Résultats concours : 20 places gagnées pour le film Maps to the stars de David Cronenberg !

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Date de sortie : le 21 mai 2014

Avec Julianne Moore, Mia Wasikowska, John Cusack etRobert Pattinson.

Vous avez été 2.776 participants au concours organisé pour faire gagner gagner 10 x 2 places de ciné à l’occasion de la sortie du film Maps To The Stars.

Les 10 heureux gagnants de 2 places de ciné sont les suivants :

Amandine Dasque, Amandine Chalenton, Cécilia Lassalle, Karine Ramond, Guy Bodrato, Patrick Montillot, Florence Guidoni, Marcel Begue, Clémence Humbert, Sophie Lapouge.

Bravo à tous !

N.B. : Les lots vous seront envoyés directement par notre partenaire sponsor du concours. La procédure est automatique dès lors que vous avez été tiré au sort. Il n’est donc pas nécessaire de nous contacter. Vous pouvez également nous laisser un commentaire qui nous fera toujours plaisir !

Les Mystères de la Cinquième République, tomes 1 & 2 : une BD de Philippe Richelle et François Ravard (Glénat)

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Date de sortie : le 28 mai 2014

Auteurs:  Philippe Richelle (scénario) et François Ravard (dessin)

Prix : 14,50 € (56 pages)

Le second album des Mystères de la Cinquième République, écrit par Philippe Richelle (Secrets Bancaires, Les Coulisses du Pouvoir, Amours Fragiles) et illustrée par François Ravard (Le Portrait, Hamlet 1977, La Faute aux Chinois, Bosanska Slika) est sorti aujourd’hui en librairie. L’occasion de revenir sur cette série à succès (100.000 exemplaires vendus pour Les Mystères de la [3ème, 4ème et 5ème] République) qui retrace des faits historiques de la France des années 30 à nos jours. Dans ce dernier diptyque, les auteurs s’intéressent à une enquête policière en marge de la manifestation tristement célèbre du FLN en octobre 1961 (cf. résumé ci-dessous).

Résumé de l’éditeur (tome 2) :

20 octobre 1961. Trois jours après la célèbre manifestation organisée par le FLN qui a tourné au massacre, un épicier algérien, Mohamed Mansouri, est retrouvé mort le corps criblé de balles dans une ruelle parisienne. Le commissaire Verne, dépêché sur les lieux, se rend compte avec effroi qu’il connait la victime : Mohamed était le père de son meilleur ami, à Alger, lorsqu’il était enfant. Dans un climat sous haute tension, alors que le couvre-feu est instauré pour les ressortissants algériens et que les bavures policières se multiplient, Verne va tout faire pour identifier les coupables. Quitte à se heurter à sa hiérarchie ou à se frotter aux réseaux troubles du FLN en métropole…

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Dans ce dernier album, Octobre noirPhilippe Richelle développe une enquête policière dans la droite lignée des précédents albums. Un récit efficace qui met à profit de sombres histoires du passé grâce à une écriture à la fois digne et respectueuse d’un bon vieux polar. Le style du scénariste est à la fois intimiste et haletant, mélange de confidences de flics enquêteurs et de suspens lié à l’enquête elle-même. Un équilibre savant qui opère avec magie sur le lecteur qui ne boude pas son plaisir. Voilà qui justifie tout le succès de la série, qui fait office de grand classique.

Surtout lorsque c’est François Ravard qui se charge des dessins. Son trait appuyé et incisif donne beaucoup de caractère à ses personnages, avec une coloration vive et contrastée, ajoutant des effets de lumière non sans un certain génie.

Bref, Les Mystères de la Cinquième République est à ne pas manquer…

Wika, tome 1 : une BD de Thomas Day et Olivier Ledroit (Glénat)

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Date de sortie : le 21 mai 2014

Auteurs:  Thomas Day (scénario) et Olivier Ledroit (dessin et scénario)

Prix : 14,95 € (72 pages)

Wika est une nouvelle série fantasy co-scénarisée par l’écrivain Thomas Day (La voie du sabre) et Olivier Ledroit (Chroniques de la Lune noire, Porte écarlate), ce dernier illustrant également l’album. Un récit où les fées se font déchirer les ailes par d’affreux ogres dans un univers steampunk original et superbement mis en image.

Résumé de l’éditeur :

Il était une fois un couple de fées, le duc Claymore Grimm et la duchesse Titania, et leur petite fille, Wika. Alors que le prince Obéron, ancien amant de Titania aux pouvoirs redoutables, prend d’assaut le château Grimm, la petite Wika est confiée, après avoir eu les ailes sectionnées pour dissimuler sa nature, à un couple de fermiers chez qui elle grandira à l’abri de tous… Treize ans plus tard, Wika, émancipée, se rend dans la capitale contrôlée par Obéron. Elle y rencontre le jeune Bran, voleur talentueux qui, entre larcins et arnaques, lui dévoile les secrets de la cité. Mais petit à petit, les pouvoirs de Wika semblent se développer, révélant sa nature de fée, et éveillent l’intérêt du prince tyrannique, celui-là même qui voulut sa perte des années auparavant…

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Le scénario de Thomas Day et Olivier Ledroit est basé sur quelques idées simples et classiques du genre, revisitées pour l’occasion. Ils orchestrent une guerre sanglante entre un seigneur et des fées. Et seule l’une d’entre elles semble en être réchappée (à l’exception des trois fées noires), sans le savoir vraiment… C’est surtout la mise en scène qui souligne l’originalité de l’oeuvre. Dans une narration fleuve, les auteurs nous transportent dans un monde imaginaire extrêmement riche, soutenu par un graphisme époustouflant.

Le dessin d’Olivier Ledroit, réalisé en couleurs directes, est en effet vraiment très impressionnant. Le dessinateur semble bouillir d’idées et parvient à nous immerger dans ce monde imaginaire fascinant dès les premières planches. Un travail titanesque qui se prolonge sur 72 pages !

Wika plaît instantanément pour ce voyage féérique qu’elle offre. Un très beau et généreux premier album.

L’Assassin qu’elle mérite, tomes 1 à 3 : une BD de Wilfrid Lupano et Yannick Corboz (Vents d’Ouest)

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Date de sortie : le 21 mai 2014

Auteurs:  Wilfrid Lupano (scénario) et Yannick Corboz (dessin)

Prix : 14,50 € (56 pages)

Lorsque Wilfrid Lupano (Les Vieux Fourneaux, Alim le tanneur, Le Singe de Hartlepool) signe une BD, c’est souvent l’assurance d’un scénario de grande qualité et de beaucoup de plaisir pour le lecteur. Alors forcément, le succès est au rendez-vous. Le troisième album de L’Assassin qu’elle mérite, illustré par Yannick Corboz (Voies Off), ne déroge pas à la règle. Wilfrid Lupano est un maître de l’écriture, dont la régularité impressionne.

Résumé de l’éditeur (tome 3):

Bien que leurs vies aient été détruites par les manipulations d’Alec, Victor et Klément semblent encore nourrir une malsaine dépendance envers leur mécène. Ils décident de le retrouver à Paris où se déroule justement cette année l’Exposition universelle. Un lieu étrangement propice pour la venue de Victor en tant qu’œuvre d’art vivante… Irrésistiblement attiré par son ancien mentor, Victor se fait espion et découvre peu à peu que si Alec est à Paris, ce n’est pas simplement pour profiter des attractions de l’exposition. Le dandy viennois a de surprenantes fréquentations et semble nourrir de sombres desseins.

