Fills Monkey a livré un concert rempli d’énergie et d’enthousiasme le jeudi 20 décembre dans la salle habituelle de cabaret de la Nouvelle Eve à Paris. Les 2 compères Yann Coste et Sébastien Rambaud multiplient les numéros entre rôles clowns et musiciens experts pour terminer l’année en beauté. La salle tapait des mains continuellement devant l’imagination débordante de numéros entre énergie rock et humour ultra efficace.
Un concert de folie
Yann Coste et Sébastien Rambaud sont 2 prodiges des percussions, mais pas seulement. Ils multiplient les instruments pour densifier un numéro de musique ultra complet. Qu’ils soient assis derrière leurs futs ou déambulant sur scène affublés de tenues originales et pourvus d’instruments plus ou moins exotiques / électroniques / divers, ils hypnotisent le public, n’échangeant aucune parole mais ne lésinant pas sur les moyens de communication (grognements, rythmes personnalisés, sourires, rires). Le concept est unique au monde et les spectateurs en redemandent. Surtout que le niveau sonore est variable, plus ou moins intimiste ou déchainé pour varier les plaisirs et ne pas rendre le public définitivement sourd. Les plus férus de Rock reconnaissent avec plaisir les airs de Sunday Bloody Sunday, Whole Lotta Love, Come together, The Weeknd ou We will rock you. Les styles sont variés pour toucher une audience la plus large possible sans se contenter d’une niche complètement et uniquement rock. Les compères utilisent une variété impressionnante d’instruments, un handpan, un banjo électrifié, des boites à rythme, un ordinateur ou des tamtams dans un déferlement de prestations alambiquées et séduisantes. Habitué aux grandes odyssées internationales, le groupe s’est produit en Allemagne, en Ecosse, en Chine ou à Taiwan pour proposer un spectacle vraiment familial, les adolescents étaient nombreux dans la salle pour profiter d’un spectacle qui reviendra à la Cigale le 07 décembre 2024.
La complicité entre les 2 musiciens est évidente, ils se répondent et se défient avec humour dans des joutes musicales truculentes. Les 2 virtuoses savent tenir la salle pour un spectacle de folie à découvrir absolument.
« Blanche-Neige » sous le regard décalé, endiablé et sexy d’Angelin Preljocaj, revient à l’Opéra Royal
Il y a huit ans, Angelin Preljocaj créait Blanche-Neige. Le succès de ce ballet fut immédiat à sa création et depuis, il s’est imposé en France et à l’étranger. Il est de retour à l’Opéra Royal
Chorégraphe singulier, AngelinPreljocaj est aussi à l’aise dans le sillage du compositeur d’avant-garde John Cage que dans l’univers néo-classique.
Avec ce ballet, il donne à voir sur le plateau une héroïne moderne, griffée haute couture (Jean-Paul Gaultier), dans un univers scénographique extravagant et baroque à la danse investie où le chorégraphe s’attache à dévoiler la transcendance des corps. Angelin Preljocaj avait annoncé la couleur : « Mon idée est de raconter Blanche-Neige comme un conte de fée, avec le merveilleux et l’enchantement propre au genre. Il est aussi plein de chausse-trapes psychanalytiques. Bettelheim a parlé d’un Œdipe renversé qui me semble très actuel aujourd’hui où les femmes de 45-60 ans sont encore belles, mais souffrent de l’ombre portée de leurs propres filles ».
[…] un spectacle total […]
La rencontre esthétique entre le directeur de ballet et le styliste imaginatif fait puissamment corps avec la dimension narrative assumée et la tonalité fantasmagorique donnée à la légende de Blanche-Neige. En prenant le parti pris de suivre pas à pas l’histoire, il en respecte tous les épisode et l’installe très concrètement dans l’espace où les lieux symboliques sont reconstitués au gré de superbes décors évolutifs de Thierry Leproust qui participent et soutiennent l’intrigue.
Les costumes inventifs, à l’instar de personnages de BD de science fiction, inscrivent le conte dans une autre temporalité et offrent aux danseurs une amplitude dynamique.
Avec des tableaux très enlevés et plein d’invention, tels en ouverture la naissance dramatique de Blanche Neige dans une atmosphère apocalyptique, que l’apparition des nains en mineurs avec une petite loupiote sur le front par sept danseurs espiègles qui sortent d’un mur au fond de la scène pour virevolter en verticalité en une danse aérienne époustouflante. Où encore la rivalité entre la reine qui déploie à merveille toute sa sensualité vénéneuse) et sa belle fille où la méchante marâtre est une séductrice redoutable vêtue de vinyle, il donne à cette version une lecture endiablée et sexy.
Blanche-Neige à l’innocence ardente apparaît en robe immaculée très échancrée et jambes nues qui rappellent la mort de sa mère, incarne le sortilège de la jeunesse, et traduit toute la naïveté, la pureté, l’insouciance de la quête amoureuse. Le prince est magnifié, porté par une puissance athlétique.
[…] une lecture endiablée et sexy […)
La reine, charismatique, joue de tous les subterfuges, escortée de deux chats noirs, en guêpière, jupe rouge et talons hauts, elle exhorte de sa jalousie maléfique et personnifie à l’envi la malveillance et les forces des ténèbres.
Le chorégraphe compose subtilement avec le corps de ballet et sa diversité en se focalisant sur ce qu’expriment les corps, les énergies, et sur ce que les personnages ressentent et éprouvent grâce à une gestuelle très ample, le tout porté par la synergie fulgurante du mouvement.
Mais aussi avec des séquences très abstraites, telles que le corps inanimée de Blanche-Neige sur une plaque de verre minéral, que la danse morbide et érotique du Prince (charismatique et athlétique) sur le célèbre Adagietto de la Symphonie n°5 de Mahler, ou encore la vision aérienne de la mort maternelle qui enlève puis relâche le corps de la jeune fille, il insuffle au drame une force poétique très intense.
La scène de la pomme avec une poursuite entre les deux héroïnes jusqu’à l’absorption forcée et fatale offre un grand moment d’inventivité dramatique.
Par delà le merveilleux que contient pour l’imaginaire Blanche-Neige restitué par une chorégraphie incarnée, Preljocaj interroge aussi la symbolique du récit et le rôle de la marâtre, personnage central, dans son désir très narcissique de ne pas renoncer à sa séduction et à sa place de femme, quitte à aller jusqu’au sacrifice de sa belle-fille.
Entre féerie et lutte fratricide à l’éternelle jeunesse et au désir, thèmes très actuels, le reflet du ballet face au miroir magique subjugue et envoute.
L’auteur raconte un parcours de jeune plongé dans la mouvance d’extrême droite, un récit fort et puissant, le sien. Il en a tiré des enseignements et souhaite les partager avec les lecteurs. Entre sympathies skinheads, concerts aux paroles explicites, soirées très alcoolisées et violence continuelle, le héros Sam se laisse couler dans un moule extrémiste qui le fait exister dans un monde où les perspectives pour lui sont bien maigres. L’auteur raconte le danger de la fascination pour une idéologie qui privilégie la haine et la baston à la compréhension et au contact. L’intérêt principal est de fédérer les gens blessés par la vie, ceux qui croient avoir été oubliés et pour qui le personnel politique n’a que peu d’intérêt. L’histoire est sincère, portée par des éléments qui font froid dans le dos qui en montrent la sombre noirceur. Ceux qui n’ont rien à perdre sont les premiers à faire le choix de l’extrémisme pour retrouver un entre-soi rassurant loin de la gabegie politique et des discours médiatiques alarmistes. La BD se lit comme un reportage social dans un noir et blanc qui souligne le trait, l’histoire n’est pas drôle ni fleur bleue pour un vrai shoot de réalité. L’auteur se raconte, c’est un beau moment de lecture introspective à ne pas manquer.
Synopsis:
Une plongée sans détour dans l’univers des skinheads et un témoignage rare sur l’itinéraire de Sam, un enfant pas gâté.
