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Dégustation du Chateau la Vieille Cure 2019 Fronsac

Fronsac est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Gironde en région Nouvelle-Aquitaine. Le Chateau la Vieille Cure 2019 Fronsac est un assemblage de Merlot, de Cabernet Franc et de Cabernet Sauvignon, d’où une complexité aromatique entre finesse et robustesse. A l’œil, la robe est pourpre. En bouche, des notes de fruits rouges se ressentent intensément au côté d’une subtile touche épicée pour une rondeur élégante et une charpente solide. Le vin est proposé par carton de 6, pour un prix d’environ 153 euros selon les millésimés disponibles (2017, 2018, 2019, 2020). Une belle découverte à ne pas manquer pour des sensations intenses.

Publireportage:

Le domaine de La Vieille Cure

Les racines de notre Histoire sont comme les racines de nos vignes : nobles, anciennes et profondes. Depuis le XVIIème siècle, l’histoire du Château La Vieille Cure s’écrit à travers les femmes et les hommes qui l’ont habité. Aujourd’hui, c’est Jérôme Pignard, propriétaire, et Frédéric Labatut, maître de chai, entourés d’une équipe passionnée, qui incarnent notre vin. Jérôme Pignard, entrepreneur lyonnais, a racheté le domaine en 2018, lui permettant de rejoindre le patrimoine viticole français. Ce perfectionniste, amoureux de bons vins, a l’ambition de poursuivre le travail qui mènera La Vieille Cure au tout premier rang des vins de la rive droite bordelaise. Frédéric Labatut, libournais de souche, ancien restaurateur et viticulteur autodidacte, a foulé le sol de la propriété il y a 32 ans pour ne plus jamais quitter ces vignes qu’il travaille désormais avec une méticulosité orfèvre.

Les sols argilo-calcaires et le tiers de cabernets dans l’assemblage ne sont pas étrangers à la réussite de ce fronsac. Alliance de concentration et de précision, le nez déploie une belle expression de fruits noirs que l’élevage souligne avec élégance. Puissant et onctueux en bouche, le vin cède progressivement la place à des tanins mûrs et puissants qui étirent la finale. Beaucoup d’allure aujourd’hui, il serait cependant dommage de ne pas l’oublier en cave. Belle expression aromatique jusqu’en fin de bouche.

Kokomo City, un documentaire ultra réaliste sur les femmes trans noires prostituées, sortie en salles le 6 décembre

Kokomo City est un documentaire sur le monde habituellement secret des travailleuses du sexe femmes trans noires. Le documentaire débute avec le récit face caméra d’une anecdote mi-drôle mi-tragique. Une travailleuse du sexe trans noire lève le voile, sourire en coin, sur une mésaventure avec un client et son arme à feu, le combat qui s’en est suivi. Le ton est donné, la musique est enjouée et la réalisatrice D. Smith n’y va pas par 4 chemins. Les témoignages sont véridiques et rien n’est vraiment caché. Kokomo City a été récompensé du Prix du public à la Berlinale dans la section Panorama Documentaire et du prix NEXT Audience à Sundance en 2023.

Un documentaire esthétique

Les images tournées en noir et blanc donnent au documentaire une esthétique très glamour mais aussi très crue. Loin de donner une mauvaise image des protagonistes face caméra, le film donne surtout la parole à ceux et celles qui ne l’ont que rarement, dans des accès de sincérité surprenants. La réalisatrice vise à montrer avant tout la réalité toute nue, sans fard et sans œillères. Une relation de confiance existe entre la réalisatrice et les personnes interviewées, permettant de dévoiler des détails très souvent cachés. Les visages ne sont pas floutés, tout le monde s’exprime avec naturel et même décontraction, révélant les raisons de leurs choix de carrière, de leur transition, les interventions chirurgicales et la multitude de leurs clients de tous horizons, pères de famille ou rappeurs. Le film ne parle pas que du travail du sexe mais aussi de la vie quotidienne, avec l’hésitation de parler de leur profession aux proches comme de leur transidentité. Le documentaire évoque le malaise ressenti par beaucoup d’hommes à assumer leur intérêt pour elles, comme si cela remettait en cause leur masculinité, leur virilité ou leur orientation sexuelle. Surtout que le drame n’est jamais loin comme le montre l’exemple de Koko Da Doll, tuée en avril dernier.

Le documentaire est surprenant, prenant aussi, avec toutes ces vérités lâchées face caméra.

Synopsis: Kokomo Coty offre un regard cru, nerveux mais rare sur la vie de femmes noires transgenres. D. Smith, cinéaste transgenre noire, filme sans misérabilisme l’intimité de quatre jeunes femmes noires, transgenres et travailleuses du sexes. Elles se livrent sans tabou, avec humour et lucidité sur le sexe, les rapports femmes/homme, le racisme, la communauté noire et la transidentité. Un documentaire coup de poing, surprenant et éclairant.

Sous le tapis, un film sur la difficulté du deuil à découvrir en DVD le 5 décembre (Blaq Out)

Lorsqu’Odile (Ariane Ascaride) se prépare à accueillir la tribu de ses enfants, beaux-enfants et petits enfants pour célébrer son anniversaire, le destin s’en mêle et une crise cardiaque lui enlève soudainement son mari. Elle réagit de manière des plus surprenantes en choisissant de ne rien dire et de cacher le corps de son défunt conjoint sous le lit. Sous le tapis est surtout une belle chronique douce amère sur le poids des non-dits et leur poids dans les relations familiales. Le sujet du deuil est encore très tabou dans notre société, le film n’hésite pas à le triturer dans tous les sens pour un résultat aussi touchant que surprenant.

Une évocation familiale universelle

Chacun des personnages du film a sa spécificité. Odile est une mère taiseuse qui cache un lourd secret, sa fille Sylvie (Bérénice Béjo) est en retrait, écrasée par les silences de cette mère et un mari par trop fan de vélo et donc pas très attentionné, le fils Lucas (Thomas Scimeca) est dans la lune et vit une relation torride avec la jeune et fraiche Clara (Marilou Aussilloux). Ce petit monde va devoir faire face à cet évènement tragique, chacun à sa manière, et non sans difficultés. Ce film est le premier long-métrage de l’actrice Camille Japy aperçue notamment dans Alceste à Bicyclette. Elle choisit un sujet pas simple pour mieux surprendre le spectateur. La comédie est tour à tour drôle, dramatique, légère ou pesante, le regard donné sur la famille est assez inédit avec 2 actrices qui remplissent parfaitement l’écran dans une belle subtilité. Le spectateur connait un véritable ascenseur émotionnel avec des scènes tour à tour cocasses, tristes ou drolatiques et un casting qui fait beaucoup pour porter des personnages uniques et tous différents. Chaque spectateur pensera à sa propre famille pour une inévitable mise en abime. La question du deuil est éminemment personnelle et chacun peut la ressentir à son propre niveau. Difficile d’accepter les différences ou ce qui peut être pris pour des maladresse (voire pire) dans ces moments, surtout quand elles tranchent avec sa propre manière de réagir. Une scène de deuil festif met ici particulièrement à porte-à-faux les personnages. Au milieu de ce marasme naviguent des enfants innocents qui sont eux-mêmes spectateurs du théâtre joué par les adultes.

Le duo mère-fille est des plus délicats dans ce film qui tient en haleine tout du long, comme un thriller émotionnel où tout peut arriver. La
musique du chanteur M (alias Matthieu Chedid) apporte une dimension supplémentaire à ce film qui ne laisse pas indifférent par la multiplicité assumée de ces tons

Détails

Durée : 1H37 – Langues : Français 2.0 / 5.1 / Audiodescription
Sous-titres : Anglais et Français pour sourds et malentendants
Supplément : Petites filles, court métrage de Camille Japy (2017, 16 min)
Disponible en DVD au prix public conseillé de 19,99 € TTC

Synopsis: Odile se prépare à fêter son anniversaire. Alors que ses enfants et petits enfants sont en route pour la soirée, Jean, son mari, décède brutalement. Incapable de faire face à cette réalité, elle le cache sous son lit…

Le grand magasin, un manga à découvrir en salles le 6 décembre 2023

Une jeune fille devient apprentie concierge dans un grand magasin pas comme les autres… En effet, les clients sont tous des animaux, petits, grands, avec 4 pattes ou des ailes.