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Dans l’Assassin qu’elle mérite, le scénariste échafaude une sorte de thriller en plein coeur de Vienne au XIXème siècle. Un jeune homme pauvre et innocent, Victor, est pris sous l’aile d’un richissime viennois habité par un esprit malsain, amateur d’arts et de duels sanglants. Ce dernier, Alec, décide de faire de son poulain son oeuvre d’art, son brasier. Il lui offre tout, avant de lui confisquer subitement ses privilèges. Tout cela pour en faire un assassin. L’assassin que cette société des classes a toujours mérité. Un personnage complexe qui atteint le paroxysme de la perversité. Dans le troisième album, l’auteur nous transporte jusqu’à Paris, lors de l’Exposition Universelle où le jeune Victor cherche à retrouver Alec, exilé d’alors, pour se venger. Un album qui surprend une fois de plus et donne une nouvelle dimension aux personnages de Lupano qui nous prépare un épilogue sans doute proche (on n’espère pas trop quand même).

 Le dessin de Yannick Corboz est quant à lui de mieux en mieux au fil des albums, avec des traits fins et de nombreux détails dans les décors. Une belle révélation.

L’Assassin qu’elle mérite est une série coup de coeur à ne pas manquer, et le dernier album le confirme une nouvelle fois.

Alexandre, L’épopée, tome 1 : une BD de David Chauvel, Michael Le Galli et Gildas Java (Glénat)

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Date de sortie : le 21 mai 2014

Auteurs:  David Chauvel, Michael Le Galli(scénario) et  Gildas Java (dessin)

Prix : 14,95 € (64 pages)

Alexandre, L’épopée est un péplum co-écrit par David Chauvel (Black Mary, Le Poisson-clown, Soul Man, WW2.2) et Michael Le Galli (Operation OverlordLes Damnés de Paris) dont le dessin a été confié au jeune et talentueux Gildas Java (La IIe rédemption). Un récit qui s’intéresse de façon très documentée aux premiers jours du règne d’Alexandre.

Résumé de l’éditeur :

Alors que le roi Philippe II de Macédoine vient de mourir, le jeune prince Alexandre s’apprête à lui succéder. Les vétérans Karanos et Méléagre, deux amis de longue date, assistent de loin au couronnement. Méléagre a pour charge de veiller sur Pyrrhus et Eurydice, les héritiers d’un héros de la bataille de Chéronée qui, bien qu’ils aient perdu leurs titres de noblesse, semblent avoir les faveurs d’Alexandre. Sans compter que de nombreux autres individus gravitent dans l’entourage du nouveau souverain : sa mère Olympias, son précepteur Aristote et son médecin Philippe… Entre assassinats, complots, jeux d’alliance divers, manipulations et stratégies guerrières, chacun va tenter de tirer son épingle du jeu en accompagnant celui qui fera de son petit royaume de Macédoine l’un des plus vastes empires que le monde ait connus.

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Le scénario de Chauvel et Le Galli est dense. Et pour cause, il y a beaucoup à dire d’Alexandre. Mais les auteurs ont fait le choix ambitieux de raconter leur histoire à travers son entourage proche : un frère et une soeur de sang noble mais déshérités de leur fortune comme de leur titre sous le règne de Philippe, le père d’Alexandre. Pour reconquérir ce qui leur revient, ils seront prêts à tout, y compris à comploter et espionner leur roi bien aimé… L’écriture d’Alexandre, L’épopée fait penser à celle de l’excellente série télé Rome, avec une multitude de personnages secondaires profonds, qui seront appelés à jouer un rôle d’importance, on le devine. Le récit fait d’ailleurs appel à des figures de l’époque, ayant réellement existé, ainsi qu’en témoigne le lexique de fin, très utile pour une meilleure compréhension. Un travail de documentation que l’on imagine important.

De son côté, le dessin de Gildas Java force le respect. Avec des lignes extrêmement claires et détaillées, particulièrement pour les visages dont il parvient à saisir les moindres plis expressifs.

Alexandre, L’épopée commence son aventure sur les chapeaux de roues. Voilà qui promet un bel avenir.

Les Montefiore, tomes 1 et 2 : une BD de Christophe Bec, Stéphane Betbeder et Pasquale Del Vecchio (Glénat)

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Date de sortie : le 21 mai 2014

Auteurs:  Christophe Bec, Stéphane Betbeder (scénario) et Pasquale Del Vecchio (dessin)

Prix : 14,95 € (64 pages)

 

Les Montefiore est une jeune série BD réaliste co-écrite par deux auteurs talentueux et reconnus : Christophe Bec (Bunker, Carthago, Doppelgänger, le double maléfique, Pandemonium, Sanctuaire, l’Aéropostale, Sibéria 56, Deepwater Prison…) et Stéphane Betbeder (InlandsisDeus, Deep, 2021, Bunker…). Elle est par ailleurs illustrée par l’italien Pasquale Del Vecchio (Russel Chase, Tex, Blackline). Le second album, Contrefaçon, poursuit l’intrigue dans le monde impitoyable de la mode, mêlant les tabloids aux affaires.

Résumé de l’éditeur (tome 2):

De faux vêtements portant la griffe Montefiore, produits en Chine à bas coût et dans des conditions douteuses, circulent sur les marchés du monde entier et ternissent gravement l’image de la marque. Pris dans une guerre intestine où les pires coups bas se succèdent, comment Narsiso va-t-il redorer le blason familial ? Au milieu de tout cela, la jeune Oksana Kovsky, nouvelle égérie Montefiore, gravit les échelons. À ce rythme, elle ne va pas tarder à devenir le top model le plus en vue du moment. Encore faut-il qu’elle prenne les bonnes décisions et choisisse les bonnes fréquentations…

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Le scénario du duo de choc Christophe Bec et Stéphane Betbeder est bien monté, mettant en scène deux grosses maisons de modes qui s’affrontent par médias interposés, manipulations et coups bas en prime. Des coups souvent durs à encaisser. Surtout pour Narsiso, le riche héritier de la maison Montefiore qui tente de donner une seconde vie à son nom. Après avoir été longuement chahuté dans sa succession lors du premier album, c’est au tour des menaces extérieures d’occuper le premier plan. Les auteurs imaginent en effet dans le second tome nombre de manoeuvres frauduleuses, dont évidemment Les Contrefaçons. Mais on y suit également le destin de la jeune Oksana mannequin venu des pays de l’Est qui aura bien du mal à faire le tri dans ses fréquentations… Un récit où la fiction est bien souvent inspirée de la réalité (ici le magazine Vogue prend le nom de Wave mais sa patronne est dépeinte sous les mêmes traits). Un environnement plutôt original dans le monde du neuvième art, qui rend cette série divertissante et agréable à lire.

Le dessin de Pasquale Del Vecchio est quant à lui assez traditionnel avec un trait fin et une coloration classique, même si quelques imprécisions viennent se nicher dans les petites vignettes.

L’histoire des Montefiore est ainsi suffisamment intrigante et inédite pour que l’on attende la suite !

Résultats concours : La Foire du Trône, 2 pass illimités gagnés.

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Foire du Trône : du 6 avril au 9 juin 2014

Pelouse de Reuilly Paris 12è

 

 

A l’occasion de la Foire du Trône, du 6 avril au 9 juin 2014, à la Pelouse de Reuilly Paris 12è, Publik’Art vous a offert la possibilité de gagner :

 

2 pass pour la Foire du Trône, à Paris, donnant accès à toutes les attractions.