Lendemain de fête, quelque part dans Bordeaux. Sam, Doc Marteens aux pieds et Bomber sur le dos émerge de son sommeil de cuite. Au téléphone Mélanie lui demande de venir avec elle, au poste de police pour témoigner au bénéfice de Romain, déjà en garde à vue. Sam est aussitôt mis lui-même en garde à vue : un homme est mort, hier soir et sa bande de skinhead semble être à l’origine du drame. Lui, Sam, ne se souvient pas de ce qu’il s’est passé la veille. Alors il se remémore ses dernières années, « l’histoire de ma descente dans les recoins glauques de la vie où j’aurais pu perdre au moins la raison ». A son retour de l’ex-Yougoslavie, Sam avait retrouvé sa bande de potes, celle avec laquelle il jouait dans les concerts skinheads ou débarquait à Paris pour célébrer le 1er mai aux côtés du Front National.
Dès les premières pages, il n’y a plus de doute. Dans un noir et blanc classieux, les auteurs transportent l’histoire d’Oedipe à Marseille en 1720 alors qu’une épidémie de peste fait rage. Créon, Laïos, Tirésias, Jocaste, tous les personnages originels hantent les pages. La proximité temporelle rajoute une couche surprenante à la lecture rendue plus moderne et peut-être plus compréhensible. Le texte reste rempli des sentiments profonds de l’original de Sophocle et se mélange avec les mœurs du XVIIIe siècle. Duels à l’épée, conspirations, honneur bafoué, un vrai livre de capes et d’épée. Mais la prophétie s’accomplit, la même depuis la nuit des temps pour une tragédie inscrite dans les gênes humains. Même en noir et blanc, la BD sent le sang rouge, celui du drame antique où les yeux sont crevés et les assassinats se suivent. La BD est un bel hommage au mythe, à découvrir aux éditions La Boite à Bulles.
Synopsis:
Et si Œdipe n’avait pas pas régné sur Thèbes mais à Marseille, en 1720, lors de la grande épidémie de peste… Une adaptation inspirée de la pièce de Sophocle.
Œdipe règne sur Marseille après avoir vaincu la Sphinge et libéré la ville de son emprise. Il s’est également vu offrir la main de Jocaste, la veuve de Laïos, le précédent roi. De leur union sont nés quatre enfants : Étéocle, Polynice, Antigone et Ismène. 1720, Marseille est submergée par la peste, les cadavres s’entassent sur le Vieux port. Un oracle prévient Œdipe que pour arrêter ce fléau, il doit découvrir l’identité du meurtrier de Laïos et le punir. Mais en menant ses recherches, Œdipe se rend compte qu’il est tout à la fois le fils de Laïos, son meurtrier et l’époux de sa mère… Une adaptation fidèle au texte de Sophocle mais transposée dans un contexte historique plus proche de nous, à Marseille et au 18e siècle.
Un auteur de BD livre son témoignage à 2 voix (voies?) entre souvenirs d’enfance et voyage en avion à New York pour la promotion d’une bande dessinée. Sébastien Samson se raconte avec pudeur, délicatesse et humour dans une BD touchante qui se dévore littéralement. Tout le jeu consiste à une rencontre improbable entre le petit garçon de 9 ans et l’adulte parti dans un voyage spatiotemporel à la découverte de son passé. Entre détails personnels et références scientifiques/archéologiques, le récit est des plus plaisants, surtout que le dessin se situe entre BD belge et manga pour des traits plutôt ronds. Les allusions à une jeunesse enfouie hantent la BD, le bar qui a fermé, le club de foot qui n’existe plus, l’enfant est surpris tandis que l’adulte est dépité. La référence au chemin de fer est ultra métaphorique, comme un tracé vers le passé, le présent et le futur. Le longe de la ligne Saumur–Poitiers, le héros raconte et se raconte, médite et invective son double. Le récit regorge de références en plein cœur d’un paysage oublié où le train ne passe plus. Il se souvient des horaires des trains, des signaux échangés entre sa mère cheffe de gare et les conducteurs, avec 3 trains par semaine, le rythme n’était pas effréné. Des histoires issues d’archives séculaires sont également abordées, des photos jaunies sont reçues par la poste, l’auteur refait l’histoire avec persévérance et ténacité pour un vrai panorama historique de cette petite région française oubliée devenue une victime de la désertification rurale. Le moment de lecture est juste ultra passionnant, à découvrir le 3 janvier dans les meilleures librairies!
Synopsis:
Arpentant le Poitou – et la maison de garde-barrière – où il a grandi, Sébastien se confronte au petit garçon qu’il a été, à ses rêves d’enfant et à l’évolution du monde rural…
Fils aîné d’une famille de jeunes ruraux, le jeune Sébastien Samson ne connait que le périmètre de son petit village et du chemin de fer qui le traverse comme une veine et rythme les journées de sa maman, garde-barrière. Enfant, il se construit dans ce monde clos, dans lequel la naïveté et l’ignorance du monde favorisent les rêves, en même temps qu’elles tendent à les rendre caduques. Pourtant, Sébastien sent déjà que sa vie ne se passera pas ici, pas dans le même monde que ses parents. Aujourd’hui, Sébastien est devenu adulte, parent. En plus d’être professeur d’arts plastiques, il est également auteur de bande dessinée. Il se rend à New York pour la promotion de son dernier livre. Soudainement, Sébastien croit apercevoir son double, enfant, en plein New York. Une illusion saisissante… Revenu sur les terres de son enfance rendre visite à ses parents, l’adulte entame un dialogue avec ce petit garçon plein d’ambitions qu’il a été. Explorant ensemble les terrains en jachère et maisonnettes en ruine de son passé, Sébastien éclaire d’une lumière nouvelle cette enfance disparue. D’abord tenté par une forme de nostalgie, Sébastien adulte va progressivement transformer son regard sur cet environnement familier, jusqu’à considérer que l’enfance vécue ici était privilégiée, sans doute même favorisée, à rebours des clichés sur la vie en milieu rural.
2 comédiens et 2 comédiennes réinventent le conte de Charles Perrault sur la scène du Lucernairedans la mise en scène complètement folle de Rebecca Stella remplie de références aux mangas qui raviront les parents. Les grands ingrédients du conte sont bien là, la chaussure de vair, les 2 filles pimbèches de la Marâtre (transformée ici en Maléfique échappée d’un autre conte de Perrault, La Belle aux bois dormants) mais tout est mâtiné d’une vraie folie douce. Les interprètes multiplient les rôles et tout le monde est convaincu par cette réinvention pleine de folie.
Une Cendrillon prise dans un tourbillon
La pièce est une revisite du conte sans être pour autant une copie de la version la plus connue, celle de Disney évidemment. La souillon Cendrillon passe plus de temps avec son paternel, la belle-mère est plus une ombre au poids omniprésent et le prince prend plus de place avec son fidèle majordome. Tous deux devisent, brettent et tentent de faire échapper le prince au chemin tout tracé du mariage sans amour. Les aventures de succèdent dans une farandole de références diverses que les parents s’amusent à compter. Les enfants quant à eux sont emportés dans un festival d’humour et de féérie. La palme revient à ce comédien transformé en une des deux filles de la Marâtre/Maléfique, certains ne s’en sont pas encore remis et en parlent plusieurs heures après la fin du spectacle. Cendrillon échappe à son destin peu ragoutant par l’entremise ici non pas d’une Marraine magicienne mais de l’esprit d’une mère défunte l’entourant de ses prévenances (les versions sut ce point sont nombreuses et divergentes). L’heure de spectacle est ponctuée de chansons douces fredonnées par le prince et/ou Cendrillon, ces 2 là sont faits pour s’aimer, les enfants sont contents et les parents attendris.
Ce moment de théâtre jeunesse est un vrai triomphe public, la salle était pleine et les enfants ne se faisaient pas priés pour se faire prendre en photo à l’issue du spectacle. Bravo à tous, c’est une réussite totale.
