours prompte à manifester son enthousiasme. Les fans de la première heure côtoient les plus récents convertis avec une avalanche de tubes qui brasse toutes les époques. Precious, Enjoy the silence, I just can’t get enough, pas le temps de s’ennuyer pendant ce concert de tous les superlatifs. Les smartphones sont brandis de tous côtés pour immortaliser le moment, prendre de photos et capter des instants fugaces qui resteront gravés pour longtemps dans les esprits. Depeche Mode semble ne pas vieillir et garder cette vitalité qui a fait son succès depuis son premier succès en 1984. 40 ans déjà, oui, mais c’était hier!
Détails:
Depeche Mode, le groupe historique anglais de rock alternatif et de musique électronique est de retour à l’Accor Arena les 03 et 05 mars 2024. Après leur passage mémorable en 2017 ils viendront présenter leur album Memento Mori !
Le Théorème de Marguerite a été présenté en Séance Spéciale au Festival de Cannes 2023 et c’est un vrai coup de cœur. Un film sur une mathématicienne à tendance asociale, ce n’est pas forcément très vendeur. Et pourtant le résultat réussit à tenir en haleine tout du long. Car la jeune fille a du caractère et de la jugeote, quand elle est confrontée à un échec retentissant sur la démonstration d’un théorème qu’elle ne parvient pas à concrétiser, elle parvient à s’en remettre et c’est une belle leçon de vie.
Un film prenant
La réalisatrice Anna Novion raconte dans son film un décalage entre son héroïne Marguerite (méconnaissable Ella Rumpf) et le monde qui l’entoure. Perpétuellement plongée dans son propre monde, focalisée sur ses études et ses recherches, elle ne se rend pas compte de ce qui compose le monde de l’extérieur. C’est en rencontrant la mathématicienne Ariane Mézard que la réalisatrice a réussi à échafauder une intrigue autour d’un théorème mathématique toujours pas démontré qui tient lieu de graal pour les mathématiciens. Après son échec, le personnage de Marguerite trouve dans l’univers du Mah-jong un exutoire, autant financier que philosophique. Elle s’en sert pour renouer avec les mathématiques, elles qui voulait au départ s’en éloigner le plus possible pour se reconstruire dans une boutique de sport sans pression ni ambition. Mais le jeu demande des qualités intellectuelles et sa fascination pour le nouveau défi concourt à recréer un pont vers les mathématiques. L’actrice Ella Rumpf a été révélée dans le film Grave, elle incarne parfaitement un personnage hors des normes, tournée vers elle-même et sans artifices, à prendre ou à laisser. L’intensité transparait à l’écran dans un rôle de composition qui force le respect. Elle porte le film sur les épaules au milieu d’autres personnages qui concourent à la faire évoluer et se réaliser. Les équations sur les tableaux du film sont toutes authentiques. Marguerite veut démontrer la conjecture de Goldbach, problème qui n’a pas encore été résolu pour de vrai.
Le théorème de Marguerite est un film qui prend vraiment aux tripes, par l’engagement de l’actrice dans son personnage, la réalisatrice parvient à rendre les mathématiques fascinantes pour le plus grand monde, une vraie gageure.
Synopsis: L’avenir de Marguerite, brillante élève en Mathématiques à l’ENS, semble tout tracé. Seule fille de sa promo, elle termine une thèse qu’elle doit exposer devant un parterre de chercheurs. Le jour J, une erreur bouscule toutes ses certitudes et l’édifice s’effondre. Marguerite décide de tout quitter pour tout recommencer.
Sophie Tal Men est écrivain et également neurologue. Si ses livres sont passionnants c’est parce qu’ils sont chargés de vérités. Physiques, physiologiques et psychologiques.
Encore une fois, l’auteure nous offre une très belle histoire de famille, et des situations cliniques totalement chargées de vécus.