Un manga animé original

Le personnel, en grande partie féminin, doit satisfaire toutes les demandes, mêmes les plus farfelues et les moins usuelles. Le film d’animation requiert de prendre du recul et de se mettre à hauteur d’enfant pour apprécier un film où les managers sont tous des hommes qui ne font montre d’aucune bienveillance pour leur personnel. Le grand magasin est un temple de la consommation, autre élément que les enfants sauront apprécier sans en comprendre toute l’ambiguïté du concept, au contraire des adultes. Comme Noël pointe à l’horizon, c’est le moment de considérer les choses avec légèreté, ce que le film réussit à faire pour leur plus grand plaisir. Le film d’1h30 est adapté du manga La concierge du grand magasin de Tsuchika Nishimura et a été présenté au Festival d’Annecy. Les fans des dessins animés japonais des années 80 reconnaitront des situations déjà vues à la télé, les volées de bois vert par des chefs irascibles, les grands yeux éternellement écarquillés, le nez absent des visages de face, c’est toute une époque qui ressurgit avec ce film d’animation. Autre particularité du film, et pas des moindres, tous les animaux fréquentant le grand magasin sont menacés d’extinction, sensibilisant ainsi les plus jeunes à une problématique qu’ils apprendront à comprendre.

Le distributeur Art House Films propose ce film faussement léger pour aborder les liens étroits mais pas toujours faciles entre humains et animaux, les premiers participant hélas parfois trop activement à l’extinction des seconds. Le film est à découvrir le 6 décembre.

Synopsis: Akino est l’apprentie concierge d’un grand magasin vraiment spécial : les clients y sont tous des animaux. Qu’ils soient petits ou grands, à poils ou à plumes, Akino travaille dur pour satisfaire toutes leurs demandes… même les plus surprenantes.

[BD] Les Grandes Batailles Navales : Opium War, nouvel album de Jean-Yves Delitte et Q-HA (Glénat)

[BD] Les Grandes Batailles Navales : Opium War, nouvel album de Jean-Yves Delitte et Q-HA (Glénat)

Opium War est le dernier album paru dans la collection portée par Jean-Yves Delitte sur Les Grandes Batailles Navales, aux éditions Glénat (avec le soutien du Musée National de la Marine). Opium War retrace ainsi un conflit sans pitié où les occidentaux, au premier rang desquels on trouvait les anglais (mais aussi les américains et les français), menaient une vie plus que difficile aux chinois pour s’emparer des richesses du pays, et notamment de son opium.

La petite surprise, quand on a l’habitude de lire les ouvrages de Jean-Yves Delitte, est de voir que le dessin a ici été confié à Q-HA (sud-coréen du studio Superani). Et force est de constater que le panache et le sens du détail de Delitte n’est malheureusement pas retrouvé. Mais le scénario demeure agréable en exploitant de nombreuses batailles navales sur les côtes chinoises. Le résultat est, certes, spectaculaire, mais les personnages manquent de profondeur.

En bref, si le graphisme reste un peu lisse, l’album offre néanmoins un bon moment de divertissement au coeur de la géopolitique internationale du XIXe siècle.

Extrait de la BD :

Résumé de l’éditeur :

Le plus sulfureux des conflits

Les premiers contacts avec l’Empire Céleste remontent à l’Antiquité. Pour autant, l’imposante nation va demeurer longtemps hermétique. La Chine autosuffisante ne voyant pas d’intérêt dans les relations avec l’étranger. Mais tout cela ne dure qu’un temps. Les puissantes compagnies maritimes européennes et plus particulièrement anglaises savent faire entendre leur voix à l’Empire du Milieu. Avec le XVIIIe siècle, on commence avec le commerce du thé avant d’imposer celui de l’opium, bien plus lucratif. Pis, la corruption devient la règle et l’opiacé importé massivement cause des ravages dans la population chinoise. L’empereur n’a comme autre choix que d’en interdire l’importation. Une décision qui va naturellement déplaire. Et dans des temps où l’on n’hésite pas à menacer l’autre avec ses armes pour imposer sa politique, la première puissance mondiale ne va pas longtemps tergiverser. Une première confrontation se tiendra entre 1839 et 1842. Le Royaume-Uni en sortira grand vainqueur en imposant à la Chine affaiblie d’innombrables concessions. Et l’appétit occidental n’a alors plus de limites. D’autres nations se joignent au festin impudique à l’image de la France et des États-Unis d’Amérique. Mais à force de profiter, on alimente les rancœurs et une nouvelle guerre devient inéluctable.

 

Date de parution : le 22 novembre 2023
Auteurs
: Jean-Yves Delitte (Scénario) et Q-HA (Dessin, Couleurs)
Genre : Histoire, marine, guerre
Editeur : Glénat
Prix : 15,50 €
Acheter sur : BDFugue

Le gang des bois du temple, un film de gangsters à découvrir en VOD et DVD le 6 décembre (Les alchimistes)

Le film Le Gang des bois du temple est inspiré d’un fait divers authentique survenu en 2014. Un gang lourdement armé de Seine-Saint-Denis a attaqué sur l’autoroute A1 un van noir transportant les affaires personnelles très privées d’un riche prince arabe. Le film montre surtout les réactions engendrées par cet acte, avec toute sa violence et son absence de pitié. Le film mêle aussi un voisin en deuil, témoin des évènements et de la disparition de chaque membre du gang dans une ambiance pesante et cinématographique.

Un film de gang à l’ancienne

La cité des Bois du Temple est située à Clichy-sous-Bois au Nord-Est de la Seine-St-Denis. Construite à la fin des années 60 sur des marécages au milieu des bois et à proximité d’une vieille chapelle, d’une source réputée miraculeuse et de 3 croix. Le Gang des bois du temple se veut un hommage évident aux films noirs mais aussi aux quartiers populaires. Les plus perspicaces ne reconnaitront cependant pas Clichy-sous-Bois car le tournage a eu lieu à Bordeaux dans la cité de Grand Parc. Vouée à la destruction avant un sauvetage miraculeux par l’UNESCO, la cité a été classée au patrimoine mondial. Certaines scènes ont été également tournées à Marseille pour un tour d’horizon des paysages urbains qui se ressemblent tous. Le réalisateur Rabah Ameur-Zaïmeche met en avant des personnages de type arabe pour une réflexion sur la multiplicité des identités arabes dans l’Hexagone et les espoirs d’ascension sociale. Car le gang attaque un arabe riche, qui se situe au-dessus des lois et n’est pas confronté à un racisme que connaissent les arabes de classe plus basse. Les jeunes des quartiers sont issus des minorités et connaissent parfaitement la notion de plafond de verre. Les personnages du film essayent d’y échapper mais se retrouvent pris au piège d’une vengeance qui ne les épargne pas. Le choix de la délinquance est à double tranchant. Le thriller se veut des plus réalistes, avec des scènes de quotidien dans les cités et des scènes tranchantes comme des lames de rasoir, coups de feu, adrénaline et poursuites effrénées. L’enquête policière fait penser à un film de Melville, un des cinéastes préférés du réalisateur.

Le gang des Bois du Temple mélange plusieurs types de film, film policier, film social, thriller politique. Si la réalisation laisse toute la place à des plans quasi naturalistes en plein cœur des cités, le réalisateur sait instiller de beaux ingrédients pour se laisser fasciner par ce beau film noir.