Synopsis:
UN CONTE MILLÉNAIRE FAÇON MANGA
À partir de 5 ans.
Dans une pauvre chaumière, un artisan vit seul avec sa fille. Il tombe amoureux d’une veuve qui l’emmène loin de chez lui. Cendrillon doit cohabiter avec ses deux méchantes filles qui la persécutent. Au château, un bal est organisé pour que le prince choisisse sa future femme. Bien que découragée par ses demi-soeurs, Cendrillon, avec la complicité de sa mère réincarnée, s’y rendra. Alors qu’elle danse avec un inconnu, minuit sonne. En fuyant elle laisse tomber une pantoufle. Le prince recherche alors dans tout son Royaume la jeune fille à qui ira la pantoufle de verre. Malgré les embûches, rien n’empêchera ces deux âmes de s’aimer.
Entre tradition et modernité, Cendrillon se chausse de l’univers manga pour raconter sa véritable histoire.
Diffusé le mardi 19 décembre à 21h10 sur France 2, L’affaire Jeanne d’Arc est un programme entièrement réalisé en animation 3D. Le film raconte des évènements qui se sont déroulés 25 ans après la mort de Jeanne d’Arc sur le bûcher pour préparer un procès en réhabilitation près à s’ouvrir. Le film tente de dévoiler la nature profonde de celle que l’on appelait la Pucelle et qui a œuvré pour libérer le royaume de France de l’emprise anglaise. Sont aussi dévoilées les méandres d’une histoire remplie de mystères.
Une œuvre historique
L’affaire Jeanne d’Arc tente de montrer qui était celle qui a sauvé le royaume de France ravagé par une interminable guerre. De son apparition pour chercher l’adhésion de premières troupes jusqu’à l’abandon final débouchant sur le bucher à Rouen. Réalisé en animation 3D, le film fait plonger les spectateurs au cœur d’une enquête riche en détails mal connus. Le récit se situe ouvertement entre l’Histoire et la légende pour raconter l’histoire de Jeanne d’Arc, jeune fille de 17 ans se réclamant envoyée de Dieu pour sauver le royaume de France alors plongé dans les heures les plus noires de la Guerre de Cent ans. Le docu-fiction se veut plus une enquête qu’un biopic pour une évocation d’une histoire unique dans l’histoire de France. 25 ans après sa mort sur le bûcher, le procès en réhabilitation est l’occasion d’une évocation menée par 2 frères qui se comportent en véritables détectives. C’est le Grand Inquisiteur de France, Jean Bréhal, qui reconstitue le puzzle de la courte vie mais intense de Jeanne, avec une accumulation de témoignages de ses compagnons d’armes et de ses juges. L’enquête part du village natal de Domrémy jusqu’à Rouen, avec les étapes obligatoires à Orléans et à Reims, entre références religieuses et arguments politiques. L’Affaire Jeanne d’Arc souligne le tragique de la situation et détricote le mythe pour un portrait des plus intéressants. Faire plonger les spectateurs dans l’année 1456 ne manque pas de piquant.
Le réalisateur/auteur Antoine de Meaux et le coréalisateur Sarry Long signent un film hybride entre fiction en animation 3D avec des séquences quasi-documentaires en images réelles et en Motion Design 3D (Dépositions des témoins, cartographies, géographie des batailles, périple de Jeanne, etc.). Le film est d’un grand intérêt et à découvrir au plus vite.
Synopsis: 1456. Vingt-cinq ans après la mort de Jeanne d’Arc sur le bûcher, un procès en réhabilitation est ouvert. En véritable détective, l’inquisiteur Jean Bréhal, à la tête de la justice de l’Église de France, va reconstituer le puzzle de la courte vie de Jeanne, en partant à la recherche des témoignages de ses amis d’enfance, de ses compagnons d’armes et de ses juges. Une enquête haletante, de Domrémy à Rouen, en passant par Orléans et Reims, entre intrigue religieuse et manipulation politique : L’Affaire Jeanne d’Arc dénoue les fils d’une épopée tragique, et dessine, derrière le mythe, le portrait d’une jeune femme à l’incroyable destin.
Les Orfèvres du Vin dévoilent leur cuvée Pouilly-Fuissé Vieilles Vignes 2021 pour une belle confirmation. Cette appellation Pouilly-Fuissé est rien de moins que le fleuron de leur gamme Prestige dans la droite ligne de la tradition de la maison et composée de raisins issus de leurs meilleurs coteaux mondialement connus de Fuissé et Solutré. La Maître de Chais Amélie Thomas prodigue des soins particulièrement attentifs pour en faire sortir le meilleur.
Un vin blanc parfait pour les festivités qui s’annoncent
Ce Millésime 2021 arbore à l’œil une belle robe brillante couleur or dorée intense. Au nez, le vin est frais et très aromatique, il fait ressortir des arômes de fruits mûrs tels que la poire mêlée à des notes de miel. En bouche, l’expressivité est évidente avec de la tension. Elle est riche et volumineuse, sur des notes légèrement caramélisées. Sa fraîcheur et son amplitude font de cette cuvée un vin harmonieux avec un final rond et minéral. Le vin se déguste idéalement avec un poulet de Bresse à la crème, des noix de Saint-Jacques au piment d’Espelette ou une blanquette de veau à l’ancienne. Le vin peut se garder de 5 à 8 ans pour sublimer le Chardonnay et profiter au maximum des arômes de cette très belle cuvée.
Publireportage: Fondée en 1929, la cave regroupe l’équivalent d’un gros Domaine avec 60 adhérents. Les Orfèvres du Vin sont devenus au fil des années des artistes autant que des artisans. Car c’est réellement tout un art de développer une telle palette de 15 appellations de qualité constante, sur 120 hectares, cultivés et soignés dans la plus pure tradition vigneronne. Et il faut tout le talent et tout le savoir-faire d’artisans passionnés par leur métier et amoureux du Mâconnais pour élever années après années des vins blancs et rouges qui se distinguent régulièrement dans les concours régionaux et nationaux. Situés aux portes du Mâconnais, les Orfèvres du Vin sont depuis toujours attachés à donner leurs plus belles lettres de noblesse aux cépages phares de la région : l’Aligoté bien sûr, mais aussi l’inimitable Chardonnay ainsi que le Gamay et le Pinot noir. Pour vos destinations de loisirs et de week-end, le chai est situé idéalement dans un écrin de verdure au départ de la Voie verte Mâcon-Cluny, face à la Roche de Solutré. Le circuit du Val Lamartinien, ou encore le circuit des églises romanes, achèveront de vous dépayser dans un cadre touristique et culturel authentique et varié.
Juergen Teller est considéré comme l’icône d’un groupe très restreint de photographes reconnus internationalement, très connus dans le monde de la photographie commerciale et de l’art contemporain. Il réalise pour ses portraits francs de célébrités, ses éditoriaux de mode provocateurs et ses campagnes emblématiques pour divers créateurs. Sa notoriété en tant que photographe à Londres a commencé à émerger au début des années 1990 où Teller a produit d’importantes séries d’œuvres personnelles dans lesquelles il s’interroge lui-même, sa famille, ses racines et son identité. Au cours des années récentes, Teller a travaillé avec son épouse Dovile Drizyte sur des projets communs qui mettent en avant leur relation, leur mariage et leur rôle de parents. Avec des personnages mélangeant sérieux et intimité, avec beaucoup d’humour et des mises en scènes au style grotesque, Juergen interpelle. Le titre de l’exposition, I need to live rappelle des faits marquants de la propre existence de Juergen, avec parfois un sens aigu de la tragédie. Le style est direct et réaliste, comme souvent dans son œuvre. A l’aide de ses images, l’artiste célèbre la valeur de la vie tout en soulignant la fragilité de l’existence humaine. L’exposition se veut spectaculaire et c’est la plus importante de l’artiste à ce jour. Elle présente des œuvres personnelles et commandées, des images instantanément reconnaissables, de nouvelles séries de photographies et des vidéos et des installations. La scénographie de l’exposition a été créée par 6a architects, ils ont déjà construit le studio de photographie londonien de l’artiste, achevé en 2016.