Sarah est infirmière, réellement par vocation. Elle s’est toujours occupée des autres. Au fil des pages, on découvre sa vie. Quand Pedro, son beau-père a un AVC, on découvre tout l’amour que lui porte Sarah. Pedro devient aphasique. L’auteure sait de quoi elle parle puisqu’elle est neurologue. Elle décrit parfaitement cet état de sidération du malade atteint d’aphasie, comme celui de sa famille. D’une seconde à l’autre, Pedro ne peut plus parler. Et pourtant il en a des choses à dire ! Des choses qu’il aurait dû dire depuis vingt ans !
Dans chaque famille il y a des non-dits, des secrets de famille. Ils pèsent lourd chez Pedro.
Alors, Sarah va faire ce qu’aurait dû faire Pedro depuis longtemps. Elle part à la recherche du fils de Pedro, perdu de vue, abandonné alors qu’il était enfant ! Elle va tout faire pour tenter de réconcilier le père et le fils. Il n’est jamais trop tard, pense-t-elle.
Les cœurs silencieux est un livre qui sonne vrai. Un livre qui mêle fiction et réalité, comme aime le faire Sophie Tal Men. Un livre empli d’humanité et d’amour. Une très belle histoire de famille, d’amour qui nous fait voyager en Bretagne comme au Portugal. Le tout avec beaucoup de psychologie et de passion ! Publik’Art aime la plume de Sophie Tal Men !
Un groupe d’amis dans la soixantaine discute sur leur existence, le passé et le présent. Ils confrontent leurs points de vue sur ce qu’est devenu leur pays par rapport à leurs idéaux de jeunesse. Pèle mêle, ils évoquent le rôle trouble des médias pour orienter les foules à gauche ou à droite, l’irruption des fake news sur le net, l’antagonisme entre information et opinion. Les bulles se mélangent avec celles d’Ernesto, en voyage solitaire pour faire le point sur sa soixantaine approchante, et les aphorismes se succèdent pour interroger toujours un peu plus sur le temps qui passe inexorablement et la perspective de la retraite qui se rapproche. Le ton est des plus badins mais le sujet concerne chacun de nous, la transmission des valeurs, la vie d’après, l’avenir de l’héritage transmis aux nouvelles générations. Et puis le sujet phare reste le temps qui reste, comment en profiter tout en gardant à l’esprit que tout ne dépend pas de soi. La BD multiplie les questions dans un scénario qui se déroule comme une pelote de laine dans un dessin réaliste et agréable pour un sourire constant sur le visage du lecteur, c’est bon signe!
Synopsis:
À l’approche de ses 60 ans, Ernesto se questionne sur le temps passé, le temps qu’il lui reste à vivre ainsi que sur le monde qu’il laisse à sa fille.
Ernesto est à l’aube de la soixantaine et, s’il écoutait un peu plus les autres, il se verrait déjà un pied dans la tombe. Lui qui se réjouissait d’atteindre l’âge de sagesse se retrouve égaré, perplexe quant à son époque et incertain face à l’avenir – le sien mais aussi celui du monde… De nature songeur, Ernesto se lance dans un voyage exploratoire sur le passage du temps et sur la transmission. Entre pensées et souvenirs, nourri des échanges avec sa femme et ses amis, se dessine en filigrane le portrait d’une génération arrivée à maturité et forcée de constater que l’avenir auquel elle se préparait n’était qu’un mirage. Boomers est un album qui bouscule à pas feutrés, qui encourage à la résilience, et porte un regard nostalgique mais dénué d’amertume sur le monde moderne et sur son devenir.
« Showgirl » : l’envers du décor au théâtre de la Bastille
En 1995, le cinéaste néerlandais, Paul Verhoeven, filme les grandeurs et décadences de Las Vegas comme la métaphore prémonitoire d’une Amérique qui s’enivre de vulgarité crasse et broie les êtres. Le film, incandescent et obscène, regarde sans commentaire le destin d’une jeune femme venue tenter sa chance dans la ville du jeu et de l’argent facile. Elle accepte toutes les humiliations et deviendra elle-même prédatrice, prête à tout pour survivre.
