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La Cenerentola, scénographie éblouissante pour une troupe en transe au Théâtre des Champs Elysées

Récemment annoncées sur le site culturel Publik’Art, les 6 représentations de La Cenerentola ont débuté au Théâtre des Champs Elysées. Et le coup de cœur est immédiat tant la qualité des interprètes est au diapason d’une mise en scène inventive et enthousiasmante. L’opéra de Gioachino Rossini est situé dans un contexte moderne pour un résultat enchanteur et une belle morale.

Un immanquable de la saison

C’est une salle comble jusqu’au plafond qui assiste à cette love story entre le prince Don Ramiro (impressionnant ténor sud-africain Levy Sekgapane) et la Cendrillon Angélina (merveilleuse mezzo-soprano Marina Viotti). Le premier s’introduit à visage caché dans la cafétéria tenue par le beau-père de la souillon, Don Magnifico (puissant ténor Peter Kálmán) alors que l’ami du premier Dandini (féérique ténor Edward Nelson) se fait passer pour le prince. Au milieu de ces personnages, dans un décor hyper mobile, la magie opère entre le prince incognito et la servante accablée par les 2 filles pestes du gérant de la cafétéria (pétillantes Alice Rossi et Justyna Ołów). La mise en scène de Damiano Michieletto fait intervenir un chœur présent dans différentes situations, une foule d’ouvriers venant se restaurer, une foule d’invités à une soirée chic… ou une foule d’admiratrices du prince, avec robes, perruques et positions alanguies (rires assurés). L’adaptation se veut légère en empathique, la bonté est mise en avant, triomphant toujours des perfidies et des coups du destin. A la baguette, le chef d’orchestre Thomas Hengelbrock insuffle une énergie débordante à un orchestre au diapason de la scénographie de Paolo Fantin. Quand la cafétéria s’élève dans les airs pour laisser la place à un intérieur californien digne de celui du film Le Lauréat, la foule est éblouie. Les meubles s’échappent dans une trappe ou descendent du plafond, le mouvement est perpétuel et les ambiances se succèdent. Moins connu que d’autres opéras du même compositeur, La Cenerentola contient des morceaux de bravoure que les ténors, les barytons et les sopranos interprètent avec une belle émotion. L’inspiration du conte de Charles Perrault se passe de la plupart des éléments magiques, pas de fée ni de citrouille, les pantoufles de vair (de verre?) sont remplacées par un bracelet et subsiste surtout un mendiant philosophe aux pouvoirs magiques dénommé Alidoro (surpuissant baryton Alexandros Stavrakakis) et descendu des nuages par la magie visuelle d’un film projeté sur le rideau. Mais la perle de cette adaptation est Marina Viotti, lumineuse mezzo-soprano dans ce rôle plein de candeur et de bonté, symbolisant le pouvoir du pardon par delà les querelles d’ego trop souvent à l’œuvre dans les temps présents. Sa présence vocale et scénique ensorcèle le public, si bien accompagnée par le ténor Sud-Africain Levy Sekgapane tout en finesse et en force mélangées.

Ce dramma giocoso gagne en modernité, transformant l’opéra burlesque en spectacle d’une folle actualité. La Cenerentola est un spectacle à ne pas manquer au Théâtre des Champs Elysées, encore 4 représentations le 13 octobre, le 15 octobre, le 17 octobre et le 19 octobre.

[Livre jeunesse] Roald Dahl : Mes 101 premiers mots, illustré par Quentin Blake (Gallimard Jeunesse)

[Livre jeunesse] Roald Dahl : Mes 101 premiers mots, illustré par Quentin Blake (Gallimard Jeunesse)

Grand livre cartonné, Mes 101 premiers mots explore l’univers fantasque du cultissime Roald Dahl à travers des illustrations de Quentin Blake. Chaque double page a son univers, de la maison en passant par le jardin, mais aussi des moments clés qui ponctuent la journée comme les repas, les séances d’exercice, les animaux rigolos… jusqu’au dodo.

Un livre ludique et amusant, jalonné de nombreux volets à soulever pour le plus grand bonheur de nos tout petits !

Résumé de l’éditeur : 

Un imagier tout-carton pour découvrir les mots avec le génial Roald Dahl!

À la maison, à table, à la ferme, dans le jardin, en allant se coucher… Plongez dans l’univers farfelu de Roald dahl et les images truculentes de Quentin Blake, et découvrez plus de 100 mots en vous amusant à soulever les rabats! Trouverez-vous la petite souris cachée dans chaque page?Entre une soirée déguisée avec les Lines, la préparation de Noël et le premier numéro du journal du collège, quelle année pour Lucrèce! Alors, quand toute la classe part au ski, c’est le pompon… Lucrèce ne sait plus où donner de la tête: passer sa deuxième étoile ou danser un slow avec Ruben?

Date de parution : le 7 septembre 2023
Auteurs
: Roald Dahl et Quentin Blake
Genre : tout petits
Editeur : Gallimard Jeunesse
Prix : 13,90 €

[BD jeunesse] Alice Présidente, tome 3 – Toujours plus loin (Glénat)

[BD jeunesse] Alice Présidente – Toujours plus loin (Glénat)

Qui n’a pas rêver de devenir un jour Présidente ? Gérard Guerlais et Fabrice Colin nous offrent une BD humoristique très attachante avec Alice Présidente. Les dessins sont gais et amusants. Les petites saynètes qui se succèdent nous entraînent dans la vision loufoque et enfantine d’une petite fille de 9 ans et demi de l’exercice de la fonction présidentielle.

Beaucoup de références sur la politique actuelle que les plus jeunes auront dû mal à percevoir, mais qui raviront « les plus grands lecteurs ». Alice, on l’adore, et on attend donc avec impatience la suite de son mandat.

Extrait de la BD :

Résumé de l’éditeur :

Elle est prête à tout pour commander !

Entre sa gestion toute personnelle des affaires courantes et les grandes idées qu’elle compte bien appliquer en France, la jeune présidente de la République, Alice, ne s’ennuie pas ! Jamais à court de réformes ou de projets grandioses, elle sait s’entourer et n’a pas fini de réjouir son (é)lectorat !

Date de parution : le 20 septembre 2023
Auteurs
: Fabrice Colin (Scénario) et Gérald Guerlais (Dessin)
Genre : BD jeunesse
Editeur : Glénat
Prix : 11 €
Acheter sur : BDFugue

[Livre jeunesse] Où es-tu, Rodolphe ? un album animé pour jouer à cache-cache (Milan)

[Livre jeunesse] Où es-tu, Rodolphe ? un album animé pour jouer à cache-cache (Milan)

Petit livre cartonné, Où es-tu, Rodolphe nous emmène pour une partie de cache-cache amusante dans toute la maison. On y apprend à compter, on s’amuse à soulever plein de petits volets pour découvrir toutes les cachettes possibles. Cela plaira à coup sûr à nos tout petits !

A lire en compagnie de ceux que l’on aime !

Résumé de l’éditeur : 

Aujourd’hui, Rodolphe s’ennuie.
Et si on jouait à cache-cache ?
Nous, on compte jusqu’à 10, et toi, Rodolphe, tu te caches.
Ça y est ? Tu es prêt ?
Attention, Rodolphe, caché ou pas caché, on arrive !

Des volets à soulever pour jouer avec Rodolphe, un adorable ourson
Dans cet album animé, à la fabrication tout-carton solide et soignée, l’enfant s’amuse à soulever des volets pour découvrir la cachette de Rodolphe et le faire apparaître. Un concept de fabrication simple et efficace qui a fait ses preuves.

Une partie de cache-cache drôle, tendre et joyeuse
Rodolphe rivalise d’ingéniosité pour se dissimuler. Cependant, il est un peu empoté : une ou plusieurs parties de son corps dépassent de chacune de ses cachettes. Le petit lecteur devine rapidement où il se trouve et se joue gentiment de lui. Jusqu’à ce que ce soit à son tour de se cacher !