Juergen Teller est l’auteur de plus de quarante livres d’artistes, réalisés en collaboration avec Gerhard Steidl de la maison d’édition Steidl Verlag, Göttingen, au cours de ces vingt dernières années. Une large sélection de ces livres sera présentée à l’occasion de l’exposition, aux côtés d’autres publications, de magazines et supports imprimés, révélant le contexte culturel dans lequel s’inscrit le travail de Juergen Teller. ,
Jeux d’enfance, un magnifique album pop-up de Gérard Lo Monaco
Gérard Lo Monaco est auteur, illustrateur, ingénieur papier, directeur artistique et scénographe. Un très grand artiste, connu au niveau international. Il sera présent le dimanche 17 décembre pour une séance spéciale dédicace, de 11h à 13h, à la librairie Libellule et Coccinelle, 2 rue Turgot, 75009 Paris.
Gérard Lo Monaco a toujours été fasciné par les jouets et les marionnettes de Ladislav Sutnar (artiste créateur Tchèque des jouets modernistes). Il a eu le projet de les faire vivre sous la forme de pop-up, en les réalisant avec « la technique du pochoir, pour exprimer la vibration des contours de leurs formes abstraites et l’emploi des couleurs primaires. ».
Ce très bel album, à la couverture cartonnée, ressemble à une œuvre d’art. Chaque double page, de très belle qualité, se découvre comme on admire une œuvre au musée ! Un travail exceptionnel !
Les jouets, objets, prennent vie à chaque page en créant la surprise. Que ce soit une marionnette (1924), un cheval de bois (1923), La ville usine (1927), le lion (1930), et bien d’autres encore, tous vibrent de vie. Le jeune lecteur découvre la magie du pliage et du trompe l’œil ! Très joliment colorés de couleurs primaires.
Voilà ce que dit l’auteur, Gérard Lo Monaco, à propos de son album :
« Le pop-up est un art du raccourci, de l’ellipse, un monde caché entre deux pages que l’on fait éclore en ouvrant, et que l’on découvre avec des yeux d’enfants.
Il y a un côté archaïque, un peu magique, dans cet art, où les scènes semblent disparaître dans les plis de la page. Un message envoyé à tous de surprises et de poésie. »
Jeux d’enfance est notre coup de cœur d’album pop-up ! A offrir au plus grand nombre !
Plusieurs rendez-vous, à ne pas manquer, sont organisés à l’occasion de sa sortie, pour une rencontre avec l’auteur, Gérard Lo Monaco : 05 Octobre: Dédicace chez Hermès, Librairie Chaine d’encre à 17h Adresse: 17 Rue de Sèvres, 75006 Paris Exposition Centre Tchèque Paris du 7 au 22 Octobre Adresse: 18 Rue Bonaparte, 75006 Paris 07 Octobre: Dédicace au Centre Tchèque à 16h 11 Octobre: Conférence et dédicace à la Médiathèque Françoise Sagan à 18h Adresse: 8 Rue Léon Schwartzenberg, 75010 Paris 12 Octobre: Conférence et dédicace au Musée des Arts Décoratifs à 18h30 Adresse: 107 Rue de Rivoli, 75001 Paris 21 Octobre: Dédicace au Musée D’Art Moderne à 15h Atelier pop-up au Musée D’Art Moderne à 11h Adresse: 11, Avenue du Président Wilson, 75016 Paris
Le Lucernaire choisit un retour aux sources avec un Arsène Lupin multipliant les références à la série originale de 1971. Chanson fredonnée par Jacques Dutronc, style suranné, humour pince sans rires, le charismatique Grégoire Baujat marche dans les pas de l’interprète original Georges Descrières. Entouré d’excellents autres comédiens et comédiennes, il mène la danse pour une intrigue qui met surtout en avant un humour certes désuet mais au charme toujours fou.
Un héros de notre enfance
Nombreux sont ceux à avoir passé de longues après-midis devant la télé pour admirer les aventures rocambolesques du plus grand des voleurs. Devenu une série Netflix nettement moins charmante, le héros créé par Maurice Leblanc garde une vraie cote d’amour auprès du public. Bonnes manières, langage châtié, toujours plus fort que l’ignoble commissaire Guerchard, il sort toujours un dernier tour de passe-passe de son sac pour remporter la partie. Il est ici un faux duc de Charmarace décidé à subtiliser le diadème de la princesse de Lamballe. La mise en scène sautillante de Delphine Piard laisse toute la place à la petite troupe. Clins d’œil au public, intermèdes musicaux avec comédiennes se pâmant devant le gentleman s’emparant de vos valeurs sans arme ni violence. Le moment de théâtre est aussi agréable que divertissant, les effets de manche fonctionnent à plein devant un public ravi du spectacle.
1h20 de plaisir passe en un souffle pour cet Arsène Lupin plein de charme et de décontraction, à découvrir au Lucernaire jusqu’au 28 janvier 2024.
Synopsis:
C’EST LE PLUS GRAND DES VOLEURS !
1908. Nous sommes au château des Gournay-Martin à 3 heures de Paris. On rédige les faire-part du mariage de Germaine Gournay-Martin avec le Duc de Charmarace. La domestique prépare le thé, le Duc revient de sa promenade à cheval. C’est alors que l’arrivée d’une lettre à l’attention de M. Gournay-Martin va tout faire basculer. « Monsieur, j’attire votre attention sur le diadème de la Princesse de Lamballe. J’ai la ferme intention de m’approprier ce joyau et me rendrai dès demain dans votre office parisien, où vous l’exposez et où vous entassez toutes vos œuvres, pour une respectueuse perquisition. » Arsène Lupin
Entre malice et espièglerie, le Lupinisme est au rendez-vous !
La maison de champagne Billecart-Salmonnous a adressé un échantillon unique pour une dégustation à ne pas manquer. La cuvée Brut sous bois est typique du savoir faire ancestral de la maison et surtout unique, entièrement vinifiée sous bois, à la manière des champagnes originels. Le champagne est composé des 3 cépages champenois pour un résultat inoubliable, à déguster avec modération.
Un champagne des origines
La cuvée Brut sous Bois est élaborée avec des proportions égales entre les 3 cépages champenois, Chardonnay Premiers et Grands Crus de la Côte des Blancs, Pinot Noir Premiers et Grands Crus de la Montagne de Reims, Aÿ, Mareuil-sur-Aÿ, et Meunier de la Vallée de la Marne (rive droite). A l’œil, le champagne arbore une robe cristalline et rayonnante d’un jaune or aux reflets brillants, animée de fines bulles étincelantes et régulières. Au nez, l’impact olfactif d’une richesse d’expressions harmonieuses (fruits secs, agrumes frais et fruits blancs) associée aux notes séduisantes finement beurrées. En bouche, un éclat de saveurs (notes grillées de petits pains au lait, toffee), propice à l’épanouissement des grands vins de Champagne. Le champagne dévoile une force de caractère marquante à découvrir pour accompagner des viandes blanches ou une poêlée de girolles. Le champagne est à servir à une température de service de 10 degrés comme le recommande Florent Nys, œnologue et chef de cave de la Maison Billecart-Salmon. Le champagne est disponible sur le site champagne-billecart.fr au prix de vente conseillé de 74.80€ TTC, le reflet d’une vraie cuvée d’exception!