Très mal reçu par la critique et le public à sa sortie, il est aujourd’hui reconnu comme un monument de la contre-culture queer, du camp et de l’expressionnisme pop, un film culte dans lequel légèreté, strass, paillettes décrivent la lutte des classes et des sexes et les rapports de domination-soumission.
En montrant de façon frontale et criarde le versant le plus abject du « rêve américain », Paul Verhoeven jetait un pavé dans la mare hollywoodienne dont la première victime fût Elisabeth Berkley, courageuse interprète d’un d’un film qui devait mettre en péril la suite de sa carrière.
C’est ce double mouvement que saisissent Marlène Saldana et Jonathan Drillet dans ce show aussi improbable et qu’explosif, où le scénario d’un film et le trajet d’une actrice se répondent en une triste et implacable ironie.
Une performance de haut vol
Quasiment seule en scène, Marlène Saldana est à la fois Nomi, Elizabeth et elle-même, traversée par les voix des autres personnages. En prêtant sa plastique et son tempérament à tous les personnages de « Showgirls » – le film maudit donc de Verhoeven dont « Showgirl » au singulier reprend ici la trame –, la comédienne et performeuse trouve là un programme à sa démesure !
Elle s’imprègne dans un geste total de cet univers glauque pour raconter et aussi dénoncer l’envers du décor, corrompu par le pouvoir de l’argent, du machisme et du sexe, où à travers des intermèdes et redevenue elle-même, elle échange avec « Murray », son complice frêle silhouette de machiniste drag-queen, et commente alors sans filtre certaines scènes de sexe humiliantes de l’histoire du cinéma.
A l’abri d’un décor kitsch et trash conçu par l’inimitable Sophie Perez, constitué d’un luminaire phallus qui brille de mille feux et d’un volcan-mamelon tout droit sorti de l’univers de Beckett, Marlène Saldana s’impose et en jette sur une bande-son électro-techno de Rebeka Warrior. Et nous livre une performance de haut vol entre le drag, le théâtre chanté et la danse parlée.
L’embardée est ponctuée d’incises presque documentaires et bien senties qui focalisent la cruelle condition d’actrice avec la révélation d’anecdotes entendues sur le tournage du film où empruntées à d’autres filmographies. Il y est notamment question de l’humiliation infligée par Bertolucci et Marlon Brando à Maria Schneider sur le tournage du Dernier Tango à Paris.
Un spectacle décapant, souvent drôle, et corrosif dont l’extravagance parfaitement assumée n’a d’égal que sa force réjouissante. Bravo !
Dates : du 26 février au 9 mars 2024 – Lieu : Théâtre de la Bastille (Paris) Conception et texte : Jonathan Drillet et Marlène Saldana
LeThéâtre des Champs-Elyséespropose un opéra total les 3, 5 et 7 mars avec la mise en scène du Boris Godounov de Modeste Moussorgski. Originellement créé en 1869, une nouvelle version a été composée en 1872. Le livret est en russe pour une adaptation basée sur le drame du même nom d’Alexandre Pouchkine et sur l’Histoire de l’État russe de Karamzine.
Un opéra colossal
Le metteur en scène Olivier Py garde ses bonnes habitudes avec ses structures gigantesques qui habillent la scène tantôt en immeuble soviétique, tantôt en église orthodoxe, tantôt en échafaudage. La musique est écrite dans un style russe qui reflète la connaissance qu’avait le compositeur de la musique populaire russe pour un rejet volontaire de l’influence de l’opéra allemand et italien. Pouchkine s’était inspiré du Macbeth de Shakespeare avec un Boris qui devient tsar après avoir fait assassiner l’héritier légitime encore enfant, Dimitri. Bien que Boris gouverne humainement le pays, ce dernier sombre dans le chaos et la pauvreté. Un jeune moine vagabond en profite, Grigori, pour se faire passer pour Dimitri et réussir à épouser Marina, femme noble originaire de Pologne, qui déguise sa volonté de puissance en amour passionné. Après avoir convaincu le roi de Pologne de sa légitimité, le faux Dimitri convainc les Polonais d’envahir la Russie. Boris se fait submerger par sa culpabilité et sombre dans la folie pour finalement mourir en implorant la grâce divine. Si les morceaux de l’Opéra ne sont pas forcément très connus, un véritable courant mythologique parcourt le spectacle avec des références très appuyées à la situation actuelle en Russie. Chanteurs en tenue paramilitaire, icône de Poutine à côté de Staline, la mise en scène ne se prive pas de références contemporaines tout en conservant la profondeur spirituelle de l’œuvre de Moussorgsky avec un recours incessant à l’image d’un Dieu tantôt miséricordieux ou vengeur. Les structures montées sur scène donnent une hauteur monumentale aux chants des interprètes, à commencer par l’impeccable baryton Alexander Roslavets dans le rôle titre.