Un album bien adapté aux tout-petits dès 1 an
Cet album, signé par la talentueuse Marianna Coppo, incite le parent et l’enfant à partager un moment complice. Mais, au-delà de l’aspect ludique, il permet aux tout-petits, à l’âge où ils s’inquiètent d’être séparés de leur parents, de dédramatiser cette angoisse et de s’initier en douceur à la permanence de l’objet.

Date de parution : le 21 septembre 2023
Auteurs
: Marianna Coppo
Genre : tout petits
Editeur : Milan
Prix : 10,90 €

[BD] La Petite fille et le Postman : roman graphique ou road trip dans l’Amérique de 1906 (Vents d’Ouest)

[BD] La Petite fille et le Postman : roman graphique ou road trip dans l’Amérique de 1906 (Vents d’Ouest)

Roman graphique de Bertrand Galic  (scénario) et Roger Vidal (dessin) La Petite fille et le Postman nous embarque dans un voyage à travers l’Amérique du Nord du tout début du XXe siècle. Enyeto est chargé d’expédier un colis tout à fait particulier : une jeune fille du nom de Jenny, abandonnée par son beau-père qui la renvoie à l’autre bout du continent, chez ses grands-parents. Le Postman, forcé d’accepter la mission du fait d’un vide juridique sur la qualité des colis à prendre en charge (et c’est inspiré de faits réels !), se retrouve alors en charge de la petite fille qu’il va devoir convoyer dans des conditions souvent rocambolesques. 

Comme un road movie, on voyage à dos d’équidé et à bord des trains qui parcourent alors déjà le pays. Mais le binôme se fait souvent remarqué et se retrouve rapidement pris en chasse par les autorités qui songent à une situation plus que suspectes. Le Postman fera tout son possible pour emmener la Petite fille à bon port, en échappant à ses poursuivants. 

Un scénario relativement linéaire, mais néanmoins dynamique, dont la narration fleuve demeure très agréable. L’album est d’autant plus apprécié qu’il est accompagné de magnifiques illustrations que l’on apprécie tout particulièrement. La finesse du trait de Roger Vidal est un véritable atout dans l’aventure qui est proposée. On se régale à admirer ses planches.

En résumé, La Petite fille et le Postman ne manque pas de charme et si l’on aime les beaux paysages de western, il faut en faire l’expérience !

Extrait de la BD :

Résumé de l’éditeur :

Un voyage émouvant au cœur des grands espaces américains. 

San Francisco, 1906. Jenny vient de perdre sa maman sous les décombres du monstrueux tremblement de terre et se retrouve donc seule avec son beau-père, au milieu de la cité dévastée. L’homme, complètement désemparé, profite alors d’une faille dans le règlement des postes pour éloigner la fillette. Aussi hallucinant que cela puisse paraître, il va pourtant bel et bien l’expédier tel un colis, légalement, à l’autre bout du pays… Et c’est Enyeto, un facteur amérindien à l’allure imposante, qui va être chargé de l’accompagner jusqu’à sa destination finale : Chicago, Illinois ! Ainsi débute un long périple, un road-movie équestre et ferroviaire mettant en scène deux êtres que tout oppose a priori. Un grand voyage imprévu, autant pour l’une que pour l’autre, à travers l’immensité des États-Unis. Attentionné sous ses airs bourrus, Enyeto devra prendre soin de Jenny, l’épauler dans l’épreuve, lui redonner confiance petit à petit. Sur la route, une belle complicité va bientôt naître et se développer entre les deux personnages… Dans les coups durs, elle sera aussi là pour lui.
Après avoir exploré les entrailles de Fukushima, Bertrand Galic et Roger Vidal nous plongent cette fois-ci au cœur d’une Amérique bouillonnante, en pleine mutation, tiraillée entre ses archaïsmes (ceux du Far West) et son ultra-modernité naissante (celle des buildings et des grands abattoirs). Les deux auteurs explorent aussi et surtout des paysages plus intimes : ceux de la nature humaine, de la relation à l’autre. La petite fille et le Postman est un récit d’aventures particulièrement sensible et émouvant, un beau roman graphique, qui questionne l’altérité, la loyauté et la filiation.

 

Date de parution : le 6 septembre 2023
Auteurs
: Roger Vidal (Dessin, Couleurs), Bertrand Galic (Scénario)
Genre : road trip, roman graphique
Editeur : Vents d’Ouest
Prix : 19,50 €
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La Cenerentola au Théâtre des Champs Elysées pour 6 représentations exceptionnelles du 9 octobre au 19 octobre à 19h30

La Cenerentola a été créée au Teatro Valle de Rome le 28 janvier 1817 par Giacomo Rossini. Dernier opéra-bouffe du célèbre compositeur italien, il a créé un dramma giocoso en 2 actes dont le livret est de Jacopo Ferretti. Il a adapté Cendrillon, le célèbre conte de Charles Perrault, pour une popularité proche de celle du Barbier de Séville au XIXe siècle. Le grand compositeur a jugé préférable d’enlever tout le merveilleux du conte tel que retranscrit par exemple sur grand écran par Walt Disney dans son célèbre long-métrage. Pas de carrosse magique se changeant en citrouille à minuit tapante, ni de gentille marraine à moitié sorcière pour régler d’un coup de baguette magique tous les problèmes et pas plus de pantoufle de vair (verre?) pour aider le prince à retrouver la belle échappée. L’opéra joue surtout sur la confusion des opinions, des genres et des sentiments dans un déroulé qui se veut plus proche du réel que du merveilleux. Musicalement, le spectacle se veut d’une surprenante variété remplie avec une constante allégresse. Rossini a mis un point d’honneur à faire cohabiter respect de la morale et bonne humeur pour un spectacle qui donne le sourire par son exubérance pétillante. La production du Théâtre des Champs Elysées permet de découvrir le chef Thomas Hengelbrock au pupitre et Marina Viotti dans le rôle titre d’Angélina après sa récente prestation dans la Périchole d’Offenbach. La vision scénique de Damiano Michieletto de ce dramma giocoso met en avant la bonté triomphant sur la méchanceté dans un spectacle à découvrir entre le 9 octobre et le 19 octobre. Cette coproduction Théâtre des Champs-Elysées | Semperoper Dresden est un grand moment lyrique à découvrir dans l’écrin du célèbre théâtre de la rue Montaigne, avec le soutien d’Aline Foriel-Destezet, grand mécène de la saison artistique du Théâtre des Champs-Elysées et Laurent-Perrier, mécène de l’opéra La Cenerentola heureux de soutenir la création artistique au Théâtre des Champs-Elysées. Le spectacle se joue en partenariat avec france.tv et Le Figaro. Des places sont toujours disponible sur la billetterie du TCE, à vous de jouer!

[BD] Noir horizon tome 1 : de la S.-F. pure et dure qui fait plaisir (Glénat)

[BD] Noir horizon tome 1 : de la S.-F. pure et dure qui fait plaisir (Glénat)

Voilà un album qui fait plaisir aux amateurs des grands classiques du cinéma S.-F. comme Alien. Noir Horizon saute à pieds joints dans la thématique en emportant des condamnés de l’autre côté d’un mystérieux mur sur la planète Kepler-452 b. Et autant dire que de petites réjouissances les attendent. Les victimes ne manqueront pas. Une nouvelle série prévue en trois tomes dont le scénario est assuré par le très prolifique Philippe PELAEZ (L’écluse, Dans mon village, on mangeait des chats, Air, Bagnard de guerre…), auteur qui multiplie les parutions ces derniers temps.