 

Vous avez été très nombreux à participer : 2 446 joueurs ! Bravo et merci à tous de votre grande participation.

 

Les deux heureux gagnants de deux pass sont :

 

Seryse Anglio et Camille Poulain.

 

Notre partenaire vous enverra vos pass très prochainement ! D’avance nous les en remercions très vivement.

Profitez-en bien et éclatez-vous !

 

 

Premier musée d’art brut au Portugal collection Treger / Saint-Silvestre : ouverture au public le 1er juin 2014

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Oliva Creative Factory | Núcleo de Arte
Rua da Fundição, 240
3700-119 S. João da Madeira GPS 40.905761, -8.497561

Christian Berst a été choisi par l’Oliva Creative Factory, à Sao Joao de Madeira (près de Porto) pour assurer le commissariat du premier musée d’art brut au Portugal, réuni grâce à la collection Treger-Saint Silvestre. Cette exposition permanente « Art Brut : Breaking the Boundaries » réunit les oeuvres de plus de 70 créateurs, historiques et contemporains.

À compter du 1er juin, le musée Oliva creative factory ouvre son premier étage à la collection d’art brut de Richard Treger et Anto- nio Saint Silvestre, soit une centaine d’oeuvres de créateurs clas- siques (Adolf Wölfli, Carlo Zinelli, Henry Darger, Janko Domsic, Oskar Voll, Evaristo, Anna Zemankova, Joachim Gironella, James Edward Deeds, Edmund Monsiel, Augustin Lesage, Alexandre Lobanov, Raphaël Lonné, Scottie Wilson, Jean Perdrizet, Friedrich Schröder-Sonnenstern…) et de plus contemporains (Josef Hofer, Lubos Plny, Eugene von Bruenchenhein, Guo Fengyi, Harald Stof- fers, Albert Moser, Giovanni Bosco, George Widener, Miroslav Tichy, Vasilij Romanenkov, André Robillard, Josef Wittlich…).

Richard Treger, musicien d’origine irlandaise né au Zimbabwe et Antonio Saint-Silvestre, artiste portugais né au Mozambique, col- lectionnent depuis plus de 40 ans – dont 20 en tant que galeristes à Saint-Germain-des-Prés – de l’art “des marges”, vaudou et brut. « Nous ne sommes pas intéressés par la spéculation. Notre voeu le plus cher était de permettre au plus grand nombre de profiter de ces oeuvres. Cet espace incroyable correspond en tout point à ce que nous recherchions ».

L’Oliva Creative Factory, sise à S. João da Madeira à 45 km au sud de Porto, est une ancienne usine de fabrication de machines à coudre rehabilitée en complexe culturel. Outre des résidenc- es d’artistes, elle dispose de salles de spectacle et d’un espace d’exposition spacieux aménagé sur deux niveaux. La collection d’art brut s’étend sur les quelques 600 m2 de l’étage tandis que le rez-de-chaussée accueille les autres pièces de la collection.

Un catalogue de 300 pages (en/pt) est publié, avec des textes de Christian Berst et de Richard Treger et Antonio Saint Silvestre.

Tambour Battant au sang-neuf d’Oberkampf, en concert au Nouveau Casino de Paris, le 21 mai.

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En concert au Nouveau Casino de Paris, le 21 mai 2014.

Boom Boom. Melting-pot de hip-hop, house et dance music, le groupe TBBT, ou Tambour Battant, s’est produit au Nouveau Casino de Paris mercredi dernier pour fêter la fraiche sortie de leur label Château Bruyant.

Le duo français a offert une prestation scénique assez remarquable faisant trembler les murs de la coquette salle. La question qui titille beaucoup de personnes c’est : pourquoi faire de l’électro en concert, si c’est pour rester derrière un ordinateur ou un clavier, à tapouiller sur des touches ?

TBBT répondrait en deux points, non pas le droit et le gauche, mais parce qu’une batterie électronique les accompagne, et parce qu’ils bougent et ne restent pas stoïques et statiques derrière leurs machineries. Ils dansent, on danse, ça fonctionne comme ça.

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A l’origine batteurs, ils associent avec pertinence la percussion des baguettes et la magie du duo phalanges et clavier. Quand on demande au duo ce que c’est  »TBBT » en trois mots, ça donne  »gros sons de basse, mélodies riches et le rythme bien en avant », et c’est ce qui finalement définit bien le genre personnel du groupe. De la création et de l’inspiration pour le duo, jamais du copiage ou de papier maché fadasse, TBBT engloutit, et produit le fruit d’un long travail d’assimilation.
Leur album  »TBBT » sorti le 14 avril est à user. Ou, si vous désirez rencontrer les amis Chixx et Ben Stocker, retrouvez les aux Solidays fin juin. Boom Boom.

Adieu au langage, un film de Jean-Luc Godard

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Sortie : le 21 mai 2014

Durée : 1h10

Prix du Jury à Cannes (ex-aecquo)

Avec :  Zoé Bruneau, Héloïse Godet, Kamel Abdelli

 

« A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles »

Ce sont là les voyelles d’Arthur Rimbaud. Travail visuel de la lettre, haillons du récit … ce qu’a écrit le jeune poète frappe aussi à la vision d’Adieu au langage, le dernier film du maestro Jean-Luc Godard.

[pull_quote_left] Je cherche de la pauvreté dans le langage. [/pull_quote_left]

Son nom seul est une signature, et vaut le détour. Le vieux de la Vague, l’intello anciennement tendance maoïste, puis l’exilé trublion réalise depuis deux décennies des films coup de poing à l’hermétisme certain (en vrac : Eloge de l’amour, Notre musique, Film Socialisme) quelque peu déroutants pour quiconque n’a qu’en tête Le Mépris ou Pierrot le fou, pourtant eux-aussi porteurs de chaos dans leurs formes et leurs langage.

Dans Adieu au Langage, le propos tient en quelques phrases, écrite par Godard himself :

« Une femme mariée et un homme libre se rencontrent. Ils s’aiment, se disputent, les coups pleuvent. Un chien erre entre ville et campagne. Les saisons passent. L’homme et la femme se retrouvent. Le chien se trouve entre eux. L’autre est dans l’un. L’un est dans l’autre. Et ce sont les trois personnes. L’ancien mari fait tout exploser. Un deuxième film commence. Le même que le premier. Et pourtant pas. De l’espèce humaine on passe à la métaphore. Ca finira par des aboiements. Et des cris de bébé. »

 

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(c) Wild Bunch

Lettre d’un voyant, pamphlet humaniste ou au contraire ultra cynique… délicat d’aborder un film de Godard, comme si aucune interprétation n’était plus valable qu’une autre.

Dans Adieu au langage, la surprise tient des effets et la migration des images mis en oeuvre. Certainement que le film, s’il n’était pas signé JLG, n’aurait pas été distribué. Alors, sans aller dans l’étude pure de ces propositions (ce qui prendrait un siècle), retenons la violence de ces enchainements. Godard brouille toutes les pistes possibles, visuelles et sonores : les multiples références deviennent ses propres mots, les images d’archives et d’anciens films sont à égalité du film lui-même. Plus une oeuvre totale qu’un film, Adieu au langage fait preuve d’un lyrisme anarchique.

De ce film, on retient surtout un chien, Roxi, seul ‘’personnage’’ filmé avec énormément d’amour, comme représentatif d’un être absous de tout, des contraintes et des conventions.