Le réalisme du livret offre une vraie profondeur psychologique aux personnages pour emporter les spectateurs dans un torrent historique, le Théâtre des Champs Elysées ne fait pas les choses moitié pour offrit un vrai moment de spectacle total.
Synopsis:
Le Boris Godounov de Moussorgski, inspiré d’une pièce de Pouchkine, connut plusieurs versions : une première composée entre 1868 et 1869, rejetée par la censure car il était alors interdit de représenter le tsar sur une scène lyrique et surtout par l’absence de rôle féminin principal, d’intrigue amoureuse et de scènes de ballet. Une seconde version voit le jour en 1872 et après de multiples péripéties et l’insistance de chanteurs vedettes de l’époque finit par être créée en 1872. Puis il y aura les temps des réorchestrations, celle de Rimski-Korsakov au tournant du siècle et plus tardivement celle de Chostakovitch. Quelle que soit la version, c’est surtout une réflexion sur la solitude du pouvoir et ses excès. Dans la version originelle de 1869, celle retenue pour cette nouvelle production, le drame est ramassé, très concentré dramatiquement. La noirceur du propos est soulignée par une orchestration à la fois sauvage et flamboyante, mettant à nu la psychologie du rôle-titre. « Je veux que le son exprime l’idée, je veux la vérité » écrivait Moussorgski. Son récit sombre de la grandeur et de la décadence de Boris est une fascinante et troublante expérience théâtrale autant que musicale. Drame historique et fable politique, Boris est bien un titan lyrique au sein du corpus de l’opéra russe. Mais c’est surtout, une réflexion sur la solitude du pouvoir et ses excès. Il faut un titan pour porter ce rôle de colosse, incarné ici par Alexander Roslavets. A ses côtés, une équipe de chanteurs rompus à ce répertoire exigeant, l’Orchestre National de France et la baguette aguerrie d’Andris Poga. Coproduction Opéra National du Capitole | Théâtre des Champs-Elysées
Avec le soutien d’Aline Foriel-Destezet, Grand Mécène de la saison artistique du Théâtre des Champs-Elysées
France Musique diffuse cet opéra le 23 mars à 20h. En partenariat avec france.tv
Le saxophoniste Yannick Benoit est aussi joueur de didgeridoo, chanteur, compositeur et pédagogue français, il vit à Paris. Il est le leader de Yannick Benoit Quartet avec Jean Baptiste Loutte à la batterie), Sylvain Le Ray au piano et Tom Guillois à la contrebasse. La musique du Yannick Benoit Quartet est du très bon jazz, inspirée par d’autres formations aventureuses comme Pharoah Sanders, Yusef Lateef, Eddie Harris et Jd Allen.