Et autant dire que le récit ne fait pas dans la dentelle et convoque toute la testostérone (mais pas que !) disponible pour une amorce explosive dans un premier album très joliment illustré par Benjamin Blasco-Martinez. L’univers graphique ultra-cinégénique met en scène des vraies gueules cassées et des corps déchiquetés en règle. Un véritable exutoire qui ne manque pas de densité pour autant. Car une certaine dimension ésotérique semble s’inviter et prendre forme au fil du récit.

Si l’ensemble reste cependant très ancré dans les grands standards du genre S.-F., on prend vraiment du plaisir à parcourir ce début de parcours de Noir Horizon. On conseille sans retenue !

Extrait de la BD :

Résumé de l’éditeur :

Au-delà du mur, l’Enfer.Dans un monde post-apocalyptique en souffrance, la planète Kepler-452 b intéresse de près l’armée. Toutes les tentatives de traverser son « mur » se sont soldées par de cuisants échecs. Mais qu’y a-t-il derrière cet écran noir d’où aucun des soldats n’est jamais revenu ? Quelle source d’énergie abyssale les dévore jusqu’au dernier ? Face à ce noir horizon, les sondes et les androïdes tombent en panne, les caméras se brouillent. Les damnés de la prison de Kadingirra pourraient-ils réussir l’impensable ? Le Gouverneur a l’intime conviction que ces repris de justice qui n’ont plus rien à perdre pourraient être leur porte d’entrée sur cette planète. Recrutés parmi une horde d’assassins, les six rebelles ne savent pas encore ce qui les attend mais n’ont aucune intention de faire marche arrière ! Une fois sur Kepler, ils vont croiser le mal absolu… car le brouillard transforme les hommes en ce qu’ils ont de plus sombre. Pour ces six criminels ou six prophètes, c’est le début d’une expédition en Enfer. À moins que ce ne soit le début d’une mission d’envergure pour l’Humanité… Philippe Pelaez et Benjamin Blasco-Martinez nous réservent un récit SF déconcertant et ésotérique mêlant subtilement références bibliques et scientifiques. Premier tome d’une trilogie qui se veut une allégorie de la tyrannie, Noir Horizon interroge le lecteur : qu’est-ce qui permet à un nombre restreint d’individus d’imposer leur volonté ? Comment l’homme en arrive-t-il à se soumettre de plein gré ? Avec une forte approche cinématographique, le duo signe un album qui détonne, à l’ambiance incandescente avec une forte portée universelle.

 

Date de parution : le 27 septembre 2023
Auteurs
: Benjamin Blasco-Martinez (Dessin, Couleurs), Philippe Pelaez (Scénario)
Genre : S.-F., horreur
Editeur : Glénat
Prix : 14,95 €
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L’intelligence artificielle, des éditions La poule qui pond

L’intelligence artificielle, des éditions La poule qui pond

La poule qui pond est une édition de littérature jeunesse. Leur catalogue est très varié : des documentaires Mondes futurs, des beaux livres, des syllabés (livres dys), des bidules chouettes, des tout-cartons, des albums et même un abonnement pour les tout-petits.
Avec L’intelligence artificielle, nous entrons dans la collection des Mondes futurs : c’est une série de documentaires illustrés sur les grandes thématiques du XXI siècle.

Si vous croyez tout savoir sur L’intelligence artificielle, cet album, joliment illustré, vous prouvera le contraire. S’il s’adresse aux enfants dès l’âge de 9 ans, il intéressera toute la famille, y compris les adultes.

Les auteurs commencent par raconter l’histoire des premiers ordinateurs.

Saviez-vous que c’était l’écrivain Blaise Pascal qui avait inventé la première machine à calculer ? En 1642 !

Publik’Art ne va pas tout vous dévoiler, mais en lisant cet album, vous allez tout savoir sur l’évolution des recherches. L’intelligence artificielle est partout. Dans tous les domaines. Elle est capable d’aider les médecins à faire des diagnostics, à opérer, et même à détecter des cancers du poumon. Idem pour l’industrie, elle est parfaite pour le « contrôle qualité », par exemple. Parfaite aussi pour la sécurité. Elle traite le langage, reconnaît des images, des portraits, et analyse des données, des big data que l’homme ne peut pas faire. Et progresse chaque jour. Elle est partout ! Mais attention, ce n’est pas sans danger pour l’homme. Si elle a beaucoup de conséquences positives elle peut entrainer des dérives. C’est pourquoi il est urgent de créer des lois pour s’orienter vers une IA éthique. On connaît les dérives des algorithmes sur les réseaux sociaux qui rendent complètement dépendants les utilisateurs, par exemple.

Aujourd’hui, on ne peut plus revenir en arrière et L’intelligence artificielle fait intégralement partie de nos vies. L’homme va devoir apprendre à la gérer correctement pour ne pas qu’un jour elle se retourne contre lui !

Lisez tous L’intelligence artificielle aux illustrations étonnantes et emplies d’humour ! Vous serez surpris par tout ce qu’elle est capable de faire ! Et ce n’est vraisemblablement que le début !

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Infos de l’éditeur :

Date de parution : Mai 2023
Auteure : Julie Lardon
Illustratrice : Agathe Robinson-Deroo
Editeur : La poule qui pond
Prix : 16€

[Album jeunesse] Les animaux : les fausses et bonnes réponses de Céleste et Mika (Glénat Jeunesse)

[Album jeunesse] Les animaux : les fausses et bonnes réponses de Céleste et Mika (Glénat Jeunesse)

Après la Ville, c’est le retour de Céleste et Mika dans cette série documentaire avec Les animaux. Céleste et Mika sont deux enfants de 7 ans qui se posent toujours des questions pertinentes (que tout le monde se pose souvent d’ailleurs). Et chacun tentent d’y répondre avec ses idées. L’avantage c’est que l’un ou l’autre a forcément raison sur chaque question et l’on peut avoir le plaisir de démêler le vrai du faux tout au long de l’album… car c’est à la fin de ce dernier que l’on prend connaissance des fausses et bonnes réponses des jeunes curieux. Une idée géniale, traitée avec beaucoup d’humour et de malice. On se régale devant tant d’imagination !

On peut ainsi discuter en famille sur des questions comme « Si la taupe est aveugle, comment peut-elle savoir où creuser des trous ? » ou encore « Est-ce que les abeilles mangent le miel qu’elles produisent ? » ou encore « Les chevaux dorment-ils sur leurs quatre pattes ?« …. Des interrogations pleines de bon sens !

Les animaux est un excellent album documentaire écrit et illustré avec brio par Amélie Poggi (scénario) et Estelle Billon-Spagnol (dessin). Bravo pour ce travail qui a sur faire rire et animer de beaux moments avec nos enfants ! Une expérience à faire !

Extrait:

Résumé de l’éditeur :

n nouveau docu farfelu pour tout savoir sur le comportement des animaux et démêler le vrai du faux !

Céleste et Mika ne sont jamais à court de questions : pourquoi la chauve-souris dort-elle à l’envers ? Qu’est-ce que le hamster garde dans ses joues ? Pourquoi les tortues sont-elles si lentes ? Ce documentaire drôle et interactif repose sur un jeu de questions à deux réponses, dont l’une est vraie et l’autre fausse. Le petit lecteur aura le temps d’y réfléchir et de découvrir la bonne réponse à la fin de l’ouvrage. Une suite de série après un titre consacré à la ville avec les illustrations pleines de fantaisie et d’humour qui reflètent l’absurdité des réponses imaginées par Céleste et Mika.