C’est sans doute là la magie du cinéaste : une idée, une image, un son chacun retiendra ce dont il a envie mais surtout Godard fait ce qu’il lui plait. En effet le film est tantôt poétique, philosophique, scatologique, aveuglant et assourdissant.

Finalement ce qui reste après la vision de ce mix étrange, c’est la sensation d’avoir vécu un pur moment de cinéma.

Deux jours, une nuit, un film de Jean-Pierre Dardenne et de Luc Dardenne

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Publié le : 21 mai 2014

Durée : 1h35

Avec : Marion Cotillard, Fabrizio Rongione…

Les frères Dardenne sont très attachés au social. Et ce film rappelle un peu « Rosetta », film très émouvant où nous avions découvert Emilie Dequenne, époustouflante de vérité. Elle se démenait chaque jour pour trouver du travail, avoir une vie normale, comme les autres. Avec une énergie bouleversante.

Dans ce nouveau film Rosetta est devenue Sandra. Sandra n’est pas aussi misérable que Rosetta, mais pas loin. Elle sort de dépression, mais nous n’en connaissons pas la raison, et doit se battre pour garder sa place au bureau.

Synopsis :

Sandra, aidée par son mari, n’a qu’un week-end pour aller voir ses collègues et les convaincre de renoncer à leur prime pour qu’elle puisse garder son travail.

Pas vraiment se battre. Son « patron » a fait une drôle de proposition à ses employés : soit il garde Sandra, soit il leur donne leur prime de 1000 euros. Mais il ne peut pas faire les deux, crise oblige.

Drôle de chantage. Mais avec la crise en toile de fond, on peut tout se permettre…

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Et voilà, notre Sandra, fragile, déprimée, sans aucune énergie, qui part quand même au combat, soutenu par son mari. Elle va voir chaque collègue en les suppliant, sans grande conviction, de voter pour elle, car elle a besoin de son salaire pour vivre.

Le film est un peu répétitif. 16 collègues à voir, toujours les mêmes dialogues, les mêmes gestes… Un collègue accepte, quand l’autre refuse… Normal, quoi ! Rien d’original dans le scénario… La déprime, la prise de médocs… Et l’actrice, sans surprise, ne nous émeut pas vraiment… En plus, ses tenues, toujours les mêmes, finissent par nous énerver : débardeurs qui laissent voir les bretelles de soutien-gorge… Moches, quoi !

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C’est un film un peu long, triste, voire déprimant. Marion Cotillard interprète bien cette Sandra qui se sent abandonnée par tous et qui ne compte pour personne. Dommage qu’elle oublie un peu trop son rôle de mère, bien plus important que son rôle à l’usine… Mais pour les frères Dardenne, le plus important est le côté social des situations. Le côté familial ne prime pas… On l’a bien compris !

Bref, je ne comprends pas bien comment tout le monde espérait que ce film remporte un Prix au festival de Cannes, comment les critiques sont, encore une fois, dithyrambiques !

Ouf, Cannes ne l’a pas récompensé !

Et Publik’Art ne sera pas indulgent !

Palmarès du 67ème Festival de Cannes 2014, avec la vidéo de la cérémonie de clôture.

 

Voilà le palmarès complet du Festival de Cannes 2014, présidé par Jane Campion, selon le site officiel du Festival.

Pour en savoir plus, cliquez : ici

LONGS MÉTRAGES

  • Palme d’or

WINTER SLEEP Réalisé par Nuri Bilge CEYLAN

  • Grand Prix

LE MERAVIGLIE (LES MERVEILLES) Réalisé par Alice ROHRWACHER

  • Prix de la mise en scène

Bennett MILLER pour FOXCATCHER

  • Prix du scénario

Andrey ZVYAGINTSEV pour LEVIATHANOleg NEGIN pour LEVIATHAN

  • Prix d’interprétation féminine

Julianne MOORE dans MAPS TO THE STARS Réalisé par David CRONENBERG

  • Prix d’interprétation masculine

Timothy SPALL dans MR. TURNER Réalisé par Mike LEIGH

  • Prix du Jury

MOMMY Réalisé par Xavier DOLAN

COURTS MÉTRAGES

  • Palme d’or du court métrage

LEIDI Réalisé par Simón MESA SOTO

  • Mention spéciale – court métrage

AÏSSA Réalisé par Clément TREHIN-LALANNE

Le Roi Lear de William Shakespeare, mise en scène de Christian Schiaretti, à Paris

Le Roi Learde William Shakespeare mise en scène  Christian Schi

© Christian Ganet

Théâtre de la Ville jusqu’au 25 mai 2014 (durée 3h55) avec entracte

En fidèle héritier shakespearien où l’imposante scène circulaire au décor épuré trace un demi cercle qui rappelle les théâtres élisabéthains, le directeur du TNP de Villeurbanne, Christian Schiaretti, nous livre une version puissamment politique de ce « Roi Lear » où les enjeux intimes et géopolitiques scellent sa chute.  Et pour incarner le vieux Lear, un monstre sacré : Serge Merlin, 81 ans, impressionnant de virtuosité dont le jeu incandescent s’inscrit comme nul autre dans cette tragédie de père abandonné et de souverain déchu, méprisé de tous.

Le Roi Learde William Shakespeare mise en scène  Christian Schi

© Christian Ganet
[pull_quote_center]Un spectacle de répertoire dans la pure tradition du théâtre de Jean Villar[/pull_quote_center]

Dans l’Angleterre médiévale, Lear, roi guerrier et tyran vieillissant, se décide à partager son empire entre ses trois filles, à condition qu’elles déclarent publiquement l’amour qu’elles lui portent. Tandis que les aînées rivalisent d’allégeance, la benjamine Cordélia refuse le jeu de la confession publique entrainant les foudres du monarque et son bannissement avant que les aînées décident de s’affranchir de l’autorité royale en chassant leur père du pouvoir.

Le royaume sombre rapidement dans les guerres et les luttes de clans où les drames sanglants se disputent aux destins politiques et démesurés des protagonistes.

Le Roi Learde William Shakespeare mise en scène  Christian Schi

© Christian Ganet

Dans une scène-arène propice à tous les oracles, les combats et à tous les déchirements, Serge Merlin irradie la scène. Se montrant tour à tour puissant et fragile, autoritaire et désœuvré, sénile et enfantin, il nous entraîne, d’une voix sonore et ténébreuse, au plus profond de l’âme humaine et de ses errements.

[pull_quote_left]Et pour incarner le vieux Lear, un monstre sacré :  Serge Merlin, 81 ans, impressionnant de virtuosité dont le jeu incandescent s’inscrit comme nul autre dans cette tragédie de père abandonné et de souverain déchu, méprisé de tous[/pull_quote_left]

A l’abri de mouvements chorégraphiques et hiératiques parfaitement orchestrés, les 25 comédiens vont et viennent sur le plateau grâce aux nombreuses portes encerclant l’espace où se déploie implacablement la folie des hommes prisonniers de leur soif de pouvoir et de domination.

Le Roi Learde William Shakespeare mise en scène  Christian Schi

© Christian Ganet

Ils impriment un rythme et une énergie sans faille à la langue crépusculaire de Shakespeare dans une traduction limpide et vibrante de Yves Bonnefoy.

Un spectacle de répertoire dans la pure tradition exigeante du théâtre de Jean Villar

Le confident, un livre d’Hélène Grémillon

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Publié en avril 2012 aux Editions Gallimard

Collection Folio

Hélène Grémillon écrit là, magistralement, son premier roman.