Du pur jazz mais pas que
Le groupe se distingue par l’utilisation d’instruments ethniques tel le didgeridoo, la guimbarde, et le chant diphonique mongol pour une palette sonore enrichie qui emporte les spectateurs dans un univers bien particulier. Les talentueux musiciens sont très actifs sur la scène parisienne et ils jouent un répertoire de compositions personnelles. Yannick a découvert la musique avec Jean Francois Millet dans tous ses aspects, écriture, improvisation, concert et jeu en groupe. De formation d’ingénieur, il a continué le saxophone avec Remi Biet à Rouen et obtenu son DEM à Annecy. Il s’est ouvert aux musiques du monde en pratiquant le chant mongol khoomii et kargiraa. Il a également appris le Didgeridoo auprès de Ondrej Smeykal. Après ses études musicales, il a participé à la création des spectacles de la Compagnie Artichaut, c’est un incontournable chez lui, il participe à des nombreuses formations, il fait également partie du Bibendum Orchestra, big band Canneais formé par Thibault Renou, en collaboration avec le DJ electro Fakear. Il enseigne en parallèle le saxophone, anime des ateliers Jazz au conservatoire du 11ème arrondissement à Paris et donne des cours dans un option musique au collège Lucie Aubrac. Il est actuellement leader de ce quartet et oo leader du groupe Eastern Sounds avec Vincent Le Bras (Piano), Maxime Legrand (Batterie) et Ahmed Ghanem (Contrebasse). Et comme ça ne suffit pas, il est aussi sideman dans le Groupe Néo Métissage project et Nicolas Ruiz Quintet. Cet album est une merveille jazz à découvrir avec des envolées dans la musique du monde.
Le groupe sera à découvrir en concert au Sunset Sunside le Mercredi 6 mars à 20h30 pour partager un beau moment de musique.
Qui se souvient qu’en 2014, il y a à peine 10 ans, L’Etat Islamique prenait possession d’une grande partie de l’Irak, dont la ville de Mossoul? Face à eux, la résistance des kurdes du Kurdistan. Un couple fuit le pays pour échapper à une prévisible vendetta familiale car ils ne sont pas mariés. Elle s’appelle Amir, lui Shamden, elle donne naissance à un petit Mohamed. Ils choisissent de partir pour fuir un pays dévasté par la guerre, sans avenir. Ils prennent l’avion pour la Turquie, Amir est enceinte d’un 2e enfant, leur objectif est l’Europe, ils embarquent pour la Grèce avec la peur d’un chavirage et d’une mort certaine. Une fois arrivés, ils se dirigent vers l’Allemagne. Cette histoire est celle de tant et de tant de réfugiés décidés à vivre et à garantir un avenir pour leur famille. Dans un dessin ultra réaliste, la BD raconte des destins et le drame. Car la jeune fille de 2 ans Mawda est morte dans des circonstances troubles. Le journaliste Michel Bouffioux a mené l’enquête sur la suite des évènements, les thèses sont contradictoires. La BD raconte une vie d’errance, le rejet des pays d’accueil et l’impossibilité d’identifier les responsabilités du drame. Une triste histoire, racontée avec minutie, mais forcément subjective.
Synopsis:
Une camionnette transportant des migrants est prise en chasse par les policiers. Durant la course-poursuite, Mawda, petite fille de deux ans meurt d’une balle en pleine tête…
La nuit du 17 mai 2018 sur une autoroute belge, une camionnette transportant des migrants tentant de passer en Grande-Bretagne est prise en chasse par des policiers. Cette course-poursuite se solde par la mort d’une petite fille de deux ans, Mawda, atteinte en pleine tête d’une balle tirée par un policier. Un drame qui fait grand bruit dans l’opinion publique.
Les jours suivants, plusieurs versions des faits se sont succédé, émanant du Parquet et relayées par la presse : l’enfant serait morte d’un traumatisme crânien car les migrants se seraient servis de sa tête comme bélier pour casser la vitre ; puis est évoqué un échange de coups de feu entre la police et les occupants de la camionnette…
Il a fallu la contre-enquête du journaliste Michel Bouffioux (Paris-Match Belgique) pour que soient mises à jour les incohérences contenues dans chacune des versions proposées
En novembre 2020 s’est tenu le procès de l’auteur du tir qui a tué Mawda ainsi que de deux individus accusés d’être le passeur et le chauffeur de la camionnette. Ce procès a donné lieu à une vaste mobilisation citoyenne, avec notamment le hashtag #Justice4Mawda sur les réseaux sociaux.