Date de parution : le 27 septembre 2023
Auteur(s) : Amélie Poggi (scénario) et Estelle Billon-Spagnol (dessin)
Genre : jeunesse, documentaire
Editeur : Glénat
Prix : 13,50 €

Un bel hommage aux Comics de l’âge d’or avec L’illusion magnifique, Vol. 1. New York, 1938 d’Alessandro Tota chez Gallimard Jeunesse

Quand une jeune femme quitte son Kansas natal pour rejoindre New York et réaliser ses rêves, l’American Dream n’est pas loin. Mais être une femme dans les années 30 rajoute une difficulté souvent insurmontable. Heureusement Roberta Miller a du caractère et elle est bien décidée à mener sa barque malgré des difficultés. Devenue scénariste de BD, elle découvre l’envers du décor mais son imagination fertile la pousse toujours plus vers l’avant.

Une femme d’aujourd’hui dans les temps d’hier

La BD d’Alessandro Tota se place dès le départ sous la bannière woke, prenant pour cible les carcans habituels faits de patriarcat battus en brèche par un girl power quelque peu antidaté. La BD prend tout de même des atours plus classiques dans un bel hommage à la BD américaine des années 30, époque où sont nés les super héros qui font encore rêver les populations, Batman en premier. L’héroïne Roberta sent l’esprit des temps en imaginant son propre super héros, Dogman, dans des aventures qui rencontrent le succès. Aidée d’un dessinateur à la réputation sulfureuse, elle cherche sa place pour exister dans un monde d’hommes aux cigares et aux mœurs ancrées dans une tradition ancestrale. Les dessins de L’illusion magnifique sont un hommage évident à l’âge d’or des Comics, de quoi vivre une belle plongée dans le temps au fil des pages. Les références sont nombreuses, l’héroïne croise Bob Kane, le créateur de Batman et découvre l’univers autant diurne que nocturne d’une grande ville, jusqu’à assumer son véritable moi secret dans les dernière pages, à la grande surprise de son associé dessinateur.

L’illusion magnifique offre des belles pages d’aventure dans une BD qui fait revivre les débuts de la prise de conscience féminine.

Synopsis: A la fin des années 1930, Roberta Miller quitte sa province natale afin de s’installer à New York où elle devient bénévole dans un journal communiste. Fauchée, elle doit rapidement trouver un travail. Avec en toile de fond, les luttes syndicales, les changements sociaux et la montée du maccarthysme. Les illustrations sont inspirées des comics américains.

Editeur: Gallimard Jeunesse

Auteur: Alessandro Tota

Nombre de pages / Prix: 248 pages / 29,9 euros

[BD] Alva dans la nuit, un roman graphique inclassable, fantastique, noir, habité et sanglant (Glénat)

[BD] Alva dans la nuit, un roman graphique inclassable, fantastique, noir, habité et sanglant (Glénat)

Nouvel ovni venu tout droit de scandinavie, Alva dans la nuit est un roman graphique dense et inclassable dont la magnifique couverture trahit un récit hivernal aux accents horrifiques. La découverte de son dessin noir et blanc et de son univers peuplé de mystères attisent encore la curiosité.

Aksel Studsgarth et Daniel Hansen sont donc deux auteurs scandinaves venus du comics, du cinéma et du jeu vidéo. Avec Alva dans la nuit, c’est un récit à la croisée de ces univers qu’ils proposent, dans une atmosphère de thriller qui débute par un cambriolage qui tourne mal. Les malfaiteurs n’avaient pas anticipé la présence sur place d’une créature effrayante qui va littéralement découper tous ses visiteurs. S’en suivra alors une course-poursuite agrémentée de mythes nordiques comme un épais brouillard qui se dissipera dans un joli finish. Alva dans la nuit nous maintient ainsi dans une incertitude inconfortable pour mieux nous cueillir en fin d’album.

Un construction narrative audacieuse et un dessin authentique et brut font d’Alva dans la nuit l’un des romans graphiques les plus remarquables de la saison.  

Extrait de la BD :

Résumé de l’éditeur :

Un périple haletant au pays des merveilles hivernales.

Nous sommes au cœur de l’hiver. Alva, une orpheline, vit en marge de la société. Elle survit dans les faubourgs ternes d’une ville scandinave en tant que cambrioleuse, grâce à ses talents exceptionnels pour grimper le long des édifices. Durant un casse avec ses deux associés, Morten et Mini, dans un immeuble où ils dérobent des pièces d’or dans l’appartement d’un vieil homme, elle libère par mégarde, Sidsel, une sorcière de 2m10 qui possède la faculté de cracher des pépites d’or. L’affaire finit mal. Sidsel tue brutalement Morten et le vieil homme, alors que Mini s’échappe de justesse. Alva grimpe sur le toit où Sidsel l’attend. La sorcière ne tue pas la jeune fille, car elle reconnaît quelque chose en elle : une parenté ancestrale qui lie la sorcière à une tribu, le Peuple des Nuages. Mais épargner la vie d’Alva a un prix. Un prix qu’elle devra payer à l’avenir. Alva retrouve Mini avant de partir vers le Nord en quête de réponses sur ses origines. À leurs trousses, les Artisans, un groupe de mercenaires à la solde de Falk, le cruel propriétaire d’une entreprise pharmaceutique sur le déclin, prêt à tout pour exploiter les pouvoirs d’une magie ancestrale.
Aksel Studsgarth et Daniel Hansen, deux auteurs scandinaves issus du comics, du cinéma et du jeu vidéo, nous proposent un thriller fantastique teinté de mythologie nordique de plus de 200 pages qui nous emporte dans une aventure bourrée de péripéties et d’invention au cœur de contrées enneigées où se mêlent magie ancestrale et soif de l’or. Un récit aussi captivant qu’original avec des protagonistes attachants. Une pure pépite à ne pas manquer ! 

 

Date de parution : le 20 septembre 2023
Auteurs
: Aksel Studsgarth (Scénario) et Daniel Hansen (Dessin)
Genre : roman graphique, fantastique, horreur
Editeur : Glénat
Prix : 24,50 €
Acheter sur : BDFugue

Coups de coeur pour tout petits : Un grand bruit dans la nuit / Qui baille le plus fort ? (Glénat Jeunesse)

 

Des livres à offrir pour tout petits : Un grand bruit dans la nuit / Qui baille le plus fort ? (Glénat Jeunesse)

Voici deux petits livres tout en carton que l’on ne peut que vous recommander pour vos tout petits ! Que ce soit Un grand bruit dans la nuit ou Qui baille le plus fort ? ces petits albums regorgent de petits volets à soulever et d’animations à mettre en action. Les illustrations dégagent à chaque fois beaucoup de tendresse et sont très agréables à admirer en compagnie de nos chérubins d’amour.

Bref, des albums à savourer pendant le rituel du soir, avant de s’endormir dans les bras de Morphée.

Extraits :

Résumés de l’éditeur :

Dans cette drôle d’histoire, les animaux bâillent à s’en décrocher la mâchoire. Mais qui est le plus fort ? Soulève les rabats pour le savoir.

Qu’est ce qui empêche Souriceau de dormir ? Pour le savoir, toque de porte en porte, ouvre les volets et découvre les bruits de la nuit…

Date de parution : le 13 septembre 2023
Genre : jeunesse
Editeur : Glénat
Prix : 9,90 €

« L’Affaire Makropoulos » convoque Hollywood à l’Opéra Bastille

L'Affaire Makropoulos convoque Hollywood à l'Opéra Bastille
L’Affaire Makropoulos par Krzysztof Warlikowski (© Bernd Uhlig / Opéra national de Paris)

« L’Affaire Makropoulos » convoque Hollywood à l’Opéra Bastille

Janáček est à deux ans de la mort lorsqu’il compose « L’Affaire Makropoulos ». Le portrait cruel d’une femme qui a bu l’élixir d’immortalité plus de 300 ans auparavant et qui s’abîme sans relâche dans ce paradis artificiel.

Car qu’est-ce que vivre lorsque l’on a déjà tout vécu, tout ressenti, tout appris, lorsque le temps et la répétition émoussent toute émotion, tout désir, tout envie et qu’il ne reste que lassitude et ennui ?