Publireportage:
Le champagne de la Maison repose, avant tout, sur le savoir-faire unique de ses hommes qui choient avec rigueur un domaine de 100 hectares et s’approvisionnent sur une superficie totale de 300 hectares en raisins dans 40 crus de la Champagne. La plupart des raisins utilisés pour la vinification proviennent d’un rayon de 20 km autour d’Epernay, là où coexistent les grands crus de Pinot Noir, de Chardonnay et de Meunier dans les terres de la Montagne de Reims, de la Côte des Blancs et de la Vallée de la Marne. Tout a commencé ici en 1818, lorsque Nicolas François Billecart et Elisabeth Salmon s’unirent pour donner naissance à leur Maison de Champagne. Une histoire de famille puisque Louis Salmon, frère d’Elisabeth et passionné d’œnologie, était impliqué dans l’élaboration des vins. Ainsi, depuis 7 générations, chacun des membres de la famille s’attache à perpétuer la tradition familiale en restant fidèle à un serment immuable : « privilégier la qualité, viser l’excellence ».
Comme chacun le sait, Le Malade Imaginaire fut la dernière œuvre dramatique écrite par Molière avant son décès en 1673 en plein milieu de la représentation sur la scène du Palais-Royal à Paris. Cette comédie-ballet en prose se compose de 3 actes où un riche notable exaspère tout du long son entourage à force d’hypochondrie à tout bout de champ.
Un classique de Molière
Ce fut lors de la 4e représentation que Molière devint réellement malade et cacha sa douleur très réelle tout en interprétant Argan. Et s’il mourra en fait chez lui quelques heures plus tard, la légende veut qu’il succomba sur les planches. Le Malade imaginaire est devenu plus que la 31e pièce de Molière, un véritable testament mettant en avant la filouterie de supposés sachants se jouant surtout de la crédulité des gens. Le Théâtre des Champs-Elyséesest mis à disposition des comédiens du Français dans cette production créée il y a plus de 20 ans par Claude Stratz. La composition musicale originale de Marc-Olivier Dupin est reprise et c’est une nouvelle génération de comédiens qui interprète les rôles, avec notamment Guillaume Gallienne dans le rôle-titre déjà repris en 2019. Il y insuffle une incroyable tendresse. pour un pur moment de poésie et une grande leçon de théâtre à déguster en famille. La pièce est une production Comédie-Française en collaboration avec le Théâtre des Champs-Elysées. La pièce a été créée avec le soutien d’Aline Foriel-Destezet, Grand Mécène de la saison artistique du Théâtre des Champs-Elysées et de la Comédie-Française
Détails:
Claude Stratz | mise en scène (création 2001) Ezio Toffolutti | scénographie et costumes Jean-Philippe Roy | lumières Marc-Olivier Dupin | musique originale Sophie Mayer | travail chorégraphique Kuno Schlegelmilch | maquillages, perruques et prothèses
Avec la troupe de la Comédie-Française Alain Lenglet | Béralde Coraly Zahonero | Béline Denis Podalydès (en alternance) | Monsieur Diafoirus / Monsieur Purgon Guillaume Gallienne | Argan Julie Sicard | Toinette Christian Hecq (en alternance) | Monsieur Diafoirus / Monsieur Purgon Christophe Montenez | Cléante Elissa Alloula | Angélique Clément Bresson | Thomas Diafoirus / Monsieur Bonnefoy / Monsieur Fleurant
Mathilde Clément, Elisa Cronopol, Eléonore Gattuso, Alice Javary (en alternance) | Louison
Elodie Fonnard | soprano Jérôme Billy | ténor Jean-Jacques L’Anthoën | baryton-basse Jorris Sauquet | clavecin Marion Martineau | viole de gambe
Sombreterre, un roman surprenant (Flammarion jeunesse)
Cassandra O’Donnell nous entraine dans le monde de Sombreterre, à la fois fascinant et inquiétant !
Vous avez entre 9 et 12 ans, ou même plus, et vous aimez les récits fantastiques ? Alors, ce roman est fait pour vous !
Dès les premières pages, le lecteur est comme captivé, voire même envouté ! Il se met dans la peau de Victor et ne comprend plus ce qui lui arrive.
Depuis l’arrivée de la nouvelle élève, dans sa classe, Alina, plus rien ne se passe normalement. Déjà avant, Victor ressentait des trucs très bizarres, mais depuis qu’il est ami avec Alina, une fille vraiment pas comme les autres, il ressent des trucs encore plus dingues !
Mais qui est Alina ?
Que veut-elle à Victor ? On dirait qu’elle a de drôles de pouvoirs.
Elle dit qu’elle a une mission à remplir sur Terre et qu’elle vient d’un autre monde : Sombreterre. Mais c’est quoi, ça ?
Victor ne comprend plus rien. Il est perdu entre tout ce qu’il ressent et les monstres qui envahissent sa vie et celle d’Alina. Il se sent en danger en permanence. Et surtout il est le seul à sentir ces envahisseurs. N’est-il pas normal ? Un simple humain ? Comme son copain Lucas ? Que va-t-il devenir ? Va-t-il suivre Alina, comme elle le lui ordonne ? Tout le mystère reste entier !
Sombreterre, un récit surprenant et absolument passionnant ! Mais il ne faut pas avoir peur des monstres et de tout cet univers de « fantasy » assez dingue !
Là où tout commence, Les premiers 1000 jours (Le Cherche Midi)
Là où tout commence, Les premiers 1000 joursest une œuvre collective réalisée par des spécialistes de la petite enfance : – Nathalie Casso-Vicarini est éducatrice de jeunes enfants – Boris Cyrulnik, neuropsychiatre – Isabelle Filliozat, psychothérapeute – Antoine Guedeney, pédopsychiatre.
Tous ont participé à l’élaboration du livre, Là où tout commence, Les premiers 1000 jours, inspiré de l’excellent documentaire, Les premiers 1000 jours, vu dernièrement sur France Télévision.
Ils s’intéressent plus particulièrement à la mère, à sa grossesse jusqu’aux deux ans du bébé.
On va suivre six bébés à travers leur développement. On se rend compte comme la notion d’attachement est fondamentale pour le bien-être et le bon développement du tout-petit. Le livre raconte des anecdotes qui se sont passées dans une maison des 1000 premiers jours où les parents viennent avec leur bébé pour échanger avec d’autres familles et des spécialistes.
Boris Cyrulnik dit qu’il faut tout un village pour élever un bébé. Si les dépressions post-partum augmentent autant, dans les pays industrialisés, c’est sans nul doute dû à l’extrême solitude des mères après la naissance.
Le livre est très intéressant car il s’appuie sur des situations vécues. Mais aucune situation n’est irréversible. On va tout faire pour rendre l’environnement du bébé le plus « sécure » possible de façon à ce que le bébé puisse développer cette notion fondamentale d’attachement. Le bébé a avant tout besoin d’être en lien, d’être attaché. Besoin d’amour. De câlins.
Les notions scientifiques importantes sont expliquées en caractère gras et restent à la portée de tous. Ce livre va être d’une grande aide aux parents, et aux familles au sens large. Car une naissance est toujours un tsunami dans une famille !
Si les effets indésirables sur le développement de l’enfant sont bien décrits, tous sont réversibles. La notion de résilience y est grandement développée. Les capacités d’adaptation du tout-petit sont infinies ! 1000 jours sont nécessaires pour faire la fondation de la construction de l’enfant. Les 1000 premiers jours ! Pour une fondation solide !
Là où tout commence, Les premiers 1000 jours, un livre qui raconte le vécu des bébés et s’intéresse au développement du tout-petit. Il faut faire en sorte que tout se passe pour le mieux pour l’enfant et sa famille ! Il faudrait que les maisons des 1000 premiers jours se multiplient à travers la France ! Ce serait juste parfait !