Synopsis: Un militaire à la retraite vit dans le quartier populaire des Bois du Temple. Au moment où il enterre sa mère, son voisin Bébé, qui appartient à un groupe de gangsters de la cité, s’apprête à braquer le convoi d’un richissime prince arabe…

[BD] Les Pompiers tome 22 : Le petit binôme en mousse (Bamboo Edition)

[BD] Les Pompiers tome 22 : Le petit binôme en mousse (Bamboo Edition)

Et c’est reparti pour nos soldats du feu préférés avec un vingt-deuxième tome inspiré du hit de Patrick Sébastien, le petit bonhomme en mousse… Dans cet épisode à l’humour toujours bouillant, c’est un nouvel équipier qui fait irruption dans l’équipe : un certain Pompelard. Et ce dernier n’est autre qu’un « super-robot » prévu pour les interventions les plus dangereuses…

Voilà qui va donner lieu à de nouveaux sketchs qui ne manqueront pas de faire sourire ! A lire et à glisser sous le sapin pour tous ceux qui sont sensibles à l’univers des pompiers ou simplement à un peu d’humour, tout en légèreté 🙂

 

Extrait de la BD :

Résumé de l’éditeur :

Un nouvel album des hommes des casernes, ça s’arrose !
Nos pompiers auront dû attendre le tome 22 pour bénéficier de la présence de Pompelard, un robot autonome capable de prouesses en intervention mais aussi sujet à divers blocages. C’est bien le problème avec les nouvelles technologies, un coup ça marche, un coup ça ne marche plus. C’est d’ailleurs là un des points communs avec nos héros qui, un coup vont bien, un coup ne vont pas bien. Modernité contre vieille garde, technologie face à l’expérience, Pompelard va devoir se faire accepter par ses camarades de chair et de sang !
Date de parution : le 15 novembre 2023
Auteurs
: Christophe Cazenove (scénariste),
Stédo(dessinateur)
Genre
 : Humour, Jeunesse
Editeur :Bamboo
Prix : 11,90 € (48 pages)
Acheter sur : BDFugue

L’enfant du paradis, un beau récit de galère, sortie le 6 décembre

Le héros du film est Yazid (Salim Kachiouche), jeune comédien et ancien toxico. Il vit une sortie des galères qui lui font entrevoir un avenir plus radieux. Le film alterne entre un présent réaliste et des images familiales tournées en super 8. Car la mère de Yazid est décédée, faisant planer une aura ambivalente sur son avenir. Réussira-t-il à connaitre une existence plus longue et plus satisfaisante, sans retomber dans ses travers?

Un film naturaliste

Le film est plongé en plein cœur du réel, allant jusqu’à rappeler l’arrivée en France des ainés désireux de voir leurs progénitures s’intégrer dans leur pays d’accueil. L’acteur / réalisateur a préparé toutes les situations et tous les dialogues, mais tout parait improvisé avec des acteurs très naturels et des situations réalistes. Yazid flirte avec le danger. Il roule en scooter sans casque, il a longtemps tâté de la poudre blanche, sa sœur et lui ont des rapports conflictuels. Et puis il a déjà un enfant et les rapports avec la génitrice de ce dernier ne sont pas des plus simples. Il suffit d’un incident pour faire basculer le film et faire ressurgir les vieux démons. Alors que son fils manque de se noyer, la mère s’enflamme et l’existence de Yazid dévisse. Il a pourtant des rêves de carrière d’acteur et une copine très éprise de lui. Mais plus rien ne va fonctionner, jusqu’à la chute finale et le dénouement tragique. Le film se veut le miroir de son époque, montrant la cellule familiale protectrice, les tentations et le destin taquin peut ceux qui manquent de volonté. Le film a été inspiré par destin tragique du très bon ami du réalisateur et acteur Yasmine Belmadi, décédé dans un accident de la route en 2009 et qui était apparu dans le film Adieu Gary. Le titre du film L’enfant du paradis est une référence directe au chef d’œuvre Les enfants du paradis de Marcel Carné, film que le père du réalisateur adorait. Acteur principal de son propre film, Salim Kechiouche est apparu dans plusieurs films dont Les Amants Criminels, Nos Retrouvailles en 2007 et chez Abdellatif Kechiche dans La Vie d’Adèle en 2013 et Mektoub my love en 2017. En plus du cinéma, il est apparu dans les séries Engrenages sur Canal+ et Braqueurs sur Netflix. Il apparaitra bientôt dans la série OCS Un Prophète adaptée du film de Jacques Audiard.

L’enfant du paradis est une très bonne surprise à découvrir au cinéma le 6 décembre pour un beau moment de réalité, entre espoirs et dureté du quotidien.

Synopsis: Après une traversée du désert dans sa carrière de comédien, Yazid voit enfin se profiler le bout du tunnel. Sobre depuis six mois, il veut montrer à sa nouvelle fiancée et à Hassan, son fils de 16 ans, qu’il est maintenant un autre homme qui a repris goût à la vie. Mais en quelques jours, les vieux démons resurgissent et avec eux les souvenirs de son enfance en Algérie.

« Richard II », un rôle en or pour Micha Lescot, de retour aux Amandiers

"Richard II, un rôle en or pour Micha Lescot
Crédit phot Géraldine Aresteanu

« Richard II », un rôle en or pour Micha Lescot, de retour aux Amandiers

Pièce du cycle Histoires (Histories) de William Shakespeare dédié aux rois d’Angleterre, Richard II est une des moins jouées de son répertoire.

Elle sert d’introduction à d’autres grandes pièces historiques, Henri IV, Henri V, Henri VI et Richard III qui racontent l’histoire tourmentée de ce XVe siècle anglais marqué par la trahison et l’effusion de sang. Des pièces qui mettent en scène des rois, certes, mais aussi des hommes de chair et de sang, saisis dans les soubresauts d’une histoire pleine de bruit et de fureur, où ils affrontent sous une pression extrême des situations de crise qui révèlent alors la part d’ombre qui sommeille en eux ainsi que l’enjeu poursuivi entre intérêt royal et vanité personnelle.

Avec Richard II, nous sommes plongés, d’entrée de jeu, au cœur d’une guerre familiale aux ramifications complexes et qui révèle, au fur et à mesure, l’objet même de son enjeu. Il y est question de rébellion, de trahison, de manigances, de turpitudes, de cupidité, de pouvoir, de couronne usurpée, d’exil. D’amour et de mélancolie aussi. Les hommes, cousins, frères, parents, nobles se nomment Richard de père en fils, ou Jean, ou Édouard, complotent, assassinent, font la guerre et meurent enfin.

Ici Richard doit juger équitablement une affaire délicate : Henry Bolingbroke, duc de Lancastre et cousin du roi, accuse Thomas Mowbray, duc de Norfolk, de haute trahison pour l’assassinat du duc de Gloucester alors que c’est le roi lui-même qui en est à l’origine. Condamnant les deux protagonistes à l’exil, Richard pille l’héritage de Bolingbroke, à la mort du père de ce dernier, Jean de Gand et pousse ainsi son propre cousin à se soulever contre lui et à précipiter sa chute.

Derrière cette guerre larvée que se livrent Richard et son cousin Bolingbroke pour la couronne d’Angleterre, Shakespeare interroge l’exercice du pouvoir. Vaste question qui nous préoccupe encore aujourd’hui à l’aune d’un monde en mutation. Richard, aussi légitime soit-il, est mal entouré et totalement déconnecté du peuple. Bolingbroke, lui, veut gagner sa légitimité par le peuple. Trahisons, compromissions, corruptions, renoncements, jusqu’où peut-on repousser les limites d’une certaine éthique politique pour asseoir son pouvoir et sa légitimité ?

L’itinéraire de Richard est aussi induit par l’Histoire, par sa prise de conscience de ses erreurs passées et de ce moment charnière annonciateur d’un cycle historique qui touche à sa fin.

Une impressionnante galerie de personnages compose cet opus, véritable constellation autour d’un roi bientôt destitué, mais qui cache un axe plus central : le peuple. Tout va se jouer dans cette Chambre des Communes où chacun va ferrailler, avancer ses arguments.

La tension est palpable, de bout en bout. Richard a une vision prémonitoire. Il sait quelle sera sa chute. Il ne renoncera pas à la couronne par faiblesse. De cette abdication, il va en faire un manifeste : c’est là toute la grandeur, et l’ambiguïté du personnage.

Une mise en scène au service du texte 

La pièce commence par un plateau immergé dans le noir et l’apparition soudaine sous un halo de lumière blanche du duc de Bolingbroke, puis du duc de Norfolk. Résonnent alors ces mots « Gentilshommes enflammés par le courroux, laissez-vous gouverner par moi, Purgeons cette bile sans répandre de sang ». Le roi Richard II, caché dans l’obscurité, se fait juge suprême. Dans cette mise abîme empreinte de noirceur, le ton est donné entre ambiguïté, violence sourde et manipulations.

Renversement d’alliances et trahisons sur fond d’opportunisme et de rivalité pour la légitimité du trône, Shakespeare nous livre le chaos d’un monde en plein bouleversement entre un Moyen Âge finissant et une époque nouvelle qui peine à se révéler. Où l’ordre suprême régi par le divin fait place à un ressort individualiste porteur de toutes les convoitises et de tous les reniements.