Vous cherchez un livre pour vos vacances. Cela peut être Le confident.

Vous cherchez un livre à lire sans difficulté, dès la première page. Un livre qui vous obsèdera pendant longtemps, tant que vous ne l’aurez pas terminé, et même après l’avoir lu, c’est Le confident.

Ouvrez la première page seulement après vous être assuré avoir du temps devant vous !

Bref, vous l’aurez compris, ce livre est un thriller teinté de psychologie surtout féminine. Le thème central est la maternité, ou plus exactement le désir de devenir mère. Ou aussi un secret de famille… Mensonges, trahisons, chantages, folie… Mais aussi l’Amour. Tout est dit ! Une terrible histoire d’amour sur fond de Guerre.

A la mort de sa mère, Camille reçoit des lettres de condoléances. Parmi elles, Louis. Il lui écrit des pages et des pages, de semaine en semaine, en lui racontant toute une histoire qui se serait passée durant la seconde Guerre Mondiale. Au fil du roman, on essaie de découvrir qui est ce Louis, quel est le rapport de cette histoire avec Camille… Et on reste dans un contexte historique terrible et très précis.

Une très bonne analyse des personnages du roman rend la lecture captivante, quoique effroyable.

Bien sûr, les mères se reconnaîtront à travers ce roman qu’elles vivront avec leurs entrailles. Quant aux hommes, ils approcheront la notion de maternité sous un autre angle. Un angle peut-être insoupçonnable.

Mais je ne vous en dirai pas plus sur l’histoire et vous laisse le plaisir de la découvrir.

Le confident a obtenu cinq prix littéraires et a été traduit en dix-huit langues

Bref, un très bon moment de lecture !

Be (Who You Wanna Be), nouveau single de Malo’

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Malory Legardinier, alias Malo’, n’a que 19 ans, et déjà un riche parcours musical.

Malo’ c’est un univers magique et une voix hors du commun. Son écriture est atypique, il s’en dégage une vraie poésie mêlée à des compositions Pop/Folk.
Après avoir sorti un premier album en 2011, sur lequel il était auteur-compositeur, musicien et arrangeur, Malo’ sortira cette année son second album « Be/Etre ».

Si les français l’ont découvert il y a quelques mois seulement grâce au succès de la chanson « Paradise » de la jeune belge Noa Moon, c’est en Australie, en 2011, que son parcours a réellement commencé. Parti pour y retrouver une mère qu’il n’a jamais vraiment connue, il y enregistre son premier album, le prometteur “The Old Way”, pour lequel il revêt toutes les casquettes (auteur-compositeur, musicien, arrangeur, mixeur). Déjà les éléments essentiels de sa musique sont là : des chansons belles et fragiles, un univers magique et singulier, une voix hors du commun.

Au cours de ce séjour, Malo’ rencontre John Stone, père d’Angus & Julia, qu’il accompagne à l’occasion de sa tournée en Tasmanie avec l’orchestre symphonique “Barrenjoey Band”.

Avec son propre groupe, il effectue ensuite une tournée qui passe par la prestigieuse salle de concert “The Basement” à Sydney, ou encore par le festival Nothern Beaches 2012, dont il remporte l’édition devant une centaine de groupes australiens.

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A son retour en France, début 2013, le jeune autodidacte écrit les chansons qui composeront son second album, « Be/Etre », à paraître cette année. Rencontrée à l’occasion d’un enregistrement live au Labomatic, la réalisatrice artistique Bénédicte Schmitt (qui a officié notamment auprès de Benjamin Biolay ou Mélissa Laveaux) propose spontanément ses services, séduite par la voix de Malo’ et la richesse de son univers. Ce « coup de coeur » sera partagé par Jean-Louis Aubert qui, sollicité pour un duo, décide de co-réaliser l’album, ce qu’il n’a jamais fait pour aucun autre artiste.

C’est avec le même intérêt que des musiciens exceptionnels – Albin de la Simone, Vincent Segal, Colin Russeil et Oliver Smith – répondent immédiatement présents après avoir écouté les maquettes de l’album.

Ces collaborateurs précieux se sont véritablement mis au service des chansons de Malo’, apportant leur expérience et leur talent sans jamais en déstabiliser l’équilibre et la singularité.

A l’image de son auteur, l’écriture de Malo’ est atypique; il s’en dégage une vraie poésie, qui mêlée à des compositions pop ou folk offre un air nouveau à la chanson française.

Be (Who You Wanna Be) :

Agence Quanta, tomes 1 & 2 : une BD de Jean-Marc Krings (Vents d’Ouest)

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Date de sortie : le 21 mai 2014

Auteur:  Jean-Marc Krings (scénario et dessin)

Prix : 11,50 € (48 pages)

L’Agence Quanta est une agence de voyage. Mais pas n’importe laquelle. Elle propose à de riches clients triés sur le volet de voyager à travers les âges. Voici donc le pitch de la récente série de Jean-Marc Krings (La Ribambelle, Violine) dont le second tome, Krakatoa !, vient de paraître.

Résumé de l’éditeur (tome 2):

Elle s’appelle Iona. Elle est la passeuse, la magicienne capable de transporter de riches clients dans le temps et l’espace pour le compte de l’Agence Quanta ! Jusqu’ici, elle avait toujours accompli sa mission sans embarras. Mais cette fois, il pourrait bien en être autrement… Blessée lors de son dernier passage, elle a perdu connaissance et ne peut donc plus faire repartir ses clients bloqués en 1883, alors que le Krakatoa vient d’exploser ! D’autant que dans le présent, le colonel Goldsmith, un obscur militaire des services secrets américains, court depuis des années après une mystérieuse « déesse noire » qui n’est autre que… Iona elle-même !

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Le scénario de Krings va à toute allure, dosant savamment révélations et intrigues mystérieuses dans un récit de science-fiction bourré d’énergie. L’histoire est centralisée sur un personnage : Iona. C’est grâce à elle que les voyageurs peuvent passer d’une époque à une autre (avec la technologie de son grand-père d’adoption). Seulement voilà, elle est la cible d’un scientifique fou (ou pas) et meurtrier. Dans le second album, après qu’une balle a endommagée la machine qui lui permettait de voyager dans le temps, Iona se retrouve bloquée sur une île volcanique avec ses clients, au XIXème siècle, alors qu’un cataclysme se prépare… On aperçoit là la créativité débordante de Krings qui imagine un scénario haletant (presqu’essoufflant) en trimbalant son héroïne dans des environnements hostiles, où qu’elle soit. Dans le même temps, cette dernière reste bien mystérieuse quant à ses origines réelles et la destinée qui lui est réservée.

Son dessin s’inscrit dans le style de l’école de Marcinelle (journal de Spirou ou style atome), avec des traits ronds et enfantins (un peu comme dans la série Seuls).

L’Agence Quanta est une série très divertissante et agréable à suivre. A quand la suite ?

Le Tirailleur, une BD de Piero Macola et Alain Bujak (Futuropolis)

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Date de sortie : le 5 mai 2014

Auteurs :  Alain Bujak (scénario) et Piero Macola (dessin)

Prix : 19 € (120 pages)

Le Tirailleur est un roman graphique écrit par Alain Bujak, photographe qui a rencontré lors d’un reportage Abdesslem, ancien tirailleur marocain, dans un foyer social à Dreux, où il résidait neuf mois de l’année, loin de sa famille, pour pouvoir percevoir une maigre allocation vieillesse. Un témoignage émouvant de ces oubliés de la France illustré par Piero Macola (Aller simple, Dérives, L’Ombre amoureuse).