Le comédien, auteur et metteur en scène Jacques Elkoubi porte à lui tout-seul la pièce proposée au Théâtre du Gymnase Marie Bell. Plus qu’une occasion pour venir admirer son adaptation de L’enfer, écrit par Henri Barbusse en 1908. Le récit en rappelle un autre, celui de La Chuted’Albert Camus avec un même monologue passionnant plongeant au plus profond de la psyché humaine. Un quidam espionne la chambre voisine de la sienne et extrapole sur sa solitude et la vanité de la société humaine. Entre passages érotiques et digressions philosophiques, le personnage interroge sur le statut d’humanité dans une société foncièrement matérialiste et désireuse de faire oublier l’humain en chacun de nous. La pièce est à découvrir une dernière fois, le lundi 18 décembre à 19h30.
Un beau moment de théâtre introspectif
Un jeune trentenaire jamais nommé débarque de sa province pour travailler à Paris dans une banque. Logé dans une pension de famille et dénué autant d’amis que de famille, le personnage semble fuir toute compagnie humaine inutile. En l’absence de loisirs et d’attache, son attention est attirée vers une fissure dans le mur mitoyen d’une autre chambre où se déroule un petit théâtre de la vie. Les couples s’y suivent, dévoilant sans le savoir leur intimité à un spectateur secret. Le personnage observe une servante, 2 jeunes amants qui ne cessent de s’ébattre, un couple adultère et même un accouchement. Les pensées se bousculent pour un tour d’horizon désenchanté de l’humanité. Lui si seul, le personnage se rend compte bien malgré lui qu’il n’y a d’enfer que dans la fureur de vivre. Le comédien déroule parfaitement la pelote d’un soliloque passant de l’érotisme à la recherche du sens de la vie jusqu’au mystère de la mort. L’élocution est parfaite, le rythme varie pour accentuer les moments clés et faire découvrir un auteur guère plus étudié, à tort.
Le jeu de lumière figure le passage des jours où le personnage ne cesse de partager ses pensées, pour le plus grand bonheur de spectateurs subjugués.
Synopsis: Dans sa chambre d’hôtel, un homme découvre un trou dans la cloison qui lui permet de tout entendre et de tout voir. Presque tout… Il observe plusieurs formes de sexualité, et d’amour. La naissance et la mort. De la solitude aussi. Cet être capture des étincelles de vies et des secrets. Il va être transformé et grandir en humanité. Né en 1873, Henri Barbusse est célèbre pour avoir écrit Le Feu – prix Goncourt 1916 – le récit de sa guerre dans les tranchées ; un chef d’œuvre de la littérature de guerre. En 1908, avec la parution de L’Enfer, l’écrivain conquiert la notoriété, soutenu par la critique littéraire. « Voilà enfin le livre d’un homme » telle est l’opinion d’Anatole France. Pour Sartre, l’Enfer c’est les autres. Pour Barbusse, l’Enfer est en soi. Son roman fait sensation ; confession d’un voyeur, ou plutôt, d’un voyant. Il meurt en 1935. Par des funérailles grandioses, le peuple de Paris le salue. Henri Barbusse est un écrivain dont le nom est connu de beaucoup. Mais aujourd’hui, qui connaît son écriture ? Cette adaptation de son roman L’Enfer permettra de le redécouvrir.
Détails
Durée : 80 minutes soit 01h20
Lieu: Théâtre du Gymnase Marie-Bell Studio Marie Bell au Théâtre du Petit Gymnase
Auteur : Jacques Elkoubi Artiste : Jacques Elkoubi Metteur en scène : Jacques Elkoubi
Le Théâtre Mogador propose une version parfaite du ballet féérique Casse-Noisette pour les enfants. Le ballet-féerie dont la musique est composée par Piotr Ilitch Tchaïkovski s’organise initialement en 2 actes, soit 3 tableaux et 15 scènes pour plus de 2 heures de spectacle. Mon premier Casse-Noisette est une 2e tentative réussie d’adapter un classique pour les plus jeunes après Mon premier Lac des Cygnes vu fin 2022 dans le même Théâtre Mogador, ici avec une durée entracte comprise de 1h40. L’intrigue resserrée conserve les morceaux de musique les plus populaires (Valse des fleurs, Pas de deux…), les enfants adorent et parviennent à rester concentrés tout du long devant des prestations dansées éblouissantes, avec notamment le danseur étoile français Karl Paquette de l’Opéra de Paris en prince charmant.
Un ballet de Noël à destination des tous petits et de leurs parents
Le ballet Casse-Noisette est l’adaptation de la version d’Alexandre Dumas du conte allemand Casse-Noisette et le Roi des souris d’Ernst Theodor Amadeus Hoffmann publié en 1816. L’intrigue est légendaire, devenue un classique des spectacles de Noël. Le soir du réveillon de Noël, la jeune Clara reçoit de son oncle un casse-noisette. Pendant la nuit, une merveilleuse féerie commence : dans le salon, les jouets s’animent et le casse-noisette se transforme en prince. La magie est au rendez-vous de ce spectacle de danse rythmé par une musique éternelle. Si Mon Premier Lac des Cygnes a été un véritable triomphe public avec plus de 100 000 spectateurs, le Théâtre Mogador tente de réitérer ce grand succès avec Mon Premier Casse-Noisette, le célèbre conte musical de Tchaïkovsky, revu dans sa longueur (2×40 mn) et avec son format narratif adapté pour le jeune public. Conçu et interprété par Karl Paquette, avec une vraie troupe de danseurs professionnels, le ballet fait rêver le jeune public avec ses décors, ses costumes et une chorégraphie de la plus grande qualité élaborée par Fabrice Bourgeois, maître de ballet à l’Opéra de Paris. La petite Clara voit son Noël sauvé par un Casse-Noisette qui l’entraîne dans un voyage féerique où, dans un royaume peuplé de poupées, il faut combattre le diabolique Roi des souris, les petits trépignent, les morceaux comiques agrémentent le spectacle, pour donner du rire et de l’émotion dans un moment inoubliable de ballet.
Mon Premier Casse-Noisette est un pur moment de poésie et de grâce à partager en famille à voir au Théâtre Mogador jusqu’au dimanche 25 février 2024.
[BD] Inexistences : l’oeuvre inclassable et démesurée de Christophe Bec (Soleil)
Voici un album impressionnant, presqu’intimidant lorsqu’on le prend en main. Inexistences est un projet mené de très longue date par l’auteur prolifique Christophe Bec, en tant qu’auteur complet s’il vous plaît. Le scénario offert par Inexistences sonne comme un classique de la S.-F., où dans un environnement post-apocalyptique, l’humanité a perdu la mémoire et erre à travers les vestiges d’un passé qui semble définitivement perdu, tout comme les découvertes et avancées technologiques et scientifiques de ce temps révolu.
Mais une légende raconte qu’un enfant bleu, quelque part au milieu des montagnes, détient la clé de ce passé : la mémoire de l’humanité. Un certain Sol, sniper comme son père avant lui, part alors à sa recherche.
Un récit très ancré dans le genre de prédilection de Christophe Bec, qui est toutefois proposé à travers un médium particulièrement original. Car l’album alterne des passages de pure BD, à des passages écrits à la manière d’un roman, mais également ponctués par de magnifiques doubles pages où le graphisme s’exprime dans son entier. Un trait sombre qui explore les profondeurs abyssales de ce qui reste de l’humanité dans un décor vertigineusement froid et glacial. Un dessin aux cadrages audacieux, qui nous en mettent plein la vue.
Inexistences est aussi démesuré qu’inclassable. Une expérience à faire dans les meilleures conditions grâce à une édition grand format exceptionnelle. Ne passez pas à côté !
Extrait de la BD :
Résumé de l’éditeur :
Un beau livre exceptionnel et prestigieux. Un récit post- apocalyptique sombre et fascinant, mêlant bande dessinée et spectaculaires illustrations, écrit et dessiné par Christophe Bec. Dans les montagnes perdues, tout n’est que désolation. Les survivants errent dans un paysage désolé où ne subsistent que des ruines prises dans les glaces. De grands cataclysmes ont soumis la planète à d’interminables hivers. Il existerait pourtant un sanctuaire où vivrait un enfant bleu, qui aurait conservé la mémoire des temps anciens. Une légende que va tenter de vérifier le sniper nommé Sol.