Emilia Marty est « froide comme une morte » dit son dernier amant. Tout juste éprouve-elle encore lorsque surgit le vieux Hank, qu’elle aima cinquante ans auparavant, ou encore lorsqu’elle évoque le Baron Ferdinand Josef, qui fut le grand amour de sa trop longue vie : ces deux moments sont les sommets lyriques de l’opéra. Mais il y a aussi la jeune chanteuse débutante Krista, si douée, si passionnée, et c’est peut-être grâce à elle qu’Emilia peut enfin mourir et à travers elle assouvir sa quête d’éternité.

Et à quoi bon vivre, si l’on sait que l’on ne mourra jamais ? là où l’acceptation de la mort fait partie de la vie afin d’en mesurer tout son sens.

Une mise en scène grandiose

Cette réflexion sur l’immortalité, la lassitude et le cynisme qui l’accompagnent, le metteur en scène Krzysztof Warlikowski l’a faite sienne en multipliant les mises en abyme et références à l’âge d’or du cinéma hollywoodien, qui a fabriqué nombre d’icônes éternelles : Marilyn Monroe, Gloria Swanson, Rita Hayworth et King Kong.

Sa mise en scène grandiose est hantée par le destin en noir et blanc de Marilyn : la jeunesse éternelle, la femme adulée, la femme sacrifiée sur l’autel de la gloire et retrouvée morte d’une overdose de barbiturique.

Il fait d’Emilia Marty le clone de Marylin Monroe avec sa fameuse robe qui se soulève sous l’effet du courant d’air iconique et convoque sur scène la figure gargantuesque de King Kong qui prend dans sa main Emilia, à l’instar du film de 1933, et la protège des hommes qui l’entourent, tous attirés par ses charmes.

La belle et la bête donc où les rôles s’inversent et transfigurent la folie humaine aux prises avec sa perdition. La scène devient une luxueuse salle de cinéma où défilent sur grand écran des plans de Gloria Swanson dansant pour l’éternité dans Sunset Boulevard de Billy Wilder et d’images d’actualité de la descente aux enfers de Marilyn Monroe. On assiste alors à la grandeur et aux décadences d’Hollywood.

Le metteur en scène crée avec la décoratrice Małgorzata Szczęśniak, un espace éclaté, d’une grande maitrise formelle, propice au découpage cinématographique. Où les décors, les lumières, la vidéo et les costumes convoquent à la perfection des images ultra-réalistes, en projection totale avec le livret et son action.

La partition électrisante se déploie magnifiquement sous la direction de Susanna Mälkki. Elle est servie par une distribution sans faille emmenée par la soprano Karita Mattila qui excelle dans le rôle titre d’Emilia Marty, empreint d’une mélancolie aussi fiévreuse que fébrile. Bravo !

Dates : du 5 au 17 octobre – Lieu : Opéra Bastille  (Paris)
Metteur en scène : Krzysztof Warlikowski

Les âmes perdues, un documentaire percutant sur les crimes du régime syrien, sortie en DVD le 3 octobre

Le documentaire récent Babi Yar Contexte revenait sur de terribles crimes contre l’humanité perpétrés en Ukraine pendant la seconde guerre mondiale. Les âmes perdues suit un déroulé assez proche en revenant sur la répression exercée par le régime de Bachar Al Assad contre le soulèvement du peuple syrien en 2011 pendant le Printemps Arabe. L’UNICEF compte près de 400 000 syrien tués en 10 ans de guerre civile. Un photographe de la police militaire syrienne a diffusé en 2014 des dizaines de milliers de photos de victimes torturées et tuées pour mettre en exergue les méthodes criminelles du régime.

Un documentaire terrifiant

Ce qui pourrait servir de preuves lors d’un éventuel procès de crime contre l’humanité à l’encontre du régime syrien est à la base d’une enquête sur les agissements d’un régime qui n’hésite pas à user de méthodes extrêmes pour assurer sa survie. Les âmes perdues fait plonger au cœur d’une bataille juridique complexe et met en lumière les difficultés liés à la collecte de preuves et de coopération au niveau international pour poursuivre des criminels de guerre. A travers le récit des crimes de l’état en Syrie, le spectateur ne peut plus dire qu’il ignorait ce qui se passait, gardant à l’esprit la passivité des instances internationales devant une situation que personne n’a le courage de vraiment dénoncer. Ce sont des hommes et des femmes qui trouvent cette valeur cardinale pour dénoncer des agissements inhumains. Les proches des victimes montrent une ténacité admirable pour que les victimes ne soient pas oubliées et que l’état syrien soit placé un jour sur le banc des accusés lors d’un procès. La douleur côtoie l’espoir lors de scènes déchirantes qui ravivent des évènements funestes. Au printemps 2023, ce sont 3 dignitaires syriens qui furent jugés et inculpés en France, résultat d’un travail d’investigation relaté dans le documentaire. L’espoir est toujours là.

Le récit des exactions perpétrées par le régime syrien à partir de 2011 contre la population emprisonnée, torturée et assassinée fait froid dans le dos, à la limite de l’insoutenable tant le récit est rendu ultra réaliste. Une famille espagnole et une famille française ont porté plainte pour la disparition de leurs proches dans les prisons de Damas. L’histoire dira si justice aura été faite. Le documentaire est disponible en DVD pour un vrai choc viscéral.

Synopsis: En 2014, un mystérieux déserteur, portant Ie nom de code César, divulgue des dizaines de milliers de photos des victimes du régime syrien, morts sous la torture. Alors que les suppliciés sombrent dans l’oubli et que des milliers de civils disparaissent, leurs familles, leurs avocats et un petit groupe d’activistes tentent de déposer des plaintes dans des tribunaux européens. Ce film raconte les rebondissements d’enquêtes et de procédures qui conduiront à l’émission de mandats d’arrêts contre les plus hauts responsables de l’administration de Bachar al Assad, pour crimes contre l’humanité.

Une exposition Van Gogh à découvrir, les derniers voyages  au Château d’Auvers-sur-Oise du 7 octobre 2023 au 29 septembre 2024

Le nom d’Auvers-sur-Oise est rentré dans l’histoire grâce au passage de Vincent van Gogh en 1890 pour 70 dernier jours marquants. Il y a peint près de 80 toiles, représentant le site pittoresque, ses habitants et ses environs dans son style postimpressionniste connu dans le monde entier. Le château d’Auvers-sur-Oise y accueille du 7 octobre 2023 au 29 septembre 2024 l’exposition Van Gogh, les derniers voyages sous le commissariat de Wouter van der Veen, chercheur indépendant, dirigeant de Boussod, Valadon & Cie, auteur et associé à l’université de Strasbourg. Propriété du Département du Val d’Oise, ce lieu d’exposition va tout faire pour mettre en valeur les œuvres du peintre néerlandais.

Une exposition fastueuse

Le réaménagement des 12 salles du Château d’Auvers-sur-Oise vont permettre de mettre en valeur les toiles, avec en plus la lumière si particulière des lieux qui a également inspirée Corot, Daubigny ou Pissaro. Près de 100 œuvres originales sont présentées avec des estampes et également des œuvres d’artistes contemporains du peintre. Des œuvres numériques et des museums editions du Van Gogh museum d’Amsterdams sont également ajoutées, facsimilés à l’échelle 1 d’œuvres de Vincent van Gogh. En outre, un film d’animation réalisé par Vaiana Gauthier est visible pour rappeler la première grande exposition de Vincent van Gogh en 1905 à Amsterdam. Le film évoque également l’héritage du peintre tout en rappelant l’importance de Johanna, belle-soeur du peintre et femme de Théo dans cette transmission. Auvers-sur-Oise a gardé l’empreinte du passage du peintre et de ses 74 tableaux peints en moins de 70 jours. La ville fête d’ailleurs les 170 ans de sa naissance. Le Département du Val d’Oise met à profit l’évènement pour rappeler la richesse du patrimoine de son territoire. Château d’Auvers évidemment, mais également la Maison du docteur Gachet ou cimetière. Le Château a d’ailleurs repensé son organisation pour l’exposition, évoquant ainsi les rencontres faites par le peintre, les influences sur son œuvre et les lieux qu’il a arpentés, pour une peinture riche en intensité et en couleurs. Le dispositif numérique et les projections digitales les soulignent d’autant plus que les voyages ont été nombreux et les sources d’inspiration décisives.