La mise en scène de Christophe Rauck, directeur du théâtre des Amandiers, est avant tout au service du texte et de la puissance des acteurs. Elle focalise par petites touches subtiles, au gré des différents degrés de théâtralité qui oscillent entre réalité et fiction, tragédie et bouffonnerie, des scènes puissantes et visuelles.

Le sacre de Micha Lescot 

L’épure de la scénographie, signée Alain Largarde, constituée de deux gradins mobiles, laquelle combine à dessein et par intermittence des images vidéo et des lumières sculpturales, donne toute sa place à la puissance du texte et à son éclat. Dans le pur esprit shakespearien, Christophe Rauck déroule la tragédie sur un ton à la fois brut et distancié.

Micha Lescot dans le rôle de Richard II impressionne. Silhouette longiligne et désarticulée dans un costume blanc immaculé, il est ce roi trouble et ambigu devenu souverain malgré lui, et qui, destitué, voyant lentement s’approcher la mort, laisse apparaître une part d’humanité.

Scène marquante où monté sur un rocher de la côte galloise, face aux flots métaphoriques qui ne tarderont pas à l’emporter, il observe se dégonfler le ballon de baudruche sur lequel il avait fixé sa couronne. Il n’est plus que cette âme vide et désœuvrée qui murmure : « Ni moi ni aucun homme qui n’est qu’un homme, ne sera satisfait de rien jusqu’à ce qu’il soit soulagé de n’être rien ».

Face à lui, Éric Challier est un Bolingbroke puissant dont la morgue n’a d’égale que son tempérament de feu. Le reste de la distribution est au diapason pour insuffler à la représentation cette fuite en avant shakespearienne. Bravo !

Dates :  du 2 au décembre 2023 – Lieu : Théâtre Nanterre-Amandiers  
Mise en scène : Christophe Rauck

[Comics] Kroma, one shot audacieux et très réussi de Lorenzo de Felici (Delcourt)

[Comics] Kroma, one shot audacieux et très réussi de Lorenzo de Felici (Delcourt)

Avec sa belle couverture, Kroma annonce la couleur. La promesse d’un monde différent où il faut surtout se garder d’aller s’aventurer dans la nature chromatique, au risque de finir contaminé. L’humanité a effet appris à se terrer au sein d’une cité stérilisée de toute couleur, s’enfonçant au fil des âges dans un profond obscurantisme.

Ce n’est autre que Lorenzo de Felici qui porte ce projet audacieux en tant qu’auteur complet (lequel signe, avec Robert Kirkmann,  la série Oblivion Song au dessin). Et le pitch qu’il propose ici est plutôt original et particulièrement efficace dans son traitement graphique. Au coeur de la Cité pâle, la jeune Kroma est maintenue enfermée dans le noir. Elle a eu le malheur d’être née avec des yeux de couleurs. Une erreur de la nature qui va lui coûter très cher et la condamner à un destin hors normes. Car la suite des évènements ne manqueront pas d’être explosifs, comme une fuite en avant sanglante qui n’épargnera pas grand monde.

Un récit haletant, dont la grande fluidité narrative se retrouve également dans le dessin. La mise en scène est parfaitement maitrisée et le résultat de très grande qualité.

Un comics à lire ou à glisser sous le sapin sans hésiter !

Extrait de la BD :

Résumé de l’éditeur :

Emprisonnée dans une tour à l’intérieur des murs de la ville pâle, Kroma vit totalement dans l’obscurité, croyant qu’elle est la créature la plus maléfique qui soit. Cependant, là où son peuple ne voit qu’un monstre, le jeune et mystérieux orphelin Zet voit un être humain. Mais s’ils veulent survivre aux étranges rituels de la ville, ils devront surmonter le cruel destin de Kroma… quitte à risquer une mort certaine.

Date de parution : le 22 novembre 2023
Auteurs
: Lorenzo de Felici (scénario, dessin et couleurs)
Genre : Fantastique
Editeur : Delcourt
Prix : 22,95 €
Acheter sur : BDFugue

Le guitariste jazz Félix Lemerle dévoile son premier album Blues for the end of time sur Tzim Tzum Records

Originaire de Paris, le guitariste et compositeur Félix Lemerle est devenu un membre très apprécié de la scène jazz de New York. Vivant à Brooklyn, il a très vite choisi une voie musicale dans la suite de son père bassiste de jazz. D’abord formé comme pianiste classique, il s’est orienté vers la guitare et le jazz à l’adolescence. Il présente aujourd’hui son album Blues For The End Of Time, enregistré en 2018 aux côtés des légendaires Jimmy Cobb & Bertha Hope. Entouré de son complice de longue date, lui aussi français vivant à New York Samuel Lerner au piano et d’une très convaincante rythmique avec les américains Ari Roland à la contrebasse et Jimmy Cobb à la batterie, il interprète un répertoire original marqué du son (du sceau?) de sa ville d’adoption.

Le jazz en majesté

Pour ceux qui ne le connaissent pas, quelques détails biographiques évocateurs. Félix Lemerle a très tôt commencé à se produire en France et en Europe dans des clubs et des festivals. Une fois son diplôme en poche en jazz et musique improvisée obtenu au CRR de Paris, il a très vite cherché à se rapprocher de la ville du Jazz en déménageant à New York en tant que boursier Fulbright pour finaliser son Master en interprétation jazz au CUNY Queens College. Sa renommée est apparue très vite, il s’est produit et a enregistré tout en participant à des tournées avec certains des plus grands musiciens du monde. Diplômé de la Juilliard School avec un diplôme d’artiste en études de jazz, Félix Lemerle est devenu un guitariste très demandé, apparu notamment au Carnegie Hall, Chris’ Jazz Cafe, BLU Jazz+, Dirty Dog, Fat Cat, Jazz in Marciac, Sunset/Sunside ou au Duc des Lombards. Félix travaille régulièrement à New York avec ses propres groupes comme le Raise Four. Côté concours, il a remporté le 1er prix au Eddie Lang Guitar Contest 2012 en Italie et le 2ème prix au Jarek Śmietana Guitar Competition 2015 en Pologne. Il est apparu sur de nombreux albums, comme celui de Peter & Will Anderson, Samuel Lerner, Neil Saidi ou Nathan Brown & Yoav Trifman. Blues For The End Of Time est son premier album, avec notamment Jimmy Cobb, Bertha Hope, Ari Roland, Samuel Lerner, Gilles Naturel à la contrebasse/basse et Antoine Paganotti à la batterie.

L’album est à découvrir pour se laisser transporter par de douces mélopées jazz. Blues of the end of Time est un grand moment de jazz à ne pas manquer.

Moh! Kouyaté de retour avec son nouvel album Mokhôya, sortie le 1er décembre chez Roy Music

C’est en 2015 que Moh! Kouyaté est apparu sur la scène musicale avec son single T’en vas pas, ça va pas ! issu de son album Loundo. Avec ses riffs électriques agrémentant un mix blues, rock, funk, musique traditionnelle mandingue et afrobeat, il a créé son propre style, réjouissant, ensoleillé, enchanté. Depuis, Kouyaté a voyagé aux Etats-Unis et fait découvrir sa voix telle une des nouvelles incarnations colorées de l’Afrique.

Un chanteur réjouissant

L’artiste guinéen Moh Kouyaté est chanteur et guitariste, il ne s’impose pas de limite, influencé par B.B.KingGeorge BensonJimi HendrixSékou Diabaté du mythique Bembeya Jazz National et d’autres experts de la six-cordes. Il aime voyager pour faire des découvertes et densifier son art. Moh! a donc choisi une autre voie dans son nouvel album Mokhôya qui signifie L’humanisme. Après avoir revisité le répertoire traditionnel guinéen sur son album Guinea Music All Stars, il se choisit maintenant un ton plus intimiste dans une formule quartet avec des cordes acoustiques (le korafola Sefoudi Kouyaté et le violoncelliste Olivier Koundouno) ainsi que le trompettiste Camille Passeri. La formule acoustique lui faisait envie depuis longtemps, le confinement récent lui a donné l’occasion de l’expérimenter pour aller à contrepied des modes actuelles. Dans des sonorités ouest-africaines, l’artiste construit un véritable pont entre l’Afrique, l’Europe et les Etats-Unis, ses 3 terres d’adoption préférées. Sur le premier extrait Tanoun, il est accompagné de Gabi Hartmann pour un duo tout en sensibilité. Les textes dénoncent la pratique du mariage forcé encore existante entre des jeunes filles et des hommes plus âgés. Comme souvent dans ses titres, la guitare et sa voix se mélangent avec puissance et délicatesse pour susciter de vraies émotions.