Résumé de l’éditeur :

1939, Maroc. Abdesslem s’engage pour quatre ans dans le 4ème Régiment des Tirailleurs Marocains (RTM). Il a plus ou moins 17 ans. Il ne connait pas son âge exact. En octobre 39, le 4ème RTM est mobilisé. C’est une drôle de guerre : « On ne faisait que marcher, creuser des trous, poser du fil barbelé, transporter du matériel, marcher des journées entières. Il n’y avait pas de combats. On attendait ; ça nous rendait nerveux. Le froid, la faim, la fatigue… ». En mai 40, les Allemands pilonnent le RTM. Les jeux sont faits. Ils se replient dans l’idée de rejoindre Marseille en suivant la direction du soleil le jour, les voies ferrées la nuit, afin d’embarquer pour le Maroc. Mais ils sont faits prisonniers par les Allemands et sont parqués dans des conditions déplorables, dans un « frontstalag » en France, un camp réservé aux prisonniers de couleur, tous issus de colonies françaises… Quand en 42, il est enfin de retour au Maroc, il réintègre le 4ème RTM pour crapahuter dans le Moyen-Atlas. Il n’obtient sa première permission que trois ans après être parti de chez lui ! D’enrôlements contraints en réengagements volontaires — pour pouvoir percevoir une retraite militaire —, la guerre devient son métier. Ce n’est qu’en 54, qu’il quitte définitivement l’armée, après avoir encore combattu deux ans en Indochine. Revenu dans son village natal, il retrouve les siens et leur quotidien simple et modeste, rythmé par le travail de la terre et leur vie de berger. Il est à sa place, là, « sur ces montagnes où l’air sent si bon qu’on a envie d’en manger ». Et pourtant, les temps changent, c’est la fin du protectorat de la France sur le Maroc, la réévaluation des retraites militaires est gelée, et partout, l’heure est à la modernité. Peu à peu, Abdesslem est rattrapé par le besoin d’argent : « Comment acheter tout ce que tu peux pas cultiver quand tu n’en as pas les moyens ? ». C’est ainsi qu’en 2004, il s’installe à Dreux pour pouvoir toucher une petite allocation vieillesse, qui aide ses proches à subvenir à leurs besoins. C’est à cette époque qu’Alain Bujak fait sa connaissance. En 2010, Abdesslem renonce à cette pension pour vivre ses vieux jours auprès des siens. Il a 86 ans.

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L’écriture du scénario d’Alain Bujak est pensée comme un véritable reportage, à travers la narration introspective d’un reporter qui découvre une histoire qui le touche. Celle de ce jeune tirailleur marocain arraché aux siens sans prévenir alors qu’il n’avait que 17 ans. L’homme sera alors de toutes les guerres, de tous les fronts engagé de 4 ans en 4 ans. Cela parce qu’on lui promettait une retraite. Malheureusement, à 86 ans, le voilà contraint à vivre seul, loin des siens. Il habite neuf mois de l’année dans une cité afin de percevoir une petite allocation… Un récit humaniste qui montre le peu de reconnaissance (voire l’absence de reconnaissance) qui est accordé à ces anciens combattants sinon français au moins de la France. Une histoire est émouvante et intimiste qui touche le lecteur comme elle a touché le journaliste. 

Le dessin de Piero Macola est également d’une grande sensibilité, avec des traits soigneusement appuyés et une coloration naturelle et délicate (à la craie de cire ?).

En résumé, Le Tirailleur est un témoignage touchant, bien exécuté. A lire. 

Le Point Virgule fait l’Olympia et Bobino les 12, 13 et 14 juin !

Le point Virgule fait l'Olympia et Bobino

Depuis 2008, le Point Virgule vous donne rendez-vous pour son événement phare de l’année « Le Point Virgule fait l’Olympia et Bobino ». Des talents incroyables à découvrir les 12, 13 et 14 juin.

Exposition Post Pictura, Picture Est, à la crypte Ste Eugénie, à Biarritz.

COMMUNIQUE EXPO Post Pictura

 

 

Exposition du 24 mai au 21 juin 2014

Ouvert tous les jours de 14h à 19h.

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Les Trois sœurs du Yunnan, un film de Wang Bing.

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Sortie le : 16 avril 2014

Durée : 2h33

Ce film a été tourné au Yunnan, une province au sud-ouest de la Chine, dans un petit village perché en altitude. Le réalisateur, chinois, Wang Bing, filme, au quotidien, une petite fille de 10 ans, Yingying, qui s’occupe de ses deux petites sœurs de 6 et 4 ans. Le père travaille à la ville, et n’est que très rarement là.

Synopsis :

Trois jeunes soeurs vivent dans les montagnes de la Province du Yunnan, une région rurale et isolée, loin du développement des villes. Alors que leur père est parti en ville pour chercher du travail, Ying, 10 ans, s’occupe seule de ses soeurs Zhen, 6 ans, et Fen, 4 ans. La caméra de Wang Bing observe et accompagne durant plusieurs mois leur vie quotidienne.

 

 

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C’est un documentaire, sans musique, sans scénario. Rien que le quotidien de cette petite fille qui n’arrête pas une seconde pour s’occuper de tout : de la maison, de ses sœurs, du feu, des moutons, des chèvres, des cochons… De ramasser des patates, du crottin, des pommes de pins… De faire cuire des patates, du riz, de nourrir ses sœurs, de les élever… Et éventuellement de se laver… On imagine qu’il fait très très froid, mais on n’apprend qu’à la fin du documentaire que cela se passe dans un village de 80 familles à 3 200m d’altitude ! On ne voit guère les habitants du village, si ce n’est la tante et les cousins de Yingying. Donc, on imagine les conditions de vie non seulement très difficiles matériellement mais aussi quasi insupportables au niveau physique.

Les deux petites dernières partent à la ville avec leur père. Et Yingying reste seule, complètement seule. Extrême solitude où elle continue à tout assumer toute seule, sans l’aide de quiconque… Avec courage et détermination. Quelle leçon de vie !

Les paysages sont sublimes : on les découvre, caméra à l’épaule, à toutes les saisons : l’automne sous le brouillard, l’hiver avec la neige, et l’été sous le soleil, enfin du soleil !

La vie est rude, très rude, on a du mal à imaginer que des gens vivent ainsi dans la misère la plus totale, le plus grand dénuement, sans aucune hygiène, sur la même planète que nous. Mais le film n’est pas triste. Bien sûr, on voit cette misère, mais discrètement, comme si c’était naturel.

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On ne peut qu’être profondément touché par ce film. Une très grande émotion nous envahit tout au long du film. Et ne nous quitte plus. On est comme happé par Yingying, avec beaucoup d’admiration.

Ils n’ont rien, ou presque rien, mais ils n’ont pas l’air malheureux. Même perdus au bout du Monde, quelques uns ont un téléphone portable, et qui fonctionne ! Et la télévision trône au milieu de tous, dans certains foyers. Et les regards sont rivés sur cette boite qui sort des images comme par miracle ! Et ils se retrouvent tous, dans 10m2, à 50, à déguster un repas de fête ! Tous ont l’air heureux.

Vraiment un très beau film à découvrir et qui laissera son empreinte en nous, assurément durant longtemps.