Sur la base de multiples sources et témoignages, Manu Scordia compose un ouvrage coup de poing qui retrace le parcours de Mawda et de ses parents et explore tous les angles morts de ce drame…
S’estimer et s’oublier, un livre de Christophe André (Odile Jacob)
Christophe André est psychiatre avant d’être auteur. Il a publié de nombreux essais qui ont tous connu un grand succès.
Son dernier livre, S’estimer et s’oublier, se présente sous forme d’abécédaire de l’estime de soi. C’est un livre qu’on peut lire et relire. Ouvrir une page et méditer. Chercher un terme et découvrir la « définition » de Christophe André. Définition toujours simple et à la portée de chacun d’entre nous. Avec de très belles références littéraires et de nombreux témoignages et anecdotes de vie. Un écrit qui va toujours trouver écho en nous. Et nous faire découvrir de nouvelles notions.
Les thèmes sont excessivement variés et touchent tous les domaines. Par exemple, l’auteur va disserter sur :
Allez, je sens que votre curiosité en est à son comble ! Qu’est-ce donc que l’Ultracrépidarianisme ?
« C’est donner son avis dans un domaine, alors qu’on n’y est pas compétent. » P.327. Publik’Art vous laisse découvrir l’origine de ce mot !
S’estimer et s’oublier, un livre qui nous permet de mieux nous connaître, de mieux nous estimer dans le seul but de pouvoir se tourner vers les autres. Car le monde qui nous entoure est plus intéressant que notre petite personne. Il est si bon d’aider les autres.
La bienveillance que nous avons pour nous-mêmes, grâce à notre bonne estime de nous, nous la transposons à notre prochain. « S’oublier pour mieux vivre, finalement. »
Rien n’est vraiment compliqué avec S’estimer et s’oublier. Tout est plein de bon sens. Criant de vérités !
Le groupe Caravan Palace est né à la fin des années 2000 avec la rencontre de trois musiciens parisiens qui apprécient tous la musique électronique ainsi que les sonorités vintage du jazz des années folles. Le mélange est détonnant et plein de surprises, la reconnaissance publique ne s’est pas fait attendre, aussi bien en France qu’à l’internationale. Le premier album éponyme est sorti en 2008 et beaucoup d’autres ont suivi depuis. Mais le groupe est surtout connu pour ses prestations live pleines d’énergie, comme à Coachella en 2013) et ses clips excentriques.
Un album qui bouscule en rythme
Pour bien comprendre Caravan Palace, il faut savoir que le groupe parisien connait une reconnaissance internationale indéniable grâce à ses prestations live remarquées, ce que les réseaux et internet permet de décupler ce que prouvent les chiffres. 1 milliard de streams et un Golden Button sur Youtube, un million de followers sur Spotify, une excellente visibilité sur TikTok, les 3 parisiens ont beau être très discrets dans les médias, ils sont couronnés de platine aux USA, au même titre que DavidGuetta, Phoenix et M83. Leur nouvel album est le reflet de la diversité musicale du groupe, ce qui montre qu’après 20 ans d’activité, Arnaud « Vial » de Bosredon (Guitare, programmation synthétiseur, chœur), Charles Delaporte (Contrebasse, synthétiseur, programmation, chœur) et Zoé Colotis (chant) savent creuser le sillon d’une belle carrière. Le mélange entre sampling et harmonies vocales est à l’origine de morceaux marqués par des mélodies marquantes (81 Special, City Cook), des morceaux taillés pour la scène (Mad et ses airs de chant de ralliement marqué par le swing, un très funky Reverse, le beat house imparable de Mirrors) et des moments d’émotion irrésistibles (Avalanches, Fool).
L’album regorge de tubes et pourrait enfin donner au groupe le retentissement qu’il mérite. Gangbusters Melody Club marque la volonté de Caravan Club de rester fidèles à eux mêmes tout en creusant de nouvelles directions musicales.
[Manga] Crying Freeman Perfect Edition, tomes 1 &2 : l’oeuvre originale qui a marqué toute une génération (Glénat)
Après Sanctuary, Ryoichi Ikegami est à nouveau à l’honneur dans une Perfect Edition avec Crying Freeman, oeuvre culte pour tous ceux qui ont connu le film adaptation de Christopher Gans en 1995.