Les morceaux de son album Mokhôya sont des invitations au voyage pour mélanger des cultures et se laisser imprégner de toutes les multiples influences qu’offre le monde.

Un beau récit biographique en musique avec Le petit livre d’Anna Magdalena Bach au Théâtre de l’Athénée Louis Jouvet du 29 novembre au 3 décembre 2023

Le Théâtre de l’Athénée Louis Jouvet laisse la place à 2 pianistes et 2 narratrices pour évoquer en mots et en musique le destin mal connu de Anna Magdalena Bach, la deuxième femme de l’illustre compositeur Jean-Sébastien Bach. Il l’épousa à l’âge de 20 ans alors qu’il venait de perdre sa première épouse et ils eurent ensemble 13 enfants dont seulement 5 survécurent. Epoque difficile, époque éloignée, tous les interprètes sont vêtus de noir dans une sobriété que l’on imagine bien correspondre aux mœurs de l’époque. Cols claudine de rigueur pour des comédiennes qui font revivre avec simplicité un destin étroitement lié à celui du mythe universel.

Une pièce riche et concise

Les Bach furent avant tout une famille. Avec 3 enfants de son premier mariage, JS mettait au centre de son univers une marmaille qu’il voulait elle-aussi incorporée dans son univers musical, 4 de ses enfants devinrent justement compositeurs, Wilhelm Friedemann, Carl Philipp Emanuel, Johann Christoph Friedrich et Johann Christian. Compositeur acharné, JS et son épouse durent aussi surmonter les épreuves du décès de 8 de leurs enfants, un chiffre représentatif d’une époque sans Paracétamol et avec une hygiène douteuse. En filigrane, c’est une existence chiche et dépouillée qui ressort du récit à 2 voix. Une comédienne est Anna Magdalena, l’autre une narratrice appliquée. Elles entremêlent leurs voix dans une belle complicité augmentée des interventions musicales et orales d’une claveciniste et d’un pianiste. Il en ressort que ni le manque de considération de son vivant ni les soucis d’argent n’ont eu raison de la prodigalité du compositeur, auteur de plus de 1300 compositions, à raison d’une cantate par semaine pour les messes dominicales augmentées de suites, passions et messes restées inscrites dans l’histoire musicale universelle. Pour accomplir tant de prodiges, il fallait une compagne toute entière tournée vers cette famille hors normes. Cantatrice avant leur mariage, Anna Magdalena resta musicienne, apprenant le clavecin et l’orgue, tout en effectuant des travaux de copie pour son mari et en tenant la maisonnée de Leipzig. Le petit livre d’Anna Magdalena Bach se veut un moment d’intimité partagée et un hommage à cette figure féminine un peu oubliée,. Le titre de la pièce s’inspire du 2e petit livre de musique offert par Bach à sa femme, reflet de leur complicité. Pour sa pièce, la dramaturge et metteuse en scène Agathe Mélinand s’est inspirée du Notenbüchlein paru en 1725 et du film Chronique d’Anna Magdalena Bach réalisé en 1968 par Jean-Marie Straub et Danièle Huillet. Le Notenbüchlein était tenu par toute la famille et se feuilletait comme un album de photos en musique. Les pièces de JS y côtoient les pièces des fils Bach, mais aussi de Couperin et de Telemann, pour apprendre et s’amuser en partageant des moments de musique.

La pièce est un beau moment de sobriété où transparait plus en musique qu’en mots ce qui liait le mari et son épouse, l’amour, la musique et la famille. Les 2 comédiennes Christine Brücher et Fabienne Rocaboy font ressortir ces sentiments profonds, soulignés par les interprétations parfaites des 2 instrumentistes Béatrice Martin et Charles Lavaud. Un beau moment d’histoire et de musique, accessible à toute la famille et à découvrir au Théâtre de l’Athénée Louis Jouvet.

Les Petits Mâles, un documentaire sur le poids des conventions ancestrales entre garçons et filles, sortie le 29 novembre au cinéma

Le réalisateur Laurent Metterie est également auteur et producteur de fictions, documentaires ou installations. L’idée commune de son travail tourne autour du féminisme et de la lutte contre les discriminations. La philosophe Camille Froidevaux-Metterie travaille sur la pensée féministe et souhaite placer les corps au centre de sa réflexion pour mettre en valeur les concepts indissociables d’aliénation et d’émancipation. Le documentaire tourne autour d’entretiens en full frontal, une trentaine d’enfants racontent leurs visions de la différence homme/femme dans de nombreux domaines, répartition des tâches ménagères, sensibilité, rapport de l’homme à la femme (et inversement), spécificités physiques pour le constat de préjugés toujours présents et à faire évoluer pour faire changer les choses dans la société de demain.

Un film engagé

Laurent Metterie et Camille Froidevaux-Metterie interrogent tout du long de leur documentaire la vision de la jeune génération sur le féminisme. La trentaine de garçons âgés de 7 à 18 ans est issue de plusieurs régions et de plusieurs milieux sociaux. Ils s’expriment sur les rapports hommes/femmes en appréhendant les notions d’amour, d’amitié et de violence, ils évoquent aussi la question des genres, hommes, femmes ou LGBT. Le documentaire met face à ces témoignages des femmes plus âgées qui évoquent ce que furent les hommes de leurs temps. Le sujet du film met en exergue les notions d’égalité et de sexisme à hauteur d’enfants, pour évoquer l’avenir et le travail à réaliser pour avoir des futurs hommes sortis des stéréotypes et de la violence sous-jacente.

Les 73 minutes se regardent avec l’esprit ouvert pour bien appréhender l’étendue des concepts abordés et se demander comment se comporteront les adultes de demain.

Synopsis: Les Petits mâles donne la parole à une trentaine de garçons âgés de 7 à 18 ans, rencontrés partout en France et dans tous les milieux. Nous les avons interrogés sur les thèmes qui sont aujourd’hui au cœur des combats féministes : apparence physique et injonctions esthétiques, amours et amitiés, sexisme et violences sexuelles, fluidité des genres et droits des personnes LGBTQI. En résonance avec leurs propos, des femmes qui ont l’âge d’être leurs grand- mères déroulent le fil de leur vie, évoquant les « hommes d’hier ». Le contraste avec les garçons, hommes de demain, révèle l’ampleur des mutations en cours. Pensé comme un film d’éducation à l’égalité et contre le sexisme, Les petits mâles cherche à produire chez les jeunes une prise de conscience des mécanismes qui reproduisent les stéréotypes de genre et nourrissent les violences. En tendant ainsi un miroir aux adolescents, le film se présente comme un outil de réflexion et de discussion transgénérationnel.

Un documentaire honnête et sensible avec Edouard Louis ou la transformation, sortie en salles le 29 novembre

Dans ce documentaire littéralement en full frontal, Edouard Louis se raconte en toute honnêteté. Il raconte son enfance, sa scolarité et surtout tous les efforts consentis pour se changer et transformer l’image qu’il donnait aux autres. Le réalisateur François Caillat laisse la parole à l’auteur né dans une famille populaire et qui est devenu un personnage phare de l’intelligentsia parisienne après la parution de son premier ouvrage En finir avec Eddy Bellegueule .

Un focus très personnel

Edouard Louis ou la transformation laisse presque toute la place à l’auteur Edouard Louis, quelques paysages, des bâtiments, mais surtout lui, face caméra. Le documentaire offre une réflexion très pertinente sur la question des classes sociales, selon que vous soyez situés en bas ou en haut, vous ne vous percevez pas de la même manière. Langage, alimentation, centres d’intérêt, tout est différent. Le premier ouvrage publié a donné une renommée immédiate à son auteur, surtout au vu de son parcours si particulier. La caméra ne propose aucun artifice, la parole est donnée et elle est totalement prise et assumée. Edouard Louis parle très clairement, sa pensée est en ordres, il sait ce qu’il veut communiquer, des sacrifices, des paradoxes, la nécessité de jouer un autre pendant très longtemps et de cacher son moi profond. Edouard Louis se déclare maintenant ouvertement homosexuel, il a longtemps tenté de le cacher, en vain, il se souvient et montre la difficulté de son existence. Le film ressemble à une autobiographie filmée, entre confession et résistance, montrant les tentatives pour se cacher et se recréer, être sensible dans un monde dur et vulgaire, celui qui ne sait pas quelle identité choisir, subir ou se défaire des oripeaux de son milieu. Eddy Bellegueule est devenu Edouard Louis à l’âge de 21 ans, fuyant les fuites pour se réinventer et assumer ouvertement qui il est. Le mensonge est vu comme une force qui lui a permis de surnager pendant longtemps, avec tout de même un sentiment très fort d’amertume, de fausseté.