Maps to the Stars, un film de David Cronenberg

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Sortie le : 21 mai 2014

Durée : 1h51

Avec : Julianne Moore, Mia Wasikowska, John Cusack, Olivia Williams

Synopsis :

A Hollywood, la ville des rêves, se télescopent les étoiles : Benjie, 13 ans et déjà star; son père, Sanford Weiss, auteur à succès et coach des célébrités; sa cliente, la belle Havana Segrand, qu’il aide  à se réaliser en tant que femme et actrice. La capitale du Cinéma promet aussi le bonheur sur pellicule et papier glacé à ceux qui tentent de rejoindre les étoiles: Agatha, une jeune fille devenue, à peine débarquée, l’assistante d’Havana et le séduisant chauffeur de limousine avec lequel elle se lie, Jerome Fontana, qui aspire à la célébrité. Mais alors, pourquoi dit-on qu’Hollywood est la ville des vices et des névroses, des incestes et des jalousies ? La ville des rêves fait revivre les fantômes et promet surtout le déchainement des pulsions et l’odeur du sang.

 Cosmopolis en 2012 avait laissé les fans de David Cronenberg assez dubitatifs. Trop bavard, avec pour héros « Cronenbergien » un Robert Pattinson aussi lisse que peu pénétré par son personnage. Le film dégageait au final un ennui plutôt mortel malgré une réalisation toujours aussi soignée. Pour son nouveau film Maps to the Stars écrit par le scénariste Bruce Wagner (Wild Palms, Freddy 3), le cinéaste d’origine canadienne fait le choix de réengager Robert Pattinson mais dans un rôle plus « modeste » et plus en adéquation avec son apparence du dandy ténébreux révélé par son rôle de vampire amoureux dans Twilight (2008). Ici Pattinson incarne un chauffeur de stars qui se rêve scénariste à Hollywood, mais en attendant de toucher du doigt le Saint Graal du rêve américain, le jeune homme se voit contraint de conduire les célébrités. Mais ce que David Cronenberg nous propose ici n’est pas un paradis mais au contraire une vision cauchemardesque de Hollywood, un enfer luxueux peuplé de névrosés, de drogués et de psychopathes. Le film s’attache à suivre les membres d’une même famille et de ceux qui gravitent autour avec à la clef une intrigue mêlant le trauma à un désir de revanche désespéré dont l’issue et le but seront d’atteindre un firmament bien loin d’être celui que le titre laisse deviner.

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Au casting on retrouve la comédienne Julianne Moore qui livre une performance extraordinaire en actrice mûre vivant dans l’obsession et l’unique but d’obtenir un rôle qui n’est pas pour elle. Maps to the Stars est aussi un film rempli de fantômes qui viennent hanter et tourmenter les vivants qui ressemblent aux personnages désincarnés des romans de Bret Easton Ellis ou Chuck Palahniuk évoluant dans un monde factice fait d’illusions et de faux-semblants (pour reprendre le titre de l’un des meilleurs films du cinéaste). Très onirique également, le film vient prouver que le cinéaste n’a pas tiré ses dernières cartouches et semble vouloir ouvrir de nouvelles dimensions passionnantes à une œuvre qui a débuté par le genre fantastique avec La mouche (1986) ou Le festin nu (1991).

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Concernant le reste du casting, entre les acteurs confirmés (John Cusack, Olivia Williams) et les révélations (Mia Wasikowska, Evan Bird), le nouveau film de David Cronenberg distille un charme vénéneux en montrant, comme il a su le faire par le passé dans son cinéma, la noirceur de l’âme humaine la plus profonde. On retrouve l’aspect sulfureux de Crash (1996) et la même force des dialogues et des situations, dont n’est pas exclu un humour assez noir, dans certaines scènes. Au final Maps of the Stars apparaît comme une œuvre étincelante de noirceur dont l’éclat continu de briller bien après la projection.

 

Rendez-vous sur le Quai de la Gare #3, à Biarritz : Mallandain Ballet Biarritz avec Thierry Malandain

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Mardi 20 mai 2014 : Soirée découverte.

Publik’Art a été heureux d’assister à la soirée découverte, hier soir, du Mallandain Ballet Biarritz qui nous a offert une soirée exceptionnelle, à La Gare du Midi, à Biarritz. Dès notre arrivée sur les lieux, nous découvrons, dans le hall de la gare, de très belles photos des danseurs, photos prises par Olivier Houeix, et des costumes traditionnels de Claude Iruretagoyena de la compagnie Maritzuli. Un régal pour les yeux !

Sur scène se sont trouvés réunis les danseurs de la compagnie Mallandain Ballet Biarritz et aussi de nombreux danseurs pré-professionnels du Centre de Formation Professionnelle en Danse de Biarrtiz- Gillet Lipszyc. Un savant mélange de grâce et d’élégance.

La première partie, François d’Assise, est un ballet qui a été créé en 1995 par Thierry Malandain, et remonté par Dominique Cordemans, responsable de la sensibilisation et transmission du répertoire au Mallandain Ballet Biarritz . Un très beau ballet avec une chorégraphie, de Thierry Malandain, très variée, très exigeante et difficile. Les jeunes danseurs, une douzaine de pré-professionnels, ont réalisé une petite merveille sur le Concerto pour 2 pianos de Francis Poulenc. Un spectacle d’une fraîcheur et d’une communion palpable. Moment de très grande humanité.

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Ensuite, nous avons assisté à « Une dernière chanson », créé en 2012 à l’Opéra de Reims sur une musique de chants traditionnels arrangés par Vincent Dumestre. Thierry Malandain a réalisé à la fois la chorégraphie, les décors et les costumes. Superbes ! Original, subtil, élégant, harmonieux, voluptueux, tel était le ballet !

Ensuite, deux jeunes danseurs, pré-professionnels, ont été, le temps d’une danse, les merveilleux interprètes de Shérazade, sur une musique sublime de Rimsky-Korsakov, avec une chorégraphie de Gaël Domenger.

Pour terminer, Thierry Malandain nous a fait découvrir en avant-première, sa dernière création, pas encore terminée : Estro, sur une musique d’Antonio Vivaldi. Toute la compagnie Mallandain Ballet Biarritz était sur scène, soit une vingtaine de danseurs. Magnifique ! Danse classique revisitée ! Une énergie époustouflante combinée à une grâce et une volupté quasi irréelle ! Même avec les pots de peinture en guise de lanternes, et pas de costume spécial, le ballet fut grandiose !

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Ce fut une très très belle soirée où, encore une fois, le public a apprécié les danseurs qui ne semblaient même pas essoufflés, gardant toujours le sourire aux lèvres. Les costumes mettaient en valeur leur très beau corps, sculptés par leurs muscles. A les voir danser aussi facilement, en symbiose parfaite, on imagine le nombre d’heures de travail qu’ils ont dû réaliser pour arriver à un résultat aussi parfait !

Un grand bravo à tous les danseurs, aux musiciens, aux chorégraphes, aux costumiers et plus particulièrement, bien sûr, à Thierry Malandain.

Rendez-vous est pris pour le 5 et 6 juillet, à La Gare du Midi, pour découvrir Estro dans toute sa splendeur !