Le Freeman est un tueur à gage, bras armé de la mafia aux 108 dragons. Sa particularité est que ses larmes coulent lorsqu’il touche sa cible. Le destin de Freeman bascule le jour où il fait la rencontre imprévue d’une jeune femme qui finira par le percer à jour… Un manga, édité dans ce format en cinq tomes, qui permet de découvrir l’oeuvre originale, forcément beaucoup plus dense et quelque peu différente du film. C’est donc avec beaucoup de bonheur qu’on a pu parcourir les deux premiers tomes parus, simplement irrésistibles !
Crying Freeman est une vraie madeleine de Proust à (re)découvrir sous sa forme la plus noble !
Résumé de l’éditeur :
Le tueur aux yeux de pluie. Tueur japonais au service de la mafia chinoise des 108 dragons, il a pour nom de code Freeman. Après chaque meurtre commis, il laisse couler des larmes. Quel secret dissimulent-elles ? C’est au travers de sa rencontre avec une jeune femme en quête d’amour que Freeman découvrira qui il est vraiment… Après Sanctuary, Ryoichi Ikegami revient avec une autre de ses séries emblématiques : Crying Freeman. Cette saga en cinq volumes avait déjà eu les honneurs d’une adaptation cinématographique par Christophe Gans, le réalisateur du Pacte des loups. Avec cette édition Perfect, l’oeuvre mythique revient en grand format et avec des pages couleurs. Vous n’aurez plus aucune raison de passer à côté de ce monument.
Date de parutiontome 2 : 17 janvier 2024 Auteurs : Kazuo Koike et Ryoichi Ikegami Genre : polar, seinen
[Album jeunesse] 1, 2, 3 mange avec… Moi ! un album cartonné avec des tirettes pour apprendre à compter (Glénat Jeunesse)
Encore un très joli album cartonné et animé avec 1, 2, 3 mange avec… Moi ! pour apprendre à compter et à reconnaître des petits fruits et légumes cachés au fond de la gueule d’animaux tout mignons ! Étonnamment, tout le monde est végétarien dans ce monde là ! Un album de grande qualité, édité avec beaucoup de soin.
Pour une fois, on a la permission de jouer avec la nourriture !
À table ! Il est l’heure de manger… Découvre le menu des animaux, leurs fruits et légumes préférés… en petite ou en grande quantité. Un livre animé 100 % végétarien pour apprendre à compter !
Date de parution : le 7 février 2024 Auteur(s) : Agnese Baruzzi(scénario, dessin) Genre : jeunesse, tout-carton
Le Théâtre des Champs-Elysées propose le Boris Godounovde Moussorgski d’après d’une pièce de Pouchkine. La première version a été composée entre 1868 et 1869, rejetée par la censure de l’époque car il était interdit de représenter le tsar sur une scène lyrique et du fait qu’il n’y avait pas de rôle féminin principal, d’intrigue amoureuse et de scènes de ballet. La seconde version a été composée et créée en 1872. Puis vinrent les réorchestrations de Rimski-Korsakov et de Chostakovitch. Le spectacle interroge sur la solitude du pouvoir et les excès de l’homme assis sur le toit du monde. Cette production part de la version originelle de 1869 pour un drame ramassé et très concentré dramatiquement. Moussorgski disait Je veux que le son exprime l’idée, je veux la vérité pour exprimer la décadence de son Boris Godounov. Le drame historique et la fable politique se côtoient dans un numéro majeur du corpus de l’opéra russe. Alexander Roslavets interprète ce titan avec à ses côtés, une troupe de chanteurs rompus à ce répertoire exigeant, l’Orchestre National de France et la baguette aguerrie d’Andris Poga.
Distribution
Andris Poga | direction Olivier Py | mise en scène Pierre-André Weitz | scénographie et costumes Bertrand Killy | lumières
Matthias Goerne est remplacé par la basse Alexander Roslavets qui a interprété le rôle de Boris lors des représentations au Capitole de Toulouse en novembre dernier.