Le documentaire ouvre une lucarne sur un parcours atypique, à prendre comme un exemple d’émancipation assumée. Le documentaire est à découvrir le 29 novembre en salles pour un beau moment de vérité.

Synopsis: Edouard Louis, ou la transformation raconte la métamorphose d’un garçon, issu d’un milieu sous-prolétaire picard, en star de la vie culturelle française. Edouard Louis, devenu en quelques années l’écrivain porte-parole d’une génération, engage chacun de nous à faire de la transformation permanente un nouveau mode d’existence.

[BD] Demain, Acte 3 : une aventure toujours aussi captivante de Léo, Rodolphe et Louis Alloing (Delcourt)

[BD] Demain, Acte 3 : une aventure toujours aussi captivante de Léo, Rodolphe et Louis Alloing (Delcourt)

C’est toujours avec plaisir que l’on retrouve un nouvel épisode de Demain, série S-F. aux accents survivalistes, écrite par Léo et Rodolphe (créateurs des mondes d’Aldébaran, Centaurus et Europa) et illustrée par Louis Alloing. Dans ce troisième acte, les univers parallèles se télescopent de plus en plus et les frontières entre les deux parait de plus en plus ténue.

La trame narrative continue son développement, en s’affirmant avec des personnages secondaires anciens et nouveaux qui prennent de l’épaisseur mais qui renforcent aussi une part de mystère, notamment la nouvelle amie de Fleur qui ne manque pas de susciter d’innombrables questionnements !

Le résultat est toujours aussi efficace et incisif, malgré un dessin parfois trop épuré par un trait à la ligne claire qui peut paraitre un peu dégarnie. Il n’en demeure pas moins qu’on reste totalement captivés de A à Z par cette aventure à rebondissements !

Extrait de la BD :

Résumé de l’éditeur :

Ted et Jo découvrent ce qui se cache de l’autre côté de l’ouverture au fond du garage de Norman Smith : un autre monde que le leur, montagneux, peuplé de créatures étonnantes et d’autochtones dangereux. Une chose est sûre, ils ne devaient rien découvrir de tout ceci. De son côté, Fleur survit seule dans un monde toujours plus violent, tandis que son père est captif dans une prison dorée.

Date de parution : le 22 novembre 2023
Auteurs
: Rodolphe et Leo (Scénario)
Louis Alloing (Dessin)
Genre : BD S.-F.
Editeur : Delcourt
Prix : 13,50 €
Acheter sur : BDFugue

Les grands contes, des éditions du Père Castor

Les grands contes, des éditions du Père Castor

Les éditions du Père Castor nous proposent un album superbe, grand format (27X33cm) : Les grands contes. A la très belle couverture cartonnée.

Le jeune lecteur pourra retrouver les plus beaux contes de la littérature française. Et tous, très joliment illustrés ! La qualité est incroyable. C’est un très bel album que l’enfant va garder longtemps ! Surtout qu’en sixième, les élèves étudient des contes !

Il retrouvera : Bambi, La Petite Sirène, Grigrigredin-Menufretin, Le Prince grenouille, Blanche-Neige, La Vaillant Petit Tailleur, Le Vilain Petit Canard, Le Petit Poucet, La Belle au bois dormant, La Chat botté, Raiponde, Les Lutins cordonniers, la Chèvre de Monsieur Seguin, Cendrillon, Hansel et Gretel, Tom Pouce, La Princesse au petit pois, Poucette, Dame Hiver, Le Petit Sapin.

Il y a un beau marque page qui lui permettra de retrouver facilement sa page de lecture.

Les Grands Contes sont à faire découvrir aux enfants dès l’âge de 4 ans ! Un très beau cadeau à commander au Père Noël !

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : Novembre 2023
Auteur : collectif
Illustrateur : collectif
Editeur : Flammarion Jeunesse
Prix : 29,90 €

Une exposition Mark Rothko à découvrir à la Fondation Louis Vuitton jusqu’au 2 avril 2024

La Fondation Louis Vuitton fait honneur au peintre américain d’origine lettone Mark Rothko avec une exposition très complète permettant de retracer son parcours et d’admirer une quantité impressionnante de ses œuvres. Des premières œuvres plus figuratives jusqu’aux célèbres tableaux colorés à l’horizontale, le visiteur peut se rendre compte de l’exigence du peintre pour emmener les spectateurs de ses tableaux dans d’intenses voyages intérieurs, bercés par des vibrations qui touchent l’âme.

Un peintre majeur du XXe siècle

Cette exposition marque la première rétrospective en France consacrée à Mark Rothko (1903-1970) depuis celle du Musée d’Art moderne de la Ville de Paris en 1999. 115 œuvres sont réunies, provenant des plus grandes collections du monde entier, comme celle du National Gallery of Art de Washington, de la Tate de Londres et de la Phillips Collection de Washington. Il y a également des pièces provenant de collections privées internationales dont celle de la famille de l’artiste. Plusieurs pièces sur plusieurs étages de l’immense Fondation Louis Vuitton sont mises à profit pour proposer un parcours chronologique retraçant l’ensemble de la carrière de l’artiste depuis ses premières peintures figuratives surprenantes, entre Egon Schiele et James Ensor, jusqu’à l’abstraction qui représente dans l’esprit de beaucoup aujourd’hui la partie la plus importante de son œuvre. La première thématique recouvre les scènes intimistes et les paysages urbains avec notamment des scènes du métro new-yorkais. Puis après les années 1930, un répertoire inspiré des mythes antiques et du surréalisme soulignent la dimension tragique de la condition humaine. C’est après la seconde guerre mondiale que Rothko se plonge dans l’abstraction, avec un chemin rappelant celui réalisé 30 ans avant par Kandinsky, avec des premières expérimentations vers les Multiformes avec des masses chromatiques en suspension à l’équilibre instable mais cohérent. Puis le nombre de formes diminue et leur organisation spatiale devient sa marque de fabrique, une juxtaposition de formes rectangulaires avec un rythme binaire ou ternaire, et l’utilisation de tons jaunes, rouges, ocre, orange, et également bleus ou blancs. Il faut se laisser fasciner par des tableaux à la fausse sobriété, les couleurs ne sont pas unies, elles comportent des variations pour un effet vibratoire d’abord sur l’œil et finalement sur l’esprit. L’exposition égrène les grandes étapes d’une œuvre marquante, avec en 1958 la commande d’un ensemble de peintures murales destinées au restaurant Four Seasons conçu par Philip Johnson pour le Seagram Building, en 1960, la salle permanente consacrée au peintre dans la Phillips Collection, la première rétrospective au MoMA l’année suivante et les principales commandes données dans les années 60. Entre peintures aux tonalités sombres révélant les moments de dépression et les peintures aux teintes plus vives, l’exposition montre également le rapprochement de ses œuvres avec les sculptures de Giacometti.

L’exposition mérite plus qu’un long coup d’œil, possible en famille pour faire profiter les plus jeunes de la densité d’une œuvre protéiforme et marquée par les couleurs. L’exposition dure jusqu’en avril, de quoi laisser le temps de s’organiser pour la visiter.