L’exposition est l’occasion de redécouvrir un lieu d’exception et un artiste éternel.

Un ouvrage engagé avec Buffy ou la révolte à coups de pieu, sortie le 5 octobre 2023 aux éditions Playlist Society

Ecriture inclusive, analyse résolument woke, féminisme assumé, le nouvel ouvrage des éditions Playlist Society ne fait pas dans la facilité avec une orientation assumée. Si le point de vue ne plaira forcément pas à tout le monde, il a le mérite d’être visible dès la 4e de couverture. L’auteur Marion Olité revient non pas uniquement sur la saga Buffy contre les Vampires, elle en fait une héroïne avant-gardiste car en avance sur son temps et préfigurant la tendance actuelle d’un girl power triomphant. L’ouvrage de 160 pages refait l’histoire, peut-être un peu trop, comme si le showrunner avait eu connaissance à l’époque de l’évolution des mentalités à venir. De là à dire que la série a eu un impact sur cette évolution, le pas est osé mais pourquoi pas. Pour ceux qui connaissaient des proches ultra fans de Buffy, la série ressemblait plus à une bluette girly, Buffy toujours derrière son chevalier servant Angel, avec des aventures pas vraiment passionnantes. Mais les points de vue sont nombreux, celui de l’auteur n’en est pas moins intéressant, fouillé, précis, très agréable à lire.

Synopsis:

Diffusée entre 1997 et 2003, la série Buffy contre les vampires raconte en sept saisons le passage à l’âge adulte d’un groupe d’adolescent·es américain·es aux prises avec une multitude de démons, métaphores de leurs angoisses. Leur leadeuse, Buffy, est une Tueuse de vampires aux pouvoirs surnaturels, qui apprend à s’émanciper de toutes les formes de domination, en particulier d’un système patriarcal omniprésent. Célébrée par les fans à travers le monde, analysée par de nombreux·ses universitaires, Buffy contre les vampires a inspiré des générations de showrunners et est entrée au panthéon de la pop culture. Échappant à Joss Whedon, son créateur, Buffy Summers est devenue un symbole de réappropriation du pouvoir par les femmes. Au-delà de cette figure féminine puissante, la série revalorise les bienfaits du collectif dans notre société individualiste en crise. Buffy ou la révolte à coups de pieu explore les différentes facettes d’une série unique, qui offre des pistes de réflexion pour mieux vivre ensemble, et peut-être même sauver le monde.

Marion Olité est journaliste culture pour TêtuMadmoizelle et Elle. Elle analyse en particulier la représentation de l’adolescence, de la condition féminine et de la communauté LGBTQIA+ sur les écrans. Spécialisée dans les séries, elle a été rédactrice en chef de Konbini Biiinge.

Editeur: Playlist Society

Auteur: Marion Olité

Nombre de pages / Prix: 160 pages / 17 euros

[Album jeunesse] Quand le crocodile vient diner chez le loup (Glénat Jeunesse)

[Album jeunesse] Quand le crocodile vient diner chez le loup (Glénat Jeunesse)

Album jeunesse plein de fraicheur et d’inventivité, proposé par Steve Smallman au scénario et illustré par Joëlle Dreidemy, Quand le crocodile vient diner chez le loup est un condensé d’émerveillements pour nos jeunes lecteurs.

En effet, Loulou, le loup, et Côtelette, l’agneau forment un drôle de couple d’amis. Dans cette aventure, ils vont découvrir un œuf abandonné, qu’ils décident après réflexion de garder avec eux. Et surprise, c’est un crocodile qu’ils ont ainsi adopté ! Un petit être tout vert qui va leur faire vivre de sacrés péripéties… avant de devenir vraiment très grand ! Et quelque peu effrayant pour tous ceux qui croiseront leur route !

Un album plein de tendresse à lire et à relire !

Extrait :

Résumé de l’éditeur :

Une nouvelle aventure désopilante du grand loup pas si méchant et de son ami l’agneau 

Un nouvel habitant débarque dans la forêt. Il est vert, dodu, couvert d’écailles et affamé. Pourtant, ce n’est encore qu’un bébé. Mais il va grandir… Que va t’il se passer ? C’est ce que nos héros, Loulou et Côtelette vont découvrir.

Date de parution : le 5 juillet 2023
Auteurs
: Steve Smallman (Scénario)
Joëlle Dreidemy (Dessin)
Genre : jeunesse
Editeur : Glénat
Prix : 11,90 €

Negative numbers, un beau film géorgien sur la rédemption, sortie le 4 octobre

Les prisons géorgiennes sont des reliquats de l’époque communiste, avec des matons difficiles, des gangs infiltrés et une hiérarchie entre les chefs et les rivaux. L’un des responsables, Nika, doit fomenter une révolte dans son centre de détention. Mais son autorité est mise à mal par l’imminence d’un match de rugby organisé dans le but de réinsérer les prisonniers. En même temps qu’il se prend au jeu, les règles d’autorité et d’obéissance se délitent. Le film est une fiction inspirée d’une historie vraie arrivée dans les années 2000. La Géorgie est une vraie terre de rugby, comme le prouve la présence du pays dans l’actuelle coupe du monde qui se déroule actuellement en France. L’ambiance pesante du film mélange histories de détenus, aspirations à la liberté et sentiment omniprésent de parano créée par les murs infranchissables de la prison. Le cinéma géorgien regorge de ces films très réalistes aux ambiances lancinantes, comme Mandarines sorti en 2013. Negative numbers hypnotise le spectateur avec ce milieu carcéral hostile où les détenus doivent faire preuve d’astuce et d’audace pour survivre sans subir toutes les récurrentes avanies. Une vraie belle surprise de cinéma qui ne remplira hélas pas les salles, le manque de moyens n’empêche pas une vraie faculté pour créer un univers passionnant, la preuve.

Synopsis:

Nika est incarcéré dans un centre de détention pour mineurs. Il a été condamné pour un crime commis par son frère, délinquant notoire. Cet acte, ainsi que la tutelle à distance de son aîné, lui confèrent respect et autorité au sein de la prison. Toutefois, sa participation à un programme de réinsertion par le rugby par deux anciens joueurs professionnels lui fait entrevoir un nouvel avenir.

Negative Numbers est la fiction d’une histoire vraie d’un centre de détention pour mineurs à Tbilissi, en Géorgie, au début des années 2000.

[BD] La Princesse et Le Grenouille : Y’en a mar(r)e (Glénat)

[BD] La Princesse et Le Grenouille : Y’en a mar(r)e (Glénat)

Etrange revisite du conte « presqu’éponyme », La Princesse et Le Grenouille est la rencontre improbable entre une jeune princesse fantasque de 8 ans et un petit grenouille (car le grenouille est un jeune prince) qui parle. Des personnages qui convoquent l’incongruité à toutes les pages à travers des dialogues sans détour, jouant la carte de l’humour avant tout.

Malgré toute l’énergie déployée, on a du mal à céder aux charmes de ces petits monstres, tous autant qu’ils sont. Le rythme est là mais il manque un petit supplément d’âme qui ferait véritablement passer ce conte dans une autre dimension. 