Date de parution : le 6 décembre 2023 Auteurs : Christophe Bec (Scénario, dessin) Genre : S.-F.
[BD] Donjon Bonus tome 2 : dans l’antre du processus créatif d’un duo d’auteurs de génie (Delcourt)
Vous le savez, on est archis fans de l’univers de Donjon, une série qui revisite allègrement l’heroic-fantasy. Un saga ultra-riche qui compte une multitude d’univers à travers une courbe temporelle hautement acidulée à l’humour (de préférence noir). Bref, chaque épisode relève le défi et nous régale sans forcer.
Cet album très grand format compile de nombreux bonus rien que pour les fans. On y découvre de très nombreux échanges entre Joann Sfar et Lewis Trondheim, qui signent ensemble la série. On entre ainsi dans l’intimité de leurs correspondances, et on découvre le génie créatif de ces immenses auteurs. C’est impressionnant et pointu à la fois. On remarque à quel point le travail est titanesque et avec quelle méthode chacun s’y attelle.
Un ouvrage sublime qui offre aussi de beaux croquis et de belles planches. A découvrir sans tarder ou à offrir sous le sapin !
Extrait de la BD :
Résumé de l’éditeur :
Quel fan de « Donjon » n’a jamais rêvé de connaître les origines de la saga ? Dans un album grand format, découvrez les coulisses de la création d’une épopée d’héroïc fantasy qui séduit des hordes de lecteurs depuis 25 ans. Comment la saga « Donjon » a vu le jour ? Pourquoi un kyste aux fesses a définitivement scellé son incroyable destin ? Découvrez les réponses à ces questions et bien plus encore dans cet album exceptionnel incluant les storyboards originels des premiers tomes de la série, des recherches graphiques inédites et les échanges épistolaires de ses deux créateurs, Joann Sfar et Lewis Trondheim.
Date de parution : le 8 novembre 2023 Auteurs : Joann Sfar, Lewis Trondheim (Scénario, dessin) Genre : BD heroic fantasy, humour
Le musée des Arts Décoratifs organise du 29 novembre 2023 au 28 avril 2024 l’exposition Iris van Herpen. Sculpting the Senses pour un bel hommage à la créatrice de mode peu connue du grand public mais plébiscitée par toute la planète people. On ne compte plus le nombre de stars qui ont revêtu ses tenues, Tilda Swinton, Björk, Lady Gaga, Beyoncé, de quoi mettre en valeur le travail réalisé dans on atelier d’Amsterdam où, entourée d’une équipe dévouée, elle ne cesse de créer des tenues plus originales les unes que les autres.
Une créatrice insatiable
Reconnue comme une des stylistes les plus visionnaires de sa génération, Iris van Herpen est considérée comme une pionnière dans l’usage des nouvelles technologies dans sa discipline. Elle utilise des matériaux inédits, avec des inspirations venue de la nature, du corps humain ou de l’eau. Iris van Herpen aime à transgresse les normes conventionnelles du vêtement tout en restant ouverte autant aux savoir-faire traditionnels qu’aux idées prospectives. L’exposition montre le cheminement d’une inspiration apparemment sans limites, louvoyant du plus petit au macro pour une interrogation sur la la place du corps dans l’espace. Le rapport au vêtement et à son environnement sont au centre d’une réflexion qui imagine l’avenir dans un monde en pleine mutation. L’exposition montre une sélection de plus de 100 pièces de haute couture réalisées par Iris van Herpen pour un dialogue avec des œuvres d’art contemporain, telles que celles de Philip Beesley du Collectif Mé, Wim Delvoye, Rogan Brown, Kate MccGwire, Damien Jalet, Kohei Nawa, Casey Curran, Jacques Rougerie ou les créations de design de Neri Oxman, Ren Ri, Ferruccio Laviani et Tomáš Libertíny. ,Les différentes pièces de l’exposition montrent des éléments de sciences naturelles comme des coraux ou des fossiles créant une résonance unique avec des pièces historiques.
L’exposition est présentée dans les galeries de la mode Christine & Stephen A. Schwarzman avec un vrai succès public à aller découvrir au Musée des Arts Décoratifs.
CiKaiCirevient avec un single plein de bim bap au doux parfum du hip hop des années 90’s. Pour l’occasion, il invite le petit frère elgadé à reprendre contact avec le micro. Forcément, quand les deux se retrouvent pour former à nouveau le 2Double2, ça réveille forcément le punk. De l’Anomalie(s) en perspective. Et du bonheur partagé. A découvrir et écouter sur toutes les plateformes en streaming (Deezer et Spotify notamment). Partagez sans modération !!
Laetitia Casta et Roschdy Zem, un duo particulier au théâtre de l’Atelier
La metteuse en scène, Lilo Baur, porte sur les planches « Une journée particulière », d’après le film culte d’Ettore Scola et y fait entendre une résonance avec le monde actuel. Le terreau des extrêmes, la patriarcat, la condition de la femme, des homosexuels, leurs luttes intérieures, sont au cœur de cette rencontre improbable entre un journaliste homosexuel ostracisé et une épouse modèle, soumise, et fascisée.
Si l’intrigue se situe à Rome le 6 mai 1938, jour de la rencontre entre Mussolini et Hitler dans la liesse populaire, on sait qu’Ettore Scola a voulu évoquer, à travers la rencontre intime d’Antonietta, femme au foyer humiliée par son mari, et de Gabriele, journaliste récemment licencié en raison de son homosexualité, la condition toujours problématique des femmes et des homosexuels dans l’Italie des années 1970, et dénoncer ainsi les traces persistantes d’une idéologie fasciste dans une société démocratique.
Deux solitudes en partage
Entre ces deux voisins que tout oppose, sauf leur sentiment d’abandon et de grande solitude, des points communs vont pourtant rapidement émerger : la soumission aux diktats et carcans sociaux, la marginalisation, une condition déniée et peu enviable.
Un rapprochement s’opère alors où chacun va trouver en l’autre, une forme de liberté et d’écoute pour révéler son secret et affirmer son ouverture au monde.
Dans la mise en scène sophistiquée de Lilo Baur à l’abri d’une scénographie mobile, les appartements de Gabriele et Antonietta se déplacent et tournoient. On y ouvre une porte pour y être transporté entièrement ailleurs et toujours fuir l’oppression du dedans et du dehors.
Laetitia Casta et Roschdy Zem incarnent avec fragilité ces deux êtres blessés. Elle, intense, toujours juste, se montre à la fois fragile, intuitive et solaire, tandis que Roschdy Zem est cet homme empêché à la fêlure troublante.
Dates : 2 au 31 décembre 2023 – Lieu : Théâtre de l’Atelier (Paris) Metteur en scène : Lilo Baur
Une jeune fille perd son père lors d’un accident de pêche au large d’Ostende. Lena ne peut accepter cette perte soudaine, elle si proche de ce véritable héros de son quotidien. Il l’a initié à la voile, il est fort, il est son socle. Incapable de se remettre, elle imagine l’existence d’un monstre sous-marin qui serait la cause du chavirage du bateau de pêche. Le début d’un film belge sensible et intense à découvrir en salles le 13 décembre 2023.