Détails:

Commissariat de Suzanne Pagé et Christopher Rothko avec François Michaud et Ludovic Delalande, Claudia Buizza, Magdalena Gemra, Cordélia de Brosses

Le chanteur lyrique Philippe Jaroussky fait découvrir des arias oubliés au Théâtre des Champs Elysées

Le Théâtre des Champs Elysées a laissé toute la place qui lui revient à un chanteur trop rare. Philippe Jarrousky a été accompagné d’un orchestre en formation réduite pour interpréter des arias oubliés dans une salle complètement pleine. L’occasion était rare donc chère d’entendre en live un chanteur au poli maintenant poivre et sel et toujours aussi convaincant sur scène. 9 tours de chant alternés de moments purement instrumentaux ont agrémenté presque 2 heures de légèreté musicale avec des airs principalement du XVIIIe siècle, que peu connaissent mais qui méritent d’être découverts. Beaucoup d’instruments d’époque pour plus d’authenticité et un chanteur au charisme toujours aussi magnétique. Il interprète les airs de mémoire sans pupitre, son faciès se transforme en harmonie avec les notes, les spectateurs ont été conquis par une séance du dimanche soir parfaite pour clôturer un weekend-froid mais réchauffé par un spectacle qui ouvre une lucarne sur des compositeurs moins connus. Violons, cuivres, une quinzaine d’instruments joués par des musiciens experts ont tissé un fond musical du plus bel effet pour laisser le chanteur s’ébattre en liberté. Pas de contraintes, juste de la musique dans une forme des plus pures. Un véritable moment en apesanteur.

Programme

Forgotten arias
Hasse  Sinfonia, « Ma che vi fece… Sperai vicino il lido », « Misero pargoletto », récitatif et airs extraits de Demofoonte
Fugue et Adagio en sol mineur, Fugue alla breve
Leo  Sinfonia extraite de Catone in Utica
Valentini  
« Se mai senti spirarti sul volto », air extrait de La Clemenza di Tito
Traëtta  « Dove son che m’avenne… Gemo in un punto e fremo », récitatif et air extraits de L’Olimpiade
Bernasconi  « Siam navi all’onde algenti », air extrait de L’Olimpiade
Ferrandini  Gelido in ogni vena 
Jommelli Sinfonia periodica
J. C. Bach  « Per quel paterno amplesso », air extrait d’Artaserse
Jommelli  « Fran cento affanni », air extrait d’Artaserse

« One Shot », la dernière danse d’Ousmane Sy

"One Shot", la dernière danse d'Ousmane Sy
© Timothée Lejolivet

« One Shot », la dernière danse d’Ousmane Sy

Sur le plateau on découvre un DJ mixant musiques électroniques sous influence africaine et huit interprètes féminines à l’inspiration démultipliée, qui chacune vont affirmer sans relâche leur gestuelle singulière aux influences chorégraphiques multiples.

Au son de la dance et de l’afrobeat, elles font puissamment corps, confrontant leurs styles, s’unissant puis s’émancipant en solos ou duos dans une fluidité parfaite, le tout porté par un incessant flux collectif, mêlant différentes esthétiques issues du hip-hop, de la danse africaine et de la house dance.

Et toute la pièce miroite de leurs personnalités de feu, de leurs styles de danse urbaine, de leurs énergies propres, tendues, vives, allègres, puissantes, enivrantes.

La danse d’une génération 

De cet effet miroir et attractif sur des pas chaloupés et ondoyants souverainement exécutés, émane alors un mélange de force et de douceur, de rage contenue et de sensualité, d’insolence et d’ivresse collective, permettant à ces prêtresses du dancefloor de nous communiquer bien plus que leur seule virtuosité : leur incroyable confiance en la vie, la plus que vive.

Avant de disparaitre brutalement en décembre 2020, le chorégraphe Ousmane Sy aura donc eu le temps d’incarner la danse d’une génération.

Ce langage corporel baptisé « Afro house spirit » qui synthétise la rythmique house des clubs new -yorkais, le fighting-spirit virtuose du hip-hop des origines, la danse africaine et les passements de jambes des footballeurs admirés de son enfance, et qui, ce soir, s’est déployé dans une intensité flamboyante. Bravo !

Dates : 23 au 25 novembre 2023 – Lieu : La Villette (Paris)
Chorégraphe : Ousmane Sy

Une Dégustation conviviale des cuvées du Château de France

Arnaud Thomassin nous a fait récemment la joie d’un tarif à prix cassé sur le Château de France rouge 2018 pour un évènement privé relayé sur Publik’Art. Une nouvelle occasion s’est présentée de déguster plus largement les cuvées du domaine, vin blanc et vin rouge autour d’un très bon repas servi au restaurant Bissac pour un moment de Bistronomie Parisienne autour d’une cuisine traditionnelle et de saison mise à l’honneur par le Chef Damien Boudier.

Une appellation Pessac Léognan à la hauteur de sa réputation

Chateau de France a convié journalistes et rédacteurs web le mercredi 15 novembre pour déguster puis dîner au Restaurant Bissac, 10 Rue de la Bourse, 75002 Paris (métro Bourse). Arnaud Thomassin a accueilli les convives avec un grand sourire et un premier verre de Château de France blanc 2022 – AOP Pessac Léognan (80% Sauvignon, 20% Sémillon, prix de vente à la cave: 27,60 euros) à la belle salinité et avec une fraicheur bienvenue pour débuter la soirée. Puis a suivi le Château de France rouge 2021 – AOP Pessac Léognan (62% Cabernet Sauvignon, 38% Merlot, prix de vente à la cave: 25,60 euros, 51,60 euros en magnum) très gouleyant. 3e choix d’apéritif, le Château de France rouge Cuvée Anniversaire 2021 – AOP Pessac Léognan (100% Cabernet Sauvignon, prix de vente à la cave: 35,00 euros) composé à l’occasion du centenaire du Château et agrémenté de son étiquette historique. Il était également possible de gouter le Château Coquillas blanc 2022 – AOP Pessac Léognan (80% Sauvignon, 20% Sémillon, prix de vente à la cave: 17,00 euros) et le Château Coquillas rouge 2021 – AOP Pessac Léognan (57% Cabernet Sauvignon, 43% Merlot, prix de vente à la cave: 16,60 euros, 33,60 euros en magnum) pour un tour d’horizon représentatif des cuvées du Château de France.

Des accords mets-vins raffinés

A l’heure du diner, le restaurant Bissac n’a pas déçu les convives. Un consommé de châtaigne a été proposé en amuse bouche, parfait pour se réchauffer pendant ces temps frisquets. En entrée, les Saint-Jacques avec leurs poireaux à la crème ont accompagné le Château de France blanc 2020 – AOP Pessac Léognan (80% Sauvignon, 20% Sémillon, prix de vente à la cave: 27,60 euros) pour une entrée en matière parfaite. Un magret de canard avec une réduction d’orange et ses carottes colorées a suivi avec le fameux Château de France rouge 2018 – AOP Pessac Léognan (56% Cabernet Sauvignon, 44% Merlot, prix de vente à la cave: 27,60 euros) pour un vrai accord parfait, le vin et le canard ne se phagocytent pas et se complètent avec grâce. Pour le dessert, un macaron ganache chocolat, fleur de sel, clémentine a accompagné le Château de France rouge 2020 – AOP Pessac Léognan (38% Cabernet Sauvignon, 62% Merlot, prix de vente à la cave: 27,60 euros).

De quoi finir sur une très bonne note gastronomique et clôturer un très beau moment de convivialité. Les discussions ont eu bon train pendant tout le diner, avec mention des dégâts occasionnés par le mildiou et également des efforts déployés pour faire connaitre le domaine à l’étranger. Un très bon moment œnologique pour toujours mieux connaitre les qualités du Château de France.

Publireportage:

La famille Thomassin fait partie des plus anciens propriétaires de l’appellation Pessac-Léognan. Le Château de France, qui avait été repris en 1971 par Bernard THOMASSIN, est conseillé depuis 1996 par le laboratoire ROLLAND, et Arnaud THOMASSIN en assure la direction. Cette propriété familiale de 40 hectares en AOC Pessac-Léognan inclut 36 hectares de Cabernet sauvignon et de Merlot pour la production de vin rouge, et 4 hectares de Sauvignon et de Sémillon pour la production de vin blanc. Le Château de France rouge et le Château de France blanc se partagent les reconnaissances mondiales. Un domaine qui dispose d’un terroir original : le lieu-dit Ferbos typique de cette région des Graves et – plus confidentiel – une parcelle bien-nommée “Coquillat” qui est truffée de fossiles remontant à 19 millions d’années !