Pour en savoir plus : https://fr-fr.facebook.com/MalandainBalletBiarritz

Vidéo : RV sur le Quai de la Gare #1

The Sanctuary Of Us : Mariage aquatique, délice auditif et visuel

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Au pays de monsieur Vernes, dans les profondeurs des océans, un mariage a lieu entre une prouesse audiovisuelle et une performance musicale de Medi, assez remarquable. Un apnéiste confirmé se met en scène dans les profondeurs du géant bleu, tout semble au ralenti, embellissant l’ampleur des gestes de chaque personnage. On se laisse rapidement emporter par les courants poétiques et élégants, et il serait malheureux de tenter de nager contre.
Une très belle vidéo, qui nous pousserait à enfiler le trio masque-tuba-maillot, afin d’assister au mariage de deux léviathans amoureux.

Voilà les images sous-marines puissantes et poétiques montées par Pierre-Marie Croquet, sur une musique de Medi, issue du nouvel album “One Is Not Enough” :

Quand Guillaume Néry, champion du monde d’apnée, plonge à -125 mètres sous l’eau, il est victime de narcose, qu’on appelle aussi ivresse des profondeurs. De ces hallucinations sous-marines, Julie Gautier, sa compagne en a tiré un court métrage qui nous emmène dans un voyage vers l’inconscient « Narcose » d’où les images sont tirées !

Griffe Blanche, tomes 1 & 2 : une BD de Serge Le Tendre et Olivier TaDuc (Dargaud)

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Date de sortie : le 23 mai 2014

Auteurs : Serge Le Tendre (scénario) et Olivier TaDuc (dessin)

Prix : 13,99 € (48 pages)

Griffe Blanche est la dernière aventure en date écrite par Serge Le Tendre (La Quête de l’Oiseau du Temps, Jérôme K. Jérôme Bloche, Les Voyages de Takuan, Chinaman, Cycle de Taï-Dor…) et illustrée par Olivier TaDuc (Mon pépé est un fantôme, Les Voyages de Takuan, Chinaman…). Une nouvelle plongée dans l’héroic fantasy qui nous fait voyager cette fois dans des contrées asiatiques où des grands Seigneurs s’allient et s’affrontent à coups d’épées, et de feu de dragon royal… Le deuxième album, La Révolte du peuple du Singe paraîtra cette semaine.

Résumé de l’éditeur : 

La Révolte du peuple du singe est le deuxième volet de Griffe blanche, la série d’héroic fantasy de Serge Le Tendre et Olivier TaDuc. Accompagnée du lieutenant Foudre et de Taho-le-Vif, Griffe Blanche accomplit son destin en ramenant le dernier oeuf de dragon royal auprès des ultimes survivants de cette espèce. Elle ne sait pas encore que Taho croisera sur sa route un redoutable guerrier qui fut, autrefois, l’assassin de sa famille. Mais les épreuves traversées par Taho l’ont aguerri : l’heure de la vengeance a sonné!

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Le scénario de Serge Le Tendre nous projette une fois de plus dans un monde où le fantastique n’est jamais loin. Sur fond de grand récit de guerre d’une Asie ancestrale, il propose un récit où la magie et le fantastique ne sont jamais loin, bien que tous inspirés de la culture locale. On retrouve ainsi logiquement de grandes figures animales jouer les totems de peuples en proie à la guerre : le singe, le dragon mais également le phoenix etc… L’histoire est déjà bien avancée dans ce second album et notre (anti)-héros Taho-le-Vif  va avoir l’occasion de se faire remarquer, pour notre plus grand plaisir. L’écriture se focalise pour l’instant sur ce dernier personnage, laissant Griffe Blanche au second plan. Sans doute se révèlera-t-elle au lecteur dans un prochain cycle. Les personnages secondaires sont de toute manière nombreux et promettent chacun d’avoir leur chapitre dans cette aventure qui porte bien là la marque de Le Tendre. Quant au scénario lui-même, il est écrit avec la malice qu’on lui connaît, réservant quelques surprises toujours bienvenues.

Le dessin très naturel d’Olivier TaDuc est d’une grande finesse. Ses traits sont précis, son cadrage parfait. Un grand illustrateur qui travaille en couleurs directes (pas le droit à l’erreur !).

Après ce deuxième album, on attend avec impatience que Griffe Blanche nous mène vers d’autres batailles et nous dévoile un peu plus de sa mystérieuse personne !

Wunderwaffen, tomes 1 à 5 : une BD de Richard D. Nolane et Maza (Soleil)

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Date de sortie : le 14 mai 2014

Auteurs : Richard D. Nolane (scénario) et Maza (dessin)

Prix : 14,50 € (56 pages)

 

Wunderwaffen est une uchronie de la seconde guerre mondiale écrite par Richard D. Nolane (20000 siècles sous les mers, Alchimie, Millénaire…) et illustrée par Maza (Lady Spitfire, Jour J…). A l’instar de Block 109, on revisite l’issu du débarquement de Normandie : ici, Hitler a contré l’offensive et repoussé les alliés. Le Reich poursuite donc son règne, en prenant soin d’avoir toujours une longueur d’avance sur ses ennemis. Le programme des armes miracles (Wunderwaffen) fait partie du plan… Le cinquième album paru la semaine dernière revient enfin sur le Disaster Day se consacrant aux évènements du 6 juin 1944. Comme un flash back sur le point zéro de la série.

Résumé de l’éditeur (tome 5) :

Si la guerre se poursuit toujours en 1947 avec un Reich ressoudé à défaut d’être conquérant, c’est notamment suite au revers majeur pour les Alliés que fut la catastrophe du 6 Juin 1944 en Normandie.
Ce jour, surnommé depuis dans le monde libre Disaster day.
Aux côtés de Murnau, jeune et déjà brillant officier de la Luftwaffe aux commandes de son chasseur Messerschmitt 262 à réaction, voici dans le feu d’une bataille apocalyptique le déroulement d’un désastre aux multiples raisons. Dont certaines restent mystérieuses aux yeux des Allemands eux-mêmes !
Mais quand le destin vous donne pareil coup de pouce, mieux vaut se poser des questions sur sa nature exacte et ses intentions réelles…

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L’essentiel de la série de Richard D. Nolane se passe en 1946 et met en scène les différents fronts occupés par les allemands (à l’est avec les russes, et ailleurs contre les alliés). Une vision proposée de l’intérieur, notamment à travers le regard d’un jeune pilote d’avions qui montera très vite au sommet de l’Etat fasciste grâce à sa capacité de trompe-la-mort. Au fil de la lecture, on se familiarise avec les différentes factions de l’armée du reich (la SS ayant un fonctionnement autonome, comprenant elle-même plusieurs branches occultes) et ses dirigeants (bien que ce ne soit pas toujours évident à suivre au début).

Mais Wunderwaffen se focalise avant tout sur les forces aériennes, en mettant en scène d’innombrables avions de guerres en pleine action. Le dernier album est bienvenu puisqu’il permet de retracer la genèse de la série : l’échec du débarquement. On y apprend donc comment tout cela s’est joué, toujours à travers d’intenses affrontements aériens.

Le scénario est dense et plutôt bien écrit, même si certains passages peuvent être délicats à suivre, surtout lors des échanges dans le ciel où il est parfois difficile de savoir qui est qui. La trame générale reste de belle qualité, avec des personnages complexes donc profonds et une construction habile du récit.

Le dessin de Maza est quant à lui très propre, avec toujours de magnifiques machines volantes, très variées. Le cadrage ne permet pas toujours une lisibilité optimale dans les scènes d’action. Mention spéciale aux impacts explosifs « joliment » dessinés (les corps explosent dans les débris des cockpits…).

Wunderwaffen est en conclusion une bonne série à suivre, et le cinquième album est bienvenu, avec son lot de réponses sur ses origines : le Disaster Day.