Il aura quand même plu à un lectorat plus jeune (6-7 ans) et saura sans doute séduire une majorité d’entre eux. A tester à la maison !

Extrait de la BD :

Résumé de l’éditeur :

« Des princes, il y en a plein les couloirs des palais, alors qu’une grenouille qui parle, on n’en croise pas tous les jours sous son soulier de vair… »

Louise a 8 ans et c’est une princesse. Sa vie s’écoule paisiblement : elle étudie, joue, se chamaille avec ses copines princesses. Tout ce qu’il y a de plus banal, jusqu’au jour où son chemin croise celui d’une grenouille sûre de son charme, qui lui demande de l’embrasser, afin de se transformer en prince charmant. Mais Louise a 8 ans, qu’est-ce qu’elle pourrait bien faire d’un prince charmant ? Alors qu’une grenouille qui parle, ça, c’est pas courant !

 

Date de parution : le 20 septembre 2023
Auteurs
: Philippe Jalbert (Scénario et Dessin)
Genre : BD jeunesse
Editeur : Glénat
Prix : 11 €
Acheter sur : BDFugue

Une BD sur la situation des russes à l’heure de la guerre en Ukraine avec A quoi pensent les russes aux éditions La Boite à Bulles, sortie le 4 octobre

Nicolas Wild se voit proposer d’étudier la situation des russes alors que la guerre en Ukraine fait rage. D’abord quelque peu stressé, il se rend à Saint-Pétersbourg pour mener à bien sa mission pendant 2 semaines avec des visites également hors des grandes villes. Il rencontre des membres de partis d’opposition et évoque les liberté d’expression limitées en Russie avec l’existence d’un système répressif des plus efficaces. Il interroge également des gens dans la rue en fonction de son instinct pour percevoir ce que la population pense de la situation politique. Les avis sont divergents, certains évoquent les liens indéfectibles entre les 2 pays russes et ukrainiens à l’ère de l’URSS, d’autres sont plus tranchés. Ces rencontres impromptues brossent le portrait d’un pays divisé, avec souvent un peu d’humour et de recul pour mettre les choses en perspective. La BD offre également un éblouissant voyage dans le temps avec l’évocation de souvenirs plus ou moins lointains, Gorbatchev, Eltsine, Staline, tous les noms se mélangent au gré des confessions. Nicolas Wild évoque également la situation des minorités LGBT, des opposants, le panorama est large et surtout inédit en ces temps de quasi-censure de la culture russe à l’international. Le dessin ultra réaliste est majoritairement en noir et blanc mais des touches de couleur leur apportent une vraie profondeur pour une BD qui offre une plongée pas si courante de nos jours dans l’âme russe. Surtout qu’un détour vers l’Afghanistan permet de faire un parallèle croustillant entre USA et Russie… La BD se lit avec grand intérêt pour un focus impressionnant sur la situation compliquée dans la Russie actuelle.

Synopsis: Fin juin 2022, alors que les télévisions de l’aéroport de Dubaï annoncent les dernières avancées russes en Ukraine, Nicolas Wild s’apprête à embarquer pour Saint-Pétersbourg. Si les frontières russes sont fermées aux journalistes occidentaux, la réglementation n’a pas changé pour les artistes. Équipé de son attirail de dessinateur et un poil stressé, l’auteur de « Kaboul Disco » part à la rencontre d’un peuple coupé du jour au lendemain d’une grande partie du monde.

Durant deux semaines, accompagné d’une interprète, il ira à la rencontre d’un large panel de résidents russes : membres de la société civile, artistes, opposants politiques, militaires, expatriés et simples citoyens, tous passeront sous le crayon de Nicolas pour exprimer leurs vues sur la guerre en Ukraine et la situation de leur pays.

Parfois amusant, parfois triste voire inquiétant mais toujours instructif, « À quoi pensent les Russes »  est un album nécessaire qui offre un contrepoint saisissant sur la situation aux frontières de l’Europe, et qui dresse le portrait juste et sans détour d’un peuple divisé, qui approuve ou subit la dérive autoritaire de ses dirigeants.

Editeur: La Boite à Bulles

Auteur: Nicolas Wild

Nombre de pages / Prix: 144 pages / 19 euros

Une exposition Van Gogh à Auvers-sur-Oise flamboyante, Les derniers mois du 03 octobre 2023 au 04 février 2024

Le Musée d’Orsay présente la première exposition consacrée aux œuvres produites par Vincent van Gogh (1853-1890) durant les deux derniers mois de sa vie à Auvers-sur-Oise. A proximité de Paris, là où la lumière est si particulière, le peintre hollandais a vécu un peu plus de 70 jours avant le tragique dénouement que tout le monde connait, suicide raté et lente mort 2 jours plus tard. Il a fallu plusieurs années de recherches pour aboutir à ce déroulé si particulier entre l’arrivé du peintre à Auvers-sur-Oise le 20 mai 1890 jusqu’à son décès le 29 juillet, dans un dénouement total qui tranche avec sa lucrative postérité.

Un crépuscule lumineux

Difficile de pouvoir dire aujourd’hui que cette courte période eut pu représenter un véritable renouveau artistique, pourtant c’est bien ainsi que beaucoup considèrent ce séjour à Auvers sur Oise. Le style des toiles, la tension omniprésente marquée par des ciels et des nuages électriques, certains des tableaux font partie des plus connus de son œuvre entière. Les crises vécues à Arles et à l’asile de Saint-Rémy ont profondément marqué le peintre quand il décide de se rapprocher de son frère Théo plus près de Paris. Il espère y trouver un nouvel élan vital et un souffle créatif qu’il croit avoir perdu. Il se dirige vers Auvers sur Oise pour se rapprocher du médecin spécialiste dans le traitement de la mélancolie, le Dr Gachet. Egalement connu pour être un ami des impressionnistes, collectionneur et peintre amateur lui-même , il accueille Van Gogh en lui trouvant une chambre au centre du village dans l’auberge Ravoux. Ce nouvel environnement l’apaise par la variété des paysages aperçus, plaçant longtemps ses crises loin de lui. Cet épisode final de son existence n’a jamais fait l’objet d’une exposition consacrée exclusivement à ce stade final d’une carrière qui a marqué l’histoire de la peinture. Une vraie frénésie créatrice a marqué ce séjour avec la production de 74 tableaux et 33 dessins pour un héritage marquant. Le Docteur Paul Gachet, L’église d’Auvers-sur-Oise ou Champ de blé aux corbeaux sont connus dans le monde entier et sont inscrits dans la mémoire universelle. L’exposition compte pas moins d’une quarantaine de tableaux et une vingtaine de dessins pour refléter la richesse de l’étape finale à Auvers sur Oise. La parcours de l’exposition montre quelques moments marquants d’une escale ravivée avec les premiers paysages s’ouvrant au peintre dans le village, les portraits réalisées, les natures mortes observées et les paysages découverts dans la campagne environnante.

L’exposition a été organisée par l’Établissement public des musées d’Orsay et de l’Orangerie de Paris en lien avec le musée Van Gogh d’Amsterdam. L’exposition y sera présentée du 12 mai au 3 septembre 2023 pour marquer son 50e anniversaire.

Une vie de couple entre film et documentaire avec Voyages en Italie de Sophie Letourneur (Jour2Fête), sortie le 3 octobre 2023

Sophie Letourneur a creusé dans son histoire personnelle avec un voyage entrepris en Italie avec son compagnon en 2016. Le ton de la comédie burlesque s’inspire de son couple. Elle s’est également inspirée de phrases entendues lors de ses voyages, phrases qu’elle notait sur des pages arrachées à la fin du Guide du routard. Elle en a fait un enregistrement pour préparer son film, au résultat inédit, entre fiction et documentaire, avec un Philippe Katerine égal à lui-même.