Le « Tartuffe » crépusculaire d’Ivo van Hove avec la troupe de Comédie-Française au Théâtre de l’Orient

Le "Tartuffe" crépusculaire d'Ivo van Hove à la Comédie-Française
De gauche à droite : Damis (Julien Frison), Orgon (Denis Podalydès) et Tartuffe (Christophe Montenez) dans « Le Tartuffe ou l’hypocrite », de Molière, mis en scène par Ivo van Hove à la Comédie-Française, salle Richelieu, à Paris, en janvier 2022. JAN VERSWEYVELD

Le « Tartuffe » crépusculaire d’Ivo van Hove avec la Comédie-Française au Théâtre de l’Orient

La version de ce Tartuffe ici présentée en trois actes au lieu de cinq, mise en scène par Ivo van Hove, jouée pour la première fois par la troupe de la Comédie-Française, est celle de la pièce originelle écrite par Molière, avant son interdiction par Louis XIV qui la jugeait beaucoup trop satirique à l’égard des dévots et de la religion, et telle que reconstituée par l’historien du théâtre et des formes littéraires Georges Forestier.

Plus ramassée, plus vénéneuse, plus radicale et plus percutante, cette version fait donc l’économie de l’acte 2 et des scènes entre les amoureux Valère et Marianne, et de l’acte V qui constituait l’épilogue moralisateur en forme de coup de théâtre, rajouté par Molière pour obtenir du pouvoir royal l’autorisation de jouer la pièce.

Comédie noire

Ainsi la relation entre Tartuffe (Christophe Montenez) et Elmire (Marina Hands) devient le centre de l’intrigue avec son empreinte subversive à souhait, qui opère comme une bombe à retardement et prête à exploser au sein d’une famille désunie ou chacun vit de son coté.

Comédie noire donc par excellence qui se déploie sous le regard acéré d’Ivo van Hove où l’esthétique glacée comme le rythme imposé et séquencé des actions, ainsi qu’un univers ultra contemporain, sur une musique tout en rupture d’Alexandre Desplat, l’inscrivent au cœur du chaos social et familial qui se joue.

Tartuffe est donc cette figure crépusculaire introduite au sein d’une famille en perdition où l’intrus se révèle l’élément révélateur et perturbateur du malaise qui y règne. 

Dès lors, nous assistons à la fissure de ce socle qui voit le patriarche, Orgon, s’en remettre à un homme providentiel jusqu’à en perdre tout discernement où chacun des membres devient alors la cible collatérale se trouvant pris dans la tourmente de ses propres obsessions/frustrations : la raison, la passion, le péché, le désir, et s’acheminer vers une métamorphose.

Portée par des acteurs aussi inventifs que captifs jusque dans leurs corps pleinement investis au jeu chorégraphique, elle cristallise les ressorts intimes qui facilitent et permettent l’imposture. Car dans la lecture opérée par Ivo van Hove Elmire ne fait pas que subir les avances de Tartuffe, elle en tombe aussi amoureuse.

Une troupe au firmament

De cette œuvre foisonnante, monument d’intelligence, dans la sagacité et la finesse de l’analyse des comportements humains, Ivo van Hove se focalise sur le processus et les enjeux de la manipulation qui va conduire à une renaissance des protagonistes, dont il explore à travers les non-dits et l’état de frustration, les raisons du clash expiatoire. La lecture d’Ivo van Hove donne lieu à des scènes saisissantes et brûlantes où chacun se débat face au trouble du prédateur qui se révèle aussi noir que salvateur.

Elle consacre aussi la vision progressiste et libertine du monde portée par Cléante (Loïc Corbery) au détriment de celle conservatrice et mortifère d’Orgon et de sa mère.

Toute la distribution est au diapason. Christophe Montenez s’empare avec une aisance diabolique et proprement fascinante de son personnage ambigu tandis que Marina Hands se montre intense et vibrante en femme à la fois forte et déstabilisée. Quant à Orgon (Denis Podalydès), il est cet homme désarmé et dépassé. Loïc Corbery, charismatique, apporte une vraie dimension au personnage de Cléante sans oublier Dominique Blanc (Dorine) parfaite et drôle, alors que Claude Mathieu (Mme Pernelle, mère d’Orgon) et Julien Frison (fils d’Orgon) ne sont pas en reste dans cette lutte acharnée pour se sauver. Bravo !

Dates : 25 et 26 novembre 2023  – Lieu : Théâtre de l’Orient
Metteur en scène : Ivo van Hove

Chamalo fête Noël (Père Castor)

Chamalo fête Noël (Père Castor)

Les éditions du Père Castor nous proposent un très joli petit album, souple, Chamalo fête Noël.

C’est bientôt Noël ! Chamalo est en vacances chez ses grands-parents avec ses parents !

C’est bientôt Noël. Ils décorent ensemble le beau sapin, dégustent ensemble leur repas de fête et Chamalo va se coucher. Le lendemain, c’est Noël ! Alors, surtout qu’il n’oublie pas de mettre ses souliers au pied du sapin ! Il met ses bottes rouges, celles qu’il préfère !

Et le lendemain matin, il découvre avec joie tous les cadeaux que lui a amené le Père Noël ! Vive Noël ! C’est la fête des enfants !

Vive Chamalo fête Noël ! A offrir à tous nos petits qui attendent Noël avec tellement d’impatience !

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : Octobre 2023
Auteur : Charlotte Moundlic
Illustrateur : Marion Billet
Editeur : Flammarion Jeunesse
Prix : 5,95 €

Audrey Rose, un classique du film d’épouvante en sortie combo Blu-Ray + DVD + livret le 21 novembre 2023

Audrey Rose est un film américain réalisé par Robert Wise et sorti en 1977. Le pitch est des plus glaçants. Un étranger tente de convaincre une famille heureuse que sa fille Ivy n’est autre que la réincarnation de sa propre fille Audrey, brûlée vive dans un accident de la route 11 ans auparavant.

Un vrai film d’angoisse

Le film est l’adaptation du livre The Case for Reincarnation écrit par Joe Fisher. L’histoire d’Audrey Rose s’inspire d’une histoire vraie vécue par Frank de Felitta, auteur du roman original et scénariste du film. Il raconte qu’un jour chez lui, il a entendu une main très assurée jouer au piano des airs de ragtime depuis le salon. Il constata alors que son propre fils âgé de 6 ans, qui n’avait jamais reçu de cours de musique, jouait cet air. Le garçon lui aurait alors dit: Mes doigts bougent tout seul, papa, n’est-ce pas merveilleux ? Le film a des faux airs de l’exorciste dans une ambiance un peu datée mais pas sans charme. Surtout que Anthony Hopkins joue un des rôles principaux aux côtés de Marsha Mason et Susan Swift dont c’est le premier film, dans un rôle pour lequel Brooke Shields a auditionné. Grande différence du film avec l’exorciste dont beaucoup ont taxé le film Audrey Rose de copier l’intrigue, pas de possession démoniaque dans le film ni d’effets grandiloquents, le ton est beaucoup plus sobre même si l’histoire tient en haleine et si la rationalité affichée fait perdre de l’intensité au film.

Le début du film est étrange et détrangeant, la fin est plus convenue. Le film reste un bel exemple de film d’angoisse des années 70 à découvrir le 21 novembre en DVD et Blu-Ray!

synopsis: Janice et Bill Templeton forment avec leur fille Ivy une famille heureuse et sans histoire… jusqu’au jour où un mystérieux étranger se met à les suivre partout où ils vont. L’inconnu finit par leur proposer un rendez-vous et leur révéler qu’Ivy serait la réincarnation de sa propre fille, morte onze ans plus tôt…

L’hiver en fête, petit coffret avec un livre et 3 puzzles (Usborne)

L’hiver en fête, petit coffret avec un livre et 3 puzzles (Usborne)

Les éditions Usborne nous proposent un joli coffret sur le thème de : L’hiver en fête, pour nos petits bambins !

Dans ce coffret, vous trouverez 3 jolis puzzles, de 9 pièces chacun, reprenant des scènes du petit livre, très joliment illustré, avec de multiples détails, et entièrement cartonné.

4 doubles-pages sur l’hiver et également sur Noël. Les décorations brillent ! Les rennes du Père Noël courent ! Les animaux jouent de la musique et chantent !
L’hiver en fête, petit coffret avec un livre et 3 puzzles, est à offrir aux petits, dès l’âge de 3 ans !

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : Octobre 2020
Auteur : collectif
Illustrateur : collectif

Editeur : Usborne
Prix : 9,95€

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