Alexander Roslavets | Boris Godounov Victoire Bunel | Fiodor Lila Dufy | Xenia Svetlana Lifar | La nourrice Marius Brenciu | Le Prince Chouïski Mikhail Timoshenko | Andreï Chtchelkalov Roberto Scandiuzzi | Pimène Airam Hernández | Grigori Otrepiev Yuri Kissin | Varlaam Fabien Hyon | Missaïl Sarah Laulan | L’aubergiste Kristofer Lundin | L’innocent Barnaby Rea | Mitioukha Sulkhan Jaiani | Nikititch
Orchestre National de France Chœur de l’Opéra National du Capitole | direction Gabriel Bourgoin Maîtrise des Hauts-de-Seine | direction Gaël Darchen
Le film imagine quelques personnes se réveillant après que la majorité des habitants de la planète ait disparu. Une petite minorité a pourtant survécu mais ils sont devenus… des zombies. Rien de bien original dans le fond, mais l’originalité tient à 2 personnages principaux qui sont des jeunes filles. Pas de beau héros ténébreux aux muscles d’acier, mais des femmes qui savent se défendre et tirer à l’uzi. Le hic tient à l’absence de véritable intrigue, les filles écoutent du Cindy Lauper et restent impeccablement coiffées, elles aiment bien buller et parlent beaucoup chiffon, c’est un peu sommaire pour véritablement inspirer les spectateurs. Elles profitent de cette fin du monde pour faire des achats gratos en chantant Girls just want to have fun, c’est un concept. Cependant, le look très années 80 du film apporte une belle vague de nostalgie, la photographie est fidèle à cette époque avec l’utilisation de filtres et de couleurs néons sans recours aux effets spéciaux numériques devenus la norme. Le montage du film apporte un rythme intéressant malgré quelques scènes d’action découpées avec un peu de maladresse. Quant à la musique, c’est un des points forts du film, le plongeant dans une époque pas si lointaine où les jeunes écoutaient de la musique pop, de quoi participer au rythme et à la plongée temporelle. Une bonne série B, pour les adeptes du genre.
Synopsis: Après le passage d’une comète à proximité de la Terre, presque toute la population mondiale est décimée. Regina et sa sœur Samantha survivent et vont trouver refuge dans le studio d’une radio locale. Elles y rencontrent Hector, un routier protégé par la cabine en acier de son engin. Dans ce monde dévasté, les jeunes filles commencent par faire du shopping, mais ce sera sans compter sur des survivants mutants agressifs, et une équipe de scientifiques cherchant à créer un sérum permettant de guérir ce mal.
Laïka, chienne cosmonaute, une histoire vraie (Casterman)
Anne Pouget est une auteure historienne. Elle a déjà écrit de très nombreux livres pour la jeunesse. Elle signe avec Laïka, chienne cosmonaute, une nouvelle série, les histoires extraordinaires mais réelles de héros animaux.
Laïka, chienne cosmonaute est une histoire qui s’est réellement passée. Nous sommes en 1957, en Russie. Le père d’Igor est faiseur de poix. C’est lui qui fabrique le goudron. Alors qu’Igor aide son père, il découvre une petite boule de poils, toute tremblante, et bien mal en point. C’ets une petite chienne. Il décide alors de la ramener chez lui et surtout de la soigner. Comme elle aboyait beaucoup, il l’a appelée « l’Aboyeuse ». Mais un beau jour, Laïka devint introuvable. Il découvrit alors que Laïka avait été enlevée par la police politique.
A partir de ce jour, le lecteur va suivre la drôle de vie de Laïka. Une vie hors du commun qui sera bientôt découverte par le monde entier.
C’est elle qui va être choisie pour faire avancer la science et les recherches spatiales. Elle va embarquer à bord de Spoutnik 2 !
Publik’Art a été comme envoûté par cette histoire incroyable mais vraie de Laïka !
Laïka, chienne cosmonaute est à découvrir sans plus tarder car elle captivera tout le monde : petits et grands