Une thérapie de couple?

Voyages en Italie montre un couple en crise qui tente de se rabibocher grâce à un voyage. Le lien entre les deux est mis à rude épreuve dès le choix de la destination, Espagne ou Italie. Les discussions montrent la complicité entre les 2, en même temps qu’une certaine routine qui transforme les lieux de proximités en lieux d’échanges sans vraiment de rapprochement physique. Le rôle masculin tenu par Philippe Katerine a été pensé très en amont, dès avant le long-métrage précédent de Sophie Letourneur. La réalisatrice a voulu partager ce moment de cinéma avec un artiste qui la fascine. Elle a écrit les dialogues de son film à la virgule près, écrivant et réécrivant tous les dialogues à l’aide de séances d’improvisation étudiées de près. Le montage sonore des improvisations est devenu l’écriture du scénario rempli de dialogues entre les deux membres du couple, le tout en rythme et avec le plus de réalisme piquant possible. Philippe et Sophie rigolent, se disputent, dans un langage parlé naturel car très proche de la vie réelle comme dans les documentaires. Mais tout a été écrit, c’est tout l’enjeu du film. Voyages en Italie sera le premier volet d’une trilogie à venir, pour mettre en avant la question du désir dans le couple formé par Sophie et Jean-Fi, avec leurs enfants, le tout dans une autofiction qui brouille les pistes.

Les scènes en Sicile ont été écrites avec tous les détails, le résultat est d’un naturel assez fascinant. Philippe Katerine et Sophie Letourneur forment un couple plus vrai que nature, à découvrir le 3 octobre en Blu Ray et DVD.

Synopsis: Une escapade romantique peut-elle raviver la flamme dans un couple ? Elle a réussi à le convaincre de partir quelques jours sans enfants. Ce sera où il a envie, sauf en Italie. Il y est déjà allé avec toutes ses ex… L’Espagne ? Les sentiers de l’Aubrac ? Ce sera finalement la Sicile – car selon lui, c’est pas tout à fait l’Italie.

Dancing Pina, la danse contemporaine en majesté dans ce documentaire, sortie DVD et Blu Ray le 3 octobre

Pina Bausch est une chorégraphe de danse contemporaine les plus connues. Disparue en 2009, la danseuse a émerveillé des générations de danseurs et de danseuses. Les plus chanceux ont eu l’occasion de voir un de ses spectacles sur scène, les autres pourront se rattraper avec ce documentaire. Car la danse contemporaine met à l’honneur des noms illustres, Merce Cunningham, Carolyn Carlson, Angelin Preljocaj et donc Pina Bausch.

La danse, la danse, la danse

Ce documentaire a été filmé en 2019 et en 2020 avec le montage de 2 œuvres centrales dans la carrière de Pina Bausch, Iphigénie en Tauride et Le Sacre du printemps. La caméra suit 2 compagnies opposées dans leur casting et leur identité pour des résultats tout aussi enthousiasmants, que ce soir Au Semperoper en Allemagne ou à l’Écol e des Sables près de Dakar. Les jeunes danseurs sont guidés par d’anciens membres du Tanztheater de Pina Bausch pour revisiter ses chorégraphies rentrées dans la légende. Qu’ils soient issus des la danse contemporaine, du hip hop ou du ballet classique, ils dansent Pina Bausch en faisant fi des limites et des désirs, pour faire leur des œuvres loin d’être destinées à rester de marbre. A travers les spectacles, c’est la philosophie de Pina Bausch qui est expliquée, avec cette manière de partir du classique pour le transformer et donner une âme au projet collectif. Les portraits de danseurs accompagnent le documentaire, de ceux qui ont subi le rejet en Afrique par exemple où la danseuse est hélas trop souvent considérée comme une quasi prostituée, ou en occident où les danseurs sont vus vu comme des personnes par trop efféminée. En Afrique la manière de danser se veut plus rituelle et proche de la trance, en occident la rigueur toute classique accompagne les exercices pour toucher la perfection du geste, avec parfois comme conséquence un manque de l’inévitable et nécessaire lâcher prise.

Le ton du documentaire se veut frais, joyeux, malgré les aléas créés par le Covid et l’impossibilité de jouer un des spectacles du fait des restrictions.

Synopsis: Iphigénie en Tauride / Le Sacre du printemps.
Au Semperoper en Allemagne et à l’École des Sables près de Dakar, de jeunes danseurs, guidés par d’anciens membres du Tanztheater de Pina Bausch, revisitent ses chorégraphies légendaires. Pour ces artistes, issus de la danse contemporaine, du hip hop ou du ballet classique, danser Pina, c’est questionner ses limites, ses désirs, et métamorphoser une œuvre tout en se laissant soi-même métamorphoser par elle.

[Livre Jeunesse] Le monde de Lucrèce, tome 8 : coup de coeur assuré (Gallimard Jeunesse)

[Livre Jeunesse] Le monde de Lucrèce, tome 8 : coup de coeur assuré (Gallimard Jeunesse)

Série à grand succès, Le monde de Lucrèce est un roman jeunesse écrit avec beaucoup de tendresse par Anne Goscinny et ponctué d’illustrations aux traits fins et délicats signées Catel. Dans ce huitième tome, Lucrèce et ses amies les Lines vivent de folles aventures au sein de leur classe de 6e. Surtout lorsqu’elle apprend que cette année, c’est classe de neige pour tout le monde !

Lucrèce est une préado pleine de vie et très gaie, dont les premiers émois ne manquent pas de poindre. Parviendra-t-elle à se lancer sur la piste avec Ruben ? Obtiendra-t-elle sa première étoile ? Autant de raisons pour l’autrice de maintenir son lectorat dans un suspens amusant, avec beaucoup de bienveillance. Car Lucrèce n’est pas dénuée d’humour, bien au contraire… 

En bref, voici un romantrès bien écrit, à dévorer pour tous les jeunes de l’âge de son héroïne ! Une valeur sûre qui plaira forcément beaucoup !

Résumé de l’éditeur : 

Une Lucrèce au sommet dans le huitième volume de ses aventures!

Entre une soirée déguisée avec les Lines, la préparation de Noël et le premier numéro du journal du collège, quelle année pour Lucrèce! Alors, quand toute la classe part au ski, c’est le pompon… Lucrèce ne sait plus où donner de la tête: passer sa deuxième étoile ou danser un slow avec Ruben?

Date de parution : le 7 septembre 2023
Auteurs
: Anne Goscinny et Catel
Genre : Roman, jeunesse, vacances, ski
Editeur : Gallimard Jeunesse
Prix : 12,50 € (208 pages)

La plume magique, un album jeunesse sublime (Père Castor)

La plume magique, un album jeunesse sublime (Père Castor)

Publik’Art vous a déjà fait découvrir Sandra Dieckmann avec son magnifique album, sur le deuil : Où es-tu loup ?

Aujourd’hui, Sandra Dieckmann nous offre encore un album splendide : La plume magique.

C’est l’histoire d’un petit ours qui n’a pas confiance en lui. Il se demande même s’il est vraiment un ours. Il n’osait pas faire les choses. Il avait toujours peur de mal faire. Alors du coup, il n’avait pas trouver son nom à lui.
Et puis, un jour, il fait une rencontre incroyablement colorée et magique. Un oiseau de feu lui offre alors une de ses plumes. Et depuis ce jour, Petit Ours n’a plus peur de rien !
La plume magique est un album jeunesse merveilleusement illustré par l’autrice elle-même. Chaque page est un pur régal ! A offrir à tous nos petits, dès l’âge de 3 ans !

Infos de l’éditeur :

A partir de 3 ans

Date de parution : 27 septembre 2023
Auteur : Sandra Dieckmann
Illustrateur : Sandra Dieckmann
Editeur : Père Castor
Prix : 13,50 €

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