Un film tout en sensibilité
Une relation père / fille peut être tellement forte qu’elle en devient plus forte que tout. Lena voit en lui son phare, son soutien, un roc indestructible. La nouvelle de la disparition du navire de pêche fait naitre des rumeurs qu’elle balaye du revers de la main. Accident, erreur de navigation, culpabilité, Lena refuse toutes ces thèses. Elle connait son père, incapable de commettre une erreur à l’origine de la disparition du bateau et de son équipage. Alors qu’elle navigue, elle croit apercevoir un monstre marin, ce qui créée en elle une idée fixe. L’idée prend de l’ampleur, ses amis et sa famille ne parviennent pas à lui faire changer d’avis, elle a besoin de preuves et de confirmation, à tout prix. Les psychiatres appellent cela le deuil impossible. Le film tourne autour de ce qui devient une pathologie traumatisante pour la jeune héroïne, tournée vers son idée fixe sans pouvoir s’en détourner alors que ses amis touchés par un deuil impossible similaire préfèrent ne pas l’écouter. Le ton du film est d’une intense mélancolie, prenant aux tripes tout du long pour un beau plongeon dans une psyché tourmentée. Ostende devient un port de plaisance des plus séduisants, tourné vers la mer et les répercussions surprenantes du réchauffement climatique. De nouvelles espèces marines apparaissent, d’autres semblent migrer des eaux tropicales vers les eaux de la mer du nord, se confondant avec les questionnements de l’héroïne prête à tout remettre en cause pour avoir le cœur net, image du personnage déterminé contre vents et marées.
L’héroïne trouvera-t-elle la solution à son idée fixe? Il faut voir le film pour s’en rendre compte et apprécier le dénouement d’un film entre amour paternel et envies d’absolu, comme seule la jeunesse est capable d’en produire.
Synopsis: Lena, jeune navigatrice de talent, perd son père dans un naufrage en mer. Elle est déterminée à prouver qu’une énorme créature errant dans les profondeurs est responsable de cet événement tragique…
Mott The Hoople est rien d’autre qu’un groupe de rock culte des années 70. Révélés dans la vague glam rock de 1972/1973, ils ont connu un succès retentissant avec le single All The Young Dudes. Titre composé et littéralement offert par le grand David Bowie, il a changé à jamais la vie et la notoriété du groupe. A l’occasion du 50e anniversaire de la sortie de leur meilleur album, un coffret deluxe en édition limité a été édité avec notamment une nouvelle version remasterisée. Le coffret sort le 8 décembre chez Madfish. L’album est également disponible sous la forme d’un double LP vinyle orange.
Un titre et un album de légende
Dès les premières paroles, le ton est donné. Well, Billy rapped all night about his suicide, le titre va devenir un emblème du glam rock et même au delà un titre légendaire du rock. Initialement sorti au Royaume-Uni le 8 septembre 1972, le titre écrit par un David Bowie avide de découvertes (il a également produit à la même époque les albums Raw Power d’Iggy Pop et Transformer de Lou Reed) a marqué toute une génération avide de libertés et fatiguée des compromis (We never got it off on that revolution stuff, What a drag Too many snags). Mais au-delà de ce titre emblématique, le disque comprend d’autres titres à ne pas manquer comme la reprise définitive du Sweet Jane de Lou Reed, le Ready For Love de Mick Ralphs et Soft Ground. Ce qui était le déjà cinquième album studio de Mott the Hoople a été une étape décisive. Car les membres du groupe hésitaient alors à se séparer faute de décollage commercial, mais Bowie a volé à leur secours pour le plus grand bonheur de la planète rock. Plus rien ne fut pareil ensuite et le groupe est devenu une source d’inspiration pour des artistes majeurs du monde du rock comme Queen, The Clash, Kiss, Primal Scream, Mötley Crüe et Def Leppard. L’album se compose de chansons accrocheuses, musclées et honnêtes qui montrent bien les origines prolétaires des membres du groupe. Le leader et chanteur Ian Hunter, jamais la langue dans sa poche, reste un songwriter de talent reconnu pour son charisme. Le titre All the Yound Dust est souvent cité comme parallèle à un autre titre mythique de David Bowie sorti à la même époque, ce Ziggy Stardust qui a également changé la face du rock.
All The Young Dudes sort le 8 décembre 2023 sur Madfish pour revivre une époque excitante du rock, toujours autant d’actualité aujourd’hui.
Détails du coffret
2LP dans une pochette gatefold
Album remasterisé LP1 / LP2 Mixes et pistes de sessions rares 2CD : CD 1 Album Remasterisé / CD2 Mixes Rares et Pistes de Sessions Single 12″ avec une version rare « Unlocked Cars » de « All The Young Dudes » + « One Of The Boys » (rare B-Side britannique)
Livre relié de 72 pages avec des notes de couverture rédigées par Mott the Hoople et le biographe de Ian Hunter, Campbell Devine
Le Lucernaire propose l’adaptation d’œuvres moins connues de Tchekhov pour un beau moment de découverte. Pas de Mouette ici ni de sœurs, mais 3 histoires courtes tirées de l’œuvre de l’écrivain et dramaturge russe. Tout le plaisir vient de cette galerie de personnages truculents, véritables caricatures des turpitudes humaines. La légèreté est de mise dans le choix de Pierre Pradinas de traiter les sujets avec plus de rire que de cruauté. Mais ne nous y trompons pas, les 3 pièces sont le reflet de la dureté de la vie dans la Russie de la fin du XIXe siècle, les niveaux de lecture sont plus profonds qu’il n’y parait.
Un Tchekhov innovant
Les 3 histoires sont complémentaires. C’est d’abord Pierre Rebbot qui interprète un homme devant énoncer une conférence sur les méfaits du tabac avant de digresser sur son existence limitée et insatisfaisante aux côtés d’une épouse belliqueuse. Puis c’est une veuve éplorée qui a maille à partir avec un voisin venu réclamer les dettes de son défunt mari, le rapport de force cache une attirance ambiguë entre ces 2 caractères de feu. Puis c’est un fonctionnaire de la police cherchant à s’excuser auprès d’un grand politique de lui avoir éternuer dessus, la situation devenant de plus en plus tendue. 4 comédiens occupent l’espace de la scène, tous avec truculence, entre caricature, tendresse et cruauté. Chaque spectateur peut reconnaitre des vices humains souvent soigneusement cachés mais impossible à ne pas déceler dans le cadre de la pièce. Orgueil, mépris de classe, ténacité drolatique, la maladresse est constamment de mise dans toutes les réactions des personnages et tout le sel de la pièce vient du fait que les effets obtenus des actions ne sont jamais ceux escomptés. Le fonctionnaire pense faire amende honorable en ne cessant de s’excuser, il s’attire surtout l’inimité du personnage politique de plus en plus irrité par cette cour incessante. Le chasseur venu récupérer sa dette soulève d’abord la colère de la veuve, manquant de se faire tuer avant de succomber de manière inattendue aux charmes de la belle d’abord colérique puis tenue de s’apercevoir que ces élans sont partagés. Et le professeur devant s’exprimer sur un sujet annexe est bien obligé de parler de lui pour trouver un quelconque intérêt à l’exercice. La subtilité est de mise, les spectateurs s’extasient devant l’art des comédiens pour transmettre des niveaux de lecture si profonds que la pièce semble passer dans un souffle, l’1h15 de spectacle semble durer 10 minutes tant le rythme ne faiblit jamais et les comportements subjuguent le public.
Farces et Nouvelles de Tchekhov est un vrai moment de théâtre, entre divertissement et étude des comportement humains. Si la première lecture est caricaturale, il faut bien admettre que les sujets abordés touchent à l’universalité. Sous les déguisements sociaux se cachent des êtres souvent faibles, parfois veules et pas toujours sincères. C’est le moment de s’en rendre compte au Lucernaire. La salle était pleine, on comprend pourquoi!
Synopsis: Pierre Pradinas s’empare de la galerie de personnages qui émaillent l’univers de Tchekhov, celui de ses nouvelles et de ses pièces courtes : paysans, employés de banque, personnes endettées… en lutte dans un monde malade. Ils vivent à la fin du XIXe siècle en Russie, mais ils sont toujours là ! Nous assistons à un enchaînement d’histoires courtes chargées de rire, de cruauté et de beaucoup de tendresse. Dans le contexte actuel, Pierre Pradinas a choisi de monter une forme légère, un spectacle de proximité où se mélangent d’excellents acteurs de plusieurs générations. Un enchaînement de trois pièces courtes et nouvelles divertissantes, cruelles et tendres…
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